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KPrnTÂAiA
VO Xj. IV
Tiré à 135 exemplaires numérotés
KPYÜTÄAIA
1
*f RECUEIL DE DOCUMENTS POUR SERVIR
4
A L'ÉTUDE
DES TRADITIONS POPULAIRES
VOL. IV
TT HEILBRONN
HENNINGER FRÈRES, ÉDITEURS
1888.
Tous droits réserves
3 eAtt^^^'
Imprimerie de G» 011 o à Darmstadt.
UNE SOTTE JEUNE FEMME.
(conte d'un tsigane de pologne, trad. du
tsigane).
BBl t avait un paysan veuf, qui avait
moi une belle fille. — Un jour le père lui
dit : «va, ma fille, laver le linge à la rivière.»
— Mais cette fille était une sotte. —
Elle alla laver le linge et qui est-ce
qu'elle rencontra ? Elle rencontra deux sol-
dats qui allaient à Fexërciee. L'un éfe\ïx,
ayant vu cette fille, dit à son camarade:
«Oh! si je pouvais avoir une si belle fille
pour la foutre au moins une ibis, je <me
laisserais volontiers donner cent coups de
bâton au cul.»
Cette fille l'entendit «t lorsqu'elle revint
à la maison, le père lui demanda: «fts-tu
KçvTtTàSia*. rv. i
2 une sotte jeune femme
lavé le linge?» — «Oui, mon père, je Tai
lavé; mais j'ai rencontré quelqu'un: c'étaient
deux soldats qui passaient près de la rivière
et l'un d'eux a dit : ««Oh I si je pouvais avoir
une si belle fille pour la foutre au moins
une fois, j'accepterais volontiers cent coups
de bâtons sur mon derrière.»» Eh bien!
mon père, tous-moi toi-même.» —
Le paysan ne le veut pas; car c'est sa
fille ; mais la fille le poursuit et ne cesse de
l'ennuyer des ses supplications. — Le père
se met en colère, saisit un bâton et après
avoir bien rossé sa fille: «hein», lui dit-il,
«fai-je bien foutu?» — «Très bien», lui ré-
pondit-elle. —
Eh bien, elle demeura encore cinq ans
auprès de son père qui enfin la maria. —
Mais le jeune mari était aussi sot que sa
femme. — Quatre jours à peu près après leur
noce, dans la cinquième nuit, il dit à sa
femme : «couche-toi, je m'en vais te foutre !»
— «Oh!» repondit-elle, «mon père m'a déjà
foutue une fois, je ne veux plus être foutue
par personne.» —
«Tiens>, — ce dit-il, — «il a foutu sa
propre fille et me l'a ensuite donnée pour
femme!»
une sotte jeune femme 3
Eh bien, le lendemain, le sot se leva de
bonne heure, il alla chez le juge et lui ra-
conta «que le paysan avait foutu sa fille et
la lui avait ensuite donnée pour femme.»
Le juge appela au cabaret ce paysan, le
père de cette fille, et lui demanda: «qu'-est-
ce que tu as fait avec ta fille?»
Le paysan, avec son bon sens, lui raconta
ce qui s'était passé: «elle m'a demandé de
la foutre, cela m'a mis en colère, j'ai pris
un bâton, je l'ai joliment rossée et je lui ai
demandé si je l'avais bien foutue. Elle m'a
repondu que c'était bien. — Je l'ai mariée
ensuite avec un jeune paysan qui est aussi
sot qu'elle.»
«Eh bien! allez-vous-en chez vous, avec
le bon Dieu», dit le juge.
Eh bien! ce jeune mari vint un jour
chez son beau-père et lui dit: «mon petit
père, apprends-moi comment je dois m'y
prendre pour arriver à foutre ma femme ?>
— « Écoute >, répondit le beau-père, «va en
ville, achète-toi des brioches à deux cen-
times, cache-les sous ton oreiller, et, pendant
la nuit, lève-toi et mets-toi à manger ces
brioches. — Elle te demandera: ««qu'est-ce
que tu manges?» Réponds-lui: «je mange
i*
4
une sotte jeune femme
wie brioche.» EUe te priera de lui en
donner. Donne-lui en une. — Lorsqu'elle
Yen demandera une autre, donne*la lui en-
core. Enfin, lorsqu'elle t'en demandera pour
la troisième fois, alors réponds-lui: «très-bien,
tu as là un poêlon, passe-le-moi, je m'*n
vais te cuire une brioche, et je te la donnerai.'»
Eh bien, il alla en ville, il acheta trois
brioches à deux centimes, et, revenu chez
lui, il mit ces brioches sous son oreiller. —
La nuit venue, il se coucha et sa femme
se coucha avec lui.
Dans la nuit, il tira une brioche et se
mit à la manger. — t Qu'est-ce que tu manges
là?» lui demanda sa femme. — «Je mange
une brioche», répondit-il. — Elle le prie de
lui en donner une aussi ; il lui en donne une.
— «Oh! que c'est bon», dit-elle, — «donne
m'en encore une». Il lui en donna encore
une. — Elle lui en demande encore; alors
ïl lui dit: «Je n'en ai plus, mais voyons: ftu
as là un poêlon, passe-le moi, je m'en vais
ïe <uire une brioche toute fraîche.
«Tiens», lui dit-elle, «cuis-donc!» Il monta
sur sa femme et se mit à la foutre jusqu'à
ce que — veuillez m'excuser, elle péta.
— «Qu'est-ce que tu as fait ?» demanda-
t-elte.
une sott* jeune femmb 5
— «Ton poêlon s'est cassé!»
Lorsqu'ils se levèrent le lendemain, le
paysan donna trois florins à sa femme pour
aj}er sn ville acheté/ quelques provisions, —
Elle partit et alla chez, son père, qui 1*1*.
demanda: «où vas-tu?»
— «Je suis venue te voir, mon père, pour
te raconter quelque chose.»
— «Çh bient qu'asrtu à, oae conter?»
— «Voilà, nous avons eu un bal cette nuit^
mon mari a cuit des brioches, nous en avons
cuit e$ tnapgé toute la nuit.»
* — «Et pourquoi ne m'en as-tu pas ap*
porté ui* peu ?» lui demanda le père.
-s «Mon. père, — parce qu'il ne nous en^
est rien resté; ü n'y a, qu'un pe,u de graissa
dans le poêlon; vous pouvez venir et la
lécher.»
Le père ne répondit rien à cela, parce
qu'elle était une sotte.
Etant sortie de chez son père, où est-ce
qu'elle alfa? — Elle alla chez un maréchal
ferrant. — Celui-ci était absent, il n'y avait
que son garçon. — Elle entra dans la fbtge,
6 une sotte jeune femme
et le garçon, voyant cette belle femme, lui
demande: «Qu'est-ce que vous désirez chez
nous?»
— «Je viens, Monsieur, vous prier de
réparer mon poêlon.»
— «Allons, montrez-le», lui dit le garçon.
Elle leva haut sa jambe et lui montra le
con. — Alors le garçon lui demande : «Avez-
vous de l'argent, Madame?» — «Oui, j'en
ai.» — «Combien avez-vous?» «Trois
florins.»
Eh bien 1 elle donna ces trois florins. Le
garçon l'appela dans la forge, il la fit cou-
cher, il monta sur elle et lui répara son
poêlon jusqu'à ce qu'il n'en put plus de fa-
tigue, et il lui dit: «Allez, personne ne pourra
plus vous casser votre poêlon».
Lorsqu'elle revint à la maison, le mari
lui demanda: «Qu'est-ce que tu as acheté
en ville?»
— «Tiens 1 qu'est-ce que je pouvais ache-
ter, quand tu m'as cassé mon poêlon? —
Je suis allée chez Je maréchal ferrant, je lui
ai payé trois florins et il me l'a réparé.»
une sotte jeune femme
7
Alors le mari prit un bâton, et il en battit
sa femme. — Celle-ci s'enfuit et ne revint
qu'à la nuit. —
Ils vivent encore ensemble, mais je ne
sais comment. —
FOLK-LORE POLSKIE.
a) piosnki.
(MUva)
Poszla do spowiedzi, spowiadaé sic
chciala,
A ksi^dz jej sic pyta: wielaâ razy dala?
— Dziewiçc razy dalam swemu kochan-
koju.
— Dajze mnie dziesiaty, ksiedzu klerykoju
A ona sic pyta: za jaka- przyczyne?
— Zapomniala's kurwo, ksiçdzu dsiesiç-
cinç.
(Krakow)
2. Chociai ci ja katoliczka,
Moja piczka heretyczka;
FOLK-LORE POLONAIS.
a> chansoms.
i. Elle alla à confesse, voulut se confesser,
Et le prêtre lui demanda: combien de
fois as-tu donné?
Dix fois j'ai donné à mon amant.
— Donne donc la dixième fois au prêtre
duré.
Et elle lui demanda: pour quelle raison
estœte?
L'as-tu oubliée, putain, le dîme à ton curé?
% T9Ute,çathplique, que, je, suis, m^mime,
Mon çon est hérétique,
10
folk-lore polskie
bo czy piatek, czy wilija,
zre kielbasç jak bestyja.
(ksiadz:) Chociai ci ja ksiadz gwardyjan,
Kropic dzîéwek nie pomijam.
Wykropiç ci diabla z piczki,
By nie bylo heretyczki.
(Warszawa)
3. Na przypiecku dziecko klecil,
A miesiac mu w dupç éwiecil,
Jasna dupka (v. kuéka), jasna piczka,
Bçdzie côrka lunatyczka.
4. Na przypiecku pod kozuszkiem, (v. tl6-
moczkiem)
Zrobiî chlopca z jednem uszkiem. (v.
oczkiem)
A cozeé ty, chamie, zrobil?
Zee ty uszka (v. oczka) nie dorobil.
5. Dajze pokôj ksiçze, bçdç wolac na ciç.
— Dziewczyno nie wolaj, zmôwiç pacierz
za ciç.
FOLK-LORE POLONAIS
II
Car vendredi ou veille,
Il se repaît de saucisses comme un animal
(Le prêtre:) Père gardien que je suis.
Je ne manque pas d'asperger
(foutre) les filles.
Je m'en vais asperger le diable
de ton con.
Pour qu'il ne soit plus un héré-
_ tique.
3. (Lorsque) dans la niche du poêle il
charpentait un enfant,
La pleine lune lui éclairait le cul
Le cul si clair et le con si clair,
La fille qui va naître sera lunatique.
4. Dans la niche du poêle, couvert de
petite pelisse (var. petit coffret)
Il fit un garçon avec une oreille (v. un
oeil).
Qu'as-tu donc fait, vilain paysan
Que tu ne lui as pas fait d'autre oreille
_ (var. oeil).
5. Laisse-moi donc tranquille, abbé, car je
crierai.
— Ma fille, ne crie pas, je dirai une oraison
pour toi.
12
FOLK-LORE POLSKIB
— Pacierz-ta jak pactcgz, ais Utonijjfc. —
Mie welaj dziewczyno, dam ci plebawja*
6. Qrganista dzwoni,
A ksiadz Kafikç goni.
Dogonil J* pod dzwonnic^
I szukaT jej pod spodnica.
Organist* wola,
*e u Kaiki gola.
A ksiadz tylfce gfow* kwra>
Lepsea gola nizji $hy<%>
(of. UK p. P.- 40
Poszta krowy dole, napotkala byka:
Coi to za bestyja, co nie chce dac mleka.
(cf Kq. Ill, n. 45).
J?4na mjaja dwie, — druga miala
trzy,
Trzecia miala brodaweckç — niedaleko
niej.
Jeden-çi mial dwa, — drugi trzeciego,
A trzeçi mial gçsty kosmyk, —, wele
samego.
FOLK-LORE POLONAIS
13
— Une oraison c'est peu de chose, —
dites une litanie.
— Soit, ma fille, ne crie point, je te don-
nerai ma cure.
L'organiste tinte la cloche,
Et le curé poursuit Cathi.
11 l'attrapa sous le clocher,
Et chercha (quelque chose) sous son
jupon.
L'organiste lui crie (d'en haut),
Que Cathi a le con tout nu (encore) •
Mais le curé hochant la tête,
(se dit :) le nu vaut mieux que le gris.
7. Elle alla traire les vaches et trouva un
taureau :
Ohl quelle bete est cela, qui ne donne
pas de lait!
8. Une avait deux, — Pautre avait trois,
La troisième avait une verrue, — non loin
de là.
Un avaft deux, l'autre une troisième
Et le troisième avait une grosse mèche, —
tout près de là.
FOLK-LORE POLSKIE
9. Moja dziewa Bronia
Ma u dupy konia.
Jakiego? — Bialego,
Z kija brzozowego.
10. A hyz, ino, hyz!
Pod fartuszkiem mysz.
A mam-ci ja kotka w portkach
bçdzie se j$ gryz.
(Krakow)
h. Jakaj miala, tak* dala,
Po piecu ja. uwalala;
Uwalala ja. w popiele,
Sprzedala j* za karpiele.
12. Nie daj, nie daj, nie obiecuj,
Kiejs" nie dala wcoraj wiecor.
Bo mnie téz to moc kostuje,
Powrozek sic w gaciach psuje.
13. Miala dziéwce calom, calom,
Dalo dziéwce dwôm owcarom.
FOLK-LORE POLONAIS 15
9. Ma fille Bronia
A un cheval près du cul
Quel est-il? — Il est blanc,
D'un bâton de bouleau.
10. A hige! a higeî a hige!*
Une souris sous le tablier.
J'ai un chat dans ma culotte,
Qui va la manger.
il Tel (con) qu'elle eut, tel elle donna,
Sur un poêle elle le barbouilla;
Elle le barbouilla dans la cendre
Et l'a vendu pour des navets.
la. Ne me donne plus, ne me donne, ni me
le promets,
Si tu ne me Tas donné hier soir.
Car cela me coûte bien cher aussi,
Mon cordon (de ceinture) s'abîme au
_ caleçon.
13. La fille l'a eu (le con) tout entier,
Elle en donna à deux bergers.
* exclamation en chassantq uelque chose.
l6 FOLK.LORE POLSKIE
PomacaTa, — jesce ma, «<-
Powiedziala, jesce da.
14. W Krakowie na moâcie,
W picy same koécie;
Same ino ziobra,
Dobra-c taka, dobra!
(Gôralska)
15. Chodzila po Polsce, dawala po trosce;
Skoro do Orawy, dala kus (kçs) niemaly.
(Gôralska)
16. Eh dziewcyno, dziewcyno, — rozpôrek
ci widac. —
Eh nie cuduj chlopce, moze ci sic
przydac.
17. Westa na wirsycek, — zawolala cielat,
Wystawila télom, — cysto m sic jéj przel^k
18. A 'ty dziéwcze kodiajace,
P6jd£-ie ze mn^ na zajace ;
«7
(et ensuite) l'ayant tâté, qu'il lui en reste,
Elle se dit qu'elle en donnera encore.
14. A Cracovie sur le pont,
Le con n'a que des os;
Il n'y a que des côtes,
C'est bon, comme ça, c'est bon!
15. En voyageant en Pologne, elle donnait
peu à peu;
Dès qu'elle retourna à Àrva, elle en donna
un beau morceau.
16. Hé, fillette, fillette, — on voit ta fente,
— Hé garçon, ne fen étonne pas, — tu
peux en faire usage.
17. Elle monta sur le pic, et appela ses veaux,
Elle y fit voir un (con) si grand, que
j'en fus vraiment effrayé.
18. O toi, aimable fille,
Viens chasser des lièvres avec moi;
KçvnrccSia. IV. 2
i8
FOLK-LORE POLSK1E
A ja ci dam tak^ Taskç, (lasicç)
it se kupisz na zapaske.
19. Niewola byla Jadwidze,
Poszla z koszykiem po rydze.
Takiego rydza nalazla,
Ledwo z pod niego wylazTa.
Oj rydzu, rydzu, rydzu môj,
Jaki to twardy korzen tw6j!
20. Jak mi sepce, tak mi sepce,
Po owsianej slomie depce.
Jak mi septal, tak mi septal.
Po owsianej slomie deptal.
Eh juz gine, juz* ginç,
Wyseptal mi dziewcynç.
21. Eh, dyc ty mi nie lomaj, — fartusecka
u kolan,
Eh, bo mi ty nie wydres, — jak ci sama
jéj nie dam.
FOLK-LORE POLONAISES 19
Et je te donnerai une telle belette.
Que (pour son prix) pour elle tu t'achè-
teras un jupon.
19. Hedvige alla malgré elle
Chercher des champignons avec sa cor-
beille.
Elle en trouva un si grand,
Qu'à peine elle put sortir de dessous de lui.
Oh, mon champignon, mon champignon,
Quelle dure tige* as-tu!
20. En me chuchotant, en me chuchotant
Il me foule dans la paille d'avoine.
Comme il me chuchotait, ainsi il me
chuchotait,
Il me foulait dans la paille d'avoine.
Oh, je m'en meurs, déjà je m'en meurs,
Car il m'y a chuchoté une fillette.
21. Va donc, ne me froisse pas mon tablier
aux genoux,
Car tu ne l'arracheras pas, si je ne te le
donne de bon gré.
• korzek = racine, est une des dénominations do
membre viril.
2*
20
FOLK-LORE POLSKIE
Lezeli my na Taci, —
(r)ozdar!a mi p6l gaci ; (broniae sic)
2 poniedzialka na wtorek,
Ja jéj ozdar nadolek.
23. Jak ogieh zagaénie, ojciec matka zaénie,
To ja ciç tak wypucuJQ, ie ai 16zko
trzaânie.
24. W kolibeczce ué, us\ — na lôzeczku lala;
Ktoz ci tu narobil ? — to Jasiowe jaja.#
25. Poszly panny na zolçdzie
I radrily co to bçdzie?
I nalazly tak$ zoladi,
Co nie mogly garsci^ objaé.
I zaczçly sobie radzic,
Gdzie tç zoîadé rnaja^ wsadzic.
Naraiî im chlop ubogi:
Wsadzcie zoladz miçdzy nogi.
FOLKLORE POLONAIS 21
22. Nous couchâmes sur le banc,
Elle me déchira à demi mon caleçon»
(ensuite) entre lundi et mardi
Je lui ai déchiré son con.
23. Aussitôt que le feu sera éteint, et les
parents endormis,
Alors je te frotterai tant, que le lit en
craquera.
24. Ousse, ousse au berceau, — leda sur le lit.
Qui est-ce qui fa fait cela > — Les belaux
de Jean,
25. Les demoiselles allèrent cueillir des glands
Et délibéraient sur leur chance.
Et elles trouvèrent un gland si gros,
Qu'elles ne pouvaient l'empoigner.
Elles se mirent à tenir conseil,
Comment et où cacher ce gland?
Un pauvre paysan les avisa:
Cachez ce gland entre les cuisses.
* en se défendant.
22
FOLK-LORE POLSKIE
26. Wyjechalem na Èelechôw,
Dalem pannie garée orzechôw;
Ona gryzie kiej wiewiôrka,
A ja szukam kçdy dziurka.
(cf. Kç. m. n. 54.)
27. Zagrajze mi na pitaku,
Dam ci zagon pasternaku.
Zagon duzy, zagon maly,
Masz ty pitak podufaly.
28. A moja Marysiu, — gdzieé pisiç podziala ?
PrzedaTam j$ za sol, — bom soli nie
miala.
Bylo nie sprzedawaé pisi bez porady,
Bylo se poiyczyé soli u sasiady.
29. Szewcy sic zwiedzieli, — pichnç zakupili,
Siedém par trzewikôw z pichny narobili.
Siedém par trzewikôw, — na ôém^ nie
stalo,
Naci%gli zçbami, — jeszcze im ostalo.
FOLK-LORE POLONAIS
*3
26. Lorsque je passais par Éelechow,
J'offris une poignée de noisettes à une
demoiselle;
Elle les ronge comme un écureuil,
Et moi je cherche, où est son trou?
27. Joue moi un peu sur ton con,
Je te donnerai une couche de panais.
Une couche grande et une petite,
Tu as-là un con très gai.
28. Écoute ma Mariette, où as-tu laissé ton
connet ?
Je l'ai vendu pour du sel, car le sel me
manquait
Il ne fallait pas vendre le connet sans
mon avis,
Il fallait prêter du sel chez ta voisine.
29. Les cordonniers avertis (qu'un con est
à vendre), ont acheté un con tout
entier,
Et ils en on fait sept paires de souliers;
Sept paires de souliers, — pour le 8me il
leur en a manqué;
Mais lorsqu'il se mirent à le tendre avec
ses dents, il en resta encore.
*4
FOLK-LORE POLSKIE
Nie wielec ostalo, — tyiko te ocalapy,
Co se zakupili chlopiska na kapy. (do
cepôw)
Kapôw narobili. — siedém lat mlôcàli,
W ôsmym kapy zdarii, — w Wiôie utopilL
30. Oj ciuch nie dala,
Pakulami zatkala,
Dlugim kolkiem przybila,
Zeby dziurka nie byla. —
31. Chlop stodole wymiôcil
I w niwecz sic obrôcil;
Ja dawalam, — je&zcze dam,
Pomacam sie, cal* mam.
3*. M6wilem ja Magdaie, zeby mi raz dala.
«Na miesiajC chorujc», — tak mi odped-
ziala.
FOLK-LORE POLONAIS 25
Il n'en restait pas beaucoup, — rien, que
de lambeaux.
Que les paysans ont achetés pour en
faire des chapes (liens de cuir des
bâtons à battre le blé).
Ils ont fait des chapes, ils battirent le
blé pendant 7 ans
Et dans le 8*»« ayant rompu les chapes,
ils les jetterent dans la Vistule.
30. Oh, istukhy * elle n'a pas donné (son con)
Elle Pa bouché avec de l'étoupe
Elle Ta fermé avec un long clou de bois,
Pour qu'il n'y ait pas de trou.
• 31. Le paysan a battu (tout le blé de) son
grenier,
Et il resta (ensuite) complètement ruiné ;
Moi, je donnais (mon con), — je le don-
nerai encore,
Je me le täte, et je le trouve toujours
entier.
32. J'ai demandé de Madeleine, qu'elle me
donne une fois,
—. «J'ai mes lunes», voilà ce qu'elle me
__ repondit.
* exclamation.
26 FOLK-LORE POLSKIE
Juz to trzeci rocek, jak tç dupç Iupiç,
Jescém tyk nie slysal o miesi^cu w dupie.
33. Sturchal Maciej Malgorzalç
Bez spodnicç w carna. Iatç; —
Malgorzacie sic nie zdalo,
Rzekla : lepiéj w gole cialo.
34. Dziéwce moje, dziewce moje, — dziew-
cyno nadobna,
Mas suswalki wedle dupki, — jak cebulka
drobna.
35. Matka côrkç naucala.
Zeby dobrze wypucala,
— Ty mnie matko nie naucys.
Bo ty lepiéj nie wypucys.
36, Jak mi nie das dzisiok w nocy,
Nie docekas Wielkijnocy,
Jak mi nie das swojéj pice,
To ciç psio-krew okalicç.
FOLK-LORE POLONAIS
*7
Tiens! il y a trois ans depuis que je
tourmente ce cul,
Je n'ai encore jamais entendu d'une lune
dans le cul.
33. Mathieu poussait des coups (de vit) à
Marguerite,
A travers son jupon, à l'endroit où est
la pièce noire;
Cela déplut à Margueritte,
Elle dit: il vaut mieux pousser au corps
_ nu. —
34. Ma fille, ma fille, ma charmante fillette,
Tu portes des franges au cul, (si
mignonnes) comme des petits-oignons.
35. Une mère enseignait sa fille
A hausser bien (en se foutant).
Qu'as-tu à m'enseigner, maman,
Si tu ne hausseras pas mieux que moi.
36. Si tu ne me donneras pas cette nuit,
Tu ne vivras pas jusqu'à Pâques.
Si tu ne me donneras pas ton con,
Je t'estropierai, sang de chien.
FOLK-LORE POLSKIE
3?. Prosila mnie Jagué raz o jedna. laske,
Zebym jej zgotowal z barscykiem kiel-
baskQ ;
Kielbaska si$ gotowala,
W jej garnusku az trzescala.
38. Szwander, mander, portki zszywal,
Nici krçciï, ku§k$ kiwal.
39. Moje dziewcze nie umieraj,
Ktoi mi bçdzie portki pieral?
Ty upierzesz, uprasujesz,
I vf rozporek pocalujesz.
40. Od Radomia do Radomia
Wsiadç na ciç jak na konia.
Wloze na eiç uzdzienice,
Parc jajec i kusicç.
41. Miala baba syna, wielkiego pu&taka,
Usyla mu capkç z samego pitaka.
(cf. Kç. III, 19.)
FOLKLORE POLONAIS 29
37. Agnes me pria jadis, de lui faire une grâce,
Et de lui bouillir du potage-aigre avec
une saucisse.
La saucisse bouillait si fort,
Qu'elle crépitait daas son petit-pot.
38. Schwander 1 mander*, (lorsque) il cousut
sa culotte,
En tordant le fil, il branlait sa pine.
39. Ma fillette, ne meurs donc pas,
Car qui est-ce qui va me laver ma culotte ?
Toi, tu la laves, et tu la repasses,
Et tu la baises (après) à la fente (de devant).
40. De Radom à Radom
Je te monterai comme un cheval.
Je te mettrai une bride,
Une paire de belatrx et uue pine.
4l La vieille femme avait un fils, grand
polisson,
Elle lui cousut un bonnet, rien que de
_ con seulement.
* sans signification.
3o FOLK-LORE POLSK1E
42. Ozen-ze sie, ozen,
Kiej ci stoi korzen;
Bo jak ci opadnie,
To bedzie nie Iadnie.
(v. malzenstwo przepadnie).
43. Jakem chodzil do Marysi,
Korzen stoi, brzuch jej wisi.
Jakem wrôcil od Marysi,
Brzuch jej stoi, korzen wisi.
44. Po cem-ci to poznac chlopca krako-
wiaka ?
Jajca jak u byka, — kuéka po kolana.
45. A jam rozumiala, ze ten zdrajca chybil,
A on trafil prosto w dziure i jajcami
przybil,
A bodajes olânial z twojemi jajcami,
Wytlukleé mi biedna; picke kieby kamie-
niani.
FOLK-LORE POLONAIS 'M
42. Marie-toi, donc, marie-toi (vite),
Tant que ta pine bande;
Car après qu'elle sera tombée
L'affaire ne sera pas belle,
(v. le mariage s'en ira au diable).
43. Lorsque j'allais chez Mariette
Ma pine se levait et son ventre pendait;
Lorsque je revins de chez Mariette,
Son ventre s'est levé et ma pine pend.
44. A quoi reconnait-on un garçon Craco-
vien ?
Ses belaux sont (gros) comme chez un
taureau, — et la pine lui pend jus-
qu'aux genoux.
45. J'ai donc pensé, que ce traître a manqué
(le coup)
Et lui, il enfonça juste dans le trou et
Ta frappé avec ses belaux.
Oh! que tu éblouisses avec tes belaux,
Tu m'as battu mon pauvre conet, comme
avec de pierres.
•
32 FOLK-LORE POLSK1E
46. i. Kukuryku na chliwiku,
Kaj Maryna épi. (bis).
Posed do niéj Matyjâsek,
Chyciî-ci ja. za pitâsek,
A 6na mu scy! (bis).
2. Kukuryku na chliwiku
Daj, Maryna, daj! (bis)
Wéciubiç ja ci na pol lokcia
Tlusty palec bez paznogcia
Ino sic wysraj! (his)
47. Kiedy orzech czerwien je, wlos na pisibuja,
Do orzecha trzeba mlotka, a do pisi
cfruja.
48. Dziewcyno, mas picç;
Tak ci jq wycwicç
Kusic^, jajcami,
Az scçknie zçbami.
49. Od Krakowa zydzi jada^
Po talarze w pizdç kladç.
FOUt-LOKE POLONAIS &
46. i. Coucourkou* sur tftabfo
Où couche Mariette, (bis).
Mathias se rendit chez elle,
Il la saisit par son connet,
Et elle Lui pisse I (bis)
2. Coucouricou sur l'étable,
Donne, Marion, donne 1 (bis)
Je t'enfoncerai jusqu'à demî-aune
Un gros doigt, qui n'a pas d'ongle,
Mais ra cbier avant! (bis).
47. Lorsque la noisette rougit, des cheveux
poussent au con,
La noisette a besoin de marteau, et le
con d'une pine.
48. FiltetfiG, tu «s un con là-bas;
Je m'en vais te le rosser (si fort)
Avec ma püte et mes belaux,
Qu'a grincera des dénia.
49, Les juifs arrivent de Cracovie
Et mettent, chacun, un écu dans le con.
* Chas* 4»<04>
Xfvnraâia. IV. 3
34 FOLK-LORE POLSKIE
A to taka wielka pica,
Iz myôleii, ze boznica.
50. A ja biédiiy rzemieénicek,
Naïapalem torbç picek.
Jedna tylko bystra byla,
Co mi z torby wyskocyla.
A ja za nia; kicué, kicué,
Nie umykaj moja picué!
Uciekala pisia bruzd^,
A kurasek za nia, z uzd*.
Nie uciekaj picu4 w pole,
Niech cie kuros w domu kole.
51. Moja kasiu, jak mi$ kochas,
Choc mi nie das, to mi pokaz.
A pokaz mi tycko, tyéko
B$de myâlal, ze to wsycko.
52. Czy mnie kochasz, czy nie kochasz,
Choc mi nie dasz, to mi pokaz.
FOLK-LORE POLONAIS
35
Et ce diable de con est si vaste,
Qu'ils pensaient que c'était une syna-
_ gogue.
50. Moi, petit pauvre artisan,
J'ai péché des connets un sac plein.
Un seul connet fut si agile,
Qu'il me sauta dehors du sac.
Je Pappelle: küsu, kùsu,
Ne fois pas, mon petit connet!
Le connet fuyait le long du sillon,
Et le petit-coq (la pine) le poursuit
avec une bride.
Ne r* enfuis pas aux champs, mon
connet,
Il vaut mieux que le coq te pique à
_ la maison.
51. Ma petite Catherine, pour l'amour de moi,
Si tu ne veux pas m'en donner, montre
le moi au moins.
Montre le moi un tout petit peu, tout
petit-peu,
Et je m'imaginerai, que c'est tout entier.
52. M'aimes-tu, ou ne m'aimes tu pas,
Même si tu ne donnes, montre le moi.
3*
FOLK-LORE POLSKIE
Coi ci przyjdzie z pokazania?
Ni Bttloôci, ni kochania. (v. trzepasüa)
Jakbym ci raz pokazala,
Zawdy by cie. chçtka brala.
53. Iak'em pasal bydlo,
Widzîaïem straszydlo;
Kawalek koincha
Dziewcynte u brzucha!
54. Zebyé ty wiedziala,
Jaka u mnie strzaTa,
Dalabys mi dala
Kosmatego ciala;
Dalabyâ mi pice
Na érodku ulice.
55. Bez obrazy boskiej,
Dajze mi kokoski;
Bez boskiej obrazy,
Daj-ze mi seéc razy.
FOLK-LORE POLONAIS J7
— Que gagner as-tu donc en 1« voyant ?
Point d'amour, aucun foutage.
Si je te le montre une fois,
Tu en aurais envie toujours*
53. Lorsque je paîssais mon troupeau,
J'ai vu un épouvantail :
Un morceau de fourrure
Sous la ventre d'une fillet —
54. Si tu le savais,
Quelle flèche, moi, j'ai,
Tu m'aurais donnée
De ta chair poilue,
, Tu me donnerais ton con
Au milieu de la rue. —
55. Sans offense divine,
Donne-moi ta poulette; (ton con).
Sans divine offense,
Donne-moi six fois.
38 FOLK-LORE POLSKIE
56. Odpiftl portki, dobyl chuja,
Wyrznal dziéwce alleluja;
Lecz zeby sic nie zmordowal,
Zapial portki, chuja schowal.
57. A dajze mi tej bestyje;
Wsak'em nie pies, nie zjem ci je.
Wsak'em nie pies, nie sobaka,
Nie ugryzç twego klaka.
58. Chocbyé byïa z nieba
Oblapiaé sie trzeba;
Ale zeé z Wieliczki,
Nie zalujze piczki.
59. Gdybyé byla nieznajoma,
Wpakowalbym ci z jajcoma;
Lee po dawnéj znajomoâci.
Po jajcyska doéc milosci.
60. Niemasz-ci to, jako tkaczom,
Dupa siedzi, jajca skaeza»
FOLK-LORE POLONAIS 39
56. Il déboutonna sa culotte et sortit la pine,
Il fit à la fille un alleluia;
Mais pour s'épargner la fatigue
Il cacha sa pine et boutonna sa culotte.
57. Donne-moi donc cet animal là;
Suis-je un chien, de te le manger?
Je ne suis pas chien, pas chien,
Je ne te mordrai pas ton flocon.
58. Si même tu provenais du ciel
Toujours tu devrais foutre;
Mais parceque tu es de Wieliczka,
Ne me refuse pas ton connet
59. Si tu m'étais inconnue,
Je t'aurais enfoncé (ma pine) avec couilles,
Mais à titre d'ancienne connaissance,
Jusqu'aux couilles tu en auras asseï
d'amour.
60. H n'y a de félicité, que d'être tisserand,
Son cul est assis, et ses belaux lui dansent.
6t. A wfekfe ty gospadytft
Co to Màc'më é Katik* cyrii ?
P&tozy? ja. Hole piec*
I dobywa z portek mieca.
6a. A b6&jfe*$ z fco&i «päd,
Coé mnie tak rok vf nocy dOpad.
A bodajz** zgna w rokiciê,
Céfi «fi» zrobiï m*$e dâcfe.
63. Sitdzi Kafka w rzepnym éôle,
À Macïêk j* w éape. kole.
Jak J* zäishtf, tak j* sieez*,
Az jej sopôr z dupy ciecze.
Ojie! ino! dziewko dworska,
Maélanka ci a dupy parafe*.
A ehyc'se j* ta warfeoczcv (nad picza,)
Nttedi jej z dupy nié parkocae.
FOLK.LOUS POL QUAIS 41
fa» Yciyu^fotci éotkCy not patronne,
Ce <pfe feit Mathieu aire Catht i
Ji l'a couchée près da poêle
Et û dégage son gfeuVt «b la culotte.
62. Puisses-tu maigrir jusqu'aux os
Pour m'avoir saisi dans la nuit, il y a un
aa
Puistes-ta pourrir dam l'osier,
Pour n'avoir frit un petit bébé. —
63. Cathi se tient dans la fosse aux navets,
Et Mathieu la pique au cul.
L'ayant piquée une fois, il la rosse sans
cesse,
Jusqu'à ce que des glaires lui coulèrent
du cuL
Hé! tiens! toi, fille courtisane,
Voilà le petit-lait qui te vomit du cuL
Vite donc, saisis la par la tresse, (cheveux
du pubis)
Que son cul casse de vomir.
42 FOLK-LORE POLSKIE
64. Dala mi dziewcyna w skorupecke maki, .
Zebym je) oganial kole dupy bakl
DaTa-ci mi dala, potém mi umknela,
Aze mi palecka w pierzyné utknela.
65. W izbie kotek, w sieni wolek,
Od-sie sady! k'sobie bocçek!
Poszed tatué krowy dajac,
Ozgniewal sic, wskoczyl na mac.
Jak go zaczna piçéci^ buchac,
Az musiaî sic tatué ruchac.
Ej tatusiu, co robicie,
Matusie mi udusicie.
O môj synu nie udusze.
Chocbym nie chcial, to i musze.
66. Moje dziewcze, moje zloto,
Przeprowadi mnie przez to bloto;
Przez tç kladke, przez kaluze,
Na weselu ci odsluze.
FOLK-LORE POLONAIS 43
64. La fille me donna de la farine dans un
tesson.
Pour que je lui chasse les butors près
de son cul.
Elle me donna, elle me donna, et
échappa ensuite,
De sorte que ma canne (pine) s'enfonça
dans la couette.
65. Un chaton est dans la chambre, un petit
bœuf au vestibule;
A droite sadyl a gauche bocçek!*
Papa est allé traire les vaches,
Il se fâcha et sauta sur maman.
Comme elle se mit à lui donner des
coups de poing
Papa fut forcé de branler dessus.
Hé! Papa que faites-vous donc,
Vous allez étouffer ma petite mère.
Non, mon fils, je ne Petoufferai point,
Bon gré, mal gré, je dois le faire.
66. Ma fille, mon or,
Conduis-moi par cette boue;
Par la planche sur cette mare;
Je te rendrai ce service à ta noce.
* xady et boc*tk% surnoms de bœufs.
44 FOLK-LORE P0LSKIK
Jeltté d!ugo\ sian przy sfapie,
Dttj mi tego co przy dupie.
67, Jodwiga! — A czego?
Nie tmdziaiad byczka mego?
— A jakiego?
Czarna palka, biale jajka
Wisz% u niega
(Waricawa,)
68. Z kurwîarza' m ja sic poczçïa w maîczy-
nym zywocïe,
I kurwa. mi zycie dala, wraz z dupka- w
ochocie.
Kurw^-em sic narodzila, kurwa: umrzec
muszç
Czego dupa; nie zarobiç, nie obzywiç
duszQ.
69.
Dzrçkujç ci Wojttfc,
Za ftijarç z portek,
'7
FOLKLORE POLONAIS 4$
Si cela te parait trop long, mets-toi au
pilier
Et donne-moi, ce que tu as là près du
cuL
67. Hédvige ! — Hé, quoi ?
N'as-tu pas vu mon taureau ?
— Lequel?
Celui qui a une canne noire et des œufs
(testicules) blancs
Qui lui pendent.
68. Je fus conçue d'un putainard* dans le
sein de ma mère.
Une putain me mit au monde, douée d'un
con avide (d'amours).
Je naquis putain (moi-même) et putain
je dois mourir.
Si je ne gagne par mon cul (— con), je
n'aurais de quoi me nourrir.
69. Merci, mon Adalbert
Pour la flûte de ta culotte,
* Mot créé pour designer un homme qui a un com-
merce continuel avec des putains, (en polon: kurwiarz
de kurwa : putain).
46
FOLK-LORE POLSKIE
Co mi pieknie grala,
Ai mi dupka drzala.
To mi to wesele, kiedy druzba druchnie.
Tak zagra mazura, az jej dupka spuchnie.
70. Ozenil sie mlody,
Na tydzien przed Gody,
Nie dala mu pice,
Aze na Gromnicç.
71. A côz to ci Zuchna,
Cos" cala napuchla?
Od oleju,
Dobrodzieju,
Com go w nocy tlukla.
72. Maryâ moja, Maryé, juzeé nie Marysia,
Obrosla ci koprem dupa, rozmarynem
pisia.
73. U mojej Marysi pietruszka przy pisi,
Koperek przy dupie, — wygoda w cha-
lupie. —
FOLK-LORE POLONAIS 47
Qui m'a joué si joliment
Que mon cul en tremblait
Voilà une noce, lorsque la garçon de la
noce à la fille de la noce
Joue un mofowr*, dont le con lui enfle.
70. Le jeune homme s'est marié
Huit jours avant le Noël;
Elle ne lui livra son con
Qu'au jour de la Chandeleur.
71. Qu'as-tu donc, Sophie,
Que tu es toute enflée?
— C'est de l'huile,
Monsieur l'abbé,
Que j'ai battue dans la nuit
72. Marion, ma Marion, tu n'es plus Mariette,
Ton cul s'est couvert de fenouil, et ton
connet de romarin.
73. Ma Mariette a du persil, au dessus de
son connet,
Et du fenouil près de son cul ; c'est utile
_ dans notre ménage.
* danse polonaise.
4& FOLX-JLOflE POX&KIE
74. A cy aie wies» kady je?
Na trzy piçdzî od syje,
A na jedpe od pçpàa,
Siedzi sobie jsk kcpka.
75. A moja dziewcyno, pozwôl-ze sic zaciac
Od kolanka na dwie piçdzi, a od pçpka
na piadi.
76. Dalabym ci dala, — s ere a polowice,
Zebyâ mnie tak kochaL, —jakbykjalo-
wieç.
77. U naszego pana groszek drobno wschodzi:
Panna lezy na maluékie, — pani ledwo
chodzi.
78. Chycila sie Macka nieboraczka biéda,
Opadly mu portki, wylazla mu dzida.
79. Kochaneczko zTota,
Pozyczç ci kota;
FOLK-LORE POLONAIS 49
74. Ne sais-tu donc pas où il se trouve?
A trois empans au dessous du con,
A un empan au dessous du nombril;
Il est là, pareil à un buisson.
75. O ma fillette, laisse-moi f enfiler,
Là-bas, deux empans au dessus du genou,
et un empan au dessous du
_ nombril.
76. Je te donnerais, je te donnerais la moitié
de mon cœur,
Si tu m'aimais ainsi comme le taureau
aime la jeune vache.
77. Chez notre seigneur le petit pois prospère :
La demoiselle est en couche, et madame
marche à peine.
78. Un malheur arriva à notre pauvre
Mathieu :
Sa culotte lui est tombée et le dard
_ lui en sortît
79. Ma bien-aimée dorée,
Je m'en vais te prêter un chat,
KçvnTttâux* IV. 4
50 FOLK-LORE POLSKIE
Bedzie lapai szczury
Wedle twojej dziury.
80. Zaplac mi dziewczyno za moja, robote,
Com ci chlopca zrobil z piatku nu so-
_ botç.
81. Na mojej poécieli
Robili co chcieli;
Zrobili Bartosa,
Bez nogi, bez nosa.
82. Kowal na kowalce kowalatko kuje,
Kowalicha kowalowi kowadlem kieruje.
83. Kowalu, kowalu okujze mi szkopek,
I tç baryleczkc, co w nia, wkladam czopek.
84. Dziewczyno kochana.
Jeszczeé nietykana;
Padniesz ty na franta,
Utnie ci kuranta.
FOLK-LORE POLONAIS
Qui te chassera les rats
Auprès de ton trou.
80. Paye-moi, fillette, pour mon travail,
Que je t'ai fait un garçon entre vendredi
et samedi.
81. Sur mon lit
Ils faisaient ce qu'il voulaient;
Ils ont fait Barthélémy,
Sans jambe et sans nez.
82. Le forgeron à la forge forge un petit
forgeron,
Et la forgeronne au forgeron dirige son
_ enclume.
83. Forgeron, forgeron, forge-moi mon seau,
Et aussi mon barillon, où j'enfonce le
_ bouchon.
84. Ma fille très-chérie,
Tu es inviolée encore?
Mais tu rencontreras un maître,
Qui va te jouer un joli tour.
52 FOLK-LORE POLSK1E
85. A stoi mi, stoi, — kolnierz u sukmany,
A wisi mi, wisi, — pasiczek kowany.
86. Stala Baéka nad strumykiem
I nazwala Bartka bykiem.
On téz se rozek przyprawil,
Jak j% ubôdl, tak zakrwawil,
Teraz placze i narzeka;
Nie nazywaj bykiem czleka.
87* Chodzil ksiadz po desce,
Zalecal sie Teresce.
A ona go po czuprynie:
Do koéciola poganinie!
Do koéciola w dzwonki dzwonic,
Nie po deskach panny gonic.
88. Raptem do niéj, raptem do niéj,
Nie uwazaj ze sie hroni;
FOLK-LORE POLONAIS $3
85. Il est debout, il est debout, — le c«fl de
me tunique,
Il me pend, il me pend, — mon cein-
turon garni.
86. Barbe restait au bord du ruisseau
Et appela Barthélémy un taureau.
Et lui, s'ayant apprêté sa corne,
L'en a percée Jusqu'au sang.
Eue pleure maintenant et s'en plaint;
Tiens, n'appelle pas taureau un homme.
87. L'abbé se promenait le long da la
planche *
Et faisait la cour à Thérèse.
Elle le frappa à la chevelure,
Va-t'-en à l'église, payen!
A l'église va sonner les clochettes,
Et ne poursuis pas les filles sur les
_ planches.
88. Brusquement vers elle, brusquement vers
elle,
Ne regarde pas qu'elle se défend,
* trottoir de planches entre la maison do curé et
l'église.
54 folk-lore polskie
Nie uwazaj kawalerze,
Choc sie broni. to nie szczerze.
Môwiiem ja Kaéce wczora,
Ze przyjdç do niej z wieczora;
A ona do mnie môwila:
«Nôzbym w tobie utopiïa.»
Ja przychodze, ona leiy
Na lôieczku bez odzieiy.
«Môj Jasienku nie mam noza,
Niech sic stanie wola boza!»
89. Kiedys* sobie kowal,
To j$ sobie obal
Pod kuznia;, pod kuini^;
Wyjmij z portek mlotek,
Naklep w kolowrotek
I puéc j$ i puéc ja.,
folk-lore polonais 55
Ne le regarde pas, mon garçon,
Elle se défend, mais pas sérieusement.
Je dis hier à Catherine.
Que je viendrai chez elle le soir;
Et elle me répliqua à cela:
«Je t'enfoncerai un couteau» (dans ton
coeur).
J'arrive pourtant, et la voilà couchée
Sur son lit, sans nul habit, (et qui me
dit:)
— cMon petit Jeannot, je n'ai pas de
couteau.
Hélas, que la volonté divine soit faite 1»
89. Es-tu forgeron,
Alors renverse la
Sous la forge, sous la forge;
Tire ton marteau de ta culotte
Forge lui bien son rouet,
Et laisse-la et laisse-la.
56 FOLK-LORE POLSKIE
Weseina, od Lçczycy. — Gdy nowo-
zatfnbieni sa, w Toznky w komorze, dmi-
bowie epiewajv
90. Matulenku éwiec!
W komorze niediwiedz.
Matulenka zaéwiecili,
Cztéry nôzki zobaczyli,
Cztéry nôzki w kupce
I ogonek w dupce.
(Prasaysx)
91. Kanien (kamien) na kanieniu,
Na kanieniu kanien;
Nie môg go chlop podnieéc
I usral sie na nim.
(Goralska.)
92. Daria, darîa piaskiem rzyc,
Boby rada mlodsj byc.
Chocbyâ darla i skaLfc,
Zawse musis byc stars».
folk-lore polonais 57
Chanson nuptiale des environs de Len-
rayea, chantée par les garçons de la noce,
lorsque les jeunes mariés, conduits dans
une chambre à part, sont couchés au lit :
90. Maman, apporte hi himièref
Car il y a un ours dans la chambre.
Maman vint avec la lumière
Et aperçut quatre cuisses,
Quatre cuisses toutes ensemble
Et une petite queue au cul.
91. Une pierre sur une pierre,
Sur une pierre une pierre;
Le paysan ne put l'enlever
Et il chia là-dessus.
92. Elle gratta, elle gratta son cul avec du
sable,
Car elle voudrait être Jeune.
Tu as beau de le gratter avec une roche,
même,
Et du dois rester toujours vieille.
58 folk-lore polskie
(iywiec)
g3. Chodzila dziewcyna kolo rybnika (stawu)
Wystercyla dupu na uradnika.
: Dobrze mu zrobila, co ja^ wystercyla,
Niech-ze ta nie kuka (patrzy), — to jemu
naukà.
94. U nas w Polsce taki zwycaj,
Jak srac pôjdzies, to sic przycaj.
U nas w Polscè ta natura,
Srac na deskç, choc je dziura.
U nas w Polsce taka moda,
Nie zmyc zadka, choc je woda.
95. Mialem ciç dziewcyno, scer$ wol* poja£,
Aleâ sic zebzdziala, przy kominku stojac.
96. A po codes' za piec zalaz,
Nie wylizç, bo sic bojç,
Nie wylizç, bo sic bojç,
Bom juz osral dziéwce moje. —
folk-lore polonais 59
93. Une fille se promenait au bord d'un
étang
Et présenta son derrière au gardien
Et elle eut raison de lui le présenter,
Car il ne doit pas regarder par là; —
_ le voilà puni.
94. En Pologne nous avons telle coutume,
Qu'en allant chier, tu dois te cacher.
En Pologne nous avons cette nature,
De chier sur la planche, quoiqu'il y ait
un trou.
Chez nous en Pologne il existe telle
mode
De ne pas laver son cul, quoiqu'il y ait
_ de l'eau.
95. Je voulus sincèrement, ma fille, te prendre
pour femme,
Mais tu a pété en restant près de la
cheminée.
96. Que fais-tu là derrière le poêle?
Ne sortiras-tu pas à l'instant de là?
Je ne sortirai pas, car j'ai peur,
Car je viens de chier sur ma fillette.
60 folk-lore POLSK1E
$7. A côz-eâ ty za dziewecka?
Ina jedna podusecka.
Ni aie odiiac, ni cém posïaé,
Takas* dziewka, ino osrac.
98. A moja dziewcyno, moje ty kochanie,
Podaj-ze mi ra^ckç, to ci nasrâm na niç.
A moja dziewcyno, moje carne ocy,
Caluj-ze mnie w dupe, az ci leb odskocy.
$9. Siwa kobylina bez pole leciaïa,
Caluj-ze mnie w dupe, kiedyâ mnie nie
chciala.
Kiedyé mnie nie chciala, to mnie i nie
zaluj,
Podniee psu ogona, — w dupe go pocaluj.
10a Carno w dupie nias, Maryna,
Cârao w dupie mâs;
Idz-ze sober do jezsora,
Wyskrob dupe wzûfwsy wiéra.
To mi sie udas, bestyjo,
To mi sie udas!
Folk-lore polonais â
97. Quelle fille es-tu doue?
Si tu n'as qu'un seul oreiller.
Sans habits et sans literie,
Tu n'es qu'une fille a chier dessus.
98. Oh, ma fille, oh toi, mon amour,
Tends-moi ta petite main, et je te
chierai dessus.
Oh ma fille, mes yeux tous noirs,
Baise mon cul, jusqu'à ce que ta tête
en tombe.
99. Une jument grise courait par le champ,
Baise-moi au cul, si tu ne me voulais
pas.
Si tu ne m'as pas voulu, alors ne me
regrette pas,
Soulève la queue au chien et baise lui
_ son cul.
100. Ton cul est tout noir, Marie,
Ton cul est tout noir;
Cours donc, toi, bien vite au lac,
Et gratte ton cul avec un copeau,
Alors tu me plairas, canaille,
Alors tu me plairas! —
6a
folk-lore polskie
ioi. Idzie Maciek prosta^ drogaj,
Kaâka za nim, fik, fik noga^.
Macku stôj, Macku stôj!
Nie omijaj domek môj.
Maciek standi, nie rzekl nie,
Spuéciï portki, wypial rzyc.
«Oj uderzyc-em go chciala,
Alem sobie przypomniala;
Ze to grzych, Macka bic
Gol* rçka; w gol* rzyé.»
102. Na kominie siedzial, w piscalecke, piskal,
Wsy mu dupe jedz% bo sic nie obiskaL
Dydy moje dydy 1 mas na jajcach gnidy,
Daj-ze gros Haliéce, to ci ich wyisce.
folk-lore polonais
63
101. Mathieu marche son chemin droit,
Cathi le suit en faisant fik, fik (remuant)
de son pied.
Halte Mathieu, halte Mathieu!
N'évite donc pas ma maison.
Mathieu s'arrêta, sans lui dire rien,
Il fit tomber sa culotte et lui montra son
cul.
Oh ! que je voulus le frapper,
Mais je me le suis rappelée,
Que c'est péché de frapper Mathieu
Avec main nue à son cul nu.
102. Etant assis sur la cheminée il sifflait
dans sa flûte,
Les pous lui rongent son cul, car il
manqua de s'épouiller.
Dydy mes dydyl* tu as des lentes
sur tes belaux,
Donne donc un sou à Haline, pour
qu'elle te les épouille.
* sans signification.
64 FOLK-LORE POLSKlE
103. Chodzil kolo éciany, — rusai ramia»
namy;
A co* mu sic stalo ? — môj Jezu kochany!
Albo~li to nie wies, co mu sie to stalo?
Juc-ci nie innego, — scéé mu sie zach-
cialo.
104. Scys, bzdzis,
Kiedy mnie nie widzis;
Chocbyl sie zesrala,
Nie bedzies mnie miala.
105. Scys, bzdzis, —
Daj mi tego, cém ty scys.
— Nie dla ciebie ja to mâm,
Dam ci tego, cém ja srâm.
CaTuj-ze mnie w dupe,
Bo ja sâm to mâm.
k>6. Wlazla Basia na drabinkç,
Pokazala odrobink^.
Bartek tnyâlai, ze to dusza
I nadstawil kapelusza.
A ona mu sik, sik, sik, sik.
Napelnila kapelusik.
--
folk-lore polonais
65
io3. Il marchait près de la muraille, — et se-
couait les épaules;
Qu'est-ce que lui arriva ? o mon cher Jésus !
Ne sais-tu donc pas, ce qu'il lui arriva?
Rien autre chose, sûrement, qu'il avait
besoin de pisser.
104. Tu pisses et tu pètes,
Lorsque tu ne me vois;
Si même tu chierais,
Tu ne m'auras jamais.
105. Tu pisses-là et tu pètes, —
Donne-moi cela, dont tu pisses. —
— C'est pas pour toi que je l'ai,
Je t'offre cela, dont je chie.
— Baise-moi donc au cul,
Car moi-même je l'ai. —
106. Barbette monta une échelle,
Et fit voir sa petite-chose.
Bartek, pensant que c'est une âme
Lui tendit son chapeau.
Et elle, faisant pisse, pisse, pisse,
Lui remplit le chapeau.
--
Kçvnrâêta. IV.
5
66
folk-lore polskie
B) ZAGADKI
(z nad Buga i Narwi.)
l Przysed pan do pani
Polozyl brzuch na niéj;
Ona môwi: doâc!
A on môwi: jesce! (skrqynia.)
2. Dziad babç Iechce,
A babie sic nie chce;
Ddiad babç za cialo,
Babie sic zechcialo.
(rygiel u drfwi.)
3. Oko w oko patrzy mile,
Brzuch na brzuchu lezy chwilç,
az sic gole schowa.
(dfiecie u piersL)
4. Sto pic,
Sto kusic;
W kaidej picy
Po kusicy. (ramy w kroénach.)
FOLKLORE POLONAIS
67
b) devinettes
(des environs du Bug et de NarewJ.
i. Monsieur vint à Madame
Et mit son ventre sur le sien;
Elle lui dit : assez !
Et il lui dit: encore! (Un coffre.)
2. Le vieillard chatouille sa vieille femme,
Et la vieille n'en veut plus;
Le vieillard lui saisit le corps,
Et la vieille gagna de l'envie.
(Verrou à la porte.)
3. L'œil plongé avec délice dans l'autre œil,
Le ventre couché quelque temps sur l'autre
ventre,
Jusque le nu s'est caché.
(Un nourrisson au sein.)
~~ * ' I
4. Cent cons,
Cent pines;
Dans chaque con
Est une pine. (Métier à broder.)
5*
68
folk-lore polskie
5. Patrzys na mnie, — chce sic tobie:
Wlei-ze na mnie, — sprobuj sobie.
_ (Fâfko.)
6. Carnâ lata miçdzy nogami,
Ma doéc roboty z jajami;
Zeby w ni* pud mydla wlozyl,
Toby jéj nie wychçdozyL
(patelnia.)
7. Moja panno mâs,
Daj-ze mi choc râz.
M6j ty panie kawalérze,
Bardzo gruby mâs!
Bçdç mocyï, bçd§ mocyl,
Zeby daléj wlâz.
(sygnet na palec,}
8. Stoi Piotrowa,
Dziura gotowa.
Przysed Piotr,
Wsadzil jej w dziurç knot.
Piotrowa slucha,
Co sic jéj w dziurze rucha.
(skrfynia i klucç.)
folk-lore polonais 69
5. Tu me regardes, et tu me désires;
Monte-donc sur moi et goûte un peu.
_ (Le lü.)
6. Une pièce noire entre les cuisses,
A assez à faire avec des œufs;
Si même on mettrait 20 kilos de savon
dedans
On ne pourrait pas la nettoyer.
_ (Une poêle.)
7. Ma mademoiselle tu Tas,
Donne m'en une fois.
— Mon monsieur chevalier,
Tu Tas qui est trop gros.
Oh je le mouillerai et le mouillerai,
Tant qu'il s'enfonce plus loin.
(La bague au doigt.)
8. Mmc Pierre reste là
Avec son trou tout prêt.
Vint Mr Pierre
Et lui enfonça une mèche dans le trou
Mme Pierre écoute,
Qu'est-ce que se meut dans son trou.
(Le coffre et la clef.)
70
folk-lore polskie
9. Nizéj pçpa, wyzéj kolân
Jest tarn dziurka, co w nia; kola;.
(kiesfen.)
10. Przysed pan do pani,
Polozyl sie na niéj;
Zrobiî swoja; rzec
I posed prec
(kot jjadl rnysf.)
11. Lezy pani kolo drogi,
Rozlozyla nogl
Przysed chlop,
Wsadzil cop,
Panie Boze dopomôz! (socha.)
Wary jam :---------
Zsedl chlop z drogi,
Wlaz miçdzy nogi
I môwil sobie: Boze dopomôz I
12. Matusi sie ozdziawilo,
Tatusiowi wisi.
(studnia f fâramem.)
folk-lore polonais
7*
9. Au dessous du nombril, au dessus des
genoux
Il y a un trou, qu'on pique toujours,
. (La poche.)
10. Monsieur vint à Madame,
Se coucha sur elle,
Il fit son affaire
Et s'en alla.
(Le chat qui dévora une souris.)
11. Madame est couchée près du chemin,
Et écarta ses jambes l'une de l'autre.
Vint un paysan,
Enfonça le bouchon,
Le bon-Dieu en aide! (La charrue.)
Variante: — —---—--
Un paysan quitta le chemin,
S'enfonça entre ses jambes
et se dit: Dieu à mon aide!
12. A maman (quelque chose) s'est entreouvert
A papa (une chose) pend.
(Un puits avec bascule).
7*
folk-lore polskie
13. Witam Paiiia; z wlosamil
— A ja Pana z tym lysym.
Cy tego lysego mozna puécic do kosma-
tego?
— Jak sic go pusci do kosmatego,
To mu sie zechce golego.
(kon. — siano, - owies.)
14. Przyjechal p. mlody do panny mlodéj.
Kâz panno puécic lysego do kosmatego.
— Nie pozwolç, az ogolç.
(kon, — Fqka.)
15. Cego na mnie patrzys,
Cego na mnie mrzys?
Kiedym ci sic spodobala,
To na mnie wléz,
Tylko mnie nie urâz,
To ci dâm drugi râz. (jaHon.)
16. Bok do boku, sierc do sierci,
Miçdzy niémi kolek wierci.
(woly 1 dys\el)
folk-lore polonais fi
i3. Je vous salue, madame, avec vos cheveux!
— Je vous salue, monsieur, avec ce chauve.
Peut-on laisser ce chauve au poilu?
— Sitôt qu'on le laisse aller au poilu,
Il prendra envie d'avoir le nu.
(Le cheval qui a un chanfrain blanc, — le
foin, — V avoine.)
14. Le fiancé vint chez sa fiancée:
Permettez moi, Madame, de laisser mon
chauve à votre poilu.
— Je ne le permettrai avant que je rase.
(Le cheval — la prairie.)
15. Qu'est-ce que tu me regardes,
Pourquoi me contemples-tu?
Si je t'ai plu,
Alors monte sur moi;
Mais prends garde de me blesser,
Alors je te donnerai une autre fois.
(Le pommier.)
16. Le côté tout près du côté, le poil tout
près du poil,
Et entre eux un gros clou de bois qui
tourne.
(Le 2 bœufs et le timon de la charette.)
74
17. Mocno stoi, slabo wisi;
Sam obrosly, koniec lysy.
_ (orqech.)
18. Mam takie rzemioslo,
Co dokola obroslo;
Przyjdzie na nie przygoda,
To sic z niego leje woda. (oko.)
19. Przysed do niéj, spojrzal po niéj;
Jak jéj dal chlastanie po porastaniu,
To az sic kudly zatrzçsly. (élhva.)
20. Co to za zagadka?
Jednowscibi,a drugiémmérda kolo zadka.
(kac\ka w wodfie.)
21. Wlé£-ze na mnie z rçkami, nogami
A nie uwazaj, zem pani. (pierywa.)
22. Srala krowa, sral i wôl,
A oboje w jeden döl.
Czlowiek z dolu wyzbieral,
By omastç lepsza. miâl.
(nawôz).
-^-
75
17. Il reste debout fièrement et pend lâchement;
Tout poilu lui-même, et son bout est chauve.
_ (Le noisette.)
18. J'ai un métier
Qui est tout autour poilu;
Sitôt qu'un accident lui arrive,
Alors de l'eau commence à en couler.
_ (Vœu.)
19. Il vint à elle, il la regarda;
Lorsqu'il se mit à la fouetter sur son en-
droit poilu,
Des mèches commencèrent à en trembler.
_ (Le prunier.)
20. Quelle devinette est cela?
Une partie est enfoncée et l'autre se
meut près du cul.
(Le canard sur l'eau.)
21 Monte sur moi avec tes bras et tes jambes,
Ne fais pas attention à ce que je suis une
dame. (La couette.)
22. Une vache chiait et le bœuf chiait,
Tous deux dans la même fosse.
L'homme tira la merde de la fosse
Pour avoir la meilleure graisse â sa nourri-
ture. (L'engrais.)
-^-
76
folk-lore polonais
b) conte
(province de Cracovîe.)
L'OURS ET LE LIÈVRE
In paysan labourait avec un bœuf et avec
Hf™| un taureau attelés ensemble et criait
de temps en temps : «Sa, châtré! — Sa, non
châtré!.* — Un ours s'approche et salue le
paysan: «Dieu vous aide!» — «Donne, o bon-
Dieu !» — «Lequel des deux bœufs est le plus
fort ?» — «Celui, qui est châtré !» — «Si c'est
ainsi,» — dit Tours, — «alors ne pourais tu
me châtrer aussi?» — «Volontiers», — re-
pondit le paysan. Et il le châtra.
Mais en s'en allant, l'ours lui dit : «écoute,
je m'en vais revenir demain ici, et si je me
sens plus faible, je te châtrerai à mon tour.»
Le paysan retourna à la maison et raconte
tout cela à sa femme. — Enfin il lui dit:
«mais je n'irais plus labourer demain au
champ, c'est toi qu* dois Y a^er à ma place.»
Le lendemain, la femme vêtue des habits
de son mari, parti1 du champ. — Elle la-
boure, elle laboure, et voilà l'ours qui arrive ;
mais il ne la reconnut pas et l'a prise pour
FOLK-LORE POLONAIS 77
le paysan. — «Hé», dit-il, «est-ce comme
ça que tu agis? tu m'as assuré que je de-
viendrai plus fort et me voilà beaucoup plus
faible; viens donc, je m'en vais te châtrer
maintenant.»
Il renversa la vieille femme, mais ayant
aperçu ce qu'il y a, il s'écria: «tiens! tu as
donc là un plaie encore plus grande que
moi?» — «Attends - donc, je m'en vais fap-
porter un emplâtre.» — Dans ce moment
uste, un lièvre courut par là, et l'ours se
mit à l'appeler: «beau-frère, Hyacinthe! viens
donc ici!» — Le lièvre accourut et l'ours
lui ordonna de chasser les mouches de la
plaie de la femme et s'en alla chercher de
l'emplâtre.
Lorsque un grand nombre de mouches
entra dans la plaie, le lièvre selon l'ordre
de l'ours, donna un coup de patte la
dessus pour chasser les mouches; aussitôt:
pchchchouou, un bruit sortit de la plaie, —
Le lièvre s'effraya terriblement, mais il con-
tinue de chasser les mouches, craignant son
beau-frère. — Lorque beaucoup de mouches
entrèrent de nouveau, le bruit se renouvela
encore plus fort.
Cette fois le lièvre en fut tellement effrayé,
qu'ayant oublié les ordres de l'ours et le
FOLK-LORE POLONAIS
châtiment qui l'attendait pour sa désobéis-
sance, il se mit en fuite.
En courant par le champ il rencontra
l'ours, qui revenait en portant un gâteau de
miel pour la plaie. — «Où est-ce que tu
cours, beau-frère?» demande l'ours. — «Oh,
mon beau-frère, mon beau-frère!» repondit
le lièvre, «si tu voyais, ce qui ce passait là
dans cette plaie ! deux fois elle fit faux-coup,
mais la troisième fois elle éclata juste contre
moi; je m'en suis enfui au plus vite, pour
te prévenir. — Dès qu'il l'entendit, l'ours se
mit à fuir et la vieille femme retourna tran-
quillement chez elle.
VIERZEILEN
AUS DEN ÖSTERREICHISCHEN ALPEN.
ie nachstehenden Vierzeilen oder Schnader-
Stg£l hüpfein stammen aus verschiedenen Ge-
bieten der österreichischen Alpenl ander ; sehr viele,
wenn nicht die meisten, sind, wie die Vierzeilen
Oberhaupt, dem gesammten Gebiete gemeinsam.
Der Herausgeber hat aus der ihm vorliegenden
handschriftlichen Sammlung einige ausgeschieden,
die ihm allzu deutlich das Gepräge eines nicht
volkstümlichen Ursprungs an der Stirn zu tragen
schienen; er übernimmt indessen keine Verant-
wortung dafür, dass nicht noch eins oder das
andere aus ähnlich trüber Quelle stammende stehen
geblieben ist: reizt ja doch gerade der Inhalt der-
vorbemerkung.
8o
VIERZEILEN
artiger Produkte studentischen oder touristischen
Übermut zur Nachahmung. In der Wiedergabe
der mundartlichen Eigentümlichkeiten wurde von
phonetischer Genauigkeit durchaus abgesehen, da
die Texte keinen linguistischen Untersuchungen
zur Grundlage zu dienen beanspruchen; mass-
gebend war das Bestreben einen Compromiss mit
der Orthographie der Schriftsprache zu schaffen,
welchem selbstverständlich, wie allen Compro-
misses, viel Mangelhaftes und Inconséquentes an-
haftet. Was trotzdem den mit den Alpenmund-
arten nicht bekannten unverständlich bleiben dürfte,
ist in kurzen Anmerkungen erklärt worden.
1. S Mensch is mudlsauba
Und stark wir a Bar;
Aba was nutzt mi das alls.
Er steht ma net mehr.
2. S Deandl liegt am Ruckn,
Da Bua thuat si buckn; _
Af oamal schreits: das is dumm,
Hiazt fallt earn sei Nudl um.
x. mudlsauba '«ehr hübsch' Schindler Bayr. Wörter-
buch i, 157a.
a. Nudl 'penis'.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 8l
3. 'S Deandl is kloanboanli,
D Leit sagn, si hat koani;
Das is aba daiogn,
Si hats so viel weit obn.
4. 'S Deandl is schwanga,
Wer hat ihr's denn than?
Zwoa abgeschmalzne Nockerl,
A Nudl voran.
5. Warum soll denn mei Deandl
Koa Freud mit mir habn?
Bin lusti und thua's gern
Und bin net schwar ü tragn.
6. Und s Liserl ban Wieserl
Hats Kitterl aufghobn;
Und da is ihr a Heuschreck
Beim Schlitz eini gflogn.
7. Deandl, geh scheissn,
Wird da Bauch a weng lar;
Aft gehn ma wida tanzn,
Bist neama so schwar.
4. Nockerl 'kleine Klösse', hier natürlich für
«Hoden*
KçvnTctSia. IV. 6
82
8. Is hiazt nix mehr wia imma,
Es geht ails in die Trümma;
Is hiazt a nit wia eh,
Es geht nix mehr af d'Höh!
9. Fertn in da Stadt
Hab i a Mensch petschiert;
Hab an Guldn zahln müassn,
Hat ma s ganzi Gscham ruiniert
10. Warum hat denn das Deandl
Koa Pfoadl net an?
Damit da Bua leichta,
Du woasst schon was, kann.
11. Es thuat mi am meistn harbn,
Dasz d Fotz stinkn thuat;
I vöglet viel liaba,
Schmeckat sie guat.
12. Wann d Vögl liabn thoan,
Da singens so rar;
Wanns Mensch in d Hosn greift.
Wird d Nudl glei starr.
8. hiant «jet«t\
9. fertn 'im vorigen Jahr*. petschieren
'coire'. Gscham
'Geschlechts- (Scham-) teile'.
10. PJoadl, Pfoad «Hemd' ; bair. pfaid, got.
paid*.
11. harbn 'kränken', vögln 'coire'rschmecken
»riechen'.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN
13. Hiazt kimm i ma für
Wir a vornehma Herr;
I han obascht die Kratzn.
Intascht a Röhrlgeschwar.
14. Mei Deandl ihr Gscham
Is kohlschwarz wir a Tintn,
Und s LÖchl so kloan,
Kam da Weg eini z findn.
15. Da Jagatoni vo dar Alm
Hat ban Schiassn schwarz troffn;
Und is da Bäuerin von See
In d Fotz dabei gschlofth.
16. Sölgi is richti und i niuasz s l
Es aufrichti sagnt
Wer a dreckats Mensch vöglt,
Hat an hungrign Magn.
17. So leg di nur zua, 1 ' * '* '[ '
Mei liaba Toni ;
Zwoa schneeweissi Tuttln /
Und no was hon i.
15- Jagatoni 'Jäger-Toni'.
16. s'olgi 'das' (eig. 'dasselbe1)-
17. Tuttln 'Brüste1.
VIERZEILEN
18. Mei Bua is a rara Bua,
Er is halt a Back;
Mit 'n Salzstangl kimmt er,
Mit'n Kipfl geht er weg.
19. Di Sau, do habn Tuttln,
Die Menscha habn Brüst;
Ha, ha, du Talpatsch,
Hast denn dös no net gwisst?
20. Den Lenzl sein Schwanz
Habns in Spital drin kuriert;
Der Schwanz, der is gsund worn,
Da Lenzl is krepiert.
21. Bhüat di Gott, mein liaba Schatz,
Und er war dir vagunnt,
Und i lassatn da.
Wann i n aschraufn kunnt.
22. Wann i a Bada war,
Aft wollt i s probiern,
That die Buabn fest schröpfn
Und d Menscha kristiern.
18. Salzstangel die graden, Kipß die
halbmondförmig-
gebogenen Produkte des Bäckerhandwerks.
21. aschraufn 'abschrauben'.
82. Mensch 'Mädchen, Geliebte', kristiern
'ein Klystier
geben'.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN
23. Wann i mit mein Deandl
Am Sunntag wiil schmiern,
Da muasz i am Samstag
Zerst d Muata petschiern.
24. Wann mei Fotz trauri wird,
Führ i s am Tanz,
Und suach ihr zan Tröstn
A tüchtigs Trumm Schwanz.
25. So denk, i war a Henn
Und du warst a Hahn;
Broatatst d Fiügl vanand
Und hupfatst halt dran
26. Wann i wissat, dasz wahr war,
Dasz bein Deandl koan Gfahr war,
Gang i aussi in Stall
Und probierat s a Mai.
27. Oamal in Habastroh,
Oamal in Heu,
S dritti Mal in Rachfang
In Winkl hiebei.
»7. Habastroh 'Haferstroh'.
86
28. Gelt, Deandl, mi hast gern,
Du alti Mistlatern;
Rinnaugets Wasserschaff,
Dir scheiss i was.
29. Seis Christas, scheans Mensch,
Mach mir auf, wannst mi kennst;
Wannst mi aba net kennst,
Leck mi im Arsch, du scheans Mensch.
30. Mein Deandl hat an Brunn,
Wachst Mias umadum:
Muasz a rara Brunn sein,
Schliaft da Fuchs aus und ein.
31. Mein Deandl hoasst
Anna Maria,
Hat hintn di Orgl
Und vorn s Klavia.
32. So leg di nur zuwa,
I hab di so gern,
Dasz unsere Buabn
Recht schwarzaugat wem.
38. rinnaugats «triefäugiges1.
39. Set's Christas, wol aus «Jesus Christus'
entstanden.
30. Mias 'Moos', schliaft 'schlüpft' ; dazu
in 36 das
Particip gschloßn.
A. US DEN ÖSTERREICH. ALPEN 87
33. Drei Tag in Fedabett,
Drei Tag in Stroh ;
Hiazt is ma mein Schatz vareckt,
Hiazt bin i froh,
34. Tuttln fest, Baucherl fest,
A Dingerl wir a Schwalbnnest;
Was muasz das für a Dingerl sein?
Is ja koan Schwalberl drein.
35. S Dingerl is steif, "-'
Steif, prügelstarr;
Wanns nur schon erst i
Amal drinna war. r
36. Wann da Wudl Wudl net war,
War da Wedl Wedl net starr;
War da Wudl Wudl net offn,
War da Wedl Wedl net gschloffn.
37. Das Deandl schreit Auweh! ...
I bin ja koan Wauweh,
I bin ja dein Bua,
Druck d Augn zua.
36. H'udl 'cunnus', wol bloss in augenblicklicher
Wort-
spielerei nach Wedl 'Schwanz, penis' gebildet. Wiene-
risch ist Wudkvudl in der Kindersprache 'Ente1
(Castelli).
88 VIERZEILEN
38. I han an altn Wetzstoan,
D Leit sagn, i sollt n wegthoan;
I wirn aba glei ghaltn,
Den Wetzstoan den altn.
39. Hoch af da Brust
Hat da Tauba sein Lust,
Und schön zottert muasst sein,
Wannst mein Täubin willst sein.
40. Was hat denn die Täubin,
Dasz goar a so murrt?
Da Tauba hat s plödert,
Drum is ihr net guat.
41. Und lustig is gwesn,
Hats Kellnamensch gsagt,
Und a Bussl hat s ma gebn,
Wia s n drin hat ghabt.
42. Thua ma'n treu eini,
Thua ma'n treu aussa;
Hast ma die Fotz dazogn,
Putz ma s a aussa.
38. glei 'gleich', hier 'eben, grade'. ghaltn
'behalten'.
39. zottert 'mit Haaren bewachsen' (am cünnus)
40. plödert vom Coitus der Vö^el; plodern
eigentlich
'flattern'.
41. Bussl Kuss1.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 89
43. Pikati, pakati,
S Mensch hat a nackati. —
'Spitzbua, es is nit wahr,
S' is voller Haar.*
44. Dort hinterm Wald füra
Auf der obern Leitn,
Da kann man d Frau Wirtin
In Sattl reitn.
45. D Frau Wirtin in Sattl,
D Köchin in d Hand,
D Kellnerin ins Loatseil,
Das liederlichi Land.
46. Du Deandl du steifs,
Du moanst, dasz i greif;
I greif dir nit dran,
Wannst rai zahln thätst drum.
47. Deandl, wo hast es denn,
Dein rauchi Buttahenn? —
I hab di a nit gfragt.
Wos dein Kapuzina hast.
43. pikati pakati ohne Sinn.
44. Leitn •Berglehne'. 44 und 45
bilden ein Schnader-
httpfelpaar, wie deren noch einige in der vorliegenden
Sammlung vorkommen.
47. Buttahenn 'Huhn ohne Schweif, Schmeller 1,
3x1.
90 VIERZEILEN
48. Leg di nur ei na,
Wills no a Mal wagn;
Es kann ja zum Teuxel
Not allewal schadn.
49. Thua nur und thua nur,
Thua nur fein gschwind;
Wannst gnua hast, muasst aufhörn,
Sunst machst mer a Kind,
50. Kreuzweis übers Bett
Hab i mei Schatzerl glegt;
Schneeweiss sein die Knia,
Aba gschobn habns nia.
51. Das Deandl is narrisch,
Hat goar koan Vastand,
So viel vastehts glei wol:
Thua d Füass vanand.
52. Herdi und herdum,
Was scher i mi drum ;
Zwoa lass i net drüba,
Oana bringt mi net um.
53. Herziga Tausendschatz,
Mit dir is nix,
Hast n rothn Fürhang
Bei da Wixwix.
53. Wixwix für 'cunnus', der 'rote Vorhang* geht
auf
die Menstruation.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN QI
54. Deandl. hebs Kitterl auf,
S Hemdl nimm mit ;
I Hab und i leid ja
Das Bauscherwerk nit.
55. Mei Deandl is harb af mi,
Si woasz net wias thuat ;
Greif i ihr af ihr Jungferschaft,
Is glei wieda guat.
56. Mir hat aner gsagt . r* .-
Af da mittn Strassn,
Er wurd mi guat zahln
Fürs drüba lassn. ,
57. Nachtn bin i pempert worn, ,( ,
Is heunt no mei Freud;
Menscher, lassts eng pempern,
Sunst seids koani not gscheidt.
58. A Mal bin i ausgangn J||( ^ ^
Und bin zu oan keman, x^
Der hat ma glei woln ^
Do Jungferschaft nehman. ^
54. Bauscherwerk 'was sich aufbauscht'.
55. Harb 'böse', vgl. zu 11.
59. pempern 'coire'.
92
59« A Schuster hat gschuastert,
Hats Leder not kennt,
Er ist mit sein Loast
In a Mensch eini grennt.
60. Wann du mas heunt a nit thuast,
Lass es halt bleibn ;
Wann die Sauschneida keman,
So lass i di schneidn.
61. Bua, kimm und thuas öfters,
Das hat mir recht gfalln;
Du darfsts nit umsonst thuen,
I wir di scho zahln.
62. Die Fischersche Liesl,
DÖ fischt a recht viel.
Bald fischt sie in Teichtin,
Bald unta da Hüll.
63. Mei Deandl hat a Kohlmasn,
Das woasz i gwiss;
Aba her gibt sie's nit,
Wals ihr Lockvogl is.
59. schuastern für «coire\ Loast 'Leisten*.
62. Teicktln «Teichen*. Hüll
«Bettdecke'.
63. Kohlmasn «Kohlmeise'.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 93
64. A Mal is ka Mal,
Zwa Mal is a Mal;
Und drei Mal is a nit z viel,
Wann da Bua will.
65. S Deandl is sauba,
Sie hat a scheans Kload
Und a sakrisches Wischlzeug
Unta da Pfoad.
66. S Deandl hat an schneeweissn Bauch,
Untn an braun Fleck;
Und da Bua reibt die ganzi Nacht,
Er bringt n net weg.
67. Da zwonim a Mal
Bin i ba mein Deandl gwesn,
Und hatt vor lauta Liab
Bald am Micheli vagessn.
68. S Deandl hat an grossn Bauch,
Sie lasst si net greifn;
Sie hat an kloan Tambur drin,
I hab earn ghört pfeifn.
65. Wischlzeug 'cunnus' ; wischln ist
'pissen'.
67. zwonim 'neulich', Michaelis ist der
'Ausxieh'termin
94
69. I will di fort liabn,
I hab di recht gem;
will dir das Herz
Von der Hosn verehrn.
70. Ban Deandl im Schoba Heu
Liegt a Husar dabei;
Der harum teremtette
Steht ihm auf d Höh.
71. Beim Wirthshäusl drentn,
Untn ban Eck,
Sein halt die Menscha
Und Buama recht keck.
72. Die Menscha und Buama
DÖ sein recht bekannt;
Er reckt ihrn aussa
Und gibt ihrn in d Hand.
73. Wiar is a so nackat,
Sagts Mensch, und wiar arm
Steckn a weng eina,
So hat a do warm.
70. harum teremtette 'penis* mit Beziehung auf
ir..«gya-
risch teremtette* 'fluchen'.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN
74. Weit aufi, weit aufi!
Bin eh schon weit obn;
Du legst di not zuwa,
Mit dir is dalogn.
75. So leg di nur zuwa,
Du herziga Bua;
Wann du mar was machast,
I lachat dazua.
76. S Deandl is sauba,
Und tanzn thuats guat ; ;
Bin no nia bei ihr glegn ,
Und i woasz net wias thuat.
'*>
77. Wans zan Liegn a so war, /y
Wias in Tanzn guat geht,
So wars halt a Deandl,
Wia weitum koani steht.
78. Du herzigs schöns Madl,
Hast wol dicke Wadl,
Und a mollati Brust,
Bist moan oanzigi Lust.
78. mollat 'weich', 'fleischig'. • 1
96
79. S Mensch von der Tannamühl
Lasst n Buhn, wann er wil,
Lasst n Buhn übristeign
Über di Geign.
80 Deandl, wo hast es denn,
Dasz i s not find? —
Du dalkata Bua,
Am Buckl is not hint.
81. Mein Schatz ihri Zweschpn
Is patzwoach, aba guat;
Koan Jungfa mag i so not,
Mi thuats grausn voan Bluat.
82. Kanns af dar Welt
Was rareres geben?
Mei Deandl hat Filzlaus
Und i han di Schebn.
83. Des is halt do gspoassi,
Frisst da Mensch schlecht oda guat,
Dasz er halt alli Mal
N gleichn Dreck scheissn thuat
81. Zweschpn 'Zwetschge1, hier 'cunnus*.
' patwwoetch
«klebrig weich'.
82. Scheden «Räude, Krälze'.
83. gspoassi 'gespassig', «spassig*.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 97
84. Für a Jungs Deandl
Thuat si s an oanziga Bua;
Für a recht alti Schachtl
Da sein sechsi not gnua.
85. Da Herr Vawalta im Gschloss
Der thuat beim Diskurieren
In oan fort in da Hosn
Ba da Nudl umastiera
86. Deandl, steig afn Boam,
Lass ma dei Rebhändl schaun,
Was *s für Federn hat,
Schwarz oda braun.
87. Büabl, steig du afn Boam,
Lass ma dein Schnepfh schaun,
Was er für an Schnabl hat,
Kurz oda lang.
88. Schön kurz und schön dick,
Schön rot untan Gsicht,
Schön hoch um an Magn,
A solchs Deandl muasz i habn.
84. thuat sis 'genügt*.
85. umastiem 'herumsuchen'.
Kfnmràdia* IV.
98
VIERZEILEN
89. Dar Apfl am Bam
Und das Semmerl in Möt
Is no net so süasz,
Wies Büeberl (Deandl) in Bött.
90. A Radi, was links geht,
Kann rechts gehn a ;
A Deandl, was greifh lasst,
Lasst pudern a.
91. Bua, schau, wias ma geht,
Wia da Bauch aussi steht;
Mit dein scheiss eini Böhm
Is er a so worn.
92. Dasz i not gfalln bin,
Dank i mei Gott;
I bin nur glei gstolpert
Übas sechsti Gebot.
93. Mit den scheiss Urlaubgehn
Han i koa Glück, koa Glück;
Arschprügl han i a scho kriegt,
Und s Mensch is dick.
89. Mot 'Mein'.
90. pudern *coire\
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 99
94. Mei Schatz is kloanwinzig,
DÖs thuat mi vauriassn;
Schupf i s aufi zan Kopf,
Bleibt ma nix bei die Füass.
95. S Mensch af der Alm
Is ins Scheisshäusl gfalln;
Wias aussar is gstiegn,
Hat sie si weichseibraun gschriebn.
96. Wann i a Mal heirat,
Heirat i zwa;
Die oan führt mi scheissn,
Die oan putzt ma s Loch.
97. Vierundzwanzig Kreuza
Macht a Guldenzettl,
Und s Mensch reckt n Arsch
Übas Fenstabrettl.
98. Und die Weichsein san sauer
Und die Kerschen san süasz.
Und die Menscher habn Backenbart
Zwischen die Füasz.
97. Ziemlich alte Vierzeile, da sie sich auf die frühere
Währung bezieht.
7*
IQO
99. Am Himmel steht a Wet ta,
Aber dunnern thuats net;
Steig eina beim Fensta,
Aba blitzn derfst net
100. S Morgens um a zwa
Habn d Vögl eana Gschra;
Sagt da Bua zu sein Mensch:
Gehma wischerin all zwa.
101. Dort unt in der Au
Liegt da Herr af da Frau;
Liegt da Herr af da Höh,
Was sie thoan, woasz i eh.
102. Entern Bach, drentern Bach
Stengan zwa Fuchs;
Der oan hat an langn Schwaf,
Der andre hat nix.
103. Und da Bua, der nit springt.
Und da Bua, der nit singt,
Der is halt wir a Schoasz,
Der nit kracht und nit stinkt.
100. wischerIn %. zu 65
toa. tntern und drentern 'drüben, über*
103. Schoos s 'Schiss, Furz'.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN NM
104. Wann d Kerschn zeit! wem,
Aft gehn sie von Kern;
Wann die Fotz schlatzig is.
Aft schliaft da Schwanz gern
105. Nettar ums kenna
Is mei Schatz schÖna;
Nettar ums gspürn
Thuats n Arsch bessa rühm.
106. S Mensch in da Brentlhüttn
Lasst ihm Buabn recht schön bittn ;
Er mecht ihr ihrn Kaskübl kittn,
Wals allwal rinnt bei da Mittn.
107. Mei Deandl hat an Brunn,
Wachst Mias um und um;
Reiss i n aus, thuats ihr weh.
Lass i n stehn, wachsn d Fleh.
108. Wan i af mei Deandl denk
Und i denk af ihr Loch,
So kunnt i n daschlagn.
Er stengat ma doch.
104. oft «dann', schlatzig 'klebrig'.
X03. nettar ums henna, ums gesßürn «grade dasz mans
kennen, spüren kann'.
zo6. Brentlhùtte : brenteln wird in Kärnten rott
den
Abendbesuchen der Liebhaber gesagt.
I02 VIERZEILEN
109. Mei Schatz is jung,
Is ma schon vahassn;
Hat a Stricherl am Bauch
Wiar a Manndel Masn.
no. Leg di nur zucha
Schön nach da Längst;
An Buam muasst ma machn,
A Mensch bin i eh.
in. Mannigs Mal hat mas.
Da mag mas net;
Mannigs Mal that mas gern,
Da kriagt mas net.
112. Leg di nur zucha
Schön nach da Schneid;
Wanns alli Mal grathn that.
Wurdn z viel Leit.
n3. S Deandl is gruslkloan,
Sitzt af n Tanglstoan;
Tangin liasz gern,
Wanns neamd ihr that wehrn.
109. a Manndl Masn 'Männchen von einer Meise' i
1x2. grathn 'glücken'.
"3* gruslkloan *sehr klein', salzburgisch.
Schindler
I, X073. tangein 'tengein, dengeln' ; hier für 'cotre*.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN IO3
n4. Das Deandl is sauba
Vom Fuass auf und aufj
Sie legt si schön zucha,
Sie woasz schon mei Brauch.
115. Mei Schatz is a Schwoagrin,
A liederlichs Land,
Und sie zrreisst ma mei Hosn,
Han eh schir koan Gwand.
n6. Du herzigs schöns Deandl,
Wia muasz i mi legn,
Dasz i dir kann auf d Nacht
An schön Nehmasgschwind gebn?
117. Mei Vata is a Fleischhacka,
Sei Suhnl bin i;
Mei Vata sticht Kalbia
Und d Menscha stich i.
118. Deandl, wo hast as denn,
Dasz i s not find*
Hat da s der Raf vabrennt
Oder der Wind ?
1x5. Schwoagrin 'Sennerin'.
io4
ng. S hat s not da Raf vabrennt
Und nÖt der Wind;
Zan Binda hab i s gschickt,
Weiis so viel rinnt
no. Aus i da Tanz,
Und da Bauer is a Schwanz,
Und die Bäurin is a Huar
Und s Mensch a no dazua.
121. Sagst allweil, es thuat nix,
Es macht nix, es schadt dir nit ;
Da hast hiazt dein Thuat-nix,
Dein Macht-nix, was thuast denn damit ?
122. Thuen eini, thuen eini
Und thuen net nebn für;
Bin a an arms Deandl,
Thua betn dafür.
123. Da Wirth z Maria Zell
Hat a durstigi Seel;
Sei Weib hat n gschmiert,
Wal er s Schwänzer! nia rüahrt.
124. Juchhessa, sa sa»
Kittl aufi, Pfoad a,
Geh weg, kloana Bua,
Hat a grossa z thuan gnua.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN. IO5
135. I und mei Bua
Habn uns fest zsama glegt,
Und da Floh in da Mitt
Hat oft z jammern anghebt
126. Zwoa schneeweissi Täuber!
Fliagn auf a Kfanzl;
Und so leg di nur zucha,
Mei liaba Franzi
127. Und s Mensch hat an Trutz,
Mei Stutz is nix nutz;
Wann i s Pulva hat ghabt,
Hat i s no a Mal gwagt.
128. Mei Schrotbeitl, mei KuglmodI
Und mei Pulvahurn
Und mein Spanna zu da Annamiri
Hon i a valurn.
129. Deandl, so halts nur zsamm,
Halts zsamm in Gottesnam,
Dasz dir koa Bua nix thuat,
Sunst kumst ums Jungfernbluat
128. KuglmodI 'Kugelfortn'. Spanna
'Spanner'.
io6
VI ERZEILEN
130. Schö stat hoassts eigspannt
Und schö stat hoassts gfahrn ;
Wanns di guat ziemt, muasst aulhörn,
Sunst kimmts dar in Magn.
131. Schö handsam muasst einspann,
Schö gschickt muasst fahrn;
Wanns guat geht, musst ausspann,
Sunst mechts a Mai schadn.
132. Mei Schatz is a Jaga,
Hat koan Pulva, koa Blei,
A rostigi Bixn,
Koan Spanna dabei.
133. Bald beissn mi d Wanzn,
Bald beissn mi d Fleh,
Und bald steigt ma mei lederna
Sab! in d Heh.
134. In Bergrischn Thal
Sand d Bettn gar schmal,
Muasz mi gleim zuwilegn,
Dasz i net aussa fall.
130. ziemt 'gefallt*.
131. handsam 'gefügig, geschickt'.
x^gieim 'nahe*.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN IO7
135. Steig aufi, auf mi;
Bringst mi um, bin i hi. —
Bist gscheidter als i,
Wirst wol acht gebn auf mi.
136. S Mensch hat ihr Kerschafrkaft,
Kerschn san süsz;
Und hiazt wachst ihr
A Schnauzbart! zwischn d FÜass.
137. Mei Vata m da Leim
Hat Span müassn klobn,
Und er hat si an Schiefer
In Arsch eini zogn.
138. Muasst Öfta zan Tanz gehn,
Wirst Öfta bekannt,
Aft kriegst an grossm'ächtign
Vazeih-ma's in d Hand.
139. Deandl, magst an rothn Apfl ?
Deandl, a Birn a?
Deandl, magst a weng schuastern?
Ja ja, i mag a.
136. ihr '«ich*. Vgl. zu der Vierzeile No. 08.
137. Span klein *Holz spalten*. Schiefer
'rf«l«splitteT*
io8
VIERZEILEN
140. Am Neuraarkta Platz
Steht a gnädige Frau,
Hat an buxbaman Arsch
Und an bamwoilan Bauch.
141. Dea#dl, wo hast es denn,
Dasz i s net find? —
I hans ja zan Binda gschickt,
Wals allwal rinnt
142. Das Deandl in den rupfern Pföad
Hat mar in d Taschn gsoacht;
Deandl, was is denn das?
S Taschl is waschmass.
143. Hin ums Loch, her ums Loch,
D Bäuerin scheisst Äpflkoch ;
Da Bauer scheisst a dazua,
Aft ham ma d ganze Wochn gnua.
144. Dreihundert Soldatn
Und oan Offiziar,
S Mensch hebt n Kittl auf,
Zoagt ihnen s Quartier.
141. Vgl. 118. 119.
143. rup/ernlz\x& gewöhnlichem, rauhem
Stoff', gsoacki
geseicht, gepisst'.
143. Äfßkoch 'Art Mehlspeise mit Äpfeln'. .
AUS DEN ÖSTERREICH ALPEN IOQ
145. Ba den scheiss Übafara
Is mei Mensch schwanga worn.
War ma net übagfarn,
War mei Mensch net schwanga worn.
146. Die (Name einer Ortschaft) Deandln
Habn an rothi Rock,
SÖ farzn wia d Eseln
Und stinkn wia d BÖck.
147. Ertegata, langi Hosn,
Steckn eina, lassn losn,
Schiassn aussi, schaun an,
Fragn, was er drin hat than.
148. Dort is a kloans Häusl,
Dort habns an schön Gspoass;
Sitzt a Schuastabua drinna,
Schlagts Mensch üban Loast.
149. Z Mittag harn ma Lebawurst,
Af d Nacht harn ma Plunzn;
Mei Schatz hat ihr Ding valorn,
Sie kann net brunzn.
147. ertegata ohne Sinn, losn 'hören*.
149. Plunzn 'Blutwurst', brunzn «pissen*.
HQ
150. Mei Schatzerl is sauba,
Is kreidlweiss gmahln;
Hiazt is ma da Schatz
Ins Scheisshäusl gfaiin.
151. Üba d Staritzn
Und d Hochalm,
Wo die Kua glei gschissn hat,
Bin i abi gfaiin.
152. Wann ka Fischerl net war
Wurd ka Reuscherl net gmacht;
Wann ka Deandl net war,
Gang ka Bua bei da Nacht.
153. Ba da Wischbank, ba da Waschbank,
Ba da Hollastaudn is gwen,
Dort hab i mein Birnbartl
Bei da Hollapritschn eini gebn.
154. Drei Schuasta, drei Schneida,
Drei Weissgerbergselln,
D5 habn alii neini
Auf oan Mensch aufi wölln.
xs«. Reuscherl 'Reuse*.
153. Hollastaudn 'Hollunderstaude'. Pritschn
kennt
Castelli in Niederösterreich als weibliche Scham, Birn-
bartl ist unklar.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN III
155. An Spann unterm Nabl
Da geht da Bauch aus,
Da sitzt a schwarz Katzerl
Und passt auf a Maus.
156. Geh a niamer aufi
Zus Nachbarn sein Diarn
Hat a Warzn am Bauch,
I kinnt a oani kriegn.
157. Koa Haus und koa Hof,
Koa Kellafensta,
Koan Arsch und koan Bauch
Und koan oanzigs Mensch a.
158. I geh niamer aussi
Ins Saizburga Land;
Sand viel Menscha drinna,
Do goar koani hand.
159. So bald's oani habn,
So habn sie s ganz hint;
Es hat eans da Reif vabrennt,
Weil s da so stinkt.
160. Herzigs schöns Deandl,
I hab di so gern,
Gib dir n Zepter in d Hand,
Kannst Königin wem.
112
VIERZEILEN
161. Was wir i denn macha?
I wuzls a weng;
Greif an nur mein Zapfn,
Dein Loch is ma z eng.
162. Dahin und daha,
Sagt da Fischa Sima,
Und was machst mit da Hand
Untan Fürterl drinna.
163. Das Ding is recht guat.
Wann man aus und ein thuat.
Wann a recht grossa steht,
Dasz da Patz aussa geht.
164. Mei Schatz das Herzerl
Is goar a schöns Kind,
Hat zwischn Fûassn a ßrünndl,
Wo da Bach aussa rinnt.
165. Auf der Simmringer Had
Hats an Schneider aussigwaht,
Und es gschicht ihm scho recht,
Warum flickt er so schlecht.
161. wuseln '«wischen den Fingern hin und her
rollen*.
x6a. PürUrl^'Fürtuch'.
163. Patz 'Eingeweide', 'Flüssigkeit*.
165. flicken 'coire'.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN T&
166. Die steirische Menscha
San alli grossi Schnaün,
Sie lassa si schuastero,
Dasz d Arschbacken knalln.
167. Hiazt hoassts niama schuasterar,
Hiazt hoassts nit punziern,
Hiazt hoassts nur: HauVaufi,
dasz d Hoar davon ftiagn.
168. Mei Weib hoasst Trautl
Und i hoasz halt Franzi;
So oft mar uns zama Iegiv
Nimmts mi bein Schwanzl,
169. Du dickarschigs Mensch,
I hab di so gern,
Und i meeht wegn dein dicken Arsch
A Scheisshäusl wem.
170. Frau Wirthin kocht Nockerl
Und brunzt a weng dranr
Das Ding wird hübsch suppat
Und tacant si net an»
166. Schnall* «Hure'.
167. punsieren wie stempeln 232,
petschieren 262. 263
•coire.'
KovnraSia. IV. 8
n4
VIERZEILEN
171. I hab an Bubn kennt.
Der hat ka Madl gliabt,
In n Himmel is er kemma,
Aba.Schlag hat er kriagt.
172. Dort obn af dar Alm,
Wo si d Holastaudn biegt,
Dort scheissn zwoa Bauern,
Dass der Dreck davon fliegt
173. Deandl, hast ghört?
Am Freitag wirst gschert,
Am Samstag halbiert
Und am Sunntag punziert.
174. Du sakrischa Mann,
Ba dir kann i nia sein,
Bald i n Hausknecht dazua lass,
Im Flux hat era drein.
175. Trinkts a mal uma,
So kimmts af mi a ;
D Frau Wirthin lasst vögln,
D Kellnerin a.
174. im Flux 'rasch, sogleich*.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 115
176. Wanns regnt und schneibt,
Wanns dunnert und blitzt,
Wanns Mensch ins Bett brunzt,
Aft sagts, sie hält gschwitzt.
177. O du scheanglats Luada,
Du bist mas recht Land;
Hiazt greif is da Blinden,
Soachts mar in d Hand.
178. Wann da Schwanz a mal patzwoach is,
Aft is nix mehr z than,
Und wann d Fotz a mal zrrissn is,
Muasz mas zsamm nahn.
179. A Türk und a Jud
Und a kloan zrrissni Fut
Und a patzwoacha Schwanz
Is a trauriga Tanz.
180. Mei Schatz is a Schwoagrin,
A bluatjungi Huar,
Sie legt si schean zuacha
Und hüllt mi schean zua.
177. schemnglat 'schielend'.
8»
VIERZEILEN
181. Heunt Nacht hat ma tramt,
Und es druckt mi die Trud;
Wiar i munta bin woarn,
Han i s .Mensch bei da Fut.
182. Heunt Nacht hat ma tramt
Und da Tram hat mi gfreut;
I han gmoant, i han s Mensch»
Han n Brunzscherbn umkeit
183. S Deandl hat in Kittl gschissn
Und ins Pfbad a;
Aft han i ihr oans afigebn,
Lassts an Schoass a.
184. Dort untn ban Zaun
Hat mi kraxlt mei Maim;
Han 'tausendmal vagalts Gott' gsagt,
Wie wohl hats ma than.
185. So a steirisches Mensch
Das hat a frisch Bluat,
Muass a rechti Huar sein.
Wals an jada scheen thuat.
x8i. 7Vwrf'Alp*.
189. n Brunzscherbn umkeit 'den Nachttopf umge-
worfen'. «
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN
186. Auf der Simmringer Had
Fiats zwa Fut aussigwaht,
War a Schwanz a dabei.
Habn's preferanzelt alle drei.
187. D steirischn Menscha
Sand all in oan Acht,
Han d Pfoad untn «schnitten,
Schneiztüachla draus gmacht,
188. Mei Schatz is a Schwoagrin,
Kann strickn und nahn,
Da Bua is a Hafna,
Kann Scheisskachl drahn.
189. Mei Schatz is a Laufa,
Er lauft vorm Wagn;
Sei Schatz is a Stubenmadl,
Muasz d Scherbn austragn.
190. Was nutzt mas obn weit,
Gehts ma untaschi z dring;
I nimm glei a Zangl
Und ziach mas in d Läng.
x86. preferanzelt 'Préférence gespielt'.
X89. Scherbn «Nachttopp,
xoo. dräng 'eng*.
n8
VIERZEILEN
191. Und goar oft denk i dran,
Was i heunt Nacht han than,
D Füass ganz vadraht,
D Wadin voran.
192. Geh leich ma dein Deandl
Zum Umaflankiern ;
Di meini is schwanga,
Sie kann si net rüahrn.
193. Mei Schatz hat a Brettlgefgn
Ba den oan Fusz;
Und wer wird denn da geign,
San d Soatn voll Ruasz.
194. Du bist von Umhausn
Und i bin von Zell;
Hiazt than mar a weng mausn,
I hab Hosenrewell.
195. Der Vater hat gsagt,
I soll besser hausn,
Die Katz ausn Haus gebn
Und selber mausn.
194. Hosenrewell 'Aufruhr in den Hosen*.
195. hausen 'sparen'.
AUS DEN OST ERREICH. ALPEN IIQ
196. Blattl aufi, Blattl abi,
Blattl hinjund wieda,
Koani Tuttla, koani Watzla,
Is denat zwida.
197. Und es is af da Welt
Schon oamal so da Brauch,
Dö Deandln legn si unta
Und dö Buabn am Bauch.
198. I lass di net aufi steign,
MÖchst ma was thoan,
Und i lass di net schliafh
Auf mein neign Stoan.
199. Du herziger Schatz,
Bei dir is guat liegn,
Hast du not so gschissn,
War i no oamal bliebn.
200. Af da Hochalm scheint d Sunn warm,
Liegt d Sennrin am Heu,
Und da Küabua, der Schlankl,
Liegt selbn dabei.
196. denat 'doch'.
iftO VIERZEILEN
201. Bist denn da da Hopfarogi,
Bist denn da da Sacig-aïuf-d-Leit ?
Steig af mi, siecka emi,
Hast a net weit.
202 Z Linz und z Mathausn
Is a sasdtga Bodn,
Und dm hat der oan Bua
S Merasch in Tauhnkobl gschobn.
203. I bin a Jungs Bttabl,
Geh gern xu da Geign,
Drum kennan dö Deandin
Mi alli guat ieidb.
204. Leg di nur zuwa.
Schwarzaugata Bua,
Woanst alli Nacht kemast,
I lachat daaua.
*#$. Werst ja epa niama znakehrn,
Werst ja epa marna éablerèfan,
Werst di epa jatatna eins legn,
Werst ja epa niama vrexznr
305. epa 'vielleicht, etwa'.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN »I
206. Oan Berg und oan Thal,
Zvroa Rössl in Stall,
Zwoa Deandl in oan Bett,
Oans liab i, oans net
207. Kärtnerisch halsn,
Tirolerisch liabn,
Steirerisch schuastern,
Dasz d Hoar davon fliagn.
208. Deandl, na, na,
Und du schläfst net a loa,
Wia kinnst denn aloa
So viel schnauferin thoan?
209. S Diandl ist jung und sehen,
Buama hats mehr als zween,
Sechs und sieben hat sie gwiss,
Wals a Wixerin is.
210. S Mensch hat a süass Loch
Und an sehen Tram,
Sie hätt mi viel liaba,
Wann i Öfter nur kam.
308. schnauferin »geräuschvoll athmen'.
909. IVixerini in Niederösterreich Wixa
'galant
homme* CastelH. Oder quae manions penem fticat?
122
VIERZEILEN
211. S Deandl is kloan,
Kannst ihr ban Stenn nix thoan;
Allzeit muass liegn in Bett,
Sist that sies net.
212. I und mei Alti
Mir hausn nit übl;
Wann ma koa Schmalz net habn,
Scheissn mar in d Kübl.
213. Hessa, Bua, hast a Schneid,
Her af mein Bauch;
Darfst ja so schiach net thoan,
Is ja so Brauch.
214. Alli Madin kunnt i habn,
Bis af oani,
DÖ kunnt i a no habn,
Sie hat aba koani.
215. Deandl, hast ghört,
Schau, dei Vögerl war gschert. —
Warum denn not goar?
S ist gsteckt vollr Hoar.
216. Han a wol a Schwoagrin,
Is drausst in da Veitsch;
, Und sechs Fratzn hats ghabt,
A Huar is af deutsch.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN »3
217. Deandl, du bist a rechts Ludaland,
Was hast denn Nachtn mer than?
Legst di zan Buabn, und kennst n net,
Und hast koan Pfoaderl net an.
218. Mei Schatz hat an Dofl,
Kann ihrn net wendn;
Do Tuttln habn zwanzig Pfund
Und da Bauch an Zentn.
/
219. I iss nit gern saures Kraut
Und nit gern süass;
Mei Deandl hat an Ranzelbart
Zwischn di Füass.
220. Bald reit i an Schimmel,
Bald reit i a Ross;
Mei Schatz hat a Pumperl
Wiar a Haltahaus gross.
221. Das Kitterl is zrrissn,
Das Pfoadal vanand,
Und da hab i glei gsegn,
Wia d schwarz Katz aussa zahnt.
318. Doß 'Dickfusz mit bleibender Geschwulst'.
3x9. Ranzelbart 'Schnurrbart'.
330. Halta 'Hirt'.
»4
VIERZEILEN
222. S Mensch steht herentern Bach
Und da Bua steht derent;
Da hebt sie ihr Pfoadl auf,
Zoagt earn die Zahnt
223. Was nutzt mi da Bua in Bett
Wann er net sticht?
I schneid earn sei Schwanzerl weg,
Wirf earns ins Gesicht
224. S Deandl hat zwoa Kittlschlitz,
An grossn und an kloan;
Oana ghört für die Noblen,
Und oana für die Gmoan.
225. Seitdem i bei dir bin gwest;
Han i koan Gsund;
I woass net, was than hast,
Du sakrischa Hund.
226. Leg di nur zucha,
Du mei Schatz;
Liegt der Hund a alli Nacht
Bei unsra Katz.
227* Wann d Sunn niama scheint,
Nur leichtn d Stern,
Gehn d Buama zan Menschern,
Wie d Sau zum Bärn.
«7. Bär 'männliches Schwein'. Vgl »73.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 1*5
228. Der Oansiedla z Kathrein
Hats Halsn afbracht;
Bein Tag geht er bettln
Und vögln af d Nacht
229. Du Deandl, willst wissa,
Wia d Herzäpfel sein?
So geh nur glei her da
Und beiss a Mal drein«
230. So roat wia Bluat,
Und so süass und so guat;
Geh, beiss na glei drein.
Aft woasst, wia sö sein.
231. Mei Stutzel is gspannt,
Hängt daham af da Wand;,
Bei mein Deandl in Bett
Geht er af da Rast weg.
232. Mei Schatz is a Kellnerin.
Si» hat ma treu gschworn,
Dasz sie 36000 Mal
Gstempelt is worn.
233. Wann d Fuhrleit than schnaizn,
So kracht a glei d Schnuar;
Wann a Deandl zwa Buabn habt,
Is a doppelti Huar.
126
VIERZEILEN
234. Es lasst si net leugna
Und es bleibt a Mal gwiss,
S besti af Erdn
Is a saftiga Schiss.
235. Und d Sau hat an schweinan
Fuass und Kopf a,
Und s Mensch hat an Tritschla than
Und an Schoass a.
236. Mei Bfiabl hat Hiasl,
Hat Hiasl ghoassn;
Hiazt is a ma gstorbn
Von lauta Schoassn.
237. S Deandl hat n rotn Kini,
Glaub goar, sie hat d Ruhr; ,
Bua, wannst n rotn Oba hast.
Gibst ihm dazua.
238. Und mei Schatz is a Schwoagçjui, /
Hat vorn an braun Stern;
Sie hebt mar oft zuacha,
Dasz i dalkat mecht wem.
a3s. Tritschla 'ein Furz, welcher nicht sehr prall,
sondern mit etwas weichem vermischt ist'. Castelli 115.
337. n rotn Kini 'roten König, die Menstruation' ;
der
•rote Ober' vom Kartenspiel.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 127
239. Leg di nur zuacha
Und schlaf an eichtl,
Und schau, dasz di net schneidst
Bei mein Taschenveitl
240. So leg di nur zuacha,
Du schwarze Mierl;
Du megst di bald schneidn
Bei mein Hosenthürl.
241. Sakrisches Mensch,
Du hast Fleh in dein Bett,
Und sö thoan mi z Tod beissn,
Sunst wissat i s net.
242. Leg di nur aufi
Und denk net afs Bett,
Und sei hiazt net so faul,
Aft beissens di net.
243. Bin ban Fensta ausgangn
In da zwölfte Stund,
An Floh han i gfangn
Wiar an Fleischhackahund.
339. au eichtl 'ein wenig'. Taschenveitel
'kunstloses
Taschenmesser', hier für 'penis'.
12$ VIERZEILEN
244* Leg di nur zuacha
Und thaimas gschwind;
Wanns da wokhuat, mwust zuckn,
Sist machst mar a Kind.
245. Drei Deandla haa i ghabt*
DO oani scheanglat, do oani blind;
Der oan nan is angriffa,
DO hats goar z wek him,
246. Wenn mei Biiabi a Sneghtz war
Und i war a ZekserL,
Da mecht i dö Gspusi segn
In den VogelhäuserL
247. Geh i da neuli ins Grasa aus,
Geh i da neuli in n Klee,
Kemman drei lustige Jagersbuabn,
Hebn mar met Käser! af d Ben,
248. Der erste, der hat hak ka Pulver net,
Der zweite, der hat halt ka Bid,
Der dritte, dem steht haltsti Hatanl net,
Kinne» nrx machn atf drei. >*
«44. *n*hn 'ttrüdtrieftn*. sis*
•samt*.
346. Gtfusi 'das Schöntun VerHebtcr.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN »9
249. An Wein müassn mar trinken,
An Rausch müassn mar habn,
Sist findn mar net hintri
In n schwarzen Schliafgrabn.
250. In n schwarzen Schliafgrabn
Wird nix gstossn, nix gschlagn,
Wird nix gscholtn "und nix gifecht.
Aber gschuastert wird recht.
251. Der Pfarrer von Damischbach
Dreimal verkünd't:
A schöns Deandl Habn (pempern)
Is allweil ka Sünd.
252. Der Pfarrer von Thauer
Hat an, wia a Bauer;
Der Pfarrer von Rum
Hat an eselsgross Tramm.
253. Dort obn am Bergl
Is die Weltkugl rund,
Dort vögeln zwoa Pfaffii
An schäbign Hund.
254. Kan Pfaffn lass i not drüba,
So a Saumagn war ma no recht,
Da ma, statt rechtschaffii z flickn,
Allwal in Arsch leckn mecht.
Kovnrâèia. IV. 9
VIERZEILEN
255. Der Pfarrer z Sankt Peter,
Bald geht er, bald steht er,
Bald loahnt er si an
Ba da Köchin voran.
256. Obers Bruck, unters Bruck
Hat der Pfarrer d Köchin bückt;
Er hat glacht sie hat glacht,
Habn an schean Buabn gmacht
257. Unsa Herr Pfarrer
Is a heiliga Mann;
.Er pudert statt da Köchin
Sein eignen Kaplan.
258. Der Pfarrer z Sankt Veit
Hat sei Köchin eingweihtj
In da Thqmas-Wochn
Hat er s heili gsprochn.
259. Der Pfarrer von Grinzing
Der hat an kloan winzing,
Zugspitzte Huat,
Aba stehn thuat er n guat
*S7« pudtrn 'coire*.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN Ijt
260. Der Pfarrer von Grinzing
Der hat an kloan winzing;
Sei Köchin jedoch*
Hat a damisches Loch.
261. Der Pfarrer von Sankt Martn
Hat an Schwoaf, an stoanhartn;
Er wussts nit worum,
A so schwar is sei Trumm.
262. Der Kaplan *zu Möurizn
Thuat ban Pudern stark schwfozn;
Mi thuats ban Petschieren1 -
Halt allewal gfriern.
263. Der Pfarrer, z JSankt Lenhard
Der hat si vairrt,.
Und hat statt der Urkund
Die Köchin petschiert.
264. Der Pfarrer von Gmundn
Hat an Knecht, an krurapn,'
Der hats Mensch ban Arsch ghalsn,
Hats Gsicht not gfuhdri.
360. damtsek'sthx gross*.
9*
132 VIERZEILEN
265. Der Pfarrer af da Lindn
Hat an Schwanz, an krumpn;
Wier a schuastern hat wolln,
Hat ers Loch net gfundn.
266. Unsan Herrn Pfarrer
Hat die Liab so vablendt,
Hats Mensch ban Arsch ghalsn,
Hats Gsicht goar net kennt.
267. Der Pfarrer von Falkenstan
Sagt, ma müasst narrisch san,
Wann mas net that
Wegn den Scheisscölibat.
268. Der Pfarrer von OberwÖlz
Hat an fuchsgrabn Pelz,
Und die Köchln z Maxlan
Hat allwal oan an.
269. Dort obn af dar Alm,
Wo da Kukuk schean singt,
Dort tanzt da Herr Pfarra,
Dass earn d Kuttn umspringt
270. N Pfarrer von Sankt Sem
Will da Schwaf niama Stenn;
Hiazt frisst er an Kren,
Wird er n glei wieda stehn.
AUS DEN ÖSTERREICH. ALPEN 133
271. Hat da Pfarrer schöni Thala,
Geit er da Köchin oan dran;
Er geht mit ihr aussi in Gartn,
Dort loahnt er s an Zweschpnbam an.
27a. Thua i mit mein Deandl schmiern,
Aft thuat da Pfarrer raisonniern;
Macht aba da Pfarrer a Kind,
Aft is koan Sund.
273. Unsa Herr Pfarra
HUtt d Sauschneida gern,
Er liass n Vikari schneidn
Statt n Saubärn.
NOVELLE POPOLARI UMBRE.
I.
IL FESTINO D'AMURE TORBATO
Novellina popolare di Nocera (Umbra)
'era una volta un marito e una moglie.
La moglie avea ramicizia d'un frate.
El marito se n'era accorto e pensô d'acchiap-
paccili e de dagliece una gran bastonatura.
Un giorno disse alla moglie che annava fori
e che se sarebbe trattenuto diversi giorni ; e
parti. Invece d'annà fori, gi da un amico
suo, glie raccontô el fatto, e po' glie disse:
«Tu sta sera t'hai da vesti da poveretto, hai
da gi a casa mia a domannà la lemosina, e
scropi si c'è el frate.»
NOVELLE POPOLARI UMBRE l35
La moglie, appena partito el marito, mannô
subbito a chiamà el frate, e quella sera prepa-
rarono una bella cena; fecero una bella crescia,
e messoro a coce una bellaporchetta sullo spitq.
lvientre steono preparanno, va sto poverello,
bussa e domanna qualche cosa per carità. £1
frate disse: «Facemolo entra, gHe faremo girà
Farrosto, senza che ce stemo a abbrucià noi». El
fecioro entra e glie dissoro : «Bonomo, gira Far-
rosto, che doppo ce sarà qualche cosa anche
perte.» Di Ii a un momento si sente una bussata.
La moglie va a apri e vidde che era el marito.
Arripose subbito la porchetta su pel camino,
la crescia dentro la buca del foco, e face
mette el frate sotto el letto. Quel poeretto
el fece mette a sedè sopra una catasta de
legne. Va su el marito e dice: «Che ce fia
questo qui?» «Marito mia, è unpoeromo, Tho
i^tto entra per daglie qualche cosa». «Veni
c|ua, bonomo, disse el marito, veni qua, magna
gualche cosa.» QuelFomo annô là e disse:
«S/e voglio raconta un fatto;
quannp ero
Soenotto, un giorno annavo fori e viddi un
po grosso é grasso corne quella porchetta
chè sta su pel camino, e glie tirai un sasso
frôssb e tunno corne quella crescia che sta
entro la J>uca del fpco; allora quej lupo
me guardô con un occhiaccio corne quel
i36 NOVELLE POPOLARI UMBRE
frate che sta sotto al letto. El marito, che
sente questo, pigliô una legna e cominciô a
dà tante bastonate al frate e alla moglie, che
ce dovettoro stà a letto diversi giorni, eppo'
se magnarono tutta la cena lue e quell' âmico.
rera una vorda un prête tantu sminchio-
ISH natu (difficile a contentarsi) che ni-
sciunu (nessuno) ce volia stà per garzone.
Un* ghiorno che stia a piagne, trovô unu che
glie disse se ce lu pigliava per garzone, ma
conpattu che insomma non se doviano lascià
mai, e che lue (lui) avria fatto quello che
glie commannava, se no glie dovea taglià un
bracciu, e che, se lu prête lu mannava via,
glie duvia taglià lu bracciu. E lu prête glie
disse de sei; una vorda glie disse che lue
dovea semenà un saccu de fae (fave), intanto
che lue dicea la messa; e lu garzone piglia
la zappa, va ghio lu campu e fa 'na fossa e
IL
LU PRETE SMINCH10NATU
Novellina popolare folignate
NOVELLE POPOLARI UMBRE
137
ce butta tutte le fae; quanno (quando) lu
prête tornô, glie disse se Pia (aveva) fattu;
lue glie disse de sei, e lu porto 'ntelT ortu
a vedè; lu prête cominciô a lagnasse, e lu
garzone glie disse : «Ma abbi pacienza, corne
ho da fà a semenà un saccu de fae, intanto
che tu dici 'na messa, non pô stà : se non te
capacita (non ti piace), manneme via e fam-
mete taglià lu bracciu» e lu prête dovette
stà zittu ; 'n altra vorda lu prête glie disse : c Jo
vo in un locu; tu fa passa un paru de boi
da sta finestra ;» e la hnestra era ciuca (pic-
cola) ; lu voleva fa, perche se lu garzone non
glie lu facea, glie tagliava lu bracciu ; lu gar-
zone piglia li boi, li fa tutti a pezzi e butta
sti pezzi dalla finestrella; lu prête torna e
dice: «L'hai fattu?» «Sei, padrô» e glie fa
vedè sta cosa, lu prête comminciô a piagne e
a strillà e lu garzone glie disse : «Ma corne ia
(avevo) da fà ; po'sta (possibiie) che un paru
de boi poteno cape (entrare) 'nt* una fine-
strella ?» E allora stu prête glie dà un brancu
de pécore e lu manna (manda) a paralle
(pararle, custodirle) ma non glie dia (dava)
gnente a magnà, e quistu ogni ghiorno se
vennea una pecora e magnaa: alla fine glie
ne'rmase (rimase) una sola e va dallu prête
»Ah ! prête mia, che m'è successu (awenuto).
Ij8 NOVELLE POPOLARI UMBRE
So* venuti l'agholi (angeli) dar cielo e m'honno
(hanno) portate via tutte le pecore in cielo ;
me ce ne'rmasta (ce ne è rimasta) una perche
è cattia (è la peggiore)» ; lu prête stette zittu :
e glie da un brancu de porci ; lu garzone glie
Ii vennette tutti per magna e se lasciô tutte
le code; e un ghiorno piantô tutte ste code
per terra, e pua (poi» annô (andô) dàllu prête
a digiie che lu diavulu glie s'era pdrtatu sotto
terra tutti li porci e che spuntavono su tutte
le code; lu prête annô a vedè e comincîô
a tira tutte le code che glie veniano su, e
se credette che se stroncaano (rompevano)
perche lu diavulu tirava sotto. Intanto pe'
tira via s'era scordatu (dimenticato) délie
scarpe: e disse allu garzone de ghielle (an-
dargliele) a piglià. La garzone va a casa e dice
alle sorelle dellu prête che ce nia (aveva)
due, che lu prête ia ditto (detto) che loro
döviano annà a dormi con lue. Quelle non
ce crediano, e allora lue s'affacciô alla fine-
stra e strillô allu prête : «Tutte due, zi' (zfo)
pre* (prête)?» E quillu, che glie pareadicesse
délie scarpe, gli rispose: «Tutte due». AHora
lti garzone ci âhnô (ahdô) à dormi, e püa
dbpo sCappô via pe* non fasse taglià lu brac-
fchi ; e lu prête smihchiônatu 'rmase (rimase)
cbh tantù de' iiäsü.
NOVELLE POPOLARI UMBfcB 139
ill.
TIMITILLA
Novellina popolare di Nocera (Umbra)
era una volta un marito e una moglie.
El marito gia sempre fori e quanno
atea fori «1 marito, la moglfe ce facea gi
sempre qualche frate, e faceono pranzi busca-
roni. Un giorno che el marito stea fori,
Thnittlla fece un >gran pranzo, e ce gî un
frate. Quanno steono per mettese atavoià,
eccote ehe te sentono *na bussata. «Jiü....»,
disse Timittüa, «questo è el marito mia ; per
carrtà,» disse al frate, «metteteve dentro *sto
credensone, che nun v'artrova.» Eppo' anni-
beose subbito tutta la robba, e va a aprî al
raarito. El marito va su, sta un po* 8,
feppo' disse alla mogiie: «Damme la chiave del
credensone» (se l'era immaginato lu maritu
che ce Stesse qualche cosa sotto, perché
l'avia fatto aspettà tanto de fori, prima de
giglie aapri) «Ghe te ne faimarito mia?» glie
rispose Timitilki. «Damme la chiave dei cre-
densone te dico.» Basta daglie che te dàglie,
alla une glie la dette. Allöra âpH el cre-
densone, e vidde e4 frate. «Che fai cjui?» glie
disse; tO quatritii, o la pelle.» El träte tüa
HO NOVELLE POPOLARI UMBRE
quanno se 'ntese di a quel modo, cacciô su
tutti Ii soldi che ci avia, glieli dette, e se
gi via. Figurete che bastonatura ce pigliô
Timitilla. Un altro giorno el marito argi
fori, e eccote Timitilla che t' arfà un altro
pranzo, e se sa, ci argi un altro frate. Sul
più bello, quanno steono per mettese a
pranzo, sentono unabussata. «Uuun.... questo
è el marito mia,» disse Timitilla. Basta fece
come quell' altra volta; fece annisconne el
frate dentro el credensone, eppo' gi a aprî.
Va su el marito, e glie disse: «Damme la chiave
del credensone.» «Ma che te ne fai ?» «Damme
la chiave del credensone, te dico ;» alla fine
glie la dette; apre quel credensone, e ce trova
el frate. «O quattrini o la pelle.» Sto poro
frate nun ci avia manco un soldo; allora el
marito de Timitilla, mannô a comprà una
cannela de sego, eppo1 alzô su la tonnica al
frate, e glie attaccô la cannela sul eu ... ;
eppo* glie l'accese, e l'armannô *al convento.
Un pezzo doppo Timitilla gi alla messa
dalli frati, cala giù un frate dal coro, va in
mezzo all' altari e disse : «Timitilla, Timitilla,
ben composta e ben toraata, la mia borsa
se n'è andata.» (Era quel frate, che el marito
de Timitilla gli avia levato 4a borsa.) Ecco
che scappô; fori un altro frate e disse: «E
NOVELLE POPOLARI UMBRE I4.I
io che non aveo ne borsa ne borsiere, el
mio cu... è servito da canneliere.» Timitilla
che sente questo, fischia via a casa, e doppo
de quella volta non ce gi più.
LA PERFIDIA DELLE DONNE
Novellina popolare viterbese
Ii erano due sposi che si amavano da
Byü parecchi anni e, avendo
mantenuto
uno verso Paîtra reciproca fedeltà, viveano
in pace e concordia ira loro. Una volta il
marito dovette partirsene, e andar lontano
per certi suoi interessi; prima di separarsi
vennero a scambiarsi mille dimostrazioni
d'affetto a vicenda; la moglie lo sollecitava
a ritornare al più presto, che non poteva stare
senza di hû, e si struggeva dal desiderio che
ritornasse ben tosto. Nel partire si era di-
menticato qualche cosa da lui lasciata sopra
il comô, e dopo 506 pre da che era in
viaggio se ne accorse; per questo motivo gli
toccô ritoniare indietro; entro in cosa, pe-
netrô nella camera della moglie e rimase
IV.
14» NOVELLE POPOLARI UMBRE
moUo • matavigliato e addolorato trovanda
la, .moglie che poco fa parea dovesse sve-
nsre di amore per lui in compagnia di per*
sona tutt' altro che aspettata. Li per li resta
attonito, corne si disse, e silenzioso a tal vi sta,
e se ne parti subito incollerito, deciso di non
più ritornare per un pezzo pensando fra se:
«Il Cielo ne scampi e liberi da mogli fedeli di
questa fatta» e non potè trattenersi dal
piangere e sospirare. E fu tanto frastornato
e commosso chè si dimenticô del viaggio che
doveva fare, e solo si trattenne in un villag-
gio poco distante di li. Mentre ivi dimorava,
se ne. stava tutto pensieroso, e nel leggere
tante volte i fogli, trovô che in un altro paese
vi era un uomo bellissimo, e non poco a lui
sooMgüante, e non vi avevaaltri che lo su-
perasse in bellezza, salvo lui stesso. Allora
che fece ? Appreso il nome e il cognome di
esso, andô in traccia di quello, e, giunto in
sua cosa, divenne subito suo amico. Bisogna
avvertire che il marito ingannato dal dispia~
cere softerto era non poco dimagrato e im-
paWdito. Quando si videro, quell' altro che
ave va avuto pure notizia délia sua incompa**
rabile bellezza, lo trovô molto pallido e .
scjupato (estenuato). Mentre se ne -stava ü
nuovo venuto in casa del suo gentile ospite*
NOVELLE POPOLARI UMBRE 143
essi viveano allegramente ; perô il marito in-
gannato non pote va dimenticare l'ingiuria
ricevuta dalla moglie, sempre sospirava e a
lei pensava. Un giorno, essendo il suo amico
andato a spasso, standosene il marito ingan-
nato mesto, e pensieroso alla finestra, volgendo
sempre in mente l'offesa ricevuta, da una
porta del giardino di quella casa vide aprire
una finestra, appoggiarvisi una scala di seta,
e salirvi su un orrido indiano nella camera di
quella. Allora egli si rallegrô pensando che
mentre aveva trovato con sua moglie un
bellissimo giovane, quest' altra si dava in
braccio a un uomo mostruoso e ben vide
che tutte le donne sono ingannatrici; allora, di-
menticando l'offesa ricevuta, ridivenne vispo,
allegro, bianco, rosso come prima; sieche
que' due parevano fratelü carnali, poichè in
brève questi si rimesse in carne; per qualche
giorno nascose ail' amico lo schi,foso segreto,
e intanto la moglie continuava sempre la sua
vergognosa tresca. Dppo alcuni giorni i due
amici andando a spasso, l'uno palesô air altro
la colpa délia sua e délia moglie delP ospite,
facendosi giurare segretezza, e aggiunse: «Ora
siamo perfettamente uguali, chè abbiamo
mogli parimente infedeli e ingannatrici; io
mi consolo che la nostra sorte sia uguale,
144 NOVELLE POPÜLARI UMBRE
poichè primacre devo essere il solo ingannato ;
pero vostra moglie mi parve più colpevole
délia mia, perche, se questa si dette in braccio
ad un bel giovine, la vostra invece si è
lasciata andare in braccio ad un sozzo in-
diano.» A tali parole rimase meravigliato e
costernato il marito di costei, tanto più, quando
assistette alio sconcio fatto. Allora costui
decise di partirsi col suo amico, e andarono
entrambi a fare un viaggio, lasciando le loro
mogli infedeli. Camminarono per diversi
giorni e aIhne capitarono in una città, si fer-
marono ad una bella locanda, la migliore di
quel paese. Dopo qualche giorno videro che
il locandiere aveva una bellisima giovane, e
chiesero se era possibile di averla a loro
disposizione ; la ragazza acconsenti (doveva
essere, come sivede, d'unavirtù molto spec-
chiata), questi due galantuomini adunque la
tenevano notte e giorno a' loro piaceri. In
questa osteria vi era un suo antico, amante,
e un giorno trovatala sola, la invito a volerlo
la notte ricevere e piegarsi aile sue voglie;
ma essa disse essere la cosa impossibile, tro-
vandosi semprein mezzo a quei due; ma l'altro
insistette tanto ch' ella acconsenti ai desideri
del suo ragazzo. £ la notte seguente piano
piano il ragazzo entrô nella camera, ov'essa
NOVELLE POPOLARI UIIBRE 145
gtaceva eon quel due galantuomini e trov©
modo d'ingatinarli entrambt; ckscuno di loro
credeva che fosse il compagne colla giovane,
e sul fare del giorno, ritiratosi quel ragazzo,
questi due comiociarono a querelarsi a vi*
cenda di aver troppo voluto ckscuno di loro
«tare coUa giowane, defraadando il compagno
e uno fffido 1'altro a duello. Ma questi pro-
pose di chiamare la giovane per conoscef*
com fosse andata la cosa, e, appena da lei
venscro a sapere il tuttp, av endo coUa sua
infedeltà k prova che cette donna non «i
cootentano neppore di due noauni e tutte
k donne sono uguali, decisero di cooten-
tarsi délie propria mogU e rttornarono dalla
medesime, riprendendok corne se fossero
sampre state buone e saggk.
LA PKOmVlA DEI FRATI PUNITA
(Novellina popolare spoletkia)
HBna volta c' era un fiovanotto ehe faceva
■HB il soldato. Un giorno gk' venoe la.
nova che k madré stava a letto per naorire.
Eeso ohieae la licenza di tornare in casa ß
xçvnt<xêia. tv. 10
146
NOVELLE POPOLARI UMBRB
la ottenne e il coloimello gli diede un suo
cavallo, perche facesse piu presto. Questo
giovane aveva un' innamorata, ma posticcia;
e costei, come, seppe che il suo amante do*
veva partire volle accompagnarlo per un
poco di via; quando ebbero camminato in-
sieme molto tempo, la giovane se ne doveva
ritornare via, e, mentre si congedavano in-
sieme, in un posto appartato dalle via passa
un uomo e gli ruba il cavallo. Allora il soldato
dovè camminare a piedi. Giunto a casa la
madré gliene dette un altro e un giorno
gli disse che andasse a venderlo. Cosi fece,
andô in città e una signora avendo visto,
quel bel cavallo, gli domandô se lo ven-
deva; il giovane rispose: «Si, sono venuto
a venderlo.» «Quanto ne voleté?» «Io'non
ne voglio niente.» «Come niente ?» «Mi con-
tento soltanto di un bacio.» «Che parole
sono queste disse la signora?» E la serva di-
ce va che un bacio non era niente; e cosi la
signora si lasciô baciare. Il giorno appresso
tornô di nuovo con un altro cavallo; la
signora lo vide e domando quanto ne va-
leva. «Io non ne voglio niente?» «Come
niente?» «Mi contento soltanto di vedere
l'allacciatura délie calzette.» «Che parole sono
queste?» E la serva le diceva che ciô non
NOVELLE POPOLARI UMBRE 147
era niente. E la signora si lasciô vedere
Failacciatura delle calzette ed ebbe il cavallo.
Il giorno appresso di nuovo il giovane torno
con un altro cavallo; lo vide le signora e
domandô quanto ne voleva. II giovane
rispose: «lo non no voglio nulla.* «Come
nulla ?» «Mi contento solo di vedere l'allaccia-
tura delle coscie.» «Che parole sono queste ?»
La serva le diceva che non c' era niente di
male. Andarono in camera; e allora la signora
pregava il giovane. II giovane faceva il non
euro queste cose: e la signora gli promise
400 scudi e tento fece e tanto disse che il
giovane si piegô. Poi chiamô la serva e
disse che andasse a prendere un cartoccio
nel suo cassetto. La serva andô e con-
segnô il danaro al giovane che parti; poi disse
alla padrona: «Abbiamo dato al giovane
il cartoccio più piccolo, e cosi meno danari
si è portato.» «Come? Il cartoccio dell'oro
invece di quel dell' argento? Gli ha dato
invece di 400 scudi, 4000 scudi: va, corri
arrivalo e fatti restituire il danaro.» La serva
se ne va, arriva il giovane e gh dice che gli ha
dato più di quello che aveva chiesto; e quindi
la prego di restituirgli il danaro. ü giovane
rispose: «Se fa i quello che ha fatto la tua
padrona te lo do.» E la porto in disparte;
10»
1*8 NOVELLE POPOLARI UMBRK
mi «questo mentre passa il padrone sao dit
ternave a casa, e la servm torn itnpaftràta
non sapera che fanL Altera il giovane Ife
oopre oon ie soglie e 4a tiene tote per i
oapeJti; pei quando passa il padrone coamcia
a grtdare che gli si è rocta «ne pelle di oüo
e c&amava aoccorso. AUorailssgnoresctnée
da cavallo, prend* per i capelii quella che esso
credeva una pelle di oüo c dice al giovane:
«Va corn in città e chiama am aioto e, per
face più presto, portcti il ano cavatta» si
giovane monta a cavallo, parte e non » *
mai pin visto. Dopo alconi anni quest*
giovane, morta la madre, si fece irate; ma
la fente cattiva ècattiva da per tutto. Qgni
giorno esso andava ad una fionte, <Loveventva
ana giovane a preadere 1'acqua. Quests
giovane era qnella aerva ehe aveva da pot»
tempo sposato, ma il frate non la ricouobbe.
Dunqne ogoi «giorno il frate andava alia fonse
e qnando veniva la serva dice va: «Ui,Jui,i»eUa
giovane.» Ma la serva non riapondeaa, -e
tomata a casa lusse al marito che un ism
te diceva aUe fiante: «Ui, uij» ma non gfc ansae
tibe lo cenosceva. H marito le rispoee : «tflu
dtgE: ««Ui, ui, fraie che vcèst&v» Eiagamne
oosî fece, c il Arase, disse <ohe voleva. sndsy k
a trovare in <casa, e la giovane jcqI conotnaq
NOYKltLB POFLARI TJMBRE fif*
del awnta, risposc eha venisse Ptoifamaat,
perche il marito non c* ara. II gioreo ay*
presse il marito cfaecoedo coo la moghe asci
dt ceea, venne ü frate ey montre inangiavaaa,
taveo ü markd, carico di bastooate il frate • le
rtmendo via. 11 gtorao appreseo, quaado la §»>-
vane ando alla fontey trove ü frate e gli disse
ehe fosse andato Viadomeni, perche il mérite
eraaadatofaork U frate vi andô, ma per »ci*-
reasa si porté un altro frate amico suo. Mcntre
mangtavaaa, terna il atartto, bussa e la moitié
10 la aspeftare e dke ai frati che si mettano
dentro ana botte, perche cosi il marito non
11 avrebbe scoperti. Poi va ad aprire e i\
marito non esce in quella giornata; le sera
disse forte alla moglie che mettesse a bollire
delT acqua, perche voleva accomodare la
botte, dovendo mjetterv; il vino. E quando
l'acqua bolliva, la buttô nelle botte e i
frati morirono. Questo marito aveva un
amico passe, e la noue gU disse che in casa
au* C era un frète morto; percio lo pregave
ehe di nascoato lo gettasse nel ftume vicina.
L'amica g Wo promette, s'incolla il frate
mi un sacoo e k> gitta nel ôume, ma tornato
éâkV amico gli dice * «Come non mi avete più
tjnata il frétée «Si, che l'ha gktato nel
{aime*» «Ma sta encore qui* E allora gU
150 NOVELLE POPOLARI UMBRE
fece vedere l'altro frate, e l'amico inferocito
contro il fra^e lo prende e lo «porta un' ahra
volta al fiume; ma mentre tornava dalT amico*
incontra per via un povero frate che correva
a cavallo verso il convento. Allora il pazzo
grida: «Ah birbonel Per questo facevi prima
di me, perche vai a cavallo 1 Ma ora non me
la farei più.» L'abbraccia, lo porta al fiume
e ve lo gitta dentro: quando torno dall' amico
gli disse: «Sai? Quel frate torhava a casa
prima di me, perche veniva a catalio; ma l'ho
arrivato e poi l'ho riportato nel fiume.»
L'amico si mise a ridere e disse: «Invece di
due sono tre.»
fera una volta un re e una regina e non
ISBJ Cl avevano manco un figlio. Un
giorno
la regina gi da una fata a diglie perche non
poteva partori, allora la fata glie disse che
avrebbe fatto una figlia, ma che a 16 armi
avrebbe partorito. La regina annô via* e dopo
9 mesi partori, e fece 'na femmena. Quanno
la figlia avea 12 anni, per non fa awerà
VI.
La spezialetta
Novellina popolare di' Nocera (Umbra)
NOVELLE POPOLARI ÜMBRE 151
quello che avea detto la fata, fece racchiude
la figlia in una palazzo con altre unnici re-
gazze, e comannô che non ci avesse d'annà
nessun omo. Un giorno quelle regazze sen-
tirono un gran rumore sotto le finestre;
allora messero un taolino sopra all' altro, e
montarono su una finestra, perche le finestre
erono tutte alte, e viddero che ce stavono
a giocà a palla un figUo d'un re con certi
altri giovinotti. El figlio del re alzô la testa,
e vedde quelle regazze ; domannd chi erono
e glie dissero el fatto come era. Allora el
figlio del re pensô d'annacce la notte; messe
la scala de seta, montô su, glie disse che vo-
leva dormi con loro una notte per uno. Quelle
regazze furono contente, e cosi el figlio del
re, comincianno dalla figlia del re, annô a
dormi una notte con ciascuna. L'ultima notte
toccava a una regazza ch' era figlia d'uno
speziale. Sta regazza, perche non ce voleva
annà, accommodé el letto sua sopra el loco
commodo; cosi el figlio del re quannqs' annô
al letto, el letto se scaricè, e cascô drento
el loco commodo. La matina certi muratori
che passavono, sentirono certi fiotti, guarda-
rono giù per un fosso e ce trovarono el
figlio del re tutto sporco e tutto rovinato:
el pigliarono su e l'arportaronoa casa. Doppo
152 NOVELLE POPOLARI UMBRE
nove roesi tutte le regacae partorirono, meao
che la figlia dello speciale, che glie dicevoao
k Spezialetta. Tutte quelle regazze non sa-
pevono come se fà, ma ht Spezialetta che
era più birba de tutte disse: «Lasciate fà a
mèche ce pense Eppo' scrissealla regina
che glie mannasse unnici vestiari da bambini,
e on vestiario da medico, perche era carne-
Tale e se volevono diverti La regina gheti
mannô; allora la Spezialetta vesti tutti qudti
figli, e li messe drento un canestrone eppo'
se vesti da medico, scappè per una finestra,
e anno al palazzo del re, bussô, e disse che
era un medico venuto da fori, e che votera
visita el figlio del re, perche avea saputo che
era cascato drento un fossa £1 fecero entra,
visité el figlio del re, e disse che ce sarebbe
artornato doppo pranzo, e che intanto ce
lasciava là quel canestrone che portava ; ghe
dissero de si; allora lo messe sotto al lette
der figlio del re e se n'annö via e artornô datte
compagne. Poco doppo Ii figli che stavooo
drento al canestrone cominciarono a piagne.
El figlio del re chiamo el servitore che ghe
scacciasse li gatti, ma el servitore glie disse
che non c'era gnente. Allora s'accorsono
che piognevono drento el canestrone del
medico, e dopo pranzo el medico non
NOVELLE POtOLAlI UfttBRE l$$
artornô ; loro aprirono el canestrooe, e ee
trovarono qneHi unmet figli. El figlio del
re capi subbito, e penso che en stata la
Spezialetta. Intanto la figlia del re awn
finkt 16 asmi, e la madre credenno che non
se fosse awerato quello che gh area detto
la fata, la cavô da quella casa, e cost soap*
parono anche quell* altre regazze. Quanno
el figlio del re se guari, pensô de vendicasse
dellà Spezialetta, disse alla madre che voleva
sposà la Spezialetta; essa disse subito che
non voleva, perche diceva che la voleva
ammazzà, ma la regina glie dose che spo-
sasse puru el figlio suo che ci avrebbe pen-
sato essa per non falla ammazzà. Allora la
Spezialetta lo sposo. La regina fece fà *na
statua de zucchero che s'aasomigliava tutta
alla Spezialetta, eppo' la messe sul letto dal
figlio mvece della sposa, e fece motte la aposa
sotto ai letto, e glie disse che se el figlio
fteeva qualche cosa a quella statua, avesse
dato uno striho; eppo' la regina s'anniscose
dietro la porta. Anno per coricasse a letto
el figlio, e caeoio fori una stüo, dette una
stiHettata a quella statua e ghe disses «Ohl ce
sei capitata.» Allora la Spezialetta dette uno
striho, la regina corse là, e disse al figno:
«Brutto birbone, aveva ragione che non te
04 NOVELLE POPOLARI UMBRE
voleva la Spezialetta, adesso chiamo li caro-
binieri per fatte mette carcerato.» Aliora el
figlio se messe tanto a piagne e se racco-
menno tanto alla madre, che allora fece scappà
fora la Spezialetta e el figlio l'abbracciô, e
doppo gli volle sempre bene, e cosci stettero
bene e meglio.
VII.
LA SPOSA CARITATEVOLE
(Noveilina po polare reatina)
He stea 'na femmena che se chiamaa
Catarina e c'aea maritu. Nu giornu
lu maritu jè fore e disse a la moîe che la
sera no' saria renutu. Appena partim, Ca-
tarina se mese da la finestra. Passaa 'nquillu
mumentu lu compare Ricciu: «Oh compel
Massera, bemme a troà, che maritemu è itu
fore ; faremo du' frittelli de pulenta, 'npo' de
umidu, e ce lo magnaremo a core a core; lo
'inu po' no' ce mancarà.» «Sei, scî, commà,
dici be' : a che ora pozzo 'eni ?» «Be' 'mpo' a la
aemmaria.» «Ba bé.» Catarina segnitaa a stà
da la finestra e eccote che passa lu compare
Oentincasa. «Auh compà!» «Auh commà 1»
NOVELLE POPOLARI UMBRE
155
»Me 'eniristi a ià 'na visita massera ? Mari-
temu è im fore.» «£ prêche no ?» «A che ore
pozzo 'eni ?» «Btf a 'n' ora 'e notte, ce raffia-
taremo 'mpo'.» «No* mancaria»
La'mpocu eccote lu compare Chicchessia.
«Compari 1 Staio sola, prêche no' me' enchi a
troàr» «E lu compare?» «E im fore.» «A che
ora pozzo 'eni?» «Be' 'mpo' a du' ora 'e notte.
«Allora ce deertiremo.» No aea mancu feoitu
de parla, eccote hi compare Prête. «Sor com-
pà 1»» «Caterina che fai-?*. «Staio sola come 'na
mammoccia.» «E tu' maritu?», «Èhu fore; me
potristi 'eni a fà 'na.visita no?» «A che ora?»
«A tre ore de notte.» «Oibôl E troppu tardi'
se potrebbe dà scandalu.» Ma be', be' che no,
te 'ede nisciunu e po' te ne troarai contenttu»
«Sia come vôi.» Catarina passam lu prête se
ne rentré, chè era già tardi, e se mese a
prépara da cena. Tirô lu collu a du' pollastrilh
e ü mese 'na cazzarola. Fece nu brau calkru
de pulenta ; caccio nu carafoncillu, apparec-
chiè pe' dui e 'ntantu 'rtoccô l'aemmaria.
Ecco lu compare Ricciu che se présenta. «Bran
compare 'e' 'enutu a tempo», e s'assettaru a
magna, Mancu aeanu fenitu, eccote 'na bns-
sata. «Compare Ricciu meu, ecco maritemn,
nascunnite, nascunnite pe' carital» «Ma do'
diaulu me roetto?» «Mittite 'mpo' a' pei de lu
]$6 NOVELLE POPOLARI UMBRE
lettncciu mm* «Bähe9 03« nie tocea
spogiîèe
ktmfflt 'este peili da Ii dancbr ehe so' tatst
'nfisse» che oajgt a piöntu.» «No, mftüte jd
corne te troi e lestu.» « Appiattalebe*, coed h
a apre. Compare Geatincasa intra che sta
ammanitu. E essa caccia dir* antri piatti drpn-
knta e se mettenu a magna. Se ftanu du1 ora
sensa aocargesene e ecco 'n' autre bnasato.
«Compare meui E markemu schiaf&te sotto a
a In leemccm men, ma ptanu pe* carim> no/
se notb E oorre a apri. Era ht compare
Cmcchesanu «Comaraso' artatu a orar» «Set,
seil Assettate e magnamo.» Passô 'nf autre ora
e ecco V autra bussata. «Compare meu,
ecco maritemu ; mittite entroaistu creensone
chè sta* sicuru,» e rechiuse e corse a apri
Era hi prête. «So' stato puntuale Catermucda
miar» «Sei, sor compà, è tuttu ail1 ôrdine.» Lu
poru prête, appena s'era assettato, eccote nu
bussatone. «Ohpoeracciamei Ecco marker
mu.» «Dici daero e corne faceto?» «Arrampi*
eate sopra a istu creeneone e accucciate be' che
easosu non ce a^iardarà daero.» LaporaCata-
rina tutta triulata sparecchia ne un lampu e
oorre a apri. Entratu lu marito' ntese uacertu
odore de caetna e 'ncumintô a di : «Cheodore!
Ha' cucinatu quarcosa?» «Set, maritu mou,
pareache lu core me lo 'ioesse che turenisai, e
NOVELLE POPOLARI UMBRE 1£7
fwa fcttotroà daceaa.» « Assettaraoce dooca
e magnam© 'n gracia de Dax» Benne free
de je a lettu, e lu lettu de lu maritu non era
refattu. «Aspettate maritu meu che mo' lu
strarefacciu.» «Ma no; che pe' massera me
metto ne lu teu.» «Ma datte fremma che lu
refaccio 'n du' battu^e.» Ma lu maritu fece
lu surdu e se schiaffô entro a lu lettucciu
de la moie. Stende li cianchi e sente certu
pilu. «O poru Ricciu! (chè cosci se chiamaa
ht 'attu che ce teneeauv) se *nfusan tetta che
ahmten b Lu compare Rscoin che se pensaa
die Faesse co* issu scappô mee e dises:
eOompsre meu bona grazsa de mogiieia che
m*hechiaaiatiL» Lu maritn allora zoaorpa da
ht lean, pigiie mm «naeoooe e dice: «Duneae
ce sta geste 'a casa*» iSen&aaasà scaaao 1ère
ese^oâea sotsà, oaa mniarh^^acaininciaadü
«Ce Joase cMccheasia non eespetto aisoaaje.»
Scappadehi creenzoae Chtcchessia e gii ^sâ t
«Piaüeis con mogjlieta eno'co^
sei audi pe*
anstb» Ma ènanaritm ae 'rfamé taon e aria
fatseqaarche sproposite'rosea, masetrattpaae
cataet «Se no' mese pe9 amore de illn laesù*>
Ltociprete che ae pensaa
i'aesae «r* iawa:
«Änava, «a* daaa, ehe perxiiiseettM* h'saeep-
do£» e-oam^L la metje ae'ieaa. drta «u pana
aar Arciprc' ce eta'fo Allora tanntàvcià a
I$S NOVELLE POPOLARI UMBRE
bassonà de core e Uli poeritti feceru a curt
curl e chi scappè de qua e chi de là.
vm.
LA CAPRA BERGOLLA
(Biciafavola marchigiana di Cagii)
fysl'era Jn&
volta 'n giovinott; era 'n con-
jfc^Wpt tadin, ma era
bell stu ragazz^ issu corne
faim i contadini giva alla mattina a bon'ora
fora a laorà. Passeva pen prate büssimo
tutt fiorite, dett '1 prate fiorite. Ze stu
prate c'era 'na bella fontana cu l'acqua
d'argent e i pesci cforu. 'Gni mattina stu
contadm vedeva a canta alk font 'na bella
regazza ch' era de 'na blezza 'mpossibil a
dicesse. Ste giovîn ce s'era apassionate,
la nott 'n dromiva più, '1 giorn 'n magne va,
e al camp lavoreva poco o nient. Penseva
sempre a cla giovina; ma 'n sa rischieva
de dille che i voleva ben. 'Na mattina
s'azzardo de salutalla; lia i rispondette.
-L giorn dopp arfece li stess alfine po' i disse
che i voleva hen e ce vofca fa Pamore. Lia
fa lutta contenta, e lu contentone. Basaa
NOVELLE POPOLARI UMBRE 159
pen falla tanta longa 'n passé tant temp che
la ragazza a resta gravida. Lu la volia
sposà, ma sicome ancora era giovine '1 pâtre
'n volia. Basta lu tutt '1 sant gtorn steva
a costa alla gonna dla mare corne 'n ma-
nell. 'Na sera i disse: «pmattina me tocca
gi via, per cui aspettme hno a sera; se a
sera 'n me vidi 'n te mett in pensieri, che
avnirô la^mattina dopp, perché ho da fa
'n città.» Lia i' diss che fuss arnuto prest, e
lu gi via. Ma anvece de gi via, stett a
chesa; la nottscappô, va alla fontana, entra
'n ten bosc; drent al bosc c'era: la chesa de
sta ragazza; pijô 'na scala ch'era vicina alla
porta, rentrô pla finestra e va 'n tla stanzia
dla so amant. Steva là 'n bel giovin, bell come
lia. Figuratve la rabbia de stu por contadin;
ebbe pro tanta virtu da pià '1 fiolo sue, e
gissene via, senza di nient a essa. Appena
pro cla ragazza vist ch' i porteva via '1 fiolo,
cminciô a fà l'infern e ie diss:
. «Se '1 fiol 'n m'ardaral
'L sir* cor tu mangiarai.»
'L contadin gi via eu chel bambin, e 'n
se fece più arveda da cla ragazza. Dopp
qualch ann i moritte 1' pâtre a stu cun-
tadin e pensô de pià moie^per manda avant*
la chesa. Pijo 'na ragazza bona e bella,
IÔO NOVELLE POPOLARI UMBRE
ma era 'm coatadina. A attesta i feee
ereda che chel muoell era 'n por ba-
atardia arcok per compassion. Sta ragasea
i wlia bea eoaie a vn fUH suo. 'L maritë
ieea cmandato 'a fin del prim giorn de
ta gi mai a nâjà Facqua al bosc Ma 'n
giorn che Facqua 'n sf ahra font te s'era
scîncca, gi a pijalla al bosc Cera cia ragazza,
cmincionn subbit a diseur ira de lor e se
sa come fenrru le raeazae, fesen subbit lega.
Cla &ta cercava de di corna de '1 mark de
cF akra ; ainee i diss che chel munell chte-
yen per chesa era *1 filii del marito, ma
cla oontadîna *n ci credia. Alfine argi «
chesa; appena arivata battt l'acqua, e peoa
beata Facqua, dventô brutta, brutta, e po' ee
seofiva drenta al corp n'astio eu chdmuneil
che Fariamaxzato. Quand' ami '1 marit ebbe
da achiattà al veda la moie dventata tenta
bratfta. Ma la sçguho a benvolè H steav
purchè iesse abadato a chel munell. Ma
la moie dventaœa 'gai giorn più trista. Alfin
'n giorn scappô de casa /e vist 'na bella
cappa che xnegnava l'erba, dmando aivicinl
ai era la kosa, ma en era de nisciun: ha
atteraJa ptjö-per sè e la mannavaa pasoolp
<gni ^ncen <da chel munelL Qaest la sera
dûma jalla -cepaa 4cbe paclevaj:
NOVELLE POPOLARI UMBRE l6î
Capra bergolla, se' tu ben satolla ?
Ben satolla e ben satollata
Benedett chel pastore che m' ha parata.
Monta'a cavall che te port* a casa.
'L munell giva se la schina dla crapa, e
rivayen ten moment a chesa. Allora la
matregna dmandava alla crapa:
Crapa bergolla si' tu ben satolla?
Mal satolla e mal satollata;
Maledett chi se la schina m' ha montàta.
Allora la matregna dai a bastunà chel fiolo.
Un giornie je ne diè tant che chel por munell
diss: «Quand arvien babb el dirô.» La ma-
tregna allora pija 'n coltell e lo scanrta. E
po* per vendetta pensa de fa magna '1 core
al so* marito. Di fatti cocette '1 core de chel
munell. Arni 'I marit dai camp e come feva
sempre dmando: «Do' è Ambrogino?» «L'ho
mess a lett sta sera che era tant strani.»
L* marito se mise a taola e cmenzô a magnà.
Pena eva magnat do' bconi sent a cantâ:
Magna, magna de bon sapore,
Magna del to' filli '1 core.
Era la crapa che cantava. 'L por contadin
i s'ebbe da pijà 'n accidente. Va 'n stanzia
e vist '1 fiolo mort s'a '1 pett spacato. Pija
'1 coltell, arvà 'n cucina per mazzà la moie
e s* artrova davanti cla ragazza dla fontana.
Kqvnràâux, IV. II
l6l NOVELLE POPOLARI UMBRE
Armanett de sass. I cascô '1 coltell e 'n
poteva più parla. La moie sua era per terra
morta. Allora la ragazza cminciô a parla
cosi: «Ambrogio i* sero la fîja de *n principe;
mi9 padre eva fatto da ragazzo 'na burla a
'na fata e po' 'n Teva più sposata. Esja i
fece magna '1 core der fiolo, e po' prese
me e mi' fratell, ce pertô ten chel basso e ce
condannô, a me de armanè fatata finchè
'n avessi partorito e fart magna '1 core al mi'
marito e lu' finchè 'n Wesse mazzato l'ocell
grifone. Adess mi' fratell ha mazzato l'ocell
grifone; sf ucell drenta all' oss de 'na
penna porta cert* olio che arsussita i morti,
adesso ve rinvivirö '1 vostro filiio». Di fatti,
l'arsussitô. Sta ragazza era sempre più bella
lia era la crapa bergolla. Chel contadin,
allora sentito questo odendo che cla pôra
giovine 'n c'eva colpa, la sposo, e ie fece
n branc de fiolL
Fecen le nozze e le nozzarelle,
A me 'n me detter cuelle,
Me detter 'na tazza de broda,
La misi 'n tna sacoccia,
Me scottô tutta 'na coscia.
Stretta la foia lunga la via,
Dicete la vostra chè ho detto la mia.
NOVELLE POPOLARÏ TIMBRÉ
î63
DC.
LA MALIZIA PRECOCE D? UNA FANCIULLA
^- (Novellina popolare d'Amelia)
H'erano una volta marito e moglie che
non potevano avère un figlio. Dopo
molto tempo dacchè s* erano sposati, ebbero
una figlia femmina che chiamarono Rosina.
Poco dopo nata, fecero venire in casa degli
indovini, afïinchè predicessero la fine délia
loro figlia. E tutti dissero che doveva morire
per un osso. Chiusero adunque la figlia in
una casa, e con essa un uomo ed una donna,
affinchè le servissero da educatori, coi patti
perô che non le facessero mai vedere alcun
osso. Ma, col passare del tempo, la figlia sa
cheNsi trovano gli ossi, e minacciando glt
educatori, ne arriva ad averne uno. Tutto
il giorno stava rinchiusa nellaxramera a ap-
pizzatare quell* osso, finchè Y ebbe ridotto
buono a forare un muro. Üdendo vicino
alla sua camera, ove era il dormitorio dj
un collegio, fare molta cagnara, si mise in
testa di forare quel mùro e vedere cosa
facessero nelT altra camera. Dopo molto
lavorare lo forô, e per sua buona ventura
n*
164 NOVELLE POPOLARI UMBRE
dalF altra parte era tappezzato, sieche po-
tea vedere i fatti degli altri e poi ricoprire
il buco fatto. Per caso sotto al suo buco
c*era il letto di un giovane. Rosina ingrandi
tanto quel buco, chè gli ci entrava un braccio,
ed allora prowistasi di un foglio di carta
dorata, ne tagliô una stella, e di notte V ap-
picciô sul viso del giovane, mentre dormiva. II
giovane si mise a cercare chi gli avesse potuto
fare questo scherzo, e dopo molti e molti
giorni la Rosina si scopri. Allora comincia-
rono ad amarsi, ed il giovane per non
lasciarla mai si finse ammalato. Dopo
qualche mese di malattia, il rettore del luogo
lo avverti che ritornasse a casa fra pochi
• giorni. II giovane avvisô la Rosina, ed essa
chiamata la educatrice, anche questa volta
con minacce la fece piegare aile sue voglie;
si fece portârëuna tonaca da frate all' insa-
puta de* genitori. E d'accordo con quel col-
légiale un giorno ad un' ora stabilita partirono,
Arrivarono in un albergo e si fermarono li a
passâre la notte insieme. La mattina essa si
svegliô e non si trovô più Pâmante a lato, di
certo era fuggito. allora ficcatasi un pugnale
nel core fini di vivere.
NOVELLE POPOLARI UMBRE 165
X.
LA DONNA HA UN PUNTO PIU DEL DIAVOLO
n giorno un contadino stava a zappare;
BLaSB in quell1
istante passo un prête, e gli do-
mandô che cosa faceva, mentre che il prête
gli domandava questo, il contadino zappando
ritrovô uno stivale pieno di danaro. Il prête
gli domandô i quattrini promettendogli di
mandarlo in para diso ; il contadino accon-
senti alla proposta, e il prête gli disse che
la vera strada per andare in paradiso era di
salire in cima d' un poggio e gridare: «Mi
butto! Mi butto!» e poi buttarsi. Il con-
tadino andô in cima d* un poggio e comin-
ciô a fare, come il prête gli aveva detto,
mentre questi fuggiva. Alla grida del villano
accorse una sua figlia che si chiamava Vit-
toria, e, sentendo il îatto, corse dietro al prête,
e lo raggiunse. Arrivarono in un' osteria, man-
giarono e poi chiesero alloggio. Gli fu dato. Il
prête si accordô colla Vittoria, che dopo la
mazzanotte 1' avrebbe chiamata per venire a
giacere insieme con lui. Andarono a letto e
dopo che il prête si fu addormito, la Vittoria'
(Novellina popolare d'Amelia)
l66 NOVELLE POPOLARI Ulf BRE
va nella camera di lui, vuota lo stivale dei
danari e fugge. Il prête verso la mezzanotte
si alza, e comincia a gridare: «Vittoria, Vit*
toriat» Alle grida accorre Toste, che lo
prende a bastonate e lo fa andare a casa
con una bella vittoria sulle spalle.
(Novellina popolare di Amelia)
Ina volta c'era un marito e 'na moie con-
\&§2m tadini e ci a veano un compare
prête.
Una sera che il marito stava fuora il com-
pare disse: «Commare, è tanto tempo che
non siamo stati un po' allegramente, ch'io
non me ne recordo. Quanno la potressimo
fà *rîa cenarella insieme ?» «Domani, rispose,
la donna, quanno non ce sta issu. Appena che
retorna dalla campagna io me metto a letto,
faccio finta che sto ammalata, e glie dico che
me chiami lu compare prête. Issu te doman-
nerà che medicamento ce vole, e tu glie re-
sponnerai che *na medicina se trova* ma sta
lontana. Lui cosi minchione com* è ce andarà,
XL
LA FINTA INFERMA
NOVELLE POPOLARI UMBRE 167
e no* resteremo insieme.» Il giorno dopo la
moie fa come aveano concertato. Quanno
reverme il marito, la chiama: «Mariuccia,
Mariuccia !» E quella de là su letto : «Me so*
dovuta corcà, che sto tanto male.» «Ma come >
Se stie bene questa matina ?» «E che ce vo' fà ?
Lo male è venuto tutto in un momento ; chia-
marne un po* lu compare prête ch* io mo' me
moro.» Va, e il marito chiamato il prête lu
porta a casa. «Commare, e che hai ?» «Stö
tantu male, sto tantu maie !» Quello attenta
li polsi ? «O compare, è molto gravata questa,
sta senza polsi.» Il povero marito responne
piaghenno : «O compare, fatelo per amor de
Dio, diceteme lu rimedio che ce vole, credessi
de fà qualunque sacrificio, vojio che mo-
gliema campi.» «Se non te sa duro, il rimedio
ce sarebbe, ma bisogna andà lontano, lon-
tano.» «Oh non glie fa gniente, credessi
d'annà anche alP Inferno, ci annerô.» Allora
gPinsegnô un paese, e glie scrisse sora 'na
carta la robba che ce volea. Il marito piija
il feraiolo e se ne va. Appena sortito, la
moie s'alza e prépara ogni cosa pe' fà 'na
bona cena. Finito de cenare se misero a
fà festino. In questo mentre passa il com-
pare che vendea Folio, quanno senti sonà
disse fra se: «Capperi, qui dalla commare
l68 NOVELLE POPOLARI UMBRE
c* è festino.» Volea bussà, ma poi se ripenso
e tiro via. Piija la stessa strada del marito
e Parriva. Lu riconosce, e glie addimanna
dove andava. «Titto, compare mio, respose,
me sento tanto sturbato che non ne posso
più. Mogliema sta tantu male che P ho
# lassata in mano de lu prête, e mo' vaio a
pijà certa robba de medicina.» «Ma non è
possibile questo, perche a casa tua se sona
e se balla.» «Magari fosse come dici tu, ma
non puô esse, perche Mariuccia sta a letto e
Pho vista cogli occhi mia, che appena potea
discorre.» «Ebbene, scommetto 'na borsa de
quatrini che a casa tua c'è festino.» «Scom-
mettamo.» Se retornarno, e 1 marito, quanno
arrivarno a casa, se mese dentro il sacco
dell' olio. Il compare bussa e la moie
s'affaccia tutta scagnata. «Commare, per pia-
cere me fai starmà quest/ olio?» «Si compare,
entra pure.» «Capperi, quà come se sta alle-
gramente! E il compare?» «E andato fora,
ha fattu meijo, cosi ci ha levato Pincom-
modo. Tiralo un po' più qua quesr* olio.»
«No no, commare, in quel cantone se vie'
starmenno un po' alla volta.» Lo fece cenare,
e poi glie disse: «Adesso, compà, voijo che
cantamo insieme.» «Ebbene pe* contentatte
NOVELLE POPOLARI UM BR E 169
cantarô. Allora essa ch'era ubbriaca cotta,
cominciô a cantà:
Lo mio amore è andato in là in lane,
E andato in là e non possa revenire,
Je venga '1 feraiolo e a quissu none.
Rispose il compare dell' olio:
A me che m* ha promesso tre tiorini,
Voijo la borsa e voijo li quatrini.
In questo mentre responne lu marito
dentro lu sacco;
Se non bastano tre, te ne do quattro;
Tiemme lu prête e scioglime lu sacco.
Allora sorti fora, e a forza de bastonate am-
mazzô prima il compare prête, poi la moie,
e cosi se ne annette a venne l'oho coll' altro
compare.
XII.
LA NIPOTE DEL PRETE E IL MORTO
RISUSCITATO
(Novellina popolare ter nana)
rHEHi'era 'na vorda un prête e avea 'na ne-
|§JH pote assa' curagiosa. Quissu la nian-
naa 'gni sera a accenne lu lume allu mortu
I70 NOVELLE POPOLARI UMBRE
quanno che ce stea. 'Na sera lu 'attu dellu
prête stea chiusu na chiesa, e la nepote vane
a appiccià lu lume come de solitu: lu gattu
s'era missu a dorme sopra lu mortu, e
quanno 'ntese che venea ggente fece nu
Zumbu, e jette vicinu alla gioinotta. Quissa
ebbe 'na gran paura: brillô un po* inturno, e
la entro je se smorzo lu lume. Lu 'attu pe1
no esse chiuso 'n te la chiesa, se attaccô
alla vesta délia nepote coli' ugne. Quissa
pe' la paura che fusse lu mortu je se pijiorno
le 'nfantijole e cominciô a strillane. Lu
mortu che nun s'era mortu, ma je s'era pijatu
'nu stravasu, se sveija e se 'mpaurine, e jette
a vede se che era. Vedde questa bardascia
e se pensô che fusse morta, e la schiaffô 'n
tu lu catalettu, e pe' consolalla je se messe
su 'n cima. Lu prête ch' ea intesu de strillà
la notte, malappena fo giorno, se schiafiô
su le braghe e jette 'n a chiesa a vedè se
che era. Nun dubità che te vede lu mortu
bellu bianco e ruscio che stea su lu catalettu
a rescallà la nepote che s'era morta. Dice
lu prête: «Ma mortu meo, che te buggiari?
Ma si' cica paciu ?» tScine, dice lu mortu, e
un millu ! Audru che paciu: tu bruttu paciac-
ciu, che manni de notte sta pôra fijia a
guardà lu mortu, e pe' la paura s' è morta
NOVELLE POPOLARI UMBRE iyi
puro essa. Accussigüe arricconto tuttu er
fattu, e lu prête, com' è de solitu, senza
scömmedasse cica arispose: «Ebbe, parcienza,
vo dine che le sequie, che dovea cantà a
tene, la cantarô a essa: accus! non la canto
a uffa.» Se schiaffa su la stola e lu piviale,
fa le sequie: la mortu resmijatu lu fece sa-
gristanu e la pora sagristana jette a fa la
terra pe li cici.
xra.
LA MERLA e COSTANZA
(Novellina popolare di Amelia)
j'erano 'na volta due mercanti, uno
avea 'na fijia zitella, Faltro un fijio
giovenetto, e faceono l'amore insieme. Il
padre de Peppino falli, e la ragazza quanno
vide che lu sposo s'era impoerito, non avea
più voija de discorrece. Quello che non era
un minchione, e capiva tutto, disse fra se :
«E meijo che me ne vada via, cosi me ne
scorderô meijo.» Piija un, cavallo e parte.
Cammina, cammina, arriva da 'na città, e
capita proprio 'n una bottega de mercante.
Li come se sa, comensano a discorre. Lue
172 NOVELLE POPOLARI UMBRE
glie racconta ogni cosa, che s'era innamorato
d'una certa Costanza, e vulia sposalla, ma
quilla dopo 'n po' de tempo no' je dava più
retta, e s'era messa sulle grandezze, allora
pe' scordarsene, se n'era annatu via. II mer-
cante glie rispose: «Vôi venire pe' giovane
con me?» Peppino senza dire ne come ne
quanno acconsentî. Di fatti ce stette molto
tempo. Perô prima de parti, lasso ditto
a casa sua che, se sposasse Costanza, glie
l'avessero fatto sapere un po* de giorni prima.
Va e tutto un momento je arriva una
lettera che Costanza annava a marito. Quisto
allora disse ar padrone : «E tanto tempo che
non sono andato più a casa, che voijo vedere
un po' come stanno le cose, e se f è successo
niente.» Al padrone glie rincresceva molto
che partisse, ma Peppino promise de ritornà.
Allora fecero Ii conti, e ghe rientrava tutto '1
salario, perche nun avia pijato gniente. Va da
una città vicina e se ferma puro da 'na bottega
âe mercante ; se fa fare tre tonache, una da
peilegrino, una da prête, e una da romito.
Rimonta acavallo, e se parte per un' altra città,
entra da un orefice e se compra tre diamanti;
uno da cento scudi, uno da ducento, e uno da
trecento. Se armette in cammino, e artorna
alla patria sua; entra 'n r* una locanda, e
NOVELLE POPOLARI UMBRE
173
dice al padrone se ce ha un luogo da dor-
mire per tre sere e un altro per arpone la
bestia. Quanno fu sera, cenô, e se mise
a letto. La mattina s'arza e se veste da
pellegrino, se mette ar deto Tanello da cento
scudi, poi se n' annette alla casa di Costanza,
e bussa pe' un po' de limosina ; la serva che
glie diede 'na pagnottella, s'accorse del dia-
mante. Va dalla padrona e glie diçe : «Sora
padrona mia, che bell' anello porta quel
pellegrino! Mancu lu sposo ce l'ha corne
quello.» «Davero, rispose quella, chiamalo un
po'.» La serva s'afiaccia e glie dà 'navoce.
Quelio-se artorna indifferente, e allora la
serva glie disse : «La padrona è sposa, fagiie
vedè un po' l'anello,» Costanza se lo misurd,
je dice che glie place va, e volea che je lu ven-
nesse.» Ma il pellegrino glie respose: «Jo non
lo vendo, ma giacchè siete sposa, ve lo regaloy
se toccamo assieme la punta del piede.» Co-
stanza diceva : «No, no, non voglio, ma dopo
tante chiacchiere délia serva fece quello che
vulia.» Il giorno dopo Peppino se veste da
frate, se mette Tanello da ducento scudi e
artorna alla casa de Costanza a chiede l'ele-
mosina. Succède la stessa scena del giorno
avanti. La serva je lu véde, e lo dice alla
padrona. La sposa se lo vulia comprà, ma
174 NOVELLE POPOLARI UMBR*
hi frate birbo glie respose che je Favrebbe
dato se accostava il ginocchio col suo. Quella
non voleva, ma la serva anche 'sta volta la
persuase, e cosi se contentô. Peppino se
ne revà alla locanda, e H giorno dopo se
veste da romito con l'anello da trecento
scudi, e bussa alla porta de Costanza. La
serva fa cala giù la padrona, che se lo volea
comprà a qualunque costo per hi giorno
de lo sposalrzio. Ma lu romito glie disse:
«Jo lo voijo regalà, purchè me facci dormi
una notte con te.» Costanza assolütamente
nun vulîa, ma la serva: «Che glie fa se 'sta
notte dormi con questo, tanto domani sera
devi dormi co* lu sposo, e non te ne vie"
dermo.» Cosi se accomodarno, e la sera lu
romito ce doveva andà a tre ore de notte,
perche prima ce stava lu sposo. La sera va
e se ferma da uno stanzino 'n capo le scale ;
quanno se ne annette lo sposo, sali de sopra
e andô a dormire con Costanza. Questa se
spogliô, se cacciô la camiscia, e la mrttie'
sopra lu letto. La mattina Peppinp s'alza
avanti giorno se piglia la camiscia e se ne
va proprio a casa sua. A casa tutti chi de
qua, chi de là : «Ben tomato, ben tornato! Ti
trovi proprio alio sposalizio de Costanza
Pâmante tua antica.» Dopo lue se ne va 'n
NOVELLE POPOLARI UM BRI 175
piazza, incontra i fratelli délia sposa issi, glie
diedero il ben tomato, e poi per forza lo in-
vitarono al pranzo. Questo sulie prime disse
de no', ma poi ce annette. Al pranzo se ne
stava tutto malinconoso. Gli altri glie fanno :
«Ma troppo stai zitto, eppure sei stato fuora
e dovresti raccontà qualche cosa.» «Giacchè
lo voleté, ve posso raccontà un fatto che me
successe. Una volta andiedi a caccia, caricai
k> schioppo da cento scudi, tirai a una merla,
e la colsi sulla punta del piede. Il giorno
dopo ce ritornai collo schioppo carico da
ducento scudi, glie colsi 'n un ginocchio, ma
non la potetti colpi. Il terzo giorno caricai
lo schioppo da trecento scudi, tirai e la feci
fredda. La merla è Costanza, questa notte
ho dormito insieme con lei, e se non ce cre-
dete, eccove la camiscia sua.» Tutti armasero
maravigliati, Costanza che se ricordô de tutto,
disse ch'era vero, e allora tutti se misero
a ride. Lo sposo non ne voile sape più de
essa e se la svignô, e cosi Peppino che prima
era stato disprezzato, e rifiutato fu per forza
el marito de Costanza.
176
NOVELLE POPOLARI UMBRE
XIV.
LA COMPAGNIA DI SAN BFACALE
(Novellin popolare folignate)
B'era 'na volta un omo e quist' omo
avia moije e se n'era innamorato
un prête. Quista donna ci avia 'na comare
che sempre je diceva: «Ma quillo prête
te vo' bene, te vo' parla, e ha ditto che il
primo giorno che va fora lu tô marito ti vo'
veni a trovà; ha ditto che vo' fà 'na grande
cena e che ci avemo da stà noi tre soll» E
quilla je disse: «Lu faremo.» Un giorno
va a casa lu marito e je dice : «Domani sta
la fiera in un paesetto vicino, e io ce voijo
anjftà. Parto quista sera, cosi domane per
tempo me trovo alla fiera.» E quista tutta
contenta va a trovà la comare e glie dice:
«Ohu ! comare mia, lu maritu va alla fiera, tu
avvisa lu prête che questa sera facemo la
cena.» La comare corre, corre su dallu prête:
«Eh! Don Crispoldo, lu maritu délia comare
mia va alla fiera, tu dämme Ii quattrini che
preparamo la cena.» Lu prête je li dette
e la comare prépara la cena. Lu maritu
NOVELLE POPOLARI UMBRE 177
parte e lu prête va a ritrovà la moije. E
mangiarono bene e dopo je disse lu prête :
«Vedi questa sera che non c' è lu maritu tua
no volevi stà con me, e vedi quanto stamo
bene.» E la comare je diceva le medesime
cose. Dopo che avevono mangiato e bevuto,
lu prête che s'era straccato de beve e mangià,
diceva: «Mo' che faccio? Bisognerebbe che
andassi a casa.» E la comare je diceva: «Dove
vuoi annà, Don Crispoldo? La comare mia
sta senza maritu e te po' accomodà con essa.»
Lu prête fu contento e annô colla comare
nella camera de questa; i due amanti se
spojorno nudi, se ne girno au letto insieme,
e cominciorno a trastullarsi amorosamente ;
mentre che lu prête se la godeva colla
comare, se udi 'na gran bussata : «O comare
mia, quistu è lu maritu; come facemo?»
«Risponnegli 'n po', ma non lu fà entra.»
S'affaccia la comare e dice : «Chi è?» Lu ma-
ritu de sotto la fenestra disse : «Comare mia,
famme el piacè, buttame giù le bisacce
che me ne so' scordato, stanno sopra 'na
cassa li alla camera mia.» La comare in
fretta e alio scuru prese le brache de lu prête
e je le buttô. El maritu prese le brache
e annô alla fiera. Se fece jorno e lu prête
se voleva vesti, e dice: «Ohul Doe sono
KovnrdSia. IV. a
17* NOVELLE POPOLARI UMBRE
annate k brache mia che non l'ho?» E an-
niede a domannà alla comare doe staasero k
brache dellu prête: «Eni comare mia, quista
notte 1' ho buttate allu maritu tua; invece
delle bisaccie je ho buttato le brache dellu
prête.» «E mo' come facemo? Ghe je dicemo
allu maritu mia? Vedemo 'n po de fà atta
meijo.» «Sta 'n po' zdtta, comare mia, che
mo' rimediamo a tutto; lu prête ce n'ha
'a altro paru?» La comare annette alla
casa dellu prête a pijià 'n altru paru de
brache, e poi se le mise puru essa, e cussî
stava li in casa délia comare e venne lu
maritu, bussa e je aprirno. E la comare
je disse: «Onu lu compare 1» E je zompava
attorno: «Che hai apportato dalla fiera?
Mi displace che la comare sta pocu bene.»
E intanto che je faceva quistu discorso je
faceva vedè le gambe. E allora lu maritu de
quella dice va alla comare : «Che vuol dire che
porte quiste gambe cosi nere?» «Ah! com-
pare mio, ahi Che non lo sai? Non je Phai
viste mai alla moije tua ?» «Ma che je ho da
vedè alla moije mia?» «Ahl Ma che non lo
sai, compare mia? lo e la moije tua stamo
scrute sulla compagnie di San Bracale*» «Oh !
comare mia, quanto te so1 obbUgatal» Ela
comare, je disse : «Perche me sa
obbiigato ?»
NOVELLE POPOLARI UMBRE 179
«Te so' obbligato, comare mia, perche adesso
veniva a casa e ammazzava la moije mia,
perche me credevo che stasse a dormi collu
prête. E in vece che me dite, state scritte a
quista compagnia e io non lo sapevo. Ho
calunniato quellu pôru prête ch' è cosi bono.
Invece, comare mia, vallo a chiamà chè io
je voijo domannà perdono, e lo voijo fà
pranza con me, e ce deve stà tu pure, co-
mare mia, e dovemo stà allegri.» La comare
anniede a chiamà lu prête e pranzorno bene
e meijo e vissero in pace. Accussi lu prête
senza perdere l'amicizia de lu maritu, potette
continua a godere i piaceri d'amore colla
so' comare, e per gratitudine de lu servizio
auto da V altra comare, ch' era puru giovine
e bella e innamorata anche de lue, se con-
tenta de faje gustare insieme anche a essa
li stcssï piaceri carnali.
12*
NOVELLE POPOLARI TOSCANE.
I.
IL PRETE BRACALONE
l'era 'na volta a Bibbiena un macchia-
IHH abbastanza rozzo e ignorante
d'una-
trentina d'anni; costui abitava presso un con-
tadino, col quale era stretto in amicizia»
sieche stavano sempre insieme. II macchia-
jolo aveva in moglie una bella giovinotta di
2i anno, che godeva fama délia ragazza più
perbene del paese, e non aveva mai ascoltato
ne prima del matrimonio, ne ora nemmeno
ascoltava nessuno dei tanti innamorati che le
facevano la corte. Non è perô a stupire se
avesse tanti ammiratori, essendo veramente
NOVELLE POPOLARI TOSCANE l8l
un bel tocco di sposa, corne si suol dire,
una vera bellezza sensuale; era brunazza,
dagli occhi neri e sfavillanti, dalle guancie
rubiconde, assai atticciata di membra, paf-
futa, rotonda, piena di succo. Anche la
moglie del contadino sua comare, perche
li aveva tenuto a battesimo un bambino,
era pure una bella sposa grassa e fresca
come una mêla casolana, e superava di soli
4 anni Petà della vicina. Erano esse molto
amiche e stavano sempre insieme special-
mente, quando i loro mariti non si trovavano
in casa. La moglie del contadino aveva
l'amicizia d'un nerboruto prête cappellano in
quel paese, e quando suo marito andava
fuori al mercato e stava assente per qualche
giorno da casa, (e cio gli succedeva spesso)
lei si faceva venire il prête suo ganzo in casa,
e passava nottate deliziöse in letto insieme con
lui. Nel frequentare la casa della moglie del
macchiajolo ebbe occasione di parlare col-
l'amica sua del proprio ganzo e delle nottate
deliziöse che passava insieme con esso in letto ;
onde questa che, sebbene onesta, pure amava
la celia ne' discorsi, un poco alia volta
senz' accorgersene comincio a prender gusto
alia descrizipne de suoi piaceri amorosi col
capellano, sicchè anche la Geltrude (che
l82 NOVELLE POPOLARI TOSCANE
cosi aveva nome la moglie del macchiajolo)
non potè astenersi pure dalF ardente vogam
d'imitere la sua comare Antonietta (la mogbe
del contadino) e di procacciarsi essa pure
un ganzo, e anche lei decise di scegfcersi un
prête, perché in génère queste persane sono
più discrete, e sanno più piacere aile donne»
E più d'une voha la Geltrude avendo veduto
passare il curato s' innamorô di lui Era
quesû un sacerdote di carattere integerrimo,
assai caritatevole per i poveiï e molto amato
da' suoi parrocchiani. Sebbene piuttosto
austero di natura, pure piaceva per il suo
aspetto assai simpatico; egli aveva 40 anni,
era molto ben complesso, gagliardo, e grasso*
dal nero crme, dal voho vermiglio e gioviale,
dair ampie spalle, dalT occhio vivace e
hicente; insomma spirava una grande aria dt
salute e di esuberanza vitale da dover pia-
cere aile donne. Sulle prime la donna ver-
gognandosî di scoprire la sua passione ai
curato, molto più che sapeva quanto fosse
austero, cercô di frenatia, ma poi, non po-
tando più reprimersi, gli scrisse una lettera,
in cui gli faceva un' ardente dichiara«one
d'amore e lo pregava d'aver pieta di lei e
di voterneîa rtcambiare. Verso la fine la
Gehrude informava il curato, che se aresse
NOVELLE POPOLARI TOSCANE 183
consentko a ricambiarla d'amore, gli avrebbe
fatto sapere per mezzo della sua comare
Antonietta, quando suo marito fosse con
quello di costei assente da casa, perche
pot esse venire a passar la nottata in letto con
lei. Don Bernardo, il curato appena ricevuta la
lettera amorosa, la lesse e, siccome conosceva
benissimo di vista la Geltrude, dalP immagine
della sua beltà sensuale si senti subito cosi
commuovere il cuore, che gli si sciolse il duro
ghiaccio che attorno Pavvolgeva, e invadere
da un uguale intenso fuoco; onde sotto
1'impero della nuova possione rispose tosto
alia Geltrude che accettava molto volentieri
il suo amore ; chf era disposto a ricambiarla
di pari amore, e che sospirave il momento
di testimoniarglielo coi fetti. Non è a dire
quanta consolazione desse alia Geltrude la
râposta del prête; quindi a lei pareva nulle
anni che il marito si allontaoasse da casa
per starsene un poco a suo agio col curato
che amava tanto. Ma non andô guari che
i suoi voti furono esauditi, oltre a quella
parecchie altre volte; poichè quasi tutte le
notti aveva bisogno il marito di andarsene
a caricare la soma délie legna, e si accom-
pagna va sempre col vicino, e con lui dopo
chvideva il guadagno. Onde la Geltrude
I&l NOVELLE POPOLARI TOSCANE
mando ad awisare Don Bernardo, che ve-
nisse da lei quella sera in sua casa, poichc
il marito se n'era andato via. L'Antonietta
sua comare, che dovea andare a riportar
Pambasciata al prête, fece capire alla Geltrude
che voleva prender parte al festino anche
lei, perche s'era pure molto incapriccita ancor
essa di Don Bernardo. La Geltrude, che
non era punto egoista e gelosa, e che amava
tanto la compagnie di lei per il suo umore
gioiale e allegro, prevedendo che la sua
presenza avrebbe reso il festino più diletta-
vole consenti appieno al desiderio del-
F Antonietta. Questa dunque corse trafelata
dal prête a far Fambasciata, e nello stesso
tempo ancora chiese a lui di poter prender
parte al festino. Don Bernardo che ormai
altra volonté non avea che quella di com«
piacere altrui, consenti ad amare pure l'An-
tonietta. Venuta la sera stabilita, essen-
dosene già partiti il macchiajoio e il conta-
dino, FAntonietta si recô in casa deäa
Geltrude. Questa oltremodo lieta di sapere
che il marito col compare doveva star fuori
tre giorni apparecchiô un lauto pranzo colle
prowiste già mandate dal prête. La Geltrude
e FAntonietta, per poter più piacere al prête,
si vestirono in abiti negletti con guameiietti
NOVELLE POPOLARI TOSCANE 185
corti, con busti molto scollati e cogli abiti
senza maniche. Sieche la Geltrude mostrava
nude le giunonie polpute candide braccia
fino alle spalle, e dal busto scuro che faceva
risaltare U candore della pelle lasciava uscir
fuori fino alle fragolette le sue macicane
lattee mammellone, cosi protuberanti e
ricolme, che parevano due mappamondi.
L'Antonietta pure dal vestito scollato e senza
maniche mostrava sporgenti fuori le bianche
turgide poppe, e nude pure le cicciute braccia.
Eccoti frettoloso venire Don Bernardo, ed en-
trando nella saletta rimaner estatico dal
piacere libidinoso alla vista délie due donne
seminude. Queste non meno al vedere il
nerboruto prête, già pregustando le delizie
veneree, che avrebbero con lui goduto, ardono
di concupiscibile appetito ; onde gli si fanno
incontro e colle desiderose braccia a gara se lo
strmgono al seno, lo inondano di focosi baci,
e di altrettanti stretti abbracci e caldi baci ven-
gono ricambiate ad usura. Indi le due donne
si seggono a tavola, facendo adagiare il prête
in mezzo a loro, e cominciano a macinar a
sei palmenti e a trincar allegramente. Le
donne servono il prête, beata quella tenen-
dosi, che gli porge il miglior boccone, e
spesso gli danno e ne ricevono i più erdend
l86 NOVELLE POPOLARI TOSCANE
bad, e i più stretti abbracci. Intanto i cibi
copiosi e i vini fanno circolare il sangue
loro più rapido nelle vene, onde le ardenti
occhiate, i palpeggi, le strette, i bad e i
pizzicotti vanno sempre più crescendo, e
verso la fine del pranzo esaltate le due donne
dai vapori del vino si seggono suite coscie di
Don Bernardo e si awinghiano al collo di lui
che calate giù le brache avea posto a nudo
le sue coscie polpute e pelose e le pudende,
ma ormai non potendo più contenere il
lussurioso loro fuoco, dopo aver esaurito
quanto i piaceri preliminari délia vista, e del
tatto hanno di più squisito, le due fèrvide
spose e il prête corsero in camera e
spogliatisi afiatto ignudi tutti e tre, per
godere più saporite le carnali delizie,
FAntonietta e la Geltrude si coricarono
e fecero giacere in mezzo a loro il prête.
Anzitutto si bearono colla vista scambievole
delle proprie nude bellezze, e poi dettero
principio ail' amorosa lotta, e salito il prête
sul ventre délia Geltrude cominciô a cor-
rere la geniale palestra con un vigore ed
una maestria somma, forte spronando la
giumenta al corso, e suschando nella donna
un sovrumano diletto col suo mostruoso
paiafireno. Compiuta la prima posta, corse
NOVELLE POPOLARI TOSCANE 187
la seconda coli' Antonietta, e cosî per non
far torto all* una o air atara, inondando
entrambe d'immenso venereo godimento
e, palesandosi un gagliardissimo e infaticabile
Stallone, parecchie volte scosse vigorosamente
il giuggiolo ad esse. Intanto il prête aveva
già ricominciato un' altra volta la danza trivi-
giana sulla pancia della paffuta Geltrude, facen-
dola silinguire dal gusto, quando eccoti sul
più bello sentono forte bussare alla porta
della strada. Era il macchiajolo che bussava,
essendo tomato a casa per prendervi il pa-
strano dimenticatosi, del quale aveva bisogno,
perché s*era levato tempo cattivo. S'afiaccia
la comare alla finestra e gli chiede tutta
impaurita che cosa voglia. Il macchiajolo
grida che gli getti giù il pastrano. L'Anto-
nietta in fretta e al bujo cerca il pastrano,
non lo trova; alfine a tastoni scambia le
brache del prête col pastrano, e, in cambio
di questo, le gitta giù al macchiajolo, che le
prende e se le butta addosso mezzo son-
na ce hi os o e ritorna via. La comare richiude
la finestra, e si corica di nuovo, e si ripren-
dono gl' interrotti piaceri fra le due donne
e il prête. E questi senza punto stancarai
fino all' alba gagliardemente lavorô ^
schiena, e ruppe dodicî ben arrestate lance
l88 NOVELLE POPOLARI TOSCANE
nel gagliardo venereo scudo delle due ganze
e prima di alzarsi concertarono di trovarsi
altre volte a tanto soave convegno. Intanto
il prête si alza, comincia a vestirsi per an-
darsene via, ma non gli riesce più di ritro-
vare le brache. Le due donne disperate non
sanno che fare, e sospettano d'averle gettate
al macchiajolo in cambio del pastrano, onde
al prête tocca d'an dar in fretta, per non
esser visto da alcuno in mutende, alla cura. Il
macchiajolo, fattosi giorno, s'accorge d'avere
addosso le brache del prête invece del pa-
strano, indi sdegnato brontola: «Birbona della
mia moglie ! Quando vado a cosa, la voglio
ammazzare; che aveva il curato con se a
giacere in letto.» La comare perô pensa tosto
ad un' astuzia e fa coraggio alia Geltrude.
Si fa dare un pajo di brache nere dalT altro
prête suo ganzo; se le mette, poi se ne va
via e, quando venga il macchiajolo, essendosi
prima già dato l'intesa colla Geltrude, questa
lo dovrà mandare dall' Antonietta. Eccotî
rhorna il macchiajolo a casa tutto arrabbiato
e grida a sua moglie: «Porca buggerona!
Stanotte ti eri fetto venire il curato in letto
per soUazzarti con lui eh ?» — «Marito mio,
perche dîci mai questo ?» risponde la Geltrude.
Ed esso mostrando a lei le brache del prête
NOVELLE POPOLARI TOSCANE 189
riprende: «E queste brache nere che m'hai
gittato dalla finestra per errore invece del
pastrano di chi sono?» — «Marito mio,
soggiugne lei, non lo sai? Ebbene te lo
dirô; io e la mia comare siamo della corn-
pagnia de' bracaloni, e perciô bisogna por-
tare le brache nere.» — «Ma io non ci credo,
insiste il marito, conducimi dalla comare, e
se sarà vero quel che dici, ti perdonerô.» Se
ne vanno tutti e due dalla comare; la Geltrude
entra per la prima e le dice: «Antonietta, lo
vedi, mio marito mi vuole ammazzare; egli
sostiene che avevo il curato in letto a tra-
stullarsi con me, perche invece del pastrano
stanottegli ho gittato le brache nere.» «Allora,
dice la comare al macchiajolo, corne siete
stolto! Non lo sapete che ancor io sono
della compagnia de* bracaloni?» Nel dir
questo gli fa vedere le sue brache nere.
Allora il macchiajolo le dice: «Moglie mia,
perdonami, se stamattina ti ho strappazzato ;
poichè, quando venni, il dubbio che tu mi
fbssi stata infedele, usando col curato, mi
aveva tanto stizzîto, che in quel momento,
io û avrei uccisa, ma ora vedo che sei proprio
innocente e infatti anche la comare me lo
assîcura ; corne mai ho potuto sospettare di
te e di quel sant' uomo di Don Bernardo?
ICO NOVELLE POPOLARI TOSCANE
Voglio riparare il maie fatto e preparare un
desinaretto, e vi voglio invitare anche il
curato, che da qui avanti dev' essere un
amico di famigiia.» Ciô detto il macchiajolo
e sua moglie rincasano; il giorno dopo egli
mantiene la sua parola ; fa allestire un buon
desinare, v'invita la comare e il marito di
lei, e anche il prête. Per dimostrare fino
a quai punto si rida del prête, a tavola
l'obbliga a sedere accanto a sua moglie; narra
il sospetto ingiusto che ha concepito sul
conto délia Geltrude e del curato, e in pena
di taie sospetto egli vuol dare la prova
délia massima sua fiducia nella virtù délia
moglie e del prête, esigendo che d'allora in
poi debba il curato diventar amico di casa,
venire a trovarlo e a far compagnia a sua
moglie, quando per caso abbia a lasciarla
sola. Ognuno s'immagina che il macchiajolo
non parla a sordi; onde proôttando délia
focoltà ricevutane, ogni quai volta esso è
lontano, specialmente di notte la Geltrude
e insieme l'Antonietta passano le più deliziöse
nottate in letto con Don Bernardo, e talvolta
pure coli' altro prête ganzo delT Antonietta
che prende parte al venereo loro sollazzo.
Cosi, accortamente destreggiandosi, le due
apose godono a lungo felicemente de' proari
NOVELLE POPOLARI TOSCANE IOI
amori co1 due preti, e 1'Antonietta, volendo
ricambiare la Geltrude della cortesia ricevuta,
induce Don Pasquale, il suo ganzo ad amarla
e a trastuUarsi con lei; il che non le impe-
disce di spassarsela pure con Don Bernardo,
come l'Antonietta del pari prosegue a sollaz-
zarsi con Don Pasquale. e una stessa camera
e un medesimo letto li accoglie tutti e quattro
ignudi per sfogare il loro fomite carnale.
NOTE COMPARATIVE
AL I VOL. DEI KPYUTAJ1A.
NOVELLE SECRETE RUSSE.
No. VII: Le pou et la puce; cfr. Grécourt,
Oeuvres diverses; Amsterdam. 1775, 11, pag.
238, fable: Les deux rais; D'Auberval,
Contes
en vers erotico*philosophiques, Bruxelles, De-
manet, 1818, t. II, pag. i3: Les trois voya-
geuses ou les trois puces.
IX: Le c.. et le cul, cfr. Recueil
gênerai
et complet des fabliaux etc. publiés par A. de
Montaiglon et O. Raynaud, Paris, librairie
des bibliophiles, 1877—83, t H, no. 39: Le
AL I VOL.
'93
débat du C.. et du C..., A. C. de Fabritü,
Libro delV origine de' volgari proverbe no. 4;
Chi non si pud distender ei ritragga; Par-
mese satyrique du XVIII* siècle, Neuchatel,
1874, pag. 31: Les deux bavards; cfr. pure
le Çazzaria delV Arsiecio Intronato (Antonio
Vignali di Buonagiunta) Napoli, 1530, e il
Débat de l'homme et de la femme fait et com-
posé par frère Guillaume Alexis (vol. 111 délie
Joyeusetés édite dal Techener, e anche vol. I
delle Anciennes poesies françoises raccolte da
A. de Montaiglon.)
XIII: La tête de brochet vedi Les Heures
de Paphos, contes moraux par un Sacrificateur
de Venus, 1787, pag. 10: Vécrevisse; Les
Nones fugitives, ou le pucelage à Vencan,
opéra-comique, suivie de contes moraux et
d'anecdotes voluptueuses, Anecdotes voluptueuses
pag. 47: Le bijou dentelé', Robbè
deBeauveset,
Oeuvres badines. Contes, Londres et Paris, 1801
P. I, no. 32: Les mouches à miel; Abbè Bretin,
Contes en vers et quelques pieces fugitives,
Paris, 1797, pag. 25: La tête du brochet;
Plancher de Valcour, Le Petit Neveu de Bo~
eace, ou contes nouveau en vers, Genève, 1796,
Liv. m, no. 7: L'oiseau qui mord; hanno
pure qualche affinité colla présente novella
le due seguenti del Morlino, e del Parabosco
KçvnràSia. IV. 13
194 NOTE COMPARATIVE
(H. Moriini, NbveUae, fabulae, oàmoedia,
Perigi,
Jannet, 1855, appeodke, no, 10: De pueUa
tnirißee a sieUiont Uber***; Girolamo
Para-
bosco, 1 diporti, no. 17: Camilla, gimmn
wmpliee, da una disgrazia accuêutate prênêè
oetasione êd astutamenU alla madré m&r&o
domanda.
XIV: Le mariage du benêt; per il parti-
cokre del nome curioso di tabacco, che al
fallo proprio dà lo scemo cfr. Gréconrt,
Oeuvre* diverse* t I, pag. 230: Le Bout dm
Tabac; Legende joyeuse, ou Us trois cent
trois leçons des hommes *t des femmes impu-
diques etc. Londres 1804, III, 11; Vasseher,
Hontes, Paris, J. Liseux, 1883, pag. 54: La
frise de tabac.
XV: La fiemtée craintkte, dir. A.C. de'
Fabrhü, Libre deW origine de' vcUgari pro*
*erbi, no. 39: (Xasoun s*ajuta co9 suoi
ferri-
midi; Beroalde de Ver ville, Le Moyen dé
parvenir, c. XXIII {Problème): L'achat $un
meilleur outil*
XVI : Lap... brûlante; cfr. Michèle An-
getont, Novelle, Lugano, 1865, na 5 : V^tmth
centira, canto I; Quattro noveUe tcelte,
Go-
swopoli, 1865 (Bruxelles, Impr. de J. H,
Brkrrd), pag. ai, no. a: La naveUa Ml*
figWuvla del mêreotante.
AL I VOL.
XXI: Les moujiks et le seigneur. La prima
parte délia novetia ricorda H noto scherze*
vole usô, assai divalgato specialmente a
Liverno, quando si sente qualcuno sventarc,
di dirgti: «Che peccato, che ora non siamo
pkà al tempo dell' ultimo cotera, chè altri-
menti, se voi foste andato a fare queste vostrc
scorreggie tanto puzzone e strepitose da-
vanti al governatore, avreste in un batti-
baieao, senza dire nè ai ne bai scroccato
ahneno anche a dir pochtno un dieci paoU*.»
XXIII: Non; ch. Gudin, Contes en vers,
t. If, Paris, 1804, liv. VIII, Contes erotiques,
pag. 329: Le non1, Vadé,
Contes: La muette
et le bavard (Anthologie satyrique, répertoire
des meilleures poésies et chansmis joyeuses
parues en français depuis Clément Marot jusqu'à
nos jours, publié par et pour la Société des
Bibliophiles Cosmopolites, Luxembourg,
x U paoio era on' antic* moneta d'argeato di To-
urna» del valor* 4i ojôé; «icobè so.paoli
parrebaer© equi~
▼alere a L. 5,60.
a In una noreUa poetica erotica polimetra in tre
canti stampata alla macchia intitolata: Natura * contre»
natura, c. 3 si leggono qnesti due versi :
...... Mentre il labbro ttega
Lk».... va teag>eeaiaad#-:
«Fm**.»
13*
lo6 NOTE COMPARATIVE
Imprimé par les Presses de la Société, 1877
t. III, pag. 147) ; Messire Bourdeau de Bour-
deille (Emile Villemot) Le Petit Brantôme
de poche, illustré par Loir Luigi, Paris, Paul
Ullendorf, 1883; pag. 37, c. IV: ITung co-
median qui eatoit muet comme carpe; Comte
de Chevignè, Les contes remois, Paris 1868,
Partie II, no. 6: Oui et non.
XXIV: Le mari sur les oeufs. La prima
parte délia novella si riconnette a uno de*
più noû e diffusi episodi del divulgatissimo
tema del melenso, che in Toscana prende
il nome di Giucco, Giucca, o Giucà, e in
Sicilia Giufà ; anche il no. XXVII si riferisce
alio stesso tema, benchè a un altro episodio
del medesimo. La seconda parte di essa
riguardante la donna travestita da soldato
con quello che segue richiama direttamente
al fabliau: Du Berengier au long cul, del
quale si hanno due versioni; vedi per esso
Anatole de Montaiglon, et Gaston Raynaud,
Recueil général et complet de fabliaux des
XIII* et XIV* siècles imprimés ou inédites
publiés avec Notes et Variantes d'après les
Manuscrits, Paris 1878 e 80 t» III e IV n» 86
e 93. Imbert ha verseggiato il detto conto.
Vedi pure Bernhard Jülg Mongolische Mär-
chen, die neun Nachtrags - Erzählungen des
AL 1 VOL.
197
Siddhi-Kür u. s. w. Innsbruck, Wagner, 1868,
no. 18: Die verrëtkerische Trompete, pag. 23—
27 ; Benfey, Pantsch. Einleitung I, pag. XXV,
e pag. t36—38 ; Liebrecht in Orient und Oc
cident, 1862, I, 116—ai. Il particolare del
sesso muliebre fatto credere al melenso una
piaga occorre parimente nel libro: La fleur
lascive orientale, contes libres inédites traduits
du mongol, de l'arabe, du japonais, de Vindien,
du chinois, du persan, du malay, du tamoul,
etc. Oxford, 1882, pag. 181 : Le jeune homme
qui ne connaît pas son sexe. Occorre pure
nella seconda meta della seguente novella
segreta russa.
No. XXV. Le chasseur et le Sylvain; la
prima meta della novella somiglia in qualche
modo alla 2» della 6». Notte dello Stra-
parola nelle sue Piacevoli Notti; in essa
Castorio si lascia castrare da Sandrino per
diventar grasso.
XXVI. Le moujik et U diable. Per questa
novella cfr. J. La Fontaine, Liv. IV: Le
Diable de Papefiguière; Rabelais, Pantagruel,
Liv. IV, Chap. 46: Comment le petit diable
feut trompé par ung laboureur de Papefiguière;
AfanasiefF, Harodnuija Russhija Shazki,
II,
33; Asbjornsen, Ny Sämling, Christiania, 1871,
no. 74, 3; Magazin für die Litteratur des
NOTE COMPARATIVE
Auslands 1834, no. 134; Coude Lucanor
c. 41;
Grimm, Kinder- und Hausmätvhtn, no. 189:
Der Bauer und der Teufel (vectine net t Hi
edîz. di Gotttnga la rispettrva nota); cfr. pure
un poema di Rücken d'origine araba, pag. 75;
De Gubernatis, Mythologie zostogique t II,
peg. 119 e nota ; Liebrecht, Academy, Giugno
1873, no. 74; riscontra pure Theophilo Braga,
Contos tradicienaes do povo peringuez, no. 81:
0 eompadre XHtèo, e la rispettiva nota nel
t II, pag. 213-14.
XXVitt: Isa femme de l'aveugle; il De
Gubernatis, che riporta in una delle sue
opère di mitologia comparata una variante
di questa novella russe, fa sopra essa molto
sagaci osservazioni; cfr. pure Becueit general
des faWiauœ, ediz. del Montaigtoa t. Hi
pag. 54, no. 61: Du prtetre gui abevete; cfr. il
JVflr&r enchanté nella Momemia III,
3i4; ri-
scontra su questo proposito le osservazioni
del prof. Felice Liebrecht nel suo volume:
SSmr Volkskunde, Ake und neue Aufsätze,
Heühronn, Fratehi Hennioger, 1879 (R****
thtUt und Sdmcemke: Von den drei Frauen^
peg. 135—36); aggrogni: Le novelk emtkhe dei,
esdici panc4atieMemo»peäateno Îê6, s Lauren-
smmo-gaddiam 19$ di 6u«fe B**g4, Firent^
Saasoni, 1880, pag. 199, na 155: De la donmm
Ai. 1 VOL.
m
de le p*r*x; Bakßr-Danusk, or Görden of
knowledge, an oriental romance, translated
from the persic by Jonathan Scott, Shrewsbury,
1799» ûr* vol ; vedi il 20, pag. 64 (episodio deÛa
noveUa 8»); G. Chaucer, Canterbury Tales,
Marahandes Tale v, 10137—290; il parttcolao*
del supposto albero iocaatato occorre pure
nel Boccaccio, Dtoamerone, Gkxraata Vu,
no. 9; nel Fabrizi, Libra delT origins de1
nah
gari proverbi no. 10 : Altri ha le
noci, ce io
ha le nod, parte 1» e in A. Cornazano,
Opus
guod de proserbiorum origine inecribitur,
lano, i§02; tale novella latina e afiatto si-
mile all' italiana del Fabrizi; U suppasto
albero inçantato diviene poi un' invetriata
u* alcune novelle francesi, per le cui versioai
c6v Contes à rire, 0» récréations françaises,
Paris 1769, t. II, pag. 164: Gageure d*
deuà
voisins à oui feront son voisin cocu le pieu
aubWementi e gli Amusements français mu
conte* à rire, Venise, D. Pitteri I, 752(ooUa
traduz, ital di fronte) t H, pag. 76: La
gageure de* trois voisins; in eatrambe le
noveüe riscontra la prima parte.
z In G. Rua Novelle del Mambriano del Cùca da
Eere-mra, Torino, E. Loetdtar, 1888 in sota a pag.
107
vt è citât» «nu aovetta papolare pkmostcs« îmdiu dal
tttolo: Valbero incamtmto.
aoo
NOTE COMPARATIVE
XXIX : Le tétras (Cog de bruyère) cfr. il
favolello del Garin: De la grue, Op. cit t V,
no. 126; essb fu verseggiato dalP Imbert nel
suo libro: Nouvelle* historiette* en ver*, 1781
pag. 189; vedi pure l'ahro favolello: Du
Bouehier d'Abeviüe di Eustazio d'Amiens,
Op. cit t. Ill, no. 84; Poggii, Facetiae,
no. 69:
Anser venalis; La Monnoye, Opère latine,
fav.: Busticus capos vendens; G. Chaucer,
Canterbury Tales: The Shipmanne* Tale;
Sabadino degli Arienti, Settanta noveUe por*
rettane, 1510, no. 34; Sacchetti NoveUe,
no. 331,
Lasca, Cens, I, no. 6; Gudin, Contes en
vers, Liv. Ill, pag. m : Les deux perdreux;
Ariosto, Orlando Furioso, canto 23, ott.
71—
143; Malespini, Dug. Nov. P. II, no. 39;
Franciscus Swertius, Poet. Belg. Délie. : Mola,
fabula; La Fontaine, Contes, liv. II:
A femme
avare galant e*croc; cfr. un1 omonima com*
media del Colle; Barbazan, Fabliaux: Fabliau
du prêtre et de la dame, t IV, pag. 181; Le
Singe de la Fontaine: Le Mortier*; Boccaccio,
Decamerone G. VIII. no. 2; Bebelii, Facetiae
Lib. lu, pag. 188 (ediz. di Amsterdam 1660) :
Factum cuju*dam Francigenae; Nugae vénale*
z Le fond du sac» recueil des contes en vers»
Ronen^
J.Lemonnyer, 1879, ta; Comtes de Tksïs, pag. 31: Le
mortier.
AL I VOL.
20I
pag. 78 (ediz. 1681); Sieur d'Ouville, Elite
des contes, P. II, pag. 136 ; Boger Bontemps
en belle humeur, pag. 96; Nouveaux contes à
rire (1702) pag. 63; Contes à rire t. II,
pag.
128 (ediz. 1787) ; Merard de Saint-Just, Espiè-
gleries, joyeusetées etc. t. I, pag. 38; Nogaret
Nuits parisiennes, liv. IV, c. 8: Le marché
rompu ; Masuccio, Novellino, no. 45 ;
Nicolas
de Troyes, Le grand parangon des nou-
velles nouvelles, Paris, A. Frank, ni. 31, 39,
46, e 47; Giuseppe Rillosi, Novelle in ver si:
B tabarro di Bon TiraqueUox; Costo, //
fug-
gilozio, giorn. V, no. 15; Casti, NoveUe: La pi-
8tola; Firenzuola,Novelle,no. 4; Fabritii,Libro
delVorigine de* volgari proverbi, no. 20: Per via
si confia soma; Grécourt, Oeuvres I, pag.
226:
I/abatteur des noisettes; Anthologie satyrique,
repertoire des meilleurs poésies, et chansons
joyeuses parues en français depuis Clement
1 Cfr. pure Le jardin far fumé du cheikh Nefsaoni,
manuel dèrotologic arabe (XVI« siècle) trad, franc, Paris
Liseax, x886, cap. IV Relatif aux femmes méprisables,
parte x« délia novella: Histoire de Bahloul et Haut'
douma; F. M. Luzel, Contes populaires de Basse-Bre-
tagne (Les littératures populaires de toutes les nationes
ti XXIV—XXVI), Paris, Maisonneuve et Ch. Leclerc,
i887, ti tre, III; Contes divers, no. X: Petit-Jean et
ta
Princesse Devineresse; vedi pure il t. II dei K$vnT<xSiay
Poik-Lore de la Haute-Bretagne, no. IX :
Le bossu*
20S NOTE COMPARATIVE
Marot ju&qu' à nos fours etc. 1877, t. IV,
pag. 172: La oentmoe arbitrale; Choline*,
Lea après^disuée*^ V: Du babil et caquet dem
femmes, Bruxelles, 1863 pag. i84.
XXXI: La remaille de p____; cfr. »
Bordes, Oeuvres libres et galantes, il poema
Parapilla di 5 eanti;
vedi pure: Un Mourn
di voluità, Tarza Strie, Roma, i864, CapU
tolo IL
XXXII: L'anneau enchanté; cfr. Aloyae
Cintio de' Fabritii, Libra dett'origine de* veigari
proverbi, no. 28: Chi troppo vuole nimta ha;
Robbè de Beauveset, Contes en versf
p. 1,110.as
Origine de la prérogative de Vevêque d'Orléans;
Bretin, Contes en vers, pag. 66: La
bague m-
chantée; Nicolas de Troyes, Le grand parangon
des nouvelles nouvelles, no. 39; Vergier, Oeuvres,
Contes I, 229: L'Anneau de Merlin;
Fauchet»
Oeuvres* 1610, fol 584; Recueil des fabUam
t. Ill, no. 60 : De Vanel qui faisait les v..
gratis et roiâes (par Haisiau).
XXXIII: La datas excitée, cfr. Gntia de'
Fabritii, IAbro delVorigine de' valgari proverbs,
no. 33 : Infra la carne e Vttngia alcun non pansa,
parte seconda della noveUa; due variant!popo-
lari umbre di questo raçcpnto si trovano nel
voiume présente; vedi pure Ghexardo Nerucoi,
Sessmmêa novaüe popolaxi mantalesi, Fkeaae,
AL I VOL.
»03
Success. Le Monier, no. 50: II merosmts
«V sale ; Gennaro Finamore, Novelle
popolari
abruzzesi, Terra série, no. 3 : II fmtto de* dem
eempari (Gessopaiena) e variante di Visto
fadl' Archtoio delle TraeV*4on4 po polar i, vol V,
tec. II, Apr.-Giugno 1886, pag. 190—201). In
ana deMe due noveüe popoiari umbre col
dono di tre anelli di vario valore un giovane
ottiene di toe care la pun ta del ginocchio, e
Fmforcatura dette coscie dHina beila spoaa,
prima sua amante, poi di passer la notte coq
lei e di godersela seco; neu' altra un soldaêq
ottiene di veder il piede, poi V allacciatura
delle gambe, e alfine lHnfarcatura delle coscie
d'une bella sposa col dono di tre cairaiH,
affine li riacquista, e in grazia deli* ardente
mssuria della donna ottiene di godersela a
two beneplacito e ne riceve lauto guider done.
Nella noveUe montalese un giovane travesttto
da carbonado col dono di tre anelli succès-*
srvamente ottiene di poter baciare prima il
piede, poi H ginocchio ignudo di un' entice
sea amante, ora fidaneata d'un re, e poi dt
passare la nottata con lei. In una novella
medka toscana di Faugiia an giovane con-
techno ottiene dhmprtaiere an bacio sotte
labhra d*mm beila donna, mogtie d'tm s»h
vocato col dono d'un macxo di tordt, th
*04 NOTE COMPARATIVE
dare un bacio suUe mammeile nude di essa
col dono d'un pajo di capponi, di dare un
bacio sulle coscie nude col dono d'un
cepretto, e finalmente di goderla per un'in-
tera nottata in assenza del marito col dono
di un porco. Nella novella del Fabrizi
un uomo col dono di cento fiorini d'oro ad
una sposa e di died alia serva ottiene di
palparle ie gambe nude dal piede fino a*
ginocchi; col dono di dugento fiorini alia
padrona e di venti alia serva ottiene di pal-
parle le coscie nude da' ginocchi sino all'in-
forcatura delle coscie; col dono di trecento
fiorini alia padrona e di trenta alia serva
ottiene di ficcare un* unghia del membro
tra i labbri della natura; la donna eccitata
dalla lussuria induce quell'uomo a cacciarglielo
tutto dentro e per ottencre la soddisfaziane
del fbmite carnale a lui restituisce i ricevuti
dont, e inoltre gli dà una somma copiosa di
danaro; cfr. pure Luzel, Op. cit t II; VI:
Le magicien et eon valet, IV: Péronic; La
Fleur lascive orientale etc. XV : La princesse
invincible.
XXXIV: À la manière des chiens. Il
Delvau, Diet, érot dice che «chienner,
signi-
fiée: se livrer arec une femme à toutes sortes
de polissonneries cyniques, caninae nuptias.*
AL I VOL.
Le faire, o /... re à la manière des
chiens
o mere canino è lo stesso che usare con una
donna en levrette e per questa speciale lubrica
postura vedi il Diet. érot. di A. Delvau K
XXXV: Les deux épouses. Vedi G. G.
Alione, Commedia e farse camovalesche nei
dialetti astigiano, milanese e francese misti con
latino barbaro, composte sulla fine del XV se-
colo, tre tomi in uno (Biblioteca rara, Milano,
G. Daelli 1865, pag. 56: Farsa de Zoan Zava-
Uno e de Beatrix soa mogliere e del prête
ascolso soto el grometto riscontra; pure il
vol. II dei KçtmTcrSia, Folk-Lore de la Haute*
Bretagne, no. XI Le couvreur en paille e
la variante angioma cfr. eziandio G. Pitre
Fiabe, noveïle e racconti popolari siciliani,
Palermo. L. Pedone Lauriel 1875, t. DI, Serie
II, na 170 : Li dui cumpari ; Gustav Meyer,
Albanische Märchen, no. 2: Die Frau und der
Gevatter; vedi la rispettive nota del Köhler;
Grimm. Kinder und Hausmärchen, no. 95:
Der alte Hildebrand; riscontra ancora la nota
del Giimm a tale novella; in questo volume
occorre pure una variante umbra di questa no*
vella; cfr. parimente Olympe Audouard, Pour
i Questa è la quarta della posture dell' Aretino e
si appella: a }atci-}tcora, e anehe: all* ttdetc*.
*o6 NOTE COMPARATIVE
riff à deux, Paris, Marpon et Flammarion,
pag. 17 : La femme bête, et le neveu obéissant;
pet H partieolare dell' ebite scarlatto dietro
vedi Lee Cent nouvelles nouvelles, no. 491
Le cul
fesoarlatt, e Sabadino degli Arienti, Settanta
novelet porrettane, no. 5a.
XXXVI: La dame pudibonde. A questa
novella si assomigliano i iabliaux. n*. 29, 65,
ioc, 107, 121 contenuti nei vol». I. III, IV e V
del citato BecuHl ventral des fabliaux; eccone
i rispettivi titoli: (Test de la Dame qui avoine
demandoit pour Morel sm provende avoir; De
la Damoisele qui ne peoit oir
parler de/.....n
Du porcelet; De la Pucele qui abevra le polaim;
De Vescuiruel ; Antonio Cornazano,
Proverb*
in facétiet Bologna, G. Romagnoli, i&65, na
1,
Perehé si dice: JPur fieno ehe gllèpa^liH
tParzo. Le noveile seguenti n». XL e XLI
press' a poco si raggtrano suko stesso ergo-
memo.
XL: Le pape, la popssse, la fille dm
pope
et ïwvrier; cfr. Mattoo Baadello, NoveUe,
P. ni, no. 51: Beef a fatta 4a mna
Bresciana a
sm mmHte eel mesmo di un tedesco, che le
souotè ti peUietlom
e non Seppe mar la sm
Ventura. Il partieolare délia prigione lubri*
camente allegorica di questa novella è il se-
guente. La Bresciana, giovane molto appa-
AL I VOL.
riseente, poderosa e gagKarda, e insieme
assat festevoie e baldanzosa, moglie ad un
uomo assai brutto e attempato, e quindi a
lei molto uggibso, per supplire all* impo-
tenza del marito. non potendo gittarsi alia
strada, perche glielo impedisce la costui
gelosa vigilanza, risolve di servirsi a tale
uopo di un fante tedesco assai giovane ed
appariscente, ma semphciotto, ch' ella tiene
a' suoi servigi. Un giorno, essende* lontanö
il marito, mandata la serva fuori a lavare i
parmi, la giovane sposa rimane sola col fante,
che per il cakio grande ridottosi in camicia
dopo desinare ordina la cena, standosene
attorn o al fuoeo. La donna, per stare raegho
in libertà con esso, chiude i'uscio, e co-
mmeia seco lui a motteggiare e a dargli im-
paccio. Costei non osa perô apertamente
invitarlo, ma lo cafezea, lo pizaica, e gli fa
mille altre simili cosene. Perô vedendo efee
il giovane sempüciotto non capisce nulla,
tntta infiammata la donna del concupiscibii*
appetito in loi fieramente destato, incapaee
pià a contenerlo, délibéra con inganno di
lare il suo piacere, e per ogni modo provare
cié che ü tedescö net fatto délie donne
sappîa fare. Siede per casoil giovane presso
al fuoeo, dove, o per il caldo della stagsoae,
208
NOTE COMPARATIVE
o del vino, o del fuoeo, o per gli scherzi
della donna fatti seco, gli si è intirizzito lo
smisurato genitale, e gli tresca dritto dinanzi.
Questo vedendo la donna, finge di cercare
una cintola, e a lui chiede se 1' ha veduta;
egli risponde tosto di no; la padrona perd
l'awerte di non mentire, minacciandolo altri-
menti di chiuderlo in prigione. Mentre ch'ella
fa le mostre di cercarla, e intanto, non torce
mai l'occhio dal robusto genitale trescante
fra le coscie del giovane, appressataglisi,
tenendo la cintola ascosa in mano, con essa
gli prende l'usignuolo e dice: «Ecco, ecco il
ladrone, che m'ha rubato la cintola, io l'ho
colto, e, per castigarlo, voglio cacciarlo in
prigione, e quivi tenerio, finchè quattro o
cinque volte non abbia pianto il suo peccato.»
E cosi col ladro in mano, la donna se ne va
in camera, ove tiratosi il tedesco add osso,
rinchiudono il ladro in un'oscura, ma piace-
vole (per quello poi che il fante dice) pri-
gione, ove tamo il dimenano, aprono e Ser-
rano, che cinque volte il fanno dolcemente
piangere il suo fallo. E parendo al fante
che quella sia una prigione dilettevole a
lei dice che ogniqualvolta essa voglia im-
prigionare quel ladro, ancorchè non le rubi
la cintola, egli volentieri lo caccerà in prigione.
AL. I VOL.
Quanto alia obbligazkme dalla perdka dlda-
naro fra due persone, per chi prima pronuazi
una parola lasciva, vedi Grecourt, Oeuvres: La
charrue, e Batacchi, Novelle I, no. 7:
La scom-
me&w\ giova pero qui premettere che l'obbli-
gazione dello sborso del danaro è proposta da
un avaro fattore, che riceve in casa un frate,
essendogli già riuscita cotale frode con un aftro
frate. Esso ha una bella moglie e a tavola,
sedendole vicino il marito, ne loda i capelli,
gli occhi e la bocca; ne scopre il seno e ne
palpa le belle, solide e ricolme mammeüe;
poi domanda al frate che farebbe della donna,
se la possedesse, eé il frate risponde che ne
farebbe da corrozza un carra, e per pro»
vargli che ciô è vero fa porre col consenso
del marito la beüa donna un pof a panda
nuda air aria.
Incurvate le braccia al suol mettendo
Le punte dalle dita, disse il frate,
Ora colle ginocchia rte salendo...
Ecco le quattro ruote già formate,
E quel visetto, dove régna amore
Figura il predellin del serviterc.
Il fattore trova che la cosa non va maie,
ma osserva che al carro raanca il timone;
il frate sorride e gH dice di lasciar fere a
huv che vi sari tutto.
KfyvmàSia. IV. 14
note comparative
révérend père Grisbourdon, Paris, A. Lacroix
etc. 1868 no. XI: En partie fin**; StorieUa
bisontine del Dott. Pertioa* Roma, A spesc
dclTautore, 1883, pag. 3: La legge del tagUons;
vedi pure NoveUe cpamore, I Chase (nc)y
Milano (Editori délia Biblioteca Vita galante)
37: Le tre belle pizzicagnole ; Cent* noveUe
apsorose dei Signori aecadetniei tncoguiH,
Venezia, Guerigli, i65i, p. Ill, no. 29.
Quanta
ad altre variant! di questa novella vedi Dun*
lop, History of fiction etc. II, pag. 327* La
sola prima parte delta novella russa occorre
in Bonaventure Des Periers, Nouvelles ré*
créations et joyeux devis, 1856, no. 9; Pogga*
Facetiae, no. 219: Nasi supplementum;
Gerardi
Dicaei Itali, Opera latina: Partus imperfecta*;
Qrecourt, Oeuvres: La jeune Mix; La réponse
emprevue; Perrault, Contes: L'esprit fort;
Plancher de Valcour, Le péché de quatre
saisons, ou le mari casuists a pag. 190 dei
Contes en vers imités du Moyen de parvenir
etc., Paris, 1874; quanto alla sola seconda
parte délia novella russa cfr. A. C. de' Fabrkn
x Cfr. pure l'Autografo del Novellier/? inédite dt
Pietra Fortini, in un codice esistente nella Comunale dj
Siena, fol. 47 verso, no. 8 e Giovanni Forteguerri, Na-
vette édite e inédite, Bologna, GaeUno Romagnoli, 1882,
AL I VOL.
Ltbro évHf origine de' volgari proverbi
no. ié :
Chi non ha Ventura, non vada a pescar.
XLIV: Le pope et Vouvrier ; la prima
parte della novella coraumssiraa nei conti
popolari si trova pare in A. F. Doni, Novelle
&&üano, Daelii, 1863, no. 36 : La moylîè dHm
barbiere per ordùie del marito prestà la
fuuiHa al compare; qualche afrinità con essa
pure ha la novella 8» del libro II dell' opera
già citata di Plancher de Valcour, il Petit-
Neveu de Bocace dal tttolo: Le Quiproquo;
talé
parttcolare della novella russa occorre pure
in una novella popölare umbra inédite di
Foügno: Lu prête sminchiunato^; cfr. ancorâ
Luzel, Op. Cit. t III* XI: OoWtes divers; III:
Janvier et Février, ou le Bubon de peau rouge.
(Questa novella fu prima pubblicata negU
Archives des missions scientifiques 1872—73,
cinquième rapport, pag, 29); Frédéric Ortoli,
Contes populaires de Vile de Corse, Paris,
Maisonneuve, 1883 {Les littératures populaires
de toutes tes nations t. XVI) : Contes proprement
dits, no. 26: Comment André coupa lé nez
du curé ; per lo stesso partîcoiare deU'equiveco
eenca perô il senso lubrico vedi parimente
1 ï riportata fra le noreïle popolari untbre Ä
«Qteest* volume.
214
NOTE COMPARATIVE
Melusine revue de litt. pop. a. I, pag. 465:
Fanch Scouarnech, conte breton (pubblicato
ivi dal Luzel) ; Wentworth Webster, Basque
Legends, London, Griffith, and Farran, 1879,
2« ediz.: Legends of the Tartaro, pag. 11:
The Three Brothers, the Cruel Master, and
the Tartaro; Theophilo Braga, Contos fro-
didonaes do povo portuguez, Porto, Magalhftes
e Moniz, due vol», no. 77: 0 guardador de
porcos; la seconda parte si trova in Masuccio
Salernitano, NoveUino, no. 29, e anche in una
raccolta di Cinque novelle inédite in versi, il
cui manoscritto esiste nella Comunale di Forli;
la novella, cui alludo è l'ultima e s'intitola:
II diluvio di Montegibbio.
XLVI. Le Peigne (un indovinello umbro
equivoco sul pettine dice:
Io vengp da Milano
Collo sbordone in mano,
Incontro la mia morosa,
Ie lo ficco ne la pelosa.)
Cfr. Grécourt, Oeuvres : La linotte de Missisipi ;
A. Piron, Contes: Tirlibery; A. C de*
Fabritii,
Op. cit. no. 31: La le va dietro quai la matta
al fuso; M. Angeloni, Novelle no. 5:
L'inno-
centina, canto II. Che il membro virile si
appclli peigne in francese non mi meraviglio,
poichè in latino pecten significa tanto
pettine,
AL I VOL.
215
quanto pettignone (il basso ventre coperto di
peli e contiguo alle parti vergognose, tanto-
più che pecten è voce scientifica tuttora usata
per indicare il pettignone ; nota pure che
pecten offre una certa assonanza identica a
penis, e che penil (che suppone un
précé-
dente peignit, dérivante dal diminutivo latino
penicülus di penis e che. puô
riconnettersi
pure corne la voce peigne e Pitalica pettine
alla latina pecten) ha il doppio senso di
pet" v
tignone e di membro virile in
francese. Ecco
quindi owio l'equivoco fra i capelli del capo
e i peli del pettignone délie donne, equivoco
che ha dato origine a un epigramma latino
intitolato: De pube habita pro capUlis.......
neir opera: Oth. Melandri, Jocoseria, ediz. di
Smalcalda, 1611, pag. 691. Le parti laterali
del pettignone prendono il nome d'inguina
(cfr. Pital. anguinaja) e poi per la
vicinanza
aile parti vergognose dell'uomo e della donna
in latino si scambiano con queste1 presso
Orazio, Petronio, Ovidio, Marziale, Giovenale
ed altri, e taie scambio rende verosimile
Paltro sopraddetto. A taie ordine d'idée
riguarda una facezia di Lud. Oomenichi. che
i Anche in arabo succède lo stesso fatto; poichè
per esempio la voce rafogh che vale anguinaja e
fet-
tignen* indica pure il femxnineo antro.
«6 NOTE COMPARATIVE
m legge nel seo More: Fomm e Mot* ecc.
eus. di Venena, mai, lib. I; eccoie: Me-
donna Coterma Spinola, essendo ia com-
pagnie di aaohe akre geatildonne Genoveti
vide ma giovane forestiero, e gU donumdè
erdiaunente che arte era la
sua. H giovane«
acoortosi délia buria, risposc ch'egli era ancr-
cante. Allora Madonna Caterina cavati fueri
cetti peh in una carta, disse : «Gnardate se
voi conoscete questa lana.» H giovane, messo
mono a ira Bernardo, rispose: «Ie ho qai
an mio frateUo, che se n'intende ; domanda-
teiie lui.»
La voce antiquata pentiUère per ptnil
(pettignone) indica pure la vagina fernen iai if:
Et pats se redressant un peu
Rouge comme un tison de feu,
L'enfonça dans sa penittière.
Le Cabinet satyrtque.
Et sans cacher sa penïllière
Fut des fillettes chambrière.
Recueil des poesies françoises.
e nel senso di pettignone:
Moi, grands dieux! Oublier ton joli cripsimen,
Ta brune penillière, et ton dur abdomen
Ton ostium et ces fessons d'albâtre!
Théâtre du Bördel
AT- I VOL.
317
XL Vu: Mtw la chaleur. Circa al medo,
col quale il giovane falciatore caccia in
corpo alia figtia del padrone ü calore, nota
10 Stesse partteolare nella novella del
Boccaccio (Decam. G. IX, no. 10), poichè
anche in questa Don Gianni fa collocare
nella stessa posizione la bella Comare Gem-
mata ignuda, quando si accigne ad attaccarle
la coda; vedi pure il conto del Grecourt:
Oeuvres: La charrue, e quello del Batacchi,
NoveUs, voL I: La scommessa, dove
occorre
la stessa postura alia donna, perché il frate
possa, nel mutaria in carro, o in aratro, in-
serirle in corpo il timone, o il vomere na-
turale. L'espressione pousser la chaleur
rivela tosto il proprio sensö lubrico, poichè
già l'haiffio le due singole parole; infatti cosi
A* Delvau nel suo Dictionnaire erotique mo-
derne defoûsce il verbo pousser : «Introduire
profondément son outil dans le ventre d'une
femme et besogner comme il faut.» Quanto
all' altra voce chaleur, essa indica la lussuriosa
foja, che ad una persona fa tanto agognare
11 concubito di un* altra di sesso diverso,
onde l'espressione francese: être en chaleur,
e l'italiano: essere in caldo per indicar
la
brama del coito. Nel übercoletto lubrico : Il
Vaso di Pandora, SonetU erotici, Italia, 1861,
NOTE COMPARATIVE
a pag. 20 nei due seguenti sonetti: La eaeeiay
e I frutti deUa caœia, ecco in che modo uguale
a quello (che occore nella novella russa):
tcalda una vaga forosetta un giovane
Ieri ero alla caccia, e una dirotta
Pioggia mi vi sorprese airimpensata,
£ fu proprio una cosa fortunata
U ritrovar in quel luogo una grotta
Vi trovai dentro una contadinotta
Ch'era dal capo ai pie9 tutta bagnata,
E si tremava quella sventurata
Come fa nell' inverno una marmotta.
Tosto Pabbraccio em e la stringo al petto,
Ella diceva: «Oh Dioï Che cosa fate?»
E intanto nella f... glielo metto,
Dicendole: «Vi scaldo?» — cSeguitate.
E rispondea: «Che siate benedetto,
Bravo,... cosi va ben ... mi consolate»
«Ebben mia cara, vi siete scaldata?»
— «Un poco.ma da me non vi staccate,
Chè son le membra mie ancor gelate,
Come neve dal ciel teste cascata...
Oh Diol Potrô chiamarmi fortunata,
Se a riscaldarmi ancor v'aflaticate.»...
AL I VOL. 219
Cfr. pure nella Constitution do Vhôtel do Boule,
ou lea cent une propositions de la très-célèbre
Madame Paris, Neuchatel, reimpr. 187a l'epi-
gramma no. 26: Le Moine, eccolo:
A la grille quatre béates
Agitaient le moyen meilleur
De conserver entre leur ouates
Pendant la nuit bonne chaleur.
«Iesus! Dieul Que ne vaut un moine!»
«Ah! dit la mère Saint-Antoine,
Il est d'un effet singulier.»
«C'est donc, reprit une professe
Pour cela qu'au lit notre abbesse
N'est jamais sans un cordelier.»
XL VI II. Les obsèques du chien1 (ou du
bouc); cfr. Rutebeuf, Oeuvres, ediz. di A.
Jubinal, vedi il fabliau: Testament de Vâne
Herbelot (Bibliothèque orientale, articolo
cadht)
cita questo conto e dice che si trova in una
x Pochi mefti or sono in una citta di Sardegna un
ricco giovane, forse troppo spregiudicato, essendogli
morto un cane andô alla parrocchia, fece suonar le cam-
panci dando a credere al parroco che gli fosse morto ia
casa un amico; fece inoltre venir a sua casa il parroco
e i canonici a prendere il supposto suo amico e scoperta
la beffa, rinviô indietro srornati e vexgognosi quei poveri
preti, ma venue per offesa alla religione sottoposto a
processo e condannato a pagare un' ammenda.
S1Ö NOTE COMPARATIVE
reçoit* di facette «crkte m turco, e beoche
Lamaï «utore di quest* vivesse nel 150 secolo
e quindi fosse posteriore al Rtitebeuf, efce
per il primo «crisse questo conto; pure i
più savi critici opinano che il conto provenga
dall' Oriente. La origine orientale del conto
è dimostrata dall1 esistenza di esso in due
varianti della tradizione popolare russa, e
anche dal fatto che occorre pure secondo il
Legrand d'Aussy nelle Mille ed una Notte.
Senza dubbio il Rutebeuf avrà avuto più
d' un'occasione di trovarsi con crociati e
pellegrini tornatî di Terra Santa, e ad una
comunicazione orale avrà dovuto probabil-
mente il soggetto del suo favolello. Cfr.
pure Cent nouvelle* nouvelles, nO. 96: Le
testament cynique; G. Malespinï, Dugentb No-
velle, p. II, no. 59 ; Poggii, Facetiae,
nö. 36 :
(Oanis testamentam ; Facettes et mots subtiles
en franc* ét itak T. XVII ; Arcadia 4n Breveta,
pag. 325; Convivales sermones t. I, pag.
i54;
Voyage de Mont Liban par de la Boque;
Gueulette, Mille et un quart d'heure, contes
tartares: Histoire du chien de Sahed et de
codi de Candahar; Lesage, Gü Blas, roman
lib. V: Le testament cynique (nella storia
di
Don Raffaele), Dictionnaire d'anecdotes t. II,
pag. 451 ; Le Singe de la Fontaine, 1773 (me-
AL I VOL
221
desimo titojo. de1 precedent*); Imbert. Op. cit:
Le testament de Vane; Sedaine, Poesie*, eé
contée: Le testameni cynique. Nel gioroale
politico di Roma: 11 Ptyeio Bamano dal
30 Luglio 1887, no. 209* 2a facciata sotto il
titolo: Noeità, warietà, anedâeii si centiene il
seguente cooiûnile fattarelle:
Funerali di un cavallo.
Un dispaccio délia New York Tribune
riferisce che giorni sono il colonnello W.
0. Boit, il quale comandava Y 83° reggimento
de* volontari di Pensilvania, durante la
guerra di ribellione, seppelli con pompa il
cavallo da lui montato in varie campagne.
Il vecchio cavallo da guerra (che aveva 37
anni) era avvolto in bandiere americane: lo
seguivano una banda musicale e un immenso
corteo. Sulla tomba un sacerdote metodista
pronunziô un discorso d'occasione, ed al
cavallo furono poscia resi gli onori militari,
prima di scendêrlo (sic) nella fossa*
XLIX : Le jugement sur les vaches, cfr. :
Beeueil general et complet des fabliaux L I,
no. 10: De Brunain, la vache au prestre; vedi
ancora il Passatempo de* curiosit e le
Nou-
velles de Philippe de Vigneulles, no, 8.; per il
222 NOTE COMPARATIVE
particolare de1 nomi specialis che il prelato
e la badessa dànno aile parti vergognose del
proprio corpo vedi Bandeilo, Novelle p. H,
no. 44; nella medesima un vescovo e una
badessa vengono a' ferri, e le varie parti del
corpo della religiosa sono indicate con
uno speciale nome dal vescovo; le mam-
melle ivi si appellano campane del cielo,
il ventre prende il nome di monte di
Gelboè *, il mal foro è appellate la valle » di
Giosafat, e nelT accignersi il vescovo ad
usare carnalmente colla badessa le dice : «Vo'
x II nome di peccatore, che riceve il membro del
prelato in questa novella fa sovvenire i noti versi del
«onetto lussurioso:
Sotto bosco di pel caverna oscura
In grembo femminil natura ha posto,
Ove dannato ail' amorosa arsura
Il membro peccator si cuoce arrosto.
a Mont Sacré et mont de Venus in francese è ciô
che noi diciamo pettignone, e i francesi appellano
motte
cioè il basso ventre in ispecie della donna ornato d'un
folto boschetto di peli, e particolarmente quell* eminema
di carne coperta di pelame che sta sopra la natura della
donna — Mont-fendu è poi la matrice.
3 Vallée papkienne, o anche semplice vallée,
o anche
vallon si dice secondo J. Choux (Petit citateur, notes
erotiques etc.) «la partie boissée qui forme une vallée,
dans la quelle coule la fontaine qui arrose le membre
viril.» Le prince a le plaisir d'y voir les monts rosés,
dans la vallée desquels il se perd. (Aphrodites.)
AL I VOL.
123
montare1 sul Monte Gelboè, e sonar a doppio
le cempane del cielo, e travarcare in mezzo
la vaile di Giosafat, ove faro cose mirabili.»
Nel fabliau de la puceUe qui abevra le polain
(Recueil general des fabliaux t. IV, no. 107)
un robusto giovanotto servo d'un ricco cam-
pagnuolo si corica nudo in letto colla padron-
cina pure nuda; appena coricatosele al fianco
le pone le mani sulle mammelle, e gliene
chiede il nome, essa risponde:
Ce sont deux coilles de mouton.
Poi le avanza il garzone la mano sul bellico,
e le domanda che cosa sia; la ragazza dice:
.......C'est un noel
Où ge me geu quant il m'est bel.
Indi esso le mette la mano sulla natura e
vuole sapere che sia; essa gli dice che:
........C'est ma fontaine
Qui toz jors sort et ja n'ert pleine.
x Monté nel dialetto piemontese, *e in francese
monter, o anche monter sur la bits, o à
l'assaut è lo
stesso che secondo il Delvau cavalcare la donna, corne
un' ardente cavalla, e condurla alla félicita a' gran colpi
deilo sprone naturale del basso ventre, onde la donna
è uns monture. Nella Tourelle de Saint Etienne, ou le
séminaire de Venus è cosi descritta a pag. xao una
monaca di 45 anni «une antique monture du saint prélat,
grosse, brune, potelée, aux reins élastiques, à la croupe
rebondie qui sent vivement l'éperon charnel.»
**4
NOTE COMPARATIVE
Anpresse steode la meao al buco pesterkore,
e k ragaaaa risponde alia sua demanda e
dice che:
C'est li cornerres.....
Qui ainsi garde ma fontaine.
II giovane in seguito pone la mano sul costei
pettignone e lo sente coperto di fitto e mor-
bido pelo, onde le chiede che sia, ed essa
risponde :
........C'est un bois
Dont li mur sont très-bien clos
De ma fonteine tot entor.....
Allora la ragazza dice al garzone: «Adesso
non vi spiaccia, che vi domandi su quello
che avete voi». In cosi dire la donzella gli
stende la mano sul basso ventre, coli' avida
mano gl' impugna la badiale irrigidita mas-
serizia» e dice al giovane: «Che cosa è questo
negozio duro come un palo?» Ed egÛ:
.... C'est mon cheval;
La giovane avanza sotto la mano e tasten»
dogli i due sonagli, chiede che siano ed essor
Ce sont......dui mareschal
Qui me gardent mon cheval,
Et por ce que il est braidis,
Sont aproschié de lui toz dis,
Et par aus meine grant effora.
AL ! VOL.
3»5
La ragazza poi riprende: «Il vôstro cavallo
cosi forte che cosa mangia? Avena?» Ed
B giovane: «Avena ne ha a profusione, pere
esso soflre gran sete.» Ed dla : «Beverebb«
û vostro cavallo alla mia fontana, se re lo
mettessir» — «Molto volentieri.» E in cos*
dire essa lo abbevera. In ahre novelle vorv-
gono solo designate con un nome particolare
la parti sessuali, cosi nel Petit-Neveu âe
Boeace già citato, Ihr. I, no. i: Chacun a le den
û membro i appellato il vicario
e i testimoni
sono detti i santesi, e la natura prend* il
nome di cappeUa* âeW amore. Questi me-
desimi nomi occorrono press* a poco nella
Histoire oVun carme, et (Tune petit-fille, Pot*
pourri (per il quale vedi Y Anthologie satyrigue
x Second o il Delyau, Diet. trot. mod. «chapelle es
t
le c. que l'homme ne voit pas sans ployer les genoux.»
Per 3 xnedesin») sense hibrico di questa voce vedi
H. Caniel, Amours tt priante* pag.
xsfj: Lm Ckmpotl*
Tùm les passants dedect teste chapelle
Voulaient dévots apporter lenr chandelle,
(La Chapelle d'amour.)
Lo compagnon lui plut si
fort
Qu'elle voulut en orner sa chapelle.
Piron.
Prende pure il nome di ttmfU, o anche di
ttmflt
ijtpriètt*
KçvnrâSiet. IV. 15
226
NOTE COMPARATIVE
t I, pag. 142). Nello stesso volumetto sopra
citato : Le Petit-Neveu de Bocaee liv. IV no. 1:
Le soldat, qui débusque son capitaine lo stru-
mcnto virile vien appeilato il papa, e la
natura è detta Borna, gli stessi nomi pren-
dono tali parti genitali nella 5* novella del
NovelHno di Masuccio Salernitano, nel 70 dei
Contes picards : Le Pape dans Borne nel t II dei
KqvnrdSta ; e in una novella popolare toscane
inedita dal titolo: L'aîbero delle pere campane.
Eccone il rispettivo brano: Un soldato, famoso
ladro dal capitano (la cui moglie incinta si è
invogliata delle pere che sono nelforto del
monastero delle monache carmelitane scalze),
riceve rincarico di andare in quelForto a
rubare le pere per portarle poi a sua moglie,
e ottiene, in premio del servigio la promesse
del congedo assoluto. Il soldato acconsente,
va in quelTorto e sale sull'albero delle pere.
È notte; mentre sta cogliendo le pere, un'i-
nattesa scena gli si offre dinanzl L'orto
di queste monache, quasi tutte fresche, belle
e giovani è contiguo al cortile d'una caserma
di soldati; un semplice basso muro divide
l'orto dal cortile. Dal basso muro il soldato
vede un insolito movimento continuato in
giù; sulle prime egli non si raccapezza che
sie, poi viene a distinguere delle persone
AL I VOL.
227
e riesce a rawisar in essi altrettanti soldati,
suoi compagni che sono scesi giù dal muro
co' lumi e fra costoro scorge pure il proprio
capitano. Dall'altra parte egli vede aprire
l'uscio delTorto, e ad una ad una entrar queta-
mente le monache, le quali raffigura al colore
bianco e nero delle tonache; esse pure hanno
de1 lumi; avanzatesi le monache, ciascuna di
queste si prende a braccetto un soldato e si
spargono per il giardino le amorose coppie
a sfogar le ardenti loro vogue, e a godere
gli ultimi frutti d'amore. Una di queste coppie
viene a sedersi sotto l'albero ; essa è formata
dal capitano e dalla paffuta e giovane badessa.
Costoro si adagiano ivi sull'erba fresca e
prendono a parlar de' proprî amori, e dopo
mille ardenti baci e stretti abbracci co-
minciano a scherzare fra loro. «Questo
soggolo non mi piace» dice il capitano alla
badessa, e in ciô dire glielo leva, le slaccia
la tonaca e scopre i due ricolmi globi del
seno. «La vostra tunica mi è sgradevole,
risponde la badessa al capitano, strappan-
dogliela quasi di dosso. «Questa tonaca
non la posso vedere» riprende il capitano e
gliela leva; a farla corta i due amanti si
riducono perfettamente nudi uno nelle braccia
dell'altro, indi la lubrica badessa impugnando
*5*
2*8 NOTE COMPARATIVE
l'énorme mazzafrusto irrigidito delTamante
e stringendolo amorosamente, mentre si
sentiva scorrere insueta vorattà per le vene,
gli chiede che cosa sia, ed il caprtano le
dice che è il papa. Dopo esso ponendole
tin dito nella natura dice alia bad esse che
queHa i Roma. Allora la badessa ripigha:
«Introduciamo il papa in Roma». E m dit
ciô la fbcosa monaca postasi a bardosso del
capitano, struggendosi di assaggiar quella
mostrnosa faccenda, de se stessa si pone in
opera, come tm'esperta e gagliarda tnaestra,
si assetta bene neue staffe, cacciatosi nel mal
foro lo strumento badiale del capitano per
isfogare Pingordo appetito lussurioso. Nelk
66« delle novelle del Morlino il fallo ha nome
di ponteflee e la natura di città (urbs,
che
per antonomasia puô intendersi per Rome) :
queste parti medeshne poi ricevono il nome
di anguiïla e fago nella 3*
delle Novelle iné-
dite di Tietro Fortini sopra citate al foi.
15,
e nella corrispondente farsa o diatogô:
VanguiUat al fol. 366 verso; si
appeËano
t Anguille teteade Joies Cb«««, ve* 1* Petit
Qku-
teur ece» pag» m% in firaacese, è nome figurative*
4*1
membro virile; cfr- pore D'Auberval, Contes en vers
érotico• philosophiques t. 1: La partie du Bain, ou
tAnfuitte; si appéîlà pure in génère poistân:
AL I VOL.
*»9
SoUam e Babibmm* nella 5* dette jfetwft
inédite di Giovanni SeromnU (édite ora a
Mon cas qui se lève, e s' hausse,
Bave d'une estrange façon ;
Belles, vous fournisses la sauce.
Lorsque je fournis le poisson. Régnier.
Vous avea un poisson ? dit la belle en riant ;
Car 4e le voir je meurs d'envie. La Fontaine.
Robbé, Contes, no. 17 : La Vive;
Le galant de tirer son anguille
Qui, profitant dans les mains de la fille (jeune et
frin-
gante)
Par sa V>ng*tur eût bientôt «ffiscé
De deux grands doijrts le poisson (la vive}
surpassa*
Nella novella qui di contro citata del Fortini
la fante di Sandrina, per ordlne della Perugina sua
padrona, reeatan al oonvento a cercarc «n frate, aveade
corso perjoplo di entere violeatata da un altro, «osa te
descrive la feçcendn del monaco, invogüandoia di gu-
stare quella: «11 tristo mi aveva alzato i panni e cer-
cava sforzarml e aveva cavato fuori la pià grossa an-
gufHa, ohe mai si vodosse di qnella sorte, ehe Tara longa
grosse* peaosa, «V» ma la pnnt^ an tratto al oorpo cht
m'ebbe a siondare, vi dico che la pareva una gamba
senza pie.»
x La prima délie Novelle médite di Giulio Tomitano
d'Qdexxo {conteautc nei Cadid A^thnmiami pe> 1774
dai titolo: // gmdiço # U commesso termina non. questç
parole: «La donna (madonna Cecehina assai visp«v (rasen,
pienotta, maritata al podestà Cosimo Calandrella) aveva
dato délie «uni al corno (d'un Naldo robusto giovinotta,
suo amante) çon coi i booni crûtiani eacciano U Seldamo
in Babilonia.
230 NOTE COMPARATIVE
Firenze 1886) essa è intitolata: De vana
luxuria; si chiamano Oran Turco e Costanti-
nopolix nel Facétieux BéveiUe - Matin
des
Esprits Mélancholigues, Utrecht, 1854, pag.
251—56 (vedi per questa novella pure Charles
Louandre, Chefs <Voeuvres des conteurs fran-
çais contemporains de la Fontaine, Paris,
1874, pag. 22—24, ma essa ivi ha subito
varie omissioni e correzioni); cfr. pure
Y Élite des Contes du Sieur oVOuvüle, La Haye,
1703, II 389-97; VArcadia in Brenta, e la
melanconia sbandita di Ginnesio Gavardo
Vacalerio (cioè Giovanni Sagredo cavalière)
Bologna, 1680, pag. 278—82, nel Fasciculus
Facetiarum novissimarum, Schnatterberg in
Waschland 1670, pag. i83—85, in F. Lang-
bein, Schwanke, Dresde, 1792: Vassalto di
Costantinopoli. Nella stessa novella sopra
citata di Masuccio Salernitano le parti del-
Pamore oltre i due indicati nomi prendono
i P. Corneille Blessebois: Oeuvres satyriçues: Le
rut on la pudeur éteinte Leyde 1676—1866, t. II, pag. 93:
«Le Rocher était si prodigieusement gros, qu'il a voit
toutes les peines du monde à mettre le Grand Turc dans
Constantinople, et d'ailleurs Hiante receloit un poupon
dans ses flancs, de manière que le donjon de son ventre
étoit fort élevé» et n'apportoit pas un petit obstacle au
mouvement de leur traquenard.»
AL I VOL
23I
anche quelli di Turco e Costantinopoll
Si
chiamano Turco e Pest e Buda
in Bartolomeo
Krüger, Hans Clawerts werckliche Historien,
Halle a. S. 1882 (ristampa della 1» ediz. 1587)
cap. V: Come Clatcert suonb aW assalto,
quando erano assalite Pest e Buda. In J. A*
Decourdemanche, Sottisier de Nasr Eddin»
Hodja, bouffon de Tamerlan, suivi (Vautres
facéties turques traduits sur des manuscrits
inédits, Bruxelles, 1878, no. 173 queste due
parti prendono il nome di principe rosso1
(per questa denominazione vedi anche H.
Cantel, Amours et priapées, Lampsaque 1869,
pag. 19 : Le roi rouge) e di fortezza
bianca.-
Cfr. pure H. Pröhle, Kinder» und Volks-
märchen, Leipzig, 1853, I, no. 63, e il fabliau
no. 105: De la Sorisete desEstopes nel
Becueil
gênerai des fabliaux sopra citato. Nel vo-
lumetto: Gaillardises, contes joyeux en vers
par divers auteurs, Lütece 1874, pag. 5, nella
commedia lubrica: Lès plaisirs du cloître
x II ce-tore della cima di questa parte del corpo giu-
stifica taie nome datole.
a In G. B. Catti, Novelle in ver si t IV no. 46: //
quinte evmmgeUsta e in G. Rillosi NoveUe in versi, no.
x :
Fra Volfene, assis le astusie frmiesche le parti sessuali
prendono il nome di Radien di Gesse e di Orte con-
ckfuse.
*3» NOTE COMPARATIVE
atto L Sc Vie nel romanzo lascivo : There**
philosophe (avventnra del padre Durag e
di
raadaroigella Eradice) il
cnembro virile preode
Ü oome di cerdone di San Franossos, e di
chiodo maraviglioso m un libretto osceoo
italiano dal tttolo : II festin* infernale com*
pure nei Conte» théolsgiquee, Paris, 17Ä3
(ve-
dine la novella rispettiva a pag. 57: Im
Stigmates, au U clou merveilleux) e nella
Constitution de VHôtel du Boule, ISpigratnM**,
an*; La Croit de Saint-André. Gudtfi,
Conte*
m vers» liv. IV, no. 5: Les effets de Vigneron**
et de la superstition. In D'Auberval, Contes
êrotie*~philosopkiques t. U pag.43:
Le Frère
Facême, ou le Grand Exorciseur il membro
virile è dette U miraculeux goupillon pour
exorciser le diable en Vaspergeant pour l*
chasser de corps des femmes*; par la ateaaa
1 In un* aoreUa po polare ptrnnn iaedita : Ht ntr*
iermtß pr«U eUtrt çùrvinotte sonpiU tu*ça*** nagende
esse di nndare in camera col prête per attendere agli
esercizi spiritual! per illudere meglio la sia présente
nali'esrtrervi alla maggiere, fisnsna (w a<ri
tau) e aile
altre due sorelle torridenti in modo eejniveon e «neliriass,
che la iswitsmo a tau ejeeedsi il prête (Don Geresnia)
dice: «Andiajno pure in camera
e vefkfte 01 me aapeè
raemdsrrt d'an oaeeaste di bjUsasne eonao latere la e#»
soietusa eompeasaneo te, o d'tMeie, del di fett» di en*
marito e a voi altre levando il prudore infernale «eatae
AL I VOL.
m
tactafora Uibrica dell' aspersorio vedi Robbe,
Contee en vers, no. Le denoueur (TaiguU*
lettas; Vergier, Own** diversest
Aoxstardaaa,
172$ t II, pag, 227; Délassements dm boudoir,
recueil 44$ poesies galantes, Londres,
1789
peg* 77'* L'exorcisme
histoire du F. QirarÂ
et de la Codiere; Les Qandrioles du XIX
sièsUe* chansons joueuses t II pag. 148; Le
diable et le bénitier; Anthologie satyrique 11
pag. 33: Les deux bénitiers» conte de
C. «V
CaiUy père; Amien théâtre français,
Parie»
iannet. Farces t II, no. 50: Faroe nouvelle
des Chamèeriéres, qui vont è la masse de eéenj
heures pour avoir de Veam beniete, à quatre
personnages, c'est assavoir: Ltomiewë
hfrnnaa, Trouës&aqueue, lu tf<mrri*ep
ai SeVÊfiicquet* Per il nome di caffe dato
alla parte virile vedi AnthcL satyr. I pag*
1772
Le café d?Annette.
il taacicano aaperaofio di carne che uugo neUe
br«ck#,
coq cui use di cacciar via di çorpo dalle belle spose
come le e ragazze le lue soralle il diavolo, e inondarn'e
ê*tm mare d'acqum bene detta la deliziös» cappella etcttrtt
cet Ivo venera. «Cob supremo diletto di esse, a
Hat
fomnso: Gustave U Atemm di Paolo Kock cap. VI
U diavolo indica, pure lo stxumento genitale di Gustayp
che entra in çorpo di Maria Giovanna giovane fantesca
êel vfrmno Lucas, come quest* tnedesima dice i vitlani
cor» «tu pom di sua camera. <
*34
NOTE COMPARATIVE
L: Le pope avide; cfr. Ortoli, Contes po-
pulaires de la Corse; Contes pour rire, no. 4:
Les boucles du curé; in un aneddoto popolare
toscano un ladro che ha rubato un pajo di
buoi si confessa di aver rubato soltanto la
corda, cui erano essi attaccati e cosi carpisce
l'assoluzione dal confessore.
LI: Rire et chagrin, cfr. A. C. de Fabritii,
Libro deW origine dé1 volgari proverbi,
no. 11 :
Tu guardi Voit rut busca e non vedi il tuo
travo (sic); Poggii, Facetiae, no. 17a:
Naulum;
û Paesatempo de' euriosi, pag. 91 ; Le Facétieux
Réveille-Matin des Esprits mélanchoUques
pag. 408; Le Courier facétieux pag. 23;
Le
chasse-ennui de la melancholia, pag. 371, 449;
La Gibecière de Morne, pag. 294; Roger Bon-
temps en belle humeur, pag. 406 ; Gaillardise
oVun qui avait passé une rivière sans rien payer.
LU: La graisse merveilleuse ; a proposito
del senso luorico di questo grasso si possono
consultare le Novelle del BandeUo, p. 2»;
no. 59; in essa una giovine, e libidinosa
moglie d'un gentiluomo Vicentino un giorno
scopre il proprio famiglio un giovinotto
tedesco nella stalle sbracato al sole in atto
di ungersi col grasso la sua lancia virile in
resta, sperando mollificarla, corne ammoUiva
col grasso il cuojo degli stivali del padrone, e
AL I VOL.
*35
alia vista dell'enorme sua mole ella s'invoglia
di gustarla. La donna gli chiede la ragione
perché fosse tanto scemato in pochi giorni il
grasso, con cui ungeva gli stivali del padrone.
II giovane che intendeva ciô che gli altri gl*
dicevano, ma non sapeva esprimersi, pure
le confessa il fatto, come stava, e per meglio
farsi intendere si slaccia la brachetta e prende
la sua lancia in mano, e a lei che già tutta
gongola, ed ha la saliva alia bocca di provare
come aile botte regga, mostra come il grasso
adoperava, dicendo che tale medicina per
niente le giovi. Allora la donna gli risponde:
«Io ti vo* insegnar un ottimo rimedio, purchè
tu non lo dica a nessuno. Vieni, vieni meco
e vedrai quanto tosto io te farô, questo
piuolone dico, divenire più molle che una
pasta.» Era il marito lontano ed ella aflatto
sola, onde condottolo in una camera, seco
amorosamente trastullandosi, voile ch'egl!
cinque volte nel suo grasso s'ungesse. Questa
medicina, oltra che mirabile al Tedesco
parve, piaque meravigliosamente a tutti
due, ed ogni volta che comodità v'era, e
sentiva crescersi robe addosso, con l'unto
della padrona ammorbidiva il fatto suo. Nei
Kpvnriêu* t. III: Le Gai chansonnier français
no. XI occorre l'espressione analoga: Donner
NOTE COMPARATIVES
de l'onguent à une fill* per dire versare
U iiquido genitale entro la vagina di essa
neiruaar con lei, cioè ia altri termini: darle
il piecere carnale e a. proposito di tale un-
guemo venereo gioverà qui riportare un
brano d'un Panegirico sopra la earità pela**
ehe si leg$e sotto la lettera C nel
i° vol. del
Voeabolario delVuso toscane del compianto
Pietro Fanfani; eccone il rispettivo passo:
«Che segui dalla gran earità di fratelU?
L'incesto di Ammone e lo stupro di Tamar^
çhè la earità, come il carciofo, quanto pw à
grande, tanto più è pelosa: 0 quam bamm
et quam jucundum hakiïare fratres in unum l
Si» ma che segui poi del resto? Sicut un*
gusntum qui descendit in barbam, Quando
t'unguento cola suUa barba, diveou earità
peioaa, come la luoga barba d'Aroone, e
pelosissjina appunto fu la earità. d'Aramoua
e di Tamar. Or., fratelliesorelle, abitando
insieme, non possono contenersi di far colarc
l'uogueuto suUa barba.
Per stffatta medicina lubrica ad uwsi
colie ragajsze cfr. Le Moyen de parvenir de
Bsroald* de VeroiUe, XIX: Metaphrase (M**
ta phrase}: Pierre à casser les oeufs; Robbe*
d* Beauvasat, Conte*, no. VI(I: La pierre
è tasser las aeufsi nel Fond du Sac, recueil
AL ï VOL.
»37
de contes en vers, Rouen, Lemonnyer, 1879,
t. I, Contes de Nogaret, peg. 121: Refer-
Bon-temps, ou les oeufs cassés. B tnede-
simo argomento fu pure trattato da Noel
du Fail e Durosny; cfr. pure Le NoveJte
di €tentik Sermini, LivorttO, F. VigO, 1874,
no. 2: Suor Savin* e frate Girolamo; F.
L&er, Les Pantagruéliques, contes du Pays
Bernois, 3* edit., Turin, J. Gay et fils, ï8tt;
Lit*. IH, no. 9: L'inoculation; Btrennes
gaithrêes: L'inoculation, conte; Contes à
tire, ou récréations françaises t. III, pag. 104;
Retro Buratti, Poesie e satire,
Amsterdam,
1823: Sborio cenvaor de P. » .5 Antonio
Cornaafcano, Proverbi in faceeie, Bologna,
Romagnoli 1865 ; no. 14: Perékè si dise: Pis**
chiare indorme al medico.
Per la medesima predetta medicina luhrka
cfr. pure D'Auberval, Contes en vets érotico-
pküosephrques, Bretelles, tStS, pag. 147 : Le
casseur des oeufs; nel Parnasse satyrique
si
comiene la poésie habrica seguente, affine al
concetto deß* enteriori novelle:
Bemede approuvé pour les filles.
Hfcdpe virgàm hominis,
Gam daobos tesùculfe nigris,
Gros, dots, longs et pleins d'humeurs
Pris dans le soupirail du coeur;
238
NOTE COMPARATIVE
Virga rigide figatur,
Et si le mal non sanatur,
Deux ou trois fois iteretur
Soir et matin quotidie.
Nel libro V dei Contes en vers del Gudin ve
n'è uno intitolato: Les Canons, nel quale
occorre un partieolare affine a quello che si
trova nella nostra novella russa; poichè come
in questa alla vecchia che finge voler ungere
la fanciulla si sostituisce un giovane, cosi nel
conto del Gudin la fantesca (la quale suoledare
de' serviziali alla beila e giovane sua padrona
moglie di un capitano di artiglieria, mentre
questi poco lungi al fuoeo esercita i soldati),*
è surrogata da un bel giovane, amante di
quella vaga sposa; costui ardente d'amore
ammira del tutto scoperte le bellezze po-
steriori di questa novella Venere Callipigia
e vuole tosto occupare il seducente adito
di Pafo: «Tinganni, Marta, essa dice, che
fai? Dove cacci la canna del clistero?» Ma
la beila donna parla invano, chè quegli
prosegue a insinuarle più addentro un' altra
più gradevole canna.
Elle s'effraie alors et de crainte éperdue
Se retourne, s'écrie, et se voit toute nue,
Pressée entre les bras d'un jeune homme
charmant,
AL I VOL.
»39
L'oeil en feu, Fair vainqueur, à ses yeux
présentant
Un Canon1 d'un calibre énorme,
Non de bronze, ou d'étain; plus superbe
en sa forme,
Il avoit du corail l'éclat et la roideur.
— «Quoi! c'est vous ... finissez .. Quoi!
Marthon m' a trahie!
Finissez; mon époux, s'il allait vous sur-
prendre.»
— «A son poste attaché, je l'ai vu près d'ici.
On chargeoit ses Canons, ainsi
Près de nous il ne peut se rendre.»
Célinêês* en parlant se défendait très-bien.
Le jeune homme étonné ne gagnait presque
rien.
La victoire était indécise;
Le Canon débusqué, mais non pas démonté,
Ne pouvait être bien pointé;
Quand au plus fort de cette crise,
Et lorsque le combat semblait le plus
douteux,
On entendit soudain le tintamare affreux
i Aach« nel Mcnimlisme, peg. »So cém+n
è utato nel
medeaimo tenso.
«4» NOTE COMPARATIVE
D'une décharge générale
De l'artillerie infernale
Que commandait l'époux. La maison en
trembk;
Célmesse, qui s'en troubla,
Sans force sur son lit est jetée en arrière,
Entrame le jeune homme, et dans ses bras
le serre,
Tant l'excès de sa peur égare sa raison.
Le lit, tremblant encor de la commotion,
Eprouve un nouveau branle à cette double
charge.
Le jeune homme aux cheveux saisit l'oc-
casion,
Son Canon de corail fait aussi sa décharge.
Céhnesse en reçoit toute PexplöSfon,
Sous le coup demeure pâmée,
Quoiqu'elle soit pourtant accoutumée
A tous les effets du Canon.
Rkornata in sè da tenta cffloawie la
donna dice al vincitore che senza il grave
spavento prodottole dai furioso frastuono
dei caimoni di suo marito, û suo Pavrebbe
invono battuta in breccia, poichè al suo fiioco
la rocca non si sarebbe arma
Cette noble fierté, cette obstination
Fut d'un second combat, et même d'un
troisième
AL 1 VOL.
Tout aussitôt l'occasion.
On «fit trêve après le cinquième;
.Mais la paix pour se foire ajttwsokijfun
septième,
Tant ja dame tenait sous le feu-du Canon.
....Martbon tous les jours, dès que le
Cancanier
Allait, de wn tapage, étourdir le quartier,
Au jeune 'homme entrouvrait la porte.
Le j^eune homme aussitôt prenait la place
en flancs
tttûs la battait en brèche, ou bien tirait au
blanc.
C'était 4e doux côtés un fou vif et teprible,
Roulant, croisé, bien soutenu,
tfàtan attaqué, bien défondu,
fit «des échos .d'fun rire inextinguible,
Quand qœlque «ah«e ils -entendaient
Au mari coup par coup soudain ils la
rendaient»
««Ah ! onon cher mari, tire, tire,
•SSéenait jeunesse en «doublant de -rire,
En cernant son amant que ees beaux
bras pressaient.
Que dues -Canons font bien! Que j'aime à
les entendrel
ûui, i quoique femme <dHm «guerrier,
Xêvnràim. IV. 16
242 NOTE COMPARATIVE
Pavais, jusqu' à ce jour, été loin de m'at-
tendre
Au plaisir que peut faire un mari Canon-
nier.»
Per un argomento consimile vedi pure Les
Gaudrioles du XIX siècle, chansons joyeuses
UI, Bâle 1866, pag. 178 la canzone di J. Ca-
bassol: Le lacement, et t. II, pag. 106 quella
del Beranger dal titolo medesimo; lacement
e clystère (donner o recevoir)
vale il coito
carnale e il suo uso tra l'uomo e la donna;
ricorre in varî scrittori lubrici questa espres-
sione; si appella pure le veritable clysters
barbarin o de Barberie. Nel poema lubrico
la
Fou... manie, Londres, 1780,c H, pag.24—25
si legge:
Sur le beau front de la tendre Clarice
Dans tout son teint s'est glissé la pâleur;
Un mal secret, une active jaunisse
Trahit ses sens, son besoin, sa douleur.
Pour la guérir il n'est qu'un seul remède
Qu'elle choisisse un gros V.. longue et roide,
Et se livrant à des réels amours.
Qu'elle partage avec son Fou...mane
Tous les plaisirs, que la célèbre Jeanne
Pudiquement avec le Grisbourdon,
Dunois, Chandos, le Muletier et l'Âne
AL I VOL.
243
Goûta cent fois, se démenant du C..
Car d'Orléans, la pucelle héroïque
Ne soufiroit pas qu'on f... tit en C.. dom,
Que, lui fourrant un trompeur saucisson,
On la branlât, pour la rendre lubrique.
Pour réchauffer, la mettre en pâmoison
Il lui falloit des gros V.ts et de C.illes,
Qui dans son four avec nerf s'allumant,
D'un f... re aimé laissassent les dépouilles
Pour soulager son Clitoris brûlant.
Cfr. Cent Nouvelles Nouvelles no. XXI ; V
abb esse
guérie; La Fontaine, Contes en vers: V abb esse
malade; Celio Malespini, Dugento Novelle
P. I, no. 79; Grécourt, Contes en vers, t I,
pag. 225 : Le médecin bannal, e t. II, pag. 49:
Le
Guérisseur de Jaunisse; in Rétif de la Bre-
tonne, Anti-Justine, ou les délices de VAmour,
p. II, ch. XXXVI una giovane monaca isterica
è guarita dal suo maie mercè la copula car-
nâle con molti uomini. Nel Casti, Novelle,
vedi: Le brache di San Griff one e nel
racconto
erotico italiano: B festino infernale riscontra
pure la citata novella per una medesima cura
priapica impresa felicemente in ambe le opère
da due frati verso due altre donne giovani che
softrono d'isterismo.
Nella BetuUa liberata, poema scrUto nel
dialetto del basso popolo livornese ed ebraico
16»
«44 NOTE COMPARATIVE
con aHm prom * poetic, fieaova, 1Ô62,
ipag. 41
occorre k aegaeafte ceneooetta, ihtiteeita:
Memedio per yii effetoi eetertoi:
life rimedàb, donne belle,
Vi orepöÄgo di boon cöore
V*r «quel 6er© « tio ■ülaiu,i,
Che vi vien *id cenlopehe.
Quest' ocribile mnlanno
Non è altro in conclusion*,
Che una i&tenca aifeziooe
Da Jngjwdlirvi fin la Spelle.
Per guarirlo sul momento,
"E non più sentirlo aHatto,
Inghiottite brodo estratto
Dalle fave tenerelle.
-Gahna e queta prestamente
1 sintömi -piû potenti,
Tl fan subito porteffii
'Di quel T*rodo due scrodeüe.
*Pan le ïave per sè Stesse
Certo brodo ghftinoso,
Ch'assopisce il mal furioso
Ahe donne e alle zitéHe.
Halene «so bene * jpesae
4M «piel nettere ^progiaeo,
AL 1 TOI.
Ma vψ esset* urate
Sempr' a fana di carmetie.
Quando, piglia il mal di madré
Che vi. tribola e v'aflarm
Far* meglia dalla manag
Ch- un di piowe dalla stelle
Voglioa esser fave grosse,
Fave auQve e madornali,
Ques$e fave son. çotali
Da lustrarvi aacor la pelle,
E mancandovi le fave
Senza brodo non starete,
Con le ghiande lo farete
Ch'àbbian gorde le cappelle.
Questo brodo è tanto fine,
Cbsî attfro e penetrante
Che guarisce suif istante
Perdre* arriva aH*ammelfe.
È un specifico skuro
Fer le flosce donne e passe,
Per le ewrni tonde e grasse,
E rassoda le mammeRe.
£ se arescere sémite
Il ealor più vivo e grand*
246 NOTE COMPARATIVE
Voglion esser feve e ghiande
Ammainando le goimelle.
La fava, la ghianda hanno un carattere fallico
e per la somiglianza alia cima del membro
virile le danno il nome. Per il partieolare
del male delle pulci della 3* variante cfr.
IVAuberval, Op. cit. t I, no: L'heure du
berger ou la chercheuse des puces.
LUI: Le chalumeau merveilleux è argo-
mento ad un gran numéro di novelle popo-
lari,1 nelle quali questo e altri simili strumenti
magici sono comunissimi.
LIV: Le berger è una variante del no. Lu,
Perô eome viene enunciato Targomento
richiama a una novella del Moyen de par»
venir: XXXI Cause (Qu'ose/): Conte des pe»
lotons et de Vhonneur cousu ; Robbé de Beau-
veset, Contes, no. 6: Les pelotons
(si trova
pure in Grecourt) Glomi (idem argumentum)
in seguito ai no. 6 del Robbé. Taie argo-
mento ancora occorre in una novelletta del
Pananti ; vedi pure D. Batacchi, Novelle, 1.1
no. 3: Vonore perduto alla fiera ; Anthologie
eatyrigue X. II pag. 214 : Le poucelage cloué.
LVI: Le soldat dort, mais sap....travaille',
cfr. il 25 dei Contes picards: Le voyayeur
x Cfr. il 13 dei Cènies de la Haut*-Bretagne :
Le
Gardeur dee Lièvres nel t. II dei Kevlttàèut.
AL I VOL.
247
embourbé nel t. II dei KçvnràSia les.
Cent
nouvelles nouvelles, no. 7:
Le charreton à
f arrière-garde; C. Malespini, Dug.
Nov. p. II,
no. 77; Bretin, Contes:
Vanglais et le bû-
cheron;. Grecourt, t. H, Contes pag. 2:
La fine
Champenoise. Anche in una novelletta del
Panant! è trattato quesfargomento.
LX: Le soldat et le pope. La postura che
prende il soldato per godersi la moglie del
sacerdote russo è simile a quella, che il mer-
cante fa prendere alla moglie del mugnajo,
sua ganza nella novella, Gageure de deux
voisins à qui ferai son voisin cocu le plus
subtilement (Contes à rire ou récréations
françoises t II, pag. 194); ecco il rispettivo
passo: Il fit mettre le Meunier le ventre
contre terre, mit la pouche sur lui, il ren-
versa la femme dessus, à qui il retroussa
les juppes, et se mit en posture de les
embrasser tous deux avec la pouche, et, ce
faisant, il baisoit, accoloit, et embrassoit cette
femme, lui faisant même autre chose que le
pauvre sot de mari, qui étoh couché dessous
tout de son long, le ventre contre terre, ne
pouvoit voir. Tant il y a qu'il fut si long-
temps que se lassa d'essayer ceci, e d'un autre
travail, qu'il faisoit quand et quand, après
avoir eu ce qu'il desiroit de sa femme etc.
*4& NOTE COMPARATIVE
LXSI: La femme mmardef ck.Ls
VpoUar
des hesten'os romaine», edia* Jana** cap. 109:
Common* les femmes assistent sOuosne\ oucsrs,
oa qu?eUss na peuvent tenir leur sssret't vaoi
piarelanovruaiaglsof delBy^
poems t, IV p*g. 31: 2%« XLvte Mb Grs«*;
cfr. l'apolog» del La Fomtaiae? L« femmoH
otU oserai (FaUeSyü*. VIH, mx6fc JU £*r* du
CStoatttr de la Tour Landry, cap. 74, pat>iai
d*4T edis. del Jannet; J* Menootsr do Paris;
aâriaaioni anaèogbey salvo qualche différons»
Bai partierlari occorrono pure sa varl aatoriy
che no indka il Robost, FsMes médites dea
XII«, XI», el XIV« siècles, iso^ t. M, pos> tso\
Qpjcsio argomeato fit pure utattato in ana
aovaUetta do A. Guadagnob.
LXTV: Le pope kennte comme: an ifrif—y
ah. MorMni, Maoetiae, no* 73t DassuUsra,ft*
•Vas etericas; Bemueti des fabUssm, m- a
o 19; del Cïr Les trois saçus, e I>'Jb**n*t
o
il no, bo6 del t. fV: De Oemstani du Horn**;
pèr ahre variante vedi fataota n qœsto isbàmo+
a la nota nHn prima meta délai 5* odtaïamitc
sofaemse corso detfOrtcdi natta rasaeaaa doi
saoi Contes populaires ds la Corsa fatta suaa
Mawmmaf dispensa doH'Ott. to%; vedi pure A*
Coeiho: Contespopusaree portuyuaass, Uobon,
1876, mex&J: êsiensiay sabedoria, empmxèaêa,
AL I VOX.
LXV: La femme: rusée, variante dette
AoeeMe precedeate.
LXVIH: Mteoiem BrntpKmn**** cfc. Gh*.
seppe Rittesi, NOseéie no. y. Uorbo ehe vede.
Pes il pastÀeolate del ntorta ttasportato dr.
it filbliatt: Le Imurietuén de Clung eu la
lemgut nuit, il Haveehno di Mmeucsio Saèemi*
terne P. i, no. 1 e EX Batacchit
Novelle, t Uk
n*» j6\
LXXIr Lern rum* dee femme* è
press1 e
poco Yeryocnento délia nov. 7«»,
gbrau Vif
del Deeam. comnüsto ai tema dette new;
88» dette Cent nmveUee nouvelles. benchè
Vi sie qualche differenza tra iL tema deUa
novella, russe, e qudlo dell'altfe due. Per
n partieolare dcllo aa, che afierr» per il
menmro ü nipote vedi Gent uauveües mu*
voues* no* ?€: Le* taqs d'amour;
Malespmi,
Bmgente* Movslley Parte il^ no. 79:
Cerne um
peseumsae la rameatateie sem camerierv,
mentre ehe egU lo valeem
trapiemtare neWarte
aUma sm» fanduUa; Poggü, Facetiae; Priamm
in taqsMO} Priapus tUaqmsmktS, ravola
latin*
dis an ignoto; Beroakk de Vervittc, Mauern
de parvenir U II, pag. 108, Bernard La Mon-
naye, Opera latinai Mneàpalia, epigraomm,
LXXV: La bataille en gageures si asso-
miglia un poco ad una noveilina po polare
250 NOTE COMPARATIVE
toscana médita, in cui perô si parla d*una
ragazza, sposata da un re, la quale prétende
aver il privilege di non far mai di corpo;
cfr. pure: Recueil general et complet dee
fabliau*, t. Ill, no. 83: De Chariot le Juif.
Cfr. pure, Tommaso Costo, nel FuggUozio
Giorn. V la novella: Uno speziale trova un
miefatto e ecuopre giudicioeamente Vaut or
oVeeeo. Vittorio Imbriani, La Noveüaja fioren-
tana ecc. Livorno, F. Vigo pag. 568 la no-
vellina popolare milanese: La reginua su~
perba in nota al na LXTV.
LXXVII: La femme de marchand et le
commis; cfr. Deeam. G* Vu, no. 7;
Recueil
general dss fabUauè, t. I, no. 8: De la Bor*
goise d'OrUene.* Simile a quest* argomento
è la fine dell'altro fabliau: Le chevalier sa
dame, et le derc t II, no. 50. Paul Meyer,
Romania I, 69 awicina questo favolello a un
racconto consimile del trovetore Raimondo
Vidal, racconto intitolato: Castiagüos, del
quale il Millot, Histoire littéraire des trou-
badours, t» tre, Parigi, 1774, nel t. in, peg.
296
ci dà una versione francese, e il Legrand
d'Aussy, Fabliaux, ou contes du XII« e XIII*
siècles, ti tre (il quarto racchiude conti reli-
x Cfr. pure il t. IV delle stessa colletione, no. xoo:
Dt
la dame fui ß*t batre ton mari.
AL I VOL.
giosi), Parigi 1779 e 1781 nel t I, pag. 47
ne
riporta un breve compendio; in Von der
Hagen, Gesammtabenteuer ecc tre tomi, Stoc*
carda e Tubinga, i85q, t n, pag. 107, no:
27
vedi il poemetto tedeeco: Vrouven Staetig-
heit; riscontra pure Amusements français, m
contes à rire, Venise, 1752, 1.1, no. 57;
Contes
à rire, ou récréations françaises, Paris, 1769*
pag. 160, cfr. pure The CUu Nightcap di
Davenport; Loee in the Dark di Sir Fane;
The London Cuckoids di Ravenscooft, e il
Cornudo y Gontento di Rued a;
Cent nou-
velles nouvelles, no. 88: Le com sauvé;
Pôggn,
Facetiae: Fraus muUeris; Philippi Hermotimi,
Additamenta ad Bebelii facetiae, pag. 385
delTedizione del 1660 : De astntia mulieris
oujusdam; vedi pure Paîtra: De mutiere, quae
maritum asiate permovit, ut de node surgens
famnio apud se in ledum locum faeeret; Henri
Estienne, Apologie pour Hérodote t. H, pag.
£94,
edizione 1735: Le colombier; Ludovico Do-
rn enichi, Facezie, Motti e buries pag. 204;
Chappuys, Facétieuses journées, pag. 168;
Bandello, NoveUe, p. I, no. 40;
Convivatss
Bermones t. I, pag. 198; Celio Malespini,
Dugento Novelle, p. I, no. 61; Adolphi,
Fabulae presso Leyser, no. 4, peg. 2013;
cfr.
pure il predetto citato conto provenzale di
NOTE COMBAJLtTIVE
EL Vidal, pen il quai conto vedi ancama Aor»-
nonaid, Choix da pot**** originale* deo &w~
baêoure, H, 308. e ras? antkn ronumza apo>
gauoia natfcyeca^Pggafardfloiji/nonfe jaianJuea
MÉttMMMraa m' tinnaneoro* emtiguoot^XVmt
pegt
178; SeeGtovaamFioeeounov U Jtoa»e**g.lftft\
nato> a«; Boper Mantempa am boHr humam+r
Jje eoeoi Battu a* cmnèmAr La Foiaainn,
Conteot Lo cocn battu* et content ; Dor Kmmmo*
dornen äkhtoOnM* eon A F. M, Longbem tu I,
nag; %9i oàœ vfö; Daacontc^ la coarwnedâHt:
Lm tuteur, e la noveUa eontenata ne\ c
ïSp del poeraa ennœmicoc X«
Gownoiè* dt
<2ÉHaaj*tf-dè Gomerr* poOtalivornese. Sotfo
staasa angomento puer ai ragsjira la seconda.
dettei Cinq** noveüe inédite: in aawnV gsfc
anpra. ckate; H eus nnuoacrittD- esiste neun
Gonraaale dt Fotti;, eaaa è inasoiatar Le*
B**t**o da' nuerèti*
Norwegische Mäsehem und Schwanke.
I: Me Loncbnou* vl. s. tt. è skrate alla
Vit dette norcae rusa*.
VIL: £n dm Hauend u» s. w. si aaaomiglia
pokaüaXXXM.
Via: Dew schlimme Finger, cfr. In Cent
nauvsMe* nouvelle*^ na 9$: Le doigt du nuumé
gwerii'r v*diancora Poggro, Facetiae: Digiti
tamer; Veagiex, Conte*: L* ami ofomentmomu
A. C de* Fabrim\, Origine de* «ofcoK»
pro*
verbi, no. an: Prima .si mmta
\U pelo^ xà» tsi
ommèie U «an»; JfaMe inédite ai
tPiatno
Korieni (esistanti in «un
nianoacritU) >âetta
Casnunale di Stena) -ne. 69 a ifeL §47: fou*
un fraie de M zœeoli inaegm
s emcw+re iti
èataroocio * una pimzoohem <dt Santo &mn~
eeeeo. Sailbo stesso argemento «i ragghtano
dm novelle -inédite in diatetto iteneoiatm:
Im *nuwsena gtmta, iEl brueeo, üabe
.esistenti
nelia Macciena di Veneaia; cfr. aiccora (Qn*
awnrt, Qonses: Xe apéctftqux; T. Costo, M
¥uggHosÊto G. I: tun
aoukeÊlnelh sempUee
saowrso i» nm xuo mx&dente idu mn medicoy
ee *H nuowo a ^rowarto ** caaa, eee i» sua
ose» traça la mogHe, dte jfo enserre ttnegrifoaaZ
mmrtto; iDèàuteroal, Gantes, en sers eratjee-
&8mopMques, (Bnxsenes, tiw^X I, pag. 030:
Linon (Limette, tousle >Batdu mari; ainth. watpr.
1.pag. 35: (Les ictacr ataftfera xonte ide
A.ïG. -ßaüly :pèner seit, il pag. 34>e «4:: JLe
chat e Minet je raton*; questa oowtia «Hre
i La metâïora lübfica tlel gatto e Üetsorcio per
inïtt-
dntve 1« »parfi »scBfuaü ntféiiébri « masdotli*'fccc%rre
in*&»-
Gaetano Parolini piacentino, i7 GWfo a*ella Monica (no-
vella in édita ptibblicata dal Cav. Giovanni Tapantl)
ItPf9fVo> ' VflRYnhrii *t6^6.
a$4
NOTE COMPARATIVE
una somiglianza un po' lontana con quella
russa ; Pietro Buratti, Poesie e satire, Amster-
dam i823, pag. 25: Tognon, novella; Robbe
de Beauveset, Contes p. I, no. 21:
L'emplâtre;
idem argumentum : Sorex fabella; cfr. pure
nel Parnasse libertin, recueil des poesies libres
le novelle a pag. 54 e 136 : La Soeur grise
e
VHospitalière. ' In una novellina popolare ine-
dka Cascina mtkolata: II bischero dd curato
guarito si racconta che un nerboruto prête
di contado s'innamora d'una bella giovanotta
pafïuta, sua parrocchkna, moglie di un con-
tadino, assai bigotta. E non osando svelarle
il suo amore e chiedergliene mercè, ricorre
ad un inganno. Essendo guarita la bella
sposa d'un panereccio, venutole a un dito
col porselo più volte a maeerar nella natura,
secondo il consiglio ricevutone dal curato,
va da lui e in gratitudine gli regala de' faz-
zoletti. Di li a non molto, profittando del-
l'assenza del marito, una sera il curato si reca
dalla donna, sale in camera con lei, e vi si
chiude entro, dicendo di averle a dire una
cosa in segreto. Fingendo il prête che co'
fazzoletti essa abbia attaccato il maie a lui, la
prega di volerlo guarire; costei, avendo
provato il dolore del panereccio, si muove a
pietà di lui e gli domanda ove abbia il maie,
AL I VOL.
*55
e il prête ripiglia di averlo nella stessa parte
corrispondente a quella, ove la donna ha la
medicina, e la prega di volerlo guarire. La
donna seraplice e compassionevole non so*
spettando ivi tristizia alcuna consente a com-
piacerlo, e invita il prête a mostrargli la
parte malata ; il prête si slaccia la brachetta
e pone in mano alia donna trasecalata un
negozio cosi enomce da parère una gamba
senza piede, scappucciato e purpureo sulla
cima. La donna, che ha avuto male al dito,
crede pure che il prête abbia malata quella
parte vedendola tanto smisuratamente mag*
giore che quella del marito; onde ella si
muove a pietà di lui, si distende sul letto,
e acciocchè il curato abbia a guarire del
panereccio, se lo fa montare a cavalcioni
sulla pancia e acciocchè non abbia a farsi
male, la bella sposa imbrandisce la tremenda
catapulta virile, se la immerge nella vagina
strignendolo amorosamente al seno; il prête
prende a scuoterle gagliardamente il pesco,
ed essa.eroica risponde con altrettanû colpi
di pancia alle vigorose botte del prête e al
fine del giuoco, quando il curato le inonda il
giardino d'amore di copioso umore génitale,
essa crede che sia la sanie uscita dalla parte
supposta malata del prête, ma preso poi gusto
2$ß NOTE COMPARATIVE
alsoilatao, commua sempre Pamprosa treaca
col prête.
IX : Bie Frau u. s. tk. cfr. i n» 43
e 4c
etile aoveDe russe.
Tscds contes picards.
I : La princessejgui pisse etc (Cfr. il'Jio.
46*:
Le peigne delle novelle rosse.
II : Jean i^ormiœ. Qnaoto alla foja >his-
sariosa di «lame speciataente maritale /che
alla vista o -alla aotizk deU'ahruiaamuoaso
genitale di smisurata mole si prostituiron© «1
possessore -di taie f$iojel]o vedi fiandello, &e-
osUe Panse U, «0.-59, BI> ao.461
«-no. 5i ; Gi»
taldi, ûeca I,no. 2; Morlino, NsoeP'
lue, na 53 ; e appendice «no. 16 ; 1<8<> jdei
Ganta*
picarde: Le Planten du colonel t ILdei SCfvrwcâr
Paul de Kock, &e oorteggiane(8io) del seed*
XIX, Prima vemione hanana, Gapoktoo 1865,
Cap. 4 e^: lldoUom; &t*04*tm*mto glorios*;
Atopie Cintio de' ^abritii, origine deUi ao%»
gari gwovorbi, n» 11 * 53: fttiguardi
Vattrui
Ousca <€ no» **<W t7 fc» traoo fcic),
Infra la
came e f<ungia alcun non punza (sic), ^Parae
pMpatase sonz^ Iwacbe, ,$ij^iace ,co&]ui, S«*tta>Aal)gi«&.
pcndolone, che .gli vide ondegjjiare fra le gambe. Cfr.
pure la novella inedita del sec. XV no 6 di un 'Coûte*
iSkt^HuhttHiùHù d^lla Wauorittlc di
'PùncuM.
AL I VOL.
257
i» della novella); Batacchi Novelle t.1, no. 5:
Madama Lorenzo, C. 2°; Recueil general dee
fabliaux t. I, no. 21: Du Fevre de Creeil,
Buratti, Poesie e satire, pag. 25:
Tognon,
novella; Vergier, Oeuvres, Epitres n» 7 e
32:
Anthologie satyrique t. I, pag. 33: Les deux
bénitiers, Piron; Contes, L'Urinal*; II Man-
ganello (poemetto lubrico in terza rima)
Parigi, i860, Capi. X e XIII; vedi pure P.
Aretino, 1 ragionamenti ; Amort delle maritate
(D'una sposa che voleva sempre starsene
in casa, perche innamorata d'un prête della
villa, di cui aveva veduto lo smisurato or-
digno virile, e come fingendosi inferma trovô
maniera di godersela con lui). Vedi pure
le Novelle del Brevio no. 1. In questa si
x La Constitution de ï Hôtel du Roule, ou le centuns
propositions de la tres-celebre M«*« Paris, Neu/ckatel,
1872, Epigramm es, S***, eccolo :
L'Urinai du Curé
De Jean malade, Aane était farde.
Elle demande an urinai;
On en apporte; elle regarde
Et trouve à tous étroit canal.
Ah! dit-elle, votre servante,
On me croit done bien peu savante.
Eh! c'est pour un enfant cela.
Allez, marchand, on n'est pas dupe;
Du v... de monsieur sous ma june
Au juste la mesure est là.
Kêynrâènx. IV. 17
258 NOTE COMPARATIVE
raccontà di un Messer Ermete BentivogU
gagliardo e valoroso, innamorato di Monna
Camilla de\ Garisendi, moglie d'uno de'
principali gentiluomini e donna oltremodo
beila e casta. Dopo averla costui amata
lungamente, non giovandogli molte prodezze
per lei fatte, per ottener da essa mercè del
proprio amore, la trova per caso una sera
ad una festa da ballo, ivi nel danzare con
lei, stringendola e mirandola, gli si drizza
tal che si stava a giacere, ed egli accorto
incontanente dalla brachetta lo cava fuori, e
pone in mano alia vaga gentildonna Messer
Cresci e quella colla sua per buona pezza
tiene stretta. La gentildonna, sentendo molto
sodo e bene all' ordine queirarnese, quasi
di soverchia dolcezza sviene, onde fatta, di
lui pietosa, promette di farlo contento, e il
di appresso gli lascia godere gli ultimi frutti
del suo amore, e pentita della passata cru-
deltà per l'awenire di se stessa prosegue
sempre ad essergli cortese. In A. Cornazano,
Proverbi in facezie, no. 15: Tu non se'
quello
è narrata la stessa avventura. Per questo
fatto vedi Vergier, Oeuvres, Epitres, no. 32:
... Trop connait combien mût la puissance
D'objet aimé que Ton tient dans la main;
Y résister n'est au pouvoir humain,
ALI VOL.
259
Et pas n'en veux une autre experience
Que celle-là du benoît frère Roch,
Homme plus laid oncques ne porta froc,
Et toutes fois il n'était point de Belle
Tant pût-elle être insensible, rebelle
Dont il ne sçût tirer le doux soulas,
Et s'y souloit de cette façon prendre;
En beaux discours pas ne s'alloit épendre
Cadeaux, Presens, n'étoient non plus ses lacs,
Mais épiant le tems d'un tête à tête,
Dès qu'il avoit attrapé ce moment,
Le Dard d'amour dévoiloit brusquement,
Lors eussiez vû Dame la plus honnête
Se défaillir en venir aux abois.
Bien est-il vrai qu'Amour dans son carquois
De pareils traits ne portoit à douzaine.
Quoiqu'il en soit, c'est chose trop certaine;
Objet aimé nous émût à tel point,
Que bien est fort qui ne succombe point
Cfr. pure: Décrets des sens sanctionnés par
la volupté, ouvrage nouveau, a Rome, 1793;
pag. ni—15. Ai precedenti riscontri si pos-
sono aggiugnere ancora i seguenti: Fortini,
Novelle inédite già sopra citate i n» 3,14,23,27,
69, 72; Sermini, NoveUe inédite, Livorno, F.
Vigo 1874; n* 7, 10,17,19, 20,23,24, 26, 33,36,
37; Giovanni Forteguerri, Novelle édite e inédite
n» 3,5,6 ; Robbè de Beauveset, Contes, n°
48:
17*
i6o
NOTE COMPARATIVE
Le cordonnier; II Verne di Pandora, eonetti
erotici, peg. 66: La femmina curioea e
La
curiosilà appagata e 74 : BeUo il vedere, ddce
il g ödere; Perdere non bieogna i buon bocconi;
P. Corneille Blesseboia, Le rut ou la pudeur
éteinte t. III, pag. 128: Aventure du curé de
la Madélaine de Vemeuil et de Madame Vente
(vedi pure la maggior porte di questa opera
ispirata dalla femminea lussuria); Vavvocato
Calcinara, canti due, Parigi, 1861 c. I (Vavvo-
cato Calcinara e la contesea Scannagatto) c U
(Vavvocato Calcinara e le monache) ; per il parti-
eolare della gagliardia del folio del soldato,
che con esso stiaccia le noci cfr. A. C. de'
Fabriti, Libro deWorigine de* volgari proverbi,
no. 2: Ogni scusa ïè buona, purchè la vaglia,
in essa un abate col mostruoso proprio
mazzapicchio schiaccia le noci, e cosi pure
un fratacchione zoccolante in una novellina
popolare piemontese inédite; l'intiera novella
si assomiglia al 220 dei Contée picards: Jean
Quatorze-coups nel t II dei M^vnrâSia alla
nov.
2* della G. I del Pecorone ; cfr. pure A. F. Doni,
Novelle (ediz. del Daelli) no. 35; Ser
Giovanni
Forteguerri, NoveUe édite ed inédite, Bologna,
Romagnoli, 1882, no. 6: Timide AgghiadaU
Bolognese in gelosisce sijfattamente di Sagacs
Oodenzii sua moglie, che ella contra sua voglia
AL I VOL.
2ÔI
0 pensieri lo fa beeco; La Fleur lascive orientale,
etc. pag. 87: Le chanteur.
III: La bague merveilleuse, variante della
nov. 32» russa.
Devinettes et formulettes bretonnes.
VI. Petite historiette gui se débite en breton
cfr. Beroalde de Verville, Le Mögen de par-
venir, cap. LXIV Embleme {Amble aime) : Le
conte de Nabuchodonosor ; Grécourt, Oeuvres
1.1, pag. 209 e II, 95: Nabuchodonosor;
Gudin,
Contes, Paris, 1804, vol. II, pag. 168: Les
effets de Vignorance, et de la superstition;
Pananti, Opère poetiehe, Milano, 1810,
parte I,
pag. 44: In convento una nobil donzelletta
ecc; Gaetano Parolini piacentlno, Il Gatto
della Monica, novella sopra citata. Nel
30 dei
Trois contes alsaciens: Was ysch religion?
nel t. II dei Kçvnrdâca un giovinotto
Gianni
entrando airimprovviso nella camera della
soreUa Luisa, la trova affatto ignuda, essen-
dosi levata la comicia par mutarsela e le
vede il pelame del pettignene; poco dopo
incontrata sua madré le dice: t Mamma, ho
visto che la Luisa ha coperto di peu il basso
della pancia,» La madré non aapendo che
replicare gli risponde: «Già onnai Luisa ha
dtlla reUfione.»
Fine dellç ßOte comparative.
LA TENTATION DU CON-
FESSEUR.
LÉGENDE IRLANDAISE
r-B|ette historiette pieuse se
trouve, à
Uh notre connaissance, dans
trois manu-
scrits irlandais des XIV« et XVe siècles:
i) dans le Leabhar Breac, litt, «livre
tacheté» (ainsi nommé de sa reliure), conservé
dans la bibliothèque de PAcadémie Royale
d'Irlande, à Dublin, et publié en fac-similé
par les soins de cette académie. Notre texte
se trouve p. 242, col. 2.
LA TENTATION DU CONFESSEUR 263
2) dans un ms. du British Museum, à
Londres, coté: Egerton 92; fol. 27, recto,
de la ligne 37 de la Ier« coL à la L 2 de la
1«*«
col. du verso.
3) dans un ms. de la Bibliothèque Bod-
léienne d'Oxford, coté: Rawlinson B. 512;
fol. 140, verso, de la ligne 13 de la 1«*« col.
à la 1. 22 de la seconde.
Nous reproduisons le texte du Leabhar
Breac (L. B.); mais en même temps nous
donnons en note les principales variantes
des mss. de Londres (Eg.) et d'Oxford
(Bawl).
Dans le L. B. le texte se termine par
jrl.
(= et reliqua) ce qui pourrait foire supposer
que l'histoire n'est pas complète; mais dans
Eg. elle se termine par: Finit; et
dans Rawl.
par: FM. Amen.
264 LA TENTATION DU CONFESSEUR
Hall in araile lou in a recles a
oenur. Ec-
maicc tra cotanic banscal do thabatrt a côib-
sean do. Ocus dorât uli a côibsena co léir.
Ocus dino ticed co menic chuice fo'n
samla
sin.
Ecmaic tra cor charastar si in clercch
ocus com-boi ic a guide iarom. Forémdes
tra uad-söm ant-sin, ocus rogab for a cend-
sugud con briat[h]raib blathi ocus co
fbrcetul
brethre Dé do denam di. Nis fil tarba de-
sin, ol in banscâl; ar itbel-sa la tromma do
sherce-siu liumm, mine chomraicem dibli-
naib. Ocus is amlaid atbert-sin, la tabairt a
di lâm im brâgait in clerig noim. Ocus ciid
fair iar-sin co serb-goirt oc iarraid choiblige
Dechaid tra in clérech suas for nem, ocus
z Faute de caractères spéciaux, on a remplacé ici
par k les signes diacritiques ajoutés aux consonnes
irlandaises dans les cas à?aspiration ou à!infection.
a Eg. oc ernaigthi —• RawL ac ernuiti 7
«à prier et».
fria.
texte irlandais1
BFBraile smith noemda boi3 ic molad Dé
LA TENTATION DU CONFESSEUR 265
traduction française
m
DhI y avait un sage, un
saint homme, qui
Efl était à louer Dieu dans sa cellule: il
était seul. Il arriva qu'une femme vint se
confesser à lui. Et elle lui fit toute sa con-
fession avec soin. Et elle vint souvent le
trouver de cette façon.
Il arriva qu'elle fut amoureuse du clerc,
et elle lui fit ensuite des propositions. Il
repoussa cela de lui, et il chercha à l'apaiser
avec de douces paroles et par l'enseigne-
ment de la parole de Dieu qu'elle devait
suivre [litt, accomplir]. «Cela ne sert de
rien, dit la femme; car je mourrai de l'amour
que j'ai pour toi si nous n'avons commerce
ensemble» Et c'est ainsi qu'elle parla en
mettant ses deux mains autour du cou du
saint clerc. Et elle pleure sur lui amèrement
en lui demandant le coït
Lo clerc regarda en haut vers le ciel et il
9
266 LA TENTATION DU CONFESSEUR
dorât sigen na croich dar a gnüis ocus dar
a enech; conebert fria iarom: a banscal
maith, ol se, taisben dam int shligid in a toi
deit mo dul; uair ni dam aichnidcose sam-
laid in nech* ic-a-tai d'iarraâ/ form, ocus
nir chomraicius fria mnai riam, ol-se. Ocus
no-co-fhetar cia fuath ata for a fhele-sium*
ocus ni choimraiciub frit-su céin cofhaiciur.*
Tu-su immorro, a ben, ol-se, diambena do
thimtach rigna ditt dia taitne frim cumma
do naire-siu; do-den do thoil iarom.
Uch tra ! ol si, la telcud der dar a grua-
dib; dia tarta or in talmaw dam-sa dia chind-
sin, ni fhetws uaim mo nochtad i fhiadna&e
oen fhir namâ ar fheli ocus im naire. Ole
lith* on, a ben maith, ol in smith, intan is
nar latt oen fher namâ i fhiadmiûe do chuirp
do nochtad ocus do-t-fhaesin, ocus nach
nar
latt Crist con a aps&r/u ocus noi
n-graid nime
i RowL a ret cla chose».
a Eg. 7 no chonfetar cia fuath no cia cuma
dorât in
Coimdiu for feli banscaili «et je ne sais quelle est la
forme et l'apparence que le Seigneur a mises sur la
honte d'une femme».
3 RowL do tenacht «ton pudendum*.
4 Nous comprenons ce mot selon la glose d'O'Clery;
Utk f. luth. — C'est une formule fréquente : voir
LB,
»59» b» 55* et 64 î «t a*o» «i 77«
LA TENTATION DU CONFESSEU R 267
fit le signe de la croix sur sa face et sur
son visage; et il lui dit alors: «dame, dit-il,
montre-moi le chemin où tu veux que je
passe; car jusqu'ici je n'ai nullement connu
ce que tu me demandes ; et jusqu'ici je n'ai
pas eu commerce avec une femme, dit-il. Et
je ne sais pas comme est faite [litt, quelle est
la conformation de] sa honte (pudendum),
et je n'aurai commerce avec toi que je ne
[le] voie. Eh bien donc! femme, dit-il, si
tu rejettes ton vêtement de dame pour faire
apparaître à mes yeux la conformation de
ta honte (pudendum) je ferai ta volonté en-
suite.»
«Hélas! dit-elle, en laissant tember une
larme sur ses joues; on me donnerait l'or
de la terre pour cela, que je ne saurais me
mettre nue en présence même d'un seul
homme par pudeur et par honte.» — Mau-
vaise affaire! dame, dit le sage, lorsque tu
as honte de mettre ton corps à nu et de
te laisser voir en présence seulement d'un
homme, et que tu n'as pas honte de Christ
avec ses apôtres et les neuf ordres du
ciel en présence de ton péché et de la vo-
368 LA TENTATION DU CONFESSEUR
i udmâmust do peccaid
ocus nemtholi Dé
diaa nrfhaemaind-se deitt1
Acht chena, ol in smith, dobiur-sa me
chabais fri3 Dia atbar,* na comrecum
ar oen eo arn ec, mine fhacur-sa in ni
conaigimm fort Ora*chuala si sin dim>,
bcnaid in n-etach ocus in seing rigna di
focetoir i fhiadj&wse in clerig. Dechaid in
cïtrech tra furri, ocus si nocht,
co-fhacca+
a feli uli ocus dorât airrde na crochi in a
étan iar-sin,
Cret do chetfaid de-sin,* ol si? Mo
chabais am» ol in sruith, cipe gnim aile no
siubul lai dogni diabul sechnow in domain,
is and-sin chodlas oçus airiseis cech n-oidehe.
Eirg as tra, a banscal maith, ol in sruith,
ar ni' chomrecumm ar ri-dis co arn éc, ni
is mou;6 daig ni laigiub-sa i lepaid indiabuil
ço m'eç. 7rL
x Eg. do peccaid 7 ocut dfechsin oc milled
toile dé
diafoemarsa lat «à pécher et a te faire voir outrageant
la volonté de Die« si j'accepte avec toi». — RmvL
de
pecaid 7 «cet fecain oc milI*W toile Dé dia fatmainasi
a L. B. fia dia — Eg. i fiadnaisi
Dé etc. — Rawl.
a fiadhnuisi etc.
3 Eg. uili cumachtaid — RawL uile
cumachtaig
«tout-puissant».
LA TENTATION DU CONFESSEUR 269
lonté contraire de Dieu, si j'acceptais cela
de toi».
«Pourtant, dit le sage, j'en donne ma foi à
Dieu le Père, nous n'aurons pas commerce
de notre vie [litt jusqu' à notre mort] que
je ne voie ce que je te demande». Alors quand
elle entendit cela, elle enleva aussitôt son
vêtement et son attirail de dame en présence
du clerc. Le clerc jetta les yeux sur elle, et
elle nue, de sorte qu'il vit toute sa honte, et
il fit ensuite le signe de la croix sur son
front.
«Que veut dire ceci, dit-elle?» — «Mon
opinion en vérité, dit le sage, quelle qu'autre
action ou quelle qu'autre course que fasse
le diable par le monde pendant le jour, c'est
ici qu'il dort et qu'il passe la nuit. Lève-toi
et sors, dame, dit le sage, car nous n'au-
rons pas commerce nous deux de notre vie.
En voilà assez: car je ne coucherai pas dans
le lit du diable de ma vie.» Etc.
4 Eg. et Rawl. a denacht 7
«son pudendum et*.
5 Eg. Cret hi çetfaid dorn felisea iaraafaicsA»
elsi
— Rawl. Cret hi do cetfaid dorn feli Mum iar na
faicsin
olsi si «quelle est ton opinion sur ma honte,
mainte-
nant que tu l'as vue? dit elle.»
6 Rawl. nisamo dai — Ce passage est effacé
dans
Sg
270 LA TENTATION DU CONFESSEUR
La seconde histoire qu'on va lire est plutôt
une variante de l'anecdote qu'une version
du texte précédent. Il s'agit encore d'un
confesseur tenté par sa pénitente: mais ici
le confesseur, au lieu d'humilier sa pénitente
par la demande d'un examen indiscret, a
recours à un miracle. L'intervention divine
le sauve du scandale dont le menace la
femme (furens quid femina possitl) et pro-
voque le repentir de celle-ci.
Ce texte se trouve dans un manuscrit ir-
landais de Paris (Bibl. Nat. Mss. Fonds cel-
tique No. i), Fol. 28, verso, col. 1 et 2. Il
y est intitulé : foscad ar bannsgail «parabole
(?) sur une dame».
TEXTE IRLANDAIS
Iraile bannscâl do-deachaidhdo thabairt
■LUI a choibhsen di-araile manach nôeb
dhiadha. O-n-uair do-rat a choibhsin dô,
dercais fair in a aghaidh iarom, uair ba fai-
lidh 7 ba caem a ghnûis 7 a dreach 7 ro-
ghab for guidhi in manaigh iar-sin.
LA TENTATION DU CONFESSEUR 2Jt
Olcc sin, a bhannscâl maith, ol-se; atu-sa,
o-b-sa naidhin, in dergud manaich ac foghnum
do Dhia 7 nochan-fetar ein o banscail fri
sin ré-sin. Occus a bhannscdl maith,
ol-se,
éirg co-th-cheile n-diles bodhéin 7 sir in-ni-
sin fair, ar dues durt a dhenum fris, 7 nocha-
nedh rimsa. Misi immorro, ol-sé, manuch
TRADUCTION FRANÇAISE
Bertaine dame vint se confesser à cer-
tain saint moine, homme de Dieu.
Et quand elle eut fait sa confession, elle
leva les yeux et le regarda en face, car il
était beau, et son visage et sa mine étaient
agréables; et elle se mit à prier [d'amour]
le moine.
«Cela est mal, bonne dame, dit-il ; je suis,
depuis mon enfance, dans l'engagement mo-
nastique, à servir Dieu, et je n'ai jusqu'ici
connu le péché [qui vient] d'une femme.
Et [toi], bonne dame, dit-il, lève-toi fet va-
t-en] vers ton propre mari, et demande-lui
cela; car H t'appartient qu'il te le fasse;
17* LA TENTATION DU CONFESSEUR
truag surm ac foghnum do-n Choimdhi; ni
diles do mneei feis rium 7 nocha-nedh dwrt-
siu do shunnrwd 7 tu oc tabairt do choibsen
dam.
O ro-chuala si sin mmorro, ised isbcrt:
no-brisiub-sa mo etaighi, ol-si, 7 mo thlacht
righna; no-teigheb co-hadhuathmar *, 7 do-
gén cai 7 doirrsi, 7 derfogur môr, 7 ader
curo-b-tu-sa ro-m-sharuigh, 7 tiucfa/ each
chucaind as each aird iarom, 7 no-t-piann-
fa/dter, 7 no-d-buailfrdter, 7 no-d-croch-
faidter 7 no-t-muirfidter iarom, mina taighi
frim-sa. Dia cinntaigi frim-sa mtmorro, ro-t-
bia 6r 7 airgat 7 cech maith archena 7 bidh
amsidhach frit iarom 7 ni fhinnfa nech foirn
in-nf-sin acht sinn arn dis.
Dechaid sium suas ar nem iarom, 7 dorât
airdhi na croichi tar a gnuis; atbert tripsin
m-bannsgail : dogentar in-ni-sin, ol-se. Caite
ol-sî-si? Nins*, ol in manach, lubhgort
foriatai fil ac na manchaft, ol-se, 7 tiagam
ann. Maith, ol in banscal. Tiagot i-sin
lughort.*
Amal robôi in banscal ann iarom, co-
fecaidh slôigh na catrach uili i-sin lubgort,
x Ms. -or
9 sic
LA TENTATION DU CONFESSEUR 273
et tu ne le feras pas avec mol Mais pour
moi, dit-il, pauvre moine [qui suis] ici à
servir le Seigneur, il ne m'appartient pas
de coucher jamais avec une femme, et
je ne le ferai pas avec toi en par-
ticulier, car tu viens pour te confesser à
moi.»
Quand elle entendit cela, voici ce qu'elle
lui dit: «Je déchirerai mes vêtements, dit-
elle, et mon attirail de reine1 et je m'enfuirai
avec épouvante, et je pousserai des cris et
des gémissements et grandes lamentations, et
je dirai que c'est toi qui m'as outragée, et
tout le monde viendra vers nous de tous les
côtés et on te punira et on te frappera, et
on te crucifiera et on te tuera ensuite, si tu
ne funis pas à moi. Mais si tu pèches
avec moi, tu auras de l'or et de Pargent et
toute sorte de biens et je serai ensuite ta
protectrice (?); et personne ne saura cela de
nous que nous deux.»
Il leva les yeux au ciel alors et fit le signe
de la croix sur son visage, et il dit à la
dame : «Faisons la chose, dit-il». — «Où cela ?
1 Nous traduisons littéralement ; mais le mot «reine»
doit ici s'entendre simplement dans le sens de «noble
dame» ou de «dame.»
KçvnTaSia. IV. l8
274 LA TENTATION DU CONFESSEUR
doneoch rabat righa 7 tigerna dibh, 7 siat
ac aineas 7 ac aibhnes, 7 siat ac [cjaithem
pupa chaer f bine ann1 7 cech degh thoraidh
bùi i-sin lubhgort archena, 7 dino docon-
nairc a ceili féin do cet feraibh ann 7 drong
môr do righaibh uime 7 do thaisechaibh int
shlôigh 7 do mileadhaibh.
Sochtais iarom in m - bannscail 7 ro-
imdergadh uimpi co môr 7 atbert fri-sin
manach; cidh ima-tangamor* sunn, oi-si 7
câch uili ann, 7 cidh durtsi, ol-si, chin a fhis
acut na slôigh mora-sa do beth sunn?
Mo cubhais amh, ol in cleirech, as mé
fein ro-erslaic doirrsi in lubgairt rompo 7 is
me* ro-cetaigh dôibh taighecht inn, olsé.
Tiagam asso co luath, ol in ben. Na herigh,
ol sé, condernam in-di dia tangamar*.
dingenurr,4 ol si, 7 each umainn ama-cuairt oc
arnd fhéchain, oc denum in gnima-sin. Acht
x Peut-être faudrait-il corriger: finemnm
a Ms. ur
3 ftts. mo
4 Ms. ur
LA TENTATION DU GONFESSUR 275
dit-elle.» — «Cela est aisé, dit le moine. Il y
a un clos au couvent; allons-y!» — «Bien!
dit la dame.» Ils vont au clos.
Lors que la dame y fut, elle vit une foule
de toute la ville dans le clos; et il y avait
des rois8 et des seigneurs dans leur luxe et
dans leur plaisir, et ils mangeaient les grapper
de raisin et tous les beaux fruits qui étaient
en outre dans le clos. Et elle vit son mari
lui-même parmi les premiers qui étaient là,
et, autour de lui, une foule de rois et de
chefs de l'armée et de soldats.
La femme se tut et elle rougit grandement
et elle dit au moine: «pourquoi sommes-
nous venus ici, dit-elle, avec tout ce monde
là? Et pourquoi? dit-elle. Comment ne sa-
vais-tu pas que cette grande foule était ici ?»
«Sur ma conscience, dit le moine, c'est
moi-même qui leur ai ouvert les portes du
clos et qui leur ai permis de venir ici, dit-
il.» — «Sortons vite, dit la femme.» — «Ne
bouge pas, dit-il, que nous n'ayons fait ce pour-
quoi nous sommes venus.» — «On ne peut
le faire, dit-elle, avec tout le monde autour
3 «Rois» doit reprendre ici également dans le sens
de 'chefs'.
18*
276 LA TENTATION DU CONFESSEUR
co deimein, ol si, dia tarda righnacht in
betha1 o airter co iarter, ni cœmsaind sin
ar fheili 7 ar naire 7 each umam ima-cuairt
a mal atait.
Uch, a bannscal maith, ol se-sium, is
neimfni iat ind aithfeghadh na iïadhnuei
ata acat déchsain dian dernta in gnim-sin.
Qa sin, ol sei-si ? Dech uasad, ol seissi[u]m.
Tocaidh iarom in ben a rose dochum ni me
7 ised ateonnaire ann. i. doirrsi 7 seinistri
nime obéla osluiethe 7 Crist budhéin 7 a
croich n-deirg re ais con aladhaibh 7 co
slechtaibh a gona 7 a chésta oc an déchsain
di, Muire con a hôghaibh uimpi for seinistir
eile. Na hesco/p 7 na haingil 7 naei n-graidh
nime okheana oc déchsain in mhanaig 7 na
bannscaile airm ara bhadar2.
In faice sin, a bannsgal maith, ol seisium ?
Atchim co derb, ol si, 7 doleig in bannscal
co lar-sin 7 si oc câi, 7 oc toirsi 7 oc aitrighi
ina peethaibh. Olcc lith on, a bannscal, ol
in manach, intan ro-bo nar let ptecad do
x ms. bethadh
a m s. ur
LA TENTATION DU CONFESSEUR 277
de nous à nous regarder faire cette chose-
là; mais, en vérité, dit-elle, si on me donnait
la royauté du monde de l'orient à l'occident,
je ne pourrais faire cela par honte et par
pudeur, lorsque tout le monde est autour
de nous comme il est.»
«Ah ! bonne dame, dit-il, ils ne sont rien
en comparaison des témoins qui sont à te
regarder, si cette action s'accomplit.» — «Qui
cela? dit-elle. — «Regarde au dessus de toi,
dfe»il.» — La femme leva alors son regard
au ciel et voici ce qu'elle y vit: les portes
et les fenêtres du ciel toutes grandes ouvertes,
et Christ lui-même avec sa croix rouge sur
son dos, avec ses plaies et les marques de ses
blessures et de sa passion, à la regarder;
Marie avec ses vierges autour d'elle à une
autre fenêtre. Les évêques et les anges et les
neuf ordres du ciel étaient aussi à regarder
le moine et la dame, là où ils étaient.
«Vois-tu cela, bonne dame, dit-il?» — «Je le
vois certainement, dit-elle.» Et la dame se jetta
à terre, et elle de pleurer et de se lamenter
et de se repentir de ses péchés. «Mauvaise affaire
cela, dame, dit le moine, si tu avais honte
de commettre un péché en présence d'une
troupe d'hommes, et si tu n'as pas pris cure
278 LA TENTATION DU CONFESSEUR
denum a fhladhnuse droingi do dhainibh 7
nach tue do t'aigh in Coimdhi féin con naen
gradhaibh nime in a ûadnuse fort, dian dernta
in gnim-sin an aghaid toile Dé. Acht ma
misi immorro ro-bo nemfni lium in domain
uili, itir biu 7 marbh, umam ac denum mie-
pertha innas «n aingil do muindter in
Coimdhedh. Eirigh as tra, a banscal maith,
ol seisium, 7 dena do cheili do comdighna
7 dena aitrighi fri Dia isin mhignim ro-
triallais. Acht misi1 immorro, ol sé,
ni coim-
reis fria mnai gein fam beo.
Ro-shai in ben fri aitrighi iarsin coma
sâi chrabhaigh iarom 7 condechatar* ar sen
ar an deg airillniugtu/ dochum nime iar
forba am beith an degh bésaibh 7H. finit,
amen.
z tut. masi
a m s. ur
LA TENTATION DU CONFESSEUR 279
du Seigneur lui-même avec les neuf ordres
du ciel, présents au dessus de toi, si cette
action avait été accomplie à rencontre de
la volonté de Dieu. Mais pour moi, ce ne
serait rien que le monde entier, vivants et
morts, autour de moi faisant une mauvaise
action, en comparaison d'un ange de la
société du Seigneur. Lève-toi et va-t-en,
dame, dit-il, et que ton mari te fasse ton
récomfort et fais [toi-même] pénitence à
Dieu pour la mauvaise action que tu as
tentée. Mais pour moi, dît-il, je n'aurai com-
merce avec une femme tant que je serai en
vie.»
La femme se tourna ensuite à la péni-
tence de sorte qu'elle devint sage, pieuse
ensuite, it qu'ils allèrent ensemble au ciel
par leurs bons mérites et après avoir achevé
leur vie en bonnes moeurs etc. Finit Amen.
280 LA TENTATION DU CONFESSEUR
L'apparition à leurs fenêtres de Jésus-
Christ, de la Vierge, des Saints et de tous
les locataires du ciel n'a rien qui doive nous
étonner, avec le matérialisme chrétien du
moyen-âge, et on pourrait sans doute Y illustrer
avec les miniatures des mss. que nous a laissés
le moyen-âge. L'image se présente naturelle-
ment à l'esprit, et elle se retrouve, non plus
prise au sérieux, mais comme figure de
rhétorique, chez un poète français contem-
porain. Mais ici le Dieu qui se met à la
fenêtre pour voir ce qui se qpasse dans le
monde, n'est plus le Dieu sévère des clercs
irlandais, c'est «le Dieu des bonnes gens.»
Deux amants ont été se promener à la cam-
pagne un vendredi-saint (un vendredi-saint !) :
Nous nous sommes assis en regardant le ciel,
Les mains pressant les mains, épaule contre épaule,
Et sans savoir pourquoi, l'un de l'autre oppressés,
Notre bouche s'ouvrit sans dire une parole
Et nous nous sommes embrassés.
Près de nous l'hyacinte avec la violette
Mariaient leur parfum qui montait dans l'air pur;
Et nous vimes tous deux, en relevant la tête,
Dieu qui nous souriait à son balcon d'azur.
«Aimez-vous, disait-il ,* c'est pour rendre plus douce
«La route où vous marchez que j'ai fait sous vos pas
«Dérouler en tapis le velours de la mousse.
«Embrassez-vous encor, — je ne regarde pas.
LA TENTATION DU CONFESSEUR 28l
«Aimez-vous ! Aimez-vous ! dans le vent qui murmure»
«Dans les limpides eaux, dans les bois reverdis,
«Dans l'astre, dans la fleur, dans la chanson des nids,
«C'est pour vous que j'ai fait renaître ma nature.
«Aimez-vous, aimez-vous; et de mon soleil d'or,
«De mon printemps nouveau qui réjouit la terre,
«Si vous êtes contents, au lieu d'une prière
«Pour me remercier, — embrassez-vous encor ! x
z Henry Murger, Le requiem <?amour.
THE WELSHMAN'S LAMENT.
Ihe following Welsh Verses, containing
the doleful complaint of a Welshman
in London (temp. James i) upon the unfor-
tunate result of an amatory adventure in which
he had been engaged, are taken from one of
the Welsh Mss. in the British Museum (Add.
Mss. 14964).
TEXT.
Un a wnaeth bwyntmani i gwmpniaeth
ag un o wyr y Gard yn Llundain, ac ni
allodd gowiro moi bwyntmant gan ddarfod
iddo losgi ei gal, ond hebrwng yr englynion
hyn mewn Llythyr :
Gorchymyn at un wyt wr ai harwain
O herwydd negeswr
At Robert hil can milwr
Y penna o'r Gard paun yw'r gwr.
THE WELSHMAN'S LAMENT.
TRANSLATION.
One made an appointment to join the
company of one of the men of the Guard,
but failed to keep his appointment in con-
sequence of his having burnt his prick;
but he forwarded the following stanzas in
a letter:
Thou art ordered to one, my man, ....
To Robert, descendant of a hundred
warriors,
The chief of the Guard, — a peacock
is toe man.
284 THE WELSHMAN'S LAMENT
Dowaid iddo pan adewych fy Llythr
Fy llithro mewn hiraych
Na ellais innau lais henych
Gowiro gair a'r gwr gwych.
Am bod nid defod diofal yn glaf
O glefyd cyfartal
Liwydo fy wyneb Hid ynial
Llesg yw y nghwyn llosgi nghal.
Gefais i drueni drannoeth dialedd
A dolur mawr beunoeth
Goreu dim raedd y gwr doeth
Yw barbwr i gal burboeth.
LIosgais a déifiais yn dofi fy mhidin
Ymhydew annigri
Am hyn o waith yw mhoen i
Am cal ydwy mewn cledi.
Cwstmeriaid e gaid yn gadau at hon
Yn tynnu au caliau
Da gwyr y ferch degair fau
Enynnu tan yn eu tinau.
THE WELSHMAN'S LAMENT a8$
Tell him, when thou leavest my letter,
That I have fallen into a lingering illness.
That 1 (with my voice of an old ox)
could not
Keep my word with the brave man.
And that I am (which is no indifferent-
matter) ill
Of a corresponding (?) illness;
Pale is my face, — dreadful the inflam-
mation, —
Sad is my plaint, Fve burnt my prick.
I fell into misery the next night; retribution
And great pain every night;
The best thing, says the wise man,
For an inflamed prick is a barber.
I burnt and spoiled my prick in taming it
In a sorry pit;
To this work is my pain due; —
With my prick am I in distress.
Customers were known in hosts
Resorting to her with their pricks;
Well knows my fair-spoken girl
How to kindle a fire in their arses-
l86 THE WELSHMAN'S LAMENT
Ni chleimia i byth moi chlomen om bodd
Ni bydda gan feinwen
Tro iw hoedi tra i hadwen
Tan gwylit ydyw tin gwenn.
Gorfedd yn Llundain ag arfog nid ydwyf
Ac nid oes un geiniog
Treilio yn llwyr trwy lawn Uôg
Yn trwssio gwaith cont wressog.
Od a yn iach bellach or bar a gefais
Er gofid anhygar
Nid a eilwaith drwy alar
I glos bun heb gal ysbâr.
Lewis ab Edwart ai canL
THE WELSHMAN'S LAMENT
287
I will never claim her pigeon; of my own will
I will never be with the lass;
I will turn to put her off, now that I
know her;
A wild fire is the fair one's arse.
I am lying in London stripped bare (lit.
unarmed)
And I have not a penny,
Having spent my all through the great
expense
Of repairing the work of an inflamed
cunt.
If I ever get well of the pain I have got
To my bitter woe,
I will never again on account of the pain
Enter a lady's drawers without a spare
prick.
(Lewis the son of Edward.)
L'ÉTRON PARLANT.
(CONTE DU PAYS MESSIN)
Hl y avait une fois un roi qui n'était
pas marié. Sa mère et ses ministres
l'avaient prié bien souvent de prendre une
femme, afin qu'il pût avoir des héritiers de
son trône; mais il n'avait jamais cédé à
ces instances. Un beau jour, que tout son
entourage le pressait plus qu'à l'ordinaire à
ce sujet, et qu'on lui demandait le raison
de sa résistance, il déclara, en plein conseil,
qu'il se marierait volontiers, mais qu'il
n'épouserait qu'une femme qui ne chierait
pas, que c'était là sa volonté absolue sur
laquelle il ne reviendrait pas. Cette décla-
L'ÉTRON PARLANT 289
ration mit tout le conseil dans la désolation»
surtout la Reine-mère, qui avait de bonnes
raisons pour croire que son fils ne se ma-
rierait jamais. Pourtant on fit publier par
le royaume que si quelqu'un avait une fille
qui ne chiât pas, il n'avait qu'à l'amener à
la cour, et qu'elle deviendrait Reine. Mais
personne ne se présenta. Les mois, les années
même se passèrent, et le Roi, qui sentait
bien qu'il était de son devoir de se marier,
devenait tous les jours plus chagrin, en
songeant qu'il ne trouverait peut-être jamais
de fille à son gré. Pour calmer ses ennuis
il allait souvent à la chasse. Un jour qu'il
avait chassé dans un endroit plus éloigné
qu'à l'ordinaire, il se trouva égaré au fond
d'une immense forêt. Le soir arrivait, et
comme il avait faim et soif, il commençait à
être inquiet, songeant déjà qu'il allait être
obligé de passer la nuit à la belle étoile, et
encore, sans souper. Un bruit qu'il entendit
à ce moment, comme du bois que l'on casse,
le fit se diriger vers une clairière où U vit
avec plaisir un homme faisant des fagots. —
Ohél brave homme, lui dit-il, suis-je bien
loin de la ville du Roi? Je me suis égaré
à la chasse, et je ne sais plus retrouver
mon chemin. Si vous me le montrez, je
Kovnrââta. iv. 19
2QO L'ÉTRON PARLANT
▼ous donnerai une bonne récompense, car
je suis le Roi lui-même. — Sire le Roi, ré-
pondit le bûcheron, la ville est trop éloignée
pour que nous puissions y arriver aujourd'hui
Venez dans ma maisonnette; vous y serez
à couvert; on vous y donnera à souper;
vous y dormirez sur un bon lit de fougère,
et demain matin je vous servirai de guide
jusqu'à votre palais.
Le Roi n'avait rien de mieux à faire que
d'accepter l'offre du bûcheron, et la première
étoile paraissait au ciel quand il franchit le
seuil de la maison où l'hospitalité lui avait
été offerte de si bon coeur. — Femme, vite
une bourrée au feu, c'est Notre Sire le Roi
qui s'est égaré à la chasse et qui est bien
fatigué. — Sire le Roi, chauffez-vous pendant
que notre femme prépare à souper. — Le
souper fut prêt en un clin d'oeil, et le Roi
jura que jamais il n'avait mangé si bonne
omelette, si bonnes pommes de terre cuites
sous la cendre, ni bu si bon vin; ce n'était
pourtant que de la piquette, mais il n'est si
bonne sauce que d'appétit
Le bûcheron qui était un brave homme
avisé, toujours de bonne humeur, et de plus
enchanté d'avoir rendu service à son Roi,
s'évertuait à conter mille histoires joyeuses
L'ÉTRON PARLANT *9*
pour égayer son hôte. Mais celui-ci ne
répondait pas à cette gaîté, si bien que le
paysan lui dit : Sire le Roi, vous devez avoir
du chagrin : car les chasseurs sont ordinaire-
ment gais et contents quand ils ont trouvé
un gîte à la suite d'une journée fatigante ; et
vous, Sire le Roi, vous paraissez plus triste
à mesure que vous mangez et que vous buvez.
Est-il permis à votre fidèle sujet de vous
demander la cause de cette mélancolie? —
A quoi te servirait de la connaître, dit le
Roi, tu ne pourrais pas y porter remède. —
— Qui sait? plus petit que nous peut quel-
quefois nous être utile. Croyez-moi, Sire
le Roi, je suis homme de bon conseil; et il
n'y a pas de commère à six lieues à la
ronde qui ne vienne me consulter quand
elle a quelque sujet d'embarras. Parlez-moi
donc avec confiance; aussi bien, rien que
de parler de son mal, c'est le soulager plus
d'à moitié. — Je le veux bien, dit le Roi:
apprends donc, mon ami, que je voudrais
me marier, car il faut une Reine à l'Etat;
mais, pour des raisons que je n'ai pas le
temps de ^expliquer, j'ai juré de n'épouser
qu'une fille qui ne chierait pas. Or, jusqu'à
présent, on n'a découvert encore ni princesse,
ni fille noble, ni bourgeoise, qui remplît
«9*
292 L'ÊTRON PARLANT
cette conditioa — Ahl Sire le Roi, s'écria
le bûcheron, c'est le ciel qui vous a conduit
chez moi; et ce que ni princesse, ni iule
noble, ni bourgeoise n'a pu vous offrir, c'est
chez une simple bergère que vous le trou-
verez. Ma fille est telle que vous désirez
qu'une femme soit pour pouvoir l'épouser. —
Serait-il possible, dit le Roi? en es-tu sûr
au moins? — Sire le Roi, ma fille a dix-
neuf ans, elle est belle, elle se porte bien, et
je vous jure que depuis qu'elle est au monde
je ne l'ai jamais vu chier. — Le Roi en-
chanté commanda au paysan d'appeler sa
fille — qu'il n'avait fait qu'entrevoir pendant
qu'elle aidait sa mère — à le servir à table.
Le Bûcheron alla aussitôt faire la leçon
à sa fille qui promit bien que pour devenir
reine elle se soumettrait à tout ce qu'on
voudrait C'était une belle fille, aux fraîches
couleurs, bien découplée et qui plut tout
de suite au Roi et surtout quand celui-ci
lui ayant posé la question qu'il adressait
à toutes les femmes, la jouvencelle eut ré-
pondu honnêtement qu'elle ne savait pas
ce que cela voulait dire. Le Roi n'en dormit
pas de contentement, et le lendemain dès la
pointe du jour ayant éveillé son hôte, et
fait dire à la jeune fille de se préparer
CATRON PARLANT 293
à raccompagner avec son père, il parût
avec eux pour le palais, où tout le monde
était dans l'inquiétude, et où ils arrivèrent
encore dans la matinée. Le Roi ne voulut
pas perdre de temps et ordonna que le
mariage fût célébré dans la journée.
Avant de se séparer de sa fille que lçs
femmes de la Reine-Mère venaient chercher
pour rhabiller pompeusement, le bûcheron lui
fit encore de nombreuses recommandations
et celle-çi, enivrée de sa nouvelle position,
lui répondit qu'on n'avait pas besom de la
tant sermonner et que plus fine qu'elle ne
3e trouvait par derrière tous les buissons.
La noce fut célébrée avec grand apparat
et grandes réjouissances. On fit des largesses
aux pagyres; on fit couler du vin dans les
fontaines publiques, et des orchestres furent
installés à tous les coins de rue. Pendant ce
temps un magnifique diner réunissait toute la
cour, les ambassadeurs, les princes étrangers
et tous les grands du royaume. On y servit
pendant trois heures une immense quantité
de bonnes choses, dont la nouvelle Reine
n'avait même pas idée; aussi oublia-t-eile
ses promesses de sobriété et quand on
sortit de table, le* lacets de sa mettura la
serraient un peu. On $e prpmena ensuite
»94
L'ÊTRON PARLANT
dans de merveilleux jardins, en nombreuse
et galante société, et le soir, quand on
rentra au palais, pour le bal, la nouvelle
Reine commençait à sentir de plus au plus
la nécessité d'être seule pendant quelques
instants. Aussi profita-t-eile d'un moment
où la compagnie était un peu confondue à
l'entrée du premier salon, pour s'échapper,
sans être vue, par une petite porte dérobée.
Elle marchait aussi vite qu'elle pouvait
à travers une enfilade d'appartements qu'elle
ne connaissait pas et où elle frémissait
de rencontrer quelque laquais ou quelque
officier de service. Elle arriva enfin dans
un cabinet splendidement meublé, et qui
était le propre cabinet de travail du Roi;
elle ne s'y arrêta qu'une minute et en sortit
promptement, soulagée et légère et sans
regarder derrière elle. On ne s'était pas
aperçu de son absence, et le bal commença.
Il était fort animé quand le Roi lui-même
fat obligé de le quitter et de se rendre à
son cabinet de travail, on ne dit pas pourquoi.
On juge quel fut son étonnement et sa fureur
quand il y vit, effrontément dressé sur le
parquet ciré et luisant, le factionnaire qu'on
y avait laissé. — A moi, mes gardes! s'écria-
t-ü, en jurant comme le premier venu de
L'ÉTRON PARLANT
ses grenadiers, à moi toute ma cour ! à moi
tout le monde I — On accourt à ses cris,
ses généraux et ses officiers les premiers,
mais tous s'arrêtent respectueusement en
reconnaisant le mystère. — Ça! dit le Roi,
en tirant son grand sabre, que chacun de
vous, depuis le plus petit marmiton jusqu'au
plus grand prince, depuis les laveuses de
vaisselle jusqu'à la Reine, passent devant
ce malotru, et lui demande qui Ta mis là;
quant au coupable, qu'il dise son in manus,
car je lui trancherai la tête! — Et, le sabre
à la main, il s'installa près de l'objet; le
défilé commença. Il fut long, long, comme
vous pouvez penser. Il fallait voir les vieux
officiers à moustaches, qui avaient affronté
le mort saus sourciller dans plus de vingt
batailles, et dont la mine faisait trembler,
prendre un ton aimable pour dire: Etron,
mon ami étron, dis moi, qui est-ce qui
t'a mis là ? — Et l'étron répondait rudement
à tous. —• Passe, toi, ce n'est pas toi. —
Arriva le tour des dames, ce fut alors des
compliments et des révérences à n'en plus
finir: Etron, joli étron, aimable étron, dis-moi
qui t'a mis là?—Et l'étron toujours répondait,
mais un peu plus doucement: Passe, toi!
ce n'est pas toi!
296 L'ÉTRON PARLANT
La nouvelle Reine, plus morte que vive,
voyait avec terreur arriver son tour, car elle
savait bien que l'étron avait jusqu'alors dit
la vérité; aussi c'est en tremblant comme la
feuille qu'elle s'avança la dernière, et lui
demanda de sa plus douce voix: Etron,
joli étron, aimable étron, étron mignon, dis-
moi qui est-ce qui fa mis là? — Passe, toi,
ce n'est pas toi! répondit l'autre brusque-
ment Le Roi alors, de plus en plus en
fureur en voyant qu'il ne découvrait personne
sur qui assouvir sa colère, s'avança à son
tour et, sans ôter son chapeau, s'écria d'une
voix de tonnerre: — Etron! foutu étron!
bougre d'étron! sale étron! Qui t*a foutu
là? — Cest toi! s'écria Pétron. - Insolent!
dit le Roi, et faisant tourner son grand sabre,
il coupa net la tête au pauvre innocent.
Cest depuis ce temps là que les étrons
ne parlent plus, comme ils avaient accoutumé,
de le foire.
CONTES FLAMANDS.
DE BELGIQUE
LA JEUNE FILLE ET LE BÉNITIER,
Hne jeune fille, qui vient se confesser,
ftaSÊË mt a son
confesseur qu'elle a pris le
baptiste de son amoureux une fois dans la
main. «Ohl» s'écrie le curé, «quel péché!
Pour ta pénitence, tu vas mettre la main
qui a péché pendant une heure dans le
bénitier.» — La jeune fille, toute honteuse,
298 CONTES FLAMANDS
va se poster à l'entrée de l'église près du
bénitier. Arrive une de ses amies, qui fait
de grands yeux de l'y trouver. «Quelle idée!»
lui dit-elle, «au coeur de l'hiver tu te mets
avec la main dans l'eau froide comme glace I
Qu'est-ce que cela signifie?»
— «Ah oui! mais qu'est-ce que j'y puis?
C'est pour ma pénitence!»
— «Pour ta pénitence? Et qu'as-tu fait?»
— «Oh mon Dieu! presque rien. Songe
un peu, j'ai pris le baptiste de mon.amou-
reux une fois dans la main ! Et à cause de
cela le curé m'a donné cette pénitence, pour
purifier la main.»
— «Oui», dit l'autre, «si cela va ainsi, je
me garderai bien d'aller à confesse. Je re-
mercie cordialement le curé. Je devrais me
mettre dans le bénitier avec tout autre chose,
car mon amoureux a mis le sien dans mon
con !»
Cf. KçvnTaSta II, contes Picards
XXTV Les
Filles à Confesse.
CONTES FLAMANDS
299
n,
LE CHARBONNIER QUI AVAIT GRIMPÉ SON
CHAT.
e charbonnier va à confesse, et dit au
curé entre autres choses qu'il a grimpé
son chat.
— «Oh! quel gros péché contre la na-
ture !» dit le curé. «Quel plaisir pourrait-on
bien trouver en cela?»
— «Monsieur le curé, on ne peut sa-
voir cela que quand on réprouve; cela
fait beaucoup plus de bien qu'avec une
femme.»
— «Enfin c'est toujours un grand mal, et
pourquoi ne pas aller près d'une femme, si
vous ne pouvez maîtriser vos passions?»
— «Tout cela est bel et bien, Monsieur
le curé, mais une femme coûte de l'argent,
et de cette façon je l'ai pour rien.»
— «Et puis, il me semble qu'il n'est pas
bien possible d'employer un chat ; comment
avez-vous fait cela?»
— «Ohl ce n'est pas difficile: je prends
le chat par les pattes de devant et je le
300 CONTES FLAMANDS
fourre dans mes bottes; et en tenant ses
pattes de derrière, cela va très facilement»
Le curé lui donne l'absolution, après lui
avoir indiqué une pénitence assez forte; mais
l'année suivante, l'homme arrive encore une
fois et s'accuse du même péché: «Il avait
toujours continué à grimper son chat»
Mais à peine a^t-il prononcé ces mots,
que le curé s'écrie avec colère: «Ce que
vous dites là est un grand mensonge. C'est
impossible; car je Tai essayé aussi, et le chat
m'a griffé les couilles jusqu' au sang.» — Et
là-dessus il ferme bruyamment la planchette
devant le nez du charbonnier.
ni.
DEDANS OU CONTRE C'EST LA MÊME CHOSE.
(n jeune homme va à confesse et s'accuse
d'avoir fait das cochonnerie* avec une
jeune fille, mais pour son excuse il ajoute,
qu'il fa mis contre tout simplement
~ «Gela n'y fait rien», dit le curé, «dedans
ou contre c'est la même chose*»; Pour sa
CONTÉS FLAMANDS
pénitence il lui ordonne de réciter certaines
prières, et de mettre une pièce de cinq francs
dans le tronc des pauvres.
Un moment après le curé sort de son
confessionnal, et la première chose qu'il voit,
c'est le jeune homme de tantôt, occupé à
mettre une pièce de cinq francs contre le
tronc, en la retirant chaque fois de nouveau.
«Que fais-tu là?» demande le curé; «tu
sais bien que f ai dit qu'il fallait mettre cinq
francs dans le tronc?»
— «Très bien, Monsieur le curé, mais
avez-vous oublié ce que vous avez ajouté?
Dedans ou contre c'est la même chose.»
IV.
LE POMMIER*
Ine jeune fille va à confesse et comme
et qu'elle l'avouait en outre sans se gêner*
le curé bandait.
— «Oh mon enfant, de si gros péchés
ne peuvent pas être pardonnes au con-
elle avait pas mal sur la conscience
3<n CONTES FLAMANDS
fessionnal», dit le curé, «cela doit se faire
sous le ciel bleu.»
— «Où donc quelque part, Monsieur le
curé ?»
— «Eh bien, mon enfant, viens ce soir
dans mon jardin sous le grand pommier, tu
trouveras la grille ouverte et je verrai si je
puis te donner l'absolution.»
De l'autre côté du confessionnal se trou-
vait un paysan, qui avait tout entendu. En
partant il se dit à lui-même: «Attendez un
peu, Monsieur le curé, je vais vous couillonner
de la belle façon.»
Rentré chez lui, il appelle son domestique.
«Pierre,» dit il, «voici une pièce de deux
francs; vous irez ce soir quand il fera obscur
au jardin du curé; vous trouverez la grille
ouverte, vous monterez sur le grand pommier,
et reviendrez me dire tout ce que vous aurez
vu et entendu.» Le soir, le domestique
monte sur l'arbre et un moment après arrive
le curé et puis la jeune fille.
Le curé lui représente encore la grosseur
de ses péchés et finit par ajouter, qu'il ne
peut lui accorder l'absolution qu'à la con-
dition, qu'il lui permette de la coudre une
fois.
— «Mais, Monsieur le curé», dit la jeune
CONTES FLAMANDS
fille, «ce que vous me demandez!.... Et s'il en
vient quelque chose (=s,il y a des suites)?»
Le curé lève la main vers le ciel et s'écrie:
«Mon enfant, celui d'en haut ne laisse pas
mourir les orphelins de faim!»
En entendant ces paroles, voilà que le
domestique montre tout à coup la tête au
milieu des feuilles et crie: «Oui, baisez un
peu finement mes couilles,1 Monsieur le
curé! Croyez-vous que je vais élever vos
enfants pour une pièce de deux francs ?»
Cf. KçvrrrâSta I, 59 Le Soldat déserteur
;
II, Contes Picards, XXVI Le Curé et le
Sacristain.
V.
LE CURÉ, LE SACRISTAIN ET LA SERVANTE.
1e sacristain, le curé et sa servante
allèrent un jour en voyage. Le soir
ils descendirent dans une auberge pour y
passer la nuit, mais il ne restait qu'une
seule chambre à deux lits. Il fallut bien
z Juron habituel flamand s ailes au diable I
3<H CONTES FLAMANDS
s'en contenter; le sacristain et le curé se
mirent dans un lit, et la servante dans l'autre.
Le curé eut volontiers couché avec la jeune
fille, mais il n'osait pas s'afficher devant le
sacristain. Il trouva cependant moyen de
s'aboucher avec la servante» et lui dit qu'il
irait la trouver pendant la nuit, dès que le
sacristain se serait endormi Aussitôt qu'il se
mit au lit, il se tourna donc sur le côté et
se montra très pressé de dormir; mais le
sacristain se douta de la chose et pour voir
ce qui arriverait, il se mit à ronfler comme s'il
dormait profondément. En entendant cela,
le curé crut le moment favorable pour mettre
son projet à exécution.
«Mie (Marie)», dit-il doucement à la ser-
vante, «il dort, je vais venir.»
— «Non, Monsieur le curé», répondit Mie.
Attendez encore un moment, il pourrait
Pentendre.>
— «Non, non», reprit le curé, «il dort
profondément, et écoutez comme le vent
siffle,.... il n'entendra rien I»
— «Assurez-vous cependant bien s'il dort«
Arrachez un poil de ses couilles 1»
C'est ce que le curé fit, mais le sacristain
n'eut garde de bouger; le curé en arracha
encore un, puis un troisième, et voyant que
CONTES FLAMANDS JOS
le sacristain ne fit aucun mouvement, il alla
se glisser près de Mie.
Le lendemain matin: «Hein, sacristain»,
dit-il à celui-ci, «comme il a fait du vent et
de la pluie cette nuit !» — «Je le crois bien,
Monsieur le curé», répond le sacristain, «s'il
faisait encore cette nuit autant de vent et
de pluie, je n'aurais certainement plus aucun
poil sur mes couilles!»
VI.
„ LE CURÉ QUI AVAIT PERDU UNE COUILLE.
'est un fait bien connu que les ec-
clésiastiques, pour occuper une posi-
tion, doivent prouver qu'ils sont homme
dans toute l'étendue du terme.
Il y avait un jour un curé qui, en tombant,
s'était fait mal entre les jambes, avec la
conséquence malheureuse, qu'on dut enlever
une de ses couilles. Comme il n'était plus
homme maintenant jusqu'au bout, il se rendit
près de lévêque pour lui soumettre le cas
et pour demander, s'il était obligé de donner
sa démission.
KçvnrâSia. iv. 20
300 CONTES FLAMANDS
— «Qufavez-vous fait de la couille qu'on
a coupée?» demanda l'évéque, «Pavez-vous
conservée ?»
— «Oh oui, Monseigneur, elle est bien
conservée dans ma chambre.»
— «S'il en est ainsi», continua l'évéque,
«je ne vois pas de motif pour que vous don-
niez votre démission ; tout ce que vous avez
à faire, c'est de prendre toujours la deuxième
couille avec vous, chaque fois que vous
officiez.»
Depuis ce moment le curé prenait toujours
le précieux objet avec lui ; mais un jour qu'il
est sur le point de dire la messe, il s'aper-
çoit qu'il a oublié sa couille. «Attendez un
instant», dit-il à ses paroissiens, «j'ai oublié
quelque chose».
Il rentre vite chez lui et court à se
chambre, où il cherche partout, mais sans
rien trouver. Il appelle donc sa servante:
«Treze (Thérèse)», dit-il, «n'as-tu rien trouvé
dans ma chambre?»
— «Non, Monsieur le curé.»
— «Tu n'as pas trouvé comme cela une
petite boule ronde? Je sais pour sûr que je
l'ai laissée ici.»
— «Ah, sil Monsieur le curé, maintenant
je sais ce que vous voulez dire. J'ai bien
CONTES FLAMANDS 3Ô7
trouvé quelque chose comme cela, mais je
Tai mangé, croyant que c'était une amande.»
— «Ah! damnée chienne que tu es!»
s'écria le curé hors de lui-même de colère,
«ce n'est pas encore assez que tu suces ma
queue, tu dois encore manger ma couille!»
le curé qui avait mangé un male
de lapin,
^n curé avait été chez les femmes
publiques et y avait attrapé une
chaudepisse. Il va trouver le docteur, et
lui explique ce qu'il a.
— «Gomment avez-vous attrapé cela?»
demande le docteur.
— «Je n'en sais trop rien», dit le curé,
«mais il y a quelque temps j'ai mangé un
mâle de lapin, et il me semble qu'il avait
quelque chose de pareil à son machin; je
l'aurai sans doute attrapé de lui.»
— «Bien», dit le docteur, «je vous guérirai,
mais, à l'avenir si'vous mangez encore uft
VIL
3o8 COMTES FLAMANDS
mâle de lapin, tous aurez soin de mettre
d'abord une capote anglaise!»
VIII.
LE PAPE DANS ROME.
HB" dimanche, un curé de village était
BSH occupé à prêcher, et pour engager ses
auditeurs à la charité, il leur dit: «Mes chers
paroissiens, ne négligez pas de^ songer aux
pauvres. N'oubliez pas que l'Évangile dit:
tout ce que vous donnez par devant vous
sera rendu au décuple par derrière.»
Un des paysans prend ces paroles au pied
de la lettre, et rentré chez lui, il abandonne
son unique vache aux pauvres. Quelques
jours après, les vaches du curé s'échappent
de leur étable, et par hasard entrent chez le
paysan, qui s'écrie avec étonnement: «Jésus
Maria! le curé n'a que trop bien prêché la
vérité. J'ai donné mon unique vache et
voilà qu'il m'en vient dix à la place.» Et il
s'empresse de les enfermer.
Mais le curé, pendant ce temps, ne manque
pas de s'informer pour savoir si personne
CONTES FLAMANDS 309
n'a vu ses vaches, et à la fin il apprend où
elles se sont sauvées. Le paysan cependant
ne veut rien entendre: il considère ces vaches
comme une récompense de Dieu, parce qu'il
a été charitable. Tout ce que le curé lui
dit est inutile. Enfin ils conviennent, que
les vaches seront à celui qui, le lendemain,
dira bonjour à l'autre le premier.
Le paysan, un malin compère, se promet
bien de ne pas se laisser attraper par le
curé. Dès que la nuit est tombée, il grimpe
sur un arbre devant la cure, avec l'inten-
tion d'y passer la nuit, afin de pouvoir sur-
prendre le curé de cette cachette.
L'arbre était justement devant la chambre
à coucher du curé et d'ici on pouvait fa-
cilement voir tout ce qui se passait à l'in-
térieur. Au reste, c'était en été et la fenêtre
était restée ouverte. Le curé ne tarda pas
à se rendre à sa chambre, accompagné de
sa servante; ils se déshabillent tous deux et
quand ils sont en chemise, le curé lève le
pan de devant de la servante, et montrant la
prune de celle-ci, demande en riant : «Marie,
qu'est-ce cela?» — «Ça, Monsieur le curé,
c'est Rome.»
Et levant à son tour la chemise du curé,
elle demande: «Monsieur le curé, qu'est-ce
319 CONTAS AJTPÇ
cela? — «Éh bien, Marie, c'est le pape. Mais,
dis dpnç, Marie, il y a si longtemps que le
pape n'est plus entré dans Rome; voulons-
nous l'y laisser entrer une fois?» — Et sans
attendre longtemps, le curé et Marie étaient
ensemble au lit, et laissèrent le pape fine-
ment entrer à Rome.
Le paysan, qui de l'arbre a tout vu et
tout entendu, essaye le mieux possible de
tenir les yeux ouverts pendant là nuit, et il
y réussit si bien qu'au matin, quand le curé
sort de sa demeure, il entend tout à coup
une voix crier; «Bonjour, Monsieur le curé!
Bonjour, Monsieur te curél» Au commence-
ment il ne voit rien, mais quand le cri se
répète, le curé lève la tête et finit par dé-
couvrir l'homme dans l'arbre
— «Ah» ahj» dit-il» «c'est toi? Et depuis
qvmod es-tu là-dessus ?» — «Eh, Monsieur le
curé, depuis hier soir, quand le pape est
c^itré dans Rome,» — «Assez, assez!» s'écrie
le curé, les vaches sont à toil*
Cf. KfimrâStm I Contes Russes a 49
(p. 15$) Le Jugement sur les vaches; ib. U
Contes Picards, a 7. Le Pape dam
Rome; ib. Schwedische Schwanke
und Aberglauben ». s Wer einfach gibt,
4m Soii zehnfach vergabt* werden.
contes flamands 3*1
IX.
encore beaucoup plus que ça.
(ne jeune fille, sur le point de se marier,
va à confesse et après avoir avoué
pendant assez longtemps tout le mal qu'elle a
commis, le curé lui demande : «Eh bien, ma
chère enfant, est-ce tout maintenant? Et
n'aMu rien fait d'autre? Tu sais que tu ne
peux rien me cacher, car ce serait un gros
péché.»
— «Si, Monsieur le curé, je devrais bien
encore dire quelque chose, mais je n'ose
vraiment pas.» 1
Le curé, devenu curieux, insiste pour
qu'elle le lui raconte, mais en vain. A la
fin il dit: «Si 4tu n'oses me le raconter ici,
mon enfant, viens avec moi à la sacristie,
peut-être que là tu t'y décideras plus vite.»
Elle suit le curé à la sacristie, et là le
curé la fait asseoir à côté de lui et com-
mence à lui faire la leçon, mais comme
elle sembde encore toujours timide, il rap-
proche un peu sa chaise.
: «Puisque tu n'oses me le dire», dit alors
4e curé, «il faudra bien *que je t'interroge
312
CONTES FLAMANDS
un peu plus en détail. Il est bien certaine-
ment question de ton amoureux», continue-
t-il, et en prenant les seins de la jeune fille :
«A-t-il fait ceci?»
— «Oh oui, Monsieur le curé, et beaucoup
plus que cela.»
Le curé lève le jupon de la jeune fille:
«A-t-il peut-être fait ceci?»
— «Oh oui, Monsieur le curé, et beaucoup
plus que cela.»
— «Alors il fa sans doute mis une chose
comme celle-ci, comme je fois maintenant?»
— «Oui, Monsieur le curé, mais encore
plus que ça.»
— «Mais, diable!» s'écrie le curé im-
patienté, «qu'est-ce qu'il a donc encore fait?»
— «Il m'a en outré donné la vérole,
Monsieur le curé!»
X.
L'HOMME QUI AVAIT ÉPOUSÉ UN PUCELAGE.
tn riche paysan d'un certain âge avait
envie de se marier, mais il ne voulait
prendre pour femme qu'une jeune fille qui
eût.encore son pucelage. .Pour trouvercela
CONTES FLAMANDS
3*3
facilement, il lui semble préférable d'en
charger son curé; comme celui-ci, à son avis,
doit le mieux de tous connaître les jeunes
filles modestes du village.
Le paysan fait donc connaître son désir
au curé, qui aussitôt se montre prêt à
lui être agréable, et lui répond qu'il lui
choisira quelque chose de délicieux. Et en
effet, le soir), lorsque les jeunes filles du
village viennent à la congrégation pour y
recevoir l'éducation morale, H fait choix
d'une jeune fille à l'air très avenant, qu'il
présente déjà le lendemain au paysan. Celui-
ci se reposant entièrement sur le curé, ne
doute aucun instant que la jeune fille n'ait
encore son pucelage, et le mariage a donc
lieu.
Mais la jeune femme remarque, chaque
fois que son mari fait une boue, qu'il met
une pièce de cinq francs dans un petit tiroir
spécial de l'armoire. 1 • i -
— «C'est curieux», dit-elle un jour à son
mari, «que tu mets toujours une pièce de
cinq francs dans ce tiroir ! Pourquoi fais-tu
cela?»
— «O, c'est bien simple», répond tie mari,
«je veux voir combien, d'argent j'ai épargné
3H
CONTES FLAMANDS
en me mariant Auparavant quand je voulais
une fois coudre, cela me coûtait cinq francs.»
—. «Cinq francs!» dit sa femme. «Le
curé n'était pas si. généreux, quand il faisait
quelque chose avec nous. Tout ce qu'il
nous donnait c'était une image.»
L'autre se mord les lèvres.
— «Tiens !» continue-t-il um instant après,
«as-tu conservé de ces images?»
-~ «Oh oui,» dit-elle, et allant au salon,
elle va en prendre quelques centaines dans
lune armoire. «Voici, ici j'en ai encore
quelques unes, mais les phis belles je les ai
déjà données.»
XL
LA SERVANTE QUI NE S'ESSUYAIT PAS hB
. j CUJU
Ie curé fut appelé un jour près d'un
moribond pour lui administrer les der-
niers sacrements. It s'apprête en toute hâte,
mais au moment de partir, il ne trouve plus
le sacristain. Le curé ne peut cependant
Ct>NT»S FLAMANDS 3Ç
pas y aller seul, et ne voulant pas non plus
laisser mourir ainsi le fidèle qui l'a fait ap-
peler, il ordonne à sa servante de raccom-
pagner pour porter le viatique. Ils se mettent
donc en route; mais en chemin, la -servante
est prise d'un besoin violent, et comme on
est en plein champ, elle s'accroupit aussitôt
sous les yeux du curé et se soulage à son
aise. Les droits de la nature étant satisfaits,
elle se relève pour poursuivre sa route.
— «Tiens, Maries, dit le enrp alors, «est-
ce que tu ne fessuyes pas le cul quand tu
as fah ta grande commission?*
— «Non, Monsieur le curéu»
— «Ahl» s'écrie celui-ci, «je sais main-
tenant, pourquoi mes couûles sont toujours
si pleines de merde.»
XII,
LA SERVANTE DU CURÉ. ET L'ANGUILLE.
K'jMjne jeune fille qui était serrante once
BLaSUi un curé, était habituée à coucher avac
lai Ijn iour le curé devint malade, et Marie,
qui s'était faite à ce régime, trouva le jeûne
3i6
CONTES FLAMANDS
assez dur. Elle avait entendu dire qu'une
anguille faisait à la femme le même effet
qu'une queue, et dans sa détresse elle résolut
de l'essayer. A la première occasion elle
acheta des anguilles, les jeta dans un seau,
et s'assit dessus. En effet, après quelques
instants, l'une des anguilles s'introduisit dans
sa fente; quoique la jeune fille en éprouvât
quelque plaisir, elle était d'avis qu'une pinne
de curé était préférable.
Mais le plus beau du jeu, c'est que l'an-
guille une fois entrée, ne fit phis mine de
vouloir sortir. La pauvre fille était plus
embarassée qu'une poule qui doit pondre,
et cela pendant un ou deux jours déjà,
lorsque le curé, s'étant rétabli, sentit
renaître toute sa vigueur. Marie se rendit
volontiers à son désir. Voilà que le curé
se met tout-à-coup à crier: «Aie! aie! ma
queue! ma queue!» Il la retire aussitôt
C'était l'anguille qui avait mordu la tête de
son membre, auquel elle restait encore
attachée et avec lequel elle sortit main-
tenant du corps de la servante. «Sacré
nom!» dit le curé, en voyant le poisson,
«que tu fasses de ton con un vivier pour
les poissons, peu m'importe, mais que tu
CONTES FLAMANDS
317
prennes ma pinne pour une canne-à-pêche,
je m'y oppose formellement!»
XIII.
la béguine et le garçon boucher.
(n garçon boucher doit un jour porter
la viande chez une jeune béguine, et
quand il voit ses petites mains, il dit:
— «Eh, ma soeur Béguine, que vous avez
de belles mains blanches!»
— «Oui, mon garçon, cela n'est pas éton-
nant, tu dois savoir qu'elles ne voient pres-
que jamais le jour.»
— «La belle raison!» reprend le jeune
homme. «Vous vous trompez joliment, ma
soeur Béguine, si vous croyez que cela pro-
vient de là. Mes couilles non plus ne voient
presque jamais le jour, et elles sont aussi
brunes qu'une baie.»
La béguine se bouche les oreilles pour ne
pas entendre ces sales propos : «Garçon mal
élevé!» dit-elle, «j'irai aussitôt le dire à ton
père 1»
3t& CONTES ; FI* AM AND S
Elle va effectivement trouver le père et
lui raconte, quelle réponse scandaleuse elle
a reçue de son fils.
— «Hélas oui!» dit le père, «je le lui ai
déjà défendu si souvent; mais cette fois il
saura pourquoi; qu'il entre, et avec mon
grand couteau je lui ferai une blessure (kap)
aussi grande que le con de ma femme!»
Ma soeur Béguine était maintenant encore
plus honteuse; elle court auprès de la femme
de la maison, et se plaint à elle de la con-
duite du mari.
—- «Eh! ma soeur Béguine,» dit celle-ci,
«il ne faut pas faire attention aux propos de
mon homme, car "
De woorden vallen uit zijnen mond
Net als zîjnen lui uit mim kont.»
(Les paroles tombent hors de sa bouche,
tout-à-fait comme sa queue hors de mon
con.)
Cf. KçvjirûSia II, Contes Picards,
p. XVII Les Gens bien élevés.
CONTES FLAMANDS 3*9
XIV.
LA QUEUE D'ÉTALON.
Hi y avait une fois Un soldat qui, ayant'
dû aller à la guerre, eut le malheur
de perdre dans une bataille un membre dont
l'homme ne sait pas se passer. Après sa
guérison il rentre au village natal, et va se
présenter comme domestique chez un riche
paysan, qui l'accepte. Le paysan avait une
jeune fille, et comme le malheureux do-
mestique était bien fait sous tous les autres
rapports, la fille devint bientôt amoureuse
de lui et priait instamment son père, de lui
permettre de se marier avec le jeune homme.
Lorsque la paysan parlait de cette affaire
à son domestique, celui-ci n'avait qu'une
objection, c'est qu'il «n'avait rien». Le père
apprit cette réponse à sa fille, mais ils trou-
vaient tous deux que cela était de peu dMm-
portance, vu qu'eux-mêmes avaient d'autant
plus. -'
Le domestique se rend donc aux hv
stances du père et îe mariage a lieu. Ert
vain la jeune fille, la première nuit, s'attend
à recevoir des marques d'amour de son
320 CONTES FLAMANDS
mari, et la même chose arrive la deuxième
nuit et encore la troisième. Ce jeu l'ennuie
vite et elle apprend, cette manière d'agir à
son père, en le priant de s'enquérir auprès
du jeune mari des raisons de cette abstinence.
Le domestique lui rappelle, qu'il les a avertis
«qu'il n'avait rien» et que ce n'est donc pas
de sa faute, si sa femme n'est pas contente.
Somme toute, c'était la vérité, et après
mûre réflexion avec sa fille, il se décide à
proposer à son gendre de quitter le village,
moyennant une certaine somme d'argent et
l'un des trois étalons qu'il avait à l'écurie:
il pourrait tenter la fortune ailleurs. Le
domestique accepte cette proposition, reçoit
de son beau-père une bonne somme d'argent
et l'étalon de taille moyenne, et s'en va.
En chemin l'étalon se met à pisser, et notre
homme devient tout triste, lorsqu'il voit le
cheval étaler son long machin, en pensant
quelle énorme différence existe sous ce rapport
entre eux deux. «Ah I» soupire-t-il découragé,
«si j'en avais aussi un pareil dans ma culotte !»
Et o miracle I ce voeu est exaucé^ car aussitôt
il sent croître sous son ventre quelque chose
qui n'est pas «de la petite bière». Hors de
lui de joie, il s'empresse de retourner auprès
de son beau-père et lui demande de pouvoir
coucher encore une seule nuit avec sa
femme.
Pour éviter tout esclandre, le père y
consent, et à freine Fhömmte est-il au lit à
côté de sa femme, qu'il commence à lui
4xxmer de sa queue
d'étalon, au pofeft 4t
la -compenser amplement de son jeûne dit
jours précédents. O jeu est répété pendant
fa nuit encore deox eu trois fois; da femme
n'est pas peu sansfafae de cela, et mon snonts
tameuse de savoir «comment ià a gagné «m
tel membre; sur quoi te mari lai raconte
tout.
Le lendemain la yeeme femme va trouver
w» père et loi demande, de laisser soft
mari «pour de bon» avec eue.
— «Et es-te ftwntensmt plus consente <de
tai qa\œparavant à»
— «Sans doute, pèm; je suistcertaae qu'à
• l'avenir je n'aurai plus à me plaindre de
lui; mais si cela arrive encore, dq feras
beaucoup mieux de lui donner le plus grand
des étalons!»
XçvTZTadia. iv.
21
3*2
CONTES FLAMANDS
XV.
LA GROSSE GUEULE.
In étudiant occupait un appartement
|jB dans une maison bourgeoise;
il était
ennuyé de ce que la paysanne qui apportait
le lait, l'éveillait tous les matins de très
bonne heure. Il résolut donc de lui jouer
une bonne farce. En effet, un matin qu'elle
vient de nouveau sonner quand il fait encore
à moitié noir, il ouvre vite la fenêtre, prend
son pot de nuit et verse le contenu sur la
tête de la paysanne. Aussitôt après, il met
son cul hors de la fenêtre. La paysanne,
furieuse, lève les yeux vers la fenêtre, et en
montrant le poing : «Coquin», crie-t-elle d'un
ton menaçant, avec ta grosse gueule, et ton
long nez et tes sales moustaches, je te connais 1
Je te trouverai!»
CONTES FLAMANDS
XVI.
L'HOMME QUI EN AVAIT TROIS,
Ine jeune fille qui désirait vivement se
marier, avait, malgré cela, déjà refusé
plusieurs jeunes gens qui s'étaient présentés.
Cest qu'elle avait grand' peur de la pre-
mière nuit, pensant que cela ferait bien mal,
et elle demandait régulièrement au jeune
homme, quelle' était la grosseur de sa queue.
Tous croyaient évidemment qu'elle en
recherchait une grosse, et tous répondaient
invariablement dans ce sens, l'un disant qu'il
l'avait grosse comme le bras, l'autre préten-
dant qu'il était encore mieux monté. Elle
répondait chaque fois: «Non, cela ne fait
pas mon affaire.»
Un jour cependant un malin se présente,
et lorsque la jeune fille lui pose la question
habituelle, il répond : «Moi, j'en ai trois ; une
comme le doigt; la seconde comme le
pouce; la troisième un peu plus grosse.»
Cette réponse apaise les inquiétudes de la
jeune fille et le mariage a lieu. v
Le soir donc, quand les jeunes mariés
sont au lit, l'homme met son index dans
21*
3*4
COUTES rLAMAHM
tfnstoire de sa femme, qui n'est pas trop
mal satisfaite de voir que cela ne lui fait
aucun mal, au contraire. Voyant que tout
marche bien, Phomme introduit son pouce,
et la jeune femme est de plus en plus con-
tente. Alors il n'hésite plus, et sans tarder»
il met cette fois sa queue. La femme était
•«au septième ciel». Quand le yieniier
moment de bien-être est passé? «Mon ami»,
dit-ette avec un soupir, «liez-les maintenant
toutes les trois ensemble
XVIL
METTEZ-Y LA PARADE ÉGALEMENT.
Une jeûne hUe vient die se marier. La
Itlfl première nuit, quand elle
est au Ht
avec son mari, elle examine attentivement
le membre de edui-ci, et voyant la petite
bourse en-dessous, lui demande naîvemewt:
«Jean, qtf est-ce que c'est que ça?» — «Ça»,
dit-il, «c*est la parade b>
Le mari commence sa besogne, à la
grande satisfaction de sa femme, et revient è
la charge encore plusieurs fcfe après. «Mon
cher ami», reprend la femme, petidtemt qne
Jean travaille ferme, «nous sommes de
simples bourgeois, et peu habitués à la
parade ; m«rtetz*y - la parade- également !»
XVIIL.
LA JEUNE FÎLXE QÜT' AVAIT DEUX
PUCELAGES,
Hp, jour le- domestique d'un riche payr
t san se trouve seul dans, le grenier a**
foin avec la fille de son maître. 1 L'asticote?
ua peu, et usant de hardi esse» il la jftte sur-
un tas de foin et la coud* «Mamteaant»vdit*i
à la jeune fille, «je t'ai donné; mon pucelage**
La jeune fille, qui est naïve, retient ces pso
roles. Quelques jours après, arrive chez son
père le fils d'un voisin, pour la demander
en mariage. Le père aussitôt se met à faire
l'éloge de sa fille, et après avoir énuméré
toutes ses qualités,, ajpute en présence de
son enfant: «Et vous pouvez être sûr qu'elle
aeneove son pucelage!» — «Comment! pere^
interrompe la: jeune filles «mats j'en ai deux!
il n'y a pas quinze jotars^. que Guillaume le
- domestique m'a. ctam* le sien au erenieeJ»
326 CONTES FLAMANDS
XTX.
LE SOUPER RÉCHAUFFÉ.
In jeune couple, qui venait de se marier,
B9| était dans la gêne; l'homme ne ga-
gnait que fort peu, et était souvent sans travail,
et il arrivait souvent qu'ils devaient aller se
coucher sans souper. Un soir l'homme
rentre, et trouve sà femme assise près du
feu, avec le poêle entre les jambes, et les
jupes retroussées jusqu'au ventre. Il lui donne
un baiser, la prend une fois par la souris et
lui demande, pourquoi elle est assise près du
poêle d'une façon si singulière. — «Mon cher
mari», répond-elle, «que te dirai-je? Faute
de mieux je suis en train de te réchauffer
pour ton souper un bifteck troué!»
d'aller au bal, et ne cesse de prier sa mère,
qui n'aime pas d'y consenter, craignant que
XX.
LE PUCELAGE COUSU.
b jeune fille était courtisée par un
jeune homme. Un jour elle a envie
CONTES FLAMANDS 327
sa fille ne se laisse tromper; mais comme
celle-ci insiste tellement, la mère lui accorde
enfin la permission.
Avant son départ, la mère fait encore
une fois la leçon à son enfant et essaie de
bien lui faire comprendre, à quel danger les
jeunes filles s'exposent en sortant avec leur
amoureux. «Retiens surtout bien, ma fille»,
dit-elle pour finir, «que ce serait le plus grand
malheur si tu venais à perdre ton pucelage !»
— «Oh mère, si ce n'est que cela, tu peux
être sûre, que je le garderai bien: j'y tiendrai
la main.»
La jeune fille va donc au bal, danse
comme il faut, et la fête finie, reprend le
chemin de la maison en société de son
amoureux.
Celui-ci s'était tenu coi jusqu'ici; mais
après la satisfaction qu'il a procurée à sa
bonne amie en la faisant danser, il se montre
un peu plus familier et plus hardi que
d'habitude. Il l'embrasse coup sur coup, lui
presse les seins; la jeune fille ne s'en défend
pas trop, mais dès qu'il veut aller plus loin,
elle se rappelle les paroles de sa mère et
couvre sa ligne de sa main.
«Mais, ma chère amie», dit le jeune
.homme, «pourquoi : tiens-tu la main si ob-
3*8 COlfTB» PLAMA^ÄS-
sttocment dessus? Qa'est-ce que t#
crams ?*• • -
— «Oui, ma mère m% avertie, que* je*
fasse bien attention de ne, pas perdre mon
pucelage;»
— «Ofr, eetr/est que cefo-1 Laisse mot
faire, je le coudrai fermer de manierequet
tu ne pourras* pîes- jamais lte perdre.»-
—« «Sais-tu faire eeto,; coudre des puce*"
lagee?»
«CotnmeiM,' si je le-^aisfcene sera pas
lé premier que faurai attaché 4e» cette fee on»,
et la jeune fille, rassurée, se laisse faim
Là-dessus elle rentre; le lendemain la
mère vient la trouver:
— «Eh bien, ma fitte, as*tuorjëerv«f mo»
conseil, et as-tu bien fait attention à te»
ptrcelage*»?
— «Oh-, certesj mère; nwtntenafit je ne
doifrplue en avoir souci, car Pierre me T*
fermement cousu!»-
— «O sotte fitiét il ne sail pa* coudre
des pucelages!»
—«Tu te trompes joliment, mère», reprend
la fiße, «ce n^ést pas* le premier optïl
a comuv
et il en coudra encore beaucoup^ carquand
iT avait fini, il avait encore deux- grosses,
boules dé fil qui pendaient à soercutoSi
CONTES FLAMANDS 329
VARIANTES.
1. La jeune fille va au bal avec son oncle,
et comme elle tient toujours la main sur son
pucelage, d'après le Conseil de sa mère, son
oncle lui dit, qu'il fera en sorte, qu'elle ne
poisse plus le perdre. Il coud sa nièce pour
pousser 161 puéeîâge phïs avant, de sorte
qu'elle ne doit plus rien craindre.
2. L'amoureux de la jeune fille est tailleur.
Plusieurs fois de suite il coud le pucelage,
niais à la fin il n'en peut plus. Quand il dit
à la jeune fille, qu'il ne sait plus la coudre,
éMe répond: «m mens, car j'ai senti que tu
as encore deux boules de fUl»
Cf. Kçvnràêux I, n. IO, p. 317: Nor-
wegische Märchen und Schwanke:
Das Mädchen das ihre Jungfernschaft hüten
sollte; II, Folklore de la Haute-Bre-
tagne, n. 2: La file bien-gardée.
330
CONTES FLAMANDS
XXL
LA JEUNE FILLE QUI ÉTAIT DEVENUE
UN CHAT.
(ne jeune fille de quatorze à quinze ans
s'étant accroupie un jour, regarda par
hasard entre ses jambes et vit avec frayeur
qu'elle y avait des poils. En toute hâte elle
court auprès de sa mère, et commence à
crier: «Mère, mère! quel malheur, je suis
devenue un chat!»
— «Allons, allons, sotte fille», répond
celle-ci, «pourquoi serais-tu devenue un
chat?»
— «Il ne faut point en rire, mère», re-
prend la fille, «c'est la pure vérité, regarde
plutôt». Et elle lève son jupon.
— «Mais, mon enfant, il ne faut pas t'en
effrayer; nous sommes toutes des chats;
tiens, regarde aussi.» Là-dessus, la mère
lève son jupon également
— «Ah oui! mère, c'est la vérité, je le
vois bien; mais dis-moi, mère, pourquoi la
gueule de ton chat est-elle si ouverte?»
— «Mon enfant, voilà une autre question.
Quand ton chat aura attrapé autant de
CONTES FLAMANDS
331
souris que le mien, sa gueule sera ouverte
également»
Cf. KovnraSut I, p. 363. Petite
historiette
qui se débite en breton.
n jeune homme qui n'avait aucune
expérience du monde, venait de se
marier. Le soir il se met au lit avec sa
femme. Celle-ci s'attend évidemment à rece-
voir quelque chose de son mari, mais son
espoir est deçu ; le mari ne parle de rien et
s'endort tranquillement. La femme peu con-
tente de cette manière d'agir, va se plaindre
le lendemain près de sa mère, de ce que
son mari n'a rien fait — «Ah», dit celle-ci,
«est-ce un sot pareil? S'il ne connaît pas
son métier, il faudra qu'on lui montre ce
qu'il a à faire; mais tu conçois bien, que la
chose est trop délicate pour que moi je lui
en parle. J'en chargerai ton père.»
Le père le prend donc à part, et lui dit
que sa femme n'est pas contente de lui parce
*qu'il ne fait rien.
XXII.
AU CIEL.
33*
CONTES FLAMANDS
— «Mais, père, comment cela est-il pos-
sible ; ne rien faire, et j'ai couché avec eue?»
■<— cMon garçon, cela n'est pas assez,
tu dois mettre ton Kobe Janssens* dans son
trou.»
— «Comment, père, dans son trou? Tu
veux dire dans sa bouche ?»
— «Non, non, ce n'est pas ça. Voici, je
vais te l'expliquer. Tu mets ton doigt sur
son front, et de là tu descends sur son nez, et
en continuant tu arrives à sa bouche ; tu y
mets ton doigt, et tu dis: Un! Maintenant tu
continues toujours dans la même direction;
d'abord tu arrives entre ses seins, après à
son nombril, et en descendant encore plus
bas, entre ses jambes; ici tu trouves son
véritable trou et tu dis: deux! pendant que
tu y mets le doigt. Maintenant tu lui de-
mandes qu'elle prenne ton Kobe Jarnsens
dans la main, et qu'elle t'aide un peu à l'y
mettre. Et quand il sera bien dedans, tu le
pousseras et le retireras, et je puis t/assurer
que tu n'auras jamais rien goûté de meilleur;
tu seras véritablement au ciel!
x Intraduisible. C'est un nom propre pour désigner
le membre viril.
CONTI S ggg
Le jeune mari promet à son père de
suivre son conseil, et curieux de voir si tout
va bien, il persuade à sa femme d'aller au
lit de très bonne heure. Maintenant il essaye
le moyen: il arrive au front, le nez et la
bouche; il y met le doigt et dit: Uni En-
suite il descend entre les seins, arrive an
nombril et entre tes jambes; ici il cherche
et trouve aussi le troa, y met -également le
doigt et dit: àenxi Suivant le conseil ê*
son père jusque dans les moindres détails,
ä trouve avec satisfaction que tout noa selon
«on désir et qu'efikcnvemont il n'a jamais
goûté plus grand plaisir.
Tandis qu'il est encore occupé, arrive
queionfon en bas dans le magasin, et le pères,
ayant besoin de lui, crie dans l'escalier;
— «Jean, descends un peu pour un
moment»
— «Père», crie le fils, «je ne saurais ab*
somment pas descendre, car je suis mu oïeU*
***
CONTES FLAMANDS
XXIÏÏ.
vive lé hangleterre!
In Anglais entre un jour dans une
BU maison publique où il allait souvent et
remarquant une nouvelle fille, il témoigne le
désir de monter avec elle. Quand la patronne
voit cela, elle dit à la fille: «Aie bien soin
de foire tout ce que cet Anglais te deman-
dera, car c'est un de mes meilleurs clients,
et je ne voudrais pas qu'il eût à se plaindre
de toi.»
La fille monte avec lui, mais pas long-
temps après, l'Anglais descend en jurant et
rouge comme une crête de coq. La patronne
alors commence à gronder la pensionnaire:
«Ne t'avais-je pas dit, que tu aies soin de faire
tout ce qu'il te demanderait, et de f arranger
de façon à ce qu'il soit content de toi?»
— «Voici, madame, ce qu'il y a eu. Il
est très facile de dire: «fais en sorte qu'il
soit content de toi», mais un si drôle de
diable je n'ai jamais vu. Quand nous étions
au lit, il a d'abord mis sa pinne dans ma
bouche, puis ses deux couilles, et alors U a dit:
«Criez maintenant Vwé lé Hangleterre h et
CONTES FLAMANDS
335
vous pouvez bien supposer qu'il ne m'a pas
été possible de faire tout cela à la fois!»
XXIV.
UN EXEMPLE DE SENSIBILITÉ.
In commis-voyageur entre à Anvers
dans un petit cabaret. Comme il se
fait obscur, la patronne monte sur une chaise
pour allumer le gaz. Le commis-voyageur
met la main sous ses jupes et a bientôt enfoncé
la moitié du bras dans son con.
— «Coquin», dit alors la femme en se
retournant sur lui, «je crois que tu voudrais
bien me pfendre par le cull»
«Et j'étais déjà», ajouta le commis-voyageur
qui raconta ce fait, «occupé à lui retourner
l'estomac J»
XXV.
LA GRENOUILLE ET LE GRILLON.
Ians le temps où les animaux parlaient,
il y avait une fois une Grenouille qui
-commençait à s'ennuyer dans son pays. Elle
résolut d'aller en voyage, mais trouvant
3$6 cow*M Fl a mauds
qu'il était plus agréable de voyager en société,
elle demanda au Grillon s'il voulait aller
avec elle.
— «Il n'y a phis moyen de rester ici», dit-
elle, «c'est tous les jours la même chose; rendons
nous dans on paya étranger, là nota aurons
bien quelque chose de nouveau à voir.»
Le Grillon ne ae laisse pas longtemps
prier, et at donnant la prate, ils se mettes*
en route, fis voyagea* «eut* ta journée et
la soir us arrivent dans un bots, oà le Griânn
propose de passer la nuit.
«Très bien, Grillon», dit la Grennaàlte,
«mafe nous ne pouvons pas cooeher à la
hatte étoile; nfy aurait-41 pas une plane oà
nous serions à l'abri do vent et de la plaît b>
Le Grillon s'avance donc un pea pins loin
dans le bots et trouve, couchée è rare, une
vieille femme, qui dormait à moitié une sur
le dos. — «Ah», dit-il, après avoir examiné
un moment, «voici précisément ce qu'il nous
faut» ; et il s'empresse (Taller appeler la com-
pagne.
«Tu vois», dit-il, «qu'il y a ici deux
chambres, l'une an dessus de l'tfotre; tu
prends celle <tfen dessous, moi, qui sois
sauter un peu plus loin o^re mi, je prendrai
celle d'au-dessus.»
CONTES FLAMANDS
337
La Grenouille entre dans* son logement;
elle trouve à la vérité1 qu'elle y est un peu
à l'étroit, et qu'il y a une forte odeur,
quoique la porte reste ouverte; cependant
elle se contente de ce qu'elle a. Le* Grillon
de son côté fait un sant, dépasse la porté
de la Grenouille et ouf! le vbifê dedans.
Pendant qu'ils essaient de réparer leur forcés
par le sommeil, arrivé un soldât qui volt la
femme et dit : «Ah ah I il y a déjà bien long-
temps que je n'ai plus tiré de lièvre. Ceci
est bien déjà un peu vieux, mais n'importe.
Cela goûtera aussi!» Il baise la femme et
s'en va.
Le matin, les deux voyageurs sortent de
leurs chambrés respecttves, et là Grenouille
demande au Grillon : — «Eh bien, camarade,
comment as-ttf dormi?* —
— «Oh, mal, mal; très nftnV, répond l'autre,
«fi- ne faut plus mé parler maintenant de
veyager, c'est fini pour dé bori. n doit y
avoir guerre dans cë pays, car pendant la
nuit il est venu- un soldat, qui' a essayé dé
m'atteindra avec sa lance; et dé colère, d»
ce- qu'il ne pouvait arriver à moi, il' m'a1
craché en pleine figure!»
— «Six bien) faon ami», répond1 la Gre-
n&uüte, «je croirais' bien1 que tu as raison;
Kctmradi*. IV. 22
33»
CONTES FLAMANDS
il m'a semblé aussi que c'était un soldat,
car j'ai vu son havresac qui balançait devant
ma porte!»
C£ Kêvnr. I Contes Russes VII Le
Pou et la Puce; ibid. Norweg. Märchen
und Schwanke It Die Landmaus und die
Wassermaus auf der Reise; ibid. II, Contes
Picards XIX La Grenouille et le Crapaud
— Ce conte existe en Flandre aussi comme
chanson.
XXVI.
LE PAYSAN ET SON DOMESTIQUE.
Un paysan engage un domestique, avec
ItJjjBqui il convient, qu'il aura chaque jour
autant de travail à faire que lui-même, et
s'il satisfait à cette condition, il aura droit
à la même nourriture que le maître et sa
fille Griet (Marguerite). Celle-ci était un
agneau, qui ne fréquentait pas les gens et
ne connaissait rien de ce qui se passe dans
le monde.
Conrad, au contraire, était un rusé com-
père, et il ne tarda pas à éprouver l'envie
CONTES FLAMANDS
339
d'éteindre sa soif amoureuse auprès de
Griet.
Un jour à midi, ils sont à table et le
maître mange une omelette qui lui goûte
parfaitement, tandis que Conrad doit se
contenter de nourriture très ordinaire. Après
le dîner, ils vont dans la grange battre le
blé, mais Conrad ne travaille pas avec le
même zèle que le patron. (Selui-ci lui fait
observer qu'il rompt l'accord qu'ils ont fait
en présence de Griet.
— «C'est toi, patron», dit le domestique,
«qui ne suis pas cet accord. Tu as mangé
à midi une omelette dont je n'ai pas eu le
moindre morceau.»
— «Ah ! mon garçon, si ce n'est que cela,
ne soyons pas en mauvais termes pour cela.
Cours vite à la maison et dis à Griet qu'elle
te cuise des oeufs; des oeufs cuits ou une
omelette, ce sera bien pour toi la même
chose, n'est ce pas?»
Conrad n'a garde de faire le difficile. —
«Oh oui, patron», dit-il, «je n'y regarde pas
de si près», et il rentre dans la maison auprès
de Griet.
—- «Griet», dit-il, «ton père m'a donné la
permission de te coudre une fois.»
Griet ne veut pas le croire, mais Conrad
aa«
contbs flamands
persiste, en disant qu'elle n'a qu'à le demander*
à son père.
— «Père», crie-t-elie alprs, «esfc-ift que je
dois faire ce que Conrad me demande?»
— «Mais certainement, mon enfant, sinon,
je ne puis rien tirer 4c lui cette
après din£e>*
Conrad ne trouve plus de résistance
maintenant; il couche Griet sur la table et
la baise. Quand il a bien joué son jeu, il,
retourne à la grange et maintenant il. tra-*
vaille avec son agilité habituelle^ Un peu
après le maître doit rentrer pour aller chercher
un outil, et il s'approche de la table où
Conrad a baisé Grieu
— «Tiens, Griet», dit-il, «qu^astce que je<
vqîs? Ce Conrad est un grand sot; on voit
bien qu'il n'a pas l'habitude, 4e
mangier de*
oeufs. U a laissé* le blanq sur la table, et
c'est, le meilleur!* La dessus il y plonge
le doigt et lèche tout ce qu'il y a,
Peu après le maître s'aperçut quçsafiU*:
s'arrondissait, et é£att qonnent d'avoir Conrad
pour gendre,
Ct KêvpTàâw h nr 44 Le,
Pope+t l'ouvrier*
ibid. N orweg. M. u. Schw. IX, die
FraH\ dm
ihre émette. Schemde qßenhajn,
CONTES FLAMANDS
341
xxvn.
POUR CAUSE DE CHANGEMENTS 4*AR
DEVANT L'ENTRÉE EST PAR bERtttÈRE.
^ne béguine entre dans un magasin où
Ton faisait des changements à la
façade. Sur une chaise se trouvait une
affiche, retournée, toute prête à être collée
sur la porte. Sans faire attention, la béguine
s'assied sur cette chaise et sort en portant
«sur son derrière l'affiche avec ces mots :
«Pour cause de changements par devant,
l'entrée est par derrière.»
XXVIII.
LES GRAINS DU CHAPELET.
VBlonsieur et Madame sont au lit. Monsieur
^5J a envie de jouer.
— «Laissez moi tranquille», dit Madame,
«je fais ma prière.»
Monsieur reste tranquille et devient aussi
342
CONTES FLAMANDS
sage qu'une image. Madame, après avoir
fini sa prière, commence à jouer avec les
couilles de Monsieur.
— «Ah ça 1 Madame», dit celui-ci, «prenez-
vous mes couilles pour les grains de votre
chapelet ?»
^ne paysanne fait comparaître son
amoureux devant le juge, prétendant
qu'il l'a violée. On allait condamner le
pauvre homme lorsque le juge demande:
— «Mais, ma bonne femme, dites-moi, com-
ment cela est-il arrivé, debout ou couchée ?»
— «Debout, Monsieur le Juge.»
— «Eh», continue le juge, «vous êtes bien
grande et l'accusé est bien peut. Comment
a-t-il pu y atteindre?»
— «A vrai dire, Monsieur le Juge, je me
suis un peu courbée.»
Cf. KtunTa&a Ul, Con t es P oitevin s VI
La Chemise.
XXIX.
VIOLÉE.
CONTES FLAMANDS
343
XXX.
DIX HUIT AUNES DU MÊME.
'était auparavant la coutume dans notre
pays que les hommes ne portaient pas
la culotte avant de courtiser. Jusqu'alors ils
portaient un long vêtement ressemblant à la
soutane des curés.
Un jeune homme s'était mis à courtiser
une jeune fille, et son père devait donc lui
procurer une culotte. Il va au magasin, et
afin d'en avoir pour un certain temps, il
achète vingt aunes d'une certaine étoffe. D
fait faire la culotte pour son fils, et met le
reste de côté. — Le jeune homme était très
fier de sa culotte; mais n'étant pas habitué
à ce vêtement,* il l'oublie un jour quand il
va trouver sa bonne amie.
Dès son arrivée, il dit d'un ton réjoui, en
levant un peu sa soutane:
«Eh bien, Marie, ne vois-tu aucun change-
ment ?»
— «Non», répond la jeune fille.
— «Comment ?... Et maintenant ?» en
soulevant un peu plus haut.
— «Non.»
344 CONTES FLAMANDS
— «Et maintenant, pas encore?»
— «Mais non, rien du tout.»
— «Et maintenant ?» poursuit-il, en soule-
vant sa soutane si heat que la jeune fille
voit son petùgarçon. «Ne vois-tu rien mainte-
nant?»
— «Ah! si, maintenant je vois quelque
chose.»
— «Eh bien, mon père a encore dix-rhuit
aunes du même.»
XXXI.
L'HISTOIRE DU PIERROT MORT.
nosalie, la veuve de Kwejustan Mestdag
demeurait au «Frutmeulentje»1 et di-
rigeait toute seule l'affaire. C'était une femme
encore assez avenante, et elle avait assez
d'envie de se remarier. Plusieurs gars du
volage avaient déjà été la trouver, mais ça
ne prenait nas.
C'était, je vous assure, une fine mouche,
i Nom d'un moulin.
COUTE S FLAMANDS £45
.et elle disait qu'elle voulait bien se remarier,
mais que ce serait avec quelqu'un, qui lui
.poserait des questions auxquelles elle ne
saurait pas répondre.
Un dimanche après-dinée, après vêpres,
les garçons du sacristain se mirent en route
à trois.
Warten (Edouard) était l'aîné, Vicken
(Victor) le second; et Stauten (Constant) le
cadet, était une espèce d'idiot, et il parlait
avec une «double langue» (c. a. d. il mettait
la langue entre les dents en parlant).1
En chemin il trouva un pierrot mort;
il le ramassa et le mit dans la poche de son
gilet. «Ü. sot diable», dit Warten, «que
vas-tu faire avec cela?»
— «On ne peut pas savoir», dit Stanten,
cela pourrait peut-être bien servir.»
Un peu plus loin il trouva un vieux
bouchon, et il le ramassa aussi. — «O stu-
pide «couillon» que tu es!» dit Vicken, «laisse
ça là!»
— «Cela servira bien», répliqua Stanten,
«on ne peut quelque fois pas savoir,» et il le
mit également dans la poche de son gilet
Un peu plus loin il trouva encore un petit
i Le narrateur imite autant que possible la manière
do parler du héros de l'histoire.
346
CONTES FLAMANDS
cerceau, il le ramassa également et il le mit
sur sa poitrine, sous son gilet
— «Laisse le toujours faire», dit Warten
à Vicken, «et attendez vous deux ici un
moment, j'entrerai le premier.»
Warten entra et il dit à Rosalie:
«Ah! bonjour, Rosalie! et comment va-
t-il?»
— «Ah, très-bien, Warten, assieds-toi.»
— «u
fait chaud aujourd'hui, n'est-ce pas,
Rosalie ?»
— «Oui», répondit Rosalie, «mais U fait
plus chaud dans mon cul.»
«Ah !»... répliqua Warten et il ne savait
plus que dire, tellement qu'il était étonné,
et il sortit
Vicken entra alors, et il dit:
«Ah, bonjour, Rosalie, et comment va la
vie?»
— «Extra bien», dit Rosalie.
— «D fait chaud, n'est-ce pas?» reprit
Vicken.
— «Oui, mais il fait bien plus chaud dans
mon cul.»
— «Ah!.... dit Vicken, et il ne savait
plus que dire non plus, et sortit également.
Et le plus jeune, Stamen, entra à son
tour, et il dit:
CONTES FLAMANDS
347
— «Ah, bonjour Rosalie, je viens allumer
ma pipe.»
— «Entre toujours, mon garçon», dit Ro-
salie, et allume à ton aise.»
— «Ah ! il fait chaud aujourd'hui, eh Ro-
salie?» dit Stanten.
— «Oui», répondit Rosalie, «mais il fait
encore plus chaud dans mon cul.»
. — «-S'il en est ainsi», dit Stanten, «fy
cuirais bien mon pierrot» et il prit son pierrot
mort dans la poche de son gilet.
— «Mais», dit Rosalie, «il pourrait en être
chassé par le vent...»
— «Non, j'y mettrai mon bouchon», et
il prit son bouchon dans la poche de son
gilet.
— «Oui, mais», reprit Rosalie, «tout pour-
rait bien sauter!»
— «Oh alors, je mettrai mon cerceau
autour.»
— «Ah 1....» dit Rosalie, et elle restait
muette et ne savait plus que dire, et trois
semaines après on publiait les bans à l'église
et c'est ainsi que Stanten, l'idiot du sacristain,
a épousé la veuve du Frutmeulentje.
Cf. Luzel, Contes popuL de Basse Bre-
tagne III, p. 305.
3-»8 CONTES FLAMANDS
XXXII.
LES NOMS CHANGÉS.
i y avait on jour un seigneur, qui avait
Hfl la réputation d'être un homme très
curieux. Ainsi il ne voulait dans sa maison
aucun doeaestique qui portait un nom
ordinaire. Un joar il avait chassé son
«domestique; il vint s'en présenter plusieurs
autres, mais Us forent tous refusés, parce
que leurs noms n'étaient pas assez drôles.
Enfin, un rusé compère vint postuler la placé,
■et il déclara s'appeler: frends-nie*-couilles-
par-derritre. Ce nom, Monsieur te trouva
très singulier, et il prit l'homme à son service.
Quand celui-ci se rendit avec armes et
bagages à son nouveau poste, le meunier
qui restait à côté du château, lui demanda:
«Eh, l'ami, tu vas sans doute rester an
château? Comment t'appelles-tu ?» — *Hier»>
répondit le rusé. «Mer», se dit le meunier,
«quel drôle de nom!»
Arrivé au château, le nouveau domestique
rencontra le jardinier, qui lui posa la même
question. «Nous servons le même seigneur»,
dit il, «il faut que nous noos connaissions.
«Comment t'appelles-tu, camarade?»
CONTES FLAMANDS 349<
— «Je m'appelle Moi-même*, dit>il, et i*
continua son chemin.
» «Moi-même*, pensa le jardinier, e»
secouant la tête, «quel nom!*
Le domestique alla sonner. Il déclara à
la servante qu'il était le nouveau domestique,,
et quand la servante lui demanda son nom,
il répondit: «Je m'appelle Le Chat.*
«Jésus Maria!», s'écria la servante, «quel
nom stupide!» Aussitôt l'homme commença
une conversation avec la bavarde, et essaya
de savoir par elle quelque chose au sujet de
Monsieur et de sa fille. Il apprit ainsi que
tous deux aimaient à rester longtemps au lit,
et que la demoiselle souffrait souvent de
crampes.
La première fois que Mademoiselle le
rencontra et lui demanda son nom, il lui
dit qu'il s'appelait La Crampe. Elle trouva
à la vérité ce nom fort bizarre, mais eue
ne
dit rien et continua sa promenade.
Le domestique était, après quelque temps,
devenu si familier avec la serrante, qu'il
était à tout moment dans sa cuisine et qu'il
mangeait le* morceaux de viande destinerai
la tabàei de* Monsieur.
Elte alia- un jour s?en plaindre à son»
mata* et lui dkt «Lea meüleerr morceau»
35° CONTES FLAMANDS
ont disparu; Le Chat les a pris et mangés,
et tout ce que je rais pour Ten empêcher
ne sert de rien!»
— «Eh bien, chasse-le!» répondit le maître.
— «Fort bien, Monsieur, mais il ne veut
pas partir quand je le lui dis!»
— «Ta, ta, ta», dit Monsieur en se moquant
d'elle. «Comment oses-tu raconter une chose
pareille?»
Entretemps le nouveau domestique était
passé quelques fois devant la chambre de
Mademoiselle, mais il avait toujours trouvé
la porte fermée. Un matin cependant il la
trouva ouverte et il s'introduisit dans l'apparte-
ment. U réussit à se glisser auprès de la
jeune fille sans l'éveiller; mais à peine avait-il
commencé la grande besogne, qu'elle se
réveilla, et reconnaissant le coquin, se mit
à crier: «Papa! papa! La Crampe! La
Crampe h
Le père dormait dans la pièce voisine et
était souvent obligé de se lever la nuit pour
assister sa fille; souvent il avait expérimenté
que les douleurs se calmaient et cessaient
même complètement, lorsque elle étendait
les jambes en les écartant. En entendant
les cris de sa fille, il fit donc comme il avait
CONTES FLAMANDS
351
déjà fait auparavant; il lui cria de son lit:
«Ce n'est rien, mon enfant, ouvre bien les
jambes et étends-les, ce sera vite fini!» Mais
Te domestique ne perdit pas son temps et la
jeune fille ne cessant d'appeler au secours, le
père sauta à bas du lit, trop tard cependant
pour attraper le domestique qui se sauva
en bas. Maintenant le père comprit ce qu'il
y avait eu, et il se mit à la poursuite de notre
homme, en criant: «Prends-mes-couilles-
par - derrière ! Prends-mes-couilles-par-der-
rière /»
Le jardinier entendait les sots cris de son
maître et n'y comprenait rien. Il essaya
cependant d'arrêter le fuyard, mais à peine
lui eut-il mis la main au collet, que le do-
mestique se débarassa de lui avec un mouve-
ment vigoureux, et le jeta dans l'étang du
château. Le martre le vit se faisant des
efforts pour regagner la rive: «Qui vous a
jeté là-dedans?» demanda-t-il.
— «Moi-mêmeh dit en jurant le
jar-
dinier, c'est moi-même h
— «Restez-y alors», dit le seigneur, et
continua à poursuivre son domestique.
Un peu plus loin il rencontra le meunier,
et il lui demanda: «N'avez-vous pas vu mon
domestique passer par ici?»
35* CONTES FLAMANDS
— «Hier?» répondit l'autre, «oui, Mon-
sieur.»
—- «Non, pas Hier, aujourd'hui.»
— «Noïi, dît le meunier, c'était Hier.
Ils né' parvinrent pas à s'entendre, et le
malin était déjà loin, lorsque le maître se
remit à sa poursuite. ,
XXXIIÏ.
POURQUOI L'HOMME A DES COUILLES*
BW l'origine, Adam était seul au
paradis;
BB9 II émit ennuyé de voir que l'étalon
avait sa cavale, le taureau sa vache, tandis
que lui rfavait aucun être de son espèce, ir
alla donc trouver Dieu le Père et se plaignit
amèrement de cette situation. «Vois un peuj
Dieu le Père», dit*-il, «tu as donné une femme*
à tous les animaux, et k moi seul tu n'en a
pas donné. Vois, jusque coq lut même a
sa poule.» — «Bien», dit Dieu légère; «nous
ferons notre possible pour te comenten Seule-
ment, tu feras comme les- poules: tn> vas couver
tor- même là compagne que- tu demander.
Voici deux oeufs. Tu vast'èsseoir lfcdessuy,
CONTES FLAMANDS
et tu auras soin de ne pas les quitter avant
vingt-quatre heures.»
— «Pourquoi deux ?» demanda Adam.
—• «Pour le cas où tu viendrais à en
casser un, ou que Tun pour une cause quel-
conque ne réussirait pas.»
Adam dut bien se soumettre à ce petit
travail. Il se mit donc à couver, mais cela
lui paraissait dur de rester sur les oeufs, et
bientôt il vint ennuyer Dieu le Père,
t C'est si fatigant», dit-il, mais Dieu le fit
retourner, et lui rappela qu'il ne pouvait plus
les quitter. Après deux heures cependant,
Adam devint fatigué dans les jarrets, et
retourna auprès de Dieu le Père avec la
même plainte.
— «Veux-tu bien retourner i» dit Dieu le
Père, «Prends garde à toi, si tu quittes tes
oçufs encore une fois, je te donnerai une
punition dont tu te souviendras.»
Mais le pauvre Adam n'y tenait bientôt»
plus. Après un petit temps il $e reter^.
encore. «Eh bien», dit Dieu le Père en cof
1ère, «pour ton châtiment les oeufs pendront
éternellement à ton cul!»
C'est depuis ce temps que les hommes
ont des couilles.
Kçvnrââta. IV.
354
CONTES FLAMANDS
XXXIV.
LA CRÉATION DE L'HOMME ET DE LA
FEMME.
nH'était à l'origine du monde.
Dieu était
■SI occupé à créer l'homme et la femme
et devait encore achever son oeuvre. Les
deux premiers hommes étaient façonnés, il
ne restait plus qu'à fermer le ventre. Dieu
le Père prit donc une aiguille et un fil, et
se mit à coudre le ventre d'Eve. Mais il
s'aperçut, un peu tard, qu'il avait pris le fil
trop court. «Ça ne fait rien», dit-il, «un petit
espace peut bien rester ouvert. Seulement,
je prendrai mieux mes mesures cette fois.»
Il prit donc le fil plus long pour coudre le
ventre d'Adam. Mais quand il eut fini aved
cdui-ci, il restait encore tout un bout de fil. -
«Tant mieux», dit-il, «ce sera d'autant plus
solide.» Il fit deux noeuds, et laissa pendre
le petit bout.
CONTES FLAMANDS
35S
XXXV.
POURQUOI l/HOMME A TOUJOURS FROID
AUX GENOUX ET LA FEMME AU DERRIÈRE.
jRVl dam conduisit un jour Eve sur la
glace.
WÊlÊ
Or il se fit qu'il eut envie de la
baiser, et Eve se coucha sur la glace et se
laissa faire. Mais depuis ce temps elle eut
toujours froid au derrière, et Adam, qui s'était
trouvé entre ses jambes, aux genoux. Il
paraît que nous avons hérité cela de nos
parents primitifs.
XXXVI.
COMMENT L'HOMME A APPRIS A BAISER
LA FEMME.
jour Eve avait fait la lessive pour
Adam. Elle cherchait en vain quelque
chose pour suspendre son linge, lorsqu'elle
remarqua au cul d'Adam quelque chose
qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Adam
»3*
356
CONTES FLAMANDS
bandait justement. «Tiens», dit Eve, «voilà
mon affaire. Je cherchais un clou, et celui-ci
me viendra à point.» Et elle y mit aussitôt
Afferentes pièces, qu'elle voulait faire sécher.
Seulement le clou d'Adam n'était pas assez
fort pour supporter un poids pareil, et Eve
voyait son linge en danger de tomber dans
la boue. «Si nous pouvions mettre ce clou
dans quelque chose», dit Eve, «nous serions
tirés d'embarras.» — C'est alors qu'Adam
avisa au bas-ventre d'Eve un petit trou qu'il
n'avait jamais vu auparavant. «Voilà notre
affaire», dit-il, et il enfonça son clou. Mais
il paraît que plus il enfonça le clou, plus il
éprouva du plaisir, et c'est ainsi que l'homme
a appris à baiser la femme et que nous avons
conservé cette habitude.
LES TESTICULES DANS LE
LANGAGE FAMILIER FLA-
MAND.
Ics expressions qui survent proviennent
en grande partie de la Flandre
Orientale, surtout de la ville de Oand, oô
le mot Moot (couille) est d'un usage si général,
qu'il n'est plus considéré comme obscène.
Le même fait peut s'observer dans le juron
liégeoise mkaïe (=* meseouilles), qu'on entend
autant dans la bouche des femmes et des
enfants, que des hommes, et amant parmi
les bonnes classes que parmi le peuple.
Souvent même, cette expression ne sert q\fh
renforcer une affirmation ou une négation,
et on dira sans gêne aucune: Nermi, m'cdîe!
35»
LES TESTICULES
ou Aoi, m'coUf, sans jamais songer au sens
premier des paroles qu'on prononce.
Il en est de même pour mainte expression
flamande, contenant le mot kfoot.
La ville de Gand a la réputation, auprès
des autres parties du pays flamand, d'abuser
de ce mot. C'est ce qui a donné lieu à ce
dicton en usage à Bruxelles : Een Gentenaar
brengt altijd zijn klooien mee (Un Gantois
apporte toujours ses couilles). — Pour se
moquer des Gantois, on leur pose la question
suivante: «Hebt ge ze tneeï» (les avez-vous
apportées ?) ; et quand il est assez naïf pour
ne pas s'apercevoir que c'est une attrape,
et pour demander: «Quoi?» on lui répond:
«de klooten van Artereide» (les couilles d'Arte-
velde, tribun du 14e siècle, ne à Gand et qui
a sa statue dans cette ville).
L NOMS QU'ON DONNE AUX TB9TICULES Z-
bauen = balles), de là vermaakballen (—
balles
de plaisir). S
beiers (à Ypres, = billes).
eikele (= glands: 'k vaag er mijn eikele aan
= peu m'importe).
DANS LE LANG. FAM. FLAMAND 359
eiers (= oeufs: hij heeft zijn tiers
verstuikt
= il a attrapé la syphilis.)
Rem. : Jadis on employait hüllen (v. van den
vos REiNAERDE, II, 1311,1967; encore quelque-
fois maintenant), beUcn\~ cloches), knechten
( (= valets) muskaatnoten (=■ noix
de mus-
cade), vggen (= figues).
De grosses couilles s'appellent souvent
boeréklooten (c. de paysan), parce que les
campagnards passent pour être mieux
«membres» que les citadins.
Zandklooten est un nom souvent donné
à des testicules enflés par suite d'une
maladie vénérienne.
H. LE MOT KLOOT APPLIQUÉ AUX HOMMES.
Il est souvent synonyme complet avec
jongen (= garçon) ou avec man ou
mensch
(= homme); d'autres fois il fait naître l'idée
de niaiserie ou de simplicité. Tel
est le cas
par exemple dans les expressions suivantes.
Men kloot tan een jongen, van een mannehen
(= un garçon, homme niais);
een klootje (= un petit homme, un homme
< i bonasse);
een kloot von Deinze (= id.);
LES TESTICULES
een geede kfaot van een vent (= on homme
facile à contenter);
Heotaak (*= bourse) a la même signification
dans l'expression: een klootxakvan een vent
(sa un homme stupide).
Le mot kloot entre souvent en com-
position
a) avec un adjectif ou substantif, Qu'il
suit, avec la signification de homme:
een hoerékloot .(== een boerr un paysan, avec
une légère nuance de mépris);
wen dommekloot, dwaaektoot, stemmekloot (=» un
niais) ;
een droogkloot (= un homme sec, qui parle
peu);
een krammskloat (= un homme qui a les
jambes recourbées);
een luUhhot un pouilleux);
een paapkloee un bigot ou partisan des
gens d'église);
oen stronâdeot (van een jongen of van. een
manneken, * un petk bout d'homme) ;
een enikerkkat (=*= un fabricant de sucre, eu
un homme qui aime le sucre) ;
een vuiUdeot {surfont dans ïexpression:
een
gemakkelijke vuilkloot = un homme qui
aime ses aises).
DANS LE LANG. FAM. FLAMAND 361
. b) avec un radical verbal qu'il suit, avec
la même signification:
*en babbeïkloot {babbelen = babiller) ;
em bommelkhet (bommden = bégayer);
een pemelkloot (pemeten = lésiner);
een raaekloot (razen = radoter);
]een schijtkhot (schijten = chier,
péter);
een streelkloot (etreelen = cajoler);
een tjiepkloot ou schreemkloot (=
pleurnicheur) ;
een wemelkloot (wemelen = être remuant);
een zweetkïoot (zweeten = transpirer)
et beaucoup d'autres, qui indiquent un
homme qui fait beaucoup l'action exprimée
par le radical verbal.
c) avec un substantif qu'a précède, pour
indiquer généralement une mauvais* qualité:
.een klaotenhmfd van een manneben (=nr un
petit homme); .
kiootenklap, Idoatenpraat niaiseries, rai-
sonnements dénués de sens);
klootviech (= quelque chose sans valeur, qui
ne signifie rien, aussi un mensonge, une
«craque»). Le mot pourrait bien trouver
son origine dans le «poisson (visch) d'Avril».
A propos de ce mot, H faut rappeler la
• question souvent posée en pays flamand :
.'. Welke zijn de zevm-emrten viechr &iok-
36a
LES TESTICULES
visch, schelvisch, mei visch, aprilvisch, stink-
visch, walvisch en klootvisch. (Quelles sont
les sept espèces de poisson ? — La morue,
l'aiglefin, le poisson de mai, le poisson
d'avril, le poisson puant, la baleine et le
klootvisch).
klootenwinkel (= magasin où l'on ne peut
rien trouver).
d) avec un nom propre:
een Jooskloot, en patois tjooskloot
(= Josse,
prénom; pour désigner un nigaud);
Jan-mijn-klooten (nom actif pour quelqu'un
qu'on ne veut pas nommer ; réponse qu'on
donne souvent à la question: Qui cela est-il è
Ei ja, Jan-tnijn-UooUnt
Il faut encore ranger dans cette catégorie
f expression suivante qu'on entend souvent:
pour désigner que quelqu'un est difficile -
Dot is een visée Kus-mijn-Hooten.
HI. LE MOT KLOOTEN DANS DES EXPRESSIONS.
a) klsoten comme substantif, en com
bmaison avec un verbe:
ûfgieten (verser): ko/fie, aie zijn
hUtoten af*
gegotén is: («= du café qui a perdu sa
saveur, parce qu'on y a ajoute trop d'eau).
DANS LE LANG. FAM. FLAMAND 363
afsnijden (couper): iemand zijn kiooten
af-
snijden, zonder dat hij er bij is (= médire
de quelqu'un pendant son absence).
aftrekken (arracher): iemand een kloot
af*
trekken (= faire accroire quelque chose à
quelqu'un).
drinken (boire) : zieh een stak in zijn
kiooten
drinken (= se soûler); h\j heeft een stak
in zijn kiooten (= il est ivre).
druipen (dégoutter) : werken dat het zweet
oan
zijn kiooten druipt (= travailler ferme) v.
loopen.
eien (manger): hij heeft vossekloo'en
geëten
(= litt, il a mangé des c. de renard, c. à.
d. il est trop rusé pour moi). On dit aussi :
die is 00k te slim om stront te eten, met een
lepelken heeft hij yenoeg (litt, celui-là est trop
malin pour manger de la merde, il a assez
d'une cuillerée, c. à. d. il est rusé).
gaan (aller) : naar de kiooten gaan
(= s'user,
se faire vieux) ; 't geloof gaat naar de kiooten
(= la foi s'en va).
geven (donner) : iemand op ou
onder zijn kiooten
geven (= donner une raclée à quelqu'un) ;
iemand wat schoppen onder zijn kiooten
geven (= donner des coups de pied à
quelqu'un).
hangen (pendre) : dat hangt mijn kiooten
uit
364
les testicules
(= eck m'ennuie) ; 'k heb er daar nop eewe
koppel van twee hangen (= peu
m'importe).
hebten (avoir): een stuk in zijn klooien
hebbeti
- (=2 avoir une pointe); pour renforcer on
ajoute: Ujh een oude Zwitser (= comme
un vieux Suisse); hij heeft zijn klooten vol
(=: il est rassasié, il a une pointe); ftif
heeft knepen in zijn oude klooten (== il
est fin); hij heeft onder zijn klooten ge-
had (= il a attrapé des coups); dat mijn
tante klooten had, het zou mijn onkel zijn
(= si ma tante avait des c, ce serait
mon oncle, réponse qu'on donne à celui
qui fait une supposition impossible).
houden (tenir): hij houdt hel in zijn
klooten
(= il fait le paresseux); pour renforcer:
hij houdt het in zijn leege klooten.
komen (venir): dat komi mijn klooten uit
(= cela m'ennuie).
krijgen (obtenir): hij zal het op
ou onder
zijn klooten krijgen (= il aura des coups);
hij moeet de. kramp in zijn oude klooten
krijgen (= je voudrais qu'il eût la crampe
dans ses c) pour souhaiter du. mal à
quelqu'un.
kueeen (baiser): kus mijn klooten; hue de
' klooten van droge Moringen ; hue don bek
DANS LE LANG. FAM. FLAMAND 365
zijn oude kiooten ; hij mag ne keer fijn mijn
kkoten küssen, als hij de ketar heeft; kus
nu de helft van mijn kiooten en morgen de
andere helft (== allez au diable).
Rem.: Ces expressions, qui sont des
variantes de la première, doivent être mes
anciennes. Elles signifient toutes, en tra-
duction littérale : baisez mes c, et rappellent
l'hommage rendu à Satan par les sorcières
au sabbat. Le souvenir du diable est
conservé dans l'expression, où l'on parle
du bouc (bok).
On fait souvent de l'esprit, soit en ré-
pondant à cette expression, soit en l'ame-
nant d'une manière inattendue, ou en
l'opposant à une citation biblique. Voici
quelques exemples:
Kus mijn kiooten,, ge zult haar tusschen
uw tanden hebben (baisez mes c, vous aurez
du poil entre les dents);
de onnoozelen zullen God zîen, en de wijzen
mögen mijn kiooten küssen (= les pauvres
d'esprit verront Dieu, et les sages peuvent
baiser mes c).
Quand quelqu'un dit: Kus mijn kiooten,
on lui répond souvent:
Dat ze uw lelooten küssen, die uw muile
lekken (= que ceux-là baisent vos c, qui
366
LES TESTICULES
lèchent votre gueule, c. à. d. qui vous
caressent) ; ou bien : ge moet zoo van uwen
nous niet maktn, dot is iets tcat ilc kan, en
wat gij niet hunt (= il ne faut pas faire
tant d'embarras, c'est quelque chose que
je sais faire, et vous pas).
L'expression figure encore dans des rimes
obscènes, intraduisibles, et très répandues :
Kust myn klooten en irekt aant vel,
Poepen en is geen kinderspel.
Kust myn klooten i en g
a naar Halle,
ht eng den boer een
vaantje mee.
Hebt ge geen geld, verkoopt uxc
ballen,
G'hebt dan nog ne grooten kadeel
Leg gen (mettre) : als ge niet kontent
zijtt legt
er uw klooten bij (litt. = si vous n'êtes pas
content, ajoutez-y vos c).
lekken (lécher) iemands klooten lekken
(= lécher
les c. de quelqu'un, le flatter).
liggen (être couché): hij ligt nog
mee zyn
klooten in zijn en nest (= il est encore au
lit).
loopen (courir) : loop naar
de klooten (= allez
au diable); loop naar de klooten, ge zult
voor de kont weerkomen (intraduisible);
achter iemands klooten loopen (= faire des
DANS LE LANG. FAM. FLAMAND 367
efforts inutiles pour obtenir quelque chose
de quelqu'un);
zijn kiooten van zijn gat loopen (= se
donner beaucoup de peine);
'k heb gewerkt, dat H zweet van mijn
kiooten loopt (= j'ai travaillé très fort);
hij heeft haast zijn kiooten afgeloopen (= il
est hors d'haleine);
Met zijn kiooten bloot loopen; met zijn
kiooten door zijn broek loopen (= avoir le
pantalon déchiré). A propos de cette ex-
pression, on raconte la scène suivante, qui
se passe à l'hôpital à Gand:
Un malade est aperçu par une nonnette,
pendant qu'il travaille un peu à l'écart à
réparer sa culotte déchirée; il était en
chemise. «N'êtes-vous pas honteux, dit la
religieuse, de rester là dans ce costume ?» —
Moet ik misschien met mijn kiooten bloot
loopen ? demande le malade (litt, faut-il que
je coure avec mes c. toutes nues).
opvreten (manger): vre et uw kiooten op, ge
euU vleeeeh en haar hebben (réponse des
femmes du peuple, quand leur mari de-
mande à manger).
per een (presser) :' iemand uit zijn kiooten
per een
(= retirer quelque chose à quelqu'un, sans
qu'il s'en aperçoive).
368
LES TESTICULES
slaan (frapper): iets in zijn klooten
slaan
(= manger quelque chose, expression
usitée même par les femmes);
slaat dot in uw klooten, '* ie kalfvleeseh
(as mangez cela, c'est du veau, se dit de
quelque chose de fin);
aUes naar de klooten slaan (= hacher
tout menu);
iets nit zijn klooten elaan {=» raconter des
mensonges ou des farces).
emijten (jeter): ailes naar de klooten
smijten
(x= briser tout);
iemand met zijn klooten omhoog smijten
(= renverser quelqu'un) ; omver — (= id.) ;
op den grond — (= à terre); in de mod"
der — (= dans la boue);
spelen (jouer): iets in zijn klooten spélen
(= manger quelque chose).
staan (être debout) : hij heeft er gestaan
met
zijn onde hhoten {— il est mort).
trekken (tirer) : trekt •een
haar ait zijn klooten,
*t zal Hinken gehjk een belle (litt, arrachez
un poil de ses c, cela résonnera comme
wie sonnette, c. à. d. c'est un avare).
vagen (frotter): '& vaag er mijn klooten aan
(=* je m*en moque) ; d'après les villes, ce
dicton devient: 'k vaag er mijn &entsche
(à Gand) ou : mijn Antwerpsehe (à Anvers)
DANS LE LANG. FAM. FLAMAND 369
ou: mijn Brasseische (à Bruxelles)
kiooten
aan. Souvent on sous-entend le mot kiooten :
fk vaag er mijn Gentecht aan!
Voici une traduction populaire d'une
sonnerie militaire, que les gamins récitent
souvent en imitant la musique:
Hy vaagi zijn kiooten aan 't gee (= gras)
Omdat er stront aan es (= is).
Valien (tomber) : hij is met zijn kiooten in
yt
vetkot gevallen (= il est au Pays de Co-
cagne);
hij is met zijn kiooten in de stront ge*
vallen (= il s'est trompé);
op zijn Jdooten vallen (= tomber);
met zijn kiooten in de modder vallen (=
tomber dans la boue) ; in yt water
(dans
l'eau) etc.
Varen (en cuire): H zal zijn kiooten var
en
(= il s'apercevra de la différence).
verstaan (comprendre): daar ver sta ik de
kiooten van (= je n'en comprends, connais
rien).
Vetten (engraisser) : hij vet daar zijn
kiooten
ou zijn leege kiooten (= il s'engraisse
là, il
y a bonne vie).
vollen (remplir) : zijn kiooten vollen
(litt se
remplir les c, bien manger).
Kçvnxàdia. iv. 24
yjO LBS TESTICULES
Weten (savoir): hij wert er de kiooten
tan
(«s il n'en connaît rien:;
dot wet en mijn kiooten ook, en ze zijn zoo
etom (litt str mes c savent cela aussi, et elles
sont si stupides; réponse donnée à quel-
qu'un qui raconte des choses connues de
tout le monde).
Zeggen (dire): achter iemand» kiooten,
ou: als
hij *ijn kiooten gekeerd heeft, kwaad van hem
Meggen (» dire du mal de quelqu'un quand
il a le dos tourné).
Zijn (être): dat is in mijn kiooten
0» cela
me va);
H aal tagen zijn klooien zijn (= ce ne
sera pas comme il attend); ou bien:
tegen zijn klooien is poef.
zitten (être assis) : hij zit met zijn hege
kiooten
in den zetel (= se dit d'un paresseux);
mijn kiooten zijn schier plat gezeten (= je
suis fatigué d'etre assis).
Il faut ajouter à ces expressions la for-
mule très énergique: Mijn kiooten, Pierrot
qui sert à indiquer un refus.
rv. dérives.
KleoH ou khoterij, correspond
exactement
au français eemiiïonnade, dans le sens de
DANS LE LANG. F A M. FLAMAND 371
mensonge, craque. — Iemand een klooterije
ou kloote wijsmaken : faire accroire quelque
chose à quelqu'un.
Rem. : La dérivation du premier de ces
termes n'est pas certaine. Le genre gram-
matical de kloote plaide pour la dérivation
4e celui-ci de clute, le nom moyen-né-
erlandais du fabliau ou de la farce po-
pulaire.
Klooten, verbe, correspond au français
couillonner: ge zijt bezig met mij te klooten;
g'hébt mij daar een eindeken gekloot;
hier kloot men Frederik (= ici on trompe
les gens);
gij Ugt mij te klooten;
menschen klooten met open oogen;
1 - menschen klooten is maar een we et (=
science) ;
hy heeft den fiel il s'y connaît) om
menschen te klooten ;
een kerel die maar op de wereld is om
menschen te klooten;
iemand klooten, dat het vuur uit zijn oogen
springt.
24*
372
LES TESTICULES
V. VARIA.
L Un illettré servait souvent de sujet de
moquerie à cause de son ignorance. Certain
jour on lui demanda encore une fois s'il
connaissait bien ses lettres et on lui montra
un M majuscule. — Oui certainement, dit-il,
et en suivant du doigt les quatre parties de
la lettre, il dit:
Streep op
Streep neere
Kloote gij mij
'& Kloot u weere.
(trad, litt.: ligne en haut, ligne en bas; si
vous me couillonnez, je vous couillonne à
mon tour).
2. Pourquoi les c. pendent-elles dans un
petit sac?
R.: Parce qu'il faudrait autrement les
porter dans la main.
3. Quel poisson n'a pas d'arêtes ? — Kloot-
visch !
4. Farce de collégien: On s'approche
d'un condisciple, et lui dit d'un ton mysté-
rieux:
DANS LE LANG. FAM. FL AMAND 373
«Die sloebere zijn aUijd te gare!» (ces co-
quins sont toujours ensemble.)
S'il ne connait pas la farce, il demandera :
Qui? Sur quoi on lui invariablement: «Tes
couilles!»
5. Ou bien on lui dit : «Dat es ne sloeber,
hein?» (Voilà un coquin, n'est-ce pas?) Et
s'il demande : «Qui ?» — «Celui qui pend au
dessus de tes couilles I»
6. Un mögen de guérir les maux de dents.
Cette farce se débite au café, lorsqu'on
vient à parler du mal aux dents:
«Si vous voulez vous débarrasser de ce
mal, il faut aller à l'Église SL Joseph à Alost
(ou à une église quelconque qu'on désigne) î
vous faites trois fois le tour de l'église, en
priant ; et avant de partir, vous remarquerez
près de la porte de sortie un mendiant, dont
vous irez baiser les gants. Vous n'aurez
plus mal.»
Le conteur s'arrête ici en regardant ses
auditeurs. Si l'un deux est assez naïf pour
répondre: «Mais un mendiant, comment
aurait-il des gants?»
374
LES TESTICULES
— «Ah!» continue le conteur, «ait ge zijn
handsehoenen niet hunt küssen, dan kusi gs
maar zijn kiooten.* (Si vous ne pouvez baiser
ses gants, alors vous baisez ses c)
CONTES DU DÉPARTEMENT
DRILLE ET VILAINE.
I. LA DEMANDE EN MARIAGE*
lfliin apppeUe Chausses-noires, dans les
tSÊÊS environs de Rennes, les
personnes qui
accompagnent les jeunes gars qui vont de-
mander des filles en mariage.
Or, un jour, un pauvre innocent* pria un
petit tailleur de son village, malin comme
un singe, d'aller avec lui demander la fille
d'une bonne femme qui demeurait dans une
autre paroisse.
i imbécile.
37*> CONTES DU DÉPARTEMENT
Tous les deux partirent et comme ils
avaient plusieurs lieues à parcourir, ils em-
portèrent chacun un pain pour manger en
route.
En passant près d'une mare où les gre-
nouilles coassaient à qui mieux mieux le
tailleur leur jeta une pierre pour les faire
se taire.
— «Qu'as-tu jeté là?» dit l'innocent
— Mon pain, parce que ça porte bonheur.
— Alors fvas en faire autant»
Et le gars jeta son pain aux grenouilles.
Après avoir longtemps marché, l'innocent
eut faim et ne tarda pas à regretter son
pain.
— Attends un peu, dit le tailleur. Via
une barge de foin là bas et nous allons nous
rassasier.
— Je n'sais point capable de manger du
foin.
— Tu vas voir, quand on a grand faim
on mange de tout. Puis le foin n'est pas si
mauvais que tu penses. Ta bourrique en
mange bien.
Arrivé près de la barge de paille, le
tailleur s'en approcha mais mordit à belles
dents dans son pain tandis que son com-
D'ILLE ET VILAINE
377
pagnon rouchatt le foin comme une vraie
bête.
— A tout coup! s'écria-t-il, j'ai beau faire,
je n'peux l'avaler.
— Poursuivons notre chemin, lui dit son
compagnon qui avait l'estomac plein, nous
allons arriver tout à l'heure, et f espère bien
qu'on va nous offrir à manger. Seulement
ne fais pas le goulu ou bien tu n'auras pas
la fille. Je vas d'ailleurs, à table, me mettre
à côté de toi, et, lorsque tu auras assez
mangé je te toucherai le pied.
— C'est cela. Je cesserai de manger
aussitôt que tu me préviendras.»
Quand ils arrivèrent chez la bonne femme,
celle-ci venait de cuire une bassinée de noces
qui est, comme vous le savez, de la bouillie
de blé noir. Elle posa le bassin par terre,
fit un trou dans le milan dans lequel elle
mit du beurre, donna une écuelle de bois à
chaque personne et invita les gars à pécher
au plat
Tous les quatre s'installèrent autour du
bassin et armés d'une cuillère prenaient de
la bouillie qu'ils trempaient dans le beurre.
L'amoureux n'avait pas avalé trois cuil-
lerées qu'un chat lui passa entre les jambes.
37& CONTES DU DÉPARTEMENT
H crut que c'était son camarade qui l'aver-
tissait et aussitôt il cessa de manger.
— Mangea donc lui disait la bonne
femme, mangez donc, répétait la fille.» Maie
elles eurent beau dire, le prétendant déclara
qu'il n'avait plus faim.
La nuit étant venue, la bonne femme in^
vita les voyageurs à coucher, U y avait
justement trois lits dans la pièce, un pour
la mère, un pour la fille et le troisième
pour l'amoureux et son compagnon.
Lorsque tout le monde fut couché, l'inno-
cent qui mourait de faim, et qui avait vu
la bonne femme ranger le bassin de noces
dans un coin dit au tailleur: «Je sais ben où
sont les noces, je vas aller en manger.
— Cest bien, dit l'autre; mais tu vas m'en
apporter, car moi aussi j'ai encore faim.
Seulement prends garde de te tromper de
lit. Tiens, pour plus de sûreté donne-moi le
peloton de fil que j'ai vu sur la chaise près
de notre lit Tu tiendras le fil et moi le
peloton, et comme cela tu reviendras tout
droit par ici.
— J'ai compris, dit le gars.
Mais pendant que l'innocent mangeait lea
noces, le malin tailleur jeta le peloton de fil
dans le lit de la fille. ,
D'ILLE ET VILAINE 379
Lorsqu'il fut repu, le gars remplit sa
main de noces puis il suivit le fil du peloton.
Arrivé au lit de la jeunesse et croyant
s'adresser à son camarade: «Tiens, dit-il.
meage-donc, elles sont vra bonnes.»
La fille qui donnait le derrière en l'air
vint à foire un pet.
— Ce n'est pas la peine de souffler, ré-
pondit l'amoureux, elles ne sont plus chaudes.»
Et il déposa sa poignée de noces sur le der-
rière de la fille. Ceiie-ci se reveilla et dit:
«Mi mère, ma mère! j'cré hen que j'ai cMé
dans ma chemise.
— Lève-ta hen vite et va dans la cour te
laver le derre à la mare.»
La jeune fille se leva et sortit dans la
cour.
Le gars s'étant aperçu de son erreur
chercha le lit occupé par le tailleur et finit
par le trouver,
— J'ai les mains couvertes de noces, dit-il»
où faut-il les laver?
— Dans la buie qui est là près de la
fenêtre.»
L'imbécile enfonça les deux mains à la
fois dans le goulot du vase en grès qui était
très étroit et ne put les retirer.
380 CONTES DO DÉPARTEMENT
— Comment faire? dit-il au tailleur, j'ai
les mains prises dans la buie.
— Va dans la cour et casse le vase
contre une roche.»
Le gars sortit et voyant quelque chose
de blanc, près de la mare, crut que c'était
une pierre. Il frappa la buie de toutes ses
forces sur le cul de la fille qui poussa un
cri et tomba dans l'eau.
La mère accourut, le tailleur aussi, mais
le prétendant, lui, se sauva à toutes jambes,
n'osant plus, comme bien vous le pensez,
faire sa demande en mariage après une
pareille équipée.
2. LE BARRAGE DE L'ETANG DE COMBOURG.
Inné fille de Combourg s'en alla à con-
MêèsEê
^esse au cur® qui lui
dit après l'avoir
écoutée attentivement:
— «Nous me reviendrez dans quinze jours,
ma fille, et je vous donnerai l'absolution.
Allez et ne péchez plus.»
La fille qui avait l'oreille un peu pares-
D'ILLE ET VILAINE 381
seuse crut avoir entendu : «Allez et ne pisseç
plus.»
«Singulière pénitence qu'il m'a donné là,
disait-elle! Rester quinze jours sans pisser
me parait bien difficile. Je ne sais pas si je
pourrai attendre. Enfin j'essaierai tout de
même.
La malheureuse resta douze jours sans
satisfaire ses petits besoins ; mais n'y tenant
plus elle courut au presbytère et dit au curé :
— M. le Curé, ce n'est pas possible, je ne
pourrai jamais rester quinze jours sans pisser,
je souffre trop ; malgré moi ça m'échappe...
— Ma fille, que dites-vous là? Jamais je
ne vous ai donné pareille pénitence. Je vous
ai dit: «Allez et ne péchez plus.»
— Ah! mon Dieu, si j'avais su! Oh ciel!
quel bonheur!» Et la fille alla s'accroupir
au pied du château de Combourg. Elle
pissa pendant cinq heures et toutes les pierres
qui se trouvaient sur le coteau dévalèrent dans
l'étang, et formèrent le barrage qu'on voit
encore aujourd'hui.
382 CONTES OU DÉPARTEMENT
3« LA POULE COUPÉE EN DEUX.
^ne pauvre bonne femme, en mourant,
ne laissa, pour tout bien, à ses deux
alles, qu'une poule maigre.
Pour partager cette succession, les héri-
tiers ne virent qu'un moyen : couper la poule
en deux!
L'une, en véritable gourmande, mangea
sa moine tout de suite, feutre,
ayant le coaur
plus sensible, eut Fidée de faire vivre sa
moitié de poule. Elle fit en sorte, avec un
morceau de bois> de reconstituer la partie
qui manquait^ et fut si adroite et s'y prit si
bien, que sa bête ne menarut pas.
Un jour que la poule était à gratter sur
an fumier, elle découvrit un pot rempli de
pièces d'or. Mais au même moment un
étranger vint à passer et apercevant l'or qui
brillait au soleil, il s'en empara.
La poule s'en alla raconter à sa maîtresse
ce qui venait de lui arriver.
Cette dernière en fit part à sa voisine,
et les deux femmes résolurent de courir im-
médiatement après le voyageur pour re-
D'ILLE ET VILAINE 383
prendre Tor qu'il avait dérobé. La poule
leur fit voir le voleur qui se sauvait bien
loin, bien loin.
Elles le suivirent jusqu'à une auberge où
il entra. Elles mêmes y pénétrèrent et, comme
la nuit était venue, demandèrent à souper
et à coucher, ce qui leur fut accordé sur
leur bonne mine.
A table l'étranger se trouva placé à côté
des voyageuses et fut, pour eues, plein de
prévenances. A le fin du repas il s'enhardit
même à leur demander leurs noms.
La maîtresse de la poule répondit: «Je
m'appelle Jechie et, chose curieuse, ma voi-
sine s'appelle Jaichié.» Ces noms singuliers
firent rire tout le monde.
Enfin les voyageurs fatigués se retirèrent
<Lans leurs chambres.
# # *
Au milieu de la nuit l'une des femmes
«e mit à pousser des cris lamentables en
disant qu'elle souffrait atrocement et qu'elle
aHait certainement mourir.
Tous les habitants de l'hôtel, se levèrent
-et se rendirent dans la chambre de la ma-
lade pour lui prodiguer des soins.
L'autre voyageuse, profitant du trouble
-général, se glissa dans la chambre de l'étran-
3^4 CONTES DU DÉPARTEMENT
ger — qui, lui aussi, était allé voir ce qui
se passait chez sa voisine, — et lui prit le
fameux pot rempli de pièces d'or.
Le matin, la malade se trouvant mieux,
déclara qu'elle se sentait assez bien pour
voyager, et qu'elle tenait à rentrer prompte-
ment chez elle.
Les deux femmes partirent donc presque
au lever du jour.
Elles avaient une rivière* à traverser ety
comme il n'existait pas de pont, c'était un
pauvre vieillard qui moyennant un sou par
personne, transportait sur son dos, les pas-
sagers qui se présentaient
Le bonhomme était déjà à son poste et
les passa immédiatement
* # *
A Phôtel, lorsque l'étranger se leva et
voulut compter son or, il ne le trouva plus.
Qu'on juge de sa stupéfaction. Ses soup-
çons se portèrent sur les deux femmes et en
apprenant qu'elles étaient déjà parties, il
n'eut plus de doute et se mit alors à leur
poursuite.
Lorsqu'il arriva au bord de l'eau le
vieillard revenait justement de porter, sur
l'autre rive, la dernière des deux commères.
En voyant ce nouveau personnage tout
D'ILLE ET VILAINE 385
effaré et qui gesticulait, le passeur comprit
qu'il était en présence d'un Monsieur pressé
et s'en alla lui tendre l'échiné. L'étranger
sauta plutôt qu'il ne monta sur le dos du
bonhomme, et ainsi juché aperçut les voya-
geuses qui s'enfuyaient à toutes jambes. Se
rappelant leur nom il s'écria de toutes ses
forces: «Jechie-J JeobieJ»
— Ahl ne faites pas cela, lui dit le
vieillard, ou je vous fous dans Viauh
Mais le braillard ne l'écoutait pas et criait
plus fort en s'adressant à la seconde: «Jai-
fChjé! Jaichié!»
— C'est trop fort, répondit le bonhomme.
Je te préviens et tu ne m'écoutes pas; tant
pis pour toi, tu vas boire un coup. Joignant
le,geste à la parole il le précipita dans l'eau
à un endroit profond où les pauvre diajjje
.disparut sous les feuilles de nénuphars.
On ne revit jamais cet étranger dans jle
,pays, et.la propriétaire de la poule coupée
.en deux, put conserver, sans crainte d'être
dépossédée, le pot rempli de pièces d'or.
XçvTtrââta, iv.
VARIA.
I. A RULE OF THE MONKS OF ANCIENT
IRELAND.
ow the privy*houses and the urine-
houses, they are the abode of demons.
Let these houses be blessed by any one
going thither, and let him bless himself
when he enters them, and it is not lawful
to say any prayers in them, except Deus in
adjutorium to festtqa.*
Dr. Reeves, On the Culdees, in the Tram,
of the It Irish Academy, Vol. XXIV, Anti-
quities, Part II, p. 209.
VARIA
387
2. LA MERDE SYMPATHIQUE.
quis ad ostium tuum cacaverit, idque
prohibere intendas, ignem terri recenti
cxcremento superstruito ; mox per magnetis-
mum natibus scabiosus cacator fiet; igne
videlicet torrente excrementum et tosturae
acrimonium quasi dorso magnetico, in anum
impudentem propellendo.
VanHelmont, Demagnetica vumerum
curatione. § 21 ; — cité dans the Archaelogia,
T. XLVI, p. 134, n.
Le même genre d'envoûtement se ren-
contre sur la Côte-d'Or d'Afrique:
Another mode is for the priest to obtain
from the applicant some of the faeces of the
victim, which he then mixes up with some
preparation, the result being supposed to be
that the victim will shortly die in great agony
of some internal complaint.
Major Ellis, The Tshi-speaking Peoples
0/ the Gold Coast of West Africa, London,
1887, p. 143.
25*
#8
VARIA
3. JLA MERDE EN MÉDECINE.
-flXlans les environs de Calw,
dans ila
■fil Foret-Noire (Württemberg), la mérite
humaine toute chaude est appliquée sur les
abcès, surtout dans les maux de sein des
irmmes en couches. Cela s'appelle Goldsalbe
«onguent d'or»; et Fauteur allemand qui
rapporte le fait ajoute qu'on emploie souvent
tee remède (Alemannia, rt. IV [1877], p. "273)*
4. UN RUE PHALLIQUE DANS UBS
PYRÉNÉES*
arguère encore, les jeunes gens de oe
village [Poubeau] allaient en procession,
le soir du mardi gras, faire sur la pierre un
grand feu de paille. Ils marchaient un à
un, Chacun -tenant par derrière relui tjui'le
précédait et s'avançaient dans une attitude
et avec des gestes à la fois burlesques et
obscènes. Le feu allumé, ils dansaient autour
de la pierre, penem manu proférantes. Les
VARIA
3ß9
rites; de cette fête nocturne qu'on célébrait
encore il y a une trentaine d'années et qu'or*
nommait la fête de gagnotis, blessent trop la
décence pour que je les décrive avec tous*
leurs détails..
7. L a c a z e, Le culte des pierres dans le*
pays de Luckon (dans les Comptes^rendto*
de F Assoc. Franc, pour FAvanc. des Sciences,
Congrès de Paris, 1878.)
5. PHILTRES SYMPATHIQUES.
vBlulier quae semen virr sui in cybum
H&l misent, ut inde amoris ejus plus con-
«'iptat, VII annos pœniteat.
Similiter ilia pœniteat, quae semen virJ
eni negiexerit, aut in arborem putridem ponhv
ue non generet liber*»
Liber poenitentialis Taeodori
Archiepia«
copi Cantuarensis ecclesiae. XVI, 30.
F. Kunstroann,, Die Lateinischer Mni-
tetsmxltmiher der Angelsachsen, Maéazv 1844*
Pi 5£
On tnaave urne mention analogue dene
far Penitential de Saint Boniface*
390
VARIA
Bibisti ullum maleficium, idem herbes vei
alia causa, ut non potuisses infantes habere,
aut alio donasti aut hominem per positionem
occidere voluisti, aut de sanguine et de se-
mine mariti tui, ut majorem de te haberet
amorem, aut gustasti aut chrisma bibisti
Ann. VII. [i. e. Septem annos poeniteat]
B i n t e r i m, Die vorfüg l. Denlcw. der ka-
tholischen Kirche. V. Bd. 3. Th. p. 433.
Pour une pratique analogue en Ecosse,
voir Kp. II, 256.
6. la cythère océanienne.
|n a souvent présenté dUe de Tahiti,,
BBajj découverte au siècle dernier, comme
une sorte de Cythère où les mystères de
l'amour s'accomplissaient en public et comme
une fête. Cette renommée a-t-elle un fonde-
ment ?
D'après une relation du voyage de Cook,
ce seraient les matelots de ses navires (par
conséquent des Européens), qui auraient
4onné cet exemple de cynisme, tant, après
les privations d'un long.voyage, ils étaient
VARIA
391
pressés d'avoir des femmes ! <Ona imprimé
que les Taïtiens satisfont leurs désirs de la
manière la plus brutale, et que semblables
aux animaux, ils s^ccôuplent en public. J'ai
examiné ce prétendu fait avec beaucoup de
soin, et je déclare solemnellement que j'ai
vu pendant mon séjour à Taïti des indécences
incroyables, mais quelle sont été commisses
par des gene de nos vaisseaux. Les matelots*
attentoient ouvertement à la chasteté des
femmes, et ils employoient la violence, lors
qu'ils ne pouvaient rien obtenir de bon gré:
plusieurs furent punis sévèrement. Assurer
que les Taïtiens n'ont aucun sentiment de
pudeur, quails pratiquent, sous les yeux de
tout le monde, les mystères d'amour que les
autres peuples ont soin de cacher, c'est une
calomnie. Cette brutalité n'est point autorisée
dans le pays, ainsi qu'on l'a soutenu, et les
prostituées elles-mêmes ne font rien de pareil»
(Troisième Voyage de Cook... traduit de
l'Anglois, Paris, 1782, p. 235).
M. Ploss a réuni d'autres témoignages ana-
logues, sur la conduite des matelots européens
daps ' les voyages d'exploration (Dos Weib%
t j;(i885lp. 224).
7- BIBLIOGRAPHIE DES
DICTIONNAIRE
EROTIQUE.
(suite; voir t. ffl. p. 300'.
LiCTrtr.
WRtctiotateiré Erotique Laân-FrttiçaiiJ
par
jtBm Nfeol« Biondeto [avocaten Partethetlt,
Inspecteur de lTmprîfrierie défTfévoW*.
• i7»e Siècle]. Édité pour & pr*mièr*>
lois dup le manuscrit ôri#ââ*J avec dés»
notes et addition» de François
précédé ePan Esse* sur la! Iaiguv
Éro*-
tique paV le traducteur d» 'Mamwf
d'Érotetogie* deForberg. (Lat;*F>.)
S** Parisl Lisent £85.
Manuel tfÉrotologie classique par Fred. Gh.
Förberg (Latin et fraaçaid). 2 voist 8*.
Parts. Lkeuk Ä82V
FRANÇAIS
Üa long glossaire d'Éyôficd ferhä
se
trouve (p. 579—601) à la suite dé f edition â*ês~
Oeuvres de Rabelais publiée a
P*érîs, chez
Ledentu, en 1837, in-4.
VARIA
39?
ANGLAIS.
A.Classical Bkltioriàry of thé vulgar tongue
(by Captain Grose). 8°. Lond. 1785.
Bo Do Do Enlarged by Pierce
Egan (best Edition); 8°.. Lond. i8a>
8. ein Liener wtrt.
Ï'{rt Greisler1 war mit seinem Weibe
im
Wirtshause in grösserer Tischgesell-
schafty Da kam die Rede darauf, weshalb
der Greisler über der Thür seines Ladens
kein Schild hangen habe. Ein Wort gab da
das andere und als dem Greisler die Neckerei
zu viel wurde, schrie er voll Unwillen : „Wer
bei meinem Laden durchaus ein Schild sehen
will, dem zeig ich meinen nackten Arsch, da
hat er ein Schild mit zwei Schinken, einer
Wurst und zwei Eiern.*1
x So heissen die Krämer in Wien, welche Schinken,
Wurste, Eier, Schmalz, Butter o. dgl verkaufen.
394
VARIA
9. A HINDUSTANI PROVERB.
[Wl^a, ** ghar rakkhâ. «He neither
UU stooled, nor kept his house*. .
The story is told of a Yât having refuted
a king in an argument and being promised
what he would in return. He asked for
leave to soil the royal cushion.. The king
would not break his word, so the ministers
made the proviso that he might soil the
cushion but must not make water. If he did
so, he was to lose his house. The Yât could
hot manage this so he lost his house. Hence
the proverb, which is a variant of the pound
of flesh and Shylock.
Fallon and Temple, A Dictionary of
Hindustani Proverbs, p. 94. '
10. AN ENGLISH POPULAR STORY.
\Young lady was out riding, accom-
panied by her groom. She fell off
her horse and in so doing displayed some of
VARIA
395
her charms; but jumped up very quickly and
said to the groom : «Did you see my agility,
John?» «Yes, miss», said he, «but I never
heard it called by that name before!* — An
other version has it: «Yes, miss; but we
calls it cunt in the kitchen!» t.
II. LE VIT DE FRANÇOIS I.
In chroniqueur genevois, Bonivard, a
Bal raconté une farse des Clercs de la Ba-
soche à Paris, se moquant du roi François I
avec une liberté tout antique. Par suite de
ses folles dépenses, le roi avait été forcé de
congédier douze cents hommes d'armes, pour
n'avoir plus à les payer:, «sus quoy la ba-
zouche de Paris fut esmeue de jouer une
telle farce. Ils firent tailler un gros membre
d'home qu'ilz coronerent et mirent sus une
charette et alloyent lui donnàntz du fouet
par touz les quarrefourz et avoient des genz
apostez qui leus disoient: mes amis, a qui
est ce paouvre vit que allez ainsy fouettant?
et en quoy s'est-il mesfaict? Ils repondoient:
c'est le vit du roy > qui ha bien mérité le
VAÄIA
fbütt' et pys. Comme disoiewt les aufm:
Irfe-il chevauché se Cousine> — II h* biet*
falcr f>y$, disoient-lis. — Content? Hn-itf
ebfevauché sa sent} — Pys, repondoitfofe. -~
Par avanture, sa mère ? — Encore pys. — Il
est par avanture bougre? —- Encore pysf. —
Que si gros crime ha-il donc commis? — II.
ha chevauché XIIe hommes d'armes, dict-on
par conclusion.»
Mémoires de la Société des Antiquaires de
France. 3« Sér. T; V (1862) p. 142.
A SCHOOLBOY RHYME.
Kçvntdèm Vol III, p. 364:
TheSdawel.
boy's rhyme is s pärödjr tHr a, Sdn# by
or: Arnold which begins:
Atrto, amas, I lové a lass
1 -Ai a: cedfcr taff and
slender,
Sweet cowslip's grace is
hernominarlve case
And sticks of the ftmmtne gender.
VARIA
397
NOTES TO A WELSHMAN'S LAMENT.
(See p. 282 supra)
1. I can make nothing of the first and se-
cond lines of the ist verse.
2. «Cyfartah in the 3^ verse — I can
not make any sense of «clefyd cyfartai»
= an equal «sickness». — I have ren-
dered it by «Corresponding sickness* —
but am not satisfied with it.
3. Ohmen ~- I suppose this is 5= Pudenda
muliebria — but I have never heard it
called by that name before.
TABLE DES MATIÈRES.
pages.
Une sotte jeune femme (Conte d'un tsigane de
Pologne trad, du tsigane) ..... z
Folk-Lore Polskie (Folk-Lore polonais) . . 8
a. Piosniki (Chansons)..... 8
Zagadki (Devinettes) . 66
b. Conte (Province de Cracovîe): L'ours
et le lièvre..... 76
Vierteilen aus den österreichischen Alpen . . 79
.Novelle popolari umbre...... 134
I. II festino d'araore turbato ... 134
IL Lu prête sminchionatu . . . 136
III. Timitilla ...... 139
IV. La perfidia del le donne. ... 14z
V. La protervia dei ftatt punita . . 145
VI. La spezialetta . ' . . . . 150
VII. La sposa caritatevole .... 154
VIII. La capra bergolla . ... 158
IX. La malizia précoce d'una fanciulla . 163
X. La donna ha un punto più del diavolo 165
XI. La finta inferma . . . . z66
XII. La nipote del prête e il morto risusci-
tato...... 169
Xm. La merla e costanza .... 171
XIV. La compagnia di san Bracale . 176
Novelle popolari toscane..... x8o
Il prête bracalone ..... z8o
Note comparative al I vol. dei KqvJtràSut . 192
La tentation du confesseur. Légende irlandaise a6a
TABLE DES MATIÈRES 399
The Welshman's lament...... a8x
L*étron parlant. Conte du pays messin . . a88
Contes Flamands de Belgique .... 297
I. La jeune fille et le bénitier . . 297
II. Le charbonnier qui avait grimpé son
chat....... 999
III. Dedans ou contre c'est la même chose 300
IV. Le pommier...... 30 x
V. Le curé, le sacristain et la servante . 303
VI. Le curé qui avait pexdu une couille . 305
VIL Le curé qui avait mangé un mile de
lapin....... 307
VIII. Le pape dans Rome..... 308
IX. Encore beaucoup plus que ça . 3n
X. L'homme qui avait épousé un pucelage 3x2
XI. La servante qui ne s'essuyait pas le cul 3x4
XII. La servante du curé et l'anguille . 3x5
XIII. La béguine et le garçon boucher . 3x7
XIV. La queue d'étalon .... 3x9
XV. La grosse gueule...... 322
XVI. L'homme qui en avait trois. . . 325
XVII. Mettez-y la parade également . 324
XVIII. La jeune fille qui avait deux pucelages 325
XIX. Le souper réchauffé .... 326
XX. Le pucelage cousu .... 326
XXI. La jeune fille qui était devenue un chat 330
XXII. Au ciel....... 331
XXIII. Vive lé Angleterre .... 334
XXIV. Un exemple de sensibilité ... 335
XXV. La grenouille et le grillon , . . 335
XXVI. Le paysan et son domestique 338
XXVII. Pour cause de changement devant
l'entrée est par derrière . . 341
XXVIII. Les grains du chapelet ... 341
XXIX. Violée v . . . . 34«
TABLE DES MATIÈRES
ix-hoit aunes du même . . .
histoire du pierrot mort . . . ^44
ss noms changés .... £48
>urquoi l'homme a des couilles . 352
1 création de l'homme et de la femme 354
turquoi l'homme a toujours froid aux
genoux et la femme au derrière . 355
mment l'homme a appris à baiser la
femme . . • , . 855
es dans le langage familier flamand 357
oms qu'on donne aux testicules • 358
e mot kloot appliqué aux hommes . 359
e mot klooten dans expressions . 36a
érivés .... . 370
aria . . . . . • . 57a
iépartement d'IUe et Vilaine . . 375
demAnde en mariage . . . 375
barrage de l'étang de Combo org 380
poule coupée en deux . . . 38a
......... 3*«
rule of the monks of ancient Ireland 386
m erde sympathique .... 377
merde en médecine .... 388
rite phallique dans les Pyrénées • 388
ihres sympathiques .... 389
Cythère océanienne .... 390
biographie des dictionnaires erotiques 39»
a Wiener Wit*..... 39a
Hindustani proverb .... 394
English popular story . . . 394
vit de François I . . • • . 395
>y Rhyme....... ^396
Welshman's lament (see p, ;a8a) . 397
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