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KPYIITÄAIA
vol. z3c
Tiré à 175 exemplaires numérotés à la main
K P I* Il T A A I A
recueil de d0güment8 pour servir a l'étude des tradition8 populaires
VOL. IX
PARIS
H. WELTER, EDITEUR
4, rue bernard-pal188y, 4 1905
Tons droits réservés
Contient :
Schwöb. Le Parnasse Satyrique du XV* siècle. So dom.
By the Earl of Rochester.
LE
PARNASSE SATYRIQUE
DU QUINZIEME SIÈCLE
Marcel Schwöb avait donné avant de
mourir le bon à tirer des dernières feuilles des textes publiés ici. Les
notes aussi étaient déjà composées et en partie
corrigées ; M. Pierre Champion a bien voulu se charger de les compléter et d'en surveiller les épreuves. Enfin, le
Glossairê-Indexy dû à l'obligeance de M. Léautaud, a passé sous les yeux de M. Schwöb et a été envoyé par lui-même à l'imprimerie. Notre volume parait donc tel qu'il aurait paru si la mort n'avait pas enlevé, trop tôt, hélas 1 à la philologie et aux erudites recherches
le distingua lettré qu'était Marcel Schwöb.
L'Éditeur.
LE
PARNASSE SATYR I QU E
du
QUINZIÈME SIÈCLE
ANTHOLOGIE DE PIÈCES LIBRES
Publiée par M. MARCEL SCHWÖB
PARIS H. WELTER, ÉDITEUR
4, RUE BERNÀtD-PAUSST, 4
190$
TABLE DES POÉSIES
Pftgw
III.....A ce coup est venu le temps . 55
LXXX . . Adieu Venus et Mars de moy
est pic........ 161
II.....A l'appétit d'une putain ... 54
CII . . . . Aminadab qui procréa Naason. 197
XX .... Apres que m'avez fait arser. . 76 CXXIV. . Aucunes gens se vont esmer-
veillant....... 226
LXXXVII. Au Roy de la pye..... 169
XXVIII. . Avant la main je la vous quicte. 84
CIX. . . . Beuvez à moy par delà . . . 207
CXIV. . . Beuvons et faisons bonne chère. 213
CXI. . . . Ce me semblent choses perdues. 210
CXIX... Ce qu'on fait à catimini . . . 218
LXXXVI . Cette fillette à qui le tetin
point. 168
CXIII. . . Chantons et faisons bonne
chiere 213
CV .... Chantons trestous gcudeamus . 201
ii
table des poésies
CXXII . . |
Chascun se loue de mariage. . |
222 |
XXXIX. . |
Chose qui soit vous ne m'avez |
|
|
|
95 |
LXXXII. . |
Cons barbus rebondis et noirs. |
164 |
LXXXI. . |
Dame si j'ay les cheveulx gris . |
163 |
LXV . . . |
De bren de foutre et de sang . |
130 |
LXXXIX . |
De forte fièvre soiez ointe . . |
I7S |
LVI. . . . |
De ma dame ne dy nul bien . |
112 |
XLIX. . . |
Dictes le moy : qui m'a donné |
|
|
le bont........ |
105 |
a..... |
Dieu nous gard* d'un tour de |
|
|
|
195 |
LXXXIV . |
Dites, Michellon..... |
166 |
LI..... |
En actendant de vous secours . |
107 |
XXXII . . |
En ce printemps tant doulx et |
|
|
88 |
CXVII. . . |
En fréquentant les basses marches |
216 |
XIII. . . . |
Entre vous qui avez amors . . |
69 |
LXXVIII . |
En pensant à la nompareille . |
158 |
XLVI. . . |
En voyant sa dame au matin , |
102 |
XLI. « . . |
Et on vous le fera, fera . . . |
97 |
LXVIII , . |
Face meselle, a tout teste ten- |
|
|
134 |
XVI. . . . |
Faictes le mieulx que vous |
|
|
|
7* |
XXXIII. . |
Faktes vous de la rencherie. . |
89 |
CXV . . . |
Faulte d'argent, Dieu temauldie
1 |
214 |
table des poésies iii
XLV . . . Femme de bien, s'il en est point
au monde....... 101
(CXXXIII) Femme qui fait tetins paroir . 237
XXX . . . Fille de péché, vieul peneau. . 86 LXXVII. . Galant qui quiers la haulse
des
monnoies....... 155
LU ... . Hanter ne puis chieux la my-
nonne........ 108
CXVIII. . Hau, compaignons, resveilions- nous ........ 217
XC1X. . . He, adieu, amours . , . . 192 LXIV . . . Hemy, compains, comment
amours s'aplicque 1 . . . . 127 LIX. ... Il est certain qu'un jour de
la
sepmaine....... 117
CVI. . . . Il fault que je vous dye. . . 202
XCI. ... Il n'est aise qu'avoir argent. . 177
XCIV. . . Il n'est trésor, bien dire l'os.
. 183 XCVIII. . Jamais ne m'est plus besoing
ne mestier...... 190
LX . . . . J'ay bien esté longuement amou- reux . . ,..... 119
LV . . . . J'ay vestu ma robbe à l'envers. 111 XL .... Je meurs de soif auprès de la
fontaine....... 96
XXXI... Je n'ayme de vous que le con . 87
L.....Je ne me puis veoir à mon aise. 106
iv
table des poésies
LXXI. . . Je ne puis plus ainsy que je
souloye....... 141
XXXV. . . Je ne suis plus celluy que je
soulloye....... 91
CVII ... Je sçay que pour moins d'une
plaque........ 205
LXXII. . . Je souloie estre ung ramboreux
de bas........ 143
IV.....Je vouldroye bien faire cela. . 56
XVII ... La mercy Dieu je vys toujours. 73
VII .... L'autner en chemin rencontray. 59
XXVI... La voyez vous bien, cette noire. 82
CXXXI. . La teneur de cent mille escuz . 235
XLIII... La voyez vous bien, ceste-la ? . 99 LXXIII. . Les gros vis qui sont de
plain
poing........ 148
CXXIX . . Le trou du cul d'une nourrice. 232
CXXI. . . Madame, pour vous dire vérité. 220
LXXXV. . Ma dame qui mon cueur avez. 167
LXXXIII . Madame, vous plairoit il point. 165
XXIX. . . Mais est il vray, ma demoiselle. 85
XXII . . . M'appelez vous layde et fardée. 78
V.....Ma raoricaude, la plus noire. . 57
LXII. . . . Marque lofTue, gauppe, vieille
paillarde....... 123
CXVI. . . Mon mary s'emburelicoque. , 215
XLIV. . . Mon mignon, mon gentil varlet. 100
table des poésies v
CXXVI. • Moy qui fais chançons et ron-
deaulx........229
LIV.... N'est-ce pas pour rire son saoul.
110 CXXXV. . On a moult parlé des Anglois.
239 (CXXXIV) On ne peult con garder sans
coilles........238
LXXV. . . On parle des grans edifices. .
151 XV . ... Ou vous m'aymez, ou vous ne
m'aymez point.....71
LXXIV . • Piuseurs gens demandent bene- fices ........149
XXV . . . Plus vous n'aurez mon cueur
en garde.......81
XCV . . . Pour joaye avoir, hier soir, à
la
mynuit.......185
CXXVIII . Pour passer temps ung jour
vouloye.......231
XXI. . . . Pourtant, se le front vous
reluyt. 77 LXXVI . . Pour tout soulas je ne
volroie . 153 CXXV. . . Pour vous guérir entièrement
. 228 XLV1II . . Povre cueur, de tous poins
es-
perdu........104
VI.....Prenés en gré du manche de
ma couille.......58
IX.....Prenés le cueur de deux toto-
relles.......... 63
XII .... Prestez moy encore cela. . .
68
vi
table des poésies
XLII . . .
LXVI. . . CXXXII. . XXXVIII .
XXIV. . .
XLVII. . . LXX. • • •
XCVII. . . XIV. XXXVI. . CIV.
I.. .
X. . LVII CXII
un.
LXXIX. . c. . LXIX
Quant ce viendra que nous as-
sembleron.......98
Quant de foutre me souvyent . 131 Quant on te dira villenye . .
Quelque povre homme que je soye........
Qu'en dictes vous, de ces folz amoureux. ......
Qu'en ont à faire Mallebouche.
Qui n'a joué à la paulme ou aux dez.......
Qui n'a point d'argent . . . Qui vouldra mesdire, mesdie . Rien que cela ne vueil avoir. . Robin, Robin, seuffre que l'en
te boute.......200
Sans point mentir, de mon
povre courtault.....53
Sans selle ou bast, atout le frain. 66 Se je porte à ma devise coac. . Se vous laissiez la porte ouverte. Se vous vouliez que je vous face. S'il y a compaignon . , . • Si vous la baisés, comptés quinze S'on ne me puet ou de taille
ou d'estoc....... 136
236
94
80 103
139 188 70 92
113 211
109
160
194
table des poésies vii
XCIII. . . Sur vieulx, pouri et deciré
peu-
neau........ 181
XXXVII . Tant qu'il souffit j'ay actendu. 93
XVIII. .
. Tant qu'il souffist j'ay fait cela. 74 XXXIV. . Tant qu'il souffit je puis
bien dire 90
XIX. .
. . Tant qu'il souffist que veult on
mieulx. ....... 75
CXXIII • . Tous ceulx qui sont tristes de
mon dommage..... 224
CVIII. . . Toutes les foiz que je vous
voy. 206 CXX . . . Tout prestement qu'en la
ville
seray........ 219
LXIII. . . Toy qui veulx d'amer . . . 125 LXXVIII . [Trois longz : long nez,
long
bras ; long corsaige] . . . 158
LXVII. . . Ung compaignon galin gallant. 132
XXVII . . Ung con sentant le faguenas . 83 LXI.... Ung cuisinier qui veult dames
servir........ 121
XCVI. . . Une fille requis l'autryer. . . 187 LVIII. . . Ung jour pour prendre ma
plai- sance ........ 115
CIII.... Une hacquenee a tout le doré
fraing........ 198
CX .... Une meschinete servant. . . 208 XCII . . . Ung aveugle querant son
pain
Tau trier....... 179
vin
table dbs poésies
LXXXVIII Ung petit con apopiné . . . 17)
XC .... Vielle piergne chasieuse . . . 176
XI.....Visage de mirouer ardant . . 67
CXXVII. . Vivent les gorgias de court. . 230
CXXX.. . Vostre flacon fermant à vis. . 234 VIII. . . . Vous avés couleur
morisque,
visage tartarin..... 61
XXIII. . . Vous m'amiez mteuU sain que
malade........ 79
INTRODUCTION
La présente collection a pour but de
réunir un certain nombre de pièces poétiques du quinzième siècle restées inédites jusqu'ici parcequ'elles sont pour la plupart anonymes et parcequ'elles pré- sentent un caractère commun qui devait les faire réserver pour une publication spéciale. Aucune d'elles ne dépasse d'ailleurs en liberté des pièces qui figurent dans le
Recueil des Anciennes
poésies Fran- çaises, ou dans les œuvres
d'Eustache Deschamps ; mais MM. de Montaiglon et de Rothschild avaient résolu, la plupart du temps, de se limiter à repu- blier des pièces déjà imprimées et devenues rares. Quant aux éditeurs d'Eustache Deschamps ils ont
i
2
le parnasse satyrique
systématiquement reproduit le manuscrit
833 de la Bibliothèque Nationale, avec tout ce qu'il contient.
L'intérêt de ce nouveau recueil est de
faire voir ce que devint en France au quinzième siècle un genre dont les
Carmitia burana présentent un dé- veloppement, tandis que les fableaux en offrent un assez différent. Dans les
Cartnina
burana la licence est le résultat d'un sentiment vif mais grossier de la nature et de ses forces en contraste avec un état social et religieux qui déjà présen- tait des caractères marqués de décadence. Les fableaux, au contraire, sont le produit d'une tra- dition qui remonte à Aristide de Milet, et à l'en- semble des récits dont
Y A tu d'Apulée nous a conservé un certain nombre. Le fableau licencieux est la forme du conte grivois au moyen-âge ; et l'évolution de ce genre est loin d'être terminée.
Les pièces qu'on trouvera ici diffèrent à
la fois des poèmes hardis des Cartnina burana
et des récits légers des fableaux. On peut y reconnaître un tour plus personnel et un accent plus indivi- duel. Quelques-uns de ces poèmes rappellent les pièces satiriques de Mathurin Régnier, et de son école, à la fin du seizième siècle. C'est là qu'il
du quinzième siècle
3
faudra chercher la source de cette verve
riche et exubérante dont les poésies de Marc de Papillon, le capitaine Lasphrise, ne sont pas un exemple isolé.
Ce groupe est représenté particulièrement
par les poèmes xv, xx, xxi, xxii, xxin, xxv, xxvi, xxix, xxx, xxxiii, xxxv, XL, xli, XLiii, Lx, qui se trouvent tous réunis dans le manuscrit français 1719 de la Bibliothèque Nationale.
« Le manuscrit français 1719 »,
dit M. Gas- ton Raynaud dans Rondeaux et autres
poésies du xve siècle, (p.
lxiv), « qui n'a été employé par aucun des éditeurs de Charles d'Orléans, mérite- rait d'être publié en entier et contient un grand nombre de pièces inédites, les unes purement lit- téraires, les autres d'un caractère plus libre dans le genre de certaines ballades de Villon. 1
M. W. G. C. Byvanck a publié quelques vers de ce recueil, et en a tiré des indications intéres- santes dans
Un poète inconnu de la
Société de Fran- çois Villon (Paris, 1891) et
M. Longnon a colla- tionné ce manuscrit qui contient quinze pièces de Villon, et une seizième que M, Byvanck a attri- bué à ce poète en raison de la place qu'elle occupe dans le manuscrit. (V.
op. cit.).
4
le parnasse satyrique
Le manuscrit 1719
parait remonter à la fin du xv# siècle et comprend 182
feuillets. Il a été exé- cuté par différentes mains : un grand nombre de pièces y sont répétées plusieurs fois.
Ce recueil présente un si grand intérêt
qu'on a jugé nécessaire de dresser id le catalogue complet des pièces qu'il renferme, et que l'on trouvera à la suite de cette introduction. Il suffira de jeter un coup d'ceil sur la liste des pièces du recueil pour s'apercevoir qu'il est composé de quatre col- lections assez distinctes.
Si on laisse de côté les 40
premiers feuillets, qui contiennent des pièces fréquemment recopiées à d'autres endroits du manuscrit, on trouve à partir du fa 41 une collection de poèmes très ana- logue, parfois identique à celle qu'a publiée M. Gaston Raynaud dans les
Rondeaux du XT* sièck, — c'est-à-dire des pièces de Blosseville, Fredet, Jammette de Nesson, Jehan de Lorraine, Antoine de Guise, Monbeton, de Torcy, René d'Orange, Vaillant, Jeucourt, Bridoré, Charles d'Orléans, Gilles des Ormes etc.
Cette série s'étend jusqu'aux f0»
67-70. Près d'ici, près de nos pièces xn (f° 70) et xin (id), d'un rondeau de Villon (f<> 71), commence un
du quinzième siècle
S
nouveau choix (f> 74) qui
s'étend jusqu'au (° 119. Là se trouvent la plupart des poèmes
publiés ici, depuis le n° xn jusqu'au n° lv, et qu'on n'a pas signalés jusqu'à présent dans une autre collection. Leur style, comme on le verra, est singulièrement frappant. C'est évidemment celles que désigne M. Gaston Raynaud, quand il écrit « les autres, d'un caractère plus libre, dans le genre de cer- taines ballades de Villon ». Sans doute au f° 75 on trouve un rondeau de Charles
d'Orléans ; mais au même feuillet on lit le rondeau La
mercy Dieu, je vys tousjours (V. p. xvn) ; et
si au f° 77 figure le no xxiv, dont la manière appartient sûrement au cercle de Blois, c'est à ce feuillet là même qu'on lit un rondeau «
Vous iriamie\ mieulx
sain que malade fait sur une ballade que M.
Byvanck a attribuée à François Villon (V. p. xxm). A partir du f° 86 les pièces de ce genre s'espacent et on trouve des poèmes de Roussellet et de Charles d'Orléans (f° 90) : le rondeau
Je meurs de soif auprès de la fontaine parait fait
sur la ballade exé- cutée pour le concours sur ce refrain par Gilles des Ormes ; mais dès le f° 109 avec
Femme de bien s'il en est point au monde, nous arrivons à des poèmes de Henri Baude, c'est-à-dire de l'école de
6
le parnasse satyriqtje
Villon ; et si le beau rondeau Povre cueur de tous poins esperdu
rappelle les
meilleures pièces de Blosseville ou de Vaillant, le chef d'œuvre d'ironie et de perversité amoureuse du f° 1x8 (V. p. liv)
N'est<e pas pour rire son saoul est d'une manière incontestablement différente et du cercle de Blos- seville, et d'ailleurs de celui de Villon.
Mais à partir de ce fa 119 le
copiste du manus- crit 1719 a fait usage de nouveau d'un recueil de poésies du cercle de Charles d'Orléans (Antoine de Guise, Jehahne Filleul, Blosseville, Vaillant, Jeucourt, Le Sénéchal, Bridoré, Robertet, Martin Le Franc, Meschinot, Gilles des Ormes) jusqu'au fo 141 où nous nous trouvons en présence d'une nouvelle collection.
Cette fois-ci le scribe a transcrit un
recueil de ballades. L'une d'elles au fo 143
v/o, avec le refrain Je meurs de soif auprès de la fontaine
semble établir un lien avec la collection qui précède : mais dès le f° 145
v/o, on trouve deux
ballades qui sont certainement de Pierre Danthe, et au {•
147 une sotte balade qui se classe parmi les imitations de la ballade de la
Grosse Margot (V. p. lvii). Au f» 148 v/o la ballade qui a pour
refrain Envers amours dont Ten ne peuît joyr est
acrostiche. Les
du quinzième siècle 7
premières lettres des vers forment la
phrase sui- vante : Marguerite donna pinte à
Perrenot. Elle est du même « Perrenot » que la ballade acrostiche du f* 173 */* qui a pour refrain
Envers amours qui bien en sut jouyr, et dont
l'acrostiche donne : Marguerite, donne pinte à Perrinot
(manuscrit : Perrniot par une transposition
erronée). Je ne connais pas au xv« siècle d'autre exemple d'une phrase entière en acrostiche. Ce poète buveur de pintes appartenait-il au cercle de Georges Chas- tellain, dont suivent au f" 149 des pièces à allu- sions politiques jusqu'au f° 151
v/0 où commen- cent des ballades de Villon ?
Enfin le manuscrit 1719 se
termine par des ballades libres qu'on retrouvera ici, mais où il faut signaler particulièrement la pièce lx dont le ton rappelle beaucoup les pièces xxv, xxvi etc. Celles des f°* 168, 169, 170, 171,
172, 175, 176 se retrouvent fréquemment dans
d'autres manus- crits et copiées sur des feuillets de garde. C'étaient des pièces à succès. La sotte ballade du fo 177 et la sotte balade picarde du f>
178 se différencient fortement des pièces environnantes ; tandis qu'au f° 180 nous retrouvons une ballade de Pierre Danthe.
8
LB PARNASSE SATTRIOJJE
Il est certain que la partie spécialement
inté- ressante du manuscrit 1719 est celle qui s'étend du f° 70 au fo
119. La manière des poèmes, les rapprochements que suggèrent le n° xvn et le n° xxiii, le voisinage des pièces de Henri Baude, autant d'indices qui nous montrent que nous sommes en présence de poésies appartenant au cercle de François Villon. Toute autre conclusion serait jusqu'ici hâtive et imprudente. La pièce x déjà, avec ses deux vers :
L'autrier chevauchoie une mulle Qui va mieulx quant elle reculle éclaire l'allusion obscène à coup sûr du h. xii du
Vêtit Testament et le legs à Blaru de VAsne rayé
qui recule auprès de la Mule, léguée à Pierre de Saint-Amant. Au huitain lxxxvii du
Grand Testament
on voit que Villon songeait à la femme de Pierre de Saint Amant et qu'il change à celui-ci c la
Mulle à ung Asne Rouge », et le Cheval blanc qui ne bouge
pour une « jument ». Jehan Blaru appartenait à l'en- tourage de Pierre de Saint Amant, ainsi que l'attestent les registres d'audience de la Prévôté de Paris. Quant à l'équivoque de la pièce x, il faut la rapprocher de celle de la pièce 1,
qui elle-
DU QUINZIÈME SllCLB 9
même évoque l'un des chefs d'œuvre libres
de Mathurin Régnier, l'Ode à la Ch... Cf. aussi la p. xviii, la p. Lxxi et la p. cm déjà publiée dans le vol. vin des
Anciennes poesies
Françaises, où tous les sous-entendus sont développés dans la série :
L'Escuyrie des Dames. Le ton de la p. xiv est frappant ; cf. p. xv, xvi. xx, xxi et sa réponse xxii ; xxv, dont la vigueur rappelle Pépigramrae de Catulle:
Catîi, Lesbia Ma...
Nunc in quadriviis et in angiportis
Glubit magnanimos Remi nepotes xx vi ; xxvii, d'une fantaisie
surprenante ; xxix, d'un remarquable mouvement avec son vers
Vous crocqueriés ceste groselle ? à rapprocher de
Qui me feist mascher ces groselles
(Villon Gr. Testam. cf. note ad loc.) xxx, très voisine de xxv et de
xxxni ; xxxv(cité par M Byvanck : Un poète de la Société
de Fr. Vil- lon) ; xliii. Cf. aussi la pièce
lx.
Quelques-unes des pièces intermédiaires
ont un caractère analogue : celles-là paraissent plus étroi- tement liées entre elles.
Les pièces vu, lxxvi, xcvii, cv, ax, cxm, cxrv, cxviii, représentent dans notre collection
10
le parnasse satyrique
une tradition voisine de celle des Cartnina Burana ;
tandis que les pièces vu, lviii,
lix, lxvii, xcv, ex, sont de véritables fableaux mis en scène et découpés selon la forme à la mode du xv' siècle, la ballade. (La pièce ex est faussement qualifiée au
Jardin de plaisance de sole balade).
Arrivons aux sottes ballades et sottes
chansons proprement dites, et qui sont représentées dans le recueil par les n<» vin, lvii, lxii, lxiv, lxviii, lxix (cf. p. lxxx et aussi p. cxxi).
Les sottes chansons étaient très
populaires dans le Kord de la France au commencement du quinzième siècle. La plupart de celles que nous, connaissons ont été couronnées à Valenciennes, à Douai, à Arras. Amiens et Beau vais avaient aussi leurs concours. Quelques-unes ont été publiées par Hécart sous le titre
Serventois et sottes chansons (Valenciennes
1827). L'une des chansons couronnées à Valenciennes avait pour auteur Jehans Baillehaus. D'autres, plus anciennes, figurent au feuillet d'un manuscrit qui était en possession de M. Çaston Paris. Ce feuillet pro- vient des archives du chapitre de Beauvais et a été trouvé à Thermes, canton de Songeons (Oise). Ces pièces remontent au quatorzième siècle et la
du quinzieme siècle ii
publication en a été préparée par MM. G.
Paris et A. Thomas. L'une d'elles présente des rapports frappants avec notre n° lxviii et la
Ballade de la Grosse Margot. Il s'agit d'une
dame
... ordeet punaise Torte bossue borgne naine et enquaise.
L'amant se plaint :
Mais a le fie pour ce que ne l'encroque De ses gros puings qu'elle a hideus et fors M'ahert....
Elle l'égratigne et le mord ; sitôt qu'il
a du répit
Joyex m'en fui mucier dessoubz no haise Pour radouber ma cotclle mauvaise.
Tous deux mènent une triste existence :
En tel déduit m'a fait jusqu'à le cloque Vivre maint jour....
Elle a faim, et le poète a faim aussi : Elle ba [a] il le et aussi je ba [ajil.
Lors me maudit, et dit que je la moque
Et je luy donne, ainsi que j'ay amors,
Du puing sur l'ueil et de mon panth à
broque.
12 lb
parnasse satyrique
Et quant je dy que c'est jeux et depors Elle respont que c'est bien ses acors. Lor [e]s me dit : « Doulx amis, or me baise. » Et quant je l'oy, je suy tout aussi aise Que s'un charron venoit à tout son mail Qui me déist : « Derlens toy, je t'assail I
La dame agit évidemment comme celle de la
p. lxviii
Mais quant à droit son ort pertuis ne
plaque Elle me fiert sur le chief d'une maque Et je li dis : « Suer tu faiz bien et bel ».
L'amant de la Grosse Margot fait comme
celui de la dame de Beau vais :
... Lors j'empongne ung esclat Dessus son nez lui en fais ung escript En ce bordeau où tenons nostre estât.
Incontestablement les pièces du manuscrit
de Beauvais représentent la tradition de soties amou- reuses où Villon a puisé l'idée de sa ballade, qui d'ailleurs s'adressait à un personnage réel, la Grosse Margot, qui figure dans une lettre du Trésor des Chartes. Mais les sottes chansons de la publication de M. H écart, non plus que celles
du quinzième siècle 1}
du manuscrit de Beau vais ne sont des
ballades. C'est M. Louis Thuasne qui attira mon attention sur le fait que le poème lxviii présente un rapport encore plus direct avec la ballade de Villon. En effet, ce poème est une
sotte ballade,
elle-même suivie d'une sotte chanson. M. Byvanck (i) avait reconnu la parenté de la ballade de la
Grosse Margot avec les sottes chansons et
M. Gaston Paris dans son livre sur Villon a confirmé cette opinion. Mais la pièce lxviii apporte une preuve par sa forme même. Il est question dans cette ballade d'un « faux boiteux » qui reparaît dans la sotte chanson (p. lxix) empruntée au même ma- nuscrit. Or celle-ci est de Vuatier Maqueau, de Douai. Ce serait une raison d'attribuer à Maqueau le poème précédent. Villon nomme Douai, a côté de Lille (G. Test. h. v). D'ordinaire il ne désigne que les endroits qu'il connaissait. Il a pu assister à un de ces concours de soties. Ou encore est-il plus probable qu'il a eu entre les mains un manuscrit semblable à ce manuscrit des n. a. fr. 4237, un traité de rhétorique, où on donnait en
(1)
Un poète de la Soc. de Fr. Villon. Paris, 1891. Introduction.
le parnasse satyriqüe
exemple des rondeaux, des ballades, des
sottes chansons etc. C'est ainsi que figure au manus- crit du fonds de la Reine n° 1468, à la Biblio- thèque du Vatican, la sotte chanson suivante citée par Bauldet Herenc dans son
Doctrinal de la secunde Hf torique (1).
F0 107. «
Cy s'ensuit la taille d'une sotie amou- reuse, lesquelles se font à Amiens le jour de l'an neuf, où il y a tous les ans Prince d'icelles soties amoureuses et tant plus sont de sos mots et diverses et estranges rimes et mieux valent :
Sotie amoureuse (2)
Je suis de tous les sos amans qu'on s[ace] Le moins eureux, et qui plus se traveilfle], Pour dame amer qui fait faire grimace Quant je luy viens crier en son oreille Comment s'amour en mes boiaux s'avale : Dont follement me regarde et ravale Disant : « Va-t-en faire amye autre part, Car à m'amour jamais tu n'aras part. »
(1) Daremberg
et Renan. Arch, des Miss. Scientij.
I.
273.
(2) Le
texte porte : Sotte.
du quinzième siècle 15
Et de ses poings le visaige m'afolle. Mieulx me vaulsist combatre à ung liepjart] Que d'estre es mains d'une si faicte folle.
Hier le trouvay assie en une place
Où les porceaux vont coucher sans [paille
?]
Cornes avoit à guise de limace
Et par dessus une vielle touaille.
Là le menoit ung cayemant de balle
A la carolle au son d'une cimbale
Auquel disoit : « Mon amy Jaquemart
Je te donrray plein un poz de briemart
Et des trypes que j'ay faites à l'oie :
Mais il te fault tout premier ton pou part
Venir bouter dedens mon capitule, (i)
(Etc.)
Ce
Doctrinal contient un
dictionnaire de rimes où on ne saurait négliger cette constatation qu'au f° 85
trois des cinq rimes en oise indiquées par le lexique ont été employées par François Villon dans son célèbre quatrain :
Tonthoise —
une thoise — française — galoise — il m'en poise. Le
(1) 'Bouter U poupart dans le capitole est à remarquer comme locution erotique.
16 le
parnasse satyrique
fait est frappant parceque les rimes en
oise sont assez nombreuses en français : mais ce lexique ne donne que celles-là.
La pièce lvii appartient évidemment au
même genre. M. Byvanck(V. note ad loc.) croyait y dis- tinguer la manière d'André de la Vigne ; mais la pièce lxxx qui parait bien être de Jehan Molinet est faite sur des rimes très analogues ; et la pièce LXiv par son style et son langage appartient évi- demment au pays de prédilection des sottes chan- sons. La pièce lxii remplace les rimes en
ic, ac> oc par des expressions violentes,
parfois voisines du jargon. Elle n'appartient pas au même cercle que lxiv, lxviii, lxix. Quant à la pièce vm, qui est un fragment de sotte chanson, elle est fort analogue à certains poèmes d'Eustache Deschamps, et il faut la classer dans ce cercle. Il est certain que les pièces du type de la p. lvii ne sont qu'une modification de ce genre dont les poésies d'Eus- tache Deschamps nous offrent plus d'un exemple. (Cf.
Œuvres d'Eust. Desch. t.V. p.22,
79, 133 etc.) Elles devinrent extrêmement populaires et les imitations de la ballade de la
Grosse
Margot déve- loppèrent encore cette popularité. On en trouve- rait l'influence jusqu'au xvi« siècle, par exemple
DU QUINZIÈME SIÈCLE 17
dans les premiers vers de l'épitaphe de
Badebec :
Elle en mourut, la noble Badebec
Du mal d'enfant, que tant me sembloit nice
:
Car elle avoit visaige de rebec,
Corps d'Espaignole et ventre de Souïce
(Rabelais Pant. II. c.
4.)
D'ailleurs la pièce vi et notamment la
pièce lxxiii, qui devait être encore connue au temps de Rabelais, présente des rapports avec certaines plai- santeries de Gargantua (Cf. aussi p. cxxix.)
Notons les rapports entre les p. iv,
xii, xvin, et par suite xrx ; xi et xxiv semblent appartenir au cercle de Charles d'Orléans ; xxxiv et xxxvn sont de la même série, qui se rattache aussi à xix ; Lxui, lxv, lxvi, Lxxix se rapprochent assez naturellement, de même que xxvn et lxxxviii.
Il reste A exposer la composition de ce
recueil et à rendre compte rapidement des sources d'où il a été tiré.
En raison de l'importance du manuscrit
1719, il a fallu adopter l'ordre indiqué par
les manus- crits eux-mêmes : de sorte qu'on n'a pas tenté de classer par genres, et que les pièces se pré- sentent ici dans la même succession que dans les
2
18 le
parnasse satyrique
(i) Manuscrit français 1719,
f° no */„ entre Au gré du cueur et au choix de mes yeux (cf. Trois cent cinquante rondeaux d'amour
f° 59 et
Le coeur la suyt et mon oeil la regrette (pièce de Baude).
Cette pièce fait évidemment partie de la série publiée par Quicherat (2
pièces p. 40 et 41).
différents recueils où elles ont été
puisées. Les soixante-sept premières pièces sont tirées du ma- nuscrit français 1719 de la Bibliothèque Natio- nale. Le no ix, bien qu'en prose, en raison de son contenu et de l'intérêt du texte, a paru digne d'être recueilli ici. Les p. xliv et xi.v appartien- nent au cercle de Henri Baude. La p. xuv figure au fo in v/o î et au f* uov/0 on trouve une pièce qui est certainement de Henri Baude et qu'on va lire plus bas. Elle se trouve entre le rondeau
Au gré du cueur et au choix de
mes yeux (Trois cent cinquante rondeaux d'amour. Lyon, Ol. Arnoullet, 15 31) et la pièce
Le coeur la suyt et mon oeil la regrette (cf.
Quiclnrat. Vers de H. Baude pp. 40 et 41).
Elle complète les deux poèmes déjà publiés par M. Quicherat. (1)
Tous nobles cueurs qui mes regrez voyez Amassez dueil et vous en pourvoyez
du quinzième siècle 19
Pour moy aider à regretter la toute Parfaicte en biens qui est la passe routte Et le guidon de tous les fourvoyez.
A ce besoing parsieux ne soyez Affin que tous en lerraes convoyez Celle qui a tousjours amé sans doubte Tous nobles cueurs.
Elle s'en va par sentiers desvoyez Et nous laisse les cueurs en pleurs noyez Sans plus avoir d'espérance une goûte : La paix nous a au mains laissé pour houste Dont bien dessert que à l'adieu lermoyez, Tous nobles cueurs.
Les pièces lxviii et lxix sont tirées du
manus- crit fr. n. a. 4237. décrit au catalogue Amb. Firmin Didot 1881. Nous en avons déjà longue- ment parlé.
Les dix pièces suivantes appartiennent au
ma- nuscrit français 2375 et doivent être classées dans le cercle du nord de la France, particulièrement de Jehan Molinet. Plusieurs d'entre elles sont iden- tiques à des pièces contenues au manuscrit lui
20
LB PARNASSB SATYRIQÜB
de la bibliothèque de Stockholm ou
présentent avec celles-ci les analogies les plus frappantes. L'influence des poèmes d'Eustache Deschamps peut se constater dans les poèmes de ce manuscrit qui d'ailleurs contient au f° 43 une pièce authen- tique de ce poète :
'Remède contre
Vimpidemit. La p. Lxxvii,
qui se trouve également au ma- nuscrit français 1716 a paru digne d'être publiée ici en raison du nombre considérable de sous- entendus qu'elle éclaire dans les pièces facétieuses du xve siècle. Elle est certainement de Molinet. Quant à la p. Lxxvin, elle vient s'ajouter aux textes publiés par M. Longnon (Villon, pp. 195-199) et étudiés par MM. Piaget (Rom. XXI. 430) et R. Köhler
{Kleinere Schriften m. Ber- lin 1900 p.
22-33).
Les manuscrits français 1717 et
1721, dont les extraits suivent, sont les cahiers de Robertet qui nous ont fourni des pièces de Jehan Molinet et deux poèmes de Henri Baude que M. Quicherat n'avait pas publiés.
Le manuscrit français 19.165
présente une grande pièce inédite de Jehan Molinet, d'une verve remarquable, parmi des pièces polémiques du même poète.
du quinzième siècle 21
Le manuscrit français 25.527
d'où sont tirées les trois pièces suivantes est la traduction du Phi- lostratc de Pétrarque par Louis de Beauvau, séné- chal d'Anjou, Les poèmes ont été copiés sur des feuillets de garde par une main postérieure.
La pièce xci est une parodie de la célèbre
pièce d'Alain Chartier
Il n'est dangier que de vilain
déjà parodiée par Villon. Elle nous a été
fournie par le manuscrit français 24.442.
Les pièces xcn à xcvi proviennent du
manus- crit français 2264 qui contient des poèmes d'Eus- tache Deschamps. La p. xan est évidemment une réplique de la bail, xxxiv du vol. x des
Œuvres d'Eustache Deschamps. J'inclinerais à attribuer les autres poèmes tirés de ce manuscrit au même cercle. Eustache Deschamps a eu sur les poètes du xv* siècle une influence très consi- dérable. Il y a des rapports évidents entre la bail, xxxiv du vol. x et le h. cxiv du Grand Test, de Villon. De même la ballade des Langues Envieuses du même poète a été inspirée par la ballade xxv du vol. x des œuvres d'Eust. Deschamps.
Les pièces xcvu à xcrx, qui ont de la
vivacité
22
le parnasse satyrique
et de la facilité, sont empruntées au
manuscrit 3521 de la Bibliothèque de l'Arsenal, où elles figurent près de poésies authentiques de Michault Taillevent. Elles pourraient fort bien être de ce poète, dont le
Passe-temps a influencé toute la poésie de son époque (notamment xcvin et xcix).
c, sur un feuillet de garde du manuscrit
n. a. fr. 4237, est du seizième siècle, de même que ci et en. Mais ce sont des plaisanteries tradition- nelles, plus anciennes à coup sûr.
cm figure ici en raison de ses rapports
avec plusieurs pièces importantes du manuscrit
1719.
Avec civ nous arrivons aux poèmes tirés du Jardin de Plaisance,
édition d'Antoine Verard. Le recueil imprimé par Verard est d'une si insigne rareté et diffère à ce point des éditions suivantes, également très rares, qu'il a paru nécessaire de reproduire ici les pièces qui se rapportaient au sujet de cette publication.
du quinzieme siècle 2)
Liste des pièces contenues au tnanuscrit
français *7*9 de la Bibliothèque eXjitionaley source princi~ pale de ce volume.
f* i. — Sans point mentir de mon povre
courtault
(i et. f» 80)
A l'appétit d'une putain (11
cf. (• 81)
v/o Au grey d'amours se veult
brancher
(cf. f 78 7.)
A toutes deulx, et chescune à par soy.
& 2
Fortune, tu me es trop perverse
Au temps qui court pour bien aymer
v/o Tant suys dolent et de
douleur esprins (cf. Trois cent cinquante
rondeaux. Lyon, 1531.
f* 49.)
Pour estre loyal à sa dame
f° 3
Le corps s'en va et le cueur vous
demeure
(cf. f 74
V.)
A ce coup est venu le temps, (m cf. f*
78)
A moins ne peult on que essayer (cf. f*
78)
Je vouldroye bien faire cela (iv)
Tou, belle, tou, vostrefaulx coeur
s'essore
f» 4
Maleureux cueur que veulx tu faire
(Le Roussellet. v. Rayn. p. 103.
— n. a. fr. 7559. f° 66)
Retirés vous, ne faictes plus la ville
En la forest de longue actente
(Gilles des Ormes)
24 lb
parnassb satyriqüb
v/o En la forest de
longue actente
A mort helas
f° 5
Les douleurs dont me sens tel somme
(Ant. de Guise, v. Ray. p. 6.)
Autant ou plus et il vous doit suffire (cf. Trois cent cinquante rondeaux.
Lyon, z$)i. f* 7.Ï
T/o A Teure que premier vous
vis
C'est de boucan où la royne Marie
f 6
A ceste foiz je me complains
J'ay un regret qui toux les aultres passe
(cf. f 11$)
v/o Elle sçoit bien
qu'ay ung deul ennuyeulx
(cf. f» 110)
Pourtant si je suys brodé (cf. f#
10a)
f<> 7 Ma
moricaude la plus noire (v. cf. f* 106)
Prenés en gré du manche de ma couille(vi)
v/o Sees vous à qui trop en voulés
Crion trestous tiron nous de plourer
fo 8 A
Louvyés quant je fu couché (cf. i* 114 */o)
Dedens la ville et cité d'Orleens
▼/o Dittes le moy, qui me donna le
bont
(cf. fii4V.)
Je porte plains en ma devise fo 9 Delà les mons en Lombardte
Joie me lesse et deul m'a espousee ▼/o Puys que je faulx à vous avoir
DU QUINZIÈME SIÈCLE 2$
fo io Au lit de pleurs paré de
plains v/o Les regrés, les douleurs parfont fo 11 A mal fait il n'y faut que amende Infortunée
▼/o Ligierement vous m'avés
guerdonné
f> ia Prince qui n'ayme sa noblesse
*/o Ha les douUeurs que sans cesser
je porte
f9 13
L'autrier en chemin rencontray...
Ce sont ks botines Gaultier (vn cf. f916$
V«)
f° 14 Vous
avés couleur morisque, visage tartarin
(vin)
f° 16
v/oPerdre son bien et l'amy principal...
Ce n'est que sucre envers mes grans douleurs
fo 17 Quant
je pense la grande abusion...
Quant vont toutes si souvent au change
(cf. f 163 */.)
▼/o Pour savoir en lisant ces vers Qui gist en ceste sepulture...
f» 19 Pour
vous faire aymer aux femmes (rx)
f» 20
De picque assez pour perdre vye Ung Dieu ; ung roy, et une dame
T/o L'Espaignol que je
vous envoyé
Sans selle en bast a tout le frain (x
cf. f* 8$)
fo ai Je ne prise point tels
baisers
(cf. f* 96,
Ch. d'Orl. ed. Guichard p. ax$)
26 lb
parnasse satyriq.ue
v/o Cuydant estre amé de la belle
Doubtant remis, qui par trop (ait à
craindre, fo 22 C'est temps perdu de servir sans congnoistre v/o Par contraincte d'amour très naturelle
Pas trop amer ma douller dire n'oze fo 23 En actendant la grace souveraine
v/o Quel réveil de monstrer par semblant
Aul partir de la noble cyté fb 24 Et (?) vous chief d'œuvre de nature Vo Veu que je suis de vivre las
Pren tes esbas
fo 25 Les
doulleurs dont me sens tel somme
(Ant. de Guise, v. Rayn. p. 6.)
Son eur ne laisse de celle qui tant vault.
v/o J'en ay congneu ce que j'en
veul congnoistre
fb 26
Hors de propos de raison séparé
v/o Là non ailleurs secrètement
demeure (cf. Trois cent cinquante rondeaux. Lyon, 15 31. f#
4 )
Je n'ay dueil que je ne suis morte fo 27 Ce n'est pas jeu d'esiongner ce qu'on ame
En m'en revenant de Monlouy v/o De vous amer follement m'assenty
De vous servir m'est prins envie
f° 28 Femme
de bien s'il en est point au monde
(cf. f-109)
du quinzibmb s1bclb 27
v/o En actendant la
grace de ma dame
Penser à vous ne m'est point ennuyeux f° 29 En effet se ne reprenez
C'est mal cherché vostre avantage. */o Pour faire l'arquemye d'amours. f° 30 C'est trop sus amours entrepris
(réponse)
Venez, regretz, sourdez en habondance Vo Allez, regretz, vuidez de ma presence
Mon leal cueur a entrepris party f° 31 Tout mal me vient, Dieu mercy et fortune
Il n'est vivant tant soit savant ou sage v/o Serviteur soye de par vous retenu f° 32 Nuyt et jour sans repos avoir
Je n'ay dueil qui de vous ne vyengne v/o Dames qui maintz cueurs asservez
Vostre hault bruyt lequel est tant
parfaict fb 33 Le renvoy d'un cueur esgaré */o Je ne vis oncques la pareille
Joye me fuyt et doulleur me court seure
34
Fors seullement l'actente que je meure
(réponse)
▼/o Amours, amours, trop me fiers
de tes dars
Se je vous eslongne de l'oeil f° 3 5 Par voz sermens tous plains de decepvance
Vostre oeil c'est bientost repenty
28 lb
parnasse satyrique
v/o Je vous quicte jeu
et entente
f° 36
Visage de mirouer ardant (xi)
Tant qu'il surfit dame [d'une) je me contente (Trois cent cinquante rondeaux.
Lyon, 1531.
f* 18)
v/o Ennuyt en lieu de
reposer
f° 37
A la mignonne de fortune
Soit loing ou près tousjours me souvendra
v/o C'est bientost
lasché vostre prise.
f° 38
Gardez vous bien de ce faul veau
(Ch. d'Orléans. — Au f9
61 du manuscrit fr. 172z : Rondeau par led. [Pierre]
*Dantbe)
Pour obéir au plaisir de mes yeulx (Trois cent cinquante rondeaux.
Lyon, 1531.
f" 37)
Vo Esse fait de lealle amye
fo 39 Quant
je voy quelqu'ung qui vous baise (Trois cent cinquante rondeaux. Lyon, 15 31.
f* 24)
Je ne faiz plus, je ne diz ne escriptz
Si mes sens ont aucuns doulx motz
rescriptz
v/o Bien m'en est pris d'avoir
vostre acoinctance Plus qu'oncques mais je me voy pris
fo 40 Haa
qui ra'ennuye
v/o Les grans regretz que sans
cesser je porte
(cf. f» 12
V«) Mon cueur et moy n'avons voulloir fo 41 Je m'en vois faire ma demeure
Vo De mon fait las ne sçay que dire
(Blotseville. v. Rayn. p. 62)
DU QUINZIEME SIÈCLE 29
fo 42
Yculx aveuglez par force de désir
(Blosseville. v. Rayn. p. 55)
Mon bien ma dame et ma maistresse ▼/o L'une boute, l'autre requiert, fo 43 Au fond d'un val gamy d'adversité
J'actens l'aumosne de doulceur
(Fredet. v. Rayn. p. 41)
▼/o Helas j'ay tousjours loyaulté
(cf. f# 134 7.)
Avant que l'on vous sceust louer
f° 44 Rtquiescant lors in pact
C'est pour me receler les biens
(Jammerte de Nesson. v. Rayn. p.
59)
▼/o Amours je vous requier j ustice
(cf. f* 13 5 7.)
fo 45
Quelque jour il vous sou vendra
Qui veult de dame à moy changer
(Jehan de Lorraine, v. Rayn. p.
53)
▼/o Je change à vous ce
c'est vostre voulloir
(Blosseville. v. Rayn. p.
54)
Je n'en vueil plus porter la charge
(Blosseville. cf. Rayn. p.
1.)
f» 46 Des
araoureulx de l'observance.
Des araoureulx de l'observance
(Ch. d'Orléans, v. Rayn. p. 40)
v/o Tu te brusles à la chandelle
(Ant. de Guise, v. Rayn. p. 66)
En Testat où vous me voyez
(Monbeton. v. Rayn. p. 75)
fo 47 Bien
souvent quant je vous regarde
lé parnasse satyrique
▼/o Celluy qui sy fort vous reprend
Pardieu, fortune, tu as tort
fo 48 Mon
cueur m'est ycy venu dire
v/o N'ay-je pas esté bien party
(De Torcy. v. Rayn. p. 77)
Adieu mon cueur servez la belle
fo 49 Au
port où jamais nul ne passe (cf. f° 120)
Quant l'amour de yous me fauldra
v/o Qui est plus cause
de mon dueil
(Monbcton. v. Rayn. p. 58)
fb 50 J'ay
des semblans tant que je vueil
(Monbeton. v. Rayn. p. 62)
Le plus malheureux par mon ame
(cf. 1° 138 */„)
v/o Mort très cruelle et mauldicte
(René d'Orange, v. Rayn. p. 74)
fo 51 Mis
en exil en la forest de dueil
(cf.f 138
v.)
S'en amours a ung paradis
(Blosseville. v. Rayn. p. 22)
▼/o Bonnes gens, j'ay perdu ma dame
(Vaillant, v. Rayn. p. 15)
Celle pour qui je porte lame (VM)
(Blosseville, v. Rayn. p. 73)
f° 52
Sot oeil trop estes voulentaire
(Vaillant, v. Rayn. p. 8)
v/o Sot oeil fay ton fait pas
compas
(Blosseville. v. Rayn. p. 26)
du quinzième siècle 31
Se vous allez faire demeure
(Ant. de Guise, v. Rayn. p. ao)
fo 53 J'ay
veu le débat de vos yeulx
(Vaillant, v. Rayn. p. 10)
Vo Lassé d'amours et des faiz de
fortune
(Blosseville. v. Rayn. p. a)
A cueur qu'as tu qui me reprens
(Blosseville. v. Rayn. p. 27)
f° 54
Le cueur troublé, le sens perdu
(Blosseville. v. Rayn. p. 64)
J'en ay le deuil et vous la joye
(Blosseville. v. Rayn. p. 97)
v/o De ma dame ne dy nul
bien (lvii cf. f* 12$)
f° 55 En
espérant bonne response (cf. f* 123
*/.)
Ou que je soye n'en quelque place (cf.
{• 124)
v/o Ce n'est pas par ypocrisie
(Ch. d'Orléans, v. Rayn. p. 48)
f° 56
A ce mur hau estes vous sourde (cf.
f* 124)
En la montaigne de tristresse
(Jeucourt. v. Rayn. p. 78)
v/o En la montaigne de tristresse
(cf. f* 125)
f° 57
Je le voy bien selon les vers
(Vaillant, v. Rayn. p.
18)
De ma joye n'est plus nouvelle
(Le Sénéchal, v. Rayn. p. 80)
v/o Gardez vous ent de l'oeil
d'Artuse (cf f* 127) Au mains que ce desconforté (cf. f°
127
32 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
fo 58 Plus
qu'onques mes je suis au bas
(Blotseville. t.
Rayn. p. 51)
*/o Comme moy vous aurez voz gages
(cf. f* 128
V. et Campaux. VUkm, p. 347)
Quel adieu las qu'il l'actendra (cf. f*
128)
fo 59
Espérant d'avoir quelque bien (cf. f* 129)
y/o Assez ne me puis
merveiller
(Bridoré. v. Rays, p. 47)
Or mauldit soit il qui en ment
(Vaillant, v. Rayn. p. 14)
fo 60 Grant
tort avez, par Nostre Dame
(Blotseville. v. Rayn. p. 61)
v/o Sot oeil rapporteur de
nouvelles
(Ch. d'Orléans, v. Rayn. p. 9)
fo 61 Ma
bouche rit et ma pensée pleure
(cf. f 132)
v/o Les desloyaulx ont la saison
(cf. f» 132)
Quant je vous vy de moy party
fo 62 II
est force que je m'en aille
En tous les lieux où j'ay esté
(Monseigneur Jaques, v. Rayn. p. 157)
v/o Pour vous aujourdTiuy adieu
dire
(cf. f 133)
Je ne suis pas bien de fortune (cf.
f* 133) fb 63 En la
forest de longue actente
(Fredet. v. Rayn. p. 33)
v/o En la forest de longue actente
(Ch. d'Orléans, t.
Rayn. p. 34)
ou quinzieme siècle 33
fo 64 En la
forest de longue actente
(Gilles des Ormes, v. Rayn. p.
32)
En la forest de longue actente
(Ch. d'Orléans, v.
Rayn. p. 4a) */o En la forest de longue
actente
(Mad. d'Orléans, v. Rayn. p. 4$) f° 65 En la
forest de longue actente
(Jeucourt. v. Rayn. p. 79) En la forest de longue actente
(Blosseville. v. Rayn. p. 30)
v/o Comme ung homme
desconforté
f° 66
Pour ung chef d'œuvre vous feist Dieux
(cf. Rayn. p. 114)
v/o Pour contrefaire
l'amoureux
(Blosseville. v. Rayn. p. 71)
Qui mieulx ne peult il est bien à son aise (Trois cent cinquante rondeaux.
Lyon, 1531. f*
38)
f° 67
Le dyable vous puisse emporter Vo Je ne fois plus ne guect ne porte
Et n'estes vous pas marié f° 68 S'il me plaist j'en eschapperay v/o La peur que j'ay me tient en craincte
Mon amy tant fort m'a despieu f° 69 Est il fin que je sceusse mectre
Pensant avoir de tous les maulx le pire v/o Faictes le pirs que vous pourrez fo 70 Prestez moy encore cela (xii)
Entre vous qui avez amors (xin)
3
34
le parnasse satyrique
y jo Serez vous jamais assouvy
Puis qu'ainsi est qu'il me fault donc
laisser fb 71 Mort, j'appelle de ta rigueur (Villon)
J'ay tost changé le plaisir que j'avoye v/0 Je n'ay que dueil qui me contrainct
Allez, regretz, et courez comme fouldre f5 72 Quant je me prens à resveiller v/o A l'assault, a l'assault, secours
Je ne vueil plus faire cela fo 73 Sans cesser mon cueur ediffie
Du tout me metz à vostre voulenté v/o Quel desplaisir, quel couroulx, quel destresse
Ayme chascun ce qu'il vouldra fo 74 Qui vouldra mesdire, mesdie (xiv) Ou vous m'aymez, ou vous ne m'aymez point (xv)
v/o Faictes le mieulx que vous
pourrez
(xvi cf. f 69 */.)
Le corps s'en va et le cueur vous demeure
(Cf. f 2 "/.)
fo 75 Pour
tous voz maulx d'amours guérir (Ch. d'Orléans, cf. n. a. fr. 7559.
I* 68)
La mercy Dieu, je vys tousjours (xvn)
v/0 Tant qu'il souffist
j'ay fait cela (xvm)
Tant qu'il souffist que veult on mieulx
(xix)
fb 76 Apres
que m'avez fait arser (xx)
du quinzième siècle 35
V© Pourtant se le front vous reluyt (xxi)
M'appelez-vous layde et fardée fxxn)
f° 77
Vous m'amiez mieulx sain que malade(xxm)
Qu'en dictes vous de ses folz amoureux (xxrv cf. n. a. fr. 7559. f* 30 7,.
Troit cent cinquante rondeaux. Lyon, f* m)
v/o Navré d'amours par sy très
grant oultrance
Amours veult foy et loyaulté tenir
f» 78 Au
mains ne peult on que assaier
(rayé cf. f* 3 7.)
A ce coup est venu le temps (id. cf. f* 3)
y/o Au gré d'amours se veult brancher
(id. cf. f» 1 7.)
fô 79
Plus vous n'aurez mon cueur en garde
(xxv)
La voyez vous bien celle noire (xxvi)
v/o Ung con sentant le faguenas
(xxvn)
f° 80
Avant la main je la vous quicte
(rayé, xxvnx)
Mais est il vray ma damoiselle (xxir)
v/o File despeche vieul peneau
(xxx)
Sans point mentir de mon povre courtault
(cf. f» 1)
fo 81
A l'appétit d'une putain {rayi. cf. f* 1) v/o Du traict d'un doulx et
mygnot oeil
Dedens ung baing comblé de desplaisance fo 82 J'ay recouvert joye en lieu de tristresse v/o Je n'ayrae de vous que le con (xxxi)
J6
lb parnasse satyriojue
f° 83
En ce printemps tant doulx et gracieux
(xxxn)
Faktes vous de la rencherie (xxxiii)
v/o Tant qu'il souffit
je puis bien dire (xxxiv)
f° 84
Tout ira bien je m'y actendz
Corps contre corps sans penser convoitise
(cf. n. a. fr. 7559. f#
48)
v/o Je ne suis plus
celluy que je soulloye(xxxv)
Le Roi le veult car il a tait defTendre
f° 85
Sans scelle ou bas a tout le train
(rayé. cf. f 20 */.)
▼/o Rien que cela ne vueil avoir
(xxxvi) Tant qu'il souffit j'ai actendu (xxxvii)
f° 86
Malheureux cueur que veulx tu faire
(Le Rousselet. cf.
(• 4)
Haa mon cueur vous estes bien fol Pour vos péchez je porte penitance
▼/o Au choiz de vostre cueur et
oeil
(cf. f* 110 Vo) Que vouliez vous que j'en devise.
Quelque povre homme que je soye (xxxvin) f» 87 Se elle m'aymera je ne sçay
Le serviteur hault guerdonné ▼/o L'homme bany de sa plaisance
Trop m'est amer vostre service, Amours f0 88 Ce ne fust que je crains Dangier
du quinzième siècle 37
v/o L'homme enragé hors du sens
forcené
Chose qui soit vous ne m'avez mandé
(xxxrx)
f° 89
Je meurs de soif auprès de la fontaine
(xl)
Vo Pour le mal qu'on vous fait
porter Je viens vers vous pour enquérir
f° 90 S'il
vous plaist bien que je vous tiengne
Quant je fus prins au pavillon
(Ch. d'Orléans, éd. Guichard. p.
272) v/0 Par souspirer,
plourer gémir et plaindre.
f° 91
Ne je ne dors ne je ne veille
Vuydez dehors car vous estes trop chault
v/o Bel Accueil le sergent d'Amours
Nul ne me doibt de ce blasmer
(d'Orvilicr. v. Rayn. p. ai)
f> 92
Bien mauldire doibz la journée v/0 Quand vous me ferez plus de bien
Escu d'ennuy semé de pleurs fo 93 Je quicte amours pour ceste année
En soustenant vostre querelle v/o Je n'ay povoir de vivre en joye
Nulle plus dollente que moy
fo 94 Et on
vous le fera, fera (xli)
v/o Pardieu ma dame c'est à tort
fo 95 Se
une foys me dictes ouy
(cf. Campaux. Villon, p.
337)
Deffendez la voye et de fait
LE PARNASSE SATYRIQÜB
v/0 Le plus heureux qui
soit en France
fo 96 Quant
se viendra que nous assembleron(xLii)
Je ne prize point telz baisez
(Ch. d'Orléans, cf. f* 21)
y/o Pardieu je n'aymeray que vous Fortune mes que veulx tu faire
fo 97 Sans
nul espoir avoir jamais que dueil
v/o Ce que pour rien je n'ose dire
A vous est que l'on doibt complaire
i° 98
Le plus doullent que jamais on peult
dire
v/o En la forest de longue actende
Se pirs ne vient je m'y doibz
contenter (cf. la réplique : Campaux. Villon, p.
345)
f° 99
Jusqu'à la fin, ja que luy n'aymeray
Fait elle pas bien
v/o Vrai Dieu que
amoureux ont de paine
f°
100 Mon cueur à vous se recommande
A vous servir entièrement Vo Au lit couché trop plus que mon soullas
Au choiz de chascun me rapporte
f°
101 La mienne voulenté seroit
(cf. Campaux. Villon, p.
337)
De quoy me cuidez vous nuire v/o De mes joy es se sont ennuyz
Veu que tant de vous me souvient
DU QUINZIÈME SIÈCLE 39
fo 102 Pour
les biens qu'en vous apporçoy Pourtant se je suis brodé (cf. {• 6 V.)
v/o Se vous vouliez que je couche f° 103 Par tout le monde il est nouvelle
Ou je m'abuse à mon penser v/o Oncques puis que je me party fo 104 Ja n'est besoing que de ce je me vante
Gardez vous de l'œil de Louyse
(cf. f> 57 et
127 VO v/o Or regardez quel grant folie
Sur quant que me craingnez déplaire
fo 105 Pour
la doulleur qui est en moy
v/o Ha mort pourquoy
veulx tu deffaire
Puis qu'espoir s'est de moy party
(cf.
ï 143 V.) fo 106 Puisque les loyaux ont tousjours
Ma mauricaude la plus noire (rayé, et. f9 7) */o La voyez vous bien ceste là
(xliii)
Qui vostre beaulté compterait f° 107 Puisque j'eslongne mon confort
v/o Du regret que ay de vous laisser
Trestout ainsi qu'il vous plaira
f°
108 Pour tous mes plaisirs desconfire
v/o Ravy d'amour,
despourveu de bon sens
(cf. Campaux. Villon, p. 349)
Pensez de faire gar[n]ison
40 le
parnasse satyriqüe
fo 109 J'ay
mains de bien que s'il n'en estoit point
Là et ailleurs fait il bon assayer
v/o Femme de bien s'il
en est point au monde
(cf. f* 28 f*
m */.)
fo 110 Elle
scet bien que j'ay dueil ennuyeulx
(cf. f* 6 V.)
Au gré du cueur et au choix de mesyeulx (Trois cent cinquante rondeaux.
Lyon 1531, f•
59)
v/o Tous nobles cueurs
qui mes regrez voyez
(Henri Baude)
fo x 11 Le
cueur la suyt et mon oeil la regrecte
(Baude)
Tous les regretz qui les cueurs tourmentez
(Baude)
v/o Mon mignon mon
gentil varlet (xxvi)
Femme de bien s'il en est point au monde
(xlv. cf. f 28. f
109 V«)
f>
112 Jusques au bout j'ai mise mon
entente
v/o Pour accomplir le
vouloir de mon cueur
f° 113 En
voyant sa dame au matin (xlvi)
A une dame j'ay fait veu ▼/o M'a vostre cueur mis en oubly
Qu'en ont à faire Malle Bouche (xlvii)
fo 114
Povre cueur de tous poins esperdu (xlviii)
▼/o A Louvyés quant je fus couché
(cf. f* 8)
Dictes le moy qui m'a donné le bont
(xlix. cf. f 8)
du quinzième siècle 41
f°
115 J'ay ung regret qui tous les
autres passe
(f. cf 6)
T/o Puisque plus ne suis
amé de M
(cf. rondeau de Blosseville. f*
51)
Le dyable m'enport si j'en mens
f°
116 J'avoye du bien mais on le m'a
tollu
Je ne me puis veoir à mon aise (l)
Vo En actendant de vous secours
(li)
f°
117 Hanter ne puis chieuz la my nonne
(lu)
Se vous vouliez que je vous face (lui)
Vo Tous les regretz sont en moy
à ceste heure
f° 118
C'est vous seulle que chascun doibt amer
Le monde est tel pour le present
/o N'esse pas pour rire son saoul
(uv)
f°
119 J'ay vestu ma robbe à
l'envers (lv)
Le cueur marry et de doulleurs tout plains
Vo Je m'en tiens la plus désolée
Je porte la coulleur tennee
fa 120 Au port où jamais nul ne passe (cf. f*
49)
/o Pour tous voz maulz d'amours
garir
(Ch. d'Orléans, cf. f 75)
Les doulleurs dont me sens tel somme (Ant. de Guise, cf. f* 5 et f° a*)
f°
121 Helas mon amy et mon ame
(Jchanne Filleul, v. Rayn. p.
76)
/o Qui est plus cause de mon dueil
(Monbeton. cf. f» 49 */.)
42 le
parkasse satyrique
Ce fait vostre oeil qui par si fort me
mairie
fo 122 Le
cueur troublé le sens perdu
(Blosseville. cf. f°
$4)
v/o J'en ai le deuil et vous la
joye
(Blosseville. cf. f°
54^
J'en ay le deuil (Blosseville, v. Rayn.
p. 69)
fo 123 De
ma dame ne dy nul bien (lvi)
En la forest de longue actente
(Ch. d'Orléans, cf. f°
63 */0)
v/o En espérant bonne response
(cf. f° 55)
fo 124 Ou
que je soye n'en quelque place
(cf. f» ss)
Ce n'est pas pour ypocrisie
(Ch. d'Orléans, cf. f°
55 */o) v/0
Ad ce mur
hau estes vous sourde
(cf. f>
56)
C'est pour vous que tant fort souspire
(Messinot, v. Rayn. p. 28) fo 125 En
lac de termes très parfond
(Vaillant, v. Rayu. p. 13) v/o En la montaigne de
tristresse
(Jeucourt cf. f°
56) fo
126 En
la montaigne de tristresse
Je le voy bien selon les vers
(Vaillant, cf. f°
57) v/o En la forest de longue
actente
(Jeucourt. cf. f°
65)
f° 127 De
ma joye n'est plus nouvelle
Oc Sénéchal, cf. (° 57)
DU quinzième siècle 43
Gardez vous bien de l'oeil d'Artuse
(cf. 1° $7 V.) v/o A mon cueur qui se desconforte
(cf. f» 57 */.) Plus que oncques mais je suis au bas
(Blosscville. cf. f° 58)
fo 128 Quel
adieu las qui l'actendra (cf. P 58)
▼/o Comme moy vous aurez voz gages
(cf. f* $8
v.)
fo 129
Espérant d'avoir quelque bien (cf. f0 59)
En la forest de longue actente
(Mad. d'Orléans, cf. f4»
64 */«.)
v/o Assez ne me puis merveiller
(du Bridoré. cf. f 59
V.)
fo 130 Or
mauldit soit il qui en ment
(Vaillant, cf. f» 59)
v/o En la forest de longue actente
(Blosseville. cf. f* 6$)
Grant tort avez, par Nostre Dame
(Blosscville. cf. f6
60)
f>
131 Le jour m'est nuyt
(Martin le Franc, v. Rayn. p.
52)
v/o Pour contrefaire l'amoureux
(Blosscville. v. Rayn. p. 71)
fo 132 Ma
bouche rit et ma pensée pleure
(cf. f* 61)
Les desloyaulx ont la saison
(cf. f» 61 Vo)
v/o Tout acomplis à mon advis
(Monseigneur Jaques, v. Rayn. p.
121)
44 le
parnasse satyriq.oe
fo 133 Pour
vous aujourduy adieu dire
(cf. f> 62 7o) Je ne suis pas bien de fortune
(cf. f» 62 Vo) v/o En actendant garison ou la mort
(Robertet. v. Rayn. p. 56) f° 134
Yeulx aveuglez par force de désir
(Blosseville. cf. f° 42) v/o En une ville
plaine d'adversité Hélas j'ay toujours loyaulté
(cf. f> 43 Vo)
fo 13 5 En
pensant à votre bonté
(Fredet. v. Rayn. p. 31) Amours je vous requiers justice
(cf.
f> 44 7.) v/o Qui veult de dame à moy changer
(Jehan de Lorraine, cf. f" 45) Je change à vous ce s'est votre
voulloir
(Blosseville. cf. f° 45 fo 136
Doubtant de tous pointz l'escondire
v/o Des amoureux de
l'observance
(Ch. d'Orléans, cf. f° 46)
En la montaigne de tristresse
(Blosseville. v. Rayn. p. 73)
fo 137 En
la montaigne de tristresse
Celluy qui s'y fort vous reprend
7o Pardieu, fortune, tu as tort
f° 138
Quelque chose qu'amours ordonne
(Monbcton. v. Rayn. p. 65)
du quinzième siècle 45
Et n'esse pas assez tenu
*/o Le plus malheureux par mon ame
(cf. f» 5o)
Mis en exil en la forest de dueil
(cf.fr
si)
fo 139 S'en
amours a ung paradis
(Blosscville. cf. f° 51)
Bonnes gens j'ay perdu ma dame
(Vaillant, cf. f° 51
V«)
T/o Celle pour qui je
porte lame
(Blosseville. cf. f* 51)
fo 140
Lassé d'amours et des fais de fortune
(Blosseville. cf. f»
S3 */«»)
T/o Ha cueur qu'as tu
qui me reprends
(Blosseville. cf. f° 53 V0)
En la forest de longue actente
(Gilles des Ormes, cf. f9 64)
fo 141 Mon
cueur m'est icy venu dire
Oncques depuis vostre département...
Cheques depuis je rieu\ au cueur plaisance fo 142 De
vous avoir ma Valentine
Puisqu'il ne vous plaist que je soye T/o De fortune à vous je me plains
Dan gier a fait une saillie fo 143 Mon cueur m'a compté sa pensée
Puisque je vous laisse
"Vo Puisqu'espoir est de moy party
(cf. f» 105
V.)
46 lb
parnasse satyrique
Du tout me metz en vostre obéissance... Je meurs de soif auprès de la fontaine
f° 144 Roy
ne des cieulx, de tout le monde dame f° 14 s Amour me rend par mon vouloir subjecte...
Amour, désir, regrd, espoir et doubte f° 145
T/o Une dame d'excellente beaulté...
Parfaicte en biens seroit la plus du monde
(Pierre Danthe. cf.
ms.fr. 1721 f° 62 7o ms. fr. 1719.
14$ 146 7o. Lon- gnon Villon p.
195)
f° 14670
Pour blasonner ung cheval proprement...
Fier et puissant, c'est pour ung roy de
France (P. Danthe. cf. ms. p.
1721 f° 61)
f° 147 Se
je porte à ma devise coac... (lvii) S'il n'y a gaing au moins il y ait peluc
f° 148 Mes
chiens couplés et mon harnoys tout prest... fe Vay chassée et ung autre Va prinse.
f° 14870
Mort très amere ou peste dangereuse...
Envers amours dont Ten ne peult joyr
(Acrostiche)
f°
149 Soufle, titon, en ta buse
argentine...
Lyon rampant en couppe de montaigne
(G. Chastellain. cf. ms. fr. 1717 f» 1 ou Molinet. cf.
Œuvres de Chastellain id. Kervyn de Lettenhove. vol.
vm, p. 208)
f°
14970 Soufle Vulcan, afin que ardant
bruyne...
du quinzième siècle 47
Le serj voilant sur royalle montaigne
(cf. ms. fr. 1717
f°* 3 et
4 les
pièces de Gilles des Ormes et Tardif et Œuvres de Cbastellain vin. p. an)
f°
150 7o De malles dagues, de
faulx de Lombardie Puisse mourir qui ejnpesche la paix
f° 151 De
Dieu le pere qui es chieulx a seigneurie Soit honnouré qui empesche la paix
f° 151
VoEn reagal, en archenic rochier (Villon)
Père Noé qui plantastes la vigne
(Villon)
f» 1
s 3 Dictes
moy ou ne en quel pays (Villon)
7o Qui plus est le tiers Calixte
(Villon)
fo 154 Le myen seigneur et prince
redoubté
(Villon)
fo 155 Se
j'ayme et sers la belle de bon hait
(Villon)
v/o Tant grate chievre que mal gist
(Villon)
fo 156 Je
congnois bien mouches en lait (Villon)
fb 157
Chartreux aussi Célestins (Villon)
v/o Que vous semble de mon appel (Villon)
fo 158
Frereshumainsquiapresnousvyvés(Villon)
fo 1
Quiest-ceque j'oy.Cesuis-je.Qui ? Ton ceur }y (Villon)
t/0
Sur mol duvet assys ung gros chanoine ' (Villon)
foi6oT/o
Je vy le temps queaymé j'estoie...
On tn'ayme mieulx sain que malade
(attr. a Villon par M. Byvanck)
48 le
parnasse satyrique
fo 161
Fortune fus par clers jadis nommée (Villon)
Vo Tous mes cinq cens, yeulx,
oreilles et bouche
(Villon)
foi62
Vo Ung jour pour prendre ma
plaisance...
Ce fut bien la pitié Foucquet (lviii) f° 163 II est certain q'un jour de la sepmaine...
Tene^-vous quoy, f appelleray ma mere (ux)
Vo Quant je pense la grant
abusion...
Quant vont touttes sy très souvent au change
(cf.
f» 17
fo 164
Vo Le très bon jour et voz désirs entiers... A tout meffait ne gist que bonne amende
f»
165 Vous qui en court royal servez...
Pour aller quant la court faudra ▼/o En mon chemin je
rencontray...
Ce sont les botines Gaultier (vn. cf. f° 13)
fo 166
T/o P°ur hault louer dame de grant renom... fe tien plus belle sur toutes
Anthoinette
fo
167 J'ai hien esté longuement
amoureux...
Le cul est sien, face en à sa guise (lx) fo 168 Ung cuisinier qui veult dames servir... (lx
Ung pii d'andouille entre les deux jambons
fo 168
T/o Combien que homme soit de grande
[noblesse... S*il n'a des biens, rien prisé ne sera.
du quinzieme siècle 49
fo 169 Par
Fortune non prisant ung bouton... Je prens congié de la court à ceste
heure.
7o Tost est deceu cuider d'homme
orgueilleux... Tost est détruit qui aultruy veult
deffaire (cf. Bib. Nat. ms. fr.
2206 f° 118 */0)
fo 170
Deuil angoisseux, rage desmesuree...
Et sy ne puis tie garir ne mourir
(cf. Œuvres de Villon, Paris, Denys Janot, s. d. Bib. de l'Institut. Q.. 325).
fo 171
Vo Le ciel sera sans demonstrer nul signe... Quant les femmes ne vouldront plus
parler
fo 172
Puisqu'ainsi est qu'Adam mordant la
[pomme. •. Qu'il est bien fol qui en femme se fye
T/o Pere et mere tous
deux les veoir mourir...
D'un amoureux quant il est escondit
f° 173
7o Muguet fleurettes vyolettes sentir...
Envers amours qui bien en sut jouyr
(Acrostiche)
fo 174 En
la forest d'ennuyeuse tristresse...
Lomme esgaré qui ne sut où il va
f° 175
Estre trop franc et soy fyer...
Avoir toujours ung pii darrière
(cf. Campaux. Villon, p. 360)
Vo D'une dague forte et ague...
50 le
parnasse satyrique
Qui aultruy blasme sans raison
(cf. Bib. nat. ms. fr. 2206.
f° 182 T/e ct Campaux. Villon, p. 358)
fo 176 D'un
gect de dard, d'une lance asseree...
Les taverniers qui brouillent nostre vin
(Aitr. à Villon)
fo 177
Marque loftue gauppe vielle paillarde...
Se sous les draps vous estes blanche ou
brune
(lxii)
f°
178 Toy qui veulx d'amer (lxiii)
T/o Hemycompains comment
amourss'aplicque...
Froyer son trau qui est plus noir que meure
(lxiv)
f°
179 De bren de foutre et de sang (lxv) f° 180 Argent prent villes et chasteaulx...
Santé jeunesse et paradis (P. Danthe. cf. ms. fr«
1721. f° 63 ;
Joly, L Epitaphe de Triboulet, Lyon 1867,
p. 68).
T/o Ung compaignon
galingallant...
Restoupés car je n'en veil plus (lxvi) f° 182 Le corps s'en va et le cueur vous demeure f°i 82 Vo [Memento de titres de poésies,
parmi lesquels : Putain paillarde, puante, chacieuse. Sotte chanson qui ne figure pas au corps du ms.]
■ il—!■
POÈMES
I
Sans point mentir de mon povre courtault Que j'ay longtemps abrevé froit et chault Et bien souvent logié en froide estable, Le povre, las 1 est recreu sur le sable ; 5 De servir plus en crouppe ne luy chault.
Las ! je Tay veu porter la teste hault Et cloquer culz roidement en soursault, Bordez ou non de gueulles ou de sable Sans point mentir.
io Aspre a esté et vif à ung assault.
Mais maintenant le douloureux marpault Devient rétif, percluz et miserable ; Sy a il dos assés ferme, et bon rable : Mais au travail la puissance luy fault
15
Sans point mentir.
Bib. nat. mt. fr. 1719
f° 1. — 3. rayé : chaude. $. crope 11. Mes 12
deuyent 13 corr : Sy a assez le dos. 14
Mes. f* 80 T/o 6.
haul te 12. retix perculi 13
assez.
54 le
parkasse satyriqub
II
A l'appétit d'une putain Fault-il que je mette dehors Ce qui me doibt nourrir le corps Pour ung trou qui n'est jamais plain ?
5 Je
tien celuy bien inhumain Qui pour telz faitz fait ces effors A l'appétit [d'une putain]
Pour quoy je concluz pour certain Que par telz tours* puans et ors
10 II se rend du nombre des mors Qui veult continuer ce train A l'appétit [d'une putain]
Bib. nat. Ms. fr. 17x9.
f° 1. —
4 jamès. 9. corr. troux. 11.
se traing. f° 81.
5 celluy. 6. faiz 8
conclu.
du quinzieme siècle 55
III
A ce coup est venu le temps Que amours à beaulx deniers contens Qui se souiloient donner, se vendent : Et ceulx qui ce trippot n'entendent j Ils pourroient souppirer cent ans.
Tous patelineurs bien disans N'y font riens s'ilz ne sont payans : De cela il fault qu'il* entendent A ce coup.
io Les mignons gorgias fringans, Les courraygeurs bons combatans, Si de ces grains d'or ne despendent, Les dames au croc les vous pendent, Et les font nommer expectans,
15 A
ce coup.
Bib. nat. Ms. fr. 1719. f* 3 et 78. — (f» 3). 3 ce soullaint. 5. Il pouuaint. 6. Tans. Dissans. 7. Qui vouldront si. 8. De cella. Qui la tendent. 10. A mignons. 11. (f° 3) A courraygeurs. (f° 78) Et tous autres, la. (f* 78) Se force escus d*or. (f° 3) il ne pendent, ij. crocq. 14. (f3 3) Et si font. (f° 78) actendans.
56 le
parnasse satyrique
IV
Je vouldroye bien faire cela Mais que mon amy me le fist Car j'en feroye mieulx mon prouffit Que quant on me despucela.
5 Je
vueil qu'on sache ça et là Que j'ay cueur en amours confit. Je vouldroye bien [faire cela]
Que je sceusse dire : « Holla ! » Comme ung courage desconfit io I'aymerote mieulx qu'on me deffit Qu'il me fut reprouché : vela. Je vouldroye bien fere [cela]
Bib. nat. ms. fr. 1719
f» 3 7«,. —
6. rayé :
cueur à mon auantage. 10 j'aymerés 11 qui
Jardin de plaisance, ed. Verard.
f» 121. Titre : Autre rondel. 1. Je feroye voulentiers. 2 le me j. feroies 4 qualors quon
5. Affin qu'on die 6.
j'aye 7. Je feroye etc. 8. hola 9. couraige. 10. j'aimerais — deffist 11 fust reproché veer la. 12. Je feroye etc.
du quinzieme siecle $7
V
Ma moricaude, la plus noire Qu'on peult en ce monde sçavoir, Je vous pry, gardez vous d'avoir Ainsi qu'ont ces aultres, la fouere.
5 Si
vous mengés roisîn ou poire Cela la vous fera avoir, Ma moricaude.
Ne, s'elle vous prend, d'ung clistoire J'en feray très bien mon debvoir io Tant que n'airés besoing d'avoir Ne médecin n'apoticoire, Ma moricaude.
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f° 7. — 1 rayé : ma.
4, les 5. raisin 7.
mouricaude 8 Ne si prenes 9.
feroy f°* 106 et 106
Vo 1. maori eau de. 2.
que Ion peult aujourduy sauoir 4 que ont ses. 5
roisins ne. 7 mauricaude. 8 Nés celle 10. Et ne sera besoing iz n'appoticaire.
12. mau- ricaude.
58
LE PARNASSE SATYRIQTJE
VI
Prenés en gré du manche de ma couille Si n'est si gros comme vous vousissés.
Il est tout fait en faczon d'une
andouiile. Prenés en gré[du manche de ma couille],
5
Puys que souuent ainsi il vous fretouille En vostre trou large par où pissés Prenés en gré.
Bib. nat. ms. fr. 1719
f0 7. — rayé : de ma couille
du quinzième siecle 59
VII
L'autrier en chemin rencontray, Ainsi que je chassoie marée Une bourgeoise qui pour vray Cuidoit bien faire la serrée. 5 Si lui dy : « Ma seur, quel derree Portez-vous en vostre pennier ? » £1 respondit à la voilée : « Ce sont les botines Gaultier 1 »
— Dame,
s'il vous plait, j'essayray 10 S'ilz sont d'entrée assez serrée. »
— Hellas,
dit-elle, non feray ; Car à mon mary pas n'agrée : Je seroye par lui dévorée
S'il les vous falloit essayer 1 15 Gardez bien d'agrandir l'entrée : Ce sont les botines Gaultier. »
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f°» 13, 165 Vo» 166, 166 Vo. f°
16$
Vo et 166.
— Titre : Balade. — 1 En mon che- min je rencontray. 2. chassoye. $. Je luy dis mamye quel desree 7. Elle respond. 8.
(f° 13). Se. 9.
(f° 166). plaist j'assayeray. 11.
Ha dist elle je n'oseray. 13 deuouree 14 Si
les vous couuient assayer. 1$ Gardez vous. (f° 13). d'en grandir. 16.
Se
6o LB
PARNASSE SATYRIQDE
Tout du premier coup y entray Tant estoit l'entrée cavee : A pou que je n'y demouray
20 Tant y fis longue demouree ; Je n'y trouvay fons ne ryvee, Moins qu'en ung houzeau tout entier : Ce fut donc vérité prouvée : Ce sont les botines Gaultier.
25 Prince, ma jambe y fust entree De plain bont, et sans varier. Je lui dis, quant l'euz essayée : « Ce sont les botines Gaultier.
19. (f° 166) A bien pou que n'y 22
Mains — hou sel. 24. (f9 13) Se. 2$. fut. 27 (f° 166 Vo) luy diti — assayee 28. (f° 13) Se. (f 166 V«) Gaulthier.
du quinzieme siecle 61
vm
Vous avés couleur raorisque, visage
tartann, Nez de singesse, grant menton barbarin, Front lentilleux, riddé, long et menu, Gras coul rongneux, jaulne vert et velu,
5 Braz courts et plaz, rude main mal lavée. Qui est celuy dont vous estes amee, Qui a pour luy choisi ung tel deport, Puys qu'à luy estes du tout en tout donnée Il ne luy fault sans plus rien que la mort.
io Vous ressemblés à ung tonneau de vin, Tant estes gente, gresle par les costés : Et si avés pour charger ung roussin Dedens vo sains tousjours de cher assés. Vos larges rains, qui sont gros et enflés,
15 Si
ne sont nulz de fusiaulx soustenuz. Maindres pilliers on a aultres fois veuz
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f* 14. — 2. Nais. 13.
sain 15. nne
62 le
parnasse satyriqub
Qui d'ung moustier ont la voulte portée. Ceulx qui vous voient nue et eschevelee Si ont bien cause d'eulx resjouir fort. 20 Qui gist es braz d'une telle pouppee, Il ne luy fault sans plus rien que la mort.
17.
voult 18. voist 19. rayé : bien
du quinzième siècle 63
IX
Prenés le cueur de deux totorelles, du
malle et de la femelle, et les mectez à seichier, et quant ilz seront presque seichez, prenés ung petit de pouldre blanche et la mectés dessus [et les trem- pez], et les essuyez bien d'ung linge blanc qu'il
5 n'y
demeure point de la pouldre blanche, et puis les trempez en vostre sang, de quelque lieu que vous en puissiez avoir, et puis les lessez achever de seichier [ou tout sere sang] et en faictes pouldre quant ilz seront seichiez, et en donnez à <
10
boire ou à mengier à une famme, et elle vous amera bien.
Et pour vous taire aussy amer à une famme, prenés les deux couillons d'un coq. et les mectez à seichier, et quant ilz seront presque secs, prenés 15 pareillement de vostre sang et les trempez
ung petit, et puis les remectez au souleil et les faictes achever de seichier ; et au bout de huit jours
Bib. nat. ms. fr. 1719. f° 19. (litre: Pour vous faire aymer aux fammes).
4. et
les trempti, addition fautive
de la 1. 6. — 7. les- siez achevez 8. sic, 14. says 17.
acheucs
64 LE
PARNASSE SATYRIQUE
mectés [dessus] ung peu de pouldre blanche
des- sus, affin qu'ils ne puent, et puis en faictes
20
pouldre et en donnez à boire, et je vous aseure qu'elle vous amera terriblement.
Pour avoir l'amour d'une femme au vray,
pre- nez ung gresset vert qui se tient sur les feuilles des arbres et a le ventre blanc, et la metez toute
25
vive en ung pot qui soit pertuisé, et le mectez dedens une formiere et qu'il y demeure tant que les formix rayent mengee ; et puis prenés les os et les mectez en eaue courant, et ceux qui cour- ront contremont l'eau sont les bons ; et cet os
30
qui yra contremont l'eau prenés le et le faictes bien pointir, et en picquez vostre famme jusques au sang, et vous tenés seur que vous en joyrés.
Et si vous avez jouy d'une famme et si
vous vouliez qu'elle vous ame tousjours bien, prenés
35 la
langue d'une arondelle, et la mecle\ en
vostre bouche aucunes foiz quant vous la beserés, et je vous asseure
qu'elle a ceste propriété qu'elle n'amera jamais homme plus que vous. Pour estre amé de tout le monde prenés du
18. dessus, erreur du scribe. 19 aiffin. 27. oax 29 sest os 34
ous mq.
35. ttie\ en mq. 36. besseres 37 elle mq. 39. f* 19 V«
OU QUINZIEME SIECLE 65
sang d'un coullon masle et d'une femelle
quant ilz sont en amours, et les meslez ensemble et en escripvés les motz qui s'ensuyvent : + HELY -4- TOT -f- HEUC + OB et les portez tousjours avec vous. Et est vray et esprové.
S
66 le
parnassb satyriqüe
X
Sans selle ou bast, atout le train, Avecques mon borgne poulain L'aultrier chevauchoie une mulle, Qui va mieulx quant elle reculle $ Que quant elle avance la main.
Elle a l'esperit sy souldain Qu'il ne luy fault paille ne grain. Mais que souvent on la baculle Sans selle.
to Elle hait le picquer en vain, Mais à la chevaulcher son train Elle ne veult point qu'on l'aculle. Quant on la serre, elle s'aculle Puys sault et poicte comme ung dain
15 Sans
selle.
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f°* 20 7«, 21 et 85. —
x. f° 20 T/o selle en bast. f° 85
scelle ou bas.— 3. f° 85
cheuau- chay. s. f° 85
quant on luy haulse. 9 — f° 2X sans selle en bast. f° 85 sans scelle. 14. —
f° 21 pette (corr. de poicte) f9 85 Et poit et sault comment
OU QUINZIEME SIÈCLE 67
XI
Visage de mirouer ardant De rouge alayé sur le noir, Vous faictes bien vostre debvoir D'aller tout le monde lardant.
5 Je
croy que vous allez fardant De bon gros bis devers le soir, Visaige [de mirouer ardant]
Se vous n'estes contregardant A vostre fait, sachez de voir 10 Que clicquettes vous fault avoir Avant qu'il soit gueres tardant, Visage [de mirouer ardant]
1
Bib. nat. ma. fr. 1719. (• 36.
68 le
parnassb satyrique
XII
Prestez moy encore cela, Je vous pry, ma qui fut pucelle, Se vous vouliez que je plus celle Ce qu'onques homme ne cela.
5 Je
suis qui vous despucela,
Et pour tant que n'estes plus celle, Prestez moy [encore cela].
Se quelqu'un une pucelle a En son lia, pourquoy repuc'elle 10 S'el ne veult qu'on la despucelle : Mieulx vauldroit une puce là — Prestez moy [encore cela]
#
Bib. nat. ms. fr. 1719. f* 70. Jardin de plaisance, ed.
Verard. f* 122 T/o- Titre : Autre rondel
Donnez moy encores cela Si voulez que je plus celle Je vous pry moy qui fut pucelle Car jamais nul mieulx ne cela
5. Cil suis — depucella 6. Et pource que 7. Donnez- moy etc.
8. Quant quelcun a une pucelle xo. Celle ne 12, Donnez moy etc.
DU QUINZIEME SIÈCLE 69
XIII
Entre vous qui avez amors A mesdire des povres vis, Vous ferez bien, se m'est ad vis, D'avoir de conscience remors.
5 Se
l'onneur d'autruy avez mors, Jamais ne verrez Dieu au vis Entre vous.
Pour tant cherchez quelque bon mors Qui vous embouche à devys 10 Affin qu'es cieulz soient ravys Voz ames, mes que soiez mors Entre vous.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f* 70. —10. es stinctz tieulx soiez.
70 LB
PARNASSE SATYRIQDB
XIV
Qui vouldra mesdire, mesdie : Je fais la figue aux mesdisans ; Car ains qu'il soit jamais dix ans Je les feray crever d'envye.
5 Et
tousjours feray bonne vie, Quiconques en soit desplaisant : Qui vouldra [mesdire, mesdie.]
Pacience est de ma partie Encontre tous mes malvueillans : 10 Je ne compte deux petis blans A eulx, n'a toute leur lignye. Qui vouldra [mesdire, mesdie (]
Bib. nat. ms. fr. 1719.
î° 74
DU QUINZIEME SIÈCLE 71
XV
Ou vous m'aymez, ou vous ne m'aymez point
: Se vous m'aymez, que ne le dictes vous ? Je suis tout prest de me mectre à genoulx Pour vous servir, quant vous serez à point.
5 Se
ne m'aymez, donnez moi sur ce point Congié de court : je le passeray doulx. Ou vous m'aymez [ou vous ne m'aymez point]
Je vous preste mon corps et mon pourpoint Pour vous couvrir : demandez tous les coups.
10 Et se jamais prunier fut mieulx escoutz Je pers le jeu, se ne vous metz en point. Ou vous m'aymez [ou vous ne m'aymez point].
Bib. nat. ms. fr. 1719. f°
74.
72 LB
PARMA8S8 SATTRIQtJB
XVI
Faictes le mieulx que vous pourrez, Quant vous vous trouverez à point. Abatez» ne l'cspergnez point, Hardiment partout vous fourrez 1
5 S'on
se desjoue, vous jouirez :
N'entendez vous point bien ce point ? Faictes le mieulx [que vous pourrez]
Et s'on ne dit mot, sy serrez : Donnez dedens sur ce maljoingt,
10 Tant que l'environ en soit oingt, Et les gros gallemars quarrez Faictes le mieulx [que vous pourrez]
Bib. nat. ms. fr. 1719. f*
74 */.. — 5. Se on.
DU QUINZZBMB SIBCLB
xvn
La mercy Dieu, je vys toujours, Quelque desplaisir que je porte. Bon voulloir ma doulleur supporte Mais j'ay passé tous mes bons jours.
5
Sans avoir ayde ne secours
Doulcement mon temps je déporte, La mercy Dieu.
Je n'ay plus que taire d'amours. Désormais ne m'en plaist la sorte, io Car quant à moi, j'ay fait mon cours,
La mercy Dieu.
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f» 75. — Ce rondeau se trouve à la suite de la ballade Homme
failli^ despourveui de raison, signée en acrostiche du
nom de Villon et resti- tuée au poète par M. Byvanck. (Spécimen d'un essai cri- tique sur tes œuvres de François Villon.
— Leyde 1882. p. 217)
au dernier feuillet du ms. fr. 833
f° 193 (recueil des œuvres d'Alain
Chartier) Cf. aussi l'édition d'Alain Chartier Galiod du Pré. Paris 1529. f6 ccccz. a Le rondeau, dit M. Byvanck, n'est pas tout à fait indigne de Villon, quoiqu'il me semble plutôt une copie d'une chanson appartenant an cercle de Charles d'Or* léans. » — La présence de ce rondeau dans le ms. 1719 au f* 75.
après le rondeau de Villon Mort,
j'appelle de ta rigueur au f9
71, et parmi des poésies qui pourraient lui être attribuées, ne nous permet pas de le négliger. (Ms. fr. 833) 1 vis 3.
ms. fr. 1719. Bien.
74 lb
parnasse satyriqüb
XVIII
Tant qu'il souffist j'ay tait cela. Quel besoing est-il que le celle ? On scet que plus ne suis pucelle Passé a longtemps. Mes vesla :
5
Alors qu'on me despucela Je le fis sans bat et sans selle, Tant qu'il suffist.
Toutesfois mon cas on cella. Aussi je valloye estre celle, io Maintenant j'ayme la vesselle Et boy jusqu'à dire : Holla I Tant qu'il souffist.
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f* 75 T/0. 6 bas.
DU Q.UINZIBMB SIÈCLE 75
XIX
Tant qu'il souffist, que veult on mieulx Qu'en ung vert pré tenir sa dame Et sy bien joindre, par mon ame, Qu'on luy face tourner les yeulx.
5 A toutes heures et tous lieux
Qp'on n'espergne traveiller femme Tant qu'il souffit.
Aussi bien, quant nous serons vieulx, Les femmes nous donneront blasme, io S'en nostre temps on ne nous clame Confis en amours et joieux Tant qu'il souffit.
Bib. nat. ms. fr. 1719 f".
75 */o et 76.
*j6 lb
PARNASSE SATTRIQDE
XX
Après que m'avez tait arser Par vostre decepvant manière, Me faut à quelque chamberiere Ma povre fortune passer,
5
Pour ce que je ne puis penser D'expédient en la matière Après que m'avez [fait arser]
Ne cuidez-vous point offenser, D'estre tant rebelle et tant fiere 10 Qu'il faille que à quelque loudiere Je voise le ventre pousser, Après que m'avez [tait arser] Par vostre decepvant [manière ?]
Bib. nat. ms. fr. 1719. f*
76.
DU ojdtnzibmb siecle 77
XXI
Pourtant, se le front vous reluyt Ou qu'ayez la face pollye, Cuidez vous de vostre follie En valloir mieulx pour le deduyt ?
5 Par
courir de jour et de nuyt Vous estes du tout abolye Pour tant.
Donné avez maint sauf conduyt Lorsque fustes jeune et jolie, io Mais le tetin vous a mollie : Homme n'en sera plus seduyt Pour tant.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f*
76 7„
78 lb
parnasse satyriqub
XXII
M'appelez vous layde et fardée, Se ung peu la chère me pallist, Et mon visage n'embellist, En doy je estre en ce point lardée ?
5
Autresfoys fut tant souef gardée : Et maintenant on m'abolist. M'appelez vous [layde et fardée ?]
Quant sur une couche cordée En vos bras me tenyés au lit, io Vous y prenyés sy grant deduyt... Et maintenant suis raftardee. M'appelez vous [layde et fardée ?]
Bib. nat. ms. fr. 1719. f° 76
T/o
du quinzième siècle 79
XXIII
Vous m'amiez mieulx sain que malade Or quant fortune me court seure Vous ne scavez où je demeure Pour envoyer vostre embassade.
5 Et
lorsque je fus sain et radde, J'a voy s nouvelles d'heure en heure. Vous m'amiez [mieulx sain que malade]
11 vous part de courage fade Où amour ne fait son demeure, io Mais sachez, avant que je meure, Je me trouveray en brigade. Vous m'aymiez [mieulx sain que malade]
Bib. nat. ms. fr. 1719. f* 77. — Ce rondeau a été fait sur la ballade
Je vy le temps
que aymè festoie qui figure au même ms. f* 160 T/0 entre
deux ballades de François Villon, les Contredits de
Franc GontUr et le Problème de Fortune. Cette ballade a été attribuée à Villon par M. Byvanck.
(Un poète
inconnu de la Société de François Villon. Paris.
Champion 1891). Il faut remar- quer la présence de ce rondeau parmi des pièces qu'on pourrait attribuer à Villon. — 6. J'avoye.
8o lb
parnasse satyriqüb
XXIV
Qu'en dictes vous, de ces folz amoureux, Qui toujours sont tristres et douloureux, Tous malcontens (car nul ne s'en contempte) Et ne perdent seullement que l'attente 5 D'estre meschans, cocquins et malheureux.
Ils sont crainctifz, peu hardis et poureux Et ont sans plus acquis ce mal pour eulx : Car aucun bien vers eulx ne se présente ; Qu'en dictes vous ?
io Et toutesfois sy me semblent heureux Loyaulx amans, quant ilz sont langoureux, — Pour quelque temps — et puis ont leur entente. Mais aucuns n'ont, pour quelque vent qui vente, Les biens d'amours, ne leur sont plantureux.
15 Qu'en dictes vous, [de ces folz amoureux ?]
Bib. tut. ms. fr. f» 77 et
77 */c et n. a. fr. 7559. f° 30
Vo. — Ms. fr. 1719 1.
ses folz. N, a. fr. 7559 : 4. Ilz ne.
6. Deuant leurs dames sont craintifs et pau- reux.
8. Deul et souscy ont tous les jours de
rente. 10 et suiv.
Ils sont maigres, pensifz et langoureux Et entre eux il n'en a pas ung heureux Qui parvienne du tout à son entente. Et le surplus à l'oeul on leur présente Bien peu de joye et de doeul plantureux Qu'en dictes vous etc.
du quinzième siècle 8l
XXV
Plus vous n'aurez mon cueur en garde Une autre sy l'aura que vous ; Gardé me l'avez à rebours : Le feu Saint Anthoine vous arde !
5
Vous serez gouge, quoy qu'il tarde. Comme je vous ay dit toujours. Plus vous n'aurez [mon cueur en garde.]
Enfans qui vont à la moustarde Chantent de vous aux carreffours, io Car jamais n'aurez en amours
Honneur ne bruyt, s'on ne vous tarde. Plus vous n'aurez [mon cueur en garde]
6
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f° 79. 2 Vng.
82
le parnasse satyriqub
XXVI
La voyez vous bien, celle noire Qui est assise sur ce banc ? Croyez, si elle a le cul blanc Qu'on peult bien dire qu'elle est vayre.
Elle se lairoit en une aire Chevaulcher pour ung petit blanc. La voyez-vous ?
El ressemble bien à sa mere : Aussi ne peult mentir bon sang. > S'on la chevaulche, elle dit franc : « Abrégez, j'ay ailleurs affaire î » La voyez-vous ?
Bib. nat. ms. fr. 1719. f° 79 Vo
du quinzième siècle 83
xxvn
Ung con sentant le faguenas Vy l'autre jour entre deux draps, Enveloppé pour la gellee. Il a voit la fesse a vallée 5 De force d'aller l'entrepas.
De vitz il avoit à plains sacz, De couillons portoit plains carcas, Et sy crioit à gueulle baye Ung con !
10
Fendu estoit de hault en bas ; Mais, par ma foy, je ne scay pas Si c'estoit de hache ou d'espee : Car il gectoit sy grant fumée Que c'estoit ung merveilleux cas,
15 Ung
con.
Bib. nat. ms. fr. 1719. tf» 79 "/•• «• s'estoit.
84 lb
parnassb satyriojdb
xxvm
Avant la main Je la yous qnkte : Elle est trop habile à la miete A gens qui n'ont pas grant puissance (J'entendz quant au cas de finance) ; 5 Car elle est à prendre trop vine.
Mille bons motz elle vous gicte, Et baise bien à l'opposite. Mais j'enrage quant je avance Avant la main.
io Plus en mes papiers n'est escripte Et ne fait point la chatemitte, Et prend mieulx que femme de France, Et point n'oubliera ceste chance, Et pour ce je laisse la suicte
15 Avant
la main.
Bib. nat. ms. fr. 17x9. f5
80.
PO QUIN ZIEMS SIECLE 85
XXIX
Mais est il vray, ma demoiselle, Se vous estiés sans chandelle Dedans la venelle d'un lia, Et vous trouvessiés ung gros vit, 5 Vous crocqueriés ceste groselle ?
Pour avoir de longueur ung pié, Radde comme ung menche d'espié En vostre corps se logeroit. Qu'il vous fauldroit de tel brouoit 1 10 Quel lac à pescher sans fille t
Midieux 1 vous
estes assez belle ; Mais il me desplaist que estes telle. Maistre et va riet, chacun vous suyt ; Et puis, quant vous estes en ruyt, 15 Comme ung bouc puez de l'esselle.
Mais est-il vray ?
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f* 80 et 80 '/••
86 LB
PARNASSE SATYRIOJJB
XXX
Fille de péché, vieul peneau, Estes vous si pute à ceste heure Que chacun qui vient vous labeure, Et feust ung ladre ou ung meseau ?
5
Vous verray-je point au bourdeau Une foys avant que je meure, Fille [de péché, vieul peneau] ?
Puisque vous portez le fourreau Ouvert à chacun vit qui pleure
10 Ne cuidez que après vous je cueure : J'ay ailleurs ypocras pour eau, Fille [de péché, vieul peneau.]
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f* 80 7. — 1. File despeche. 9. ploure.
DU QUINZIEME SIÈCLE 87
XXXI
Je n'ayme de vous que le cou, La bouche, les piez et les mains, Et environ trois neux de rains Les plus prouchains du croup pion.
5
Cest endroit me semble très bon : Mais le surplus n'est que du mains ; Je n'ayme [de vous que le con.]
Qu'en vouldroit plus ung compaignon ? Je prometz à Dieu et ses sainctz,
10 Mais que vous et moy soyons sainctz, Tousjours seray vostre mignon : Je n'ayme [de vous que le con.]
Bib. nat. ms. fr. 1719. f° 82
*/o.
88 le
PARNASSE SATYRIQÜB
xxxn
Ed ce printemps tant doulx et gracieux, Tout euer gentil se doibt bien resjouir, Braire, estrader, chanter, danser, ouyr Doulx instrumens et sons armonieux.
5 Est-il plaisir autant soiladeux Qu'en ung pré verd de sa dame jouyr En ce printemps ?
Mourez, foingnars, mourez, faulx envieux, Qu'on vous voye bientost esvanouyr : 10 Car, si voz cueurs debvoient en feu brouyr, Sy aurons nous le plaisir de noz yeulx En ce printemps.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f*
83.
du quinzieme siècle 89
XXXIII
Faictes vous de la rencherie Maintenant, et Ten vous charie Où l'en veult pour ung petit blanc ? En vostre moullin on meult franc 5 Pour ung pot de bière ensurye.
N'esse pas forte piperie
De bailler de la longuerie
Pour cuider pincher jusqu'au sanc ?
Faites vous [de la rencherie ?]
10
Vrayeraent, vostre perte parie. Se l'en vous treuve en fouterie, Vous aurez pour couster ung franc Le cul espany sur le banc Pour monstrer vostre mercerie.
1
s Faictes vous [de la rencherie
?]
Bib. nat. ms. fr. 1719. (° 8} et 83 7#.
LE PARNASSE SATYRIQÜB
XXXIV
Tant qu'il souffit je puis bien dire : Apres vous ne vueil plus muser Car je n'y fais riens que me user Piain de mélancolie et d'ire.
5 Et
de peur que mon mal n'empire, Adieu, dont sans plus m'abuser Tant qu'il souffit [je puis bien dire.]
Je croy qu'il n'en est pas de pire ; De cela vous puis acuser 10 Sans en riens vous en excuser : Vous m'avez fait trop de martire. Tant qu'il souffist [je puis bien dire :] Apres vous [ne veuil plus muser.]
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f* 83 7<>.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 01
XXXV
Je ne suis plus celluy que je soulloye ; Je congnoys tout, se je me congnoissoye ; Mon savoir est en cuider eschangé ; De mon seul bien je me trouve estrange, 5 J'ay plus d'ehen que celluy qui se noye.
Qui me fendroit les piés comme à une oye Et me mectroit en ung pré, je pestroye, Puis que Danger et Reffus m'ont rangé. Je ne suis plus [celluy que je soulloye.
10 Se
loyaulté, dont j'ay suyvy la voye Vers moy de bref bon reconfort n'envoyé Soyés tout seur que je suis vendangé : Car je me treuve en si bref temps changé Qu'en plain chemin en midi me fourvoyé.
15 Je
ne suis plus [celluy que je soulloye.]
Bib. nat. ms. fr. 1719. (• 84 7.. —
4. trenvc eschangé. 8.
rongé. 12.
seul.
92 le
parnasse &atyriqpe
XXXVI
Rien que cela ne vueil avoir ; Mais que une fois y puisse actaindre, C'est assez pour mes mauU estaindre, Vous le povez assez savoir.
5
Faictes doncques vostre debvoir De le me prester sans plus craindre Rien que cela.
Amour me veult à ce mouvoir ; Penser à vous m'y fait contraindre, io Se entre mes bras vous peusse estraindre, Me souffiroit, sans autre avoir, Rien que cela.
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f» 8$
du quinzième siècle
93
XXXVII
Tant qu'il souffit j'ay actendu. Ne vous doibt-il pas bien suffire ? Autresfois ne m'eussez sceu fuyre ; Mais je y veulx venir en temps deu.
5
Alors qu'il n'y a riens tendu Vous venez pour me desconfire. Tant qu'il souffit [j'ay actendu.]
Se g'y ay assez entendu : Et la lance au poing le viens dire, io Vous me ferez enrager d'ire Se vostre corps n'est estendu. Tant qu'il souffit [j'ay actendu.]
Bib. nat. ms. fr. 17x9.
f* 85 7„. — 8. assez actendu.
94 le
parnasse satyriqüb
XXXVIII
Quelque povre homme que je soye Se ma dame tenir povoye Entre mes bras, dedens ung lit, J'abandonne qu'on me pendist 5 Si bien tost sa grace n'avoye.
Mes cinq sens je travailleroye Par tel estât que je feroye La plus part de son appétit, Quelque povre homme [que je soye.]
10 S'elle a challeur, je l'estaindroye ;
S'elle a froit, je l'eschaufferoye
Par ung très gracieux delict.
Je scay où le mal d'amours gist
Aussi bien que nul que je voye, 15 [Quelque povre homme que je soye.]
Bib. nat. ms. fr. 1719. f 86 T/0. — 6.
rayé : cens. 10. Celle. 11. Celle. 15. mq.
du quinzième siècle 95
XXXLX
Chose qui soit vous ne m'avez mandé Depuis le temps de mon adversité. Et si scay bien que on m'a recité Je ne scay quoy sans l'avoir demandé.
5 A
vous me suys cent toys recommandé Mais je ne scay de vostre voulenté Chose qui soit.
Sy vous m'eussiez mandé ou commandé Chose qui soit, croyez de vérité 10 Je l'eusse fait, et joyeux eusse esté : Je n'ay rien tait pour estre retardé, Chose qui soit.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f*' 88 */., et 89. — 11. rayé :
Je ne scay quoy vous en a
retardé.
96 le
parnasse satyriqüb
XL
Je meurs de soif auprès de la fontaine, Tremblant de froit au feu des amoureux Et soeuffre fain prez morceaulx savoureux Dont chacun jour voy l'escuelle plaine.
5 Ma
fièvre croist de sepmaine en sepmaine, En me faisant du mal très dangereux, Je meurs de soif [auprès de la fontaine.]
C'est grant pitié : la medicine humaine, Qui peult garir mon mal tant rigoureux, 10 Fault au besoing : dont je suis douloureux, En languissant en sy très dure paine. Je meurs de soif [auprès de la fontaine,] Tremblant de froit [au feu des amoureux.]
Bib. nat. ms. fr. 1719. (• 89. — 8. Ce grant.
du quinzième siècle 97
XU
Et on vous le fera, fera, On fera la fièvre quartaine Qui vous puisse serrer la vaine Et à cellui qui ce fera.
5 Et
puis, quant on vous en prira, Vous serez en vostre sepmaine, Et on vous le fera, [fera.]
Quelque gallant s'y fourrera Qui sera de Metz, en Lourraine, io Qui en aura la boce en l'ayne : Et velà qu'il y gaignera. Et on vous le fera, [fera ]
Bib. nat. ms. 17x9.
f* 94. — 4. qui se.
7
9»
le parnasse satyriq.ue
XLH
Quant ce viendra que nous assembleron, Ma dame et moy, et priveement seron En sa chambre où nous debvons gésir, Est-il possible avoir plus grant plaisir 5 En ce monde que tous deux nous auron ?
Toute la nuyt d'amours deviseron Et de ses biens les meilleurs choisiron, Car adoncques auron nous beau choisir Quant ce vendra.
io Maulgré jaloux nous nous en aiseron, Par bonne amour l'un l'autre baiseron, Et puis après, se nous avons loisir Et nous sommes assailliz de désir, Or devinez que c'est que nous feron,
15 Quant
ce vendra ?
Bib. nat. ms. fr.
1719. f°
96. — 1. quant se.
4. dauoir.
9. Quant se. 12.
on auon. 14. corr : A en Or. 15. Quant se.
du quinzieme siecle 99
XLHI
La voyez-vous bien, ceste-là ? Je prens sur Dieu et sur mon ame Que c'est la plus tristresse femme Que oncques sur deux piez alla.
5 El
veult chacun entretenir
De son beau langage, sans plus : Je sçay bien à quoy m'en tenir — Par Dieu 1 el ne m'en fera plus.
De son amour je dy : holà ! io Car el ne sera plus ma dame,
Et bien le scet, par Nostre Dame 1 Longtemps a qu'à moy ne parla. La voyez-vous bien ?
Bib. nat. ms. fr. 1719. f*
106 V- — S- Elle. 10.
Elle.
100 le
parnasse satyri0j0e
XLIV
Mon mignon, mon gentil varlet, Gressez moy bien ma vielle bote Et secouez ma vielle cotte Et le tour ne sera pas let.
5 Et
pour jouer au redoublet Prenez le ventre de Charlote, Mon mignon.
U est jaune, ridé, moullet ; Comme ung vieil cuyr tenné ribotte ; io Pour tant, s'elle fait la mygnotte, Par ma foy, son cas n'est pas net, Mon mignon.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f* ni */•• — 3 me*
[Cette pièce, qui se trouve à la suite de deux rondeaux de Henri Baude publiés par Quicherat
(Les Vers de maltrt Henri Baude, Paris, 1856, pp. 40 et
41), 4oit sans doute lui être attribuée].
Dû QUINZIÈME SIÈCLE 101
XLV
Femme de bien, s'il en est point an monde, Commune à tous, tenant la Table ronde A tous foulteurs qui ont vit à commande, Disant : « Foultez, car je le vous commande I 5 « Sy nul s'espergne, le dyable le confonde 1
c Je
vueil très bien que mon grant con on sonde « D'un grant vit d'asne, affin que tousjours fonde « Foultre en mon corps ; car c'est ce que demande c Femme de bien.
io c
L'on jugerait à veoir à ma faconde c Que je seroye à merveille parfonde. « Taster y fault : car en foultant j'enmende « Jusques au fons ; nul n'en paye l'amende. « Ainsi je suis sans per et sans seconde
15 «
Femme de bien. »
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f°* 111 */• et 112. — 11. seroyes. 12. an rende (?). 14. corr : sen—sen. [Cette pièce qni snit le rondean
Mon mignon, attribnable à Henri Baude, est évidemment la parodie du rondeau qu'on lit au
f° 109 Vo du même ms. (V. note.)
le farnasse satyriqüb
XLVI
En voyant sa dame au matin Près du feu où elle se lace, Où est le cueur qui jà se lasse De regarder son beau tetin ?
5
Alors se dit maint bon tatin Quant on s'entretient face à face En voyant [sa dame au matin.]
En ung beau corset de satin Quant on la tient et on l'embrasse, io Cest ce qui tout ennuy efface, Maulgré taulz Dangier, le mastin, En voyant [sa dame au matin.]
Bib. nat. ms. fr. 1719. f*
11$. — a. lasse. 11.
matin.
du quinzième siècle IO3
xLvn
Qu'en ont afaire Mallebouche, Maulvais bec et langue legiere, S'aucuns sont joieux et font chère Quant ce n'est de rien qui leur touche ?
5
S'on rit. s'on chante, s'on se couche, S'on va, s'on vient, n'avant, n'arriére, Qu'en ont affaire [Mallebouche, Maulvais bec et langue legiere ?]
Il fauldroit donc, comme une souche, 10 Estre reclus en sa tesniere
S'on s'esbat par bonne manière, Mais qu'il n'y ait mal ne reprouche ? Qu'en ont affaire [Mallebouche, Maulvais bec et langue legiere ?]
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f°* 113 7« ct XI4» — 4» sc«
leur corr. de les. 7. ont corr. de a. 13. ont
corr. de a.
104 lb
parnasse satyriqub
XLVLU
Povre cueur, de tous poins esperdu, Tu es trahi et faulcement vendu. Ne congnois-tu qu'on ne veult nullement Fors te feindre ung entretenement 5 Et tu demeures par le bec pendu ?
Demonstré as ta puissance et valleur, Ta loyaulté, tout ce que peulx avoir ; Point ne congnoys que plus en ayes grace.
Je te le dy, et bien te fais savoir io Qu'on n'estudie fors qu'à te decepvoir. Déporte toy, cherche qui mieulx te face.
Tu as longuement mercy actendu Et tant souffert que l'en t'eust entendu, Qui t'eust voullu aymer aucunement. 15 Penses-y bien : tu verras clerement Que mal pour bien partout on t'a rendu, Povre cueur I
Bib. nat. ms. fr. 1719. f" 114 et 114 T/e. — $. bec la pendu, io. estude.
du quinzième siècle 10?
XLLX
Dictes le moy : qui m'a donné le bont En vostre endroit, sans desserte nez une ? Par vostre foy, ne fut-ce pas fortune Ou peu d'arrest, que pluseurs femmes ont ?
5
Vous ay-je fait comme les autres font ? Si je vous fis jamais faulte aucune, Dictes le moy.
Tant va le pot souvent à l'eau qu'il
rompt. Vous estes trop en ce cas importune io D'ainsi changer plus souvent que la lune. Que pensez-vous que les gens en diront, Dictes le moy ?
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f*-114 7„ et 11$.
— j. fust se. 8. l'eau qui. 10.
chancher.
I06 lb
parnassb satyriqüe
L
Je ne me puis veoir à mon
aise ; Je ne voys chose qui me plaise : J'ay ung mal, des autres le pire, Qui tous les jours croist et empire ; 5 Je ne sçay à qui je complaise.
Je me courroulce, je m'appaise, Et en parlant fault que me taise ; Je me plains, je ris, je souppire, Je ne me puis [veoir à mon aise.]
io Je hay ce que fault que je baise
J'ayme à qui fault que je desplaise ; Je meurs d'ennuy, de dueil et d'ire, Et n'ose ne monstrer ne dire La moittié de mon gref malaise
15 Je
ne me puis [veoir à mon aise.]
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f° n6 et 116 7©.
— 13. n'oses.
du quinzième siècle IO7
En attendant de vous secours, Je ne soustiens ne plains ne plours ; Je n'ay espoir qui me conforte : Je porte doulleur trop plus forte 5 Que nul, tant soit ravy d'amours.
Je vois, je viens, je saulx, je cours, Je fais guect en chambres et tours ; Incessamment piétonne et trotte En attendant.
10 Je n'ay repos ne plus q'un ours ; J'espye par les carrefours, Je suis crotté d'un pié de crotte, Je suis contrainct de changer cotte, Pour ce qu'on me voit tous les jours
15 En
actendant.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f° 116 7„. — 7. k gncct (rayé).
8. piétonne, zo. en plus.
I08 lb
parnassb satyriqüb
LH
Hanter ne puis chieux la mynonne Où voulentiers prendroye deduyt. Pourquoy ? Pour ce qu'elle me fuyt. La raison y est assez bonne.
5 Car
j'apparçoy qu'on m'abandonne Et que mon amour ne luy duyt. Hanter ne puis [chieux la mynonne.]
Souvent entre gens la blasonne Et dis d'elle que c'est tout bruyt. io Mes veslà : fortune me nuyt.
Aussi son très maintien m'estonne. Hanter ne puis [chieux la mynonne.]
Bib. nat. ms. fr. 1719.
î° 117. — 9, dite.
du quinzième siècle IO9
LIII
Se vous vouliez que je vous face Cela (vous me entendez bien). Vous ne sentistes oncques rien Qui sy grant bien au cueur vous face.
5 Je
vous esclarciray la face De cela, bien seur je me tien, Se vous vouliez.
N'ayez pas peur que mal vous face : Car je suis bon sirurgien ; 10 Et quant aurez sentu ce bien,
Je vous diray : € Bon preu vous face, « Se vous vouliez. »
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f° 117 et 117 T/0. — 2. me rayé.
110 le
parnasse satyriqüb
UV
N'est-ce pas pour rire son saoul D'ouyr chanter emmy la rue, Prier celle qu'on a, toute nue, En ses bras couché, blanc et moul,
5 Et
qui dance au son de ce foui Qui la chante, ainsi qu'on se jue, N'est-ce pas [pour rire son saoul ?]
Sy est, foy que doy à Saint Poul I Nous sommes bien ; ma dame sue, io Et ce povre amoureux se tue,
Tandis que autruy luy sault au coul. N'est-ce pas pour rire [son saoul ?]
Bib. nat. ms. fr. 1719, f° 118 */«>. — x. N'cssc. 4. corr. de
mol. 5. corr. de fol. 6. N'cssc, 8. corr. de Pol. 10. Et se. xi.
corr. de col. 12. N'esse.
du quinzième siècle iii
LV
J'ay vestu ma robbe à l'envers ; Je ris des yeulx, et mon cueur pleure. Et mon triste penser labeure, De mon semblant le droit revers.
5 Je
racompte rymes et vers,
Je rys et m'esbas à toute heure : J'ay vestu ma robbe [à l'envers.]
Mes maulx sont mortelz et divers, Et n'est riens en quoy je m'asseure. io Prier n'ose qu'on me sequeure Pour doubte d'estre descouvers. J'ay vestu ma robbe à l'envers.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f°
119.
112 le
parnasse satyriqüb
LVI
De ma dame ne dy nul bien : Car quant vers elle vois ou vien, Et je luy compte mon martire, Elle se prent alors à rire 5 Et jure Dieu qu'el n'en croit rien.
Mais quel grant diable la conseille ? * Quant je luy dy mon fait au plain, Elle me fait la sourde oreille Ou tourne ailleurs la truie au fain.
io Elle fait mal. veu qu'el scet bien Que cueur et corps et tout est sien. Pardieu, se je Tosoye dire, Elle est des maulvaises la pire, Saulvé son honneur et le mien.
15 De
ma dame [ne dy nul bien.]
Bib. nat. ms. fr. 1719.
P» 54 et 123. — 2. voy. $. croist. 7. Car quant luys dis mon cas à. 9. Ou
treuue ailleurs atruie au sain. 13. mauuaise.
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f»
86 7„. Titre : Autre rondel. — 5. Elle. 6. Et
qui grant. 10. Elle. 13. Eilest — mauluais.
du «quinzième siècle
LVII
Se je porte à ma devise coac, Et que d'amours je frappe sur le pec. Et je despens tous les jors ung patac, Et se je suis fetis comme ung gros bec, 5 Ce sont amours qui par hic et par hec La leur mercy m'ont sy bien pris au bruyc, Que j'ayme et sers la belle rie à rie. Qui mieulx me tient que à cord ne qu'à crocq, Et va tousjours hantant de blic en bloc, io Oncques n'oystes ung si terrible hue. Amours, amours, benoist soit ton afroc 1 S'il n'y a gaing, au moins y a il
plue.
Elle a le corps aussy uny qu'un sac, Et a le cul aussi plat comme ung hec, 15 Dedens son sain a des tripes plain bac, Et a la barbe longue comme ung Grec.
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f° 147 et 147 T/0. — 12. aaroc. 15. plain sac.
Bib. de Stockholm, ms. un. f*
29. — Cf. Byvanck. Essai sur le Petit Testament, p. 50.
Leyde 1883. — Ste- phens. Cat. des ms. de Stockholm, 1847,
p. 163.
8
114 le
parnasse satyrique
Amy son trou se mucheroit l'espec : Car il est fait et de houe et de pic. Entre ses jambes a le chancre et le fie : 20 L'on en feroit morceaulx de haricoc.
A les yeulx vers comme ung moyne le froc. Pour ce je di... prince ou duc En doibt estre content sur l'escaboc : S'il n'y a gaing au moins y a il plue.
25
Puis se rebrasse jusque amy l'estomac, Et voit son cuir d'escaloffes tout blec ; Puis va pisser ung grant desrivé flac, Aussi fin cler comme l'eaue de rebec. Il me souvyent d'un visage ou d'un bec.
30 A
ung vent sauge qui pust comme l'astic ; Quant elle a soif, la geulle baye à clic, Et vous y verse de servoise ung plain broc ; Puis poist et roust et dit : « Eschic à roc, Beau doulx amy, ennuyt m'aurez au juc
25.
rebasse. 30. sic.
OU QUINZIEME SIÈCLE II5
LVIU
Ung jour pour prendre ma plaisance Soubc Cupido et sa banyere Allay veoir de ma congnoissance Quelque mignonne chamberiere. 5 Elle m'aymoit d'amour entière. Mais, à lever ung gros chouquet, Me fist choir en la cave arrière : Ce fut bien la pitié Fouquet.
Lors sans sens et sans contenance 10 Je m'escriay à voix planiere :
Et ceste mygnonne s'avance
De venir à moy sans lumyere,
Et me contrainct ceste ouvrière
De lui relyer son bacquet. 15 Je n'en sceuz trouver la manière :
Ce fut bien la pitié Foucquet.
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f° 162 7„ et 163. — 10. planie. 13. contraingnist.
If6 LS
PARK ASSI SATYRJQ.ÜB
Ce non obstant mon impuissance De le rabiller je me ingère, Oxidant de nul avoir nuysance. 20 Mais ceste paillarde lôudiere Destouppa ung baril de bière Dont son maistre perdist l'acquest, Qui me mouilla chausse et brayere : Ce fut bien la pidé Foucquet.
25 Prince, au partir feismes la chère. Mais sans taire plus de caquet, La je perdis ma gibessiere : Ce fut bien la pitié Foucquet.
DU QUINZIEME SIÈCLE 117
UX
Il est certain q'un jour de la sepmaine M'est advenu très merveilleuse chose : Car j'estoye seul o la plus souveraine Entre deux draps sentans lavende et rose, 5 Couché tout nu ; mais quant je l'euz enclose Entre mes bras, trop me fut chose amere Quant el me dit en langage par glose : Tenez vous coy : j'appelleray ma mere.
Quant je l'ouys, moult fus esmerveillé io Que envers moy elle estoit sy sauvaige. Riens ne me dist tant que je fus couché : Ad vis m'estoit qu'elle feisoit la sage. Mais j'apparceu pardessus son visage Lennes courons en diverse manière, i $ Disant tousjours tout bas en son langage : Tenez vous coy : j'appelleray ma mere.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f* 16) et 163 7„.
— Titre : Balade. 7. elle. 8.
qnoy. 9. Tony.
Jardin de Plaisance, ed. Verard. P
201. Titre : Antre balade. 3. Que j'estoye. 4.
sentant. 5. nnd. 6. me
fist. 7. elle dist à la fin et par close.
9. fuz esmerveillez. 10. Et qu'envers — elle fut. zi. Mais riens ne
dist tant que fusmes couchez. 13, Quant j'appercenz que dessus. 14. couraient en diverses manières.
Il8 le
parnasse satyriqtje
Quant mon voulloir fut fait et accomply, Pour ceste heure fut la chose parfaicte. J'en euz le cueur de grant joye remply : 20 Car je vy bien que la chose luy hakte. Lors la baisay à sa doulce bouchette, Dont en riant me faisoit bonne chère, Et ne dist plus qu'en ce je me remecte : Tenez vous coy, j'appelleray ma mere.
25
Prince d'amours, sy belle godinette, Gente de corps, avecquez beau viaire, Ne doibt pas dire, tant soit orguilleusette : Tenez vous coy, j'appelleray ma mere.
Ms. 1719. — 24. quoy. 28.
quoy.
Jardin de Plaisance. 18.
Pour celle fois est la. 20. viz — haitte. 21. baisay en. 22.
belle chiere. 23. plus ce que je vous répète. 24. coy etc. 25.
si. 26. auecques, 27. doit — orguillousette. 28.
coy etc.
Dü QUINZIEME SIÈCLB II9
LX
J'ay bien esté longuement amoureux : Aussi estoit ma dame génie et belle ; Mes au premier de l'amour de nouz deux, Trop bien je sceuz qu'el n'estoit pas pucelle. 5 Hanté avoit chieux quelque macquerelle En mainct bourdeau, et en bas et en hault ; Esté avoit avec mainct beau ribault Dont je l'en ay par mainctes fois reprise. Mais à present de tout ce ne me chault : 10 Le cul est sien : face en à sa guise.
Elle a tant tait que j'ay esté honteux De son estât et mis à sa cordelle, Trop bien tiré, et cuidoye estre seulx A son amour quant je fus amy d'elle.
15 Et
me disoit que pour quelque nouvelle Que l'en luy dist, ne me feroit deffault. Mais puisqu'ainsy endurer le me fault, Puis qu'elle s'est ainsi à chacun mise, Foulte qui peult 1 Le couroult rien n'y vault.
20 Le
cul est sien : face en à sa guise.
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f* 167, 167 7., 168. — 3. noz. 8. reprinse. 16. mq ne.
i20 le
park asie sattriqde
J'aymeroye mieulx estre borgne ou boiteux Que à jamais retournasse vers elle : Car la retraire ne pourraient tous ceulx Qui sont d'icy jusques à la Rochelle.
25 II
luy convient tous les jours char nouvelle Pour reffreschir le cul qu'elle a sy chault. S'elle peust faire ressusciter Michault Qui la foutist très bien à sa devise ! D'elle on se lasse} plus
k arne n'en chault.
30 Le
cul est sien : face, en A sa guise.
Prince, s'el fait souvent maint menu sault Pour soy faire rebrasser sa chemise, Elle est commune - au mains bien peu s'en fault. Le cul est sien : face en à sa guise.
22. retournasses. 31. cel.
du quinzième siècle 121
LXI
Ung cuisinier qui veult dames servir Fault qu'il soit prompt, diligent, non pas nice, De loyaument entendre et assouvir Ce qu'il leur fault, et viande propice. 5 Car l'une veult mengier d'une saulchissc, L'aultre boudins rôtis sur les charbons, Et l'autre veult mengier pour son service Ung pié d'andouille entre les deux jambons.
Et pour ce fault gouverner et tenir io Le cuisinier sagement, quoy qu'il puisse, De demander souvent et enquérir Aux damoiselles du mengier la police, Disant ainsi : c Vouliez vous qu'on rôtisse Pour le soupper ou perdris ou pingons ? 15 — Nous aymons mieulx, respond une nourrice, Ung pié d'andouille entre les deux jambons.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f° 168 et 168 T/0.
122 lb
parnasse satyrique
Le cuisinier, pour en cuyder jouyr, Leur fist tantost ung grant brouet d'espice Et meist dedens, pour leurs cueurs resjouyr, 20 Chucre, safren, canelle et rigolice. Se dist Tune : « Je n'ay point la jaunice Et ne veult point de brouetz, tant soient bons, Mais seullement, qui touche ton office, Ung pié d'andouille entre les deux jambons. »
25
Prince, du tout je renonce à l'office, Et vous voyez apparentes raisons : Car trop souvent fauldroit que je fournisse Ung pié d'andouille entre les deux jambons.
22.
soit.
Dû QUINZIÈME SIÈCLE 123
LX1I
Marque loffue, gauppe, vieille paillarde, Refus de ceulx qui gisent en clappier, Qui par chemin faictes la papelarde, Et en tous lieux, pour duppes espier, S II fauldroit bien une main de papier Pour mectre au long la généalogie, Vostre renom et la très orde vie De vous, bourgoise au cabas reparé 1 Qui vous mectroit le cul à l'esparé 10 Pour bien scavoir en quel point est la hu[ne] En sçavent bien sans fere longue... Se soubz les draps vous estes blanchfe ou brune]
Quant l'on vous voyt marcher...
En pourluant vostre viel bren à chi[er], 15 Que dit-on : c Quoy, qui est ceste coquarde
Qui se pourgaulde par les rues ainsi cher
? »
Vostre cul n'est ne de fer ne d'acher :
Il en est fait, il ne rend plus que lye ;
Car vostre fesse est sy fort amolye 20 De baculer ce poictron essoré,
Qu'un viel bordeau serait bien estoré
Bib. nat. ms. fr. 1719. t° 177. —11. lacune. i$.
lacune.
124 LR
FARNAS38 IATYRI0J7B
De vostre corps pour servir la commune.
On en feroit ung beau conte doré,
Se soubz les draps vous estes blanche ou
brune.
25
Vostre langue picque comme laisarde, Et sault ung vent de vostre cul broudier Qui put plus fort que pouldre de bon barde. Rien ne vallés que pour ung ort loudier Qui vous estalle vostre breneux dadier.
30 Ne
soyés jà pour autres gens jolye : Vostre bon bruict, je le vous certiffie, Ne pourrait estre en bordel esgaré. Car vostre bac est tousjours desmaré A tous passans, feussent de Pampelune.
35
[Qlue dirai-je de vostre corpore,
Se soubz les draps vous estes blanche ou
brune ?
Prince, duquel, infame dissolute. Nommée serés par nom plus pute, (Car vous avez sur toutes clicqueté 40 Vostre vieil trou qui ne vault une prune,) Savoir le doit qui nouveau Ta hurté, Se soubz les draps vous estes blanche ou brune.
23.
compte. 3|. dira-ge. 38.
plume.
du quinzième siècle 11$
LXIII
Toy qui veulx d'amer Faire l'entreprise, Se veulz entamer Celle qu'as requise. 5 Tant
qu'el soit esprise
De faire cela, Pour premiere prise, Abas la, fouz la.
Sans planter, ruser, io Joue
de main mise.
Mieulx pourrois user
Une pierre brise,
Que l'avoir conquise,
So force n'y va. 15 Se
veulx qu'on te prise,
Abas la, fouz la.
Bib. nat. ms. fr. 1719. f° 178. — 2. rentreprinse. 3. tu peulx. 4. ou a hantize. 5. elle soit enprfse. 7. prime. 8. abat — fou. 9. planter jouer. 10. te fault de. 11. tu poutres. 12. piece. 13. de l'auoir. 14. n'y a. 15. Pour premiere pnnse. 16. abat — fou.
Jardin de Plaisance, ed. Verard. 113. Titre : Autre rondel. 3. Se peuz. 5. surprise. 8. fou la. 9. plante.
10. jouer.
11. pourrait. 16. fou la.
Bib. nat. ms. fr. 2375. f° i*i 7.. — 1. veulz. 4. telle ou a hantize. 5. que soit. 8. foula. 9. plante. 10. maint.
11. porrois.
12. bize. 13. que l'eusse. 15. Fais tant qu'on te prize.
126 LB
PARNASSE SATYRIQUB
S'elle veult pleurer Ung peu, par faintise, Ne la laisse aller 20 Par
ta couardise ;
Lieve sa chemise, Et tiens ce nota : Puisqu'elle est surprise, Abas la, fouz la.
25 Prince,
c'est la guise :
Quant l'heure viendra, Soit droicte ou assise Abas la, fouz la.
Ms. fr. 1719. — 18. pour. 19.
laisser. 20. couardise. 22. tient. 24. mq. 26. lettre vendra. 28.
abat fou.
Jardin de Plaisance. 20.
couasdisc. ai* main ti cm. 33. Pour premiere prinse. 24 et 28.
fou.
Ms. fr. 2375. 17. plourcr. 20.
cornadise. 22. tient se mota. 23. soupprise. 24. fouz la. 2$.
lagtnx. 26. sitost qu'on vient la. 27. droite — assize.
Cf. Bib. de Stockholm, ms. un, f°
20. Tour abatre um gouge fine (Byvanck. —
Essai sur le Petit Testament, p. 49.
Ley de, 1883). — Stephens. Cat. des ms. de Stockholm, 1847, P* I^3-
ou quinzième siècle 127
LXIV
Henry, compains, comment amours s'aplicque
! Eiz en men ceur, qui de trop bucquier locque, C'est pour Cuaignon, qui n'est belle ne fricque, Ains est bochue, et des deux jambes clocque. 5 Pen suy sy prins que ne scay que je face. Quant je raouet sa reguignye face, Et je rouarde la trappaude enfroignie, Elle me saime sy très tort engaignye, Qu'é toudys paour qu'elle me queure seure. 10 Pour cheu me tank, pour eschever meslee, Froyer son trau, qui est plus noir que meure.
[L]ors je luy tappe, inte le tambrelicque, Ens le poictron men amoureuse brocque. Mais de tout cheu elle me fait le nique.
Bib. nat. ms. (t. 1719.
f» 178 7..
128
LE PARNASSE SATYRIQJJE
15
Cuydans toudis que d'elle je my
raocque. Lors je suis suer et elle my racache De son brodier qui sant orde fumache. Puis, quant elle est de me queue esmoucquiee, Se panche sent le trippe rescauffee,
20 Et
dit : c Com pains, que je monte desseure I » Ainsi me fault comme s'est desrenee Froyer son treu qui est plus noir que meure.
Puis quant (el) voit que sy fort li
berlique, Et nos brodiers sonnent hault comme clocque,
25
Elle my donne ung morcel de nammicque Et de bodin, qui est deles chy pocque, Et dyt :
t Mygnen, je sens en me crevache Qui le fauldra reffaire cop à cache. » Puis me rassault celle vielle enfum...ie
30 Et
me brandist sur ce panche pe.....
Disant : « Compains, tappes en a ceste
he[ure] I » Donq suis contrains, comme cose jurée, Froyer son trau qui est plus noir [que meure.]
Prinche, tant fut che grant lai.....
35
Chen bruar bouatier de me clocqu[e].....
Qu'elle me dist : t Compains, Dieu te s[equeure] 1
21. c'est.
23. el mq.
DU quinzième SIÈCLE s 129
9
« Se tez haitiez, revyens la matinee
« Froyer sen trau qui est plus noir [que
meure]. 1
[Prinche paillait, quant j'eubz ainsi
macq..... 40 De chen wrancel une grande gueullee Je desmygnyay sur cen groing tau en Peurc, Et se juray que n'iroie de Tannée Froyer son treu qui est plus noir que meure.]
38. Lire : men trau.
39. Second envoi.
130 le
parnasse satyrique
LXV
De bren, de foutre et de sang J'ay ma chemise gatee Y en ay honny no banc De bren [de foutre et de sang.]
5 II
(me) semble voir ung chanc
De mon crapault con quant il baye. De bren [de foutre et de sang J'ay ma chemise gatee.]
Bib. nat. ms. fr, 1719. f
179.
du quinzième siècle 131
LXVI
Quant de foutre me souvyent ... me landye ce debave ... ont que paulmee j'en dement, Quant de foutre [me souvyent].
Et du foutre qui en vient Mon puant poictron se lave Quant de foutre [me souvyent].
Bib. nat. ms. fr. 1719. f°
179.
ip LB
PARNASSE satyrique
LXVII
Ung compaignon galin gallant
A une fiUete jolye
Trouvay en ung celier parlant —
s Et si ne les y queroye mye.
5 Ne
scay que font, je vous affye : Mais le compains disoit : « Sus, sus, [Vostre] tonneau ne sent que lye : [Resto]upés, car je n'en veil plus. »
« [Le] treu du tonneau est trop grant, » io Dit le compains, « pour une fye.
« Qui le vous percha sy avant
« Petit vous fist de courtoisie. »
— « Hé, laissés m'en paix, je vous prye, »
Dit-elle, « je vous ai vaincu : 15« Qui m'ameroit ne diroit mye :
« Restoupés, car je n'en veil plus. »
Elle respond, ainsi disant : • Che avez fait, je vous affye,
Bib. nat. ms. fr. 1719.
f° 180 */.. — 4. ne ly es. 7. Fostrt mq. 8. resto mq. 13.
me en. 14. tous a.
DU QUINZIEME SIECLE 1)3
« Qui l'avés troublé en hochant. 20 « Actendés qu'il se raclerchye. « Se en tirés pinte et demye « Maintenant et jà le sourplus... » — « Non feray, par Saincte Marie ; € Restoupés, car je n'en veil plus.
25
Prinche, regardés rusterie Du galin gallant et reff[us], Disant : c Le baril sent [la lye], 4 Restoupés, car je n'en veil plus. »
19. holchant. ai. S'en. 36.
«f mq. 27. U hft mq.
134 le
parnasse satyriqüb
LXVIII
Face meselle, atout teste tengneuse, Yeux renversez et le menton rongneux, Les dens puans, la narine morveuse, Le col flestry, langaige desdaigneux, 5 Le sain ridé plus que tripe de baque Porte la dame en qui mon euer se flaque, Et s'est encor maistraisse du bordel, Si m'est adviz que roy suis, par Saint Jaque, Quant je me puis logier en son hostel.
io Car quant je suis empres sa pel
raffleuse Et je remir son visage anguoisseux, La puanteur de sa char velimeuse Me fait avoir maint baisier savoureux.
Bib. nat. ms. fr. n. a. 4237.
(env. de Tannée 1415. — Décrit au catal. Amb. Firmin
Didot. 1881). Titre au f° 16. Une Sote 'Balade, f9 16
T/.. — 1. L'enlumineur a par erreur tracé un S (Sace) ; mais le copiste avait indi- qué en marge la minuscule f (face). Cf. des confusions analogues au f* $
Car pour Par ; f9 19 70 Marcisus
pour Narcisus.
DU QUINZIÈME SIÈCLE I35
Mais quant à droit son ort permis ne
plaque 15
Elle me fiert sur le chief d'une maque Et je li dis : « Suer, tu faiz bien et bel
1 • Ainsi convient que d'amour la raplaque Quant je me puis logier en son hostel.
Or suis pour li en doubte merveilleuse : 20 Car prez de là demeure un taulz boiteux Qui amer vuelt madame la breneuse, Et si scet bien que j'en suis convoyteux. Mais, se li treuve, il en ara tel claque Que par santé ne verra jà la Pasque 1 25 Et si pendray à mon cul un cou tel,
S'en deffendray le doulz corps dame Jaque Quant je me puis logier en son hostel.
Princes du Puy, quant ma dame s'endraque Et soullie est en tangier ou en flaque, 30 Je veulz gésir aussi loings de sa pel Con met harens dedens un baril caque Quant je me puis logier en son hostel.
I36 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
LXIX
S'on ne me puet ou de taille ou d'estoc Mettre à exsil tout con sy eureux, Je suiz d'amours com chilz qui sa paste a Toute pestrie, et puiz si chiet ly fours. 5 Car sanne et point je ne ly puiz celer : Chascun le scet en trestoute no rue. Or escoutez le grant eur de my : Devant ersoir ma dame alay veoir. Mais anssitost qu'elle me vit venir 10 Elle me dit : « Retourne, va ta voie. »
Quant je Toys, je fiz là un aaoc,
Et m'apensay qu'en se rue un boiteux
Demeure, qui ouan ly présenta
Un vieux soufflet dont ell'ot grans
secours :
15
Car il vouloit sa maison remeubler. Or m'est adviz que ly boiteux l'argue Et sy croy bien q'un peu de sa mercy Le boiteux a. Maiz se le puiz scavoir Je le feray hors de l'ostel saillir
20 Ainsy q'un chien saurait jus d'une cloye.
Bib. nat. ms. fr. n. a. 4237. 61. Titre : Sote chanson de Fuatier Maqueau de Douay,
z. ms. pue ton.
DD QUINZIEME SIÈCLE 137
Car ly boiteux laronchiaux emble coc, Scet de piecha que je suiz convoiteux D'amer la dame où tout mal gré my va Et tout ades tait que s'il fust lours,
25
Car il se fait des enfans deschirer. Et ma dame est corne sote tondue, S'ayme les sos ; et se puiz aussy Faire voulray ma sotie apparoir : Car sotement me voulray maintenir
30
Puiz que ma dame a de sotie soye.
Vecy comment : je vouldray à un bloc
Estre atachiez en no rue touz seulz.
Tant crieray qu'on me desvetira.
Car affluber voulray le pel d'un ours. 3 5 A un bassin feray gens assembler.
Tantost sera ma dame là venue.
Lors tumberay tout pour l'amour de ly
A guise d'ours, et me feray avoir
Coulz de baston pour ly en gré servir, 40 Et ly diray, affin qu'elle m'en croye :
« Dame, diray-ge, fustes vous sur un noc En no rue hyer quant commenchay les gieux ? Veistes vous comment on me firapa D'un gros baston tant que j'en suiz sy sours
138 le
parnasse satyriqub
45
Que je n'entens creature parler ?
Dame que j'ayme, assez mains qu'une grue Quant rostie est, vueilliez moy samedi Un peu amer : et se veulz remanoir Sos en abit et sos en vous servir
50
Pour y despendre une vielle couroye. »
Je n'em puiz maiz : sy m'en convient
douloir. Prince, ma dame a esté sans mentir Plus de cent foiz où on les dervez loye.
53
(f* 62). ms. : C. foiz on ou.
du quinzième siècle 139
LXX
Qui n'a joué à la paulme ou aux dez, Qui n'a du sien despendu ung grant tas, Qui n'a esté ung peu oultrecuidé, Qui n'a cuidé valoir cent mile mars, 5 Qui n'a hurté de pos et de hanaps, Qui n'a crocqué volentier bonne pie, Qui n'a tout fait cela, vela le cas, Il n'est digne d'aler en compaignie.
Qui n'a esté d'aucun jeu eschaudé, io Qui ne s'en est retrais, tant qu'il soit ars, Qui n'a esté aulcune fob lardé, Ou qui ne larde en disant : «Je m'esbatz 1
> Qui n'a esté puis en hault, puis en
bas, Qui n'a couché au vent ou à la pluye, 15 Qui n'a tout fait cela, vela le cas, Il n'est digne d'aler en compaignie.
Bib. nat. ms. fr. 237).
f* 51 T/.. Titre : Balade.
Bib. de Stockholm, ms. un. f°
6. Stephens. Cat. des ms. de Stockholm. 1847. p. 158.
Byvanck. Essai sur le Petit Testament, p. 50. Ley de. 1883.
4.
eu idee. 9. crocquer. 14.
couchet.
140 le
parnasse satyriqüb
Qui n'a servi ung visaige fardé, Qui n'a fourbi voleniiers le harnas, Qui n'a de quoy il est mal abordé, 20 Qui n'a q'un oeul regardé du panas, Qui n'a sauté, il n'a joye ne soulas, Qui n'a gardé son corps de villenie, Qui n'a tout fait cela, velà le cas, Il n'est digne d'aler en compaignie.
25
Prince je dis, qui n'a fait telz fatras, Qui n'a mené en son temps gaie vie, Qui n'a servi sergens et advocate, Il n'est digne d'aler en compaignie.
do quinzième siècle 141
LXXI
Je ne puis plus ainsy que je souloye Car vieillesse m'assault trop durement Dont me soussie bien souvent et esmoye, Cheveulz me cheent et la goûte me prent. 5 Se me demande aulcune fois la gent Dont ce me vient que la teste me pelle : Mais ce m'a fait, à parler proprement Boire sans soif et chevaucher sans selle.
Mais, qui pis est, et se dire l'osoie, 10 Je ne puis plus jouer de l'instrument
Duquel souvent les femmes ont grant joie :
Pour ce n'ont cure de mon approchement.
Dont j'ay perdu tout mon contenement ;
Se n'y a celle qui viellart ne m'appelle, 1$ Pour ce que j'ay maintenu longuement
Boire sans soif et chevaucher sans selle.
Bib. nat. ms. fr. 2375.
f° 54. Titre : Balade. 7.
se. 10. des instrument.
Jardin de Plaisance, ed. Verard, f°
201 7.. Titre : Autre balade. 3. soucie fort et esmaye. 4.
Les dens me {aillent. 5. Si me demandent. 7. ce
me. 9. ce dire. 14.
Si n'y. 16. Boire sans soif, etc.
Bib. de Stockholm, ms. un. (Byvanck. —
Essai sur le Petit Testament, p.
49. Ley de. 1883).
— Stephens. Caul, des ms. de Stockholm. 1847.
P* z^2*
142 le
parnasse satyriqüb
Au dernier point je n'y retourneroye A chevaulcher sans selle nullement : Car tout le cul je m'y escorcheroie. 20 Boire sans soif fait on communément. Il y pert bien à mes yeux seullement Qui rouges sont comme charbons d'atelle. Tels les aront les aultres seurement Buvans sans soif et chevauchans sans selle.
25
Prince, je dis à mon bon essient
Que vauldroit mieulx, qui n'a bonne
cervelle, Soy reposer que menu et souvent Boire sans soif et chevaucher sans selle.
17.
m'eccrtmeroye. 22. rouge. 23.
arons. 24. cbevau- haut — celle. 25. ensient. 28.
boire (rayé) buvans che- vauchant.
Jardin de Plaisance, ed. Verard.
18. De chevaucher. 19. cscorcheroye. 21.
seulement. 22. charbon destoille. 23. auront. 24.
Beuvans — chevauchans, etc. 25, Pour ce ie dis à mon essient. 26. Qu'il vauldroit. 28.
soif, etc.
du quinzième siècle 143
LXXII
Je souloie estre ung ramboreux de bas, Housseur de cuyr, fourbisseur de cuirasses ; Je me toulloye avecques vieulx cabas Plus affinés que deux vielles poitrasses : 5 Maintenant voy, de loingz sentant les trasses De ces chequars qui sont lours et cocquars, Puis je reviens, despouilliés et tous nudz, Plus rebouté que n'est ung chat foireux, Et voy couchant tout musant en ces culz : 10 Reposons nous entre nous amoureux.
Or vous et moy avons près de cent ans. Du bas mestier les plus grant coups sont oultre. Laissons bender ces archiers attendans ; Leurs crennequins se passeront à monstre. 15 Je n'ay flajau qui vaille, gres ne ploustre, Pour esbranler ces josnes lavendiers ; Et si ne pub hochier ces vieulx dadiers,
Bib. nat. ms. fr. 2375.
f9 123 T/o* Titre : Balade et chanson. Cf. Bib. de Stockholm, ms. lui. f°
18. Rem- bourrtux d'enjfume\ cabas.
(Byvanck. Essai sur le Pelit Testament, p. 49.
Leyde. 1883). 2* foorbisseurs. 3.
avecq. 9. ses. 12.
coux. 17. ses.
144 le
PARNASSE SATTRIOjDE
Tant ay du dos la cruppe fort usee. Prenons congié aux cons et aux broudiers : 20 Du tamps jadis no saison est passée.
Ne nous hourdons jamais de cul sans braies
; Ne soubhaidons jamais vuide gringaulde ; Ne marchandons jamais ces vielles rayes ; Ne martelons jamais sur broude chaulde ; 25 Ne cacquettons jamais à femme baulde ; Ne nous meslons jamais d'escourre croye ; Ne contendons jamais à josne proie ; Ne nous logons jamais auprès de Royc ; Ne fréquentons jamais à la bassee.
30 II
vorroit mieulx de chasser aux fruans, Ou fatrouillier dedans ces argiBeres, Que de pesquier en ces viviers puans, Pres de limon de femme(s) bordelieres. Ce sont gouffres, ce sont ordes craulieres,
35
Tant sont les traus horribles et parfons. Qui boute avant pour y trouver le fond, Il est confus, infame et malheureux. Mieulx luy vaulroit estre entre deux griffons Car le retour est par trop dangereux.
19. congiet. 22. vuides. 31. fatrouilliers. 33. s s. 34. grouffre — ordres crauliers. 38. entre ij.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 145
40
Coulions quarrés, vis à grosse maquette, Poitrons velus, et coulles gruvollees, Qui, par devant les trous dont je caquette, Faites honneur, les braies avalées, Seront serrés en ces basses vallées,
45 De
coupz de poingz ossy gros que deux fesses, En combatant cloistriers et professes. Crotés, matés serez et fameilleux. Je vous conseille, après toute(s) confesses, Fuions ces treux, passaiges périlleux.
50
Fol amour est doulx miel sûr que rage, C'est doeul joyeux, c'est plaisance dolente, C'est pleur riant, c'est ung très cler orage, C'est guerre en paix, c'est paisible tormente, C'est vive mort, c'est viellesse récente :
55 Et
les sauldars, qui argent y despendent, Ce sont dévies, ce sont gens qui se pendent, Ce sont contifs, ce sont foiz pour quarrees, Ce sont jaloux qui bras et testes fendent, Ou nuit et jour sont ces cachemarees.
49. ces passaige. 50. dulx. 54.
cest une mort. 56. Se sont dévies se. 57. contif se sont fol.
10
146 le
parnasse satyriqdb
61
cornes — esrates. 63. busquies maillies uses. 64. perchies lanchies. 67.
souffles rifflies et deschiries. 68. saul et plus. 70.
aves.
60 Se
vous avez les harnas bien tendus, Cornez, privez, et esratez la beste, Busquiez, mailliez, usez de sens fendus, Perchiez, lanchiez et faites grans tempestes. Mon rochinet ne voeult lever la teste :
65 II
tire envis, et tost il se desvoie. Se vous poés, plantés serés en roye. Soufflez, riffliez, et deschiriez linchieux : Je ay mon saoul, — plus avoir n'en voroye ; Tant qu'est à moy, de Venus suis preceux.
70 Se
vous avez bruit es amoreux jus,
Comme une Persant ou ung Maistre Broiard, Ce n'ay-je pas, qui suy tout rué jus Et trebuchiés es mains Colin Ploiart. J'ay veu le temps que mon gentil bayait
75
Faisoit les saulz, joustes, courses et vaultes : Et maintenant (Dieu lay pardoint ses faultes !) Il a la pel aux loupz abandonnée. Jouster ne puis, n'emprendre chose haul te : Se me convient dormir grant matinee.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 147
80 Fy
de brassin, de queutte et de bricmard, De fourdine, de cervoise et de let, Fy de galant, de miel, de hacquebart, D'amboursebier, de bière et citolet, De rippopé et de coqueplummet,
85 Fy de perré, d'ambours, de houppendalle, De cherdre, de cydre et de goudalle Et de fontaine à tous habandonnee : Car desormays, pour mieulx emplir ma dalle, Je me tiendray à la bonne vinee,
90 Le
cul au baing, la bouche bien parée, Les yeulx au glay, le nés à la flouree, La robe en point, la chausse bien tirée, La main au plat, le vin en la buirette, Les bras croisiés, la dame en la chambrette,
95
L'anel au doy, le coursier en Testable, Le piet au vert, la teste au sens notable, Le corps santieu, le coeur peu anoieux, Le dos au feu et le ventre à la table, Avec gallans, pour estre plus joieux.
94. croisiet. 98. et le dos à la table.
148 LB
VARNASSB SATYRIQÜB
LXXIU
Les gros vis qui sont de plain poing, Plains de vaines roides charnues Où sont-il ? Il n'en est plus nulz : Il sont allez ailleurs au gaing. 5 Veu qui frapoient si bon coing, Sçavoir faut qu'iiz sont devenus, Les gros vis.
Dames qui en avés besoing, Se ne les avés retenus, io Passer vous faulra des menus
Car je pense qu'il sont bien loing [Les gros vis.]
Bib. nat. ms. fr. 2375.
f° 126. Titre : Chanson, n. bien rayé.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 149
LXXIV
Piuseurs gens demandent benefices, Grans dignitez et grans honneurs avoir ; Gens de court ne demandent qu'offices Qui leur puist rendre grant somme d'avoir.
5
Piuseurs y a qui demandent sçavoir Tous les sept ars de la théologie. Mais je ne quiers richesse ne clergie, Fors que Venus et Juno, soeur Bacus, Me donnassent, par nature obligie, io Vit de vint ans et tousjours vint escus.
Je ne quiers pas jouster contre les
liches, Rompre le bois, ne me faire valoir : Mais behourder entre les plus faitiches, Corps contre corps, par amoreuz voloir. 15 Vit de vint ans en a bien le povoir :
Bib. nat. ms. fr. 2375.
f° 128 T/„. Titre : Balade. 3. gen. 4.
gran. 5. demandant. 9.
obligee.
Cf. Bib. de Stockholm, ms. un.
Stephens. Cat. des ms. de Stockholm, 1847. p. 159.
(V. note.)
150 LB
PARNASSB SATYRIQÜB
Car il a sang, force, chaleur et vie. Les dames ont de l'avoir grant envie Pour fere rons les traus qui sont cocqus. Bien appartient, pour dame estre servie, 20 Vit de vint ans et tousjours vint escus.
Je seroye le plus riche des riches
Se vint escus trouvoie en mon contoir.
Sans amenrir j'aroie vin et espicez,
Et tous les biens que corps peult
recepvoir,
25
Puisque ce vit, qui feroit son debvoir, M'avanceroit à avoir belle amie. Mais vieillesse, qui est mon ennemie, Qui a soubmiz vit et couliez et eus, M'a tellement changié que je n'ay mie
30
Vit de vint ans et tousjours vint escus.
Prince, je suis piain de merancolie, Veu que j'ay ma brocquette amolie Et qu'argent fault : c'est pour estre mys jus. Mais je desire, soit ou sens ou folie, 35 Vit de vint ans et tousjours vint escus.
18.
trans, ao. xx ans. 30. xx ans — xx escus. 35. xx ans — xx escus.
DU QUINZIÈME SIÈCLE I
$ I
LXXV
On parle des grans edifices De palais et nobles maisons Ouvrés des maistres artifices, De charpentiers et de massons
5 Pour logier princes et barons : Mais il n'y a jusques en Barroîs Plus nobles logiz que sont cons : Car on n'y poeult logier que roix.
Ceulx de Molain ne leur complisses io N'y poeulent en nulle saisons :
Car s'il y entrent les novissez
Il en wident à reculons.
Car des gardes qui (sont) au fons
Rués sont jusques aux parrois 15 Et ossy est-ce bien raison :
Car on n'y poeult logier que roix.
Bib. nat. ms. fr. 2375. f" 132,132
Vo» 133»
— Titre : Balade. 8. roigt. 12.
widant. 13. sont mq. 14.
au. 15. esse.
152 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
Puis donc que les cons sont propices A logier roix, nous les debvons Honorer en tous leurs offices ; Et pour tant nous qui en parlons Faisons tant que nous devenons Grans, gros, couronnés, longs et drois ; Ou aultrement nous n'y pourrons : Car on n'y poeult logier que roix.
25 Prince sachiés que les foulons Et les piffrcs et les Hongrois Leur doibvent monstrer les talons: Car on n'y poeult logier que roix.
20.
poutant. 22. long. 23.
poruons.
DU QUINZIÈME SIÈCLB 153
LXXVI
Pour tout soulas je ne volroie Qu'avoir prou argent et santé Et estre quitte de ma roie Qui tant me fait d'aversité : 5 Vous me verriés, avant l'esté, (Mais qu'eussions paix et union) Despendre biens à grant plenté En menant la vie
gaudium.
Ung seul jour estre ne scaroye 10 Sans esbat et joieuseté.
De mes biens chacun partiroie
Selonc ma possibilité.
S'empleroye ma virilité
A servir filles de Syon 15 De grant courage et volenté,
En menant la vie gaudium.
Bib. nat. ms. fr. 2375.
f° 133. Titre : Balade.
154 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
Aultre chose ne penseroie Que d'estre tousjours bien monté ; A cela mon temps passeroie, 20 Ma jonesse et fatuité,
Et de logier mon v.....t
En quelque josne mansion, Pour passer ma fragilité, En menant la vie
gaudium.
25
Prince par vostre urbanité Faite que j'aie fruicion. De tous biens sans calamité, En menant la vie
gaudium.
du quinzieme siècle I
$ 5
LXXVII
Galant qui quiers la haulse des monnoies Pour ton proufit singulier, tu te noies, Car elles sont tournées à l'empire. Argent est court : povres gens ont du pire. 5
Nobles de poix sont à la cour du roy ; Francs à cheval sont boutez au terroy De Therouenne et mors sur les sentiers. Les
dox fins ont les riches pelletiers ; Saint André bruyt ; roy aulx
Romains ont cours ; 10 Les électeurs nous donrront bons secours ; Les
guillelmus de Liege à barbe rese Ne les pairont ne prise on une freze ; Les
croix voit on es plus haults des moustiers ; Les pilles
ont gens d'armes voulentiers ;
Bib. nat. ms. fr. 2375. f* 150 7<>. Titre : Pour les monnoies. 1. haulte. 2.
prouffit. 3. en leur pire. 6.
son bouté. 7. Therowane — sus les Gantiers. 8.
Les dos fins sont à l'hostel des pie tiers. 9.
ont le cours. 12.
ne les peiron ne le priston. 13. ont — hault. 14.
gendarmes voulan tiers.
Bib. nat. ms. fr. 1716.
f* 93 T/0. Titre : Le cry
des monnoyes composé par led. Molinet. 2.
noyés. 5.
nobles de nom. 9, 10, n, 12.
mq.
156 LE
PARNASSE SATYRIQÜB
15 Lyons treuve on es loingtaines
provinces ;
Et les saJuti aux des noblez princes ;
Le /*>/, tu Tas au feu du potagier ;
Et
Vangebt au sac du fromagier ;
Les
àuc\ cas sont au charroy de
Calais ; 20 Les fili lippus en Lesdain ont palais
;
Cent mille saulx croissent sur le vert jon ;
Cent
mailles font ung petit
hauberjon ;
Tournois se font es cours des roys notables ;
Mais les lyars se treuvent aux estables ; 25 Florettes
sont aux champs et aux vergiers ;
Les gras moutons gardent les bons bergiers ;
Targes, escus, sont cheulx les fourbisseurs ;
Gigos en brocque es huis des rôtisseurs ;
Placques voit on sur gambes fort rongneuses, 30 Et
blans flourir sur testes non
tigneuses ;
Peu de harà\\ desploient leurs cornettes ;
Ms. 2375. 15. Lions — en. 16.
salus — pidz. 17. des potagiers. 18. des fromagiers. 19.
au Roy duc dez Caslais. 22. haubregon. 23.
Les tournois sont à cours. 25. Flourettes—auz champs. 26.
vieulx moutons. 30. Les blans flouris. 31. pau, — hardi.
Ms. 1716. 15. estranges. 17.
potager. 18. fromager. 20. Les Philippus en Lesdaing ou Palais.
24. Et les lyars. 25. ou es vergiers. 27.
escutz *— chez. 28. Gigotz en broche à l'huys. 29.
en jambe fort roignense. 30. blancs flouris — teste — tigneuse.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 157
En Cambresis sont les marionnettes ;
On\e hains ont prins onze grans cabillaux ;
Testars mauvais rue on sur les caillaux ; 35 Les bons
aydans soubhaident les fillettes ;
Les
rides sont pour vielles
fammelettes ;
Doubles voit on affiner fines gouges ;
Les
doublettes affinent les plus
rouges ;
Demy gros sont es braies des foulons ; 40 Mais les
vieulx gros montent en reculons ;
Couronnes ont au plus haut de leurs testes
Gens de moustier qui des sainctz font les
festes ;
Vor de touche est au cul des foiratiers
Et le lä ton au cul des brenatiers 45 Et
cetera.
Ms. 2375. 33. Onze ains — print—grant. 34.
maul- vas. 35. aidans — soubhaidetent. 38.
Mais la doublette affine la plus rouges. 42. sains.
Ms. 1716. 33. pris. 35.
souhaitent. 36. sont aux. 39» 40» 43» 44. 4S- mq«
i
j8 le
parnasse satyriqüe
LXXVIII
En pensant à la nompareille De biaulté de tout ce pays, Me survint volenté nouvelle De vous exprimer par devis 5 Vingt trois beaultés que femme belle Doit avoir, selonc mon advis : Et me soit pardonné par elle S'en ce de rien y ay mespris.
Trois longz : long nez ; long bras ; long
corsaige. 10 Trois cours : courtes tettes ; courtes fessez
; cours talons
Trois blans : blanche char ; blans dens ;
blanc des yeulx
Trois noirs : noirs surcil ; noire
paulpiere ; noir pouil
Trois gros : gros haterel ; grosses
treschez ; gros con.
Trois gresles : graisles doigtz ; graisles
bras ; gresle corpj 15 Trois molz : molez mains ; mol ventre ; mol
genoux.
Trois durs : durz cheveux ; durez tettes ;
dures fessez.
Trois haultz : hault chief ; hault sain ;
haulte poitrine.
Trois bas : basse regardure ; basse risée
; bas eslun.
Bib. nat. ms. fr. 2375.
f9 181 Vo. Titre : Biau diet pou dames.
dû quinzième sièclb 159
Trois grans : grans yeulx ; grant front ;
grant grefve. 20 Trois petis : petites oreillez ; petite
bouche ; petiz piedz.
Trois avant : avant pis ; avant pas ;
avant boudiné.
Trois arrière : arrière col ; arrière
espaulez ; arrière rains.
Trois eras : crassette gorge ; eras
membrez ; crasset corps.
Trois jointis : jointiz doitz ; jointiz
ortaulz ; jointe entree. 25 Trois larges : large entreoeul ; entre les
mamellez ; entre
[les rains.
Trois vaultez : vaultiz col ; vaultiz
rains ; vaultiz piez. Trois fosselus : fosseluez mamellez ; fosselu menton ; fosselu
[jointe.
Trois traittis : traittis yeulx ; traittis
sourcilz ; traittis rains. Trois sanguins : sanguin viaire ; sanguins lèvres ; sanguins
[onglez.
30
Troys simples : simple maintien ; simple aleure ; simple
[responce.
Trois dangereulx : dangereux regarder ;
dangereux parler ;
[dangereux ottroyer.
l6o LB
PARNASSE SATYRIQÜB
LXXIX
S'il y a compaignon Qui sa femme raescroie : Face luy d'ung charbon Sur le cul une roie. 5 Si
le cul est trop noir,
Se prengne de la croie ; Se la [c]roye se défiait Sache (c'est chose vroye) Qu'aultre cul que le sien io Au
cul se femme froye.
Bib. nat. ms. fr. 237$.
f° 186. Titre : Aultre fatras. A la fin : espliât.
do QprNzriMB hèclb 161
LXXX
Adieu Venus et Mart, de moy est pic. Je suis proscript et jà passé au bac : Car quant je veulx à bauidryer ou à cric Tendre l'engin, j'ay mal en l'esthomâc ; S Les reins me tirent ; les nerfs me dient crac. Je decline par
hic et hec et hoc. J'en lairray faire à Lancelot du
Lac : Car plus ne puis de taille ne d'estoc.
Pour vous servir j'ay passé rie à rie 10
De maint dangier ; qui bien sçauroit mon
trac,
Ht qui m'eust sceu, j'eusse esté pris au
bric,
Et dépecé comme chair en boussac ;
Ores ne suis Bourguignon ne Armaignac.
Tout autant m'est Flandres que Languedoc : 15 J'en lairray faire à Lancelot du Lac
Car plus ne puis de taille ne d'estoc.
Bib. nat. ms. fr. 1717.
f6 11. Titre : Ballade pour un vieil gaudisseur caducque. [Cette pièce se trouve parmi
diet pièces de Jehan Molinet, copiées par
Roberte t. Cf. Quicherat. Les vers de maître Henri
*Baude.]
5.
tuent.
xx
162 LE
PARNASSE SATYRIOJ7E
Plus je ne quiers q'un beau feu et le
glic, Force bon vin, dragee et codoignac ; Car amour hait gens vieulx comme ung aspic, 20 Ainsi que dit maistre François Petrac. Je suis mouillé et retraict comme ung sac; Et n'y voy tour de hanche ne de croc : J'en lairray faire à Lancelot du Lac Car plus ne puis de taille ne d'estoc.
25
Prince d'amours, je ne compte ung patac : Car je voy bien selon mon armanac Que aage m'a ja donné eschec et roc. J'en lairray faire à Lancelot du Lac Car plus ne puis de taille ne d'estoc.
Dû QUINZIEME SIECLE 163
LXXXI
Dame, si j'ay les cheveolx gris Vous avez la panoe ridée ; Si vieil suis, vous estes usee. Par ainsi chascun vault son pris.
5 Je le sceux quant je le compris Dont me refusastes rentrée, Dame.
Je fax ne scay comment surpris Par une soubdaine assemblée : 10 Mais quant vous veiz si avallee, Autre courage je repris, Dame.
Bib. nat. ms. fr. 2721. f*
23 */•• [Ensuivent aucuns rondeaulx faictz par M* Henry Bande.]
i6a LB
FAâXAS+ft fATTBIQJDB
Lxxxn
Cons barbus rebondis et noirs, Aux estuves rez et lavez, Faictes, si fait vous ne l'avez, En temps et en lieu voz devoirs : 5 Aconita* vots et sunns es soirs De faire ce que vous scavcz, Cons bar buz «
N'dspargnez chambres ne manoirs, Cependant que le temps avez : to Ne vous feignez, mais observez Le plaisir de tous voz devoirs, Cons bar buz.
Bib.
nat* n«. fr. 1721« f114
[Bnswveat attttns rondeaulx faictx par Mc
Houry BMdt.)
DU QUINZIEME SIECLE lé$
LXXXIII
Madame vous plairait il -» point Me prester vostre çon —
point Si vous voulez que je con — point Vostre cuyr qui si fort vous —
point
5 Je
mettray bas robe et pour — point Pour atteindre jusqu'à la — point
Madame.
Et pour le faire à juste —* point Il n'y fauldra que peu de —
point lo Afin que personne ne — point
Qu'on ait frayé que bien * — point Madame«
Bib. nat. ms. fr.
i7ai. f» aj. [Ensuivent aucuns ron- deau!» fidetx par Moi/net,] xx. qu'ont.
166 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
LXXXIV
— Dites,
Michelion, Le trouvez vous bon, Si on le vous faict, Quant le jeu vous plaist
5 Et
le compagnon ?
— Pardieu,
mon mignon, J'en ay le renom
Aussi doulx que laict.
— Voulez-vous
qu'allon, io Sans que reculon,
En ung lku secret, Faire sans regret Ce que tant amon, Dites, MfcheUon ?
Bib. nat. ms. fr.
1721. f» 25 */•• [Ensuivent aucuns rondeaulx faictx par Molinct.]
DO QJHraÈMB tlfeCLB 167
< t.
LXXXV
Ma dame qui mon cueur avez, Vueillei vous de moy souvenir, Vous priant, avant que mourir, Prestez moy ce que vous scavez.
5 A
prester dommage n'aurez : Je ne le veulz pas retenir, Ma dame.
En ce taisant soubzmis m'aurez A tousjours mais de vous servir 10 Et s'il vous plaist me secourir
Je congnoistray que vous m'aymez, Ma dame*
Bib. nat. m», fr.
1721. (• 2$ */•. [Ensuivent aucuns rondeaulx taicts par Molinet.J
i68 L* lAuut« ucmatwm
LXXXVI
Ceste fillette à qui le tetin point, Qui est tant geste et a les yculx si vers. Ne luy soyez ne rude ne panrers, Mais la traitez doukement et à
point :
5 Despoulkz vous et chemise et pourpoint Et la gecttt for ung lit
à l'envers, Ceste fillette.
Apres cela, si vous estes en point, Accoliez la de long et de travers ; io Et, si elle a ks deux genouhc owners, Donnez dedans» et ne l'espargne* point, Ceste fillette.
Bib. nat. ms. fr. »721. *• *6» [Bmfoat «nenns
ron- deanlz taietz par Molineu] — 5. voua chemise.
Jardin de Plaisance. f* 120 */<>• Titre : Autre
rondel. — a. si gen te. 3. dinars. 4. traictei la. 5. JespoUka. 7. fillette à qui, eu.
8. Desserrez lui les genoulx bien à point En deuisant de plusieurs motz couuers Incontinent qne les verres ouners DnsMicff dedans et ne r*capargnei
poaat Ceste fillette à qmi tlx.
MF QU1MUÉMB tlÉCLB tfo
ai >
LXXXVU
Au Roy de te pye Doint Dieu te copie De boas champions, Affin qu'a pappfe 5 Vin
der que rouppîe
Par grans sapions. Archiers et pions, Fors que Scipiont, Portans nouveaux gouges, 10 Ruez sur te ions
Des tonneaux parfons Vins frians et rouges.
Par le bon vin boire Engien et memoire 15 Souvent
aguison ;
La tasse et le voirre, Luysant comme yvoirre, A la foys brtson.
Bib. nat. nu. fr. 19.165. £»24. Titre : Le
chant de la pie. Cette pièce te trouva parmi des poésie* de Jehan Molinet et doit loi être attribuée.
170 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
En ceste saison Avons à foyson Vin triant sur lye, Fort comme Sansson : 20 Buvez
par raison
Sans faire folye.
Grande narinee De bonne vinee Prouffite au matin ;
25
Mais s'eaue apurée Duit avecq puree Au vilain mastin, Mieulx vault que brassin Le goust de roysin,
30 Fruict,
fleur et foeullettes :
Car il faict enfin Chanter de cueur fin Les belles fillettes.
Paix nous eslumine ; Guerre ne domine Plus sur nos parens : Mais dure famine
25. sawe a puree. 27. matin.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 171
35 Qui
mines amine
Trotte sur les rens, Pour donner dedens La gueule et les dens Des Turcqz infidèles
40 Qui,
comme j'entens,
Veullent par contens Rompre noz cordelles.
La pye doulcette, Happée en gorgette,
45 Faict
soir et matin
La fille doulchette Ruer sur couchette Et parler latin. Quant au chérubin
50 Du
très beau Robin
La pye est logye, Il esmeult huttin, Se faict grant tintin Et grant rigaugie.
La pye bien forte 55 Tous
cueurs resconforte,
40. j'entengz.
17« LI
f ARN AMI 8ATTRIQPE
Gens taict somoidUicr, S'est de telle sorte Que geline morte Feroit papillier,
60 Billier,
jamJbiiiier,
Et hurtebillier, Hennoo et Jennctto Choir et rrebochiex, Renars escorchier,
65 Dont la peas n'est nette.
do wntZDtais tskcLB 173
LXXXVW
Ung petit con apopiné Vis rautre jour, par ung matin, Qui estoit très bien attourné Et marchôft joint
sat ie patin. 5 Bien me semWoit estre guoudm, Sur mon une, quant l'âporceo. Et si ne vis one taint si fin De tous ceulz là c'onques congneu.
Il estoit si bien aourné 10 Dessoubz sa coste de satin,
Que sus ma foy nul autre né
Ne fut jamais si très popin.
Et par monsieur Saint Vallandn,
C'estoit le très plus gent teneu 15 Qui fut jamais dessoubz tetin
De tous ceulz là c'onques congneu.
Bib. nat. ms. fr. 25.527.
(Traduction du Philostrate de Pétrarque (Troilus et Cressida), par Louis de Beauvau, sénéchal d'Anjou), f*
99. xv* s.
lb PARNASSE sattriqdb
Dieu sceit s'estoit embesoogné De marcher tant sur le chemin ! Bien taisoit le pas ordonné
20 A s'en aller vers son jardin ; Nostre Dame, quel pèlerin I Pour taire ce qu'il en est deu Certes c'estoit le plus sotin De tous ceulx la c'onques congneu.
25 Prince, qu'il soit donc ordonné Que par sur tous il soit esleu D'estre le plus hault coronné De tous ceulx là c'onques congneu.
17.
s'il cstoit en besongne. 22. cetx.
DU QUTNZIBMS STECLB 175
LXXXIX
De forte fièvre soiez [vous] ointe 1 C'est à vous que je dis, madame. Savez pourquoy ? Par Nostre Dame, Car vous estes toute dejointe,
5 Tant avez eu de coups de pointe, Bas au dessoubz de votre lame 1 De forte fièvre [soiez (vous)
ointe C'est à vous que je dis, madame.]
Vous vous tenez tousjours si cointe to Et cuidez que chaucun vous ame... Pardonnez moy si je vous blame, Car j'en congnois qui vous ont pointe. De forte fièvre [soiez (vous) ointe C'est à vous que je dis, madame.]
Bib. nat. ms. fr. 35.527.
f» 100 '/<>• V. plus haut.
I76 LB
PAftMASt* SATTUQUB
XC
Vielle piergne chasieuse, Débitée, ridee, rongneuse, De tous biens mondains imparfette, Et de vielle tripe refette, 5 Ne faictes plus la gracieuse.
Mon Dieu, et qu'estes vous hideuse 1 Bien auroit la panse joyeuse Qui ameroit ceste doulcette 1 Vielle piergne [chasieuse.]
10 Ne faictes plus la gracieuse Ne aussi de la précieuse 1 Ou* quant je voy vostre bouchette, Baveuse, puante et mal nette, Je meurs que vous n'estes honteuse,
15 Vielle piergne [chasieuse.]
Bib. nat. ms. fr. 2$.$27. f* 101. V. plus haut.
9. piergne, etc.
Dû QUINZIEME SIECLE 177
xa
U n'est aise qu'avoir argent, Ne menger que bonnes viandes, Ne vesture que draps changeant, Ne corps trafctis que de Flamandes, 5 Ne mamelles que de Normandes, Ne plaisir que de femme ensalnte, Ne passe temps qu'entre truandes, Ne jeu que de cul et de pointe.
Ne plus envieux qu'un sergent, 10 Ne ceulx qui tiennent les amendes,
Ne si propre q'un homme gent,
Ne plus glot que ne sont gourmandes,
Ne lecherie que de friandes,
Ne trayson qu'en ame fainte, 15
N'abus qu'en quoquins et
quesmandes,
Ne jeu que de cul et de pointe.
Bib. nat. ms. fr. 24*443. f* 98.
Entre le Temps perdu de M. Pierre Chastellain
(ezplic. f» 97 7.) et le Tasss Temps de Mi chault Taillèrent,
f 99. Copie de la même main, xv* s.
zo. admandes. 12.
que sont.
12
I78 LB
PARNASSE SATYRIQUB
Ne prison que d'un esquart gent, Ne beau couriz qu'en plaines landes, Ne prescher que d'omme aleguant,
20 Ne fain que d'avoir les dens grandes, N'odeur que de flouries lavendes, Ne boire qu'ypocras et tainte, Ne laict sucré que d'Allemandes, Ne jeu que de cul et de pointe.
25 Prince qui avez froit aux plantes, N'espairgnez ne salle ne cointe : Il n'est challeur que de deux ventres, Ne jeu que de cul et de pointe.
22. que ypocras. 26.
coicnte.
DÜ QPIMZltott SIÈCLB 179
xcu
Ung aveugle querent son pain Pautrier, En regretant veoir sa doulce amye, Femme d'Un sourt qui fut de son mestier, Soueif marchoit sur l'erbe reverdie. 5 Le sourt l'oyt, qui ne s'en rioit mie : Hault s'escria : « Au secours, bonne gent
1 Gl aveugle, qui n'est comte ne
gent, A sa corde veult atirer ma femme Et l'amourer : gardez qu'il ne la voye ;
10 II s'est vanté qu'il en fera sa dame
Pour paix avoir et pour maintenir joaye. »
Bib. nat. ms. fr. 2264.
f* 46 7.. Titre : Ballade. 2. veir. 3.
Famme. 4. Soueiff. 8.
famme. 9. lamourex. 10. damme. 12.
sont. 13. famme. 14.
damme. 16. veille.
X80 LB
PARNASSE SATYRIQJJB
— Amours me font, dist l'aveugle, trader La femme au sourt, soit ou sens ou folie. Dame Venus, de bon euer vous requier,
15
Livrez la moy : ce n'est pas moquerie. Elle est vieille, mes elle est bien jolie. Je luy donray une verge d'argent ; Qui vieult amer doit estre diligent De faire dons et plaisirs : il n'est ame
20
Qui au jour d'uy ne desire monnoye : Le euer l'attrait et enclôt en sa lame Pour paix avoir et pour maintenir joaye.
De luy faire plaisir ay grant mestier. Ja presteray très bien ma symphonie, 25 Pour mieulx chanter au long de ce vergier A voix fainte : si ne m'entendra mie Le pouvre sourt, tout piain de jalousie. Je suis trop plus habile que tel sent.
' du quinzième siecle l8l
XCHI
Sur vieulx, pouri et deciré penneau Rempli de tain, en mains lieux recousu, Où il pendent encore un paleteau D'un vieil arezon de boays tout vermoulu, 5 Mis sur pouvre, maigre, aveugle jument, Vi l'autre jour yssir moult fieblement Un vieulx routier hors d'un harle vilaige. Bien eust semblé provoust ou lieutenant Se il n'eust eu si jaune le visaige.
io Affublé eut un vieulx usé manteau Qu'à ung vieulx moine avoit jadis tolu, Et si avoit un si crasseux chapeau
t De bievre noir qu'il sembloit cuir velu,
Bib. nat. ms. fr. 2264.
f> 56 V- Titre : Ballade. 2. lien. 7.
rotier. 9. S'il. 10.
eust. ix. Que à.
Cette pièce parait devoir être
attribuée à Eustache Deschamps ; eue se trouve dans le ms. 2264
parmi d'autres pièces de cet auteur et elle est conçue sur le même type que la ballade XXXIV du vol. X des Œuvres d"Eustache Deschamps (Pièces attribuables à Deschamps):
Ung vielx prestre dessus un viel cheval
— S'il n'eust en les paupières si ronges. (Œuvres de Deschamps, X, p. xin).
jga LB
PAXKASSB SATYBIOJJB
TJng vieulx cousteau d'Ancien Testament ; 15
Un esperon, la verge seulement Avoit chaussé ; et faisoit si le saige Que il eust eu grant voix en Parlement Se il n'eust eu si jaune le visaige.
Unes guestres avoit d'un vieulx houseau 20
D'un sien varlet, qui tut jadis pendu, Et si avoit si fade le museau. Les yeulx tour plains de fromage fondu. Je luy enquis de son gouvernement, Et il me dist en son contenement
25 Qu'il estoit chef d'un très pouvre mesnage Se il n'eust eu si jaune le visaige.
Prince, la vint d'un village ung paisant Tout enrayé et chargé de pillaige, Qui destroussé eust ce grant saquement,
30 Se il n'eust eu si jaune le visaige.
17.
Qu'il— voues. 18. S'il. 19.
onsetu. 20. sden varloit. 25. cheff. 26.
Et eust eu. 29. se. 30.
S'il.
DU QUINZIEME SIÈCLE l8j
xav
Il n'est trésor, bien dire l'os Comme de mener bonne vie, Et avoir le pris et le los D'entrer en bonne compaignie, 5 Avoir le déduit de sa mie,
Chasser aux connilz et aux liepvres : Mes toute joaye m'est faillie, Sitoust que ma bource a les fièvres.
Ce me fait muer mon propos io Et entrer en merencolie.
Je ne puis avoir bon repos
Si ne boy de bon vin sur lie.
J'en engage, n'en doutez mie,
Chaperons et chapeaulx de bievre, 15 Et saincture d'argent garnie,
Sitoust que ma bource a les fièvres.
Bib. nat. ms. fr. 2264.
f° $7 7„. Titre : Ballade. 2. mer. 6. Chasez — aulx — aulx.
I&l LB
FADUSSE SAXYBJQ0B
9. m'a. 12. met.
Je n'ouse entrer en bons escos Se je n'ay la bonrce forme ; Tontes gens, Françoys et Escos,
20 Si rénovent ma compaignie. En leur taisant chiere marrie Broute mon pain sec, comme chèvres : Huy la crouste, demain la mie, Sitoust que ma bource a les fièvres.
25 Prince, qui n'a bource garnie Si voyse quérir des genevres : Souvent y mets mon estudie Sitoust que ma bource a les fièvres.
DU QPINZXÈIiB SXÈCLB l8$
XCV
Pour joayc avoir, hier soir, à la mynuit, Quam on pense que Dangier plus ne nuyt, Je m'en alay veoir une meschine, Cuidant jouir de l'amoureux deduyt : 5 Our son regart m'avoit à ce conduyt. Mes quant y fu, comme un chien qui ne fine De rechignier et herbser l'eschine Quant on luy ouste charbonnee ou lardon, Empres le four, derrière la cuysine, to Je la trouvay doulce comme un chardon.
— Va t'en d'icy, tu as moulu et cuit I • Me dist-elle ; a ta venue m'ennuit ; Je cryeray ma mestresse Ameline ! » Dont je luy db : € Ne faictes si grant bruit,
15 Ma doulce amour — helas — ili donnenttuit;
Bib. nat. ms. fr. 2264. f*
$8 V- Titre : Balkdé. xj. cayeray —• Hameline.
186 lb
parnasse 8atyr10jde
Mon doulx désir, mon seul confort, Huline, Acolez moy et me donnez un don... » Rien n'y valu : pour toute medicine
20 Je la trouvay doulce comme un chardon.
Comme le cerf en amour et en ruit
La bische voit, et après elle fuit,
(Rage d'amours à ce plaisir l'encline)
Plus près m'aproche, et elle me dit : «
Chine,
25 Ne me touche, revien demain ennuyt. Va-t-en : n'os-tu chanter coq et geline ? » Lors luyter cuide : mes elle m'esgratigne Si laidement qu'encor m'en regarde on. Comment doncques en eussé-je eu saisine ?
30 Je la trouvay doulce comme un chardon.
Prince du Puy, pour avoir la godine Je me cuidoye assez mignot fredon. Mes, se m'aist Dieu et sainte Katherine, Je la trouvay doulce comme un chardon.
1.
ferff.
DU QUINZIBMB SIÈCLE 187
XCVI
Une fille requis l'autryer De son amour, de euer certain. Mes elle m'a dit, sans targer : « Baillez l'argent avant la main. »
5 — Dame, dis-ge, ne cuidez point Que destienge vostre loyer : J'en ferai vers vous sy à point Qu'à tort ne m'en saroit blâmer.
Adonc me prins à aproicher 10 Et mettre ma main en son seing. Mes elle m'a dist sans targer : « Baillez l'argent avant la main. »
Blb. nat. ms. fr. 2264.
t° 169 V.. 7. ferré
— cy. 10. saing.
188 LB
PARNASSE SATYRIQJDB
xcvn
Qui n'a point d'argent, De malle heure est né, Povre et indigent, Et mal destiné. 5 Ung tel fortuné Ne se prise ne lo : Estre doit tyranné
Coram populo.
Pour estre entre gent io Ung tel dominé, N'est ne bel ne gent, Ainsi d'or miné ; En exil mené Jusqu'à Saint Mallo
15 Soit, et puis vané Coram populo.
Bib. de l'Annal, ms.
5*21. f»
28} */•• Titre : Bal- lade.
--—
DU QUINZIÈME SIÈCLE 189
Comme negligent Soit tost condempné, Par tait dilligent
20 Prins et despite. Sans cas de pité Du Dieu Appollo, Et décapité
Coram populo.
25 Prince cilz dampné Soit aveuc Pluto, Ou pardon donné
Coram populo.
XOrj LB
PARNASSE SATYRIQÜB
XCVUI
Jamais ne m'est plus besoing ne mestier De desjuner ainsi que font les coqs, Ne de con batre ; ains me rens au mestier, Pour ce que trop je redoubte les cops : 5 Car bien souvent on s'y brise les cols, Ou goutte en vient, dont on garde les litz ; Et pour ce fait renonce à tek delitz : Mon testament fay en manière telle, Et à ma En pour ma santé eslis io Mol lit, blans draps, et parfonde escuelle.
Je ne puis plus aller ne chevaucfaier :
Les rains me font mal, aussi fait le dos.
Je ne puis plus monter sur cheval chier ;
Je ne suy plus tel ne de char ne d'os 15 Que je soulloye : ainçois n'est que rados
De tout mon fait, dont je suy esbahis.
Ce nonobstant à viellesse obeys :
Car elle m'a atrait à sa cordelle.
Pour quoy requiers que j'aie en no pays 20 Mol lit, blans draps et parfonde escuelle.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 191
Contre vieUesse on ne puet obviier.
Changier me fault et manière et propos :
Pour ce veul faire ainsy que tait Janvier
Qui siet au feu, et qui boit à deux potz. 25
Plus ne me fault que l'aise et le repos.
Les ruisseaux sont de ma joye taris ;
Il ne m'est plus, ne de jeux ne de ris ;
J'ay desjà mis soubx le banc ma vielle.
Assez m'est, se j'ay en mes jours flouris, 30 Mol lit, blans draps et parfonde escuelle.
Prince, en jeunesse ay passé maint perilz
: Or m'est besoing d'avoir, au temps qui gelle, Pour reposer ung pou mes esperis Mol lit, blans draps et parfonde escuelle.
Bib. de l'Arsenal, ms. 3521.
f° 284. Titre : Ballade.
I92 LB
PARNASSE SATYRIQJJB
XCIX
He, adieu, amours, Adieu, dames belles, Tournois et Débours, Et joustes sans selles, 5 Escus tais d'aisselles, Pains de maintes larmes ; Adieu, sans cautelles : Je me rens aux armes.
Adieu beaulx atours 10 D'armures nouvelles,
Adieu fors estours.
Batailles jumelles,
Masles et femelles,
Lances et guisarmes, 15
Couteaulx, alumelles 1
Je me rens aux armes.
Bib. de l'Arsenal, ms. 3521.1*285 Titre : Ballade.
DU QUINZIEME SIEGLE
193
Es amoureux tours Ay bien sans eschieiles Prins chasteaulx et tours,
20 Fait,
pour damoiselles,
Armes (Dieu scet quelles 1) Sans les dire aux carmes : Mais pour les séquelles Je me rens aux armes.
Prince soubx les esles De telles wacarmes N'aray plus querelles : Je me rens aux armes.
25
30. fais.
13
194 le
parnasse satyriqjue
c
Si vous la baisés, comptés quinze ; Si vous touchés le tetin, trente ; Si vous avez la motte prinse, Quarante-cinq lors se présente. 5 Mais si vous metés en la fente Ce de quoy la dame a mestier, — Notés bien ce que je vous chante — Vous gaignés le jeu tout entier.
Bib. nat. ms. n. a. fr. 4257. f9
84 */•• Ecriture ita- lienne du xvi* siècle. Cf.
ms.
767. Fonds de la' reine. Vatican. Ap. Langlois : Recueil d'arts de seconde rhétorique.
DU CiUINZIEMB SIÈCLE I95
a
Dieu nous gard' d'un tour de Breton, D'un Messaire et de son boucon, De la loyaulté d'un Angloys, Et du logis d'ung Escossoys, 5 D'un gard' derrière d'Allemaigne Et aussy du secours d'Espaigne. (Nous) n'oublions ces mutins Flamens Et tous pellaiges de Normans, Et affin que je n'en oublye,
10 Du
grand orgueil de Picardye ; Et pour entretenir justice D'ung Biernoys et d'ung Souysse, D'ung sens rassis de Gascongne, Et d'ung convers de Cathelongne ;
15 D'ung affiat de Lymosin
Couplé d'ung rouge Poytevin, De ces chevriers de Bourbonnoys Farciz d'oysons et de fenoys,
Bib. nat. ms. fr. 2206.
f» 119. Titre : Pieté joyeux.
I06 LB
PARNASSB tATTRIQJDB
D'une très maulvaise hargne
20 D'ung monseigneur tyngre d'Auvergne, D'ung desjeuné toute saison D'ung pauvre noble Beausseron ; Et nous denende nostre vin D'ung Manceau et d'ung Angevin,
2$ Nos fines, femme, et notre reyne De ces gratis collies de Lorrayne.
25.
femmes. — reigne.
du opiNzriifB
sxâCLB 197
en
Aminadab, qui procréa Niason, Et Ne quando, qui nasquist tost apres.
Ne adverias, à la rouge toyson, Est asseuré, comme Ne revoees,
5 Menant la guerre aspre jusqu'au deces De Ne simul
et
Ne tardaveris. En ce conflict vint Ne tradkteris Qui des harnoitz ouït très fort le
son : Car d'andouilles, par nouvelle façon 10 Est oit armé. Lors
Ne memineris Criant en Tost de Ne eiongeris
Et la baniere de Nif proieias, Ne exfolias et Ne exilias,
A ceste fin que Ne polluas, 15
Ne pugnes et
Ne derelinquas,
De leurs grans nez n'abastissent le lue à
bas.
Bib. nat. ms. fr. 2206. f* 119 Vo. Titre :
Les noms de tous les nez.
I98 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
an
Une hacquenee a tout le doré fraing Sur le pavé traquassant donlcement Belle et plaisante a regarder de loing Vey l'autre jour gouverner meschamment,
5 Laquelle estoit assez honnestement Entretenue et bien enharnachee Marchant souef du pied séurement Ainsi que dient ceulz qui l'ont chevauchée.
Mon compagnon vous en sera tesmoing,
10 Asseurera qu'elle va doulcement, Bonne a panser et n'a cure de foin, Aymé viande qui s'atrille autrement. Haulte à la main et très bien embouschee Tire a la bride et passe largement ;
15 Chacun se tient dessus joyeusement
Ainsi que dient ceulz qui l'ont
chevauchée.
Bib. de Soissons. Mss. 189.
f» 27 r° et f» 32. —
Bib. de Stockholm, ms. un. Le Jardin de Plaisance, ed. Verard. f» cxin. Ane. Poésies Fr. vin. p. 335.
Cf. ib. VEscuyrie des Dames, p. 329.
(Bib. de Soissons. mss. 189. f 27 V.
a *9*/0.)
DU QUINZIÈME SIÈCLE 199
Les entremetz a si durs que le poing, Grasses cuysses, blanches habondamment, Courtes oreilles, blancz sourciz et le groin,
20 Jambes et piedz bien faictz parfaitement, Très bien croysee a tout abondamment, De son devoir bien faire elle est taillée. Quant on la picque, elle sault hardement, Ainsi que dient ceulz qui l'ont chevauchée.
25 Prince, elle est bonne en chascune saison ; En nul endroit elle n'est escorchee, Et, sans faillir, meet son homme a raison, Ainsi que dient ceulx qui l'ont chevauchée.
19.
Un ms. de Soissons : sonriz.
200 LB
PARNASSB SATYRïQTJB
CIV
Robin, Robin, seuffre que l'en te boute. Se tu vois rien, musse-toy, clos les yeulx. S'on te dit mot, si te tais — c'est le mieulx ; S'on te huche, si dis que tu n'ois goûte.
5 Va
beau chemin, laisse passer la route, Et prens tous hurs à bourdes et à jeux,
Robin.
Le temps est tel qu'il fault que l'en
escoute. Endure ung peu : c'est le plaisir des dieux ; io Car tu verras, avant que soyes vieulx, Manger pain bis en lieu de blanche crouste.
[Robin.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f» 6i
7<>« Titre : Rondel moral. 6. bourde, io. que tu soyes.
DU QTJDfZXBMB VECU aOI
CV
Chantons trestous gaudeamus, Et ne soyons ne sours ne mus, Puisque la vinee est planiere, Et puis, par très bonne manière, 5 Disons
U Deum laudamus.
Mectons tous les brandons aux hus, Aussi la fueillee sur les rus, Et alons boyre sans prière, Chantons.
io Merdons le Dieu de lassas
Qui nous envoyé des biens ça jus : Car nous ne beurons plus de bière. Gdre et cervoise sont arrière 1 Ostez tout : nous n'en beurons plus
1
15 Chantons!
Jardin de Plaisance, éd. Verard. f*
63. Titre : Joyeux rondel.
202 LB
PARNASSE SATYRICtüB
CVI
II fault que ie vous dye D'ung très gentil galoys Qui cuydoit son amye La femme d'ung bourgoys. 5 Mais elle fist la fee,
En disant : « Amis doulx, Venez à la vespree, Faisant le loup garoux. »
— Voulentjers, dist-il, dame, io Viendray devers le soir,
Qu'homme n'aura ne femme Qui s'en puist parcevoir ; Bien me scauray retraire Coyement devers vous. »
15 El dist : « Venez donc faire De nuyt le loup garoux. »
xx. Qpe homme. 1$.
Elle dist.
DU QUINZIEME StBCLB 20)
A son mary va dire Tout le fait et conter. Il dist : « C'est bien pour rire
20 S'on le peult attrapper. » Dist-elle, sans attendre : — Affin qu'il soit escoux, Tantost vous feray prendre Céans le loup garoux. »
25 Tantost, sans demouree,
Le galant arriva,
D'une pel affublée.
Puis la dame nucha,
Disant : € Gorge polie, 30 Suis-je bien à vo goux ? »
Elle fist l'esbahie
Criant au loup garoux.
Le bourgois fut habile De frapper d'ung baston,
35 Tant que ceulx de la ville Vindrent à l'environ. Il eut mainte cruppee : Car ilz frappoient tous,
18.
compter. 37. conppee.
204 LB
PABNASSB SATTRIOJJB
En faisant leur risée 40 Du povre loup garooz.
Puis dist : € Mercy vous prye, Vueillez moy pardonner, Et aussi je supplye Ceulx qui vouldront aymer 45 Que de moy leur souviengne Comment j'en suis rassoux. Chascun bien le retiengne Qu'il ne soit loup garoux ! »
Jardin de Plaisance, cd. Verârd. f»
6j et 63
Titre : La balade du loup garoux.
DU Q.UINTIÈM1 SlftCLB 20$
cvn
Je scay que pour moins d'une plaque Qui veult, il hurte à vostre caque, Et à chascun tendez la main. Maintenant vous avez du train :
5
L'ung vous boute, l'autre vous saque, Et vous tumbez comme une vaque, Puisque c'est en ung chemin plain. Je scay que [pour moins d'une plaque Qui veult, il hurte à vostre caque].
io Vous dansez à la boute saque. Je n'ay plus de vous aymer tain. Car, que d'argent vous baille grain, Par ma foy vous n'en avez taque 1 Je scay que [pour moins d'une plaque
15 Qui veult, il hurte à vostre
caque].
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f*
63
Vo* Titre :
LB PARNASSE SATYRIOJtJB
cvin
Toutes les fob que je vous voy, Ou qu'en vous pense sans reprouche, Il me semble que vostre bouche Si me dit : c Ho, tenez vous quoy ! »
5
Lors je desire à tout par moy Que fussions dedans une couche Toutes les foiz.
Je vous feroye je sçay bien quoy, Qui trop durement mon cueur touche, io Mais vo rigueur si près me touche, Que je ne sçay que faire doy
Toutes les foiz [que je vous voy].
Jardin de Plaisance, ed. Vcrard. f*
64. Titre : Autre rondel.
DU QUINZIEME SIÈCLE W]
CIX
Beuvez à moy par delà De bon cuour, je vous en prie ; Et menons joyeuse vie, Tant que vin au pot aura.
S Ne scay comment il vous va : Mais pour mener chère lie Beuvez à moy [par delà].
Et puis, quant le vin tauldra, Ne vous esbahissez mie. io Qui aura bourse garnie Assez on en trouvera.
Beuvez à moy [par delà].
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f»
64. Titre : Rondel festuvss.
208 LB
PARKASSB SATYBJCföB
CX
Une meschinete servant Viz hier tart à la nuytie ; Et là vint à elle ung galant Lequel luy dist : c Ma doulce amie 5 Où allez-vous cy, je vous prie ? » Elle lui dist : c Par Saint Françoys, Quérir vois à la boucherie Une andouille à faire bons pois.
Le galant, qui fut moult sachant,
io Dist à la fillete jolie :
« Par Dieu, doulce belle plaisant, Je vous vueil tenir compaignie. » Adonc Ta par la main saisie En estraingnant ung peu les dois,
15
Disant : c Vous
aurés, ceste fie, Une andouille à faire bons pois.
a. hier bien tart.
DU QUINZIEME SIECLB 209
Adonc en sa chambre jouant La mena, faisant chère lie, Et là luy soubzleva le pant
20 De sa robe... Je vous affie,
Quant elle eut la doulceur sentie De ce doulx membre qui fut roys, Elle dist : c Vous m'avez baillie Une andouille à faire bons pois. »
25 Prince, elle fut bien resjouye.
— Tu m'as remis au corps la vie, » Dist-elle, « mon gentil gallois ; Ailleurs quérir je n'yray mie Une andouille à faire bons pois. »
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f»
64. Titre : Sole Balade.
210 LB
PARNASSB SATYRIQÜE
CXI
Ce me semblent choses perdues De vestir femmes richement : Car qui en veult esbatement Avoir on les demande nues.
S Quant ilz sont vieilles et chanues, Il ne leur chault de vestement Ce me semble.
Raison pourquoy : s'ilz sont vestues Ne chaussées mignotement, io Sur le nouvel habillement
Hz se vont monstrer par les rues, Ce me semble.
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f°
64 70. Titre : xAulre rondtl. 7. semblent. 12.
semblent.
Dû QUINZIEME SIÈCLE 211
CXII
Se vous laissiez la porte ouverte De vostre chambre, en quelque nuyt, Je prendroye bien le conduit D'aler veoir s'estes bien couverte.
5 Je
mettroye ma robe verte
Dessus vous (mais que riens n'y nuyst)
Se vous laissiez [la porte ouverte
De vostre chambre, en quelque nuyt.]
Puis, au dessoubz de la couverte, io Je vous apprendroie le déduit Que l'en tait à bien peu de bruit : Et si n'y auroit pas grant perte Se vous laissiez [la porte ouverte De vostre chambre, en quelque nuyt.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard.
77. Titre : Autre rondâl.
3.
prendoye. xo. apprendoie.
212 le
parnasse satyrique
CXIII
Chantons et faisons bonne chiere, Reuvons d'autant, sans nul rapel ! De ce bon vin, vieil ou nouvel, Et laissons l'eaue en sa riviere.
5 Et
faisons de godet visiere
Tant qu'en aurons rouge musel ! Chantons [et faisons bonne chiere
1]
Je ne vous scay d'autre prière Requérir, ne ne scay plus bel : io Tant qu'est à moy, j'ay le cueur tel Qu'il veult qu'on mecte l'eaue arrière. Chantons [et faisons bonne chiere !]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f*
8o V0. Titre : Autre rondel.
DU QUINZIEME SIECLE 21)
CXIV
Beuvons et faisons bonne chiere, Et ne soyons plus en soussy : Tristesse soit mise en oubly, Et envie soit mise en bière.
5 Bouté soit en une tanniere Qui ne fera ce que je dy : Beuvons [et faisons bonne chiere 1]
Despeschons ce vin qu'il n'empire. Donnez nous en : versez ycy ! io Et certes je beuray cecy
Car j'en prise bien la manière. Beuvons [et faisons bonne chiere.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f*
87 Titre : %Autr$ rondêl.
214 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
ex
Faulte d'argent, Dieu te mauldie ! Pourquoy me viens tu si souvent ? Va-t-en pisser contre le vent : Laisse ma bourse bien garnie.
5 Je n'ose aller entre la gent Si tu es en ma compaignie, Faulte d'argent, [Dieu te mauldie I]
J'ay la chère toute faillie, Triste suis, pensif et dolent : io Tu me destourbes bien souvent D'avoir ce de quoy j'ay envie, Faulte d'argent 1
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f»
88. Titre : Autre rondel.
6. n'es.
9. dolente.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 21$
CXVI
Mon mary s'emburelicoque Et dit, par sa foy, que je troque A ung flagol son virely. Est-il pas fol ? Certes, oüy, 5 Combien que je croy qu'il se moque.
Puisque j'ay du tonneau la broque On n'a garde d'y raectre loque, Se ce n'est mon parfait amy : Mon mary [s'emburelicoque.]
io Jalousie l'anniquenoque
Tant qu'il croit que face ma poque
Emplir par autre que par luy.
Je l'appaise bien, et luy dy :
c
Pensez vous que telle noix croque,
i $ Mon
mary ? »
Jardin de Plaisance, ed. Verard. Titre
: Autre romUl. 14. voix.
il6 LB
PARNASSE SATYRIQ.UE
cxvn
En fréquentant les basses marches Et les maretz du bas pays, Nagueres, dont suis esbahys, Trouvay sentiers plains de crevaces, S Puis après, par dessus, grans arches :
En ung effroy ravy me vis
En fréquentant [les basses marches.]
Lors, pensant que, pour aymer garces, En lieu obscur m'estoye mis, io Je dis : a Une autre foys, amys,
Prens-toy garde comment tu marches En fréquentant [les basses marches.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f*
93 »/..
Titre : lAutrt rondel.
QUINZIÈME SIÈCLE 217
CXVIII
• Hau, compagnons, resveillons nous, Et ne soyons plus en soussy I Tantost viendra le temps joly Que nous aurons du bien trestous.
5
Laissons dire ces faulx jaloux
Ce qu'ilz vouldront, je vous en pry — Hau, corapaignons, [resveillons nous 1]
Tant qu'est à moy, je boy à vous I Huchons Era oui, Trubert, Henry, io Jehan, Françoys, Hugue et Thierry 1 Et Godefrroy dira à tous : Hau, compagnons, [resveillons nous 1]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f*
96. Titre : Autre rentkl.
ix. Hugues.
2l8 LB
PARNASSB SATYRIQÜB
CXIX
Ce qu'on fait à catimini Touchant multiplicamini,
(Mais qu'il soit bien tait en
privé) Sera tenu pour excusé
$ In conspeclu AUissimi
Ce qu'on tait [à catimini.]
Et se vous ingrossamini, Soit in nomine Domini
Vous aurés à prouffit ouvré, 10 Et vous sera tout pardonné, Mais que vous
confitemini Ce qu'on fait [à catimini.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f»
96. Titre : Antre
DU QUINZIEME SIECLE 2X9
cxx
Tout prestement qu'en la ville seray Et je verray Olive, la plus belle, Moult doulcement je la salueray, Et tant feray, s'elle n'est fort rebelle, 5 Que mon borgne logera en sa celle.
Du premier bond qu'à elle aborderay La baiseray, non pas en la mamelle, Et quanqu'elle a par dessoubz sa cotelle, Tout prestement.
10 Et
le plus tost que seule la verray, Je luy diray tant plus tost ma nouvelle. Finablement de si près la verray Et tasteray, que moy revenu d'elle, Vous diray bien s'elle est masle ou femelle, Tout prestement.
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f0 99.
Titre : Autre rowdéi.
5. Borne.
220 le
parnasse satyriqjob
CXXI
Madame, pour vous dire vérité, Je m'esbahiz moult de vostre manière Ne qui vous peut ainsi avoir bouté En la teste de vous tenir si Mere : 5 Car maintenant n'y peut valoir prière Ne beau semblant qu'on face sans argent. Je croy que vous gardez moulin à vent, Ou que jadis vous en feustes meschine, Quant vous voulez vendre de vo froment io Autant ou plus le bran que la farine...
Ce n'est point certes marché de leaulté, Car farine se doit vendre plus chère Beaucoup que bran : aussi selon feaulté, C'est très mal fait d'en estre coustumiere. i s Mieulx seroit se cent fois à lye chère
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f°
104. n. loyaulté. 12.
la farine. 13. Beaconp. — le bran. 15. ce.
du quinzieme siecle 221
Vous en donniez, comme au commencement, A ceulx, belle, qui bien et doulcement Ont belluté vo fleur à Testamine Sans leur vendre si rigoreusement
20 Autant ou plus [le bran que la farine.]
Par exemple, prens qu'ayez achapté Lassus aux champs les pois d'une pesiere. Je vous demand : « Se les pois sont osté, « Sera vendu comme pour pois arrière
25 t Le vieil pesas qui ne fait que furniere ? » Nenny, certes ; aussi, certainement, Ne cuidez pas que ceulx qui ont souvent Oingt vo moulin de blanche cameline Soient d'acord d'achapter à present
30
Autant ou plus [le bran que la farine.]
18.
bulleté. 23. demande.
222 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
CXXII
Chascun se loue de mariage Mais je ne m'en sçaroye loer ; Je ne sçay tant faire le sage Qu'on ne me viengne ramponner. 5 A ma femme ne puis durer ; Et si ay d'elle une assemblée D'enfans, qui ne font que grousler Au feu, dessoubz la cheminée.
Les ungs barbouillent leur visage, io Et l'autre pisse en son souler ;
Et ma femme a tousjours l'usage
De mauldire et de conjurer :
A elle je ne puis durer,
Je n'y euz oncq bonne journée, i s A peine m'osé-je chauffer
Au feu [dessoubz la cheminée.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f*
104 */0. Titre * Auir$ balatU.
DU QUINZIEME SIECLE 223
Se ma femme a au corps la rage, J'ay cause de douleur avoir. Ersoir, en mouvant le potage, De la cuiller fist tout verser.
20 Mais si fort me print à hurter Ma teste au pot de la poree, Qu'oncques puis n'osay retourner Au feu [dessoubz la cheminée.]
Prince, se Dieu vouloit oster 25 Ma femme hors de sa testée,
Bien me pourroye aller chauffer Au feu [dessoubz la cheminée.]
224 lb
parnasse satyriqüb
CXXIII
Tous ceul xqui sont tristes de mon
dommage, Et qui semblant montrent de moy aimer, Dient que j'aprins trop fol usaige Quant ne me vueil a ce amoderer 5 Que des tavernes me voulsisse garder, Pour mieulx valoir, et pour yssir de debte. Et je leur dy : « Pour Dieu, laissez m'ester 1 Boire convient qui sa mere n'alaicte.
»
Car des que j'eu... mon premier aage io Amay je moult ce (bon ?) vin à gouster, Si que tous ceulx sont foiz et plains d'oultraige Qui de ce... me veulent destourner Bon vin me fait... rire et jouer Pour le bon vin ay enhay... la tecte
15 Et pour ce dy, au vray considérer : Boire convient qui sa mere n'alaicte.
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f»
10$ 7„. Titre : Antre balade.
3,5. Vers mutilés,
7. laissez moy.
9,10. Vers
mutilés. zi. ceulx qui. 13, 14,
z$. Vers mutilés.
DU QUINZIÈME SIÈCLE
32$
— Voyre.
font ceulx, dont avez vous courage Tel que voulez qu'on vous puist reprouver Que le maire soyez de vo lignage ?
20 Certes c'est sens qui pou est à louer Que tavernes voulez tousjours hanter, Si qu'en vo tasse il ne remaint crocheté. »
— A
hay, » dys-je, t laissez en le parler, € Boire convient qui sa mere n'alaicte. »
17.
Boyrc.
1$
226 LB
PARNASSE 5ATYR10JUB
CXXIV
Aucunes gens se vont esmervei liant Comment celle que tant aymer souloie Ne fait de moy ne chère, ne semblant, N'a quoy H tient, et se la coulpe est moye, 5 Ou s'elle a fait chose qu'elle ne doye. Mais à tous ceulx respons et certifie : D'elle me loe et moult la remercie Des grans plaisirs qu'où temps passé m'a fais. D'ung pain manger, vous scavez, il ennuyé : io Je n'en dy plus : du remenant me tais.
Que ne luy fis en jour de mon vivant Ne elle à moy, fors que plaisir et joye. Et si m'amoit, ce disoit elle, autant Com Helaine amoit Paris de Troye.
15 Et encor fait : s'autant ne le cuidoie, Certainement ce seroit grant folie. Mais son vouloir présentement n'est mie De me monstrer qu'elle m'ayme jamais,
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f
1127,.G.
Raynaud. Œuvres tTEustachi Deschamps, vol. x, p. lxxtv. 14. Comme — auoit. 1$.
mq. 16. ma folie.
DU QUINZIÈME SIÈCLB 227
Pour ce qu'elle est ailleurs embesongnie. 20
Je n'en dy plus : du remenant me tais.
Si ne scavoit nulluy plus suffisant.
D'elle et de moy je congnois bien monnoye.
Et si ay veu autre foiz, de grant temps,
Qu'elle scet bien, la belle, simple et
coye, 25 Quant il est temps que d'amour se pourvoye,
Et que souvent fault changer compaignie.
A dire voir, par si grant courtoisie
Complaire veult à tous, pour avoir paix.
Nul ne s'en va escondit, qui la prie. 30
Je n'en dy plus : du remenant me tais.
Prince, mandez que chascun herault crie La grant largesse et l'amoureuse vie De la belle qui ne m'aymera mais. Ou se c'est voir, ou se c'est menterie, 35 Je n'en dy plus : du remenant me tais.
25.
temps et. 27. pour. 28.
veulx. 30. Pour ce man- dez. 34. vray.
228 le
parnasse satyrique
I
cxxv
Pour vous guérir entièrement L'aspreur de voz mains et l'arsure, Se le gouvernez par mesure Souffira ce peu d'oignement.
$ Et s'en brief, amendement Vous n'y trouviez d'advanture, Pour vous guérir [entièrement]
J'en ay d'ung autre largement Pour crevaces et pour fendure, io Mais fort dangereux pour enfleure : A vostre bon commandement Pour vous guérir [entièrement.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f»
117 7«. — litre : Antre rondel. 2. iarsure.
4. souffrira a ce. 6. trouves.
DU QUINZIÈME SIÈCLB 239
CXXVI
Moy qui faiz chançons et rondeaulx,
Midy est et n'ay desjeuné ;
De bon vin ay adès jeune,
Et ne suis, certes, que rons d'eaux.
5 Aux
piedz ay de gros fers rondeaux Et ma chemise mis jus n'é, Moy qui faiz [chançons et rondeaulx.]
Plus ne veulx dancer aux rondeaux. Je suis, pour estre mis jus, né. io Saulce, moustarde, verjus n'é, Tartes, pigeons, ne arondeaulx, Moy qui faiz [chançons et rondeaulx.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f8
117 */,.
2}0 lb
parnasse satyriqjdb
CXXVII
Vivent les gorgias de court Qui au col portent les coliers 1 Non pas ces lourdaulx escoliers Auxquieulx souvent l'argent est court.
5
L'ung va le pas et l'autre court ; L'autre tient termes singuliers. Vivent les gorgias [de court î]
Leur habit est ung peu trop lourt Pour contrefaire des galiers. io Gens de court sont les vrays colliers Des dames, et dont leur bien sourt. Vivent les [gorgias de court t]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f" xaa
Vo ct Ia3- Titre : Autre rondel.
5.
le pas l'autre.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 2«I
CXXVIII
Pour passer temps ung jour vouioye Nager en l'isle de Venus Avec m'amye que tant amoye [Et] qui de moy faisoit refus.
$ Le ventre je luy mis dessus
En luy disant : « Ma doulce amye Je vous prye, n'en parlez plus De ces... motz car il m'ennuyé Pour passer [temps.] »
io Apres qu'eusmes bien navigé Au long et large de ladicte isle, Le matt de la nef se trouva ployé Et le tendre n'estoit possible Pour le couraige qui estoit debile
i$ Pour passer temps.
Jardin de fclai sance. ed. Veraxd. f*
123. Titre : Antre rondel.
j. aœcqoes. 4.
qui de. 8. de ses mots. io. qnttusmes. 12. Fers refait. 13. Et de le. 14.
Vert refait.
2$2
LE PARNASSE SATYRJQJJE
CXXIX
Le trou du cul d'une nourrice, C'est le plus beau rondeau qui soit : En quelque manière que soit Il n'y croist safrren ne espice.
5
Fors aucunetTois la jaunice Que elle mesme elle conçoit. Le trou du cul [d'une nourrice, C'est le plus beau rondeau qui soit.]
Son trou luy est tousjours propice io Et ne fut-ce que pour pisser.
Cella n'est point tenu pour vice :
Ung chascun ne s'en peult passer.
Devant qu'el se voise coucher
Son trou lave d'eau de melice 15 Et au matin, quant elle pisse,
On n'a gard' de l'ouyr tousser,
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f*
124. Titre : Auirt rondel.
3.
que ce soit. 6. elle mesmes. 10.
et ne fusse tors. 13. qu'elle. 24.
de au. 16. garde.
DU QUINZIEME SIECLE 233
Tant va roide le jus de tisse Qui le trou rond lave au passer.
20 Puis va sa chemise amasser Et en essuyé les crevices. Puis le trou couvre de sa pellice. Que le feu saint puisse embraser Le trou du cul d'une nourrice !
ai. rescrevice. 22. Vers refait.
2*4 LB
F ARMASSE SATYRIQfJB
CXXX
Vostre flacon fermant à vis, Ma dame, je le vous renvoyé, Et grant mercis : car je vouldroye
Qu'il fust com premier je le viz 5 Vostre flacon fermant à viz.
Je m'en serviroye bien en viz Se à mon plaisir me trouvoye Vostre flacon [fermant à vis.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f*
124. Titre : Autre rondel.
3.
Et grant mercis. 4. Car je vouldroye qu'il fust tel. 5. Quant premier je le viz.
DU QUINZIEME SIÈCLE 2?
5
CXXXI
La teneur de cent mille escuz Et le dessur de ma maistresse. Je soubzhaitte pour prendre liesse, Et ne taire guerre que à culz.
5 Avoir mes ennemis vaincuz, Tousjours santé avec jeunesse, Je soubzhaitte pour prendre lyesse La teneur [de cent mille escuz.]
Lors lairrons lances et escus io Pour empoigner tetin et fesse. Jamais n'engendreroys tristesse Mais chanteroye avec Bacus La teneur [de cent mille escuz.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f
124. Titre : Autre rondel.
9. lairxons je lances. 11. Jamais je.
236 lb
parnasse satyriqüb
CXXXII
Quant on te dira viUenye Meets ie en ton sac et ie lye. Et [puis] quant ce viendra le temps, Deslie ton sac et le luy rens.
do quinzieme siecle 237
(CXXXHI)
Femme qui fait tetins paroir Et cul par estroicte vesture, A tout homme fait apparoir Que son con demande pasture.
238 LB
PARNASSE SATTRIQPB
(CXXXIV)
On ne peult con garder sans coilles Ne que sans sel fresches andoilles. [Quant on etc.]
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f°
125. Titre : Rondel. cxxxn. Puis mq. cxxxrv. Quant on, répétition erron- née de l'imprimeur.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 2)9
cxxxv
On a moult parlé des Anglois Qui ont esté en ce pals Piller villes à tous eslais, Destruit moustiers et crucifix, 5 Ravies femmes : c'est du pis. Mais Escot nous font pis assez Qui cy aval sont coulez. Ne sçay qui me tiendra pour sot : Mais je suis tout espoventez io Si tost comme on parle d'escot.
Le peuple d'Angloys est recrés : Mais Escos sont regnans tousdis Par tavernes, par cabarés, Les trouve on chascun jour assis.
15 Quant on a tous metz et ris Et quant on est bien saoulés, Aucuns dient : € Or, escoutez, Y a il plus de vin en pot ?
Jardin de Plaisance, ed. Verard. f»
205 Vo. Titre : Autre baladé.
7. V. mutilé. 10. Si tost quon. 15.
F. mutilé. 18.
Y a plus.
240 le
parnasse satyriqüb
Comptons. » La est maint cueur yrés, 20 Si tost comme on parle d'escot.
Avant qu'escos puissent estre faiz Vient à la foys mains grans estrii. Escot est ung si pesant tais Que plusieurs le portent envis.
25
Escot tait couart le hardis ; Escot n'est mie charité ; Escot est villain approuvé : Car desvestir tait maint surcot, Dont maint desduit est deseuré,
30 Si tost comme on parle d'escot.
ao. Si tost com parle.
21. que escos. 30. Si
tost quon.
NOTES
Page 14
L'introduction de ce livre était imprimée
déjà quand parut l'ouvrage de M. Langlois sur les Arts de seconde Rhétorique.
On y trouve
le Doctrinal de Bauldet Herenc p. 176 et le texte de la sotie amou- reuse y figure en entier. M. Langlois a lu plus complètement que MM. Daremberg et Renan :
Où les porceaux vont coucher sans
chfandeille].
Voici la fin de la pièce :
Quant j'entendis la laide cicheface Courrucié fus et prins une bouteille Et l'en baillay au travers de sa face, Disant : « Pour toy mauvais sang me cateille,
16
24* LB
PARNASSB SATTRIQJDB
Dont il convient que j'enfondre te dale,
Tant que jamais n'y entrera goudale
Car tu me fais loyaulté de Renart
Quant tu me velx cha[n]gier pour ung
cornart,
Que de verges aux carrefours de Dole
Batre je vis, pour ce que par faulx art.
Faisoit parler latin à ung ydole. »
Puis je baillay une telle sifHace Au cayemant qu'en une grande seule Le fis tumber à toute sa besace ; Lors de brimbes emplie une corbeille Me présenta ma chiere dame Kale, Et pour faire sa paix, en ung escale Boire me fit hambours et waghebart, Et me mena vers l'ostel d'ung Lombart, En ung celier, et là en chaude cole Me fit baignier, et puis, quant il fu tart Couchiefr] me fit dedens une gayole.
Dame sans per, qui de relief pourchasse Assés pour tous les truans de Marse[i]lle, Pardonnes moy se ven vous mercy chasse, Car sotte amour ainsy le me conseille, Pour ce que vous estes femme de gale, Qui bien amés le jeu de l'espringale,
DO QUDIIlàl» 81ÉCLB 243
Et de qui j'ay ung aussy doulx regard Que d'ung viel singe, et puis, se Dieu me gard, Pour moy donner confort vous troeuve molle Comme pierre, pour quoy, par saint Uenard, Des rebelles vous estes le droit molle.
Prince, je suis d'elle appelé coquart D'entre mes bras souvent je ne l'acole.
Page
25
Ha les doulleurs que sans cesser je porte.
Cf. avec la p. du f° 40 le rondeau du Ms. fr.
1701
(*> 47).
Je prens en gré les doulleurs que je
porte.
Page
28
Le rondeau « Gardez-vous bien de ce
fauveau », qui est publié sous le nom de Charles d'Orléans, doit être restitué en réalité à Pierre Danthe sur l'autorité du ms. fr.
24.548
où les traces de ce nom sont encore visibles.
Page
5*
Courtault] Cf. pour ce mot employé au sens propre la
Ballade d'un gorrier
bragart de H. Baude et la note de Quicherat sur ce mot : c
Cheval à qui on a coupé la queue et les oreilles. »
244 le
parnasse satyriqtje
Logié en froide estable.] Cf. p. OCX :
Que mon borgne logera en sa celle.
Marpault] an ill favoured scrub, a
little ugly or swarty wretch ; also a lickorous or saucy fellow ; one that catches at whatsoever dainties comes in his way.
Cotgrave, ed.
1611. adverb.
Page
55
Trippof] Plaisanterie ambiguë : cf. Recueil des Questions tabariniques,
II, ch.
12 : Qui sont les meilleurs tripotiers de France.
Tab. ... Ceux qui à bon droict se peuvent
qua- lifier de ce nom, ce sont les macquereaux.
Le M. Pour quelle raison les macquereaux ?
Tab. Parce qu'il n'y a personne qui sçache mieux addresser dans le petit trou, dans la belouse et dedans la grille qu'eux. Ils ont tousjours leur tripot ouvert ; mais il faut apporter les balles et les raquettes ; et bien davantage, on s'y eschauffe tellement que souvent en quatre coups ils vous font gaigner une partie qui vous contraint d'aller au Royaume de Suède pour vous raffraichir et vous taire frotter.
Au huitain clxxii du Grant Test. Villon joue
DU quinzieme siecle 24$
aussi sur le mot, dans le legs au « jeune
prestre » Thomas Tricot, sans doute inhabile à l'amour :
S'il sceust jouer à ung tripot Il eust de moy le Trou Perrete.
La plaisanterie est double ; car le Trou
Perrette était vraiment un jeu de paume situé dans la rue aux Fèves vis-à-vis de la taverne de la Pomme de Pin.
Grains. Terme de jargon.
Page $6
Faire cela] cf. p. xvin. Expression erotique d'usage courant au xve siècle.
Hollà] cf. p. xviii.
Et boy jusqu'à dire : Hollà I
v. aussi p. xlhi :
De son amour je dy : holà.
Cf. Ane. Pois. Fr. II. uo : Du bas mestier me convient dire : Holà 1
Le ms. fr. 1701 de
la Bibliothèque Nationale contient un rondeau qui est peut-être la réponse à la p. rv, et qui en tous cas appartient au même cercle avec les pièces xii et xvm :
246 LE
PARNASSE SATYRIQÜB
Je ne veil plus faire cela. Ce que j'en ay tait me suffist. S'a faire l'eust, pas ne le feist. Celluy que pomct ne me cella. 5 Désormais je m'arreste là :
Tout n'est pas or ce qui reluist. Je ne veil plus [faire cela]. Je ne tiens femme heureuse s'elle a Son honneur, mais qu'elle tendist
10 A le garder et entendist, Car, bien considéré cela, Je ne veil plus [faire cela].
B. N. ms. fr.
1701, f° 43 v/0.
Page
59 Les botines Gaultier.
Ci. p. xuv :
Gressez moy bien ma vielle bote.
Cette métaphore obscène, de laquelle on
peut rapprocher la c house de basanne » léguée par Villon au h. cxxv du Gr. Test.,
s'explique facile- ment quand on la rapproche du mot « jambot » (Gr. Test. v.
1614) mal interprété dans le glos- saire. V« plus bas, vers
25,
l'envoi). Les vers ai
DU QUINZIÈME SIÈCLE 247
et
22 doivent être rapprochés des € hou seaux sans avant-piex » du h. xxiv (Pet. Test.). — Les
botines Gaultier sont également à rapprocher de l'expression « porter ses souliers chausser », pour coït, signalée par Pierre Champion d'après
Arch. Nat. JJ,
180, f° 34.
Page
61
Cf. à la pièce vin la sotte ballade
d'Eustache Deschamps (Œuvres, V, p.
22).
Page
63
Pour des pratiques de magie analogues, au
sujet de l'amour, cf. les Papyrus grecs
publiés par Lee- mans. Leyde, 1885.
Page
66
Sans selle. Cf. le refrain de la pièce Lxxi. Boire sans soif et chevaucher sans selle.
Il faut reconnaître la même allusion dans
les vers du Testament de la Mule
Barbeau :
Baude l'aura, qui dit par son serment Qu'il ne pourrait plus chevaucher sans selle.
(Les Vers de Maître Henri Baude,
p.
24.)
248 LB
PARNASSE SATYR IQJJE
C'était une plaisanterie tellement
habituelle à cette époque qu'elle fait le fond d'une équivoque comique dans un • cause grasse » plaidée au Par- lement Civil le
28 février
1471 (n. st.) et réclamée par maistre Pierre Fretel, avocat du Roi de la Basoche.
Voici ces curieuses plaidoiries :
Entre Colin Mesnart, appellant du prevost
de Paris ou de son lieutenant d'une part, et Tho- masse la Moette, intimée, d'autre.
De Thou pour l'appellant dit que des son
jeune aage il fut mis au mestier de sellier et tellement a aprins qu'il y est très expert. Dit que en no- vembre derrenier le mari de l'intimée trespassa, et à ceste cause s'enquist de trouver ung bon jeune homme qui peust entretenir l'ouvrouer ; et quant se fut bien enquise n'en peut trouver de meillieur que l'appellant ; pour quoy l'envoya quérir et contractèrent ensemble par tel que chacune sep- maine il auroit vnj s. et pour ce qu'il se gouver- noit bien et qu'il faisoit bien la besongne, ladicte intimée le fist aler coucher en la couchete de sa chambre, pour ce que le temps estoit froit et couchoit bas ; en laquelle couchete il coucha inj ou v jours, et veoit lors lad. intimée que aveoit
DU QUINZIEME SIECLE 249
encores une veine verte ; mais après, de
la cou- chete le fist coucher ou grant lict ; et coucha en icellui grant lict l'espace de mj mois voire et estoit si bon serviteur que tous les jours il embourroit mj ou vj selles. Bien fut l'intimée contente d'avoir si especial serviteur et parla à lui de traictier ma- riage avec elle, qui en parla à ses parens et depuis fut le mariage contracté et passées lettres. Or vint Karesme et pour ce que le temps n'estoit tel qui souloit de l'embourreuse des vj selles il laissa deux et vint à inj. L'intimée lui dist que cuidoit qu'il feust malade et qu'il ne besongnoit pas ainsi qu'il avoit acotistumé ; et trouva termes exquis de lui donner congié et mectre en la maison ung nommé Blanchefort qui avoit eu grant vouloir d'avoir l'intimée à femme, qui aussi fist son devoir de bailler le bont à l'appellant. L'appellant re- monstra à l'intimée le contract dessusdit et qu'il estoit aussi bon homme pour besongner et entre- tenir l'ouvrouer que Blanchefort et avoit aussi bon visaige. Mais neantmoins par ung tiers trouva moyen de le fere mectre prisonnier, voire, et le fist en hayne de ce pour ce que paravant avoit fait citer l'intimée devant l'ofEcial. Quand il fut oudit Chastellet, il fut adverti que Blanchefort
250 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
aloit et venoit en l'ostel de l'intimée,
dont rat dolent, et demanda an lieutenant provision en lui offrant cauckm, qui l'eslargist; mais l'intimée, sans avoir regard aux espedaulx et merveilleux services que lui avoit faix l'appdknt, ae ala oppo» ser à sa délivrance. L'appellant reqirist au Heute* nant que lui asaignast jour pour dire les causes de son opposicion ; mais neantmoins en £iveur de l'intimée l'a detenu xiij ou xmj jours tans lui vouloir bailler provision; dont il a appelle. Si conclud tout pertinent en cas d'appel et à despens àtaimages et interests et qu'il soit réintégré en l'ostel, car il estoit possesseur.
Thiboust pour 1'intimee defend et
dit que l'ap- pellant se monstre tel qu'il est ; car combien qu'ils ne soient que sur l'emprisonnement, s'efforce il de injurier soy et aultruy. Et comme tient Tulle
in suo îibro à* Oficus : tnrpe est
dt tcipso predicort falsa cum irrisûmt audùmcium. Et
croit que quant on feroit informacion secrete, que l'appellant ne seroit trouvé avoir les pieces et instrumens pour rembourrer selles, comme il se vente.
Ce présupposé dit que l'intimée est
notable femme et la congnoissent plusieurs des advocate et procureurs de céans et sont assez informez de
DTJ QUINZIEME SIÈCLE 251
sa bonne vie. Fut pieça mariée à son feu
mary et avec lui s'est honnorablement gouvernée ; mais puis nagueres est trespassé, délaissez clk et deux petiz enfBins ; et se en son mariage s'est bien gou- vernée, l'a mieulx tait en sa vîduité et avoit en- tendon de chastement vivre. Mais Franquetort (sk) qui est bon sellier la fist demander en mariage. Ses parens lui remonstrerent qu'encore* elle estoit jeune et que d'une femme seulle est peu de chose, et tellement que
per verba de
futuro la fiança, et eust esté procédé plus avant au mariage se n'eust esté l'empeschement de l'appellant ; mais l'appel- lant qui de sa jeunesse a esté nourry avec Blan- chefort s'efforça les injurier ; et ung jour entre les autres, lui estant che* ung barbier où taisoit sa barbe, dist que l'intimée estoit une putain pail- larde, et qu'il en avoit lait ce qu'il avoit voulu, et led. Blanchefort ung ribauk paillard, et autres plusieurs injures. Le barbier lut remonstra que c'estoit mal fait, mais il regnya Nostre Seigneur qu'il tucroit led. Blanchefort et fut force que le barbier lui laissast sa barbe demy faicte ; et lors saillit en plain quarrefour criant à haulte voix et proférant de rechief lesd» injures et plusieurs antres ; et après information faicte desd. injures
252 LB
PARNASSE SATYRIQUE
fut constitué prisonnier à la requeste
d'autrui pour bateures par lui faictes et aussi pour ce qu'il faict du jour la nuyt, et n'y a fille qui ne le con- gnoisse, et quant on a affere de telles denrées et marchandises il en fournist ; et fut detenu prison- nier oud. Chastellet et pour ce que le lieutenant ne le délivra à son plaisir il se porte de lui appel- lant. Dit que l'appellacion n'est recevable : car de raison quant il y a information contre aucun pri- sonnier il ne doit estre eslargi jusques à ce qu'il ait esté interrogué ; or ne l'avoit esté l'appelant ; ainsi ne devoit estre eslargi :
ymo
s'il avoit esté interrogué. si ne serait il eslargi,
quia pro gravi delicto et actroci injuria detinebatur ; et est actrox injuria racione loci, quia in quadrivio publia profe- rebantur ; racione proferentis, quia famulus intimate et racione pcrsone, quia est vidua vivens hones te.
Et n'est pas peu de chose d'appeller une femme adultère : car comme recite Valere,
que antiquitus mulier convicta de adulterio convincebatur omni cri- mine.
A ce qu'elle le fist coucher
en la couchette et ou grant lict etc. ne qu'elle s'abandonnast à lui, nichil est ;
et de rembourrer tant de selles pour ung jour et continuer longtemps, comme se vente l'appellant, s'est chose trop excessive, et souffiroit
DU QUINZIEME SIÈCLE 253
bien de la moitié ; mais quelque chose
qu'il dye, il n'a pas instrumens pour ce faire ; et quant lui, ses advocat et procureur seraient ensemble à rem- bourrer, eulz trois, n'en sauraient rembourrer la moitié de ce que l'appellant seul se vente de rem- bourrer. A ce qu'il y a promesse de mariage,
nichil est : et quant promesse y aurait, Symonne la Chappelleriere se y opposerait : car elle dit que l'appellant lui a promis estre son mary et en pend le procès indeciz par devant l'official ; et quant lad. Simonne oït parler qu'on vouloit marier l'ap- pellant à l'intimée, elle dist d'icelle plusieurs in- jures, et que led. appellant serait son mary, quiconque le voulsist veoir. A ce que au temps de l'opposicion faicte par lad. intimée il estoit eslargy,
nichil est. Conclud que ne fait à recevoir ; qu'estoit prisonnier que soit mis en la Concierge- rie ; soit condemné à fere amende honnorable et prouffitable de V* 1. et à tenir prison, etc.
Fretet (i) pour le Roy de la Bazoche, dit
que puisqu'il est question de si grans excès comme de rembourrer six selles ou batz, la congnoissance
(i) Sans doute maistre Pierre Fretel,
advocat en la court de céans (v. f» 91 Vo)-
254 LB
FARN ASSI SATYUQJTB
doit appartenir au Roy de la Bazoche, et
en de- mande le renvoy.
De Thou réplique et dit qu'il est bien
fondé ; il avoit esté constitué prisonnier à la requeste d'un tiers ; se venir opposer à sa délivrance et le détenir prisonnier a esté grevé. A ce que l'intimée s'est gouvernée honnestement, il ne la veult ca- lompnier. A ce qu'il n'est pas instrumenté, dit que du contrere appert par l'inspection de sa per- sonne ; et a bonne barbe ; et est Thiboust contrere à soy mesmes ; car l'une fois dit que l'appellant est mal instrumenté ; à l'autre fois qu'il va de nuyt et est un grant abateur. Conclud comme dessus et requiert estre réintégré, car il estoit pos- sesseur.
Appoincté est mettre par devers la court
et au conseil.
(Arch. Nat. X* 4813, f°
75 v/o.
28 février
147 -f
Page 66
BaculU. Voyez sur ce mot la note de M. Bijvanck.
U grant garde derrière (Paris, Champion,
1891), P. 54.
Dû QUINZIEME SIECLE 2$$
Page 67
Q. Charles d'Orléans éd. Guichard, p.
157.
Visaige de baffe venu, Confit en composte de vin.
Clicquettes.]
Cf. Aller toucher les clicquettes Pes huis de leur dame aveuglettes Et baiser seulement l'enseigne.
(Confession de VAmant trespassê de
deuil.}
Page
7a
^Abater. Cf. p. lxiii : abas-la. Maljoingt.]
V. Cotgrave, éd. 1611 :
« Maujoinct : loose, gaping, ill joined, ill couched, badly sä together.
« Maujoine : 'Barbier dt mau. A barber of a womans, etc. »
Cf. Rabelais :
10 «
De ce me gueriz... me torchant des guands de ma mere bien parfumez de mau join. »
(Gar- gantua, c. 13.)
20 « Le pape Calixte estoit barbier de mau- joinct. »
(Pantagruel, II,
30.)
2$6 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
3° c Car je
vous affie que plus me plaisent les guayes bergerottes eschevelees esquelles le cul sent le serpoullet que les dames des grandes cours avecques leurs riches atours et odorans perfums de mauljoinct. »
(Tiers livre, c.
46.)
Cf. aussi Noël du Fail, Contes d'Eutrapel : « Nos chambrières sont condamnées doresnavant se cou- vrir et ne montrer leur maujoint. » (Ed. Courbet, II, p.
143.)
Et Marot : Rondeau des 'Barbiers.
Vous en irez besongner chaudement En quelque estuve, et là gaillardement Tondre Maujoinct ou raser Priapus, Povres Barbiers.
Sur l'expression Gands de ma mere cf.
Mais vous aviez auparavant
Mis le doigt dans votre devant
Et cela ne pouvant vous plaire,
Avecques du cuir et du fil
Vous fîtes un engin viril
D'un des vieux gands de votre mere.
La Cascarette, Les Muses Gaillardes, ed.
1609.
du quinzieme siècle 257
Page
76
Cf. Villon. Pet. Test., h. rv.
Et se j'ay prins en ma faveur Ces doulz regars et beaux semblans... Planter me fault autres complans Et frapper en ung autre coing.
xArser] incendier (F. Godefroy).
Laudiere : /. une grosse loudiere. *A
filthy lasci- vious quean, a common hackney, or hedge-whore. Cotgrave, éd.
1611.
Page
78
Ligne /, lire :
Autresfoys fus tant souef gardée* Raffardee.]
Raffarder : To raile ; or scoff at (an old wori). Cotgrave, éd.
1611.
Page
80
On trouve encore une variante de la p.
xxrv au fol. 3 des Trois cent cinquante rondeaux £ amour
(Lyon,
1531) :
Qu'en dictes vous de ces folz amoureulx Qui sans cesser sont tristes et douloureulx
17
258 lb
parnasse satyriqüe
Tous mal contens (car nul ne s'en
contente) Hz n'ont perdu seullement que l'attente D'estre meschans, coquins et malheureux. Devant leurs dames îlz se monstrent paoureux Et ont acquis sans plus ce mal pour eulx Dueil et soulcy tous les jours ont de rente Qu'en dictes vous.
Hz sont fascheulx pensifz et langoureulx Car entre cent n'en est ung si heureux Qui de tous poincts parvienne à son entente Et le surplus à l'oeil on leur présente Force regretz pleins d'ennuyt plantureulx Qu'en dictes vous.
Cf. Le vers 4 et le
refrain Vous n'y perdrez seulement que l'attente
(Villon. La requate que Villon bailla à Monsei- gneur de Bourbon.)
C'était l'expression consacrée pour les
retards aux paiement des pensions, ainsi qu'on le verra par le texte suivant :
« Nous savons que vous et les autres
conseil- lers de nostre dit maistre avez aucunement cause de vous plaindre de voz pensions. Mais venu ung
du quinzième siècle 259
messaige que avons envoyé devers nostredit
mais- tre, espérons y donner provision par manière que tout sera content
et n'y perdra
chacun autre chose que Vactente, etc. (Lettres closes adressées par le Conseil du Roi de Sicile à maistre André Couraud. Angers, 22 mai 1454).
Arch. Nat. P.
1334 104V0.
Cette lettre est précisément adressée à
l'un des légataires de François Villon, maître André Cou- raud, conseiller et procureur du roi René. Par un retour plaisant Villon emploie le même euphé- misme pour le paiement de sa dette au duc de Bourbon.
Page
81
Gouge] A Soldiours Pug or Punk; a whore
that followes the Camp. Cotgrave. éd.
1611.
En/ans qui vont à la moustarde.] Cf. Villon, éd. Longnon, p.
97, et à ce sujet la note de M. Gaston Paris dans
Romania (Villoniana). V. aussi le Jour- nal d'un Bourgeois de Paris,
éd.
Tuetey.
Bruyt.] Cf. dans cette acception Villon, Pet. Testament,
h. ix.
Page
82
Vayre. Equivoque entre le sens de voir = de
LS FAJtNASSB SATYRIQJUE
di&entes couleurs, bigarre, et mmr = variable, changeant, mobile.
Page
83
Fagumas.] Faguenat : a filthy rammish smell Cotgrave, éd. i6ix. CL
Us espotujes que pourtoyent
lesdicies muguet es.
Plusieurs esponges appourtotent aussi
cedes
Entre leurs cuysses et dessoubz les
aycelles,
Ou soye-je bien batu d'ung baston,
Poor ne sentir l'espaulle de mouton,
Le faganas et telz senteurs infames :
Mais telz harnois pointaient les grasses
femmes.
(Gratian Du Pont. Les Controverses des sexes masculin et féminin.
Toulouse,
1534, 1. II, f>
35. — V. pour ïespaulle de mouton, Rabelais : Panta- gruel,
II,
14. t Et Dieu scet comment je sentois mon espaule de mouton. »)
Gousset, écafigrioiL, fagumas,
cambouis Qni formez ce prêtent que mes yeux réjouis, Sous l'adveu de mon nez, lorgnent era—ir un
[fromage
A qui la puanteur doit mesrae rendre
hommage : Ont vous avez d'appas ! que vostre odeur me pbist :
D0 QÜIKZIEMB SIBCLB l6l
(1/ Cantal, Œuvres de Saint-Amant, Paris,
1661.)
Fuma.] Cf. Rabelais (Les Horribles Prouesses... de Pantagruel,
etc., Lyon,
François Juste, 1533, fol.
68 v/0) :
« Il n'est umbre que de courtines, fumée
que de con et clicquetys de coulons. »
Page
85
Vous crocquerUs ceste groselle. Cf. Villon, Grant Testam.,
v.
660, et Guillaume Alexis, I,
113. Faut-il penser que le groseillier
servait aux allu- sions erotiques ? Cf. le premier
arrêt d'amour de Martial d'Auvergne : c Et oultre qu'il fust traîné sur une claye et battu par les carrefours de syons de verd osier et de branche de groseliers. »
Page
86
Peneau] ... also a rag, or tatter (and in some partes of France) also a slut, or slatterne.
Cotgrave, éd. 1611.
Fourreau] Quoique le mot soit improprement appliqué ici, on doit sûrement y voir un terme péjoratif qui s'appuie sur le sens :
Le fourreau d'une beste : the thick skin wherein the yard, or
ptxtfe of a beast is sheathed.
2Ô2 lb
parnassb satyriqüb
Page
88
Foingnars.]
Foigner : to powt, lowre, grumble, murmur or be offended at.
Cotgrave, éd.
1611.
Brouyr. Cf. bruir : brûler, griller, rôtir (F. Godefroy).
Page
89
Cf. le rondeau publié par Campaux Villon, p. 347 et
qui appartient au même cercle :
Habay ! este vous rencherie Dieux y ait part, puis devant hier ? Ma dame, c'est pour enrager I Le faictes vous par moquerie ?
Mais venez ça, je vous en prie : Est le cuir devenu si cher ? Hahay 1 estes vous rencherie ?
Et dea 1 et ne
sçavez-vous mie Que mon père est cordouennier ? Vous voulez bazanne priser Plus que cordouen la moitié. Hahay ! estes-vous rencherie ?
Les équivoques sur le cuir, la basane et
le
du quinzième siècle 263
cordouen doivent être rapprochées de
celles de la pièce vu et xliv. V. la note à la p. vu. Les maî- tres jurés du métier de cordonnerie inspectaient les chaussures et faisaient détruire celles qui étaient confectionnées en basane, cuir inférieur. Rappro- cher aussi le geste obscène moderne, dont on dit en argot c tailler une basane ».
En vostre mouîlin on meult franc]
Cf. la p. cxxi qui joue sur la même
équivoque.
Bailler de la longuerie.]
Longuerie : as
Longueur. Cotgrave, éd.
1611. L'expression est apparentée au
jargon (cf. piperie) où le suffixe rie est fréquent au xv* siècle.
Espany.] Espani : Spread abroad ;
stretched, dis- played. Cotgrave, éd.
1611.
Page
91
Cf. la ballade de Villon : Je meurs de seuf auprès de la fontaine.
Ehen. Ahan] ... extream labour, great
travel, exceeding toyl of body, much anguich, etc. Cotgrave, éd.
1611.
Vendangé.] Expression empruntée au jargon où t vendanger » signifie
couper une bourse ; c'est-à-
264 lb
parnass& satyriqtjb
dire « volé, perdu ». V. Glossaire du
jargon (Œuvres de Villon, éd. Longnon) et Procès des Coquillars en 14$$
(Mémoires de la Société de Linguistique, t. VII, p.
178).
Page
97
Qui sera de Metç, en Lourraine. Equivoque : i° Sur le mot
mettre ; 2° Sur
le proverbe traditionnel des c... de Lorraine.
Page 10$
Dictes le moy : qui m'a donné le bont.]
Locution empruntée au jeu de paume. Cf. Villon, Gr. Test.,
liv.
Tant va le pot à Veau qu'il rompt.']
Cf. Villon, ballade des Proverbes.
Tant va le pot à l'eau qu'il brise.
Page
109
Bon preu vous face. Bon profit vous face. Locu- tion commune au xva siècle*
Page m Je ris des yeulx et mon cueur
pleure.]
DU QUINZIÈME SIÈCLE 26$
Cf. « Je riz en pleurs >. Villon. BaUade du concours d'Orléans.
Page
113
Bruyc = bric, engin à prendre les oiseaux. A froc
(ms. astoc). Peut-être « frottement ». Cf. s'afroier,
se frotter à quelqu'un. Plue, argent (jargon).
Hic, porte à clairière. Espec espic ? Houe,
hameçon.
Fie ou fix. Cf. Villon, Ballade des Langues en- vieuses.
Haricoc, haricot, morceaux de viande coupés, ragoût. Cf. sens obscène en argot : parties sexuelles de la femme.
Page
us
Chouquei] a block. Cotgrave, éd.
1611.
Ce fut bien la pitié Fouquet]. Il y a ici une équi- voque obscène sur le nom de Fouquet. Mais la plaisanterie demeure pourtant obscure. Est-ce une allusion au jeu de
foucquet, cité parmi les jeux de Gargantua par Rabelais ?
Voici ce qu'en dit Cotgrave (éd.
1611) :
Fouquet : the proper name of aman; also a certain
266 le
parnasse satyriqtjb
game like ours, wherein one, setting a
staffe against his nose, runs tilting af at candle.
Petit Fouquet. A teacherous, effeminate, licorous tailed fellow ; a smell-smock, wencher, mutton- monger.
Et puis adieu Fouquet. And then we may even go hang ourselves ; or hid farewell to all good fel- lowship.
Cf. : « Il ne faut que un moins de rien ou demie cholere pour me casser, et puis,
adieu Fou- quet. » (Contes d'Eutrapel, éd.
1585, f> 17).
Page
116
Loudiere] V. p. xx à la note.
tBrayere] Braiere : ceinture (F. Godefroy).
Page
118
Godinette"] a pretty peart lasse ; a
loving or lovely girl. Cotgrave, éd.
1611.
Page
119
Mis à sa cordelle] Cf. p. xcii, v.
8.
A sa corde veult atirer ma femme.
Tirer en sa cordelle : to win unto his faction ; allure, or draw unto his side.
Cotgrave, éd. 1611.
du quinzième siècle 267
Page
120
Vers
2$ et ss. : Cf.
Plus n'en ay le cropion chault Si m'en desmetz aux hoirs Mi chault, etc. (Villon.
Grand Testament, h. lxxxi.)
Voyez à ce sujet la note de M. Longnon sur Michaut. Il semble bien que les mots « ressusciter Michault » fassent allusion à ce texte de Villon. Cf.
Tipmania, XVIII,
443.
Maint menu sault].
Cf. ; Priez pour luy, faictes ung sault.
(Id. ibid.)
Page
121
Ung pié d'andouille entre les deux
jambons] Equi- voque très fréquente au xve siècle. Cf. p. ex et
Mais pour conjoindre culz et coettes Et couldre jambons et andoilles...
(Villon. Grand Testament, h. a.)
A ce sujet il semble bien qu'on doive
maintenir ce texte, adopté par M. Longnon, contre l'opinion de M. G. Paris (V.
Romania :
Villoniana), qui veut lire « culz en coettes » et dit que M. Longnon
268 li
PARNASSE SATYRIQJDR
« donne au mot queue un sens que je ne lui ai jamais vu au moyen-âge ». Cette dernière asser- tion est tout à fait inexacte. Sans remonter au
Test amentum porcelîi, qui lègue pueJlis coudant, on trouve fréquemment le mot
queue,
pris sous cette acception, dans les poésies dliustache Deschamps.
Cf. : Je ne puis la queue mouvoir
(Œuvres d'Eustache Deschamps, VI,
226.)
Mole est ma queue et mes boyaulx
(Ibid. VI,
229.)
Colite est alors le diminutif de coui : as queue ;
a taylc. Cotgrave, éd.
1611. Ainsi est rétabli le parallélisme entre • culz et coéttes », « jambons et andoilles ».
Page
123
La pièce lxii, malheureusement mutilée, et
qui appartient à la série des sottes ballades, est remar- quable par un certain nombre de mots de jargon.
Marqué] femme (jargon). Cf. Les ballades du ms. de Stockholm ap. Vitu,
Le
Jargon au XV* siècle.
Loffue] Est-ce un exemple d'anagramme de jar- gon pour
Joüe t Cf. dans le jargon de Pechon de Ruby en
1596 mibgere pour limogeret
dans le
DU quinzième siècle 369
jargon de Cherean en
1630 server pour verser, etc. Au xviii* siècle déjà l'argot présente
loffe et
louffe pour fou et
folk. Cf. : loufoque, louftique, etc.
gauppe] Cest une laide gaupe. She is a filthy ugly whore ; or (as we say) a foul Scawpe.
Cotgrave, éd. 1611.
clappier] In old time Bandy houses were
also tearmed clapiers. Cotgrave, éd.
1611.
duppes] Mot de jargon. V. Vitu, Le Jargon au XV* siècle,
65, 254 ; Marcel Schwöb, Le Jargon des Coquillars en 14$;'.
(Mémoires de la Soc. de Linguistique, t. VII.)
cabas] Allusion obscène.
à Vesparé] Esparer : to fling, or yerk out with the heeleSy as an horse in a high manage.
PourUumt] regarder (jargon). Cf. Les ballades en jargon du ms. de Stockholm —
passim (Vitu. Le Jargon au XV* siècle).
Brem a cbier] Villon joue sur cette expression :
Laisse mon branc kassier tranchant
(Pet. Testam.y
b. xi.)
Ou 11 vaut mieux Hre avec les ms. CI
acier (achier). Cf. Gr. Testam., 1025.
27O le
parnasse satyriqtjb
Mon branc... je me tais du fourreau.
Au vers 971 le poète dit :
... maistre Ythier Marchant Auquel mon branc laissai jadis
Ici il transfère ce « bran d'achier » à
Guillaume Charruau. (V. G. Paris. Viîloniana
dans Romania,
P- 37S)
Cette allusion, trois fois répétée dans le
texte de Villon, était sans doute traditionnelle parmi les écoliers où elle resta populaire pendant la pre- mière moitié du xvi« siècle :
« Il n'y a point d'ordre que vous autres,
qui, par raison, comme disoit Brandacier
sur le 20e ou 22* livre (que je ne mente) de la Truye Qui File, comme l'on va du Collège Sainte-Barbe à Mon- taigu, estes les plus bo. » (N. du Fail.
Contes d'Eutrapel. Rennes, 158s, f»
$7 VM
Pourgaulde] Cf. pour Itter. Ce mot semble égale- ment appartenir au jargon.
baculer] Cf. p. x et la note. Baader : to bump on the
Posteriorums with a bat. Cotgrave, éd. 1611,
Poictron] The arse, nockandroe,
fundament. Cot- grave, éd. 1611.
du quinzième siècle
Estorf] ... furnishedf
stored', garnished with, pr^ vided of. Cotgrave.
Page
124
broudier] Brodier : the arse, hum, taile ; (Norm),
Cotgrave, éd. 1611. —
Cf. lvii, v. 30.
loudier] V. p. xx et la note.
dadier] synonyme de brodier.
Car vostre bac est tousjours désmaré]
Ct. « dé- marrer velu » (Le grand garde
derrière, h.
27) et la note de M. Bijvanck ad verb.
cïicqueti] expression erotique.
hurt/] id. Cf.
S'il est par quelc'un rapporté, Qu'en ceste nuict il n'ayt
hurti.
(Sermon des Maux du Mariage. Ane. poés. fr., II, 10.)
Page
124
Brodier. Cf. sur ce mot la pièce suivante publiée par M. Langlois.
Un compaignon d'entendement Et une femme de raison Entroïs n'a mye gramment, S'oys que celle au compaignon
272 LB
PABNASSB SATYRIQÜB
Disoit : « Il me faut presenter Poulain, pour mon car atteler, Car je voeul aler ou voyage Où on peult souvent encontrer Les broudes visaige à visaige. »
Cil respondi certainement : * Dame, j'ay poulain de fason, Fouet à deux noux, dont souvent Le chasseray, mais que ou moilon Des limons le voeullés mener. » Adonc vis le dame lever Les limons comme il est d'usaige, Disant : « Hastés vous de trouver Les broudes visaige à visaige. »
Lors le galoys apertement Fist entrer morel de randon Ou haraas'mais assés briefment Fu mas, et celle le crépon Du poulain vouloit galonner. € Ho », dit cieulx, « il fault reculer Vostre car, car en mol passage Suis, pour y souvent aborder, Les broudes visaige à visaige. s
DU QUINZIEME SIÈCLE 273
Prince, pour en paix demourer, Homme qui est en mariaige, Il luy fault souvent adjuster Les broudes visaige à visaige.
(Ballade de put d'école. — Baudet Herenc : Le Doctrinal de la Seconde Rhétorique,
ap. E. Langlois. — Recueil d'Arts de Seconde Rhétorique. Paris, 1902, p. 184.)
Page 12s
Abas la] Le mot abatre a, au xv* siècle, un sens erotique. V. les
Cent
Nouvelles Nouvelles, passim.
planter] mot de jargon. V. Le Jargon des Coquil- lars en 14sSt Le Jargon au XV* s. (loc. cit.).
Et qui vouldra planter, si plante.
(Villon. Pet. Testam,, h. xix.)
Voir à ce sujet les deux notes très
complètes de M. Bijvanck : Essai sur le Petit
Testament, pp. 137 et 176.
Vers 12] lire : une pierre bise. — Pierre bise :
a certain hard stone of sundry
colours, and bright as flint, which it somewhat resembles. Cotgrave, éd. 1611.
18
274 LE
PARNASSE SATYRIQÜB
Page
126
conardise] sottise ; substantif formé sur conard
(V. Du Cange ad verb.) et qu'il ne faut pas con- fondre avec
cornardise : cuckoldrie
(Cotgrave, éd. 161 x).
Page
127
La pièce lxiv est fortement teintée de
dialecte picard ; elle a été copiée dans le ms.
1719 d'une détestable écriture, et de plus elle est très mutilée. Certaines lectures sont donc malheureusement incertaines. Il faut la rapprocher des sottes chan- sons du ms. de Beauvais (V. l'introduction).
men] pour mon.
bucquier] battre, cf. bucquoir, marteau de porte (F. Godefroy).
locque] lochier, agiter, secouer (ib.). fricque] frische,
élégant (ib.). cheque] cloche. saime] semble.
engaignye] fâchée. Cf. engaigne.
qu'elle me queure seure] qu'elle coure sur moi.
cheu] ce.
escbever] éviter.
du otxhztAmb
sricLB
*75
froyer son trau] froier, frotter ; trou, trou. Exp. erotique.
tappe] taper. Pic. also to stop. Cotgrave, éd.
1611. Cf. to tap, mettre le tonneau en perce*
inte] entre.
poictron] V. plus haut.
brocque] broche, exp. obscène, V. introd. p.
11.
Page
128
my] me.
racacbe] rachacier, poursuivre à son tour, re- pousser de nouveau (F. Godefroy).
brodier] V. plus haut.
fumacbe] Cf. p. xxvn, v.
13 et la note.
de me queue esmouequiee] V. plus haut la note à la p.
121. Cf. Rabelais, Pant., 1.
'Brodiers'] V. plus haut.
cheque] cloche. #
flammicque] flamiche, gâteau cuit au four (F. Godefroy).
bodin] boudin.
pocque] besace.
crevache] sens obscène.
cache] Pic. Also a hiding hole, etc. Cotgrave, éd.
1611. tappes] V. plus haut.
276 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
Page
129
Se tes] Si tu es.
S'ilz paient bien, je leur dis : « Bene stat I Retournez cy quant vous serés en
ruyt a... (Villon. Ballade de la Grosse
Margot.)
Paillart] Paillard, lecherous, whorisb, wenching, lascivious.
Cotgrave, éd.
1611. tau] tôt.
Page
130
landye] landille, lèvre (sens spécial). debavé] debaver,
souiller, salir. paulmee] mot de jargon Cf. Vitu,
Le Jargon au xv' siècle, poictron] V. plus haut.
Page
132
Cf. la p. LViii.
galin gallant] Galin-galois ou Galin-galon : a merry scab, whoreson.
Cotgrave,
éd. 1611.
Restoupés] Cf. p. lxiv tapper et p. lviii, v.
14 et
21.
pour une fye] fois. V. fie (F. Godefroy).
percha] perça.
DU QUINZIEME SIECLE 277
Page
133
rusteriê] Rustrerie : a roysting, swaggering ; ro- guery knavery; sauciness.
Cotgrave, éd. 1611.
Page
134
La p. Lxviii a été publiée par M.
Langlois (Recueil d'arts de seconde
rhétorique). V. la note à la p. 1$, et l'introduction pour les rapports qui existent entre cette pièce et la
Ballade de la Grosse Margot.
V. j] lire : tripe de vaque.
rqffleuse] raffleux, atteint de la gale (F. Godefroy).
Page
135
V. 2j~\ M. Langlois lit : mais se Ti treuve.
Page
136
La p. lxix a été publiée également par M. Langlois (Ib.).
je fit là un aaoc] M. Langlois lit : ajoc. Aaoc
serait formé sur le verbe aoebier, suffoquer, étouf- fer (F. Godefroy).
cloye] semble une forme féminine de cloier, lieu fermé de claies (F. Godefroy).
278 lb
PARNASSE SATYftlCOT
Page 137
27] M. Langtois complète :
et se [je] puiz
aussy.
noc] réservoir en pierre pour recevoir l'eau de pluie (F. Godefroy).
Page
139
crocqué volentier bonne pie] Ci. p. lxxxvu et la note.
Page 140
visaige fardi] Cf. p. xi.
fourbi... le harnas] Equivoque obscène.
Page
141
Cf. pour la p. Lxxi, Eustache
Deschamps p. mccxxvi, mccxxvh, mccxxviii (Œuvres, VI, pp.
225 et s.).
chevaucher sans celle] V. la note à la p. 66.
Page
143
Cette pièce, si l'on en juge par de
nombreuses équivoques qui reparaissent dans les œuvres de Jehan Molinet et par la place qu'elle occupe dans le ms., doit être attribuée à ce poète.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 279
ramborcux de bas, bousseur de cuyr,
fourbisseur de cuirasses] Equivoques obscènes.
Cf. pour bous- seur la ballade du Jardin de Plaisance, éd. Verard, publiée par Campaux : ...
Povres bousseur s ont assez de peine... Ung gallant portant grosse masse Jeune et radde, sans estre usez, Jamais ne serait refusez : Il luy
fourbiroit sa cuirasse ; Si vous avez molle vitace Jamais ne luy ferez cela.
(Jehan Molinet. Dialogue du gendarme et de T amoureux.)
toulloye] touiller : fUtbily to mix or mingle, etc. Cotgrave, éd.
1611.
vieulx cabas] V. plus haut.
Je n'y fais tou s jours que penser A ces ords vieulx puans
cabas.
Q. Molinet, ibid.)
ajfinés] affiner : to cou^en, deceive, beguile. Cot- grave, éd.
1611.
poictrasses] péjoratif pour « femmes » ; parait formé sur
poictron. Cf. des formations sémantiques
280 lb
parnasse satyriqüb
analogues en argot : pétasse (pétard), fesse, jambon,
etc., dans le sens de femme, voy] vais.
bas mestier] Plaisanterie courante pour désigner l'amour.
monstre] revue. flajau] métaphore obscène.
Je n'ay point trop grant flajolîet.
(J. Molinet, ibid.)
ploustré] Cf. dans Godefroy ploustrer, et
pîoustoir. Sans doute « cylindre de bois »,
métaphore obscène.
lavendiers] Equivoque obscure sur lavandiers,
blanchisseurs.
dadiers] V. plus haut.
Page
144
Tant ay du dos la cruppe fort usee] Ci. p. lxxi, v.
19 et le Testament de la mulle Barbeau
de Baude, loc. cit.
broudiers] V. plus haut.
Fers 2i-)o] Suite d'équivoques.
bourdons] hourder : se charger de, se couvrir de (F. Godefroy).
gringaulde] Probablement terme erotique popu- laire pour
coleus.
DU QUINZr&MB SrÈCLB 281
rayes] Cf. l'équivoque sur le nom Roye du vers
28. broude] V. plus haut.
bauîde] Cf. Grand Testament de Villon, h. ex.
escourre croye] Escoudre, secouer. Peut-être allu- sion à la plaisanterie de la p. lxxtx.
Roye] V. plus haut.
à la bossu] Cf. bas mes tier t basses marches,
etc.
fruans] Cf. frouer, mot de jargon, litt, sifflants.
Chat-huants. V. Le Jargon des Coquiîlars en 14$$» loc. cit.
fatrouiUier] Cotgrave donne le sens to trifle, toy fool it...
mais ici il faut
entendre patauger, craulieres] crolieres, fondrières
(F. Godefroy).
Page
145
Vers 40] Cf. p. xvi, v.
11.
maquette] Cf. moque, masse d'armes; moque t,
meule, tas de foin (F. Godefroy) ;
sans doute la partie supérieure du penis.
Ung gallant portant grosse masse Q. Molinet, Dial, du gendarme et de Vamoureux.)
poltrons] V. plus haut.
gruvollees] grivolé : peckled, speckled, meneVd
282 le
PARNASSE SATYRIQÜB
black and white, like the belly of a
Snail. Cotgrave, éd. 1611.
Cuysses ne sont plus, mais cuyssettes Grivelées comme saulcisses.
(ViUon. Ballade delabeUe Heauhmere.)
basses vallées'] Cf. basses marches, etc. V. plus haut.
matés] mater : ... to dead, amate, quell, subdue, overcome.
Cotgrave, éd.
1611.
fameilleux] hungry, starved, pined,
kept long fasting (Id. ibid.).
Vers so et $$] Cf. pour cette série de contra- dictions la ballade de Villon
Je
meurs de soif auprès de la fontaine.
dévies] Cf. dans le rondeau de Villon (Œuvres,
éd. Longnon, p. 98),
corrigé par M. G. Paris (Romania, Villoniana).
Se si pleine est de desraison Que vueille que du tout dévie...
pour quarrees] Cf. pourquerre et angl. quarry, cachemarees]
chasse-maree : a rippier. Cotgrave, éd.
1611. Equivoque.
L'autrier en chemin rencontray Ainsi que je chassoie marée.
(P. vu.)
DU QUINZIEME SIECLB 2&J
Page
146
les harnas bien tendus] Métaphore obscène : Qui n'a fourbi volentiers le
hat
nos.
(P. LXX.)
Corne%, etc.] Expressions de vénerie.
Busquier} busquer : ... catch by hook or crook.
Cotgrave. éd.
1611.
mailliez} mailler : frapper... avec une massue. (F. Godefroy). Métaphore obscène.
sens fendus] Sans doute plaisanterie qui s'appuie sur l'équivoque
sens devant
derrière.
Tercbiez, lancbiez} formes picardes.
Mon rochinet ne voeult lever la teste]
Et mon roussin pas ne s'employe : Il a trop fort mors en la gueulle.
(Jehan Molinet. Le Dialogue du Gendarme et de l'Amoureux.)
plantés serés en roye] V. sur planter les notes de M. Bijvanck
loc. cit.
Planter me fault autre complant
(Villon. Pet. Testant, h. rv.)
et plus haut
Ne nous logons jamais auprès de Roye
284 LE
PARNASSE SATYRIQUE
Rißieir] rifler:... to ransack, spoil, make havock or clean work,
etc. Cotgrave, éd.
1611.
linchieux] forme picarde : draps de lit.
preceux] économe.
amoreux jus] jeux.
ung Persant] Equivoque sur percer.
Maistre 'Broiart... Colin Ploiart] Cf. pour ces personnifications obscènes :
Jehan Mauroyd et Collin Mollet L'occiront si n'y remédie.
J'ay tant jousté sur mon bayart Que j'ay trouvé Collin Ployart Qui luy a deflendu la feste...
(Jehan Molinet. IMl. du gendarme et de Vamou- reux.)
mon gentil bayart] V. la citation qui précède. Vers 76]
lire : Dieu luy pardoint...
Page
147
Vers 80 et «.] Enumeration de boissons du Nord. Cf. p. Lxxxvii, v.
25-30. brassin] a brewing. Cotgrave, éd.
161 x.
DU QUINZIÈME SIÈCLE
285
queutte] queute : small drink ; small beer. Pic.
(Id. ibid.).
hacquebart] bière faible (F. Godefroy).
amboursebier] ambours : espèce de bière (Ibid.).
citolef] citoualet : liqueur aromatisée de citoual
(zédoaire, graine aromatique
(Ibid.).
Rippopé] Ripopé. Vin ri pope. "Rascally, hedge wine... the droppings of wine taken out of the
Bacquet, or Tub that stands under the
spiggot, and mingled with water, by, or for poor folks. Cotgrave, éd.
1611.
coqueplummet] V. Cotgrave ad verb; mais ici c'est le nom d'une boisson.
per ri] Poiré : Perrie, drinke made of Pear es.
Cotgrave. éd.
1611.
houppendallc] Cf. Houppenbier (Hoppenbier) :
sorte de bière fortement
houblonnée(F. Godefroy).
goudalle] Cf. Angl, good ale.
emplir ma dalle'] Locution populaire encore usi- tée. Métaph. Dalle :
a sewer, or
pit, where into the washings, dishwater, and other such ordure of houses are conveyed.
Cotgrave ad verb. Aujourd'hui terme technique maritime.
glay] glaïeul (« les yeux au glay 1, pendant
à « nés à la flouree »). Cf. glagier, joncher de fleurs et voir plus bas
le piet au vert.
Peut-être les yeux
286 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
fixés sur les fleurs répandues, les pieds
sur les joncs dont on avait coutume de couvrir le sol des chambres.
santieu] saint (F. Godefroy).
Le dos au feu et le ventre à la table]
Ci. : Au feu la plante
(Villon. Pet. Testant., h. xrx.)
Ce dernier dizain forme bien un tableau
d'inté- rieur flamand à la Teniers.
Page
148
C'est à la p. Lxxni, qui
porte dans le ms. fr. 237$ le titre de Chanson, que Rabelais fait allusion dans le passage suivant de Pantagruel où on trouve presque textuellement le vers :
Où sont-il ? n n'en est plus nulz.
c Les aultres enâoyent en longueur par le membre, qu'on nomme le laboureur de nature : en sorte qu'ils le avoyent merveilleusement long, grand, gras, gros, vert, et acresté à la mode an- ticque... Et d'yceulx est perdue la race ainsi comme disent les femmes. Car elles lamentent continuellement
qu'il n'en est plus
de ces gras etc.
DU QUINZIEME SIECLE
287
Vous scavez le reste de la chanson. » (Pantagruel,
1. If c.
1.) au gaing] Cf. :
Que les mignons ne soient au gaing Tout farcis d'un plumbis à
coing...
(Villon. Jargon, Bail.
11.)
Veu qui frapoient si bon coing] Equivoque ero- tique fréquente au xv« s.
Si n'est-il que frapper en coing
(Ane. Poés. franc., vi,
200.)
Planter me fault autre complant Et frapper en un aultre coing
(Villon, Pet. Testant., h. vi.)
Ung gentil gorgias de court Secourrait elle à son besoing Qui luy
frapper oit sur son coing D'ung gros martel pesant et lourd
(Jehan Molinet. Dial, du gendarme et de Vamou- reux.)
V. à ce sujet la note très complète de M.
Bijvanck (Essai critique sur les Œuvres de
F. Villon, Le Petit Testament, p.
138).
288 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
Page
149
Vers 4] Supprimer le blanc qui a été laissé entre les vers
4 et 5.
Comparer à la pièce lxxiv la ballade du
ms. de Stockholm dont Stephens cite le premier hui- tain :
Je fus l'autrier en une compaignie Où il avoit gens de plusieurs estas L'un souhaitoit honneur, chevalerie Et l'autre escus et florins à grans tas ; L'autre beaulté, l'autre belle loquence ; L'autre vouloit avoir toute science. Mais quant à moy je souhaitte sans plus Vit d'Orléans et tousjours dix escus.
Lectures de Stephens :
1.
compaignee. 4. agrans. 7. amoy.
8. vie dorleans — dise sous. (Ms. lui de la Bib. de Stockholm. Cat. Stephens,
i847» P- 159)-
U est évident que la pièce du ms.
2375 et celle du ms. lui de Stockholm appartiennent au même cycle que la ballade mcv d'Eustache Deschamps qu'il est nécessaire d'y comparer :
DU QUINZIÈME SIÈCLE
AUTRE BALADE
Des guerres, des mortalitez, Du mal de non argent avoir, D'estre en pluseurs lieux endebtez Et qu'om n'a de paier pouoir, 5 Du tempest de gens esmouvoir, D'estre sans cause prinsonnier, A ce ne comptasse un denier, Ne d'acquérir tous autres biens, Mais fusse riche a souhaidier io Se j'eusse mon vit d'Orliens.
Pour lequel je fu tant amez Pour ce qu'il fist bien son devoir, Qu'amoureux et amis clamez Estoie de toutes ; pour voir, 15 Jamais ne vouldroie autre avoir, Richesce, vin, bief en grenier ; Partout m'aloie esbanoier, Chascuns m'estoit Saint Juliens : Mais tele me hait, qui m'eust chier Se j'eusse mon vit d'Orliens,
»9
2qo lb
parkasse satyriqtjb
Qui grans fu et roide enhantez Gros et nervus, au dire voir, Bien venuz et bien hostelez En mains lieux ; or faiz a sçavoir Qu'il est muez de rouge en noir, Pale et destaint, sans lui drecier N'il ne sert mais que de picier, Dont je suis huez comme un chiens. Par Dieu, encor fusse escolier Se j'eusse mon vit d'Orliens.
l'bnvoy
Princes, de mes maulx confortez Fusse du tout et depportez, Riches, jolis, gais et riens, Bien venuz et bien honourez Et entre les dames louez, Se j'eusse mon vit d'Orliens.
(Œuvres d'Eust ache Deschamps. Société des Anciens Textes,
t. VI, p. 10.)
lichcs... Jaiticbes] formes picardes.
bebourder] Proprement combattre à la lance, jouter (terme de tournoi). Métaphore erotique. Cf. p. xax, v. 3.
DD QUINZIEMB SIÈCLE 201
Une fois avant que mourir Vous joustere^ à la quintaine
(J. Molinet. Dial, du gendarme et de Tamoureux.)
Mon planchon à rouge vireulle Ne vault rien à faire behours.
(Id. ibid.)
Page
150 brocquette] V. plus haut.
Page
151
La pièce lxzv doit être attribuée à Jehan
Mo- linet ; peut-être faut-il donner aussi à ce poète la p. Lxxiv où il aurait imité Eustache Deschamps.
Car on n'y poeut logier que roix] Equivoque entre le subst.
roi, et l'ad). roide.
Molain] Equivoque sur mol.
Page
152 Grands, gros, coronnés, longs
et drois]
Cf. Ung temps viendra que je l'auray Par le bon temps que je merray
Grant et gros, vif, verd et
veinu...
(J. Mofinet. Dial, du gendarme $i de l'amoureux.)
2Ç2 lb
parnasse satyr iq.ue
Rabelais a certainement connu la p. lxxv
ou le 'Dialogue de Molinet. V. dans la citation de Pantagruel,
plus haut : c long,
grand, gras, gros, vert, et acresté à la mode anticque »...
Piffres] Cf. foulons et
pißer, fouler aux pieds. Il y a aussi une équivoque sur pifle, hérétique, bougre (F. Godefroy), ainsi que l'indique le mot Hongrois qui suit et l'allusion à l'hérésie de Bohême.
Page
153
ma roie] Cf. p. Lxxn, v.
28 et la note. vie gaudium) V. p. cv, v.
1. Syon] Equivoque sur le mot scion,
rejeton, métaph. érot.
Page
155
Cette pièce de Jehan Molinet doit être
rappro- chée du passage suivant de sa Pronostication :
DES MONNOYES
Les royaulx, les nobles et les hardys
(s'il en est) seront prisez et cher tenus de ceulx qui les con- gnoistront et monteront fort en valleur. Les salus seront fort requis pour dorer aucuns grans per- sonnages ; les lyons seront fort bas et aussi les testes rabaisseront environ la mi-karesme, mais
DU QUINZIÈME SIÈCLE 203
les griffons, les agaches et les couronnes
seront aussi haultes qu'elles furent jamais ; les escus, les targes et les hallebardes seront fort recueillies en Tost des princes. Mais aucuns doubles seront trouvez de mauvais alloy ; les gros, les demy gros et les vieulx gros seront fort desirez de gens d'église, chanoines et nonnettes; les dublettes reviendront en cours, mais les gigotz seront jugez au feu. Les vieilles femmes feront grans assem- blées de riddes et les jeunes feront feste de bons aydans en reboutant la monnoye de Hongrie.
(Jehan Molinet. Faict\ et tftç., Paris,
1537, fo
178.)
à l'empire] Equivoque sur la locution € tourner en pire » et la monnaie de l'Empire frappée par les c ouvriers de la monnoye au serment de l'Empire ».
ào\ fins] dauphins.
Page
156
àuc\ cas] ducats. fill lippus] Philippus.
Page
157
Placques voit on sur gambes fort
rongneuses] Il
294 LH
PARNASSE SATYRIQÜB
n'est pas impossible que la même équivoque
se retrouve dans un huitain tort obscur du Grand Testament :
Item je donne à maistre Jaques Raguier le grant Godet
de grève, Pourveu qu'il payera quatre plaques, Deust-il vendre, quoy qu'il luy
griefve, Ce dont on cueuvre mol et grève, etc.
(Villon. Gr. Testam., h. xci.)
Maître Jacques Raguier, licencié en droit,
fils de Lubin Raguier, premier queux du roi Charles VII, et en
1452 garde des fours de Champagne et de Brie
(Arch. Nat., X* 4803, fo
189 Vo), est fré- quemment raillé par Villon sur ses habitudes d'ivrognerie. La maladie de la c rogne » paraît être un des accidents provoqués par l'intempérance — et il y a certainement ici une allusion empha- tique au mollet et à la jambe de maître Jacques Raguier en même temps que la désignation précise de cette grosse monnaie de cuivre qui portait le nom de
plaques.
En Cambresis sont les marionnettes] Allusion aux géants d'osier promenés annuellement à Cambrai et à Douai.
DU QUINZIEME SIÈCLE 295
on^e hains] onze hameçons — unqains. rides] riddres.
doubles] Equivoque sur double, un mot de jargon.
voleur.
Cf. Doubleur, voleur ; doubleux de sorgue, voleurs de nuit
(Vocabulaire d'argot de Halben d'Angers). affiner]
V. plus haut.
gouges] Cf. p. xxv, v.
5 et la note à la page
81. doublettes] Equivoque sur le féminin de double, rouges]
rusés. Mot de jargon. Cf.
:
Berard vous estes rouges gueuz.
(Jargon de Villon.)
V. sur ce mot la note très complète de M.
Gaston Paris, Chansons du XV* siècle, p.
129. Il y a cer- tainement un rapport entre l'expression Rouge gueux et le terme de jargbn allemand
(rotwelsch) rot : der, welcher frei ist. v.
sur rot Ave Lalle- mont Dos Deutsche Gaunerthum.
foulons] Cf. p. lxxv, v.
25.
Page
158
V. pour la pièce lxxviii Introduction, p.
20. hater el] partie postérieure du cou.
296 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
Page
159
boudiné] ventre.
Page
160
roie] V. plus haut.
croie] Cf. p. lxxii, v.
26.
froye] Cf. p. lxiv, v.
11 et la note à la p.
127.
Page
161
La pièce lxxx est une sorte de sotte
ballade dont il faut rapprocher la manière et les rimes de la p. Lvii.
Pic] il en est pic : c'est fait (F. Godefroy). bac]
peut-être allusion à la barque des Enfers. Lancelot du Lac]
Double équivoque erotique sur le mot lance (V. note à la p.
93). Pour le mot lac (V. p. xxrx. v.
10).
Quel lac a pescher sans fille.
trac] trace, piste (F. Godefroy).
bric] v. bruye, p. lvii et la note à la p.
113.
Page
169
Il ne
sera pas sans intérêt de publier ici une curieuse pièce du xv« siècle, peut-être unique ;
DU QUINZIEME SIÈCLE 297
— bulle de l'Abbé des Buveurs —
c'est-à-dire l'équivalent exact du Roy de la Pye :
Nos Gorgias. ingurgitancium abbas, Bachan- àum antistes, tocius plage australis montis per Nasi et Caucasi summus pontifex, omnibus ac singulis religiosis conventualibus necnon conversis nostris salutem et sinistri cnbiti amplissimam benedicionem.
Quemadmodum desiderat cervus montes aqua- rum sic semper siüvit pulmo meus. Vos. filii mei omnes apostolicum fonte m Balaormitis more congregare, ut adimpleatur, quod per prophetam Balifrantem scriptum est :
Deglutient filii jocundi- lotis lac magis amarum nulle et eorum pastorem somno sopitum cum cymbalis veluti Cberubini excita- bunt ;
ibique, rore vinali
aspersi, membra vestra, orationibus longis defessa irrigabitis ; et, spiritu pipionali repleti, cum lampadibus accensis preces immortali Deo reiciemus, qui nostri intellectus cecitatem tegat ad ea agitanda que nostre religionis emolumentum ac decus concernant.
Belli duces, caprinali toraca armatos, et
ense castalino accinctos, in hostes fidei mittemus, qui punctim ac cesim in hereticos sevientes, omnes in terram prosternent ; predicatores bibulos mire
29S lb
PARNASSE SA TYRIQUE
sanctitatis inter Borboritas et Samaritas
fidem Christi manifestare jubebimus, qui, a gente aqua- tica crudelibus delusi martinis, tandem salva pelle ad vos remeabunt. Quam non vento quidem im- plebimus, qui de nostrorum predicatorum pellibus timpana fieri nolumus, sed medicos ypocraticos cure eorum adhibebimus, qui syrupos confortativos component et eorum capita, propter predicadones attonita, solidiori cerebro luna crescente impie- bunt. Reformabimus preterea conventium nostro- rum guardianos ; priores novos regimini egregie vorancium prenciemus. ut sit nostra religio juste sancte et clementer regatur. Dabimus etiam theo- logts, hircorum pellibus infoderatis, potestatem absolvendi ab omnibus peccatis tarn oblitis quam neglectis, reservata nobis prerogativa in eos qui nostris sororibus mercedem statutam non contri- buunt (eis nempe gravissimam penam intermina- mur et eos aliquando agnatos Moisi faciemus). In hoc etiam generali capitulo agitabitur de edificandis noris monasteriis : adeo enim post Beatum Gulio- nem, nostre régule provindalem ac predicatorem egregium, monachorum et monialium numerus crevit ut omne pene genus humanum nostris ins- tituas et vivere et mori cupiat, et, quod majus
DU QUINZIÈME SIECLE 299
est, multe mulieres lucubres, auditis
supposicio- nura divinis sermonibus, régule nostre se dedica- runt quibus providere et pium et necessarium esse duximus, ut habeant sorores nostre ubi capita et renés defessos reclinent. Sed eas intra claustra distringi nolumus : nam cum inopia laborent satius est eas libère, post complectorium, suos fratres visitare, quo possint opera misericordie exercere, et piorum presidio inimicam pauperta- tem excutere. Scriptum est enim :
Aîternis onera portait; et si non diligitis sorores, quas, semper vobiscum habet is, quo modo diligäis me, quem non vidais.
Predictis igitur excecati
de causis manda- mus sub nostre indignacionis pena quatenus omnes nostri ordini agregati et nostram profecti pacien- ciam, prima luce mane in urbe nostra Vinacii copiam sui faciam
(faciant), audituri et approba- ting quid super rebus tarn arduis statuemus. Et quoniam propter longam profectionem defeci eritis, priscorum instituta recollentes, majuma celebrabi- mus, quo recreari possitb, et inter tot (h)ac tantas statu* nostri curas aliquantulum requierescere : legemus nempe frondes et serta capiti imponentes
Cbirie Christeîeison ululabimus et agros vineatos cum toto clero lustrantes, preces su péris efrunde-
300 lb
parnasse satyriqüb
mus, qui pocius grandinem, nebulas ant
brumam in loca saposa atque invia, quam in nostras vineas detrudant. Et si fors fortuna aliquos cives tam dementes procreaverit ut religiosis nostris agnos comraodent, titulo locati renunciantes, pro eorum salute requiem eternam cantabimus, et eorum animas veluti saxum in undas reject um, ad Para- disi sedes ascendere cogemus, ut hoc pacto beneficii accepti memores simus. Verum quia, fratres ac fUii mi, ob longas preces et hymnorum rugi tus nostra intestina fame murmurabunt, gula hiante vento non saturabimini, sed opulentissimam cenam inter herbam ac frondes Teucrorum more devora- bimus. eritque illo die libera vobis facultas berga- minems ante rostibolem, ante ceterosque jocundi- datis ludos, exercendi : modo memineritis prohi- bitum scambiatum scambiotum et sopersaldum, ne quispiam veluti limaca aut trium florenorum vos aera poteris rupto crure aut cos ta irregulari- tatum penam incurrent et tonsorem binaschi (vocem) nocte solet accersiri. Datum in civitate nostra Burgiraci auno primo popuatus nostri.
(Bib. Nat. Ms. lat. 863s, xv* siècle, f°
122 */0 à la suite des Gasparini EpistoUu.)
Cette pièce est d'une latinité incorrecte.
DU QUINZIÈME SIÈCLE 301
Page
177
La pièce xci est une parodie de la ballade
cé- lèbre d'Alain Chartier : II n'est
dangier que de vilain, qui jouissait dans la
seconde moitié du xv« siècle d'une extrême popularité. Cf. Ballade des Contrcvérités,
restituée à
Villon par M. Bijvanck. Villon : Œuvres (éd. Longnon).
Page
194
La pièce c est une équivoque obscène sur
le jeu de paume, qui explique parfaitement le double sens de trippot.
V. la note sur ce mot à la p. m (page S S).
Voici la variante qu'on trouve dans le ms.
Reg. 767 (fonds de la reine Christine ; Bibliothèque
du Vatican). « Au fol. 172,
dit M. Ernest Langlois, l'espace laissé pour une de ces miniatures (non exécutées)
a été rempli par les
vers suivants ». (Cf. les mêmes vers au fol. 94.)
Jeunes espritz, qui ne sçavez comprendre Comment il fault gaigner le jeu d'aymer : Le jeu de paulme à tous vous peult apprendre Que amour se doibt pour l'esteuf estimer : Le premier coup, que qinze on veut nommer,
302 LE
PARNASSE SATYRIOJÜE
C'est le devys ; su baiser, c'est le
trente ; Puis au toucher du tetin à la fente, Quarente cinq peut conter l'amoureux ; Mais pour gaigner le jeu qui tant contente Il faut traper tout droit à l'entredeux.
(Notices et extraits des manuscrits de
la Bibliothèque Nationale et autres bibliothèques. Paris,
1889, p. 51.)
Page
214
Cf. cette ballade transcrite au
1 du ms. fr. 5727 de la Bibliothèque nationale (Formulaire de chancellerie rédigé par un clerc de l'administration des finances vers
1483).
V. aussi le ms. fr.
6142, Î9 137.
BALADE
Faulte d'argent, la douleur nonpareille. Le destourbier de tout esbatement, A povreté m'a donné accointance Parquoy je pers tout mon avancement.
5 A moy defBiult sens et entendement, Et de mon mal nully ne me conseille : Car chacun scet que j'ay communément, Faulte d'argent, la douleur nonpareille.
DU QÜINZIBMB SIECLB 3O3
Tout mon maintien, semblant et contenance 10
Sont incertains, et de nul hardement.
Mes jeux, mes diets sont prins en
desplaisance. Quant je m'esbaz, je le foiz fainctement Et tout me fault porter couvertement Et en grant dueil, dont ce n'est pas merveille :
15 De tout cecy est cause entièrement Faulte d'argent, la douleur nonpareille.
Presque à tous ceux à qui j'ay eu fiance Ay remonstré mon fait secrètement Ausquelz j'avoye ma parfaicte espérance
20 D'avoir secours et ayde aucunement.
Nescio vos m'ont dit tout plainement : D'autres assez m'ont fait la sourde oreille. Ainsi reboute mon cas viilainement Faulte d'argent, la douleur nonpareille.
25 A mon besoing j'ay bien eu congnoissance Lesquelz du monde m'amoient parfaictement : Aucuns qui sont me font belle semblance, Mais ne me font aucun secourement. Mon fait est bas ; car tout finablement
30 En dangier suis d'aler boire à la seille, Moy et tous ceulz qui ont semblablement Faulte d'argent, la douleur nonpareille.
304 LB
PARNASSE SATYRIQÜB
Riz, ditz et jeux mettray en obliance Si de quibus ne vient prouchainement.
35 Tout, quant que j'ay, m'est baillé à creance. Point d'argent n'ay, et en doy largement. Pour dire vray, il advient bien souvent Que disner n'ay, ne qui le m'appareille : Par quoy je souffre impacientement
40 Faulte d'argent, la douleur nonpareille.
Se mon désir feult à mon ordonnance J'eusse des biens pour mon estorement. Mais, quant je puis, je foiz à ma plaisance Aucunes foiz plus que commandement.
45 Fructus ventris en est le fondement C'est le soucy qui par nuyt me réveille. Pour ce que j'ay continuellement Faulte d'argent, la douleur nonpareille.
Cf. aussi Rabelais, liv. II, ch. XVI.
Le Duchat cite à ce propos deux chansons, l'une imprimée à Anvers en
1576
et l'autre à Louvain, chez Pierre Phalèse, en 1554.
Mais le vers
Faulte d'argent, c'est douleur non
pareille s'y présente déjà comme une allusion. Rabelais
DU QUINZIÈME SIÈCLE
cite évidemment le rondeau suivant qu'on
lit au fol. L. 2 d'un recueil faussement attribué a Pierre Gringore :
Bons et très
utilles enseignement, proverbes, adages, auctoritez, pet. in-8° goth.
RONDEAU DE FAULTE D'aRGBNT
Faulte d'argent : c'est douleur non
pareille
Faulte d'argent : c'est ung ennuy parfaict
Faulte d'argent est par diet et par faict
Que bons pions de tristesse travaille :
Quant courroux dort, faulte d'argent
l'éveille
Et pour soulas nous l'envoyé par effect
Faulte d'argent, etc. [c'est douleur non
pareille].
Faulte d'argent n'emplit point la
boutaille Faulte d'argent rend l'homme tout deffeict Faulte d'argent homme gras et reôaict Rend maigre et sec, tremblant comme la fueille. Faulte d'argent, etc. [c'est douleur non pareille].
C'était d'ailleurs là une plaisanterie
fort ancienne, si l'on en juge par la ballade d'Eustache Deschamps (Œuvres,
V. 93) :
J'ay par cinq ans esté en maladie
Dont mire nul ne m'a voulu guérir
De pou d'argent, on maint homme mendie,
etc.
ao
}06 LE
PARNASSE SATYRIQUE
Cf. encore :
Remonstrez, en vostre harangue Que faulte d'argent si m'assault.
(Villon, éd. Longnon, p.
131.)
Page
238
Ce prétendu rondel lait suite à un âictiè :
En povre îoyaulté En clerc humilité etc. En advocat eloquence
En vin bonne saveur, En drap bonne couleur, En femme contenance. Ct. Bib. nat. ms.
5727 (v. plus haut) fo
1,
En prince Ioyaulté En clerc humilité En prélat sapience.
En chevalier promesse En riche homme largesse En herault congnoissance.
En marchant foy tenir En servant obéir En advocat loquence.
DU QUINZIEME SIÈCLE 507
En vin bonne saveur En drap bonne couleur En femme contenance.
les heures des femmes
Et premièrement :
Veure de matines Mal parler sur leurs voisins.
Prime Bksmer leurs maris.
Tierce
Rire et mocquer des preudes gens.
Sixte et nonne Parler de leurs robes et
habillemens.
Vespres
Parler de leur grast b'gnaige afin que les
autres femmes les prisent pins.
Complie
Entreprendre voyage pour talent d'aler.
INDEX
Par M. Paul Leaütaüd
[Le premier chiffre donne Vindication
de la page et le second aile de la ligne.]
aaoc
136. 11. abas
125. 8. abattre
72, 3. Adam Intr. 49. ades
137. 4. ades
229, 3. advertas (Ne) 197, 3.
affiat 195, 15. affinés
143, 4* affluber
137, 14. affublée
203, 11. afroc
113. 11.
ahart Intr. 11.
Ainsi que dient ceulx qui
Tont chevaucîjee 198. aisselles
192, 5. aleguant
178, 3. à l'esparé
123, 9. aleure
159, 12. Allemaigne
195, 5. Allemandes
178, 7. lAltissimi 218, 5.
alumelles
192, 15. ambours
147, 6.
3io
le parnasse satyriqtjb
amboursebier 147, 4.
Ameline 185, 13.
Amiens Intr. 10, 14.
Aminadab 197. 1.
amine 171, 3.
%Amour, désir, regret, es- poir et dàubie Intr. 46.
amourer 179, 9.
amoureux de l'observance Intr. 29, 44.
amours Intr. 35, 36.
Ancien Testament 182,1.
andoilles 238, 2.
andouille 121,8; 197,9; 208, 8.
angebt 156, 4.
Angevin 196, 6.
Anglois 195, 3 ; 239, i.
Anjou (Sénéchal d') Intr. 21.
anniquenoque 215, 10. aourné 173, 9. Apollo 189, 6. apopiné 173,
I. Apulée Intr. 2.
apurée 170, 10. arches 216, 15. archiers 143,13 ; 169, 7. arezon 181, 4. argentine
Intr. 46. argilieres 144, 14. Aristide de Milet Intr.
2. Armaignac 161, 13. armanac 162, 10. Arnouilet (01.)
Intr. t8. arondeaulx 229, 11. arquemye Intr. 27. Arras
Intr. 10. Arsenal (Bibliothèque
de F) Intr. 22. arser 76, t. arsure 228, 2. Artuse
Intr. 31, 43. aspic 162, 3. assenty Intr. 26. astie 114,
30. atelle 142, 6. atours 192, 9, *A tout méfiait ne gist que
bonne amende Intr. 48.
DU QUINZIÈME SIEGLE 311
atrille 198. 12.
attourné 173, 3.
jiu jeu dqsoubz la chemi- née 222.
Auvergne 196, 2.
avallee 163, 10.
avant la main 187, 4.
xAvoir toujours ung pU derrière Intr. 49.
aydans 157,4.
bac
161, 2.
bac (desmaré) 124, 12. bacquet (relier son) 155» 14.
bacquier 127, 2. baculer 123, 20. bacuUe 66, 8. Bacus 149, 8 ; 235, 12. Badebec
Intr. 17. Baillebaus (Jehan) Intr. 10.
baniere 197, io. barbarin 61. 2. Barrob 151, 6.
bas (ramboreux de) 143, i. bas pays (roareu du)
216, 2. bassee (à la) 144, 12. basses marches 216, 1. basses vallées 145, 5. Baude (Henri)
Intr. 5,8,
18, 20, 40. baulde 144, 8. Bauldet Herenc Intr. 14. bauldryer 161, 3. bayart 146, 15. Beausseron 196, 4. Beauvais
Intr. 10. Beauvau (Louis de) Intr.
21.
bec (maulvais) 103, 2* bec (pendu par le) 104, 5. behourder 149, 13. behours 192, 3. belluté 221, 3. berle 181, 7. berlique 128, 9. beuray 213, 10. Biernoys 195, 12.
312 LB
PARKAS« SATtRlGOB
bievre x8i, 13 ; 183/14. biUier 172, 7. bis (gros) 67, 6. bische 186, 6. bise (pierre) 125, 12.
blans 156, 16. Blaru (Jehan de) Intr. S. blasonne 108, 8. bfcc en bloc 113, 9. bloc 137, 11. Blois
Intr. 5. Blosseville Intr. 4, 6,28, *9> 30, 31, 32, 33i4»r
42,43,44,4*. boce 97, 10.
ifosr*
5fl«5 joi/ chevau- cher sans stUé 14T« bonharde 124, 6. bont (donna le) i*ir« 24. bordelieres 144, 16. borgne (loger mon)
219.
S- borgne (poulain) 66, 2,
bote (graisser la) 100, ft.
bouatier 128, 21.
boucan Intr, 24, boücön 195, a. boudiné XJ9, J. ' *- . ■ Bourbonnoys 1951, i<y. bourde 200, 6. Bourguignon 161, 13. boussac 16 iv
ia. boute saque £oe, m bouton Intr. 49. ; braies 144, 4^
14^ 4*- bran 220, 10. brandons 201, 6* brassin 147, t ;
17CS 13. brayere 116, 7. 'J: brentttiers 157, 13. . breneuse 135, ; ' Breton 195, 1. bren-a cjner 1*3, 14. bric 161,
lu bricnrtrtd 147, BridoréIntr.
4,*, 32,43. bricmart Intr*. 13; ^ brocque 127,12^ 156,14. brocquette 156, 17. brodeur; 24; 39.
£Ç Q*roiZli*B SIÈCLE 313
brodiers ja$, to*. Broiard (Malst re) lé^ia. broquc Intr. il ;
2*5* 6* broude 144. 7. broudicT 124,,5;
I44>3- brouet 122. 2* brouoit 85, 9, brouyt 88, io. bruar 128, 20«
bniyse i.U, 5. bruyne Intr. 46,
buirctte 147, 14.
buse Intr. 46.
busquiez 146. 3.
Byvanc)c(W. G. C.)****
3, S, 9. *3t l6' 47*
cabas 125, 8 ; *4J* 3» cabillaux 157, 2. cachemarees i45>
ao» Calais 156, 5. Cambresis 157« 2* camejme22i, 13« Campaux (A.) A*\ 3*>
37. I», 39.49»
cajntole (bouter le pou- part dans le) Intr.
15.
caque 135, 18; 205,-2.
carcas 83, 1.
carmes. 193, 6.
Carmina Burana Intr. 2 ; 10.
carolle Intr. 15.
Car on n'y poeult logier
que roix 151. Car plus ne puis de taille
ne d'estoc lés. Cathelongne 19s, 14* catimini 21&,
1. Catulle Intr. 9. cauteiies 192, 6. cayemant 15, 8. cayeman t de balte
Intr. 15.
cela (faire) 56,1; 74, t ;
125.6. cervoise 147. 2. Ce sont les botines Gasdthr
59» 8. champions 169, 3. chandelle /»/r. 29.
314
LB PARNASSE SATYRIQTJB
chanues
210, 5. |
claque
135, 10. |
charbonnee
185, 8. |
die
114, 31. |
chardon
185, 10. |
clicqueté
124, 18. |
Charlote
100, 6. |
clocque
127, 4 ; 128,21. |
charron Intr. 12. |
cloistriers
145, 7. |
Chartier (Alain) Intr. 21. |
cloque Intr. 11. |
chasieuse
176, 1. |
clove
136, 20. |
Chastellain (G.) Intr. 7, " |
coac
113, i. |
46. |
cocquars
143, 6. |
chatemite
84, n. |
codoignac
162, 2. |
chequars
146, 6. |
coing
148, 5. |
cherdre
147, 7. |
cointe
175, 9 ; 178, 10. |
chérubin
171, 17. |
Colin Ploiart
146, 14. |
cheu
127, 9. |
compris
163, 5. |
chevauchée
198, 16. |
conardise
126, 4» |
chevauchier
190, it. |
con batre
190, 3. |
chèvres
184, 6. |
conduit
211, 3. |
chevriers
195, 17. |
coufitcmini 218,11. |
chiere
184, 5. |
connilz
183, 6. |
Chine
186, 8. |
contenement
182, 11. ' |
chouquet us,
6. |
contifs
145, 18. |
chucre
122, 14. |
convers
195, 14. |
cimbale Intr. 15. |
copie
169, 2. |
citolet
147, 4. |
coquarde
123, 15. |
clappier
123, 2. |
coqueplummet
147, 5« |
DU QUINZIÈME SIÈCLE 31$
coram populo i$8,
8*
corde
179, 8.
cordelle
119,12; 171,10;
190, 18. cornettes
156, 17. cornez
146, 2. coronné
174, 11, corset
102, 8. coste
173, 10. cotelle
219, 8. coulpe
226. 4. couplé
195, 16, couriz
178, 2. couronnes
157, 10. courraygeurs
$5, 11. courtault
53, 1. crac
161, 5. crapault
130, 6. craulieres
144, 17. crennequius
143, 14. crevaces
216, 4, crevache
128, 13. crevices
233, 4. cric
161, 3. croc
162, 6.
crocqué
139, 6. croie
160, 6. croix
155, 13. croque
215, 14. crouste
200, 11. croye
144, 9. cruppe
144, 1. cruppee
203, 21. cuaignon
127, 3. cuit (moulu et)
185, iz. cydre 147, 7.
dadier
124, 8 ; 143, 17.
dagues Intr. 47.
dalle (emplir ma)
147,9.
danger
91, 8.
dangier Intr. 36; 102,
11 ; 185, 2. Danthe (Pierre)
Intr. 6,
7, 28, 46, 50. dard Intr.
30. Dareraberg Intr.
14. debave
131, 2. debifee
176, 2. décapité
189, 7.
le parnasse satyriqde
deciré
181, I. déduit 2ii, io. dejointe
175, 4. ,
demy gros
157, 8. derilinquas [Ne) 197, 15.
dervez
138, 9. Deschamps (Eustache)
Intr. i, 16, 20, 21. deseuré
240, 11. desmygnyay
129, 5. dessur
235, 2. destienge
187, 6. destouppa
116, 5. destourbes
214, 10. desvoie
146, 6. *De tous ceulx là c'onques
congneu 173. €Deun% laudamus
201, 5. devies
145, 17. dez
139, i.
Didot (Catalogue Amb.
Firmin)(i88i)r,f/r.i9.
Dieu
186, 17. Dieux Intr. 33.
dominé
188, 10.
Douai Intr. 10, 13, doubles
157, 6, doublettes
157, 7. doz fins
155, 8* . dragee
162, 2. ducz cas
156, 5. Uun amoureux quand il
est escondit Intr. 49. duppes
123, 14. _ dyable Intr.
33, 41.
ehen
91, S • eiz
127, 2. électeurs
155, 10. elongeris (Ne) 197, 11.
embesongné
174, 1. , embesongnie
226, 18. emble-coc
137, 1. embouschee
198, 13. emburelicoque
215, 1. encroque Intr. 11.,
endraque
13^ 15. enfroignie
127, 6. engaignye
127, 7. engien
169, 14.
DU QUINZIEME SIÈCLE
317
engin
161, 4. enharnachee
198, 6. En menant la vie gaudium
153
enmende
101, 13. enquaise Inlr. 11.
ens
127, 12. ensainte
177, 6. entree
159, 6. entremetz
199, 1. entreoeul
159, 7. Envers amours dont Von
ne peult joyr ïntr. 46. Envers amours qui bien en
sut jouyr Intr. 49. en vis
146, 6 ; 240, 6. Epitaphe de Triboulet
(U) Mr. 50. Ernoul
217, 9'. escaboc
114, 19. escàloflfes
114, 26. eschec et roc 162, 11.
eschever
127, 9.; l. eschic
114, 34. eschielles
195, 2.
eschine
185, 7, escoliers
230, 3. Escos
184, 3. Escossoys
195, 4. escot
239, 6. escourre
144, 9. escoux
203, 6. escu Intr. 37 ; 156, 13.
estes
193, 9. eslumine
170, 19. eslun
158, 18. Espaigne
195, 6. Espaignol Ifitr. 25.
Espaignole Intr. 17, espany
89, 13, espec
114, 1. esperon
182, 2. esquart
178, 1. esratez
146, 2. essore Intr. 23.
essoré
123, 20. estamine
221, 3. esthomac
161, 4, estoc
136, 1 ; 161, 8. estoré
123, 21.
3l8 LE
PARNASSE SATYR IQXJE
estours 192, 11. estrader 88, 3. estraingnant 208, 14. estriz 240, 4. estudie 184, xi. estuves 164, 2.
Et sy ne puis ne garir ne
mourir Intr. 49. exiIias(Ne) 197, 13. expectans 55, 14.
extoUas (Ne) 197, 13.
fade
182, 8. faguenas 83, 1. faitiches 149, 13. fameilleux 145, 8. fangier 135, 16. fardé (visaige) 140, 1. fatras 140, 9. fatrouillier 144, 14. faulte d'argent 214, t. faulveau
Intr. 28. fée (fist la) 202, 5. fendure 228, 9. fendus 146, 3.
fenoys 19$, 18. ?-
fente 194, 5.
fetis 113, 4,
feu (Saint Anthbine)
233, 6. fie 114, 3. fie Intr. 11.
Fier et puissant, c'est pour ung roy de France Intr.
46.
figue (faire la) 70, 2. Filleul (Jehanne) Intr. 6, 41.
filz lippus 156,
6. fine 185, 6. flac 114, 27.
flacon (fermant à vis)
234» 1. flagol 215, 3.
flajau 143, 15. Flamandes 177, 4.'" Flamens 195, 7. flammicque 128, îi. Flandres 16*r,
r4. flaque 134, 6; 13$, 16
DU QUINZIEME SIÈCLE 319
florettes
156, 11. flouree
147, 12. flouris (jours)
191, 9. flouries
178, 5. foingnars
88, 8. foiratiers
157, 12. forest de dueil Intr. 30.
forest de longue actente
Intr. 32,33,42,43,45. fosselu
159, 9. foulons
152, 9. Fouquet (la pitié)
115,8. fourbisseur (de cuirasses)
143, 2; 1)6, 13. fourdine
147, 2. fourreau
86, 8, fouterie
89, 11. fraing
198, 1. France Intr. 38.
Françoys
184,3 ; 217,10. Francs
155, 6. frayé
165, 11. Fredet Intr. 4,29,32,44»
fredon
186, 16. fricque
127, 3.
fromage
182, 9. fromagier
156, 4. froye
160, 10. froyer (son trau)
127, 10. fruans
144, 13. fueillee
201, 7. fumée
81, 13. fuyre
93, 3. fye
132, io.
galant
147, 3. galiers
230, 9. galin gallant
132, 1 ;
133, 8. galine
172, 5, gallemars
72, 11. gallois
209, il. galoys 202, 2. garces
216, 8. gard'derriere
195, 5. garnison Intr. 39.
Gascongne
195, 13. gaudtamus 201, I.
gaudium (la vie)
153, 8. Gaultier (botines)
59.
PO LE
PARNASS« SATYRIQTJB
gaupe 123, i.:
. geline 186, 10. y genevres 184,
10. _ : gigos 156, 14.
glay
147» **• -~i .r.;-' glic 162, 1. ,
;
glot
177, 12. GodcfFroy 217^ n. godet 212, $.< (
(
godine 186, 15. : : godinette 118,
y> :kv<>\ gorge polie 203, 13, gorgias55, 10; 230*» u\
goudalle L42* It, ^ gDuge^6i^,$ 5 1*7»
fft
x69> ?r goux-203^ 14« , .
grain 20$,
I2f r::r
r
grains $5, 1.3. . ,v. gcèlntr. 3$. Grec 113,,16*
- .rir greive 159, 1.1
gres
H3x.l5-- : l gresset 64, 6.
grey
Intr. 2^ j on..;
griffons 144,
94p, - gririgaulâ>i44,5- groio I99,J, groing 1.29, 5». groselle 8f, 5«" grousler 222,7. grue 158«, V gruvollees 145, 2>; ; • guect iw/r- 33» guerdoqni iftfr. .35« 3& guestres 182%-6. gueullee 120, 4^ . -, . Guichard
Intr» 25» guilUlmus 1%% it. ,, guisarmes'190* 14» Guise (Antoine de) Z**r» 4,6,24.26,29,3U4fc guoudin I73i 5» -,
1
hacquebart. 147*
rf». j hacquenee 19$» I;« haise Intr. i\K l • haitiez 129» I.
T hanaps i|9>$- . hanche 162,6.
OU Q.UfNZfÊMB srÈCLB 321
happée 171, 12. hardia 156» 174- harnas 140, 2 ; 146, 1. harnoitz 197, S. harnoys
Intr* 46* haterel 158, ï$. " hauberjon 156, S. hec nf> M- Hécart J»/rv k>, ï2. Helaine 226, 14. Hennon 173* 9. Henry 2*7, 9. hérisser 185, 7. hochant 133, 1. hochier 143, 17. hc4a 99, 9. Hongrois 152, 10. houe ii4> 2, houppendalle 147, 6. hourdons 144, 4. houseau 182, 6» housseur dé rnyr 145, a. houste
Intr, rç<1 Houzeau 6d, 2t. hue 113, 10«
hucha 203, 12. huche 200, 4. Hugue 217, xo. Huiine 186, 1. hune 123, 10. hurs 200, 6. hurte 205, 2. hurté 124, 20. hurtebillier 172, 8. hus 201, 6. huttin 171, 20.
Il ne lui fault sans phts rien que la mort &i.
il
West digne eVaUr en compagnie 139.
ingrossamini 218, 7.
instrument 141, 10.
inte
127, ii.
jambillier 172, 7. jambons 12t, 8. Jammerte de Nesson
Intr.
4f 29. janvier 191, 3.
az
322 LS
PARNASSE SATYRIQJJB
Janot (Denys) Intr. 49, Jaque (Dame) 135, 13. Jaquemart
Intr. 15. Jaques (Monseigneur)
Intr. 32, 43. Jardin de pîaisana Intr.
io,
22. Jaunice 122, 5 ; 232, 5. Jehan 217, to. Je la trouvay doulce comme
un chardon 185. Je ray chassée et ung autre
Va prime Intr. 46. Je meurs de soif auprès de
la fontaine Intr. 46. Je n'en dy plus : du reme- nant me tais
226. Jennette 172, 9. Je prends congié de la court
à ceste heure Intr. 49. Je tun plus beUe sur toutes
Anlhoinette Intr. 48. Jaucourt Intr. 4,6,31,3 3. joaye 179, 11 ; 183, 7. joint 173, 4.
jointiz 159, 6. jon (vert) 1 j6| 7. jouster 146» 19. juc 114.
3S- Judo 149, 8. jus 146, 11.
Katherine 1816, 17. Köhler Intr. 20,
lac de lermes Intr. 4a.
laisarde 124, 4.
lame Intr. 30; 175, 6 ;
180, 10. lance 93, 9.
Lancelot du Lac 161, 7. landye 131, 2. Languedoc 161, 14. Langues envieuses (Bal- lade des)
Intr, 21. lardé 139, 11« lardée 78,
i< laronchieux 137» I. Lasphrise Intr. 3, lassus 201, 10; 221, 7.
du quinzieme siècle 323
latin (parler) 171, 16. lavendes 178, 5. lavendiers 143, 16. lecherie 177, 13. Le Franc (Martin)
Intr.
6,43- lentilleux 61,3.
Le Roussellet Intr. 5,
23, 36. Lesdain 156, 6. Le Sénéchal Intr. &, 31,
42.
Le serf voilant sur royalle montaigne Intr. 47.
Les tavemiers qui brouillent nostre vin Intr. 30.
let ton 157, 13.
liches 149, 11.
Liege 155*
liepart Intr. 15.
lignage 225, 3.
Lille Intr. 13.
limace Intr. 15.
limon 144, 16.
lo
188, 6.
locque 127, 2. loffoe 123, 1. logis 195, 4- logye(lapyeest)i7i,
19. Lombardie Intr. 24, 47. Uomme esgarê qui ne scet
où il va Intr. 49. Longnon Intr. 3, 20, 46« longuevie (bailler de la)
89. 7- loque 215,
7.
Lorraine (Jehan de) Intr.
4, 29, 44. Lorrayne (coilles de)
196, 8. loudier 124, 7. loudiere 76, 10 ; 116, 4. loup garoux 202, 8. loupz 146, 18. Lourraine 97, 9. Louvyés
Intr. 24. Louyse Intr. 39. lue 197, 16. luyter 186, 11. lyars 156, 10.
3*4
LE PARKASSE SATYRIQÜE
lye
170, 3.
Lyraosin 195, 15.
Lyon rampant on cruppt de
montaigne Intr» 46. Lyons 156, 1.
macquerelle 119, 5. mail Intr. 12. mailles 156, 8. mailliez 146, 3. main (avant la) 84, .1. maire 225, 3. maljoingt 72, 9. mallebouche 103, 1. malle heure 188, 2. Manceau 196, 6. maque 13$, 2. maquette 14$, 1. raaree (chasser) $9, 2. Margot (Ballade de la
Grosse) Intr. 6, 11,
12, 13, 16. Marie (royne) Intr. 24. marionnettes 157, 1. marpault 53, 11.
marque 123, 1. mars 139, 4. mastin 170,* 12. mat^s 145, 8. matz 231,
12. melice 232, 14. memineris (Ne) 197^ iou mercerie 80^ 14. mesrhinc 185^3 ; 220,8. meschinete 2081 1. Meschinot
Intri 6, mescroie 160, 2. meselle 134, 1. . mesnage 182, 12. Messaire 195,
2. Messinot Iutr. 42. Metz 97, 9. Michault 130,7^ Michellon i£6,
1. midieuz 85, 11. miné i88t 12. mines 171, 3. , Molain 151,9. MoJinet (Jehan)
Intr. 16, 19, 20, 46.
OTT Qpïthtkbtt SIECLE
Mol lit, Mancs draps, et
parfonde escuelle 190. Monbeton Intr. 4, 29,
30, 41, 44. Monlouy Intr. 26. monnoies 155, monstre 145» *4» Montaigion
(de) Intr. i. montaigne de tristesse
Intr. 31, 42, 44. moricaude 57.: morisque 6r, !. motte 194, 3. moulin (moudre en
vôtre)
89, 4.
moulin à vent 220, 7. * moulu 185, M. moustarde 229, 10. moustarde (aller à la)
81, 8. moustiers 155/13. moutons 156, 12. moye 226, 4.
! muguet Intr. 4$. multiplicaminl 2ï8, 2.
mus
201, 2. musant 143, 9. museau 182, 8. musèl (rouge) 212, 6. muser 90, 2. musse 200, 2. my 128, r. mynonne 108, 1.
Naason 197, 1. narinee 17O, 7. navigé 231, 10. Ne jeu que de cul et de
pointe 177. nique (faire le) 127, 13. Nobles 153, 5. noc 137, 21. Normandes 177, 5. Normans 195, 8. Nostre Dame 99, 11 ;
174, 5 î t75>
î- nourrice 232, 1.
novissez 151, 1
r.
nulluy 227, t.
326 LË
PARNASSE SATYRIQPB
oignement 228, 4. oingt (vo moulin) 22 r,
13. ointe 175, 1. oie Intr. 15. Olive 219, 2. on\e hains
157, 2. Orange (René <f) Intr.
4, 30- or de touche 157, r2. ordonné 174, 3. Orléans (Gharles d1)
Intr.
3, 4,
5, 6, 17, 25, 28,
29, 31» 32, 34.37» 4L, 42, 44. Orléans (Mad. d')
Intr.
33» 43- Orleens /«/r. 24.
Ormes (Gilles des) Intr.
4, 5.
6,23,33,45,47. ortaulz 159, 6. Orvilier (d') Itrir. 37.
os
183, 1. ottroyer 159, r
3. ouan 136, 13. oysons 19$, 18.
paillart 129, 3. paleteau i8r, 3. Pampelune 124, 13. panas 140, 4. pance 163, 2. pant 209, 3. papelarde 125, 3. papillier 172, 6. Papillon (Marcde)/itfr. 3. pappie 169, 4. paradis
Intr. 45. Paris 226, 14. Paris (Gaston) Intr.
10,
11, 13. Parlement 182, 4. Parfaicte en biens serait la
plus du monde Intr. 46. parsieux Intr. 19. Pasque 135, 11. Passe-temps
Intr. 22. patac 113, 3 ; 162, 9» patelineurs 55, 6. patin 173, 4. paulme 139, 1. paulmee 131, 3.
DU QUINZIÈME SIÈCLE
ptuth Intr. u. pavillon Intr. 37. pce 113, 2. pèlerin 174, $• pellaiges 195, 8. pelletiers 15$, 8. pellice 233, 5. peneau 86, 1. perré 147, 6* Perrenot
Intr. 7. Persant 146, 12. pertuis 13$, 1. pesas 22i, 10. pesiere 221, 7. Pétrac (Maistre François)
162, 4. Pétrarque (Philostrate de)
Intr. 21. Piaget (A.) Intr. 20. pic i6(, t. Picardye 195, 10. picque
Intr. 25 ; 199, 7. piergne 176, 1. piet au vert 147, 17. piétonne 107, 8.
327
piffres 152, 10. pigeons 229, 11 • pilles 15$, 14. pingon 121, 14. pions 169, 7. piperie 89, 6. pis 159, 3.
pisse en son soukr 222,1 o. pisser contre le vent
214, 3- placques 156, 15.
planiere 201, 3.
planter 125, 9 ; 146, 7;
178, 9. plaque 12, 9; 135, 1 ;
205, 1. ploustre 143, 15. plue 113, 12. Pluto 189, 10. pocque 128, 12. poictron 123, 20; 127,
12 ; 131, 6 ; 145, 2. pointe (coups de) 175,5 ;
177, 8. poist, 114, 34«
$28 LB
YJULNJfSSB SATVRSQjDB
poitrasses I43>4* police i2i, 12. polluas (Afc)
197, 14^ - > Ponthoise Intr. 15, popin 17a, 12. poque 215, 11. poree 223, 6. pot 156, 3. potagier t?6, > ponil is8, 12. pou part (Boater ton pow-
part dedans mon cajri*
tole) Intr 4 13, pouppee62, 4. Pour aller quant la court
faudra Intr. 48. pourgaulde 123, 16. pourluant 123, 14.
Pour paix avoir et pour
maintenir joayc 179. pourpoint 168, y. Poytevin 195, 16. preceux 146, 10. preu (bon... vous lace)
109, 11.
Prévôté de Paris ffÄr. §. Prince de àottesrafcra-
reuses /fsfr. 14: ; privez 146, 2. proicias \Ne) .ifö
ua; 1 professes «145* 7. ' '■•<•' puptes(Ne)
197,7^1 Puisse mourir quitmpstobe
la paix IntKffï :. : puree 1.70, 11. - j • pute 86,,2.
i.t
J:.
Puy
13S. 15 ; i«6v
f 5^ pye 169, l; 17a, ix. Quand je me puis lâgkw\en
son hostel 'J4« Quand les femmes: ne smi^ dront plus parier Intr. ^ quando (Ne)
197« 2. quarrees 14$,- 18. quesmandfis 177, 15* queure £27, 8. v. queutte 147^ 1. ^ ^ Qvt
aultruy blasmè sans
raison Intr J*)0. Quicherat Intr. 18, 20.
ou ojuhzzsmb siecle 3*9
Qu'û est bien fit qui eh
femme se fye Intr. 49 quoquins 177, 15.
Rabeku>/ff/r. 17. raderchye 133,
x> rsddfl79r5. radouber Intr, 11. raffardnt 78, tu , rafBeuse 134, 10.
x ramboreux 143, 1. ; ramponoer 222, 4. raouet 127, 5. rapelaiz, a. raplaque 13$, 4. rayes i44> 6. Raynaud (Gaston)
Intr.
3> 4, h rebec 114, 28« rechignier i8$r 7. redoublet ioo, remis 91,. 12.; regardure 158, 18» Régnier (Matfaurin)
Intr.
2> 9-
requignyei27, 5. Renan Int. 14^ renais; (escorchier) 172^ 11,
rencherie 89, 1. restoupés 132, fi ; 133,6. Restoupés, car je n'eu veä
plus 133. revoces (Ne) 197, 4. ribotte 100» 9., rte à rie 113, 6 ; 161, 9» rides 157, 5- riffliez 146, 8V. rigaugie 171, 22. rigoiiee 122,4. rippopé 147, 5. risée t$8,
18. Robertet Intr. 6, 20, 44. Robin 171, 18. roc 114, 34. Rochelle (la) 130, 4. rochinet 146, $. Roi (le)
Intr. 36. toie 153, 3 ;
ico, 4. roix 151, 8.
3)0 LB
PARNASSE SATTRJOJDE
Romains 155, ^. |
Saint-An thoine (le fen) |
rondeaulx 229, r. |
81, 4. |
rongneuses 156, 15. |
Saint-Françoys 208, 6. |
Rothschild (de) Mr. 1. |
Saint Jaque 134, 8. |
rouarde 127, 6. |
Saint Mallo 188, 14. |
rouges 157» 7« |
Saint Poul no, 8. |
rouppie 169, 5. |
Saint Vallantin 173, 13. |
roust 114, 34. |
saime 127, 7. |
Roy 169, i. |
saisine 186, 13. |
royaulx 155, 9. |
salle 178, 10. |
roye 146, 7. |
salutz 156, 2. |
Roye 144, 11. |
Sansson 170, 4. |
roys 209, 6. |
Santé jeunesse et paradis |
rué jus 146, 13. |
Mr. 50. |
ruez 169, 10. |
santieu 147, 18. |
ruit 186, 5. |
saoulés 239, 16. |
rus 201, 7. |
sapions 169, 6. |
rusterie 133, 7. |
saque 205, 5. |
• |
saquement 182, 16. |
|
sauge 114, 30. |
sace Mr. 14. |
saulce 229, 10. |
saint (le fen) 233, 5. |
sautdars 145, 16. |
Saint-Amant (Pierre de) |
sault 199, 7. |
Mr. 8. |
saulx 156, 7. |
Saint-André 155,9. |
Scipions 169, 8. |
DU QPIMZDtlfB SIBCLB 331
Se il n'eust m si jaune le
visaige 181. seing 187,
Mh selle (chevaucher sans)
14t» 8. sepmaine 97, 6. séquelles 193, 7. Serventois el sottes chansons
Intr. 10. servoise 114, 32. seulx 119, 13.
S'il n'a des biens, rien
prisé ne sera Intr. 4Ä. simul (Ne) 197, 6.
Si tost comme on parle
d'escot 259. Sitoust que ma bource aies
fièvres 183. Soit honoré qui empeschela
paix Intr. 47. Songeons(Oise) Intr. 10. sote balade
Intr. to. souef 78, 5 ; 198, 7. soufflez 146, 8, Souïce
Intr. 17.
soullas Intr. 38. soullie 13$,
16. Souysse 195, 12. Stockholm Intr. 20. sue 110, 8. surdl 158, 12« surcot 240, 10. symphonie 180, 13. Syon 153, 14*
Table Ronde 101, 2, taille 136, 1. Taillevent (Michault)
Intr. 22. taint 173, 7. tainte 178, 6. tambrelicque 127, 11. tanniere2i3, 5. tappe 127, 11. uppes 128, 16. taque 20s, 13.
tardaveris (Ne) 197,
6. Tardif Intr. 47. targer 187, 3. targes 156, 13.
Li *AltfcÀS*E SATVÄICiüE
tartarin 61, i. urtes 229, Ii. utin ioö, s. tau 129, 5. tavernes 224, j. teneur 235*
1. 1 tengnense 134, 1. tesniere 103, 10. • testars 157, 3. testée 223, )o. Tbérînes/*i/r, lîterouenne 15 5 ; 7* c Thierry 217, 10. Thomas (A.)
l*tf* II. Thuasne (Louis) JnJr. 13 tigneuses 156/16. tintin 171, 21, . tfeon
Intr. 46. 1 tolu 181,n. Torcy (de) Intr,
4,
30. Tost est détruit quiauljruy veult défaire Intr. 49. touaille
Intr. 15» ^ - ' tournois 156, 9. ' tours (amouretrx) »95; u
tousdis 259, 12. toyson 197," 3. trae 161,
io: trader 180, 1. tradideris (Ne} 197, 7. > train 205, 4. traittis 159,
to. trappaude 127, 6. trébuchier 172, 10. trébuchiéè 146, 14.; • treschez 158, 13; Trésor des Chartes Jfcfr. 12.
Triboulet (UËpitaphe de)
Intr. 50. tripe 176, 4. tripe de vaque 134, 5. trippot S5, 4.
Trois cent cinquante roh-
deâux $ amour 'Intr. î-8;
23, 24, 26, «8, 33,
35,40^ -
' \[
troque 215,
l2î ; Troye 226, ï^. truandes 177, 7:
DU QUINZIEME SIÈCLE 333
Trubert 217, c> Turqz 171, 7. tyngre (monseigneur)
196, 2. tyran né 188, 7.
Une attdouille à faire ftp»
pois 208.
Vaillant Intr. 4, 6, 30, 31, 32, 42, 43, 4J,
vaine (serrer la) 97» 3.
Valenciennes Intr. 10,
Valentine Intr. 45.
vaque 205, 6.
vaultes 146, 16.
vaultiz 159, 8.
vayre 182, 4.
velimeuse 134, 12.
Venus 146, 10 ; 149, 8 ; 180, 3.
Venus (Hsle de) 231, 2.
Vérard ( Antoine) Jn*r. 22.
verge 180, 6.
verjus 229, 10.
vert
156, 7. vespree 202^ 7. viaire 118, 10 ; 159, zi. vielle (mis sous, le banc
ma)
191, 8. vieulz gros 157» 9. Vigne (An4ré de la)
Intr. 16, villenye 23,6, 1. Villon Intr. 3,4^,7,8,
9» n» IS> 21, 32, 34»
37> 38, 39.47.48,49- vinee 201, 3.
virely 21$, 3. V..-t U4, 5- viviers 144, iS- vo 221, 13.
Vuatier Maqueau Intr. 13. Vulcan Intr. 46.
wacarmes 193, 10. wrancel 129, 4.
ypocras 178, 6. yrés 240, 1. yvoirre 169, 17.
»
En vente â la Librairie H. Welter â
Paris. (W)
KPTI1TAAIA
Recueil de documents pour servir à l'étude des traditions populaires. Tomes I à IX. In-12, toile rouge. Heilbronn, 1883-1889. Paris, 1897-1905. Très rare..........35o fr.
Sommaire :
— Tome
I. In-12, toile.....Net 5o fr.
Contient : Contes secrets traduits du russe.
— Norwe- gische Märchen und Schwanke. — Trois contes picards.
— Devinettes
et formulettes bretonnes.
— Tome
II. In-12, toile.....Net 5o fr.
Folklore de la Haute-Bretagne. — Contes
picards. — Schwedische Schwanke und Aberglauben aus Norland.
— Literarnra
popular erotica de Andalucia. — Some erotic folk-lore from Scotland. — Dictons et formulaires de la Basse-Bretagne. —An Erotic English dictionary.— Trou contes alsaciens. — Le poskocmka des Serbes. — Glossaire cryptologique du breton. — Wesh jEdoeology.
— Tome
III. In-12, toile.....Net 5o fr.
Contient : Le gai chansonnier français.
—Welsh Folk- Rhymes. — Spigolature Siciliane. — Volksüberlieferun-
{jen
aus Oesterreich. — Contes poitevins. — Contes de a Haute-Bretagne. — Blason erotique de la France. — Vasconicx lingua; erotici glossarii tentamen. — Amulet- tes antiques. — Bibliogr. des dictionnaires erotiques. — Piosenski polski. — Contes divers et Varia.
— Tome
IV. In-12, toile.....Net 5o fr.
Folklore polski. — Contes polonais. —
Vierzeilen aus den ôsterr. Alpen. — Novelli po pol a ri umbre.— Novelli popolari toscane. — La tentation du Confesseur. — The Welshman's lament.— L'étron parlant.—Contes flamands de la Belgique. — Les testicules dans le langage familier flamand. — Contes du département d'flle-et-Vilaine. — A schoolboy rhyme. — Varia.
— Tome
V. In-12, toile.....Net 3o fr.
Contient : Folklore de l'Ukraine (usages,
contes et
légendes, chansons lyriques et nuptiales,
blason popol., proverbes, devinettes, jurons). Folklore de la urande Russie. (Contes, chansons, proverbes et dictons). — Folklore polski. Folklore polonais. — Folklore slave de la vallée de Resia. — Folklore de la France (Hautes et Basses-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariègc, Gers, Tarn- et-Garonne, Charente, Corrèze, Vienne, Deux-Sèvres, Vendée, Lyon, Côte-d'Or, Jura, Doubs, Vosges, Pas-de- Calais, Seine-Inférieure, Loiret, Seine-et-Oise, Ille-et- Vilaine). — Paroles facétieuses mises sur des airs de chasse.
— Tome
VI. In-12, toile.....Net 3o fr.
Glossaire cryptologique du breton. — Detti a
mezza bocca raccohi nella provincia d'Alessandria. — Note allègre. — Mélanges de Bulgarie. — Die Zeugung in Sitte, Brauch und Glauben der Südslaven. I. — Varia
— Tome
VII. In-12, toile . . . . Net 3o fr.
Contes flamands de Belgique. — Mélanges
polonais et russes. — Varia : 1. Un usage de guerre; 2. Helle- nica ;
3. Italicum e latrina. — Die Zeugung in Sitte, Brauch und Glauben der Südslaven. II. Lieder : erste Fortsetzung. — Contes de la Croatie et du Monténégro. — Chistes y desverguenzas del Rio de la Plata.
— Tome
VIII. In-12, toile .... Net 3o fr.
Chez les Wallons de Belgique. — Die Zeugung in Sitte, Brauch und Glauben der Südslaven. III. Lieder (Schluss). — Glossaire cryptologique du breton, 30 sup- plément. — Folklore de 1
Ukraine. Usages, contes. — Epigraphie latrinale.
— Tome
IX. In-12, toile.....Net 3o fr.
Anthologie Satyrique du XV* siècle, publié par M.
Schwöb.
— Sodom, by the Earl of Rochester. Zum ersten Male herausgegeben nach einer Handschrift in der Stadtbibliothek zu Hamburg, von Dr. L.
S. A .M. von Römer.
En préparation pour paraître fin igo5 :
— Tome
X. In-12, toile.....Net 3o fr.
Contiendra : Folklore et Contes de la Picardie,
recueil- lis par M. A. Ledieu.
Imp. A. Lemercier, Niort,
ROCHESTER'S SODOM.
Rochester's Sodom
Rcrauegcgebcn nach dem /t* fiamburger Manuscript, mit einer 6inleitung von
L. 8* H. JVÏ. v. Römer, med« docte, Hrzt zu Hmsterdam.
parte Verlag von !>• Weiter 1904
EINLEITUNG.
Infolge der Liebenswürdigkeit der
Verwaltung der Hamburger Stadt-Bibliothek, welche mir erlaubte, das sich in ihrem Besitz befindliche Manuscript zu photographieren und zu studieren zum Zwecke einer genauen Analyse der sittlichen Verhältnisse während der Regierung Carls des Zweiten von England, ist es mir möglich, nachstehende Schrift des Grafen von Rochester zu veröffentlichen. Die Bedeutung dieses historischen Documentes erschien mir so wichtig, dass ich der Wissenschaft einen sehr grossen Dienst zu erweisen glaube, indem ich dasselbe durch diesen Neudruck den Forschern leichter zu- gänglich mache, und gleichzeitig durch diese Ver- vielfältigung bei einer möglicherweise eintretenden Vernichtung des seltenen Manuscripts — des Fatums aller Documente — dasselbe wenigstens vor gänz- lichem Verschwinden behüte.
Pisanus Praxi giebt in seiner „Centuria
librorum absconditorum, London, privately printed, 1879", die folgende bibliographische Notiz (S. 326—345):
„This play was no doubt printed in the
year
VI
EINLEITUNG
Indicated above and in 8vo., bat it
appears to be entirely lost in that form. I have every reason to believe that a copy existed in the Heber collection, which together with one or two other obscene works was destroyed by the executors. I do not then know the work in a printed form, but I have had the opportunity of inspecting two MS. copies. The first is in the town library of Hamburg; it is the size of a small 4to, and has 39 pp. written on both sides; the writing is bad, carelessly done and the MS. is full of errors; it seems to have been made by
one imperfectly acquainted with the English lan- guage, probably by a German; it is bound up with another MS.: Beverlandi Oda Oxoniensia. This volume belonged formerly to the biblio- grapher Z. C. Uffenbach of Frankfort on the Main, whose books, at his death, passed into the possession of Professor Wolff, and from htm to the Hamburg Stadt-Bibliothek, of which Wolff was librarian. On the title page of this MS. the letters „E. of R." have been added to in another handwriting, probably by Uffenbach himself, and now appear thus: „Barl of Rochester. The play is in 5 acts, is preceded by
a Pro- logue of 100 lines, Dramatis
persona*, and con- cludes with two Epilogues—one spoken by
Cojs- ticula, the other by FnckadMa—tnd ten lines entitled:
Madam Swivia in Praise of
her Cunt.
EINLEITUNG
VII
The second MS. foras part of a volume
con- taining various poems; it is written on both sides in a good calligraphy of the time; and although the text is much more correct than that of the Hamburg copy, the title is lost, the prologue, epilogues and dramatis personae are wanting, and the play itself terminates with act IV, where
Bolloxinion receives the striplings from Torse-hole.
„It has been asserted that Sodom was
per- formed before the King and Court*), and that women were present at the representation •*). Auf einer „Extra page for Sodom", zwischen S. 326 und 327, steht:
„„SODOM or THE QUINTESSENCE OF DEBAUCHERY, by e. of r. Written for the Royall Company of Whoremasters.""
„The above is the title of Sodom as the
play appears in volume 7312 of the Harleian Manu- scripts in the British Museum. It is without date, motto or indication as to its having been printed. It is in five acts; preceded by two Prologues—one of 72 lines, the other of 29 lines; and is followed by two Epilogues, one spoken by
Cuntigratia of 29 lines, the other by Fuckadilla
of 51 lines, and 10 lines of
*) Diet Hist Prosper Marchand. Vol 1, p.
164 note. +*) Man sehe 9the Prologue."
VIII
EINLEITUNG
Madam Swivia in praise of her Cant.
The Text appears to be purer and more complete than that of either of the two copies, which I mention in my notice beginning at p. 328." Auch erzählt uns Pisanus Fraxi, S. 341 sqq, So- dom sei öfters ins Französische übersetzt worden: „Soleinne had in his collection three MSS, *) two of which seem to be versions of the play we are considering. They were however des- troyed.
»JLe roi de Sodôme, tragédie en prose,
en 5 actes par le Comte de Rochester, en 1658, **)
*) Bibliothèque de Soleinne Nos. 3835,
3838, 3845. Les Priapeia par Philomneste Junior, p. 30, note. L'Intermédiaire, X, 348.
**) Unseres Erachtens liegt hier ein
lapsus calami vor.
John Wilmot, Graf von Rochester, wurde den
10. April 1647 geboren ; wire also demnach im Jahre 1658 erst 11 Jahre alt gewesen. Wahrscheinlich ist hier 1688 gemeint, das Jahr, vom welchem Pepys noch ferner erzählt o.e. 1668, 30. Mai (man sehe weiter unten):
To Fox Hall, and there fell into the
company of Harry Killigrew, a rogue newly come back out of France, but still in disgrace at our Court and young Newport and others, as very rogues as any in the town, who were ready to take hold of every woman, that come by them. And so to supper in an arbour ; but Lord ! their mad talk did make my heart ake. And here I first understood by their talk the meaning of the company that lately were called Bailers : Harris telling how it was by a meeting of some
EINLEITUNG.
IX
traduite de l'anglais, par M****, 1744.
In —4, écrit du temps. Cette honteuse pièce tient au delà de ce que son titre promet
nftSodome, comédie en
5 actes et en prose, par le Comte de Rochester, traduite de l'an- glais, 1682, in-8 sur pap., écrit du commen- cement du 18e s. Même pièce que la précédente, avec des changements.
n»U embrasement de
Sodome, comédie (5 a. pr.) traduite de l'anglais sur un manuscrit du seizième siècle, 1740. In-8.— Joli manuscrit imitant l'impression. — Le sujet de cette pièce en annonce assez l'obscénité; cependant elle est écrite facetieusement dans le goût du Saül de Voltaire, et l'on voit que l'auteur a songé moins à taire une comédie impure, qu'une cri- tique divertissante de la Bible.""
„In another catalogue (catalogue De
ville, 1841, No. 1871) I find mentioned a MS. which would seem to be identical with that immedia- tely above noted, were not the dates different, possibly it is a copy:
young blades, where he was among them, and
my Lady Bennet and her ladies; and there dancing naked, and all the roguish things in the world. But, Lord, what loose company was this that I was in to-night, though füll of wit; and worth a man's being in for once to know the nature of it, and their manner of talk and lives.
X
embrasement de Sodome, tragi-comédie en prose et en cinq acts, 1767.""
In einer Bemerkung am Ende seiner Notiz
schreibt Pisanus Praxi: In the Bibliothèque de Soleinne arts. 345 and 442, two other 5 act plays are de- scribed, which have no relation to the production of Rochester other than their subject; it may not however be irrelevante to note them here:
CONFLAGRATIO SODOMAE. Drama novum Tragicum Andrab Saurii,
etc. 1607; and BUSTUM SODOMAE. Tragoedia sacra, autore
Corneuo a Marca, etc. 1615. „II y a d'incroyables allusions aux moeurs de Sodome, dans cette pieuse tragédie composée et miae au jour par l'honnête bénédictin."
Ich erwähne hier deshalb alle diese
Uebersetzun- gen und auch die anderen Schauspiele, damit die Forscher darauf aufmerksam gemacht werden, auf dass man dieselben, solange es noch möglich ist, durch Herausgabe vor völligem Verlorengehen be- hüte, wie ich es mit dem Rochester'sehen Werke soeben thue.
Wenn auch die Pisanus Fraxi'schen
Notizen nicht sehr genau sind und eigentlich nur ausweisen, dass er das Hamburger Manuscript nicht durchgelesen hat, denn wie man sehen wird, hat dasselbe nicht, wie er vorgiebt,
einen Prolog, sondern deren zwei, gerade wie das Harleian MS., glaubte ich doch gut zu thun, dieselben zu eitleren, um eben dadurch anzuzeigen, dass ein neuer Druck wirklich wün-
EINLEITUNG
XI
sehenswert ist, da das Harleian MS.
[nicht zugäng- lich ist*), während das zweite MS. nicht weiter erwähnt wird und demnach nicht zu finden ist So bleibt allein das Hamburger Manuscript übrig.
Ich lasse das Manuscript umstehend
feigen, genau so wie es geschrieben wurde, ohne etwaige Fehler zu verbessern. Im Gegensatz zu der Pisanus Fra- xi'schen Behauptung, als wäre die Handschrift schlecht und undeutlich, muss ich erklären, dass im grossen und ganzen das MS. sehr gut zu lesen ist und eigentlich nur ein Wort im HL Act un- leserlich ist Auflallend und eigenthümlich jedoch ist die Pruderie, welche die Wörter „God" und „heaven" immer nur mit Pünktchen, also G.d und h-ven schreiben Hess.
Pisanus Praxi giebt sehr viele Citate
aus dem Werke; ich habe immer die von ihm dtierten Stellen controlirt und am Fuss der Seiten die Fraxfsche Version gegeben, wenn dieselbe vom Hamburger Texte abwich«
Das Hamburger Manuscript trägt auf der
ersten Seite eine Aufschrift Uffen bach's:
*) Auch ein ganz neuerdings gemachter
Versuch das- selbe zur Einsicht zu erhalten, schlug fohl. Unser Lon- doner Vertreter schreibt uns unterem 22 Sept 1904 : ,We most
regret that all our efforts to get at the MS. of the E. of R.'s Sodom have proved unsuccessful.
The MS. is kept under lock and key and
quite unaccessible."
XII
EINLEITUNG
COMITIS ROCHESTRIAE Comoedia versibus Anglicis perobacoenis scripta in nefandi criminis Sodomitici laudem. Spurcissima illa ac plane exe- cranda dissolutissimi Caroli II Regis temporibus in aula Regia acta perhibetur. Ob diese Behauptung thatsichlich zutrifft, wird wohl sehr schwierig nachzuweisen bleiben, obwohl am Hofe Carls II sehr viel so war, dass es nicht unmöglich erscheint Vir wollen nur aus Pepys' Diary*) die folgende Stelle citiren:
1668, 23. Oct. Pierce do tell me, among
other news the late frolick and debauchery of Sir Charles Sedley and Buckhurst running up and down all the night, almost naked, through the streets; and at last fighting and being beat by the watch and clapped up all night and how the King takes their parts; and my Lord Chief Justice Keeling hath laid the constable by the heels to answer it next Sessions: which is a horrid shame. How the King and these gent- lemen did make the fiddlers of Thetford this last progress to sing them all the obscene
*) Memoirs of Samuel Pepys, esq. F. R.
S. comprising His Diary etc. edited by Rich. Lord Braybrooke—a Ver- batim Reprint of the Original Edition. London Frederick Warne and Co.
EINLEITUNG
XIII
songs they could think of. — He tells
me too that the Duke of York did the next day chide Bab. May for his occasioning the King's giving himself up to these gentlemen, to the neglec- ting of my Lord Arlington: to which he an- swered merrily, that there was no man in Eng- land that had a head to lose durst do, what they do every day with the King, and asked the Duke of York's pardon : which is a sign of a mad world; God bless us out of it." Es scheint mir wirklich unmöglich, dass aus dem letzten Satze nicht jedem Sachverstandigen ein- leuchten sollte, dass hier von einem homosexuellen Act des Königs die Rede ist. Dasselbe aber zeigt sich noch deutlicher, wenn wir das Gedicht des Grafen Rochester*) S. 22, „a Satire, which the King took out of his Pocket" lesen:
Go, practise Heliogabalus's Sin Forget to be a man, and learn to spin. Wir haben also in Carl II, wenn diese Mittheilung wahrheitsgetreu ist, eines dieser äusserst selten vorkommenden Individuen zu sehen, welche durch Uebersärtigung und Depravation zur homosexuellen Wollust geneigt werden, für den Sachverständigen ein äusserst seltener Fall, der bei den Philistern aber als der gewöhnliche gilt.
*) The Works of the Earls of Rochester,
Roscommon, Dorret, etc In two volumes, adorn'd with cuts. London, Printed in the year 1718, Price 5 s.
XIV
EINLEITUNG.
Dass am Hofe eines solch depravirten
Fürsten fast Alles möglich ist, kann man sich denken.
Thatsache ist es, dass am Hofe, in „the
Theatre Royal" ein andres Schauspiel aufgeführt wurde, nämlich: Valentinian *), woraus ich die folgenden Teile folgen lasse: T is a soft Rogue, this Lydas And rightly understood, Hee*s worth a thousand Womens Nicenesses ! The Love of Women moves even with their Lust, Who therefore still are fond, but seldom just Their Love is Usury, while they pretend, To gain the Pleasure double which they lend. But a dear Boy's disinterested Flame Gives Pleasure, and for meer Loves gathers pain, In him alone Fondness sincere does prove And the kind tender Naked Boy is Love.
(Act 2 scene 1, end. cit aus Pisanus
Praxi).
Es scheint mir daher nicht unglaublich,
dass auch Sodom, sei es auch vielleicht in ganz kleinem Kreise der Intimi, gespielt worden ist
Es ist wahr, Graf Rochester hat mit
grosser
Energie die Autborschaft Sodom's zurückgewiesen,
*) Valentinian, a Tragedy, as it is
altered by the Earl of Rochester, and acted at the Theatre-Royal. Together with a Preface concerning the Author and his writings. By One of his Friends. London, Printed for Timothy Goodwin at the Maiden-head against St. Do nstans-Chsrch in Fleetstreet 1685.
EINLEITUNG
XV
in einem Gedicht: »To the Author of a
Play, called Sodom," das wir gleich bringen werden, aber der ganze Styl, und die Obscoenität seiner übrigen Ge- dichte ist dem Genre Sodom's so absolut ähnlich, dass hier die Wahrscheinlichkeit seiner Vaterschaft zur Gewissheit wird. Einige Beispiele davon lasse ich nachstehend folgen.
Ich gebe auch hier die Version, wie
dieselbe steht in „The Works of the Earls of Rochester" etc., oben erwähnt:
To the Author of a Play caWd Sodom.
(S. 08—99).
Tell me, abandon'd miscreant, prithee
tell
What damned Power, invok'd and sent
from Hell
(If Hell were bad enough) deed thee
inspire
To write, what Fiends, asham'd, wou'd
blushing hear?
Hast thou of late embrac'd some Succubus,
And us'd the lewd Familiar for a Muse?
Or didst thy Soul by Inch of Candle
fell,
To gain the glorious Name of Pimp to
Hell?
If so, go, and its vowM Allegiance
swear,
Without 'Press-Money, be its Volunteer.
May he, who envies thee, deserve thy
Fate,
Deserve both Heaven's and Mankind's
Scorn and Hate
Disgrace to Libels 1
Fail to very Shame I
Whom 'tis a Scandal to vouchsafe to
name.
What foul Description's foul enough for
Thee,
Sunk quite below the Reach of Infamy?
Thou cover'st to be lewd, but want*st
the Might
And art all over Devil, but in Wit
XVI
EINLEITUNG.
Weak feeble Strainer at mere Ribaldry Whose Muse is impotent to that Degree, It must, like Age, be whipt to Lechery. Vile Sot, who clapt with Poetry, art sick, And void'st Corruption like a shanker'd
[Prick] •) Like Ulcers thy imposthum'd addle Brains Drop into Matter, which thy Paper stains; Whence nauseous Rhimes by filthy Births proceed, As Maggots in some T[?}d ingend'ring breed. Thy Muse has got the F[?]rs, and they ascend, As in some Green-sick Girl, at upper End. Sure Nature made, or meant at least to 'ave don't, Thy Tongue a ClQtoJris, thy mouth a
[cunt] How well a Dßldoc?] wou'd that Place become, To gag it up, and make't for ever dumb? At least it should be syringM
[Womb?], Or wear some stinking Merkin
for a Beard, That all from its base Converse might be scar'd, As they a Door shut up, and mark'd, beware, That tells Infection and the Plague is there, Than
Moor-Fields Author, fit for Bawds to quote, [If Bawds themselves with Honour safe may do't] When Suburb 'Prentice comes to hire Delight, And wants Incentives to dull Appetite.
*) Dieser Strich kommt vor in der Ausgabe,
welche ich benutzt habe, so wie auch die weiter unten folgenden Striche, Ich werde in parenthesis die Wörter stellen, welche offenbar gemeint sind.
EINLEITUNG
XVII
There Punk, perhaps, may thy brave
Works rehearse, Ff nek?] the senseless Thing with Hand and Verse, Which after shall (preferrM to Dressing—Box) Hold Turpentine, and Med'cines for the Pox. Or (if I may ordain a Fate more fit For thy foul nasty Excrements of Wit) May they condemned to th' publick
Jakes be lent, (For me, I'd fear the Piles in Vengeance sent, Shou'd I with them profane my Fundament) There bugger wiping Porters when they shite, And so thy Book it self turn
Sodomite.
Diese äusserst grobe Art des Dichtens
ist dem Grafen sehr geläufig, und zeigt uns deutlicher als irgend etwas anderes die Rohheit und Zügellosigkeit der damaligen Sitten. Weitere Beweise dafür finden wir auf S. 108.
Acrostick.
A Knight delights in hardy Deeds
of arms; Perhaps a Lady loves sweet Mustek's Charms, flieh Men in Store of Wealth delighted be ; /nfents love dandling on the Mother's Knee Coy Maid love something, Nothing I'll express,
Keep the first Letters of these Lines, and guess. S. 112.
Written under Nell? s •) Picture. She was so exquisite a Whore,
*) Nelly Gwynne, eine Schauspielerin,
war eine der Mattresses 4es Königs.
2
XVIII
EINLEITUNG
That in the Belly of her Mother Her [Cunt] was placM so right before, Her Father
[racked] them both together. S. 143.
The Maiden-head. Have yon not in a Chimney seen A sullen Faggot wet and green, How coily it receives the Heat, And at both Ends does fume and sweat? So fares it with the harmless Maid, When first upon her Back she's laid But the well-experiencM Dame, Cracks and re Joyces in the Flame.
In einem Gedichte : 9A
Ramble in St.-James Part? kommt die folgende Stelle vor: (S. 84) But
Cowards shall forget the rant, School-Boys to
[friggL old Whores to paint; The Jesuits Fraternity
Shall leave the Use of Buggery; Crab-Louse, inspired with Grace divine From earthy Cod, to
Heav*n shall climb; Physicians shall believe in
Jesus, And Disobedience cease to please us, E'er I desist with all my Power To plague this
Woman, and undo her.
S. 04.
A Bream.
't Was when the sable Mantle of the
Night Had clos'd the Day, and chacM away the light
EINLEITUNG.
XIX
't Was when the Raven and the Owl begins
To make Mens Conscience tremble for
their Sins
Methougt I then was Arming for my Dear,
Ready to pay what 1 had promis'd her.
Methougt I found her prostrate on her
Bed,
Only her Smock cov'ring her Maidenhead
I heav'd it up, Sweet Linnen, by your
Favour;
I felt, but how my Fingers then did
savour!
I look'd and saw the blind Boy's happy Cloyster
Arch'd on both Sides, lay gaping like
an Oyster.
I had a Tool before me, which I put
Up to the Quick, and strait the Oyster
shut;
It shut, and clung so fast at ev'ry
Stroke,
As does the loving Ivy to the Oak;
I thrust it hard, and still was in some
Hope,
The Liquor came, but yet it would not
ope;
And then 1 fainted; but at second Bout
It open'd, and made Way to let me out
It gap'd, and would have made a dead
Man skip
To see it mump, and wag its upper Lip:
Thus I awak'd; mock'd by my lustful
Brain,
I felt my Belly wet, and slept again.
Diese Specimina der Gedichte des Grafen
Ro- chester werden wohl genügen, um sein Genre an- zugeben, aber wir glauben auch Beweise bringen zu können, dass Rochester wirklich ein Bisexueller war oder vielleicht zu diesen depravirten Minnern gerechnet werden muss, welche durch Uebersitti- gung abgestumpft, neue Stimulantia suchen, um
XX
EINLEITUNG.
geschlechtliche Wollust geniessen su können.
Wie Ich schon bei einer gleichen Erwihnung über den König gesehrieben habe* sind solche FUle sehr selten, darum aber gerade sehr wichtig. Pepys schreibt in seinem Diary, 2. Dec. 1668» „I heard the silly discourse of the King, with his people about him, telling a story of my Lord Rochester's having of his clothes stole while he was with a wench; and his gold all gone* but his clothes (bund afterwards stuffed into a feather-bed by the wench that stole them." Unter den Gedichten Rochester's kommt das fol- gende vor, welches fast eine Beschreibung derselben Geschichte gibt; S. 143.
The Debauchee* I rise at Eleven, I dine about Two I get drunk before Sev'n; and the next Thing I do, I send for my Whore, when* for fear of a
Clap I [fuck] in her Hand, and I
spew in her Lap; Then we quarrel and scold, till I fall asleep, When the Bitch growing bold, to my Pocket does creep; Then silly she leaves me, and f revenge the Affront At once she bereaves me of Money and
[Qunt] If by Chance men I wake, hot-headed and drank Wfett a Coil do I make for the Loss of my Punk? I storm, and I roar> and I fall in a Rage, AUd missing my Whore, I bu(yejr my Page* Then Crop-sick all Morning, I rail at my Men,
EINLEITUNG.
And in Bed I He yawning 'till Eleven
again.
In einem andern Gedichte; The Disappointmml (S. U4—116) kommen die folgende Zeilen van
S. 115.
This Dart of Love, whose
piercing Point oft dy?d With Virgin Blood, ten thousand Maids has try'd, With
Nature still directed with such Art, That it thro' ev'ry
[Cum?l reach'd ev'ry Heart, Stiffly resolv'd, 't wou'd carelessly invade
Woman and Boy, nor ought its Fury staid, Where e'er it pierc'd, a
[Cunt?l it round or made; Now languid lies in this unhappy Hour, Shrunk up and sapless, like a withered Flow9?. Thou treacherous, base Deserter of my Flame, False to my Passion, fatal to my
Fame;
Deutlicher und offenherziger kann man
doch nicht sein!
Sehr typirend für das Seelenleben des
Grafen Rochester kann man ganz bestimmt das kleine Epigramm nennen, S. 112.
The Wish.
Ob, that I now cou'd by some Chymic Art
To Sperm convert my Vitals and my
Heart,
That at one Thrust I might my Soul
translate,
And in the Womb my self regentrate:
There steep'd in Lust, nine Months I
would rsmaja
Then boldly [fuck?l my Passage
out again.
Aber was soll man sagen von einer Zeit»
in welcher solefc* schlüpfrigen Gedichte als wirklich geistreiche
XXII
EINLEITUNG.
Witze angesehen werden! Es ist wahr,
wenn wir Rochester gerecht sein wollen, müssen wir auch erwähnen, dass er sehr oft scharf die allgemeinen Zustande tadelte, und dass er den König sehr oft mit Recht critisierte, aber die Art und Weise, in welcher er diese Satiren abfasste, war fast immer obscoen und schlüpfrig. Aus der grossen Anerken- nung aber, welche er von seinen Zeitgenossen em- pfangen hat, — obwohl Alle erzählen, dass er fast immer betrunken war und sehr ausschweifend lebte, — was z.B. deutlich hervorgeht aus Ausdrucken wie: „He was both the Delight and Wonder of Men, the Love and the Dotage of Women.
His poetry has every where a Tincture
of that unaccountable Charm in his Fashion and Conversation, that peculiar Becomingness in all he said and did, that drew the Eyes, and won the Hearts of all who came near him." (S. XXV u. XXX, Wolsely, A Character of the Earl of Rochester), kann man begreifen, wie die damaligen Sitten- zustände im Allgemeinen waren, und welcher Ge- schmack der herrschende war.
De St Evremond urteilt in seinem Briefe
an die Herzogin v. Mazarine über Rochester's Gedichte: (Abgedr. in The Works of the Earls of Rochester etc. oben citirt S. XX u XXI)
He had a Strength of Expression, and a
Happi- ness of Thought peculiar to himself, and seems
EINLEITUNG.
XXIII
to me, of all the Moderns, to have come
nearest the Ancients in Satire scarce excepting our Boileau; for too* he be very correct, and has sparM no Pains to dress the Satires of
Horace in good French, yet it smells too much of the Lamp: Whereas, when any thought
of Horace, Juvenal, Persius or Boileau, falls in my Lord's Verses, it is plainly his Lordship's, without any Marks of borrowing it from any other, the Spirit and Easiness of the whole being of a Piece. His looser Songs and Pieces too obscene for the Ladies Eyes, have their peculiar Beauties and are indeed too dangerous to peruse; for what would have rendered them nauseous, if they had been written by a Genius less power- ful, in him alarms the Fancy, and rouzes the Blood and Appetite more than all the Medica- ments of
Cleopatra. There are two Books in Latin that seem to be written with my Lord's Spirit, the Fragment of
Petroniusy and Meursius, a Modern, where the Beauty of the Expression and the Strength of the Spirit and Fancy, have given a Sort of merit to Lewdness, which no other Writers could obtain." Wenn auch jedem Leser die Ueberschwenglich- keit dieser Kritik einleuchten wird, so kann man doch den hohen culturhistorischen Wert der Ro- chester'schen Gedichte unmöglich leugnen. Wir glauben durch die Herausgabe seines „Sodom"
XXIV
EINLEITUNG.
der Wissenschaft einen Dienst erwiesen
and zum besseren Verstlndniss der damaligen sittlichen Zu- stände etwas beigetragen zu haben.
L. S. A. M. v. Römer,
med« docts, Arzt
Amsterdam, 26. Mlrz, 1004.
SODOM
A PLAY
by the
E. of R.
mentula cum vulva saepissime junoitur una dulcius est melle, vulvam tract are puellae
c3&
ANTWERP Printed in the Year 1684.
THE PROLOGUE
By Heaven a noble audience here to day Well Sirs, you're come to see this bawdy Play And faith it is Debauchery com pleat, The very name of't made you mad to see't; I hope't will please you well, by Yove, I think You all love bawdy things as whores love chink. I do presume there are no women here 't Is too debauch'd for their fair sex I fear, Sure they'll not in pettiecoats appear And yet I'am inform'd, here 's many a lass Come for to ease the itching of her arse, Damn'd pocky jades, whose cunts are hot as fire, Yet they must see this Play to increase their desire. Before three acts are done of this our farce They'll scrape acquaintance with the standing tarse And impudently move it to their arse; Nay cunt itself; and if you will not venture, They'll act the same as we, and let you enter Their pocky false bare cunts. Loves proper center ; Their ulcer'd cunts by being so abus'd And having too much prick there in infus'd,
4
SODOM.
And then not cleans'd till they beginn
to stink
May well be sryl'd, Love's nasty common
sink;
When e're your fancy is to ruck
inclin'd,
If they are sound or not, perhaps
you'll find
Some of their cunts so stufft with
gravy thick
That like an Irish Bogg, they'll drown
your prick
Some swive so much their hair's worn
off the spot
They're dead to sin and do beginn to
rot;
Such as would board you first, avoid
and hase»
Or else you will repent your pego's
fate.
By a damn'd swinging clap, when t Is
too late;
But to speak in the behalf o'th play
I see you're mad to know, what I have
to say;
It is the most debauch'd heroick piece
That e're was wrote, what dare compare
with this,
Here's that will fit your fancy with
delight
't Will tickle every vein, and please
your sight,
Nay make your prick to have an appetite
But pray Sr let me beg of yon one
favour
That is to bind yon all to good
behaviour;
Confine them close to codpiss monestry
O Sirs you should have brought a rope
to ty#
The unruly member, close down to your
thigh
So fiery they are grown, when cunts in
sight
Like mad and furious horses in the
fight,
But when you see a woman stoutly ann'd
With swinging Dildoes, which to hilts
are ram'd
You can't lie still, you can as well be
damnU
Our scenes are drawn to th' Life in
every *J>*P*
SODOM. 5
———- — -- ru - —t~~ -*~ ■ —-----~ -
---—------—----—-
They'll make aN pricks to stand and
cunts to gape, Are all young Persons, they at auch command They'll make both theirs, and old mens p—s to stand. The author's prick was so unruly grown Whilst writing this, he could not keep it down But thinking on the postures of the play Was fbfcM at last to take his strength away, And make him sick, by friging till he spews A sweet revenge, cause he disturbs his Muse. This Prologue certainly had ne'rt been made Had not the little spirit been allay**. Noble Spectators, we hope this may be A Play, to please your curiosity. And as a garden, rail of excellent flowers And many an arbor in't, well stuft with whom Brisk any girls, that can abide the brunts Of many pintles, in their lusty cunts. That Lady who shall act the best her part, Detfa hope at least to have a fucking for't, By seme of you, who are spectators come And have the lustiest pricks in ail the room.
THE PROLOGUE.
Al . . . ty Cunts, whom BeHoxinion here Tir'd with her tedious toyl, doth quite cashier From thence to arse he has his prick convey'd And thinks it treason to behold s maid;
6
SODOM
That sensual creature fitted
for delight Still spends in dreams and so debauches night Begins with little finger, thrusts that in, Till she has taught her thumb, her hand to sin; Then struggling nature from their veins to suck And turn all over proselyte to ruck But yet this saint shall on her own damnation Swear, she's the only maid in all the nation. Some gawdy fop, stoops to the creatures eyes, Yields to the Magick of her charming thighs, And at the Church beginns his miser*res; At night conveyed to a well orderM bed; Th' already cuckold gets a maiden head Which is a toy, done by the powerful! aid, Cunt washt with allom makes a whore a maid. Wanting that art she clings her thighs so fast, Having spent twice he shall come in at last, Often she claps the unacquainted cheek, And draws whole showers of Sperm, from laboring
[Pricks:
This was the cheat, 't was this made us
retire From humid cunt to humane arse all fire. Buggery we chose and Buggery we allow For none but fops alone to cunts will bow The wenches parts expos'd at ev'ry door And she that hath a cunt will be a whore.
DRAMATIS PERSONAE.
Bolloxinion, King of Sodom. Cuntioratia, Queen. Pricket, Prince. Swivia, Princess.
Buooeranthos, General of the Army. Pockenello, Prince, Collonel and Favorite of the
Borastus, Buggermaster-general.
Pine and Twely, Two Pimps of
Honour.
fuckadilla, \
Clytoris, ;
Flux, Physician to the King.
Vertuoso, Merkin and Dildoe-maker to
the Royal
King.
Maids of Honour.
Family.
With Boys, Rogues, Pimps and other
Attendants.
SODOM
0
ACT I
Representing an Antichamber hung
round with Aretine*s Postures.
Enter Bolloxinion, Borastus,
Pockbnbllo,
Pine and Twbly.
Bolloxinion.
Thus in the Zenith of my Lust I reign :
I eat to swive, and swive to eat again;
Let other Monarchs, who their scepters
bear
To keep their subjects less in aw**)
than fear,
Be slaves to crowns, my Nation shall be
free —
My Pintle only shall my scepter be;
My Laws shall act more pleasure than
command
And with my Prick, 111 govern all the
land.
*) Unter Act I, steht: Scene I, im MS.
Da aber, wo die Scene II anfangen soll, lesen wir : The end of the first act.
Wir glauben also, richtiger zu
thun, hier Scene I fortzulassen, und Act II in drei Scene zu teilen.
••) Variant: love.
3
10
SODOM.
pockbnbllo.
Your Grace alone bath from the Powers
above A princely wisdom, and a princely Love; Whilst you permit the Nation to enjoy That freedom, which a Tyrant would destroy. By this your royal Tarse will credit more Than all the riches of the Kings of Zoar: May your most gracious Codds and Tarse be füll As boundless in your Pleasures, as your will.
Borastus.
May plentifull delight of Cunt and Arse
Be never wanting to your Royal Tarse;
May Lust inflame your Prick with ardent
spright
Ever to fuck with safety and delight.
Bolloxinion. My Prick, Borastus, wants thy wonted Care,
Borastus. My Duty still my Service does prepare.
Bolloxinion. You are my Councill all-
Borastus.
-the Bliss we own:
SODOM.
11
Bolloxinion. But this advice belongs to you alone.
Borastus.
I no longer Cunts*) admire;
The drudgery has worn out my desire —
Your Grace may soon to human arse
retire.
Bolloxinion.
My pleasures for new Cunts I will
uphold And have reserves of Kindness for the old. I grant in absence dildoes may be us'd, With milk of goats instead of sperm infus'd. My Prick no more shall to bold Cunt resort, Merkin rubs off, and sometimes spoil the sport
pockbnbllo.
Let merkin, Sir, be banisht from the
court.
Pine.
Just like a sapless hedge, where th'
land is poor.
Twbly.
It is not fit, that Cunt should wear a
Tower.
Bolloxinion.
As for the Queen her Cunt no more
invites Clad with the fllth of all her nasty whites
*) Varltnt. I do no longer old stale
Cunts admire.
12
SODOM.
Come, we miss-spend our rime, we know
not how The choice of Buggery is wanting now,
Borastus.
I could advise you, Sir, to make a pass Once more at loyal Pockenello*s arse. Besides, Sir, Pine has such a gentle skin, It would tempt a Saint to thrust his Pintle In.
Twbly.
When last, great Sir, your pleasure did
vouchsafe To let poor Twely's hand your Pintle chafe You gently mov*d it to my arse, when loe Arse did that deed, which kind Hand could not do.
Bolloxinion.
Pine I remember how my sperm did low, Twely, I'm in arrears to thy rewards But lefs be active, whilst the time affords; Now Pockenello for a mate I'll choose His arse shall for a moment be my spouse.
pockbnbllo.
That spouse shall, mighty Sir, rhô it
be blind, Prove to my Lord, both dutiful and kind, 't Is all I wish, that Pockenello's Arse May still find favour from your Royal Tarse.
SODOM.
13
Bolloxinion.
And next wirb Twely, I will have a
Touch And Pine___
Pine.
--Ob Sir you honour us too much,
As harbingers into your mighty Lust, It was enough, that us you did intrust; But as from heaven, you can make us blest Thd we 're unworthy, when we have done our best
Bolloxinion.
Can your perfections dare to claim a
right? Those, whom my pleasures serve, I will requite; Henceforth Borastus, set the Nation free, Let conscience have its force of Liberty. I do proclaim, that Buggery may be us'd Thro all the Land, so Cunt be not abus'd That, the proviso, this shall be your Trust
(to Borastus) All things shall to your order be adjust To Buggeranthos, let this charge be given And let him bugger all things under h. • ven.
Borastus.
Straight1) these*)
indulgences shall be issu'ed forth, From East to West and from the South to North.
i) Im MS. stand: Strait. *) MS.: this.
14
SODOM
Bolloxinion.
Let Pine assist you in this grand
affair, Then to our Royal Cittadel repair. —
borastus.
We shall obey.
(Exeunt Borastus and Pine).
pockbnbllo.
Great Sir, when last yourself, you did
intomb, Within the strait *) or Fuckadilla's womb.
Bolloxinion. And what of that-
pockbnbllo.
-I would a Plot reveal.
Bolloxinion. Against my honour, Pockenello, tell.
pockbnbllo.
No wonder she not swives as she was
wont For Pine's been familiar with her Cunt.
Twbly.
My Liege, he swiv'd her in the Time of
Term I see him wipe, the gleaning of the sperm;
*) MS.: straight
SODOM.
15
His reeking Terse, in tail of shirt he
psekt Seeking to shelter his bold treacherous act.
Bolloxinion.
Alas, poor Pine, I cannot blame the
deed, When Nature propteth by impulse of seed.
pockenello.
But 'was a Trespass, without leave to
swive Upon his Sovereigns Prerogative.
Bolloxinion.
With crimes of this sort, I shall now
dispent; His arse shall suffer for his Prick's offence, In ropy seed my spirit shall be sent With Joyfull tidings to his fundament Come Pockenello, o'er my Pintle burns In and untruss, I'll bugger you by turns.
the end of the first act
16
SODOM.
ACT II
SCENE I.
A pleasant garden adorn*d with many
statues of men and women in various postures; in the middle is a woman representing a fountain, standing upon her head and pissing upright. Soft musk is heard after which is sung this song in a mornful tune.
THE SONG.
Unhappy cunt, and comfortless
From swelling plenty fall'n to
distress,
Deprived of all its ornamental Hair,
Fed with the empty diet of the air;
Dwore'd and banisht from its dearest
duck
That proselyte to Pagan-fuck.
Assist, assist, you Powers,
That bring down monthly flowers;
Come, come away and in a trice, congeal
those
[thoughts of Ice. Comforts my cunt, or give me your advice.
*) Im Manuscript steht hier statt Act
II, Scene II und folgt Act II erat nach: The song. Wir glauben aber, dass diese Umstellung erlaubt sein wird. Man sehe unsre An- merkung beim ersten Akt
SODOM.
17
SCENE IL.
Enter Officina, Fuckadilla,
Cuntioratia, Clytoris and Cunticula.
Officina.
Sure madam, he must think with some
remorse Of your divorcement from his Royal Tarse; The day of Marriage you may justly rue, Since he will neither swive nor suffer you.
Cuntioratia.
That Tyranny doth much augment my
grief, I can command all but my cunt's relief; My courses have been stopt with grief and care — In all his Pleasures I have not a share.
Officina.
These girls, I'll warrant, have enough
to spare.
Cuntioratia.
I am not jealous, but my Envy must Declare to all my pleasures he's unjust, Not that I would deprive your cunt of food For you are all like me, of flesh and blood, Yet youth, nor beauty can your crimes excuse.
Fuckadilla. What woman can a standing Prick refuse
18
SODOM.
When love makes courtship, then it may
command, What soul such generous influence can withstand? I least offend you in your Royal Seed, He fucks to please his will, but I for need. He prest it hard, I would have turn'd the spring But that my duty was to obey my King.
Officina.
This I must needs on her behalf
declare: To reconcile the King was all her care.
cuntioratia.
Had I a Pintle's privilege to chuse His Prick for any other I'd refuge.
Clytoris.
Madam I wonder such a noble mind Shou'd be to singularity
inclined, He 's but a man and if you'll
credit me There's many other swive, as well as he.
cuntioratia.
All this and more, Clytoris I allow And thy experience very well I know.
Officina.
Were I as you, a Pintle I would have Thd it depriv'd me of the Crown 1 *) gave,
•) he.
SODOM.
10
Thd be a Tyrant to yonr Honour be Your Cunt may claim a subject's liberty.
CUNTIORATIA.
Your council bravely doth my cares
expell Whom would you wish me so, would swive me well?
Officina.
Buggeranthos to a hair, your Cunt would
nick *).
CUNTIORATIA.
The general, I long to see his Prick They say he fucks all women to a trance.
FUCKADILLA.
Madam you'll say so, when you see his
Lance.
Clytoris.
He is as man no doubt _
CUNTICULA.
-he has such charms
You'd swear you had a stallion in your
arms, He swives with so much vigour, in a word His Prick is as good metal as his sword.
•) rick.
20
SODOM.
Cuntioratia.
With open Cunt, then swift to him I'll
fly.
I'll hug end kiss, and bear up, till I
die.
O, let him swive me to Eternity
Come, come, o general, by he... n I
fear
Twelve hours, twelve years, oh I shall
ne'er contain.
Officina.
Retire and frig a while, 't will ease
your Pain
Omnes.
We've sprung a leak, all hands to pump
a main.
SCENE III.
Scene changes and discovers the
Queen in a chair of state, and is friggfd by the Lady Officina, ail
the rest pulling out their Dildoes andfrigg in point of honour.
Cuntioratia.
So no more yet *). You do not make it
spirt — You frigg, as if you were afraid to hurt
Officina.
Madam, the fault in Virtuoso lies
He should have made it of a longer
size.
This Dildoe by a hand full is too
short.
*) Sol there's more yet.
SODOM.
21
cuntioratia.
Let him with speed to send for to the
Court
fuckadilla.
Madam, your Dildoes are not to compare With what Fve seen-
Officina.
_Indeed they're paltry ware.
fuckadilla.
Short Dildoes leave the Pleasure half
undone.
cuntioratia.
Oh, how the general in my mind does
run,
Let's to this grotto for a while
repair,
And ring a bawdy song, perhaps the air
May Echo news, the general is come
To whose brisk Tarse, I'll sacrifice my
womb.
Sing Fuckadilla charm us with a touch
So it not treat of Chastity too much.
fuckadilla.
Thafs a strange word, but if you bawdy
crave Madam, I've choice_,_
cuntioratia.
-Ay, that's what I would have.
22
SODOM.
fuckadilla, sings.
Rouse stately Tarse.
And let thy Bollox grind for seed. Heave up fair arse And let thy Cunt be kind to th'deed.
Thrust Pintle with a force Strong as my Horse
Spend till thy Cunt o'erflow. Floods of neigbouring sperm below.
Then in a sound w'll lie as drown'd And dead upon the shoal
Rather than when we wake We should our sad Leaves take
Because we can spend no more Where Pintle cannot gain new breath — The Resurrection's worse than Death.
Then dance six naked men and women, the men doing obedience to the women's cunts, kissing and touching them often, the women in like manner to the men's Pricks, kissing and dandling their Codds, and then fall to fucking, after which the women sigh and the men look simple and so sneak off.
the end op the second act.
SODOM.
23
ACT III.
SCENE I. Enter Pricket and Swivia embracing him.
SwiVIA.
Twelve months must pass ere you can yet
arrive To be a perfect man, that is to swive,
As Pockenello doth •)-
Your age to fifteen does but yet
incline.
Pricket.
You know I could have stript my Prick
at nine.
(He shows).
swivia
By h. •. en's a neat one, now we are
alone I'll shut the door and you shall see my thing.
(She shows).
Pricket.
Strange how it looks, me thinks it
smells of ling It has a beard too, and the mouth's all raw. The strangest Creature that I ever saw: Are these the Beards that keep men in such aw?
*) Why aa I live. **) Swiv. i ne'er saw *t since, let's see how much't is grown.
(He shows).
24
SODOM.
swivia.
't Was such as these Philosophers have
taught That all mankind into the world have brought 't Was such a thing the King our Sire bcenVd *) Out of whose whomb we came,_
Pricket.
_the Devil we did.
Swivia.
This is the ware house of the world's
chief Trade, On this soft anvil all mankind was made. Come't is a harmless thing, draw near and try You will desire no other Death to dye.
Pricket.
Is't death then?
Swivia.
Ay, but with such plaisant pain, That it will tickle you to live again.
Pricket.
I feel my spirits in an agony.
Swivia.
These are the symptoms of young
Letchery Does not your Prick stand, snd your Pulse beat fast? Don't you desire some unknown bliss to taste?
*) bestrid.
SODOM.
25
Pricket.
My heart invites me to some new desire, My blood boils over.-_
Swivia.
-I can allay the Are.
Come little Rogue and on my belly lie
[lies on her] A little lower, yet, now, dearest, try.
Pricket.
I am a stranger to these unknown parts And never vers'd in Loves obliging arts: Pray, guide me, I was ne'er this way before.
Swivia.
There, can't you enter? Now you've
found the door.
Pricket.
Now I am in, and't is as soft as wool.
Swivia.
Then move it up and down, you little
fool.
Pricket.
1 do, o he—vens, I am at my wits' end.
Swivia.
Is't not such pleasure as I did
commend?
4
26
SODOM.
Pricket.
Yes. I find Cunt s most obliging friend Speak to me sister ere my soul depart.
Swivia.
I cannot speak, you've stabb'd me to
the heart
Pricket.
I faint, I can't one moment more
survive, I am dead-
Swivia.
Oh, Brother, but.....Alive
And why ahould you lie dead, to
increase my pain, Kiss me, dear rogue, and thou shalt live again; Your Love grows cold, now you can do no more, I love You better, than I did before. — Prithee be kind_
Pricket. Swie, I did lately dream,
That thro
my Prick there flowM a mighty stream Which to the eye, seem'd like the whites of Eggs.
SwrviA.
I dreamt too, that it ran betwixt my
Legs.
Pricket.
What makes this Pearl upon my Pintle's
snout?
SODOM
27
Swivia.
Sir you fuckt lately now your dream's
out
Pricket.
That I should loose my senses, h—n
forbid And yet I scarce remember what I did.
Swivia.
It was this Cunt, that made your Pintle
weep And lull'd you so unto a gentle sleep. You gave those pleasures, which you waking thought On all my senses had amusement brought
Pricket.
't Is strange to think that such a
homely seat With such delight, should all our senses treat, That such a gaping, slimy, hairy beast, Should from its maw give hungry Prick a feast, But its strange influence, I more admire My heart ia glutted, yet I still desire And turn my freezing atoms into Are.
Swivia.
All unknown pleasures do at first
surprise, Try but once more, you'll find new joys arise It will your heart with more contentment fill, Besides your Pleasure will improve your skill;
28
SODOM.
Come try again, 't will gratify your
Pain Whilst you enjoy what half the world restrain.
Pricket.
I feel an agony my Blood infold
Betwixt a summer's heat and winter's
cold.
Swivia.
No Resurrection yet, Prithee 1er* feel, Poor little thing is as cold as steel. PU manage it, dispose it to my trust, I'll make it strong to act, as well as lust. Stroke cunt and Thigh -
Pricket. _I do_
Swivia.
_Now kiss my Dear,
Feel on my breasts-
Pricket.
_'t wont do-
Swivia.
_Oh never tear
Thrust out your spirits with all might
and main.
SODOM.
29
I hear one coming, put it in again.
Enter Cunticula, dmnJdsh. She sings.
9t Was the pretty soft Touch
of the finger and thumb And a pretty soft Palm That ushered the Balm And made it the sooner to come.
Swivia.
You did my thoughts surprise.
Cunticula. My presence may disturb your privacies.
Swivia.
No we dare let you know what we have
done Come, w*Il continue, what we have begun. Sure I have loat the virtue of my hand.
Cunticula. I hold a piece a •) make it stand.
Pricket.
Sister let go. Cunticula shall try Strange virtue from her hand I prophecy.
•) [and?]
30
SODOM.
Swivia.
I'll not my good into her hands entrust
But on these terms, which aver, that
she who first
Does by the power of her charming hand,
Make Codds shrink up, and Pintle stiff
to stand,
So she no other stratagem employ,
Shall of her Labour, the first fruit
enjoy.
Cunticula.
With all my heart, what says His
powerfüll Grace?
Prickbt.
Agreed. Sister I fear you've lost your
Place Now for your credit, hold not half so fast The pleasure of it's self is apt to haste. She does't with art_
Swivia.
_look how his cheeks do glow.
(He spends).
Prickbt.
There, there, oh there!-
Cunticula. _Oh, uds death it overflows.
SODOM.
31
Prickbt.
Ifs done, and you may thank your
treacherous4) hand.
Cunticula.
I would have held, had you but giv'
command. That I should lose the Blessing of this Prize I for the loss, in tears could lose my Eyes. Pardon, sweet Prince, pardon this sad mistake, If all I have a Recompense will make. Here prostrate at your feet you may command My cunt or arse, whene'er your Prick does stand.
Pricket.
You've let out all the spirit of my
blood, You've ruin'd me, and done yourself no good.
Swivia.
't Was her new office did ambition move To hasten to the center of my Love, When in her journey, she receiv'd her fate That hope and pleasure did anticipate.
Cunticula. Muster your spirits up, and try again.
Pricket.
Where power's wanting, will is but in
vain. *) MS.: trtoterous.
32
SODOM.
I've spent my last row and would fain
retire To sleep an hour-
Cunticula.
_that will restore desire
And power too, if that deceitful!
prove; Adieu to fuck—sleep will all care remove, Come Cousin, let*s convey him to the bed, You see his spirits with your hopes are sled Tbô he be living, he's as bad as dead.
(Ex. leading him out moumfulty).
the end of the third act.
ACT IV. Enter Cuntioratia and Buooeranthos.
Cuntioratia.
Let your siege with this success be
crown'd That what your Prick has lost,
my Cunt has found, Your seed with so much pleasure I will own Was in my Cunt so plentifully thrown. Had all mankind, whose Pintles I adore, With well flll'd Bollox swivM me o'er and o'er, None could in nature have
obliged me more.
SODOM.
buooeranthos.
If Kings are God on Earth, their Queen
may claim Of goddesses, an unusurped Name.
cuntioratia.
And rate in him must great perfection
show Whose Tarse can please a deity below.
Buooeranthos.
If I have treated to sublime a sense Owe it to your Cunt* s omnipotence.
cuntioratia.
This modesty doth ill in you appear Whose virtues are to dare and not to fear; Whose arms the strength of Mars alone can prove, Whose Bollocks like a Twin of worlds contain. Those minions of delight, in every vein, This and much more, Lord General is due To those perfections, which are all in you. You must oblige me in this very hour, For to deny my Cunt, You have no power.
Buooeranthos.
Your favours, madam, are so far above The utmost merits of your vassals Love, That should I strive in Letchery to obey
34
SODOM.
And in obedience swive my soul away, All my Endeavours would at last become A poor oblation to your Royal Womb.
cuntioratia.
Still from my Love you modestly
withdraw, You are not by my favour kept in aw, When friendship does approach, you seem to fly; Do you do so before your Enemy?
Buooeranthos.
No, by my head, and this Royal Star,
But toyls of Cunt are worse thans toyls
of war.
cuntioratia.
Fucking a toy!, my Lord, you much
mistake Of ease and pleasure it does all partake If s all that we can good or pleasure call.
Buooeranthos.
But Love like war, must have its
interval Nature renews that strait, with kind repose Which an untimely drudgery would lose, Madam, with sighs, I celebrate the hour That stole my Love, and robb'd me of its *) power.
(Offert to go].
•) my.
SODOM.
35
Cuntioratia. You shall not pass thus, dear Lord Genera], stay!
buooeranthos.
In what my power admits, I will obey.
Cuntioratia.
In the first place, give me a parting
kiss, And next, my Lord, the consequence is this Now Sir, a parting blow *), once and no. more.
buooeranthos.
Could that have been, I had obey'd
before Your menstruous blood does om my vein supply. With unexhausted letchery, whilst I With Prick too wesk to act with my desire.
(Ex.) »)
Cuntioratia.
Does then my Passion to contempt
remove, The Trophies of bis Honour and my Love? Oh Buggeranthos, had my Passion been
*)-the consequence of this
One for a parting blow,--
••)-my desire
Must leave unaadsfled your raging fire.
/Exit sadly].
36
SODOM.
Deckt with the State and Grandeur of a
Queen
To loose a Love. I bad not then betrayM
My Love had more my Majesty obey'd.
My Passion like a prodigal did treat
With all the chief varieties of mest
And now the pamper'd Letcher scornes to
eat.
[Exit].
Enter Bolloxinion, Borastus
and Pockbnbllo.
Bolloxinion.
Since I have bugger*d human arse, I
find
Pintle to Cunt is not so much inclin'd.
What thô the Ietchery be dry, 't is
smart;
A Turkish arse I love with all my heart
The lust, which in these animals I see
Does far exceed all human Ietchery.
Their Cunts, by use improve their
influence
Whilst ours grow void of pleasure,
bound or sence.
By oft fomenting, Cunt so big doth
swell
That Prick works there, like Clspper in
a Bell.
All Vacuum, no grasping flesh does hide
Or hug, the brawny muscles of its side
Tickling the nerves, their rowling Eyes
do glance,
And all mankind with vast delight
intrance.
Borastus.
Nature to them but one poor Rule does
give But man delights in various ways to swive.
SODOM.
37
pockbnbllo *).
How simple was the letchery of old?
How full of shame, how feeble and how
cold?
Confln'd to a formality of Law,
When Women ne'er their husbands'
Pintles saw,
But when their lust or duty did them
draw,
Then fuckt with an indifferent delight,
As if Prick stood against their willing
spright.
First rubb'd, then groan'd,then
spent,and bid good night.
Now we the dictates of our sense
pursue,
We study pleasures still and And out
new.
pockbnbllo.
May as the G.. ds his name immortal be That first received the gift of Buggery!
Bolloxinion.
Faces may change, but Cunt is but cunt
still, And he that fucks is slave to woman's will, 't Is true, Borastus, should we daily bring One dish to feast the pallate of a King, And strive with various sauces to invite
*) Wahrscheinlich sind die zehn
folgenden Verse auch von Borastus, und soll dieser Name Pockenello hier fort- fallen. Möglich ist natürlich auch, dass zwischen : ,We study etc." and ,May as the G.", einige Zeilen durch den Copisten übersprungen worden sind.
38
SODOM.
Tbe grandeur of bis critic appetite; Yet still the meat's tbe same, tbe change does lie AH in sauces' great variety. So't is with cunf s repeated dull delights Sometimes yo've flowers for sauce, and sometimes
[white
Or crablice which like butterM shrimps
appear And may be serv'd for garnish all the year.
[Enter Buooeranthos].
Borastus. My Liege, tbe general-
Bolloxinion. - brave man of war!
Buooeranthos.
-great Sir, your soldiers
In double duty to your favour bound, They own it all, and swear and tear the ground; Protest they'l die in drinking of your Health And creep into the other world by stealth, Intending there amongst the Gods to vie Their Sodom King with immortality.
Bolloxinion. How are they pleaa'd with what I did proclaim?
SODOM
30
buooeranthos.
They practise it in honour of your
name; If lust present they want no woman's aid Each buggers with content his own comrade.
Bolloxinion. They knew't is chargeable with Cunts to play.
buogeranthos.
It saves them, Sire, at least a
fortnight's pay.
Bolloxinion. Then arse they fuck and bugger one another.
buooeranthos.
And live like man and wife, sister and
brother. Dildoes and dogs, with women do prevail *) I caught one frigging with a bob'd Cur's tail *+) My Lord, said she, I do it with remorse, For I had once a passion for a Horse, Who in a moment, griv'd and pleas'd my heart
*) Bollox. They know'tis chargeable with cunni to
play?
Bugger. It asves (etc)-—
Bollox. Then arse they fuck and (etc) ■
And live like man and wife sister and
brother? Bugger. Dildoes and dogs (etc.)-■———.
••)-with a cur's bob tail.
40
SODOM.
1 säw him standing pensive in a
cart;
With padded eyes, and back with sores
opprest
And heavy halter hanging on bis crest,
I grievM for the poor beast, and strook
his Main,
Pitty'd bis daily labour and his pain;
Then on a sudden from his scabbard flew
Tbe stateliest Tarse, that ever mortal
drew,
Which clinging to his Belly, stiff did
stand.
I took, and graspt it in my loving
hand,
And in a passion mov'd it to my cunt,
But be to woman kind not being wont
Drew back his Engine, thô my cunt could
spare
Perhaps as much room as his Lady Mare.
At length I found his constancy was
such,
That he would none ') but his dear Mrs
touch.
Urg'd by his scorn, I did his right
depart,
And so despair surrendered up my heart
Now wand'ring o'er this vile cunt
starving land
I am content with what comes next by
hand.
Bolloxinion.
Such woman ought to live, pray find her
out; She shall a Pintle have, both stiff and stout, Bollocks shall hourly by her Cunt be suckt; She shall be daily by all Nations ruckt. Industrious Cunt shall never Pintle want, She shall be mistress to an Elephant.
') MS.: Knows.
SODOM.
41
buooeranthos.
Your Honour's matchless_:_
Bolloxinion.
-do it, let her swive
111 encourage virtue whilst I live.
pockenello.
Were Officina here, she should aver The Title •) of great Cunt belongs to her; With ease you may thrust in your double fist.
Borastus. She has as good a Cunt, as ever pist.
Bolloxinion.
That mighty orrifice of Nature's gate Gave one delight, but ne'er did propagate. Products spoil cunt, that Learned Flux allows, And what like woman's was, makes like a cow's.
pockenello.
But fruitful Cunts by frigging may be
spoil'd When they use dildoes, big as newborn child.
[Enter Twbly].
Twbly.
My Liege,7) a stranger at
your Royal gate
•) MS.: Tittle. 7) MS.: Liedge.
5
42
SODOM.
Does from Gomorrah with a message wait And forty striplings for a present bring.
Bolloxinion.
Oh, if s a present from our Brother
King — Conduct them in, 't was very kindly done, Oh, Brother Tarsehole, this hath sav'd my son. I love strange flesh, a man's Prick cannot stand Within the limits of his own command. And I have fuckt and buggerM all the land.
Borastus*).
Pleasure should strive, so much in time
of Peace As Power in time of Battle to increase.
Bolloxinion.
The end of war is to make Peace at last
— When Pleasure pays for all, the sorrow is past.
[Enter Twbly with 40
young MtrtpUngsJ.
buoobranth08.
So beautiful a troop I have not seen.
Bolloxinion. How fares my Brother Tarsehole and his Queen?
*) Im Manuscript steht Con. Wahrscheinlich aber ist, dass dieses C
ein lapsus calami darstelt, und Bor.
ge- lesen werden muss.
SODOM.
43
Stranger.
AU hail and health was sent from them
by me. All hail and this vouchsafe o King, to see.
[Gives him a letter].
Bolloxinion
(reads).
.For the fairest of the Damosells in
manifold » Remembrance I express Joy in your gates, honour „in the high Places, and in Retirement, Peace „and Posture abundance,
from Gomorrah
Tarsehole." Stranger, I thank you, and go tell my Lord That what the Limits of my Lord afford He may like me command, what cunts do live Within my precincts, that are fit to swive. By Twely we intend to send a score Of o're rid virgin, if we send no more. Twely, divert your stranger while he stays, With wine and other sodominian plays; Receive him kindly, my commands fulfil And let him fuck and bugger whom he will. Here my valued Gems, these are to me.
[pointing to the boys]. More than the riches of my treasury — What does my crown and jewels do me good. Jewels and Gold are clay to flesh and blood. Grace every chamber with a pretty boy,
44
SODOM
But here's my chiefest darling of my
Joy.
[pointing to one of the boys] *). Go and prepare whaf s to my Pleasure due The choice of their appartments *) is left to you.
(Ex. all but the king and a boy).
Bolloxinion.
Come my soft flesh of Sodom's dear
delight, To honoured lust thou art betrayM this night Lust with thy beauty cannot brook delay — Between thy pretty haunches I will play.
•) Im Manuscript folgen hier noch
einmal die fünf letzte Zeilen. •) MS. Appartment's.
SODOM. 45
ACT V.
Enter Officina, Fuckadilla,
Cunticula, Clytoris and Virtuoso.
Officina.
Let9s see the great
improvement of your art; The simple dildoes are not worth a fart
Fuckadilla.
This is not stiff
Nor long enough
The mussel*) is too small Cunticula.
Clytoris.
_Why that is all in all.**)
Officina.
Lord Virtuoso! Wherefore do you bring So weak and simple bauble of a thing?
*) Muscle.
**) It is no good at all
46
SODOM
V1RTÜO8O.
True Philosophical Dimensions.
These are invented to*) a full
Intention
To satisfy the most retentive Veins
That lust or blood, or seed in womb
retains.
Officina.
Oh fiel they scarce exceed a virgin
span**) Art should exceed what nature gave to man.
Fuckadilla.
I'll hold a rucking, if the truth were
known He made it by the measure of his own.
Virtuoso.
Madam't is done; and I'll be judged by
all The copy doth exceed the original.
Fuckadilla. Who shall toy first? -__
Cunticula.
-1 think it no disgrace
If I betöre your Ladyship take place,
For Pricks I have enjoy'd, VU make't appear
And 1 have more experience by five
year.
*) With.
**) extend a virgin's spen.
SODOM
47
Fuckadilla.
If by seniority you claim your due —
I bad a cunt when no man thought of
you.
Offictna.
You make me laugh, to see you vainly
strive For the Estate, when true heir's alive. Your Properties are all secure you think — I bore a child, when you were meat and drink.
[shows his Prick]. Produce, sweet sir, a lovely yard I vow So long, so true-
Fuckadilla. -so plum, so lilly white.
Cunticula. So ruff, so stiff, so comely, so upright
Fuckadilla.
Damm silly dildoes, had I but the bliss Of once enjoying such a Prick as this, I would his will eternally obey And every minute cunt shall tribute pay.
Officina. You are toe amorous, fle look away.
Fuckadilla. Let me look on until my thought doth grieve
SODOM.
By strength of fancy, that I shall
receive.
Officina.
My long experience, and my judgment
tell ThÔ you work merkins and make dildoes well; You have the finest Prick that e'er I saw.
Fuckadilla.
A God to rule and keep your sex in awe; Oh let me kiss't, I'll have it in my hand.
Virtuoso.
You are all Power—o'er me you shall
command — On every charm you rally and surprise, From your kind looks such influences rise, You raise my Prick and frig it with your Eyes.
Fuckadilla.
Oh no, my dearest part of womankind Can give what your abortive love does find, My loving cunt can give more joy to you, Than all the beauty of our Eyes can dol Thou Engine made of human loss and gain Man's drudging pleasure, our delight and pain.
[takes him by the Prick J. The prince's profit, poor man's joy and care, The cuckolds caution, the great man's despair, Direct thyself in my indulgent cunt
SODOM. 40
Virtuoso.
My power long since was in that puddle
drown'd See and behold, my seed lies on the ground.
Fuckadilla* Hell on't. 't Is so, oh, Madam, I'm accurst
Officina.
What not well?-[she spends].
Fuckadilla,
_No, Prick has done its worst;
That bliss for which my cunt so long
did stay, He gave to fancy, and she threw't away.
Officina.
't Is so, with Lovers young and full of
fire, For fancy is as forward as desire; They 're apt to utter their complaints before They come to find the key hole of the door.
Cunticula.
How impotent are cunts to perfect joy? That do loves fruit before't is ripe, distroy.
Officina.
The worst of Tarses well may make its
moan, Since the Prickmaker cannot mil its own.
50
SODOM.
SCENE II,
A grove of cypress trees, and
others, cmt in the shape of Pricks, several arbours, figures and plea- sant ornaments in
a Banquetting house; men are discover9d playing on dulcimers with their Pricks, and women with jews Harps in their cunts; a youth sitting under a Palmtree, in a melanchoUy posture, sings:
SONG.
0 gentle
Venus ease a Tarse That owns that Cunfs a Queen; Who lately sufferM by a Lara And shankers harth fifteen. Under her hand it panting lies And fain it would, but cannot rise, And when it is between her thighs
1 grieve
to fell such pocky pain And draw my Pintle back again.
[Exit].
[Enter Bolloxinion,
Borasthus and Pockbnbllo].
Bolloxinion. Which of the G . ds more than myself can do?
Pockbnbllo. Alas! Sir, they are Pimps, instead*) of you.
•) ComparM.
SODOM.
51
Bolloxinion.
I'll than invade and bugger all the G •
da And drain the spring of their immortal c • da, Then make them rob their arse*) till they cry: You've frigg'd as out of immortality.
[Rntmr Flux]. Man of Philosophy, who does Prick prepare. How chance so long thy council and thy care Have been a stranger to our court**) _
Flux.
-o King.
I have this ten days been endeavouring
With all my skill and arts poor cunt to
cure,
The torturM***) pains your nation doth
endure.
The heavy symptoms have infected all,
I now may****) call it epidemical.
Men's pricks are eaten of the secret
parts *•***)
Of women, wither'd and despairing heart
*) Arses.
**) Man of philosophy, who with great
care And counsel doth sick pricks repair, And for renew'd encounters them prepare, Why thus s stranger to our court?
•••) torturing.
••••) must.
•••••) Men's Pricks are eaten off, the
secret parts of women.
52
SODOM.
The children harbor mournful
discontents, Complaining sorely of their fundaments. The old do curse and envy those that swftre; Some fuck and bugger, tbd they stink alive; The young, who ne'er on nature did impose To rob the*) charter, or corrupt her laws Are taught at last to break al former vows, And do but**) what love and nature disalows.
Bolloxinion. What Art doth Love and Nature
contradict?
Flux.
That he...n doth all these grievous
pains inflict. Nor do the Beauties of the Throne *••) escape — The Queen is dead and Pricket has a dap, Raving and mad the Princess is become, With pains and ulcerations in her womb.
Bolloxinion.
Curse upon fate to punish us of****)
nought; Can no redress nor remedy be sought?
Flux.
To Love and nature all their rights
restore — *) her.
**) And do what Love etc.
***) Nor do the darlings of thy throne,
••••) for.
SODOM
53
Fuck women and let buggery be no more : It doth the procreative End destroy, Which nature gave with pleasure to enjoy. Please her, and she'll be kind: if you displease, She turns into corruption and disease.
Bolloxinion.
How can I leave my old •) beloved son,
Which **) has so long my dear companion
been ?
Flux.
Sirl it will prove the shortning of
your live!
Bolloxinion.
Then must I go to the old whore my
wife. Why did the G . ds, that gave leave to be A king, not give me immortality? To be a substitute to h ... en at will I scorn the gift, I'll reign and bugger still.
[The clouds break forth, then pry demons rise and sing]-
Demons.
Kiss, Rise up and Dally Prig, Swive and rally; Curse, blaspheme and swear Those that will witness bear.
•) Most. ••) Who.
A4
SODOM.
For the Bollox singes Sodome off the hinges. Bugger, bugger, bugger All in hugger-mugger, Fire doth descend: 't Is too late to amend.
[They vanish in smoke]. [The Ghost of Cuntigratia arises].
Ghost.
Tyrant thy day of doom is now come My wretched fears
Thy want of penitence and tears. 1 now Hell's plagues partake For thy damn'd sake. We'll shortly meet again With howlings, plague and pain.
[Dreadful shrieks and groan heard and horrid apparitions seen],
Pocken bllo . Pox on these sights, I'd rather have a whore.
Bolloxinion.
Or cunts rival.
Flux.
_______ For he • . ens sake no
more;
Nature puts on me prophetic ear, Behold, the heavens all in a flame appear.
SODOM.
is
Bolloxinion.
Let heaven descend, and set the world
on fire — We to some darker cavern will retire.
[Fire brimstone, a cloud of smoke
rises]* The Curtain palls.
THE EPILOGUE SPOKEN BY CUNTICULA.
You see gallants, the Effects of
Letchery Why will you suffer cunts by hands to die? Curse on the fop, that first devis'd the way Pumping to spend, and frigg the soul away. Can arsehole fire, thO it fierce and great Infuse more than a cunfs immortal heat? Or can a hand that dull uncharming thing Flowers and whites, crown Prick, the female's king. View the intreagues of swelling cunt and arse. And tell me which of these best keeps the Tarse. The hairs of Cunt and Prick about do roul Curies in pure love, and tickles down each soul. These are made pregnant, whilst bose *) dirty drabs Fling spermy months and so engender crabs. To shun which **) cunts, is to shun spreadings Evila; A mercenary cunt is food for devils: But we cunts sodomites made up of sperm And fell of last vacation Time and Term,
*) [base]? ••)[?]•
56
SODOM.
We who for pleasures and great joys
were bom,
Powder tbe hair, and wash the cnnt each
mora,
Expels those heats, which might perhaps
arise;
Cloth in perfume onr alabaster (highe,
And make cunt fit for nose, for Hps and
eyes:
Thus drest in Charmes, you should in
crowds resort,
And hourly swive us, beauties at the
court,
Naked, we lie to entertain your tarses,
If you will but forsake men's beastly
arses.
You need but come, when we onr
pleasures grant,
And swive us all, all over willing
cunts;
Then foot not nature with your silly
hand,
But come to us, whene'er your Pricks do
stand;
THE EPILOGUE SPOKEN BY FUCKADILLA.
Damn ye my Lads, what never a word to
say In praise or commandation of the play? Nor me, how well I've acted here to day? You look so sottish, now the play is done, By G . d so sure, so squeamish every one As if your Pricks had all bespufd your breeches For want of cunts, oh h.... ns how my cunt itches; See how it frets and soams at mouth, because So much good seed was spent against Cunt Laws. It makes me wish for some good brawny arse,
▼ell hnag with e set ravtftjr swtngiaf
•> tarte.
Oh, how we love and hog a groat
Prisons;
Ho that has ouch a one shah ne'er
escape ma»
And after once, if we can nuke It rie»?
Maat on again and bravely fight love's
pries.
Hard fate k is, we should be so unjust
So cruel to the thing which feeds our
lust,
But when we are once heated with
delight,
A little fuck can't stay our appetite.
And yet our pleasursa, hot to thean a
ieyl,
They plunder off thorn atieugth
and wear the spoil,
Damn'd feeble pricks, we hate them*
they're hot toys;
We're for the more substantial solid
Jeys
Of a brave stiff romantic swinging
Pries:
That*s twice five inches long and seven
thick.
My Cunt can well dispense with such as
this,
Or pleasure »like it, o, fis all our
bliss,
Our Heaven on earth, our chiefest
happiness.
But oh, the damn'd fates that attend
excess:
Hard cruell ate that I could weep aa
ocean
When I behold poor pintle without
motion
Hanging upon hie masters thighs aa
dead:
Not having power far to raise its head.
I strookM and frigg'd him with my
charming hand —
Yet he's insensible, and will not
stand;
I shew'd my cunt, and both my plumy
whits thighs*
Yet all won't make the little spirit
rise.
*) Im Manuscript steht: swing!n.
58 SODOM.
When that won't do, even then ray hot
desire
Wants some new flesh foe all to allay
the fire.
Then I do wish, the G . ds had given
Man Power
To swive a woman briskly for an hoar,
Oh, then I should have thought with all
the rest
Of our lewd sex, we'd been for ever
blent
But now I And my wishes are in vain —
Alas, they serve but to increase my
pain.
And now my cunt is a fucking strain.
Come my dear sons of whores, why don't
yon come?
And sscriAce your pintles to my womb?
The best of cunts is like a common
shore,
Come 7 or 8 at least, come half a
score:
I'll swive with all, till I can swive
no more!
MADAM SWIVIA IN THE PRAISE OF
HER CUNT.
Here is a mine or ocean full of
treasure, 't is we alone enjoy the chiefest plessure, Whilst men do toil and moil spend their strength, The pleasure does to us rebound at length. Men when they've spent are like some piece of wood Or an insipid thing, thd flesh and blood, Whilst we are still desirous of more And valiantly dare challenge half a score, Nay canthes like we'll swive with forty men; Then home to our husbands and there swive again.
Finis.
6n vente à la Librairie R.
Welter à Paris. (Vie)
KPTIITAAIA.
Recueil de documents pour servir à
l'étude des traditions populaires. Tomes 1 à IX. In-12, toile rouge. Heilbronn, 1883-1889. Paris, 1807-1005. Très rare........... 350 fr.
Sommaire :
— Tome
I. In-12, toile.......Net 50 fr.
Contient: Contes secrets traduite du
russe. — Nor- wegische Märchen und Schwanke. — Trois contes pi- cards. — Devinettes et formulettea bretonnes.
— Tome
II. In-12, toile.......Net 50 fr.
Folklore de la Haute-Bretarne. — Contes
picards. —
Schwedische Schwanke und Aberglauben
aus Norland.
— Literature
popular erotica de Andalucia. — Some erotic folk-lore from Scotland. — Dictons et formulaires de la Basse-Bretagne. — An Erotic English dictionary. — Trois contes alsaciens. — Le poskocnlks des Serbes. — Glosssire cryptologique du breton. —- Wesh jfidœology.
— Tome
HI. In-12, toile......Net 50 fr.
Contient: Le gai chansonnier français.
— Welsh Folk- Rhymes, — Spigolature Sicillane. — Volksflberliefe- rungeo sus Oesterreich. — Contes poitevins, - Contes de la Haute-Bretagne. — Blason erotique de ls France,
— Vasconïœ
Ungute erotici glossarii tentâmes. — Amu- lettes antiques. — Biblioer. des dictionnaires erotiques.
— Piosenski
polski. — Contes divers et Varia.
— Tome
IV. In-12, toile......Net 50 fr.
Folklore polski. — Contes polonais. —
Vierzeilen
sus den Osten*. Alpen. — Novell!
popolari umbre. — Novell! popolari toscane. — La tentation du Confesseur.
— The
Welshman'a lament. — L'étron parlant. Contes flamands de ls Belgique. — Les testicules dsns le lsngsge familier flamand. — Contes du département d'IUe et Vilaine, — A schoolboy rhyme, — varia.
- Tome
V. In-12, tolle.......Net 90 ft.
Coooest: Rottete de TOtoafoe (eeeget,
cesses et
légendes, chansons lyriques et
nostiaJes, blason popoL,
Kverbes,
devinettes, jurons). Folklore de la Grande wie. (Contes, chansons, proverbes et dictons). — Folklore polski. folklore polonais. — Folklore slave de la vallée de Resta. — Folklore de la France (Hantes et Bessos^Pyienees, Haate-Garennsy Ariane,
Gers. Tarn* et-Garosae, Charente. Correse, Visana, Pons Sème, Vendée, Lyon, C6te-dX>r,
Jura,Deoes,Vcegea,Pesée
Calais» Seine-Inférieure, Loiret, Setne-ct-GRse, tte-et- Vllafne). — Paroles facétieuses mises sur des airs de chasse.
- Tome
VI. In-12, toile......Net 30 fr.
Glossaire cry
piuleajc.ee de breton. —~ Dettf a
messe
socea raccotd neue provincia
d'Aleesaadria. — Note allègre. — Mélasses de Bulgarie. — Die Zengong la Sitte, Braach and Glauben der Sedativen,
t —• Varia.
- Tome
VII. In-12, toile......Net 30 fr.
Contée flamands de Belgique. — Mélanges
polonais
et rusées. — Varia: I. Un usage de
guerre; 2. Hel- len tea: 3. ItaHeum e latrine. — Die Zeuauna In Sitte, Brauch und Glauben der SOdslavea. II. Lieder: erste Fortsetsuag. —- Contee de la Croatie et du Monténégro.
- Cktesss
y desvergucaias del Rie de la
Plata.
- Tome
VIII. In-12, toile......Net 30 fr.
Obex les Vellens de Belgique. — Die
Zeugung In Sitte. Brauch und Glauben der Sfldsiaven. III. Lieder (Schisse). — Glossaire eiyptologiqite du breton, 3* sup- plément. — Folklore de l'Ukraine. Usages, contes. —- Epigraphie tetriaale.
- Tome
IX. In-12, toile......Net 30 fr.
Anthologie Satyriqoe du XVe
siècle,publié par M. Schwöb. — Sodom, by the Earl of Rochester. Zum ersten Male herausgegeben nach einer Handschrift in der SudtbfbUethek au Hamburg von Dr. L. 9. A. M. von Rosier.
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