Kryptadia Vol. 6 (1899)

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КРГПТАДІА

VOL. "VI.


Tiré à 176 exemplaires numérotée à la main

№...........


KP Y П T Ä A IA

EECÜBIL DE DOCUMENTS POUR SERVIR
A L'ÉTUDE
DES TRADITIONS POPULAIRES

VOL. VI

PARIS

H. WELTER, ÉDITEUR

бо, RUE BONAPARTE, 59
1899.

Tous droite réservés.


ч

Imprimerie polyglotte & Weimar.


Glossaire cryptologiqae di
breton.

2e Supplément*).

Action, voir ober.

Äff un baiser, affet baiser, en moyen-breton;
moderne ajf pl. ou P. Grégoire de
Rostrenen, „baieer de civilité et de céré-
monie", affa „donner un baiser, baiser
par honnête civilité, par cérémonie**, D.
Le Pelletier, affer pl. yen baisottenr Gr. ;
en Tréguier anik, aneiq caresse, mot en-
fantin; du latin amare (Ernault, Diction-
naire étymologique du breton moyen,
et
Qloêiaire moyen-breton, 2 e éd., v. af).

Affœrr do h (avoir) affaire, commerce avec,
Dictionnaire françois-breton... du dia*
lecte de Vannes
par Mr. FÀ,***, s. v.

*) Voir KQvntàôia II, 289; ///, 268.
Kçvnr. VI. 1


2 GLOSSÀHtE OBYPTOLOOIQUE

incestueux; piou '» eus grêt ann affer
(dites-moi) qui a fait la chose, Luzel et
Le Braz Soniou Breie-bel, II, 138; Me
zud késï A/er eur paour zo g well best
Mes chers amis, l'affaire d'au pauvre est
une terrible pièce! Tréguier.

Ai 8 em an t garde-robe, privé, Dictionnaire
français-vannetais
ms. de Chalons, moy.
bret. cambr аев ; mont eure... e-mès da
em êzin
elle sortit pour se soulager Son,
Br. Iz. II,
206.

Ammer dein emmerder, embêter (vannetais),
Revue Celtique VII, 194.

Amourou s (yenx) amoureux Son. Br. Iz. I,
324; amant, galant, plur. amourouzed
Grég., Luzel, S** Tryphine et le roi Arthur,
Quimperlé 1863, p. 330, amourouchen Bleu-
, niou-Breiz,
Quimperlé 1862, p. 120, amou-
rouzic
petit amoureux Son. Br. Iz. II, 246,
amourouê, van. amounts amoureux, adj.,
amouroueès amoureuse, amourousded pl.
ou, van. amourusted „amourette, folle
amour" Gr., bret. moyen amouroustet;
amourousdedou
fou amours coupables Levr
an tad Alaner
réédité par Milin, 1876,
p. 171.

Amseryou époques, menstrues, fleurs, mouzet
voa he amzer oudhy
sa maladie vient


DU BRETON. 3

d'un retardement Gr., cf. Glow, moyen
bret.
v, moutaff.
An go Hit ten: redec en
— „courir le bon bord,
en terme injurieux*4 Cbal. m*., du franc.
aiguillette.

Ara oc: an tu — euz ar mere'Med le devant
des filles Son. Br. Iz. I, 298; cf. J. B.
Rousseau, Epigramme*, IV\ 49: „une
jeune novice L'avait prié de fourbir son
devant*4.

Askellik (petite aile): ober — faire la cour
(à une jeune fille), Proux Bombard Kerne,
Quingamp 1866, p. 88.

Attoüichamand (pl. -nchou) lie attouche-
ment déshonnête Gr.

Avoultryaich, avoultryez impudicité, adul-
tère Gr., avoultriach S** Trypkine, 390,
avoultrez femme adultère 388, avovl-
trerez
394.

Avyel: an — savaich (l'évangile sauvage),
paroles impudiques Gr.

Bar accès amoureux; goude 'n u iar Ve nâ
bar
ou goude yn u, nâ bar après un œuf
(de poule, il y a) neuf accès amoureux,
proverbe. Trég.

Baskarin-paotr hermaphrodite, voir Qlo*$.
moy. bret.
v. êcarra.

1*


4 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUB

Bavardyaick, bavardiez parolee impudique»
Gr. (du franc, bavard).

Beautelenn „fiente de beste menue41 moy.
bret., moderne beuzeul, beuzd, bowel, van.
bouzil bouse Gr., voir Oloiê. шоу. bret.
55, 56; bouzoul bouse de vache, crottin
de cheval, qu'on fait sécher contre les
murs, pour les brûler ensuite, bouzoula
ramasser du crottin du cheval, Léon.

Bek parties sexuelles de la femme, dans
l'argot trécorois de La Roche-Derrien,
Rev. Celt. XIV, 272; cf. beek (loup),
membre viril Kqvtix. III, 268; Rev. Celt.
XVI
294.

Beurt {eu très bref) ardeur, humeur galante:

bean en — être ardent, Trég.
Bibron membre viril Trég., du français

biberon.

Bilhez vin $ on (mauvaise fille), prostituée,
en argot de La Roche, Rev. Celt. XIV, 272.

Bin vi о (outils), organes sexuels: Koach te
vinvio, poezon!
cache tes outils, salaud!
Trég.; binvio Pilât (outils de Pilate),
parties de l'homme, Trég. Voir KovmdSta
III,
268.

Bleuzff an groaguez (les fleurs des fem-
mes), menstrues, moy. bret.; bleuzn ar
merc'hed
Gr. ; bleu hag avalo oar eun dro!


DU BRETON.

б

dee fleure et des pommes en même tempe!

se dit d'une femme enceinte qui a ses

règles, Trég.
В ley ге» (louve), femme impudique Qr.
Boest liverio (boîte aux lettres), cunnue,

Paimpol.

Bonbelen verge des chevaux Kqvtit. II,
290, voir Rev. Celt. XIV, 272.

В on et bonnet (dee cocue), Ксьжт. II, 290,
cf. Son, Br. Iz. I, 240, 276, II, 212;
Melusine VIII, 89; Sauvé, Proverbes et
dictons
No. 460.

Boque pl. boqueu un baiser, boquein baiser,
boquereah pl. eu baieotterie, van., Diction-
naire de ГА.***, bocqour pl. yon baisot-
teur Gr. ; voir pocq.

Bordel et vordel bordel, bordeau Chai, ms.,
bordeller
pl. 'lléryen débauché Gr., ci
Kqvnx. Il, 291.

Boubou seins, mamelles, Trég.

Bouc h pl. ou baiser, bouch sot baiser impu-
dique Gr., van. bouche pl. boucheu ГА.,
bouchig petit baiser Bartaz Breiz 348
(van.); 443 (cornouaillais); bouchet, van.
bouchein donner un baiser, boucher pl. yen
baieotteur, van. boucheréh baieotterie Gr.,
bouchereah pl. eu l'A.; sans doute du
franc, bouche.


6 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

В ou titer: par bounter (mâle qui pousse),
taureau, en Cornouaille.

Brago. Eun imbann brago hag eun difadrat
bros
(un ban, une proclamation de cu-
lotte et un débarras de robe) = une
femme qui accouche, Trég. Voir kagal.

В ram dioar g oc1 h pet foireux. On dit
d'un pet sec: deud e res vel eur gannel
il est venu droit comme une bobine (cf.
Kçvm. III, 270). Kann Чге ë louf hag
e bram
un combat entre la vesse et le
pet, se dit par moquerie d'une lutte
entre deux hommes de petite taille. 'Teu*
ket losket eur bram 'boe
tu n'as pas lâché
un pet depuis = il y a très peu de
temps de cela, Trég. Voir Kqvtit. II,
291; ///, 269.

Brasezi engrosser, rendre enceinte Gr., van.
brazézein l'A., de brazes (femme) grosse;
cf. Gloss, moy. bret. v. bras, mezyer; Rev.
Celt. IV,
145.

Brök m. (bec d'un pot); membre viril, Trég.

Bronn f. mamelle, bret. moy. id.

Buoc'h. Diwall 'hache dë vuoc'h da laerez
prends garde que ta vache n'aille voler
(le champ du voisin) = ne fais pas d'in-
fidélité à ta femme, Trég.


DU BRETON.

Cacah caca, Chai. ms.

Cador-doully cador an secrejou „chaise
d'affaires, chaise percée" Gr.; monet dan
cador
aller à la selle, XVII« siècle,
Gloss, moy. bret.

Caffout compaingnunez guerches (avoir
compagnie de vierge), «corrompre pu-
cellett, Catholicon, éd. b, v. luxur; cafout
guerchtet merch
(avoir virginité de fille),
éd. c.

Cale h membre viril, en moy. bref., Kçvnx.
//,293; ///, 269. subsistait uuXVII* siècle,
et existe encore dans l'argot de La Roche
(d'où pod e galc'h mâle, taureau, pod e
galc'h c'houez min son
bouc), voir Gloss,
moy. bret,
v. calch, quellidaff; Rev. Celt.
XV,
366.

Ca liée nom propre, comme An Quellec, en
moy. bret., dérivé de kall (Kqvtit. II,
293); voir Gloss, moy. bret. Cf. Calloc%
Castreuc, Couillec.

Ca Ion (cœur), mamelle: trohein hé halon
couper sa mamelle (van.), Buhé er samt
Vannes 1839, p. 81.

Cambr aee, cambr secret le privé, moy. bret

Can fard pl. et gamin, débauché, Canaouennou
...eur Chernevod
30, 31; «galant, celui
qui fréquente les filles" Pel.; cet auteur


8 GLOSSAIBE GBYPTOLOGIQUE

dit avoir trouvé le mot «au même sens,
ou dans un plus mauvais", dans les
Amourettes du Vieillard, comédie en
moyen-breton. Canfardès pl. -esed drô-
lesse, qui se laisse hanter par des
drôles Gr.

Car es si mere*h he mamm hoc hi godissa
caresser rla fille de sa mère" et se mo-
quer d'elle (ensuite), Son. Br. Iz. II, 30.

Castr -egen, castren nerf de boeuf, castret-
mad
mâle, viril, courageux, kastret qui
a les reins forts ; Castreuc (id.) nom propre,
gall, castr verge d'un cheval, du la t.
castr are; voir Gloss, moy. bret. On dit
en petit Trégnier kosten en ouc'h, membre
d'un cochon; on s'en sert pour graisser
les souliers, ce qui empêche le cuir de
se couper. У

Chandilour. Bet e en od arog ar Chan-
dilour
elle est allée à la grève avant la
Chandeleur, se dit «d'une jeune fille dont
la vertu a succombé avant le mariage"
Quellien, L'argot des nomades 42.

Chip adj., lubrique, Trég.

C'hoant (désir), amant, personne aimée, Son.
Br. Iz. I,
304, Melusine VIII, 43, etc.

C'hoari gant ar plac'h lutiner la fille
Son. Br. Iz. I, 200, cf. KQiTtr. II, 296;


9

c'hoant c'hoari désir de folâtrer (s'élève
an cœur des femmes; Sauvé Prov. 468.
C'houil (coléoptère), membre viril, en argot
rochois, Quellien, 41; homme lubrique, à
Paimpol, ailleurs „ homme intelligent,
adroit".

■C'houirinal (hennir), être en humeur ga-
lante, Trég. Cf. ce passage de L. Veuil-
lot (Les odeurs de Paris, 217), sur les
Chansons des rues et des bois: „M. Hugo
peut se vanter d'avoir produit un livre
rare... Seulement ses autres poésies en
sont assez déparées. A côté de ces
hennissements, l'ancienne pompe et l'an-
cienne vertu perdent fort de leur lustre ;
tout semble blafard — et cafard".

<C'houistantin sorte de philtre; on croit
que son effet est d'inspirer à une femme
un amour violent pour celui qui le lui
a fait boire, tant que cet homme est
éloigné, mais qu'elle ne peut le souffrir,
quand il est là. Il semble donc que ce
«boire amoureux" ne puisse servir qu'à
compromettre une jeune fille en lui fai-
sant faire des démarches inconsidérées,
qui aboutissent à un mariage plus ou
moins forcé, Trég.; cf. Son. Br. Iz. I,
238, où le mot est écrit (eur) witdantin.


10 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

L'origine en est sans doute le français
piscantine, qui se trouve dans le diction-
naire de l'A., traduit par chiboudênn pi-
quette; M. Mistral donne piscantino mau-
vais vin, en Dauphiné, et cite en vieux
français piscantine «boisson faite avec
des cormes". Mais ce mot a été accom-
modé par étymologie populaire au tré-
corois c'houistan se dépêcher, à La Roche-
Derrien c'houista travailler.
Chouistelek fall petit garçon, gamin,
Trég. ; dérivé de c'houistell, Kqvtct.
II,
296.

Cl un fesse Kqvtit. II, 294; van. clune f. l'A.
Coc (coq), homme ardent au plaisir, Son. Br.
h. I,
830.

Commerce get (avoir) commerce avec (un

homme), van. Histoer J. C. 9.
Commoditeîeu (les) lieux secrets, Chai, m*.,

franc, commodités.
Comartt
„coèfé à la Mosaïque", cornard,

cocu, l'A., Supplément.
Corrompein
débaucher, corrompre. l'A.
Couchiein débaucher l'A., coussi* ur uerht

ur plah corrompre une fille, Chai. mit.
Couillec, An C, Le C, Coillec, An C,
nom

propre moyen-breton = tréc. kouyek dans

kate(k) kouyek homme qui s'occupe des


11

travaux dee femmes; dérivé breton du
français c ouille, de même que kovyenad
f. grande quantité (d'argent, etc.), for-
tune (Gloss, moy. bret).

Dame в a ad (apprivoiser), féconder (des
poules) Son. Br. Iz. I, 54.

Dan tier putain Son. Br. h. II, 46, dans
l'argot de La Roche dankier femme de
mauvaises mœurs, voir Reo. Celt. VII, 42.

Danvad (mouton), cornardSon. Br.Iz. II, 208.

Daoulagad yeux. Voici le texte mentionné
à ce mot, Ксглт. II, 296: hag ho kof
beteg ho la gad, Brases euz eur сЧюкіпп
bennag
avec votre ventre jusqu'à vos
yeux, enceinte de quelque coquin Gwer-
ziou Breiz-Izel I,
432; cf. 428, Ho kof
gant-oc'h bet9 ho lagad.

Débauch débaucher (une fille) Son. Br. Iz.
I,
282, (les hommes), //, 104, dibaucha,
van. -chein, tréc -chan, haut cornouaillais
dibocho Gr., id.; dibauchétt débauché, dV-
bauche débauche l'A., cf. Kçvnx. II,
296, 297.

Debordet (femme) sans mœurs S** Tryph.418.
Depêchevou. An — la colique, Trég., du

franc, dépêchez - vous ; cf. tronsan vit,

Kçvm. II, 320.


12 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Deudik. Zelo deudik aman des regarde (qui
disent:) venez, petit (on petite), ici, Trég.,
cf. Kqvtix. Il, 297.

Deur-deur-deurt. An — la colique, Trég.,
sorte d'onomatopée.

Diardran. Pegours é vai ronton en eujon*
— Pe vai è lipat he ziardran.
Quand
est-ce que le bœuf est le plus rond? —
Quand il se lèche le derrière. Devinette
vannetaise, Revue des traditions popu-
laires V,
671 (où on a traduit à tort
par les futurs sera, léchera).

Diharfœt. Mini eu — airs amoureux, van.,
Buhè er scent 496.

Diboellet (vie) débordée Gr.

Dibordet débordé, débauché, Rev. Celt. VII,
187, divordet (vie) débordée Gr., van.

Dibrope. Hoar here ah dibrope rires incon-
venants, van. Buhé er s. 495.

Difadrasein accoucher Kqvtct. Ill, 274;
voir brago.

lMffournis (habits) immodestes, van., Gloss.
_ moy. bret.
166.

Diforcfhidigez f. perte, fausse couche,
du Busquée; mot tiré à tort de fort
vagin, cf. difforc'h diouz vr crouadur
avorter, P. Maunoir; voir Gloss, moy.
bret.
166.


BU BRETON. 15

Digastret (porc) châtré. XVII* siècle,

Glose, moy. bret. 100, voir cattr.
Digaühein
„esbrenner" ChaL m*., tréc.

digoc'han.
Dijauj
inconvenant, malséant, van.
Direiz (vie) débordée Gr., (chasseurs) galants

Barzaz Breit 177.
Dirigaez „estre en sault", moy. bret;

dirik (vache) en chaleur, cornou., Qlo$$.

moy. bret. 175.
Dir oil débauche, dirollétt débauché l'A.,

diroll (femme) sans mœurs S*e Tryph.

854, 418, dirollet (vie) débordée Gr.,

dirollér pl. 'llerion débaucheur l'A.
Discoazyet: ur plac'h discoayet, ul loezn

discoazyet une fille épaulée Gr.
Diskeller kezee châtreur de chevaux Aon.

Br. Iz. II, 42.
Disordren (vie) débordée Gr.
Dogan, dogen, heli-dogen, heri-dogen cocu

Trég., voir Qloss. moy. bret. 192, 745;

doganan rendre cocu Son. Br. Iz. II, 212,

dogani 102.

D ornât a faire des attouchements déshon-
nêtes Gr.

Dour eau, urine Son. Br. It. II, 150, van.
dettr, Chai, ms., v. diurétique.


14 GLOSSAIKE OBYPTOLOGIQU E

Droucq-songéson pensée impudique Gr.,

droug-ober gant faire le mal avec (deux

étrangers) Ste Tryphine 842.
Drunjein être en chaleur, en pari, des

vaches, Livr et labourer 106.
Duik, due і k: hi zam dueik, ejus cunnus

Trég. ; diminutif de du noir.

Embreguirez (pl. -erezou) lie attouchement

déehonnête Gr.
En. Bed e 'n ennі (il a été dans elle), Trég.
Enguehentadur „ensemblement d'homme

et de femme", lat. coitus; „engendreure",

I. genitura; enguehenteur „engendreur",
enguehentet, enguentet engendré, moy. bret. ;
enguehenla concevoir, enguehentadurez con-
ception Gr.

E viae9 h matrice, D. Le Pelletier.

Fat an $ excrément humain, Trég., cf. Kqvtiz.

II, 298; ///, 274.

Fa і ans (faïence), pot de chambre, argot
.rochois, Rev. Celt XV, 849.

Fall mauvais, voir Kqvtxx. II, 298. Plac'h-
fall
fille perdue Gwerziou Breiz-Izel I,
208, plnr. fol vœrhétt van., l'A., SuppL,
v. appareilleuse, cf. v. repenties; à Sarzeau
fol virhiet Rev. Celt III, 49, ur fal dra


15

une «fille de méchante vie" Chai, ms.;
eur c'hreg fall
femme de mauvaise vie
S** Tryphine 390, beta ho kavet fall a
enep ho pried
(ils ont déclaré) voue avoir
trouvée en faute envers votre époux 382.

Fete, vete parties sexuelles de la femme,
argot rochois, Rev. Celt. XIV, 272; voir
vete. M. Macbain, An etymological dictio-
nary of the gaelic language,
Inverness
1896, v. pit, regarde fete comme parent*
de fetan fontaine, ce qui est impossible,
cette dernière forme étant propre au
dialecte de Vannes. Fete peut être le
mot qui signifie «aujourd'hui".

Fe us a, fleuka coïre Kçvnx. III, 274, est
le même que peucqa, feucqa, van. peucein
bourrer; voir Rev. Celt. XIV, 278, 279;
Gloss, moy. bret. 472; Kyvm. II, 311.

Figez (figues), crottin de cheval, argot de
La Boche, Quellien 36, cf. Kqvtit. Il, 299.

Filennein débaucher (une fille); n'en dés
meit erré sot him lausqu* de filenein guet
er merhet
«c'est à faire aux sots à se
laisser embabouiner par les femmes"
Chai. ms.

Fondamant, le fondement.

Bean zo promese a brideles
Tre eur paour hag eur baoures;


їв GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Bean zo entreze bv gale go

Lann an ti ka lann ar c'hraou;

'N ini '* ou c'hoant da lakad anpechamant,

Skoed і vrt *n о fondamant.
«Il y a promesse de mariage entre un
pauvre et une pauvresse; il y a entre
eux des petits 'enfants, plein la maison
et plein la grange; celui qui voudra
mettre empêchement, qu'il fourre son nez
dans lenr fondement." Trég. Voir paour.
Fondikatur
le derrière, Trég., cf. le pré-
cédent.

For ce in dépuceler (van.) Chai, ms., moy;
bret. forzaffy mod. forza violer, forcer,.
forzidiguez viol Gr. On dit à ee sujet
en Trég.: biskoas dor dior n'e bet forset
jamais porte ouverte n'a été forcée.

Forz m., pl. ferêier vulve, vagin, du Bus-
quée; cf. gall, ffordd chemin? Voir Zw*-
schrift für celtische Philologie I, 238.

Fouz^lœch lupanar, XVIIe s., О loss. moy.
bret.
244.

Fraës le derrière doit venir de fractust
comme fesse àefissa; voir О los s. moy. bret,

Fraskella faire un pet foireux et traînantt
Troude.

Freout, vreoz merde, rup vreoM (monsieur
de merde) grand monsieur, ruptz vreoê


DU BRBTON.

17

dame, freoß гир (merde de monsieur),
carotte, vreo* дюедап (merde d'abeilles),
miel (tréc koc'k дюепап); freoum, vreom-
zin chier; pondre, vrtoModên pet, vesse,
vreozour pot de chambre ; latrines; vreo$er
ttrk
(chieur de terre), taupe, жоимегеж
pondeuse, argot de La Boche, haut bret
foéroux foireux, argot français le fowom
le derrière; voir Rev. CeU. VII, 48; XIV,
270, 277; XV, 880, 840, 842-844, 848,
862; XVI, 218, 916, 218.
F riant entreprenant, pressant £<* Try-
pkine 884.

Frizenn, Kçvnx. II, 802. Pel. donne frùem
„eorte d'étoffe dite en François Friêê et
Ratime"; et, au sens injurieux, „une fille
de mauvaise conduite, dont les mœurs
ne sont pas régulières**.

Fryol. ür pautr fryol un bon drôle, plur.
pamtrêd fryol Gr.; ce pluriel se trouve
aussi v. sener: „ celui qui sene les liées**.
Fém. fryolèi -esed drôlesse, qui se
laisse hanter par des drôles Gr.

Bad. Eur cfhad penn-gwenn (il est allé à
la chasse, il a trouvé) un lièvre à tête
blanche (Fanchonnette la jolie), Son. Br.
1$. II,
146, cf. Kqvtix. II, 808. Zav ked
Komx. VI. 
2


18 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

eur c'had deuz kement bod lan ve tkoet
waman
il ne se lève pas un lièvre de
chaque buisson d'ajonc qu'on trappe.
Trég.; observation contraire à celle de
VOdynée, XI, 249, 260, ovx ànotpmkioi
evval kd-avàrw.
Voir Kqvtit. II, 321 ;
///, 276.

О a da lu$ impudique Gr.; dérivé de godai id..
que M. Loth a rapproché de gad.

О aigu pl. ou femme débauchée Gr., voir
Qlo$8. moy. bret. 251.

Galant pl. ed galant; van. galanteren ga-
lanterie Gr.

Gard'robb1 garde-robe, privé ChaL ms.

G a$t prostituée, Kqvtit. II, 302; plur. gichti
en comouaillais et en vannetais, Loth,
Chreêtomathie bretonne 371, 375. L'A.
donne gaste, pl. guisti; on lit en van.
gastre concubine Celtic Hexapla VI, 8,
plur. gistri 9. On dit en Trég. gisti ha
gasto
de la clique, des gens débauchés;
il y a aussi des locutions grossières
comme honnez e eur c'hast amzer, litt,
„celle-ci est une garce de température*4
(= en voilà un fichu temps!). Van.
gaêstereah m. prostitution l'A.

Gilcocq coquàtre, coq à demi chaponné
Gr., van. quill-goq l'A.; gUgoked polis-


BU BRETON.

19

sons Son. Br. Iz. I, 330. Voir skU-
paotr.

О loan. Para t Stag e gand ' neuden сШапп 1
Aonn 'teus 'koechet
Comment? est-ce
qu'il est attaché avec un fil de laine?
As-tu peur qu'il ne tombe? plaisanterie
à quelqu'un qui tient sa main dans sa
poche, Trég. (cf. Kovm. II, 7; IV,
328, 329).

Goad. Неп zou deus ras ë goad zilet, sord
deu deuz rêr ar c'haniko
il est de la
race du sang filtré, comme il en sort du
cul des canards; moquerie à l'adresse
des gens fiers de leur naissance, Trég.;
plur. gwajou règles, menstrues, du
Busquée.

Go ail songes on pensée impudique Gr.;
gwall eureujet (mal mariée), qui trompe
son mari Gwerz. Br. Iz. I, 164; goalla
engrosser une fille Gr., gwatta déshonorer,
séduire Le Gon., gwallet (fille) violée
Gwerz. Br. Iz. I, 436, 438.

Gouentrik (jument) en chaleur, cornouail-
lais, voir Gloss, moy. bret. 175.

G oui ne s, g ou h in ez pi. ed femme publique,
Léon, voir Kqvtzt. II, 303.

Gouleênn ag er male (demande du mâle),
ou en nommant l'espèce, ag er harhue

2*


20 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

(du cerf), ag enn oh (du Terrât), etc.. rat,
van. l'A.; goulenn diihonneet proposition
déehonnête Gr. Voir poac'hat.

Qroeg d'eur helek (femme d'an prêtre),
qui trompe son mari avec on prêtre
Qwerz. Br. Iz. I, 166.

Qroeg on (prônes sauvages), crottin de che-
val, argot rochois, Quellien 86.

Grolle gourgandine l'A., cf. Kçvnx. II, 304.

Guintra merc'hed renverser des filles sur
le dos Son. Br. Iz. I, 52, madam Lez-hi-
gouintra a lerer deuz he wreg
madame
Se-laisse-jeter-bas est le nom qu'on donne
à sa femme, II 94.

G waltjen verge d'un taureau, Trég.

Gwel. Hi gollou 'wel ha me goüou man 'bet,
„eile perdra la vue, et moi je ne perdrai
rien", Trég.; réponse à un rappel à
la pudeur devant un témoin féminin, par
exemple quand on se rhabille sur la
grève. „La vue" est une expression am-
biguë, qui rappelle la cécité dont fat
frappé Tiréeias pour avoir surpris Diane
au bain, mais qui signifie, en réalité, «ce
point de vue", l'aspect de ces nudités.

Gwenn, Ober nozweziou дюепп faire des
nuits blanches (des infidélités au mari
absent) Qwerz. Br. h. I, 526.


DU BBETON.

21

Gmilliouri amour, amourette, léon.; et
gmilliouri être
friand, aimer et rechercher
avec empressement les bons morceaux,
les friandises Pel. ; voir milliour.

Haillebodenn prostituée Kqvtix. II, 304,
voir Rev. Celt. XVI, 221, 222.

Hanter granpoân i. (moitié de crêpe), au
lieu de hanter gôfad (demi-ventrée), fröre
jumeau, ou sœur jumelle; cf. lat. patruo
êimileê effänderet offas.
Voir jeu.

Hemolc'h a ra ar vioe'h la vache chasse
le taureau Grég., hemolc'hi, emolc'hi être
en chaleur, se dit de la vache et de
quelques autres femelles Gon.; kemolc'het
eo an ounner.
la génisse a eu le tau-
reau Grég.

H en g ta l v. n. demander le mâle, en parlant
d'une vache, H. de la Villemarqué, Diet,
bret.-franc,
de Le Gonidec; cf. Barzat
Breiz
130.

Hent (voie) vulve, en parlant des vaches,
etc., Trég.; henehou, des femelles de
plusieurs animaux, H. de la Villemarqué.

Ц oa ri eu dour ne jeux de main, van.;
Buhé er s. 495.

Hudurnaig an graguez menstrues, No-
mencl. Glon. moy. bret.
327, hudumaich


22 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

an graguez Greg., littéralement «l'ordure
des femmes".

lann, Iannic, Iann-Iannic sobriquets
de cocu, Son, Br. Iz. II, 44, 46, cl p.
//; Kqvtit. II, ЗОБ.

Iiis. We ket Ums, p'en e gwir ha gameign
d'an Ніж
ce n'est pas sale, puisque je
Temmène à l'église; se dit, par plaisan-
terie, des parties naturelles, Trég.

Jalgaudétt effrontées Kqvtit. II, 306, voir

Rev. Celt. XVI, 222, 223.
Jeu (jeu), parties naturelles; cf. Kqvtit.

III, 276:

Alevandeû

Non de Qyeû!

Koste V c'hleû

Diskonn de jeu.
„En avant deux, n. de D.! du côté du
fossé, montre ton jeu". On dit aussi,
par plaisanterie, eun hanter jeu, „une
moitié de jeu". Ket duze gant de jeu ! —
la, 'm hanter 'nann!
Va-t'en avec ton
jeu. — Oui, un demi(-jeu) ! Hinez a deu
d'an tamego ha tamego, 'Vel deu e jeu
de Wilho
cela lui vient petit à petit,
comme son jeu vient à Guillaume, Trég. \.
cf. ce refrain connu en Bretagne:


DU BBETON.

28

Ha maîtresse, quand je la caresse, (bis)
Petit à petit, (biê)
Ma bouteille se remplit.
Jitt. Ar plac'hat hag an hist

A rafe d'ar vein ober jist.
Les filles et les huîtres feraient aux
pierres faire du cidre. „Ober jiêt, signifie
à proprement parler, se débaucher41.
Pays de Tréguier, Rev. des trad. pop.
II,
299.

Joliff. Pautr joliff galant, joliffded, jolisded
galanterie, Qrég.

Kac'het cacare, voir Kqvtix. II, 293; III,
269; cac'het Gr., van. cahein FA.; cac'her
chieur, van. cahour Gr., caher FA., tree.
кас'her, fern, ez ; cac'haden cacade, dé-
charge de ventre; mauvais succès d'une
folle entreprise Gr.; cac'hlec'h latrine
Gr. Deud e Ii kac'het d'an (la couleur
de chier est venue a lui), il a changé de
couleur; eun tonn kac'het un air à chier,
un air de musique qui ennuie. Kac'het
vel bigno koe'h dénvet
chier comme des
monceaux de crottes de brebis, être con-
stipé. Pelloc'h ha 'n én gond fächert hénee
vid ec'h a gand ar gac'het
on va plus
loin avec la fâcherie de celui-ci qu'avec


GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

le besoin de chier (sa colère ne tire pas
a conséquence). Par a peu pré, vel кас1 h
zaoud 'noz
par à pen près, comme les
vaches chient la nuit (il paraît que'le
jour elles ont soin de faire au même,
endroit de leur étable). Кеш de gac'het l
va-t'en chier! se dit aux importuns qu'on
veut chasser. Ed e 'n drouk $e dë
gac'het?
Ce mal est-il allé chier? (est-il
parti?) personnification qu'on peut com-
parer a celle qui est citée Kqvtit. Ill,
276, v. mis. Kac'hed 'n eut і véz (il a
chié sa honte), il a toute honte bue.
Kac'het d'unan bennak chier à quelqu'un,
lui rapporter (ce qu'on a entendu dire
de lui). Hènez 'gac'hche 'baz dë tac'h ha
gouren 1nan d'id goude
il chierait dans
ton sac et te le mettrait ensuite sur le
dos (il se moque de toi). Trég. Diesoc'h
e кас1 hat eskem ewid dibi kig
il est plus
difficile de rendre des os que de manger
de la viande, réflexion d'une femme en
couches, Quellien, L'argot det nomades
42, cf. la prière de l'Italienne: fatelo
uscire corne è intrato! Кас'her dies
(chieur
incommode), homme difficile, grincheux;
'm eus ked éom dë gontan me c'hojo dë
gement ki kaclier tou
je n'ai pas besoin


DU BBETON.

de conter mes affaires à tont ce qu'il y
a de chiens chieurs. Trég. Voir Rev.
Celt. IV,
71; Melusine VIII, 116.

Kagal crotte, crottes, moy. bret. cagal, cf.
gall, eagl; eur bragezad kagal a so gantan
il a plein sa culotte de crottes, il fait
beaucoup d'embarras; kagalek adj. qui
fait des crottes dures; qui fait des em-
barras, Léon.

Kalken f., et kalkud m. testicule, du
Rusquec.

Kanjoli tnerc'hed cajoler les filles, Sauvé
Prot?. 875.

Kant vagot (cent de fagots), cunnus, Trég.

Kateladen досЧі étron étalé, Trég.

Kerbramer «la ville du péteur4*, le derrière,
dans une devinette vannetaise, Revue dm
traditions populaires V,
670. Voir Лая-
dréger.

Kernio cornes (de cocu), Kqvtix. II, 295,
III, 272; Son. Br. Iz. I, 290, //, 42,
Melusine VIII, 166. «Dans les cam-
pagnes on a coutume de dire, en parlant
d'un dogan: il faut qu'il évite les taillis
s'il ne veut pas s'accrocher aux branches
(par les cornes)1*, E. Souvestre, Les der*
niers Bretons
nouv. éd., Paris 1848,
p. 167-170.


26 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Ki. Bed і deuz eun toi ki rouz elle a eu un
coup de chien roux, elle est enceinte,
Melusine VIII, 140. Cregi Wa kies ma
mestrès
„il mord, le chien de ma maîtresse4*
Sön. Br. Iz. I, 298, dentet ê kies ma
mestrès
elle a des dents, la chienne de
ma maîtresse 800, cf. le refrain connu
en Bretagne:
Vot' chien, madame, (ter) mord-il?
S'il mord, madame, (ter) faut Г dire.

Kies a courir les chiennes; au fig., courir
les filles, en Léon.

Kill or і amour passionné jusqu'à la fureur,
voir Rev. Celt. XIV, 286.

Kl і ant débauché Kqvtit. II, 294, voir Rev.
Celt. XIV,
283.

Klouaren fille galante, Trég.; fém. de
Idouar tiède.

Klu dan couvrir, cocher (une poule), voir
Qloss. moy. bret. 109.

Koanze (le séant), le derrière (par plai-
santerie), Trég.

Ko at ad en coïtus; koatâr débauché, Trég.

Koc'h, kaoc'h, Kqvtit. II, 294; ///, 271;
Melusine VIII, 117. Huel eo e gaoc'h
ennan
sa merde est haute dans lui, il
est fier. Kouezet enn e vern kaoc'h en
eur zevel
tombé dans son tas de merde


DU BBETON.

27

en se levant, hébété, abasourdi. Léon.
lngaler kaoc'h marc1 h partageur de crot-
tin de cheval, sobriquet injurieux des.
meuniers, P. Sébillot, Légendes et curio*
sites des métiers,
14 ; Marichal krign-kam,
Chaoker кас1 h
(lisez koc'h) houam maré-
chal, grignotteur de cornes, mâcheur
d'excréments de fer 26, cf. cauc'h houam
écume de fer Gr., et le texte breton,
cité Rev. Celt. VII, 47 = «un maréchal
ferrant ressemble au cochon: il fait du
fer neuf avec du vieux fer, et le cochon
de la merde nouvelle avec de l'ancienne
merde.u Dans La légende populaire de
Keriolet
... par le V*« Hipp. Le Gouvello,
Vannes 1888 (extrait de la Revue de
V Ouest),
se trouve, p. 18—28, un récit
vannetais où le diable, qui a pris la-
forme d'un mendiant, répond coh! aux
questions charitables qu'on lui fait. Un
spécimen est donné, p. 23, de ce dialogue-
facétieux, qui peut durer une demi-heure:

— «Qu'est-ce que vous désirez manger?

— Qu'est-ce que vous désirez manger!

— De la m ...?

— Oui, de la m ... frite.**

Le texte cité en note, Y a, coh frintet gh&
fouir, Rae en amonen e гой kir
veut dire:.


GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

„Oui, de la merde frite avec de la foire,
car le beurre est cher.tt Koe'hl se dit
fréquemment en Tréguier, quand on est
ennuyé par un importun, ou encore quand
on s'est trompé en parlant, et qu'on a
peine à trouver un mot dont on a besoin.
Kocli (ou fout) (Par zant, pë e gret e
virak merde pour le saint, quand il a
fait son miracle (ital. passato il pericolo,
gabbato il
Santo). ISTe ke kâb nâ de laret
koc'h war і lerc'h neuf personnes ne peu-
vent pas dire: merde! après elle, c'est
une bavarde, qui ne laisse pas aux gens
le temps de répondre (= n'eus dén kâb
dë laret ia war і ler&h personne ne peut
dire oui après elle). Hès dë vean koc'h
ki
tu vas devenir de la merde de chien,
le chien va te manger. Eul ledasen
koc'h saout, ou eur blaten (platen, f.) koc'h
samt nne bouse de vache. Moucfiour Ii
koc
'h leo mouchoir couleur „ merde de
veaux*4 (jaune foncé). Melven goc'h
(limace de merde), paresseux, paresseuse,
Trég. Cauc'h-licq, plur. caucldicqed petit
écolier qui ne compose pas encore (licq
pl. ed petit grimaud. petit écolier qui ne
va pas encore en classe) Gr. Clasqu* cauh
escarbot Chai. ms. (fouille-merde). Ko-


Dü BRETON.

c'hach chose sale, ou insignifiante, Trég.
Kaoc'ha salir de merde, crotter Le Gon.,
caue'heeq merdeux Gr., kaoc'hek, kocyhckr
kac'hck
G on.; cauhêc excrémenteux; voirie
ГА., léon. kaoc'hok lieu où sont les or-
dures. Dans un proverbe cité Melusine
VIII,
142, ce mot rime à kaoUk champ
de choux: „en cherchant a monter dan*
un champ de choux, il est tombé dan»
un tas d'ordures (en voulant s'élever au-
dessus de son rang, il est tombé plue
bas et s'est avili).4* La plaisanterie a
pu être amenée par le rapport des idées
autant que par la ressemblance des mots :
le champ de choux supplée souvent, en
Bretagne, à l'absence de latrines. On
raconte à S'-Brieuc qu'un confesseur
ayant donné pour pénitence a une jeune
fille de dire certaines prières pendant
plusieurs jours, à sa commodité, celle-ci,
se méprenant sur ce root, s'écria dans
le confessionnal: «Mon père, j' n'ons point
d'commodités; je chions dans nos choux!**
Devinettes: Enh heol e» an, — Er goudor
a glaskan, — Enn dra bennag a Іаовкап —
Ha éPe gerc'hai ne dan
Je vais au soleil,
je cherche un abri, je laisse quelque
chose, et ne viens point le chercher. Léon.


30 GLOSSAIBB CBYPTOLOGIQUE

Petra e gouik in hè gokf — En tan.

Qu'est-ce qui dort dans sa fiente? — Le

feu. Pays de Vannée: Rev. des trad.

pop. V, 669.
Ko II et. Eur c'hreg kollet une femme perdue

Ste Tryph. 346.
Komanan pudenda mulieris, argot rochois

Rev. Celt. XVI, 225; rappelle kokanan

id., et le bret. komanant fermage.
Koste. Mond a gaste aller de côté, s'écarter

(faire ses besoins), Trég.
Ko u ch a n, voir poac'hat.
Kourtitanez
courtisane, S** Tryphine et le

roi Arthur, Quimperlé 1863, p. 110, 354;

masc. daou gourtizan deux galants 384.
Krakelinen ha confitur ebarz (un craquelin

où il y a de la confiture), cunnus, Trég. ;

cf. Kqvtit. II, Contes picards, XII.
Kras ar c'hras,
ou kras an toul (la crasse

de la crasse, la crasse du trou), loques,

guenilles, Trég.
Krihet (peigné). Bean kribet (synonyme de

koatât) être possédée; kriher coureur de

filles, Trég

Kroc'hen (peau), eyn. de gast, cf. Kqitit.
II,
295; en courant pour rattraper une
vache, on dit: Honnez zo eur groc'hen
vioc'h!
en voilà une garce de vache ! Trég.


Dû BBETON.

31

Kupido я. Cupidon, dans l'expression art
e Kupidon
'n і ven elle a Cupidon dans
la tête, elle est amoureuse. Trég.

' Landourc1 hen, ..c'est une injure atroce à
une femme", Pel., land our c'hen courtisane,
femme de mauvaise vie. Gon.; H. de la
Villemarqué a ajouté la forme landouch.
L'étymologie de Pel., par lam saut et
tourdh mâle entier, n'a aucune vraisem-
blance. L'origine doit être la même que
dans landar paresseux, lent, lâche Pel.,
landreant „lendore, fainéant, lâche" Gr.,
landréant, landriat Gon.: c'est le franc.
lendore dont la finale a été assimilée à
la terminaison dépréciative -ourc'h; cf.
byèr bière, byorc'h petite bière Gr., voir
Rev. Celt. XVI, 234, 235, et Ghëê. moy.
bret.,
v. libostren. En petit Tréguier,
landourc'hen veut dire simplement femme
de grande taille et indolente.

Landréger. Tour Landréger (la tour de
Tréguier), penis; her Landréger (la ville
de Tréguier), anus, cf. Kqvtix. II, 305.

La ou Faraon (poux de Pharaon), morpions
Rev. Celt. VII, 251; XV, 342.

La tri n les lieux secrets Chai. m$.


82 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

La wen pudenda mulieris, argot rochois, Rev.
CeU. XV,
226.

Libertinaich débauche, libertinage Gr.

Liboudenn femme sale, au physique et au
moral; pl. о Son. Br. h. Il, 180.

'Licq pL ed débauché Gr.

Lip ad en (action de lécher): kaout і dam
lipaden,
coure, Trég.; jolie fille, Léon,
(cf. tréc. koant da lipat joli à croquer).

Loan (bête, spécialement cheval, monture).
E vise loan fall detâ (qu')elle devait être
sa concubine, Introduction d'or vues devot,
298. Voir marc'h, discoazyet. Choari hi
loein
(jouer sa bête), être femme ga-
lante, Trég.

L or be in débaucher^ corrompre (une fille),.
Chai. vis.

Lost (queue), voir Kqvtit. II, 806. Sav-lost,
littéralement „qui lève la queue (de la
chemise)", foët-lost (fouette-queue), frap»
lost
(frappe-queue?), „fouet-cul"; foët lost,
pL foetou'lost (fouet de queue) „cuistre,
valet... de collège" Gr.

Louf vesse Kqvtit. II, 806, voir Rev. CeU.
XIV,
286, 287, louver (vesseur), tailleur,
argot de La Boche Rev. CeU. XIV, 274.

Louis le derrière, argot rochois Rev. Celt.
XIV,
274.


Dû BBETON.

Lourd. Me gouik baonnoe gond 'n Itron
Varia Lourd
je couche toutes les nuits
avec Notre-Dame de Lourdes = ma
femme enceinte, litt. „madame Marie
lourde44, Trég.

Lous (pensée) impudique, louêdôny impudi-
cité, pl. ou paroles impudiques Gr., léon.
loustoniaeh id.

Lovr (lépreux): porc'hel lovr (pourceau ladre),
impudique, buhez lovr, lor-vuhez vie pleine
d'impudicités Gr.

Lu bric lubrique, en moy. bret.; lubricq id.,
lubricité lubricité Gr., cf. l'A.

Luc9ha (luire), regarder avec des yeux déver-
gondés, luc'haden regard, coup d'oeil im-
pudique (voir lugemi), luc'hach paroles
déshonnêtes, Léon; cf. Rev. Celt. XV, 363.

Lu die (truie) en chaleur, Dictionnaire de
Moal, gall, üodic, de llawd subatio, irl.
làth, voir Gloss, moy. bret. 378.

Lugemi (luire): lugerni oc'h eur verc'h re-
garder amoureusement une fille, Troude.

Lupr. Kiés lupr chienne en chaleur, Maunoir.
Pel. dit que c'est un mot rare, qu'il a
entendu seulement en Léon, et qui «n'est
pas bien honnête à dire44. Il cite en
français vulgaire des provinces voisines
de Bretagne lubre souillé, sordide, dim.
Kqvtit. VI. 8


34 GLOSSAIRE CBYPTOLOGIQUE

lubrette petite malpropre. Le me. de
Chalons a quiéê lupr „ chienne chandetf.
Cf. Kqvtit. II, 312.
Luxur luxure, luxurius luxurieux, moy. bret.,
et Gr.; luxurieux, moy. bret.

Mal pl. ed mâle, van. id. Gr., voir ce mot
Kqvtit. II, 307, au Dictionnaire étymolo-
gique du breton moyen,
.et au Gloss,
moy. bret.

M a mm- lab ou s femelle d'oiseau Troude,
mam œstic rossignolette l'A., Suppl., mam-
golom
colombe, mameu femelles (vaches)
en van., Gloss, moy. bret. 387, voir tad;
mamm, mammou
matrice Gr.; van. mam,
mameu
l'A., avec un «proverbe qui fait
voir la bêtise à ce sujet":

N'en dé ur bourtt cléhuéd ur goass
É larétt de vi/tan ha brass:
Mouguein a-ran, né badan quétt:
Me mameu a-sou diléhétt!"
C'est-à-dire: „N'est-il pas plaisant d'en-
tendre un garçon dire à tous, petits ou
et grands : — J'étouffe, je ne puis durer,
ma matrice est démise!" E. About n'a
pas songé à citer ce précédent à l'appui
du «Cas de Monsieur Gnérin".


DU BBBTON.

86

Manket. Ez ос*h — tous avez fauté Son.
Br. le. II,
106. eur plac'h manquet une
fille qui a failli, I, 282.

M août (mouton), cornard, argot rochois Rev.
Celt. XIV,
274; se dit en Trég.

Marc9h (cheval). N^iaje ket da varc'h-zou-
darded, D'ann aotro Tremblai kenneubed,
(elle dit) qu'elle ne servirait pas de
monture à des soldats, pas davantage
au sieur La Tremblaie Qwerz. Br. Iz. I,
384; cf. l'expression de J. B. Rousseau,
«piquer son haridelle", Epigrammes IV,
31; voir loan. Marc'hpôt fille nommasse,
qui joue comme un garçon, ou simple-
ment gaillarde, fille dégourdie, Trég.
peut être le v. franc, marpaude, friponne,
altéré par une étymologie populaire, voir
Rev. Celt. XVI, 224 (cf. eur valbotr une
bonne a rien, S*' Tryphine 196?). Marc*h
anqier
(cheval entier), homme au tem-
pérament ardent, Trég. V. gall, guaz
marchauc
adultère. Moy. bret. march-
bran,
aujourd'hui malvran corbeau mâle;
tréc. marcfh-azen âne. Marchaff saillir
une jument; catulire, au XVII« siècle,
Gloss, moy. bret. v. march; marc'ha être
en chaleur, en parlant d'une jument,
Troude.

3*


36 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Marc'hadovrez. Koach dë varc'kadoueet
cache ta marchandise Trég. = рак dë
Stal Kqvtit. Il,
316.

M at сік. Choant mateik désir amoureux,
Trég.; de mad bon, cf. madeik bonbon.

Mere9h (fille), voir Kqvtit. II, 308; Qloss.
moy. bret.
407. Nep $o merc9h ha map
(celui qui est fille et fils), hermaphrodite
Gr.; aujourd'hui pot ha plac'h garçon et
fille, voir Kqvtit. III, 279. Gr. donne
aussi пер so maouës ha goaz (celui qui
est femme et garçon). Voir Melusine
V,
188.

M er cou menstrues, P. Maun., mercqou Gr.;
v. franc, marquettes, Pel.

Merd merde, Kqvtit. Ill, 276. A propos de
Г expression individuelle vel ë merd comme
la merde, on peut remarquer que ce mot
sert de terme universel de comparaison,
dans la conversation de certaines per-
sonnes de Haute Bretagne. Un jeune
homme disait, par exemple : „ J'irai, quand
il ferait de la merde!" (= quand il
pleuvrait des hallebardes); „vous valez
votre pesant de merde" (= votre pesant
d'or; c'était un éloge dans sa bouche);
«ce n'est pas de la petite merde" (= „de


DU BBETON.

87

la petite bière", comme on dit à S*-Brieuc,
pour „de petites gens44); etc.

Меті. Tbl kresk war ë vert mettre une en-
chère sur la métairie. = cacare; bean zo
'vert dë feurmein
il y a une métairie à
louer (= une place a prendre pour un
nouvel enfant), se dit quand on entend
sonner un baptême, Trég.

Méz (gland), extrémité de la verge Oon.

Mignonel courtisane, abbé Le Bay on, Gram-
maire bretonne du dialecte de Vannes,
1896, p. 14, cf. mignonnell dréss er real
favorite ГА.

Mignounyaich pl. ou, «amitié suspecte, en
matière d'amour44; amourette Gr. L'au-
teur distingue ce mot de migtiounaich
amitié, affection permise; il donne cet
exemple: „Не ont trop d'amitié l'un pour
l'autre, parlant d'un garçon et d'une
Aile, ... aoun am eus ne viz mug a vi-
gnounyatch egued a vignounaich gen-
èntrezo"
(= j'ai peur qu'il n'y ait plus
d'amour que d'amitié entre eux).

Mil in. Bisiter an milinou brenn fouet-cul
Gr., litt, «visiteur des moulins a son44;
sur le double sens de ce mot brenn, voir
Kqvtix. II, 298. Me na lakaan ket ma
milin war boed moc'h
mon moulin ne moud


88 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

pas pour les cochons, réponse de femme

à une proposition déshonnête, Quellien

L'argot des nomades 42.
Mill і our (yeux) amoureux, Troude, mi-

Ihouri amour, amourette, caresse, Léon,

cf. gwiUiouri.
Mir a kl. Qret 'teut da viraklf
As-tu fait

ton miracle? se dit par plaisanterie à un

mari dont la femme devient enceinte;

Trég.

Mis mois, voir Kqvtcx. III, 276; plur. misgou
menstrues Nomendator de 1688, misiou
Mann., mizyou Gr., van. mizieu „mal-
semaines" l'A., Suppl. On dit qu'une
femme en cet état gâte tout ce qu'elle
touche, faisant tourner le cidre, etc.

Mizer (misère), pudenda mulieris; hejal ht
mizer
(secouer sa misère), danser, argot
rochois, Rev. Celt. XVI, 226.

Moden fille galante, Trég.; du franc, mode.

Mont d'eur plac'h (aller à une fille), la
posséder; ar mont ha dont (le va-et-vient),
le coït, Trég.

Morc'histi prostituées, Trég.; c'est sans
doute le mot môr-c'haêt plur. môr-gisti
» poisson de mer que quelques-uns
croient être la femelle du marsouin, que
d'autres prennent pour la roussette ou


DU BRETON.

39

chat de mer* Gon., littéralement «pros-
tituée de mer**. Grég. donne mor-c'hast,
pl. mor-chisty chat de mer.

Morléet e elle a avorté, Trég. Ce mot se
dit des vaches, et on l'applique aux
femmes par plaisanterie. Il semble bien
pourtant dérivé du franc, mort-né; voir
Gloss, moy. bret., v. omiff. La spéciali-
sation du sens doit tenir à une etymo-
logic populaire d'après le mot veau;
cf. Kqvtix. III, 276, et l'expression fami-
lière en franc, «prendre la vache et son
veau", se marier à une femme enceinte.

Moudéden ar c'hroazleac* h f. penil, os
pubis, du Rusquec.

Mous ordure, mouz vesse, mour% excrément,
Kqvtix. II, 308, voir Rev. Celt. XIV, 287,
288; Qloêê. moy. bret. 432.

Natur (né de mon) sang, bret. moy., cf.
Kqvtix. III, 277. On lit dans la Vie de
Mainte Nonne, vers 397 et 398, cf. 410
(Rev. СеН. VIII, 268, 270): «Sa naissance
est surnaturelle (dreist natur ezeo furmet);
tu sais, ô Dieu, que je ne l'ai pas permis
et que je n'ai aucunement consenti (au
désir de son père)". Ceci fait clairement
allusion à l'idée de la stérilité cons-


40 OL088AIBB OBYPTOLOGIQÜB

tante du тіоі. Je croyais avoir vu cette
opinion réfutée par Button, mais je n'ai
pu retrouver le passage. Elle ne doit
plus avoir beaucoup de crédit: les roman-
ciers populaires n'en tiennent pas compte.
Cf. Maxime Audouin, Jean..., Paris 1888,
p. 57, etc. On connaît le principe de
critique théâtrale: „II est permis de violer
l'histoire, pourvu qu'on lui fasse un enfant".

Ober faire, voir Kçvnx. III, 272; Melusine
VIII,
87. Doutons 'ma, 'vel Iann pe 'n
a gret 'n і wele
je m'en doutais, comme
Jean quand il avait fait au lit, Trég.
Endeuout d'ober doh ul loun (avoir affaire,
commerce avec un animal) Chai. ms. v.
bestialité. Hoc'h'Unam (lis. unan)... a ra-
jeac'h, D'ur plac'ftic coant a blichfe d'ac'h
vous-même auriez fait (la chose) à une
fille jolie qui vous eût plu Son. Br. Iz.
II,
56; cf. me diseoezo d'ac'h eun dam
ma action je vous montrerai quelque peu7
de ce que je puis faire I, 160.

Oppress et (fille) violée, oppressur violence,
viol, moy. bret.

Ordinal. Traficq ordinal menstrues Gr.f
litt, „affaire ordinaire", cf. franc, or-
dinaires.


41

Orin „en Cornwaille, *et peut-être ailleurs,
signifie les exerémens des animaux, tant
les grosses matières, que Purine. Et
aussi, par tout ce pays, ce mot signifie
les petits, la production, la race. Ort»
al loezn, petits de la bête, comme la
décharge de son ventre", Pel. Le moy.
bret. avait orin urine, orinaff uriner.
orinal urinai, et orin race; ce dernier
doit être le franc, origine.

Ourmelen (sorte de coquillage, en moy.
bret. ormelen, traduit „ormeu"; Gr. donne
ourmell, „ormeau"), cunnus, Trég. Cf. la
désignation familière pucelage pour
„cauris", et Kqvtix. V, 888.

Ozan (remettre, rebouter, guérir), fatuere.
Déom bean ozet і deus elle a besoin de
ce remède, Trég.

Pagnoten femme de mauvaises mœurs et
d'humeur acariâtre, argot rochois, Rev.
Celt. Vil
47.

Paillard (un) paillard Son. Br. Iz. //,
21 S; pailhard pl. ed débauché, fém. -en
pl. ed; mennad pailhardyez proposition
déshonnête, van. pailhardyah, -dyeh im-
pudicité Gr., cf. Kqvut. Il 810.


42 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Palaforcein ur Veœrh violer une fille,
FA., parforçzein violenter Gr., parforç
défloration Chai, m#., mote van.; voir
Oloss. moy. bret. 460. Cf. v. fr. parforcer,
s'efforcer de; a/orcer violer (Romania
X,
426).

Panereughés femme déhanchée, à File
d'Onessant, Pel., cf. Son. Br. їм. I, 186;
Car get eo cTez-hi he faner
Control da hinin eur merser:
Ar merser a zoug war he chouc,
Ar bennheres a zoug araoc.
On lui a rempli son panier, au rebours»
de celui d'un colporteur; le colporteur
porte sur son dos, l'héritière porte par
devant. Léon, er banerad zo ganti elle
a une panerée; leun he baner ken a vreu-
geud
son panier est si plein, qu'elle en
rote. Cf. panier au pain, ventre, Lucien.
Rigaud, Dictionnaire d'argot moderne.
Paour. Pa welet eur paour gond eur baouresr
Komeret eur vas, gret d*è paoues,
quand
vous voyez un pauvre avec une pauvresse,
prenez un bâton, faites-les cesser, Trég.
Voir fondamant.
Paousouar
parties sexuelles de la femme,,
argot rochois, Rev. Celt. XIV, 272; et
franc, repoêoirt


DU BRETON. 48

Par pair, mâle dee oiseaux qui s'apparient,
fém. parèê Gr., moy. bret. par épouse (Did.
étym.); par
mâle (des hommes et des ani-
maux), parez femelle d'animal Gon., parât
accoupler, Gr., en ein barat s'accoupler,
faire l'amour Barz. Breiz 40, 438, 661,
etc., van. parratt id., parradur accouple-
ment, parereali „le temps de la fraye44
l'A., paregau couples (d'oiseaux); voir
bounter et О loss. moy. bret 459, 460.

Parze h. Hi farzek real ha daou wennek ses
quatorze réaux et deux sous (72 sous)
= ejus cunnue, à Paimpol; voir Clou,
may. bret.
563; Kçvnx. III, 273.

Pèan і ôtro (payer son maître), cacare,
Kçvnx. II, 311, voir Rev. Celt VII, 47.

Peilla (éplucher), coïre, argot de La Roche,
Quellien 41, peyad eur vilheê Rev. Celt.

XV, 34&, pelher débauché, fém. -es

XVI, 217.

Penn (tête, bout). Diwall deuz ar penn allt
prends garde à l'autre bout! se dit à
quelqu'un qui fait du bruit avec la bouche,
en toussant, ou en e'engouant. Par oppo-
sition à cet „autre bout4*, la tête s'appelle
aussi pen botta, le bout par où on mange.

Penn at (bout), membre viril: t dam pennatr
litt. „8on morceau de bout14, Trég. Cf.


44 OLOSSAIBB CBYPTOLOGIQUE

Glott. moy. bret. 478. Voir Kqvtxt. II,
307, 311.

Pens f., pl. ou fesse Gon., pence Gr., voir
Kqvtïx. II, 311; pençou XVII« s., voir
Gloss, moy. bret. 472. Pentad pl. ou coup
sur les fesses Gon., rei pentadou donner
la fessée Ar marvailler brezounek 136;
pensada fesser, pentek adj. et n. masc.
fessu Gon., pençzecq Gr., fém. penté-
gez
Gon.

Per en éstek (poire d'août, précoce), enfant
conçu avant le mariage, Trég., cf. Glose,
moy. bret.
200.

Per ter (pierrier), derrière; bara- (ou eltriz)
rog-perier
(du pain qui déchire le der-
rière), pain d'orge, argot rochois, Quellien
82; Rev. Celt. VII, 47.

Pez-fall (mauvaise pièce), fille dévergondée
Son. Br. Iz. II, 4, cf. Kqvtit. II, 311;
pez en euz (ce qu'il a), ses parties na-
turelles; diskonn a ra tout pez 'n euz rbet
an otro Doue d'an
„il montre tout ce
que le bon Dieu lui a donné", Trég.

Pi. Reud e pi gantan, ou reud e bi, reud e
biseres
il est fier, litt, sans doute „sa pis-
seuse est raide"; ces deux dernières ex-
pressions, abrégées de reud eo ar bi(teret),
se disent aussi d'une femme. Trég.


DU ВВБТОК.

45

Pich on. Tapet ar p. voilà prise la colombe
(la fille) Son. Br. Iz. I, 238, cf. 244 et
Barzaz Breiz 413—416.

Рік fille qui saute, qui s'amuse comme un
garçon, fille hommaeee, Trég.; abredic
crog ar hic 'n ho scouam
la pie, l'envie
de vous marier vous mord un peu tôt à
l'oreille Son. Br. Iz. II, 6, cf. Kqvtit.
II,
311.

Pinseo (queue), penis, argot rochois, Rev.
Celt. XVI,
218, du franc, pinceau.

Pipio morpions, argot rochois, Quellien 29.

Pis et pisser, .voir pi, pod et Kqvtit. II,
312. Piêtt war ar galon (pisser sur le
cœur), faire mal au cœur, soulever le
cœur, en parlant d'un aliment. On dit
d'une homme avare et dur: Ne bische
ket war droad eur paour d'ober vad d'an
il ne pisserait pas sur le pied d'un pauvre
pour lui faire du bien, Trég. C'est une
allusion à l'un des emplois médicaux de
l'urine. Cf. Dictionnaire botanique et
pharmaceutique,
par ***, Paris M. DCCXVI
(approbation de 1714): „On se sert assez
* souvent dans la Médecine de l'Urine de
l'homme. Celle d'un jeune homme bien
sain est préférable aux autres. Elle est
incisive, atténuante, résolutive, déter-


46 GLOSSAIBE GRTPTOLOG1QÜE

sive; elle levé les obstructions, elle dis-
sipe les vapeurs, elle soulage et guérit
la goutte, elle lâche le ventre, elle des-
séche la gratelle, elle guérit les playes
fraîches étant appliquée nouvellement
rendue. On s'en sert extérieurement et
intérieurement. On en fait prendre cinq
ou six onces à chaque dose pendant
qu'elle est toute récente." Eun tam
piseres voll
une mauvaise petite pisseuse,
terme de dénigrement pour désigner une
fille; le père dit à sa naissance: kotted
e me blaves,
j'ai perdu mon année, Trég.
Piset léz donner du lait, en parlant des
vaches, et, par plaisanterie, des femmes,
Paimpol. Zt ket ouz pop Ici zével і c'Äer
de biset il ne convient pas à tout chien
de lever la patte pour pisser, = il ne
faut pas se monter sur un grand ton
quand on n'est pas assez riche (péter plus
haut que le cul), Trég. Il paraît que
les petits chiens ne lèvent pas la patte
pour cette opération.

Pis el ludu, hac'h en tan,
D'ober iod de Vai Jann.
Pisse dans la cendre, chie dans le feu
pour faire de la bouillie à Marie-Jeanne,
Trég. Voir Gloss, moy. bret. 662.


DU BBBTON.

47

Pit і nek. Epithète désobligeante, qui équi-
vaut à peu près à „gamin"; peut-être
se rattache -1 - elle à piden, Kqvtit.

II, 311.

Pitt parties sexuelles de l'homme, argot
rochois, Rev. Celt. XIV, 272; du franc.
petit *

P it о util. Le vers cité à ce mot, Kqvtct.

III, 278,

Vous avez l'appétit ouvert de bon matin!
est du Menteur de Corneille (acte /,
scène 1); ce qui me l'a fait attribuer
aux Plaideurs de Racine, c'est que la
même idée se trouve exprimée dans
cette pièce (acte I, se. 5), mais de façon
différente:

Diantre! l'amour vous tient au coeur de
bon matin.

PI ac* he ta courir lés filles, Troude; tréc
plac'hcter coureur de filles, Quellien, Vargot
des nomades
48.

PI um an cocher (une poule), Trég.; sans
doute du franc, plumer.

Poac'hat (cuire). Qoulen poaclxat ha kou-
chan ken-a-ken
(demander à cuire du
pain et à le mettre au four à l'instant),
témoigner d'un désir lascif, Trég.


48 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Pobi (cuire), synonyme de peilla; pober
débauché, fém. -e$, argot rochois, Rev.
Celt. XVI,
225, 226.

Pocq un baiser, moy. bret.; pocq lieg baiser
impudique, plur. pocqou Gr.; poquet Y.
n. baiser, moy. bret., pocqet Gr., poket
Gon. ; pocqedal baisotter Gr., poquer bai-
seur Maun., pocqer, van. pocqour bai-
sotteur Gr., poquerez baiserie Maun.,
pocqérez, van. pocqereah baisotterie Gr.
Comique impoc, gallois рос, vieil ir-
landais pôc, moderne pôg, gaélique
d'Ecosse pog, pàg, mannois paag; du
latin ecclésiastique dare pacem donner
le baiser de paix. Poket dUn, ma dou$
„baisez-moi, ma mie", est une phrase
assez connue des Hauts-Bretons, ou qu'on
leur fait prononcer sans qu'ils en com-
prennent le sens. Voir Spagn.

Pod ë ganb (pot de chambre), berger; pod
zaout
(berger) pot de chambre, argot
rochois, Rev. Celt. XV, 360, 361; pod-
mizen
«le petit gobelet qui contient le
gland de chêne"; prépuce Gon. Te vou
sont. — la, barz pot pi$er
(ou pod kanb)b
Tu seras un saint — Oui, dans un pot
de chambre; Trég. Cette phrase doit
faire allusion à des figures représentées


4*

au fond dee vases de nuit En dialecte
de Batz (Loire - Inférieure), teint veut
dire une image quelconque; il en est de
même pour le haut breton taint (Ernault,
Etude tut le dialecte ...de Batt, 8*-Brieuc
1883, p. 37) et en champenois, Rev. det
trad. pop. IV,
235. J'ai vu, hors de
Bretagne, des pote de chambre au fond
desquels était peint un œil.

Pо enter coureur de filles, argot rochois,
Rev. Celt. XV, 359, du franc, pointer.

Poenver maladie vénérienne, argot rochois,
du franc, point vert? Rev. Celt. XVI, 233.

Pom m et (pommer), devenir enceinte Son.
Br. It. I,
286, cf. Qlott. moy. bret. 571.

Porc'hel homme débauché Son. Br. It. II,
56, voir lovr; guntkamand porc1 bel vête-
ments indécents, Qlott. moy. bret. 615.

Porz vulve, du Busquée, voir forz.

P otretaret fille qui court les hommes, Trég.,
voir pod.

Priué privé, retrait XVW siècle, van.

priouaitt pl. -aitieu Qlott. moy. bret. 514,

priuoes garde-robe Chai, mt; privezou,

van. privoet pl. ëu Gr.
Public. Ann ti public la maison publique,

de tolérance Son. Br. Iz. II, 142.
Kçvnt. VI. 4


60 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Puch a. Eviti da ve$a luch, Evtl ar re ail
e puch,
bien qu'elle soit louche, elle
s'accroupit comme les autres, ou hag hi
luch, evelato e puch
quoique louche, elle
s'accroupit tout de même, Léon.

Qicg chair; songeson ar c'hicg pensée impu-
dique Gr.

Qu il. Le moy. bret. me toe dam quil «je le
jure par mon dos", contient peut-être un
euphémisme (cf. Melusine IV, 72), comme
l'expression familière en Bretagne «tu
me scies le dos" pour le populaire .,tu
nie scies le cul", tu m'ennuies. Bien que
quil semble provenir du correspondant
celtique du lat. cuius, il n'a jamais le
sens de celui-ci. Il exprime toujours
l'idée de «revers, côté opposé4; de là
kila, argila reculer. Les formes mêmes
qui sont d'origine française ne gardent
pas plus de traces de leur provenance
vulgaire que pétiller te peter: cula re-
culer Gr., culot culer, culein culer, acculer,
rebrousser chemin; reculer (parlant des
bœufs à la charrette); se mutiner, culatt
m., pl. culadeu mutinerie, culiére m., pl.
eu croupière l'A., culérr croupier, loste
er huliére
culeron Suppl. Le vieil irlan-


DU BBETON.

51

dais cûl répond exactement à quil pour
la forme et pour le sens; il en est de
même dn gaélique d'Ecosse cul. Le vers
de l'Ossian de Macpherson

Ghunnaic e'n ainnir gu' cul
litt, «il vit la jeune fille jusqu'à son dos44
(Carraig-Thura, 186) veut dire «il l'aperçut
distinctement44, et n'a qu'une ressem-
blance extérieure avec cette expression
saugrenue de Régnier (Satire XI):
Par je ne sais quel trou je lui vis
jusqu'à l'âme.

Rangouilh pl. ed qui n'a qu'un testicule
Gr., voir Kqvtix. II, 313; Gloss, mou.
bret.
313.

Rapport urine d'un malade qu'on fait exa-
miner S** Tryphine 42, 46; Son; Br. Іг.
II,
150.

Red eres femme dont la conduite est déréglée,
Pel., rédirez coureuse, celle qui aime à
courir; se prend ordinairement en mau-
vaise part, Gon. ; voir Kqvtix. Il, 313.

Riglou, reglamanchou règles, menstrues Gr.,
du fr.

Riizou eunn hoc1 h gouez suites, les testi-
cules d'un sanglier, du Rusquec. Ce mot

4*


62 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

semble le pluriel de reiz sexe. Le P.
Grégoire fait ce dernier du masculin,
un den a zaou reiz (une personne de
deux sexes), hermaphrodite, et du fém.
(y. maie). Le Gonidec le donne comme
féminin (eunn dén a ziou reiz), et cite
dans la même sens un van. reic'h, D.
Le Pelletier a aussi reu sexe, f.; c'est ce
genre qu'on trouve en moyen - breton
pour rez loi (voir Diet. étym. v. reiz), et
en gall, pour rhaith loi, droit.
Rer cul, voir goad; Kqvtcx. II, 313; ///,
280; Gfoië. moy. bret. 566. Brasoc'h e і
ben wit rer mar ' baour
(ou mar ' den), sa
tête est plus grosse que le derrière de
bien des pauvres (ou de plus d'une per-
sonne), Trég. Cette comparaison rappelle
certains passages de Catulle et de M.
Zola ; elle est familière à plus d'un Haut-
Breton; sous cette forme aimable: „Si
mon cul aurait un nez et des yeux, i'
8'rait pus joli qu' tey!u (toi). Mont a
dolio rer
(aller à coups de derrière), tra-
vailler lentement. Krog e prénv 'n t rer
(le ver lui mord le derrière), il a grande
envie de telle ou telle chose. Неп a
droc'hche
'n diaoul buo і rer il couperait
le diable au ras du cul, se dit d'une per-


DU BRETON. 58

sonne brusque, on qui travaille beaucoup,
ou encore, qui veut s'en faire accroire.
Gwelet Heus da rer? Est-ce que tu as
vu ton derrière? se dit à quelqu'un qui
est de mauvaise humeur. Hén '* eu»
skoet eur yen* e rer ar c'hredo
il a en-
foncé un coin dans le derrière du credo,
il l'a entonné vigoureusement. Krochen
da rer so mad d'oher eur bonned
(ou eur
vourlen) d'am breur kaer
la peau de ton
derrière est bonne à faire un bonnet (ou
un bourrelet de cheval) pour mon beau-
frère. Eur sifem hag eur strak rer un
rhume accompagné de craquement du cul
{voir penn). Toi de rer dume traou jette
ton cul par ici en bas, saute en bas du
lit. Vontche ket eun tarn suk 'n і rer un
morceau de sucre ne fondrait pas dans
son derrière, il est très fier, Trég.

Alumei ar golo

Dirag eur c'hof dizolo;

Alumet-an c'hoas

Dirag eur rer noaz
Allumez la chandelle devant un ventre
découvert; allumez-la encore devant un
«ul nu, Trég.

Wcus ket gwasocli wid eur gwerer
Pa gone war і rer-


GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Il n'y a rien de si désastreux qu'un vi-
trier qui tombe sur son cul, Trég. (jeu
de mots sur gwerer). Man '» tann Wer
ë pod
le pot a le feu au derrière, il a
besoin d'eau, il est vide, Trég. Voir
Rev. Celt IV, 64; XIV, 271; 276 (dia-
logue facétieux dont voici la traduction:
«Qu'est-ce que tu as sur ton dos? — Un
orgue; souffle dans mon cul et il son-
nera"). — Devinettes vannetaiees, Rev.
dei trad. pop. V,
669: Petra e soub hé
raivr en hè ecuellad ë rang
(lis. rang) he
daibrein? — Er seil.
Qu'est-ce qui
baigne son cul dans son écnellée avant
de la manger? Un seau. — Dvhig e
lar de rultig: ne doulet ket mairw
(lis. m*
raivr) pè m1 hou lahou marmig. — Er
marmüt dén
(lis. d'en) tan. Petit Noir dit
à Petit Rouge: ne me perce pas le der-
rière ou je te tue net. — La marmite
au feu. — Ben broman 'man 'prénved
c'hoar і totd poulik fn і rer
maintenant
les vers jouent à faire la culbute dans
son cul = il est mort, Trég. Tri devez
reorek
trois journées de cul (trois œufs)
Rev. Celt IV, 70, voir Kçvm. III, 280.
En Haute Bretagne, «singe cul-pelétt est
une injure; cf. Rev. Celt. IV, 99. Lann


бб

t rer gié, ou eur rerad gli (атоіг) des
dettes plein le cul.
Ri baud pl. ed concubinaire, ribaudèt pl.
x -desed concubine Gr., ribaodez ribaude
S* Tryph. 420, 432.
Riblerès femme déréglée, fille de joie et
débauchée, Pel., fém. du moy, bret. ribler
brigand, du v. franc, ribleur.
Rotoukiou, rouqyouqyou
cunnus, voir Rev.

Celt. XVI, Ж.
Rozen. Ben ma deujomp ас*hone 'mamb troa-
det eur rozenn
(bis)
Нас a zo padet out-hi or spaz a nao
miz crenn.

(Et moi d'aller avec elle sous un buisson
d'épine blanche); quand nous revînmes
de là, nous avions planté une rose qui
resta dans elle l'espace de neuf mois
francs, Son. Br. Iz. I, 204.
Нас о troadan eur rozenn, a badas nao
miz crenn.

(Et elle d'aller avec lui sous un buisson
d'épine blanche), et ils emmanchèrent
une rose, qui dura neuf mois juste, ibid.
234. Les scènes de ce genre ont lieu
souvent sous des arbres; cf. ibid. 282;
Melusine VI, 165—167. Le Barzaz Breis


бв GLOSSAIRE CBYPTOLOGIQUE

contient un emploi plue général de la
figure du rosier, p. 180:

Er bal gond he dont miliner
A blant eur rozen er maner.
(Votre femme était) au bal avec le meu-
nier son galant, qui plante un rosier au
château. Une petite rose symbolise une
jeune fillette, ibid. 415. Of. J. B. Rousseau,
Epigr. IV, 23:
Une novice accusait un curé
A son prélat d'avoir cueilli sa rose.
Rut. Kiés rut chienne en chaleur Pel., voir
Kqvtix. III, 281. Rudal, van. rutein être
en rut Gr.; moy. bret. orquet rudet
amoureux en fureur.

Sac'h (sac), voir zac'helek et Kqvtix. II, 290.
Me zac'h ha me bas
A zo kamarado bras
Mon sac et mon bâton sont de grands
amis, Trég.
S ai ж і (femme) enceinte, ГА.
Baker die (sorte de juron), cunnus, PaimpoL
Saudr. Quiés é saudr1 chienne chaude
Chai. nu.

Secredou = v. franc, secrets, parties na-
turelles, Qloss. moy. bret. 620.


DU BRETON.

57

Semper parties sexuelles de la femme, argot

rochois, Rev. Celt. XIV, 272.
Be ne s s al pot de chambre, moy. bret.
8erc4i concubine Son. Br. Iz. I, 294, pl.

edf aou, avt ou id., serc'h concubinaire pl.

ou, aou, serc1 lierez concubinage Gr.
Bëtëlâ. Ored zou sëtëlâ oVei (on lui a

fait sëtëlâ), elle est enceinte, Trég. Ce

mot paraît forgé au moyen du breton

setu, sëtë, voilà, et du français là; cf.

tronsan vit, Kqvtit. H, 820.
JSeurd m. (sorte), sexe, Trég., Olo$s. moy.

bret. 625; voir sord.
Bevel. An aotro ... A zawfe oVin ma da-

vanjer le seigneur me lèverait mon tablier

Son. Br. Iz. I, 252, cf. „lève un coin du

mouchoir", La Fontaine, Le jardinier et

ton seigneur.
Bex m.
sexe, van. id. Gr.
Sizunyou fleurs, règles Gr. (v. fr. males

semaines).

Skanvelard. Jestrou — gestes indus, dés-
honnêtes SI* Tryph. 436 (scanvelard pi.
ed léger, inconstant Gr.).

Bkil'paotr fille qui a les manières hardies
et libres d'un garçon; en bas oornouail-
laie, fille qui fréquente trop familièrement


58 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

les garçons Pel.; voir gügocq; Rev. CeU*

XVI, 224; Olots. moy. bret. 681.
S kl о k al (glousser) faire un pet au son net

et sec, Trég.; cf. Kqvtit. II, 315.
Skrap (vol), c1nouez ë skrap lupanar, skra-

peres femme débauchée, argot rochois,

Rev. Celt. XVI, 216, 218.
Skubelen. Ober lamp dreist er (kubelen

faire un saut par-dessus le balai, vivre

maritalement sans être mariée, Paimpol;

cf. franc. „rôt,ir le balai".
Skuilh. Mont da skuilh banac'h, ou banaéh

dour, aller verser une goutte (d'eau)r

uriner, Trég.
S od ein corrompre (une fille) Chai. ms.
Sord ve 'noz foario
ce qu'il y a le soir

des foires, des prostituées; on dit aussi:

torse ve goulet barz ë navigasion voilà

ce qu'on demande dans la navigation,

Trég.

Spagn. Eur pok Spagn hen deuz roet d'ezhi
il lui a donné un baiser d'Espagne, il a
rendu cette fille mère. Sauvé (Prov. 979)
regardait cette expression, usitée dans
quelques cantons de l'arrondissement de
Chftteaulin, comme un souvenir de l'occu-
pation du pays par des troupes espa-
gnoles, au temps de la Ligue.


DU BRETON. 59

Spaz (pl. -éyen) dre natur, spatard pl. ed
eunuque, impuissant par faiblesse ou par
nature; spazet, pl. tud spatet, spaz pl.
éyen châtré ; spazard, spaz, marc1 h spaz,
marc'h spazet,
van. spavuard, mark spah,
math spaovët
cheval hongre Gr., spazer
ar wiz
châtreur de truies Son. Br. їм.
II,
132. Interprétation du bruit de deux
faux qu'on aiguise Tune contre l'autre:
la première dit. P% vou spac'hctt Qui
sera châtré? La seconde répond: Me
na vin ket
moi je ne le serai pas, Trég.
Voir Kqvtit. II, 316; Gloss, moy. bret.
640; Melusine VIII, 118.

Spêr semence, génération Pel., Kqvtix, III,
282, spéria concevoir, engendrer, produire
Gon., etc., voir Gloss, moy. bret. 640, 641.

Stâl (boutique), parties honteuses: koach de
stâl,
litt, cache ta boutique, Trég., cf.
Kqvtlx. II, 316. Leroux, dans son Dic-
tionnaire comique,
donne à boutique le
même sens, avec cet exemple: „11 montra
toute sa boutique".

Staul. Van. monet... d'er slaul (aller à
Tétable), uriner Chai, ms; ce doit être
aussi le sens de monnet dà1 r staul, monnet
daW c'hraou,
Gr. v. étable; voir Gloss,
moy. bret,
652.


40 GLOSSÀIKE CBYPTOLOGIQUE

Staut urine, voir Kqvtix. II, 316; moy. bret
stautadur action d'uriner, stautus „pas-
sable* (diurétique, Gr.); mod. staotérez
m. action d'uriner, staotigel f. urinoir,
stautlec'h, êtautouer id., staotigella pissoter ;
van. stauteell f., cleinhuétt stautêc stran-
gurie, voir Qloss. moy. bret. 652. Le tréc.
stôter f. es ivrogne, ibid. = moy. bret
stouter f. es pisseur, mod. stouter pl. yen,
van. yon, f. stauteres pl. Gr.; staotérez
petite fille, Troude.

ü?/Vi (/«in a vrogadou
Ha staotet a bodadou.

Boire du vin à pleins brocs et pisser à
pleins pote, Léon. Voir Melusine VIII, 139.

Stlabez souillures, ordures, immondices,
stlabeten femme de mauvaise réputation
Pel, moy. bret. distlabeza enlever les
ordures, mod. distlabeza id., nettoyer,
purifier Gon., dislabeza débarrasser Gr.
Sur l'étymologie proposée Kqvtix. IL
397. voir Qloss. moy. bret. 656.

Tabatieren (tabatière), cunnus, Paimpol.

Tad père, au sens de mâle: tree, tad moelc'h
merle, van. tat cah matou, Qloss. moy.


DU BRETON.

61

bret. 682; voir mam. Le troisième cou-
plet de Son an Doganed (la chanson des
cocue) : «quand il fut marié, il fut bien
marié, et au bout de trois mois, il était
devenu père** (ha benn tun tri mit oe et
da dad)
rappelle une chanson de Mar-
montel, Le beau Myrtil, dont le héros
revoit sa femme après une longue ab-
sence:

Le lendemain, elle le rendit père.

Taken f. pl. о mamelle, Trég.; proprement
„goutte", voir Qlott. moy. bret. 670, 677.

Talancho (talents). Voici le sens du «pas-
sage scabreux14 donné en note, Melusine
VII,
267: „(J'avais une jolie maîtresse
pleine de talents:) quand elle est fatiguée
sur le dos, elle va sur la bouche" (cf.
Kçvm. III, 276).

Tân feu. Man 'n ton en otkorn brat, Над
en hini bihen, zo was.
Le feu est au
grand os, Et au petit, qui pis est Ken-
koult e lac'h an dour haoue an tân evel
an dour tkler
Геаи croupie éteint le feu
aussi bien que Peau claire, = la nuit
tous chats sont gris, tontes les femme*
se valent, Trég. Ceci rappelle les ex-
pressions bibliques Bibe aquam de cit-


62 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

terna tua, et fluenta putei tut (i. e. Utere
uxore tua), Proverbes V, 16; ex eodem
puteo, ex eadem motte,
Isaïe LU. Seraient-
elles pour quelque chose dans l'emploi
en irlandais du mot cuithe (de puteus) au
sens de cunnuêt Eur placli a dân (une
fille de feu) veut dire simplement, en Trég.,
une fille courageuse au travail; cf. po-
tted leun a dan
garçons courageux Glose,
moy. bret.
676; Me am boa couraj da
dimt; Me oa eur plac'h à la bel-feu
J'avais
du cœur à me marier; j'étais une fille
pleine de feu Son. Br. Iz. II, 36. Ar
merc'hed zo an tan ennho Ne ket e ehouk
ho c'hil eo,
litt, „les filles qui ont le feu
en elles, ce n'est pas dans leur nuque
qu'il est1*, Léon. Ceci rappelle, pour
l'expression, Scarron, Le Virgile travesti,
livre //, v. 18, 19: „Od dit qu'une femme
n'a pas Au cul ce qu'elle a dans la tête".
Voir tomm.

T arg as Pipi (le matou de Pierre) =
penis, Canaouennou grèt gant eur Cheme-
vod,
p. 26. Voir le euiv., et Melusine
VIII,
118.

Tarw, tar- (taureau), désigne le mâle entier
dans targas matou, van. tarw-oucli ver-


DU BRETON.

68

rat, mardi tarw, van. tar mark étalon,
voir Gloss, moy. bret. 681.

Ta $t on at tâtonner. Eut laër a dastone
•Mari
un voleur tâtait Marie, Can. eur
C'kern.
85;

Teil- grist en (fumier de chrétien, engrais
humain), vidanges des fosses d'aisance,
Troude.

Ters pl. ou fesse, plus anciennement terçou;
ter sad
pl. ou coup sur les fesses, tersada
fesser; du v. franc, tries derrière (pré-
position), Gloss, moy. bret. 689; cf. Kqvtix.
II,
318.

Tirebour m. sage-femme Sott. Br. Iz. II,
18, du franc, tire-bourre.

Toc1 hi s, tots parties sexuelles de l'homme,
argot rochois, Rev. Celt. XIV, 272.

Tomm chaud, voir Kqvtix. II, 318. Van.
tuèmdère, tuêmzér m. rat l'A., tree, torn-
deren
pl. о fille galante, Gloss, moy.
bret.
697.

Touaillen une traînée, une femme perdue
de réputation Roussel ms, touailhen femme
de mauvaise vie, Troude; cf. moy. bret.
touaillon touaille, serviette, mod. toiiai-
Ihon
Gr.


64 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE

Toubier nappe. Lak an doubter war an dôt
mete la nappe sur la table, i. e. ta che-
mise dans ton pantalon, Trég.

Toull trou, Kqvtix. 11, 318; ///, 266; Rev.
CeU. Vllt
45. Toull an ibil komm le
trou de la cheville courbe (cf. Kqvtix.
IL
304) = toull al lost le trou de la
queue, l'anus; toull ar bramm le trou du
pet = toull ar reor le trou du derrière,
Léon. Toull і rer zo nob le trou de son
cul est noble (il est fier de sa naissance,

— etc.). Hij-idoull, «qui remue son trou*4,
sobriquet d'un homme qui remue, qui
frétille en marchant. Toull mouchet trou
bandé, couvert, appellation moqueuse
des filles, Trég. (cf. barbatum virginiz
antrum)*). Tout loue
(trou sale) «garde

*) En français populaire, on emploie trou
pour «femme44, et pointe pour «homme44. —
Voici une chansonnette de Haute Bretagne:
Caroline,
Ma cousine,
Que les plaisirs sont doux!
Ça vous rentre
Dans le ventre
Comme un rat dans son trou.


DÛ BBBTON.

66

robbe, priué"; „ quelquefois on dit en
riant aller à Toulouse", van., Chai. me.
Devinette de Trég. : Plac'h 'n eue manket
Doue war і garten? — Ober eun toull rer
d'an deurgen.
Où est-ce que Dieu a fait
une faute dans son travail? — (En man-
quant de) faire un trou au cul de la
tique (cf. Rev. Celt. IV, 71). Me n'an
ket da suplian toull і rer da hénnes
je
ne vais pas supplier le trou du cul à
celui-là, lécher ses bottes, m'abaisser de*
vant lui. S ko de vri 'n em rer, ha 'stoufi
tri douü war eun dro
fourre ton nez dans
mon cul, et tu boucheras trois trous à la
fois, Trég. P'am be toullet ma barri'
quenn, ' Vidon ma-hunan hi virjenn
si
j'avais mis ma barrique en perce, c'est
pour moi seul que je la garderais, Son.
Br. Iz. I,
294; cf. lakat 'n aie'houe barz
er variken
mettre la clef à la barrique
= ôter la virginité, Trég. Koach dë
douü, poézon!
cache ton trou, salaud; se
dit aux chiens, qui s'empressent alors de
serrer la queue entre les jambes, d'un
air honteux, Trég. TouU ër c'has la
chatière, appareil disposé à peu près
comme une lunette de guillotine; on y
introduit la tête du spectateur, dans
Kqvtit. VI. б


Ш GLOSSAIRE OÄTFTOLOGIQUK

certaines baraquée foraines, et une femme
exhibe son derrière au patient Ce guet-
apeus s'est produit dernièrement dans
le pays de Tréguier.
Tour Babulon ha ker Landrègtr la tour de
Babylone et la rille de Tréguier, = le
derrière, en petit Tréguier. Voir Lan-
dréger.

ТоигсЧіа demander le mâle, en parlant de
la truie, Gr.; tree, tourc'hât devenir dé-
bauché, cf. Kqvtix. II, 319.

Traf icq, voir ordinal.

Treo choses, Kqvtix. II, 319. / dreo ses
parties sexuelles (d'un homme), Trég.

Treuzan (traverser), enfiler (une femme),
Trég.

Trimo vieille femme de mauvaise vie, Trég.,
du franc, trumeau, Rev. Celt. XlV, 288.

Troaz urine, Kqvtix. II, 819; van. trœb-buoh
m. (urine de vache), = „eau de mille-
fleurs" ГА., Suppl. ; troazer, van. treaihérr
pisseur, tromwérez m. pîssement; remed
troazuz
diurétique; troazur persîcaire,
enrage, poivre d'eau, voir Olo$$. moy.
bret.
728, 716.

Tromm rohen ma Itron trousser la robe de
ma dase, tronsm eur zae zatinn trousser


DTJ BKBTOV.

ft

une robe de satin Son. Br. Iz. II, 66;
voir sevel.

'Trouc'ha, tree, troc'han, cornon. troc1 hi,
van. trohtin eouper, châtrer, cf. Qtoéê.
moy. bret.
726. Owû troc1 het (truie
coupée), sobriquet de femme stérile, Trég.

Trouve m. enfant, surtout enfant naturel;
'* im rein a ra rf*t trouve (eue se donne
à son enfant), elle s'épuise à le nourrir,
Trég. Du franc, trouvé.

Türkei. Stard da durkes serre tes tenailles,
se dit à quelqu'un qui a la colique, Trég.

Vaout (fente), cunnue, Trég.

Vete parties sexuelles, argot rochois, Rev.

Celt. XIV, 272, voir fete.
Violaff
violer, moy. bret., moderne vyoli
Gr., violein dépuceler Chai. m$, violamant,
vyolérez,
van. -ereh, -ereah viol, Qloss.
moy. bret.
Vitel
débauché, à l'île de Batz.
Voer ,foer foire.

Eskuzet, konpagnonnes,
Mon ar voer gant ma mestres;
Man ganti pe he bet:
Man ar stum war hi bek.
Excusez, la compagnie; ma maîtresse a
la foire; elle l'a, ou elle l'a eue: on le

6*


68 GLOSSAIRE CRYPTOLOGIQUE DU BRETON.

voit à sa mine. Trég. —- Voir koc%
freouz
et Kçvnx. II, 292; III, 271.

Wate ri uriner, argot rochois. Rev. Celt.
VII,
60.

Wit: eur wit une prostituée, Trég.

Zac*helek syn. de CouiUec, Trég.; dérivé de
*zac1hett = gall. шасКей petit sac, du
lat. eaccellus; Oloss. moy. bret. 690; ou
simplement de zac'h sac, cf. ibid. 612.
Voir Kqvtix. II, 316.


Additions.

A la bel-feu, voir tân; cf. petifeu Kqvtix.
III, 9П1.

Alcfhoue clef, voir touü et Kqvtix. II, 289.
Askorn, oskorn os, voir tân. Mont a"eur

plac'h bete 'n oskorn, litt, «aller à nue

fille jusqu'à l'os*, Trég.

Bariken barrique, voir toull.

Bis. Keit ha finvo me bis bihen tant que
mon petit doigt (i. e. penis) pourra bouger
(je ne cesserai d'avoir des enfants), Trég.

Bordel f. veut dire en Léon «tumulte, foule
bruyante".

Botes 1er soulier, pour «femme de mauvaise
vie" Kqvtix. III, 268, rappelle le pro-
verbe breton «il n'y a pas de mauvaise
chaussure qui ne trouve sa paire", Melu-
sine VIII,
119, l'expression française
«trouver chaussure à son pied", etc.; cf.
Le Roux de Lincy, Le livre des proverbes
français, II,
180; Œuvres de La Fontaine,
édition des Grands Ecrivains, VI, 81.


70 GLOSSAIBE CBYPTOLOGIQUB

В ram. Keris, dustu m'о de losket eur bram
adreus, ve klan mon$
les gens de la ville,
dès qu'ils ont lâché un pet de travers, sont
(se croient) dangereusement malades, Trég.

Coubladur coït Gr., van. id. masc. copu-
lation ГА. ; coubladurez accouplement Gr.;
coubla frayer Gr., van. couplein accoupler,
anparier, frayer Chai., coublein ГА.

Dil at. Ober en dilas brage* (faire un délace-
ment de culotte), ou absolument mont da
ober en dilas
(aller faire un délacement),
satisfaire un besoin naturel, Léon.

Dilhad. Hénez kompsbrâ: ne lak na dilhad
na mann 'bet d'è
il parle bien, sans leur
mettre (à ses mots) ni habite ni rien du
tout = il dit crûment les choses sca-
breuses. Lak dilhad d'è mets-leur des
habits = parle avec plus de retenue,
Trég.; cf. l'expression franc, gazer. Voir
dizolo.

Ditkarn se dit, à l'île de Batz, d'une femme
débauchée, selon Tronde; mais d'après
G. «Milin le sens est plutôt «décharné,
maigre".

Diiolit, déréglé, P. Maunoir; van. léger,
libertin, Hittoér saniél, 1897, p. 59, (femme)


DU ВЯВТШГ.

71

débauchée 116; dissoüie grivois, grivoise,
synonyme de gaste, grolle (prostituée) ГА.,
disolitamant d'nne façon dissolue Chai
ms; diêiolittemantt libertinage l'A., тоіг
Glos*, moy. bret. 184.

Disquêntet van. (insensé); (gestes) immo-
destes, ChoϏ 21.

Dissolut (luxure) dissolue, moy. bret.

Distautereah m. ischurie, van., l'A., Suppl.;
voir «lotit.

Divodesste immodeste, immodestement; rft-
vodesstisse f. immodestie l'A.

ZHvotitoujia (déboutonner): ofer e» divoti-
totma, ou en divoutounen (se déboutonner),
satisfaire un besoin naturel, Léon.

Dizolo (propos) libres, scabreux, Gloss, moy.
bret.
181, litt, «découverts*4; voir dilhad.

Do us (douce), bonne amie, amante, maî-
tresse ; plur. masc. doussou martolodet des
amants matelots, Collection Penguern
I, 22. Voir pocq.

F ai an s. On lit faillançcou ordures, Nomen-
clator
34.

Fléryadenn pl. ed courtisane Gr., flériaden
pl. -Mted id., pl. -nnou puanteur Le Gon.


72 GLOSSAIRE ORYPTOLOGIQUE

Fondamant. Ann dittro-foundamant ren-
versement du vagin (dans les vaches), Moal.

Frei le m. (agitation, embarras, besogne);
va frelie mon amant, mon amoureux;
frellea chercher un amoureux, île de Batz.

Fret occasion. Mere'h a glask fret A zo
kollet
fille qui cherche occasion est une
fille perdue, Léon.

Qadal. An avel a zo gadel hag ar mor zo
traitour
le vent est inconstant et la mer
est perfide, Coll. Peng. I, 50 (= ann
avel a zo edro
le vent est changeant
Barz. Breiz 236).

Golo. Man golo war an dôl la chandelle est
sur la table, se dit quand un baigneur
fait la planche, à Paimpol.

Goual $o en em gavet gati se dit d'une fille
qui s'est laissé faire un enfant, Roussel
me; gwallet gâtée, séduite Gwerz. Breiz»
Iz. II,
166.

G renn (grains), greun peeqed frai, teurel e
cfhreun
(jeter son frai), greunya frayer,
greunidiguez ar peeqed «fraye, le tems de
la generation du poisson" Gr.


DU BEBTON.

73

Ho ulier Kçvm. Il, 305; onilleur maque-
reau, ouilleureu* maqnerelle, femme qui
débauche, Roussel m*.

Iann, Iann-Iannic. Ces sobriquets de cocu
sont imités du français. On connaît
l'épigramme de Boileau:
... Le moins volage était Jean, son
époux.

... — Ah ! voulez-vous, Jean-Jean, nous
gâter tous?

Cf. ce passage d'une comédie de Collé,
La tête à perruque:
Jean, c'est comme on nomme mou

homme...
Sou père le fit geu ... tilhomme,
La nature Jean ... qui ne peut...
Moi, cher amant, vous savez comme
Avec vous, encore hier, j'en

J'en fis un Jean,

J'en fis un Jean.

Jeuio daou am jeux de main Щптт.ІІ, 291.

Кас9het, voir Rev. Celt. IV, 94, 97. Кас9h
a rei an amzer oute
(le temps chiera


74 GLOSSAIBB OBTPTOLOGIQUE

contre eux), il viendra nn moment où

ils seront dans la misère. Trég.
Kailhevoden prostituée. Léon, voir Kqvtix.

II, 304; Rev. Celt. XVI, 891.
Кака caca, mot enfantin. Léon. Ober kaka

vor an anne (faire caca snr l'enclume),

terme du jeu de quilles, lorsque le joueur

envoie la boule se poser sur la pierre où

se trouvent les quilles.
K al kenn m. et f., plur. ed, ou, homme ou

femme de mauvaises moeurs; débauché,

débauchée, Léon.
Koc'h, voir Rev. Celt. IV, 94, 95.
Код an *tar cocher une poule, Trég., dérivé

de кок coq.
Kraou, voir staul.

Kriminal gast prostituée, Trég., composé
du franc, criminel.

Likous. On dit aux jeunes filles chatouil-
leuses: P'e tou kousket gant pot Hou ket
likous kin
quand tu auras couché avec
un garçon tu ne seras plus chatouilleuse,
Trég.

L im as en n femme ou fille coquette, en mau-
vaise part, Troude ; de limace «prostituée


PU ВВЖТОН.

7$

du dernier ordre44 Lu Rigaud, Dictionnaire
d'argot moderne.

Liner. Nonn pet guaeh 9m eue laket liver er
voest, ha biskoas 'm eus bet respont
j'ai
mis je ne sais combien de foie one lettre
à la boîte, et jamais je n'ai en de ré-
ponse = mon mariage a été stérile,
Paimpol; voir botst, gad.

Lost. Fouéter lost, plnr. foueterien lostou
(fouetteur de queue), «pédagogue, celui
qui enseigne", du Rusquec.

Louenn parfalec morpion, moy. bret; mo-
derne laouën parfalecq, laouën paffalecq,
plur. laou parfalecq, etc., Grég., voir Rev.
Celt. VII,
147. Le même auteur donne
encore laouën parfilet et Troude laouen-
palafet.

Marjolenn coquette, en mauvaise part,
Troude; cf. Qloss. moy. bret. 426.

Par. Paridiguez ar pcsqed «fraye, le terne
de la generation du poisson" Gr.

Pise t. Annan, Piset adreus beteg aman.
Piset adreus, piset ahèd, Bete ne bis/et
ket 'n em bek.
Anne, pissez en travers
juequ' ici. Pissez en travers, pissez en


76 GLOSSÀIBE CRYPTOLOGIQUE DU BRETON.

long, Pourvu que vous ne pissiez pas
dans ma bouche. Trég.
Pot. 'N ini ne ket pot aou plac'h qui n'est
pas garçon, est fille ; se dit pour exprimer
l'idée que noturalia non sunt turpia.
Voir ilis.

Spaz. Spazer an itëhyer coupeur de bour-
ses Gr.

Staut. Staotet var al linaotr pisser sur les
orties — être de mauvaise humeur,
Haut Léon.


Detti a mezza Ьосса
raceoltl nella рготіпеіа
d'Alessandria.

Da noi il volgo crede d'ueare linguaggio
pornografico soltanto quando racconta novel-
lette ecollacciate, о canta canzoncine licen-
ziose, о ripete facezie grossolane in verei od
in prosa, designate coll' appellativo: robe d*
pet, cose di pelo: ma non ha rignardi nè di
decenza nè di creanza, nei termini di para-
gone tratti dalle parti vergognose del corpo
e dalle loro eecrezioni. Del resto gli eufe-
miemi della lingua dotta, non fanno che so-
stitnire vocaboli al vero nome delle cose,
senza alterarne il senso. I medici che dicono
clistere invece di lavativo, ripetono in greco il
vocabolo italiano: la fonetica del vocabolo
è mutata, la semantica no.

Un nomo valoroso: Vè in от dar bale,
oppure: chUj fimmo ir bale, è un nomo coi


78 DETTI A MEZZA BOGGA В A CC О LT I

testicoli, о che gli famano і testicoli. Egli
piscia ant ir cht piscia nel c. de' suoi nemici;
oppure u s'ria boit ir baie se ne batte, per
disprezzo і tee. oppure: u n1ha mane pr'ir
bale,
non Ii degna neanche di una toccata de'
suoi t. nél quali attinge il suo coraggio. Se
floetri Be d'Egitto seguiva le Stesse idee,
quando fra і popoli difficilmente domati,
faceva innalzare colonne con suwi scolpito
ad onore del popolo contumace, il membro
virile, e fra і popoli vigliacchi, in loro di-
sonore, faceva innalzare colonne con suvvi
scolpito il segno della donna. I fanciulli nostri
che vogliono allevare pel canto piecoli merli
od ueignuoli, ad assicurarsi se siano maschi
(e canori) pongono l'uccello col dosso per
terra e le gambe in aria. Se il nidiace resta
in quella posizione per qualche tempo, è cre-
duto femmina, = fimela e vien scartato: se
invece si alza subitamente è ritenuto maschio
e viene allevato.

La mascolinità dei simboli visivi ed audi*
tivi è eminentemente averruncatoria. Contro
le malie in generale il membro virile, sotto
qualunque forma о nome, combatte il male
e lo allontana. Gli Egiziani, і Greci, і Ro-
mani, nelle torques poste al collo dei loro
bambini, ponevauo piccoli raembri in osso ed


KELLA PBOVTNCIA DrAI/E&8ANDRlA. 79

in métallo. In moite parti d'Italia questo
segno, in forma di manina col pugno chiuso
e col pollice fra l'indice ed il medio, scorgesi
aneora nelle collane dei bambini insieme colle
medaglie sacre: scorgesi pore nei ciondeH
degli orologi degli adnlti. Nel Monferrato і
neonati vengono portati a battezzare сов
una nappa rosea (segno d'ardrre) se sono
maechi; con nna nappa azxurra (qniete, con-
servazione) se femmine.

La torre che si éleva sui caetelli raedie-
vali, è detta maschio e per Velevatione e per
la difesa che assnmeva dell' edifizio.

La radice di felce maschio non ha altra
maggior virtu antelmintica sopra qnella di
felce femmîna, se non nel nome. L'arsenko
deve alla tremenda potenza distruttiva il sno
nome maschile. Qnando si annunzia nn de-
cesso colle сатрапе a Carpeneto d'Aequi, il
snono délia сатрапа di tone più grave, don
indica che il morto è un maschio; mentre la
сатрапа di suono minore dèn (in re) indiea
femmina, о fanciullo al di sotto dei 7 anni.
Qnando nelle sere canicolari lampeggia senza
tuonare, dicono che ra Losna = la folgere
ha il marito lontano. Qnando invece si ode
tuonare. il marito u Trun = il tuono bastona
la moglie, esercita l'autorità maritale. I


80 DETTI A MEZZA BOGCA BACCOLTI

coniugi dopo aver conteso per qualche tempo,
fanno la pace e tutto finisce in una pisciata.

Le bambine, dice il volgo, si possono las-
ciar piangere impnnemente perché ci gua-
dagnano in bellezza e saviezza, sono piscione
e si pnrgano di sopra e di sotto: і ma-
echietti no perché diventano erniosi e mena
potenti al coito a fèe bidèla, о binèla, ad
nnirsi in due, bis. Infatti сіб awiene per
disposizione di Dio; che quando, plasmato
Adamo con tutti і suoi amminicoli, non potè
chiudere (perché gli era venuto a mancare
quel tanto di argilla che aveva prima bene-
detta ad hoc) la spaccatura d'Eva, sentenziö
che per quel buco sempre aperto le donne
purgaseero la loro inferiorità appetto dell'
uomo, e da lui ottenessero di mettere col
coito il proprio corpo al completo.

La debolezza materiale e morale è pertanto
simboleggiata dal Signum mulieris: chiamato
figa, castagna ; brtgna
(prngna) ; amàndura man-
dorla ; ciappulla (fetta di mêla seccata al sole
od al forno, accartocciata all'indentro come
una vulva; squarèira spaccatura in 4 (squa-
tt-reira)
od in due parti; firusela; uèrsa
guercia; schtssa; pularbra buco fatto ad arte
negli ueci delle case campestri per lasciar
entrare і gatti ed і polli; tacchetta occhiello


KELLA РВОТШСІА D'ALE88ANDEIA. 81

de1 vestiti; giargiatura, conchiglia, ostrica.
Nessuna ragazza è senza dote: le ротеге
hanno la dote antica: dotta antiga, ra figa;
dote nuova = dotta nova, ctdla dra pularora
quella délia pollarola. À Carpeneto met-
tendo in ridicolo gli abitanti di un vicino
paese detto Calenzano dicono:

A Caransan — Dir brtgne i-j h1 Hann —
Quandi і marto ra matotta,
I-j na dann jnn'na par dotta.

A Calenzano, di prugne eh ! ne hanno : quando
maritano la zitella, glie ne danno una per
dote. Il vile è chiamato: figun; bursitn che
ha un ernia о gran borsa, bargnun prngnone,
ciappulùn da ciappiUla, e ciuUùn о ciidla
cipolla. Ciullèe detto ad un uomo vale in-
gannare; detto ad una donna eignifica f —

Il dieprezzo trae le sue espressioni tutte
dalla parte che scarica il peso soverchio del
corpo, dacchè mondo è mondo. Ma anche
qui non mancarono gli eufemismi, і ricorsi
al latino, od alle lingne straniere, come se
l'eufemismo о la traduzione togliessero la
semàntica délia parte.

П popolo, di figlio о figlia che si assomi-
glino molto al padre od alla madré, dice:
Ve tttt so pare (o) 80 mare icett e cagàa =
' Kqvtix, VI. 
6


82 JDETTT A MEZZA BOCCA »ACCOLTI

egli è tutto suo padre о sua madré açbietto
£ cacato. In italiano dicono: tntto suo padre
aato e s put at o. Le parti posteriori di ogni
Oggetto sono dette culo: ir cht d1 Vaùgia Ц
culo dell' ago, o&sia la cruna, dît dir mol?
culo о parte posteriore délie mollette del foco-
lare cht dïna gèsia parte post, di una chiesa:
cht dir hiratt c. del buratto, coda del buratto,
farina di scarto: cht drin erbo la parte dell'
albevo tra il tronco e le radici, eccetera. Nelle
lingue non mancano simili espressioni porno-
grafiche in apparenza. La parte che dà il
aignificato di disprezzo ha ella stessa moiti
ноші : Cht culo ; fabiriàn fabbri-ano ; bïffabrenn
francesismo = sofiia marda; ane a" fund апеЦо
di. fondo; bell d? Rumma bello di Roma;
V aluàa il nascosto, u da-dree Ц di dietro,
/' ariùnd il rotondo ; u *рї»ши il puzzore, Ц
puzzoleute, u dut da cuppe il due £a coppe,
u sèdes il sedici; ra bucca da $vtta la bocca
di sotto.

Б popolo dice: schïr crnè bvcca a u luv,
bujo come in bocca al lupo, о cmè ant ir bogg
dir-cht
о come nel buco del c.

Il rumori che ne escono son detti: loffa о
va-pir fiuu
(va per fiori) pruth, scurezza, e
trullà, secondo la forza della emissione. Ta-
lora si dà con tale tromba una ri ер os ta di


NBLLA PBOVINCIA D'ALBSSANDBIA. 83

sprezzo, quale ra quella data ad Amasi Be
d'Egitto da on suo ribelle, e dicesi: risposta
dir bofg
è risposta di ra cibd, riepoeta del
buco, è riepoeta che chiude.

La parte posteriore si presta alle facezie
jjropsolane del volgo. T V hai ancuu cull
jferrf — Quält Cull chi V hèive ant ir cht
ist invfirn.
Hai ацсога quel ferro ? — Quale? —
.Quello che avevi nel c. quest7 invemo. Çi
servizio, о piacere fatto fuori di tempo di-
cesi: eh! basme ir c. eh, ora baciami il c. —
A colui che dice merda! si risponde: merda-
гома, хома a mi, merda a ti
— oppure merda :
mantra per nen ch? as perd a = mangiala
perché, affinchè non si perda. Д chi ingiuria
con soprannomi si dice : dim viagar a cavagna
futta che ir me1 chï u-t caga an bucca =
dimmi magari canestro rotto che il mio c.
li caca in hocca — oppure: oit a ty ho an-
donna chi cminjnpio ir cavagnore,
ip t' ho
dove cominciano (i panierai) і piccoli canestri,
che si cominciano dal c. ossia dalla base,
dal fondo.

Qnanto fan trentanove pjù uno? — Quaranta
— Ben mi caga e ti hranca, io c. e tu darvi
di piglio colle раді. — Di tale che non
piaccia, о sia odiato dicesi: mi a ni laisrbiva
mane cull ch' um va et dar .chit =
io non gli

6*


84 DETTI A MEZZA BOCCA BACGOLTI

lascierei in eredita neanco quello (cid) che
mi та giù dal c.

Di villan rifatto sentesi dire: quandi ra
merda ra munta in scan,
о chra spts*af о cht
ra fa da/1
= qnando la merda monta in
ßcanno, in alto, о puzza о fa danno. Di fatto
росо onesto che perda ne Геввеге citato о
discusso, il Yolgo dice: V è cmè ra m. pt a
s9 asmtrcia e pi ra spissa
è corne la m. più
si rimescola più puzza. Di nomo coraggioso
dice: u fa u 90 ttrunz dir cmè ïn тип = ei
fa il sno stronzolo duro corne un mattone.
Di avaro: u-n1 mangia pr1 an caghèe = non
mangia (neanco) per non cacare e quandi
ck1 a-j scappa u fa magàra dùi mija pr1 andèe
angrassèe ant u so =
e qnando gli scappa fa
dne miglia magari per andare ad ingrassare
(la terra) nel sno possesso.

Di chi è nano dicesi: V è tn caganivo è
l'escremento del nido, l'ultimo nato, oppnre:
/' è tn cagkett, uno stronzolo. Il melenso è
un eagabraje caca-in-calzoni, pisciafregg pis-
ciarreddo, eh9 u л'е tnanc bun a caghèe neanco
bnono a cacare, mentre il valente V è bun
a fese nett da ріг chille
è bnono a farsi
netto (il sedere) da (per) se.

Qiùddre d ghinàde, scherzi (lùdia) di por-
cherie (da ghin = poroo).


KELLA PBOVINCIA D'ALESSANDBIA. 86

1. Btdèla (il coito) — Lazaro ven fora —
(L. vieni fuori) — Levte ra to barcibra (le-
rati la taa berrettnola) Andrisêa ra cita
(drizza la coda) — Entra a ca tua, entra
nella tua casa.

2. R1 aniàa dir cuccurùsa,

R1 è au lùbbi e a-ti ciùpp;
Dùi ov fiammant,
V erbo piantàa ont ir camp.
La nidiata, il nido del cucolo rosso, — è a
settentrione, a bacto e al tiepido — due ота
nammanti (color di namma) l'albero (che con-
tiene il nido) è piantato nel campo.

3. La confeseione délia zitella che ha
eposato il yecchio.

Sur cunêùr ch1 um cumpatissa

Ajo1 па cosa ch' a m1 êtissa;

Ch1 um daga V arsuKssiun,

Сип ra tpèigia di cujun.
Signor confessore mi compatisca — Ci'ho
(sotto) una cosa che mi gocciola — Mi dia
Г assoluzione — Con Y aspersorio dei
testicoli.

4. Fradèi cristiàn ir mund V e mal fàa,
1-ome j-han ra penna, e ir done ir caramàa.


бе DETTI A MEZZA ВОССА BAOCOLTI

Fratelli cristiani (quasi ad uso predica) il
mondo é mal fatto; gli uomini h anno ra
pènna, e le donne il calamajo.

Cuintidle anlardaràje novelline pilottate di
lardo, oscene.

1. Bitèje dir gran, pare! Metteteci grano,
padre! — Uno zötico, figlio unico di ricco
padre, sposata una bella giovane non sapeva
come fare a conoscerla carnalmente. II padre
gli ordinö di porsi nudo sopra la sposa nu-
da, poi sparsagli sul c. una m an a ta di gran о r
fece si che un tacchino affamato beccasse
quel cibo. Ad ogni beccata il dolore co-
stringeva il marito ad abbassare il c. e ad
alzare il m., ma dppo росо tempo il gran о
venue a mancare. II marito che aveva final-
mente imparata Parte disse allora: metteteci
grano, padre, che andiamo in paradiso!

2. Ognidin s1 attacca cmè ch1 u pb = ognu
no si attacca, si aggrappa come egli puö.
Viaggiando insieme Tasino e il leone fecero
patto di portarsi a vicenda nel passaggio*
dei finmi che avrebbero incontrato. Toccôf
prima al leone a salire sulP asino, e per
tenersi fermo, ficcô gh unghioni nella carne
del compaguo. Questi se ne lagnô: ma il


KELLA *BOVINCIA D'ALE88ANDÄIA. 87

léône didse : oghuuo s'attacca come egli риб.
Venuta la volta dell' asino solidungolo, ei
per tenersi fermo, non potendolo cogli ung-
hioni introdnce nn rampone naturale nel c.
del leone, e, alle querele del compagno ris-
ponde: ognuno s'attacca come puô.

3. Uraêtiùn <V San Bardan Ch' al fa
cresae 'n man
= Torazione, la preghiera di
S. Bardano, che lo fa crescere in mano. Un
giovannotto adirato contro un prête che gli
aveva impedito un matrimonio con ricca ere-
ditiera, vestissi da donna, e sull' annottare
chiese ed ottenne ospitalità da due zitellone
sorelle del prête che vivevano in una casa
preeso la canonica. Si va a letto in tre e
s'entra a fare il discorso che Saffo poetessa,
faceva in una certa sera, dimenandosi sola
nel letto. La giovine — maschio tenendo le
gambe beu strette e nascosta la coda sog-
giunge : Signore mie, mettiamoci ad invocare
S. Bardano (il m. v. ih gergo) egli lo fa cres-
cere tra mano. Le due zitelle ripeterono
inutilmente l'orazione insegnata; la sola
forestiera ottenne d'eseere esaudita, e senti
crescere fra mano un quid di cui accontentô
le affamate compagne. Trovô ail' indomani
il prête e gli disse: malo ruffieno, ho in-


88

DBTTI A MEZZA BOOOA BACCOLTI

segnato alle tue sorelle l'orazione di S. Bar-
dano.

4. Sar'ra drenta e vatt'ne ti — E poi lassa
fee da mi.
Chiudila dentro e vattene ta
— E poi lascia fare a me. Con qneste parole
che sono il principio di un canto osceno, il
prête snddetto licenziava il sagrestano che
gli aveva procura to in una certa sera buja,
una facile arnica, non accorgendosi che lo
stesso giovane aveva ingannato questa volta
anche il sagrestano. Ohiuso l'uscio, il gio-
vane fece parte al prête del dono di S.
Bardano e poi se ne andô. Il sagrestano
rimproverato dal prête, perché non era ac-
corso aile sue grida, per Tattacco délia fem-
mina maschio, rispose che egli credeva che
le cose stessero, inversamente, e per ris-
petto, aveva lasciato fare al prête.

Indovinelli (di doppio senso).

1. Ir frugg dra porta = il catenaccio délia p.
Ü 8tùr Oiuàn e ra sur Oiuàna,
I iun li pir fee ra nana ;
Chirra a dis e as lamenta,
Ch1 u n-i V ha nent bittàa drenta:
„Sura Oiuàna sta sightra,
„Ch' a-j V ho bittàa d' amsira.


NELLA PBOVINCIA D'ALESSANDBIA. 89

11 Sign. Giovanni e la Sig. Giovanna — Son
li per dormire. Ella dice e si lamenta —
Ohe non Г ha messo dentro (il catenaccio)

— Signora Giovanna sta sicura — I/ ho
messo dentro — E di (bo.:a) misnra.

2. ü stuppin du lim, il lucignolo del lume
ad olio.

Ant ra péchera dra me' dama,
À budrass earn9 bagn;
Bianc ar pè, ruts an ira testa,
А na dag fin ch' u m' na resta.

Nella peschiera délia mia dama (nella vasca
del lume) — Mi dibatto nel molle, mi bagno

— Bianco sono al piede, rosso (per la fiamma
che arde) snlla testa — Ne do (délia lace)
finchè mi resta, rimane, dell' olio.

3. 'Na pianta d' ineria — una pianta di
grantnrco. \

Vag ant ir camp — Trbu tn от grand,
Al ciapp pr1 і eavei — A-j tir zi і brajun.
A pij in cvte
A-j taj ir pietulun.
Y ado nel campo — Trovo un nomo grande,
alto — Lo acchiappo, lo prendo pei capelli
(délia pannocchia) — Gli tiro giù і braconi
(le foglie, і cartocci) — Piglio un coltello —


90 DBTTI À MEZZA BOCCÀ КАССОЇ/ГЇ

Gü tagrfo il pistolone (la pannocchia nnda
coi chicchi del granturco).

4. la rocca da fil are

Sùtta r*€ voja — Siivra r' ha ir peire
Mi a-j j tir an zï — E a-j li fat patanï.
Sotto (cioè al di dentro) è vuota — Sopra
ha і peli (la canapa). Io glie li tiro giù
(filando) E glie lo faccio nudo (cioè la riduco
senza canapa).

5. Il gatto

An ca u je « sur AluXs,
Ploùêy *>irtuù$-cu-i $o barbie;
V 8* па va eightr,
4 U troua і bogg a-u schtr.
In casa c'è il Sig. Luigi — Velloso, virtuoso
coi suoi barbigi — Se ne va sicnro — Trova
і buchi alle scuro, al brijo.

6. La Corona del Rosario.

A m' bett an znuggiun,

Сип Vaffare panduriun

A mè' il men ben speês,

A fou ir me* interesê.
ІІі
metto m ginocchioni — Con Fatfaré (la1
corona) penzoloni — Me lo meno, me ltf


KELLA PROVINCIA D'ALBSSANDRIA. 91

paseo tra le mani ben spesso — Faccio il mio *
bene, il mio intéressé.

7. La noce ed і suoi 4 gherigli.

Quàtir fije sun ant u tecc,
Сип ra iguareira an mezz,
Quandi che jn u n3 ha queja,
U-j drob ra squareira.

Quattro zitelle sono nel letto (guscio) con
la spaccatura (la parte legnosa che divide і
gherigli) in mezzoquando uno ne ha voglia
(di mangiar la noce) le apre la spaccatura;
(spacca la noce con un coltello, attraverso
la commessura del guscio.

8. La canna da clisteri.

U ê' avança ir gran vittan

A ra civendra u iasia і diii can;

U dà 'па gran spergiàa,

U turna par ra $o stràa.

Si avanza il gran villano — Alia siepe (in
fondo delta canna) lascia і due cani, lé due
mânr — Da* una grande aspersoriata (corpo*
d'âspersorio) ; Бі torna per la sua stradä,
torna* indietro.


92 DBTTI A MEZZA BOCCA BACCOLTI

9. Lome acceso, e il lame spento.

Mi a V ho, ti n't V hoi nent,
Betta u to vein ar me,
A V avrumma tUt-e-dui.

Io Г ho (acceso il lame) ta non 1' hai acceso
— Metti il too vicino al mio — E Г avremo
(acceso) tutti-e-due.

10. La calza.

Ploiisa oV foray ploiisa d1 drent,
Ansa ra gamba, betta drent.

Pelosa fuori, pelosa dentro — Alza la gamba
metti dentro.

11. Ra bricura, il mazzacavallo (bascule à
puiser Veau) .

Sîcc u va, bagnàa u ven
Ant ra bbgia u n's antarten;
D1 cuü chf u piov
Ra prbs a na god.

Asciutto va (ecende nel pozzo la pertica)
bagnato ritorna (colla secchia piena d'acqua).
Nella buca, nel pozzo, non si intrattiene. Di
cid che piove (deir acqua), La porca, il
eolco, ne gode.


NELLA PBOYINCIA D'ALE8SANDBIA. 98

12. La pentola.

Madama nèira a-j li muêtra ariund,
E Munit Rua u-j li scanda dlung.
Madama nera (la pentola) glie lo mostra ro-
tondo, espone al fuoco il fondo tondeggiante,

— Moneù Boseo glie lo scalda sempre (quando
è sul faoco).

Canzonette lnbriche.

a) О done bele — Uardèv da u turululu:
Se u turululu vi ciappa — Vi rompe la pig~
natta — Evifa mustrèe ir eu.
— D. b. guarda-
tevi dal t. Se il t. vi acchiappa, vi sorprende.
Vi rompe la pignatta — E vi fa mostrare il c.

b) Va pian, va pian Signura,
Che V auilin u vura9

U vura an sïr buickett,
E u cmenia a murée ir becch;
E poi u pija u ilanz
U drob ra bucca u ir pianz
U eaz ansimma j-ov
Ch* u-n-na pb pt dra ioft.
Va piano, va piano signora — Che l'uccel-
lino vola — Vola snl boschetto. Comincia
ad arrotare il becco. E poi piglia lo slancio

— Apre la bocca e piange. E cade sopra
le nova, che non ne pnè più del gran sonno.


8jL DETTI A JC£ZZA ВОССА BACCOLTI

c) Dàje-dàje аг prèive — Gh' a Г ha le

baie nèire

Dàje dàje ar-prèive — Ix prèive Г è
'namnràa.

— Ba eerva ra mangia ir trifule — Ir

prèive pan grattàa
Smùnira Ninnetta — Ir prèive Г è 'na-
mnràa.

— Ra serva ra va ant ir foss — Ir
preve n-j santa addoss

Slàrghira Ninnetta — U stè Г è zà
cnrmàa —

Dalli dalli al prête — Che ha і testicoli
neri — D. ec. Б prête è innamorato — La
serva mangia і tartufi — Il prête pan grat-
tato — Offirigliela Ninnetta — Il prête ec.
La serva va nel fosso — Il prête le salta
addosso, Allargagliela Ninnetta — Là stajo
è ricolmo.

d) Le vicende del membro virile.

D1 vint u n1 s1 ancàla,
D' tranta u-j fmrna ir baie,
D1 quaranta u «' ancanta
D* ginqvanta u fa dun-dun
D1 seßsanta u n1 è pi bun.
Di
venti ei non s'attenta, non ha coraggio
— Di trenta gli fomano і testicoli (è пеіід


NELLA PROyiNCIA D'ALEBSANDKIA, 9$

massima forza) — Di quaranta ai адеоппа,
£ come incantato, i^deciso — J)i фquanta-
fa don-don — Di GQ non è più Ьцопо a пиЦа.

e) QuaUe états c.

Scarpa »treccia — (scarpa stretta) — Drent
€ fora —
(Dentro e fuori) — Slatca e stccia
— (xilaecjata ,e asciutta) — E pantofla vbja
-T (pantofola vuota).

f) Än st ce mnèe і can an gesia,
Che dir vote is futtu ;

Ir marijàje і rio,

Ir vtdue і subpiro,

Ir zuvne j-ampàro,

I van a ca e і prouo;

E і dan ra curpa a mi,

Andcvle a pijèe ant ir chi.
11
parroco dice: non state menare і сапі in
chiesa-perchè alle volte, (talora) si f. Le
mari täte ridono — Le vedove sospirano —
Le giovani imparano — Vanno a casa e pro-
vano — E danno la colpa a rae — Andate-
pelo a pigliare n. c.

g) Cara Siura сік — e cibk
Ir me1 gall u n canta pi
V ha cantàa zà titta nott
U n1 po pi fee chichiliki.


96 DETTI A MEZZA BOCGA ETC.

Сага Signora cik-ciok. II mio gallo non
canta più — Ha cantato tntta notte — Ш
non puô più fare ckicchiricchi.

h) О сага mare castighèe ir galett,

U m1 ha mangiàa titta ra magiuran 'ne
О сага mare castighèe ir galett,
Da
pcitt buggin u-jè vn\ na gran tan 'na.
О сага mamma castigate il galletto — Ei
m' ha mangiato tntta la maggiarona (la
verginità, la maggioranza) — Da un piccolo
bnco, v'è venuto una gran tana.


Mote allègre.

Canti popolari napolitui.

і.

Arbere sicco en' 'eta pigna r' uva,
Vàttela «uoglie, figlia re pnttana ;

'A razza toja so' tutte curante,

Mammeta è 'na val ente rufâana!

2.

Quanno nasciste tu chiuvèvene corne,

Màmmeta toja qnante ne teneva!
'Nu juorno s' affruntàjeno corn' e corne,

Mamma toja quante ne ricevevaî
Si t' baje ra 'nzurare 'n 'ata vota,

Pigliatella curnuta cnmm' a tene;
Facite accusai 'a razza r' 'e curante,

Tu figlio re puttana già nce sine!

3.

'Nu juorno me ne jette matto matto,

Dint' a 'nu vicariello luongo estritto;
Kqvkt. VI. 7


96

NOTE ALLEGEE.

Nee steva nenna mia a fa* 'a casetta,
Tenev' 'o pietto janco mane' 'o latte.

I' me nee voto: Cummuögliete 'stu pietto!
Essa se vota: Tiene mente e schiatta!

4.

'Nu jnorno che ghiucavo a le pallucce,

Veco 'иа nenna affacciat' â fenesta.

Faciette 'nu zumpillo e saglio 'ncoppa,

Me facette truvare 'a port' aperta,

Pe' sepponta nee steva 'na pagliuca,

E chiù dinto 'nu lietto aparato,

Cnscine r' oro e manta re vellnto.

Jnsto 'mmiezo 'na nenna cuccata,

Nu* steva nè spugliata nè vestnta.

Essa me risse: Cöcchet' a 'stu lato.

E i' me stea enccanno resoluto.

A tiempo a tiempo vèneno li urate:

Quanta vota eu' sôrema hê rurmuto? —

— Ne' aggio rurmuto overo, e nu' Г annejo ;

Ma 'a sora vostra n' è stata tuccata!

6.

Cumme vuô fare, puverella tene,

Mo1 che s'è spasa chesta 'nnummenata ?

Si' stata vista 'mmiezo a 'nu ciardino
Ou' 'nu valente giövene abbracciata.

Doje perelle te metteva 'nzino,

Li 'mmane 'mpietto e la vocca vasava.


NOTE ALLEGEE.

99

JrV di' parole Paggio 'ntiso dire:

Càrreca, ammore mio, ragione n? baje!

6.

. Bella figliola, che cierni farina,
Cu' 'su culo nu' tecolejà',
Ca lo fruscio de le menue,
La farina pe' P aria та!

7.

Bella figliola, che te chiamme Rosa,
Tu tiene 'nu pertuso a la cammisa,
Quanno te chiei pe' peglià' lu fuso,
Fai vedè' lu 'nfierno co' lu paraviso!

Prowbî.

1. Tre cose d'un buon fico: Cuollo de
'mpieo, cammisa de pezzente, làcreme de
puttana.

2. Fa tre cosa 'n una: caca, piscia e tene
mente a la luna.

3. Tre cose so' la pretaparagone de ?n
ommo: juoco, taverna, puttana.

4. Tre cose so' le sangozuche che piàceno :
puttane, cuoche, monache.

7*


100

NOTE ALLEGEE.

5. Figlie de toja coglia; moglie de toja
уШа; cumpare de ciente miglia.

6. Me faje amico e me 'mpriene 'a vajassa.

7. È caruta 'a fessa 'mmano 'e criature.

8. Mariolicio e puttanizio s7 arapa 'a terra
e 'o dice.

9. Pe' gulio 'e lardo hê miso 'o rito 'nculo
'ô puorco.

10. Parla quanno piscia 'a quaglia.

Stornelll del Montalt-Pietojeee.

1. Eagazza longa!

co' una man toccate la muntagna,
ті fmcate n' i' sen, ci aète nulla.

2. Gioane umile!

se pe' mogghie pigghiate i' campanile,
yi leerà la vogghia d' i' sonare.

3. Fiorin di pepe!

mi sono 'DDamorata d' un abbate;
a fosei buggiancà'! s' è fatto prête.
4 Ragazza lunga !

ті tenete la man su la castagna;
ye la fate castra', 'nzennô v' infanga.


NOTE ALLEGEE.

101

б. Г vô' marito e lo vô' di Pistoja,

nun m' importa che ghi abba la calaja,
tanto n' i' camminà' 'un ghi dà noja.

6. Fiorin di mêla!

fatemela senti' come 'ghi è bona,.
і' prezzio si farae dorn an da sera.

7. 'Ghi aète 'e ricciolini lunghi un dito,
e drento ce Г aète un ammogliato;
le son le corna d'i' vostro marito.

в. M' è stato detto che Г aète d' oro,
e vi ci piöe la manna da і' cielo,
e drento vi ci canta i' rusignolo.

9. Signora Gigia!

cuando s'ha a fare un trotto a pigia pigia?
cuando saràe matura la ciliegia.

10. Fior di bertagna!

a brancicà' le frutta 'un è vergogna;
vi bràncico le mêle e la castagna.

11. Fiorin di fico!

e la Calola 'n corpo la ci ha un baco,
e ghi dole la punta d' i' bellico.

12. 0 ragazzina che pisciate a i' muro,
siete rimasa co' le mosche 'n mano;
di tant' amanti nun n' aète uno.

13. A la cartaja nova è c' è e' picchiotti,
e la Calola le la dae a tutti,

la dae a ghi ammogghiati e a giovanotti.


108 NOTB ALLEGRE.

14. Fior di radice!

lasaale di' cuelle lingue mendace,
ama chi t' ama e lassa di' chi dice.

15. Fiorin di bietola!

'ghi èe tanto tempo che 'un Г ho messo
a opera;

e s' i' lo metto i' ti rompo la scatola.

16. Fiorini a trombe!

cuand' i' ti sverginai fecessi sangue,
la ti verciava, pareva 'nu fonte.

17. 'Facciati a la finestra, buco grande!
se te me la vô' dà' nun dico gnente,
e se me la darà' ti so' galante.

18. Minestr' a etrisce!

pigghiàtelo, ragazze, 'n tra le cosce,
'nzennô la vostra macchina patisce.

19. Fiore di ruta!

о pigghiàtelo 'n man, falla finita,
stropiccialo 'n su e giù, vedrà' che sputa.

20. Fior di limone!

se Cristo nun riceve le puttane,
i' Paradiso lo pö' dà a pigione.

21. Fior di lupino !

i' Padr' Eterno se lo 'prese 'n mano,
credendo d'abbraccià' Gesù Bambino.


Mélanges de Balgarie.

On donne ici des contes, chansons, pro-
verbes etc. recueillis à Philippopoli et dans
quelques autres localités de la Bulgarie. La
population étant mélangée de Bulgares, de
Grecs, de Juifs (d'origine espagnole) et aussi
encore de quelques Turcs et quelques Tsi-
ganes, on a classé ces documents suivant le
milieu dans lequel.ils ont été recueillis.

I. Milieu bulgare.

1. Conte.

Un homme vieilli au service, se retira dans
sa maison pour vivre à son aise du produit
de ses économies. Cependant il était entière-


104 MÉLANGES DE BULGARIE.

ment ignorant des affaires dn mariage. Un
ami vint le persuader de se marier: „Consi-
dère bien que ta femme aura à te préparer
la table, le lit, à nettoyer ta chambre, à
laver tes linges, et puis, elle pourra te soigner
quand tu seras malade.44 Notre homme ae-
céda à se marier, mais il se promit bien de
ne pas la toucher autrement, car pour lui
c'était péché. Il se maria donc, et ils com-
mencèrent à vivre ensemble; cependant, il
continue à manger seul, à coucher loin de
sa femme, et à éviter les avances que sa
femme lui faisait. Sa femme alla se plaindre
і l'intermédiaire qui avait fait le mariage,
et il lui conseilla de se faire croire malade.
La femme alla à la maison, se coucha et
commença & se plaindre de douleurs à la
tête, au ventre, etc. Le pauvre homme ne
savait que faire, comment la soigner. Il alla
prendre conseil du même ami. „Mais, vas
donc auprès d'elle, touche-la de côté et
d'autre, demande-lui ce qu'elle a, mais tâche
de la guérir avec beaucoup de soins.44 П
suivit ce conseil. Il la soigna beaucoup, et
pour mieux la chauffer, parce qu'elle se plaig-
nait d'avoir froid, il se coucha près d'elle.
Dès qu'il la foutut, elle guérit. H courut
donner la nouvelle à son ami: si j'avais su,


MÉLANGES DE BULGAEIE. 105

dit-il, qu'on guérit avec ça, j'aurais foutu
mon père et ma mère, et ils ne seraient
pas morts.

2. Chansons bulgares.

a) Ай дай, Боже дай.
Или путка или рай.

À h! donne, Dieu, — ou con, ou paradis.

b) Калугери хуести
малки моми пучести
я играйте хубаво

да не сба нікого.
Moines à pines, — jeunes filles a con, —
jouez bien, car — je foutrai quelqu'un.

c) Татли боза
майка ти коза
сестрати яречка

да я хвана 8а пичка.
Boza*) sucrée, — ta mère chèvre, — ta sœur
chevrette — que je l'attrape par son con.

*) Boza, boisson orientale faite avec du
millet fermenté.


106 MÉLANGES DE BULGARIE.

(1) Мори мале

много ми пичс пале
за куренцо младо.
Ma sœur Marie*), — mon соп brûle bean*
coup — pour jeune petite pine.

3. Proverbes bulgares.

Les proverbes suivants sont traduits du re-
cueil de 9000 proverbes de Slaveycoff, poète
bulgare mort le 1« Juillet 1896. Ce recueil a été
publié en 1889. On lui faisait des difficulté»
pour l'impression à cause des proverbes ob-
scènes qui s'y trouvent ,.Que vous le vou-
liez ou non, voue l'imprimerez avec sea
merdes et ses excréments. Щете не щета,
ще го печатате сь Лайната му et сь гомната
му", leur répondit-il.

1. Je le baptise, il pète.

2. La vieille se le touche parce que ça ne
lui sert plus.

*) Marie, nom que l'on donne à une fille
quand on veut l'appeler et que l'on ne sait
pas son nom.


MÉLANGES BE BULGARIE. 107

В. Son cul lui démange parce qu'il est
gourmand.

4. Anus désire du lait frais.

5. Sa barbe blanche, merde jaune. (Se dit
pour celui qui se marie vieux et a des en-
fants chétifs.)

6. Vieilles merdes, ne pas les séparer pour
qu'elles ne sentent pas.

7. Elle a vu deux mondes. (Se dit pour
la fille qui n'a pas été trouvée vierge.)

8. Cochon s'est vu (en songe) jusqu'aux
genoux dans la merde.

9. Matché a vu (son) con, il lui sembla
(que c'était un) four.

10. Sur le pin haut les corbeaux cbient
sur lui.

11. Son cul est déjà aigri. (Il n'est plus
homme à marier il est déjà vieux.)

12. Merde d'hier, qui veut aussi être em-
ployée au mur.

IB. Ils pètent dans une même citrouille.
(C'est un ancien usage.)

14. Si la souris aussi pisse dans la mer,
cela fait utilité.

15. On lui a lié les mains au cul. (Parce
qu'il se tient les mains au dos.)


108 MÉLANGES DE BULGARIE.

16. Il tourne son cul comme rétameur.
(Dans ses mouvements de travail, il remue
continuellement le bas de son corps.)

17. Le vent souffle, le cheval pète. (Vaine
affaire.)

18. Le corbeau mangea de la merde, la
mer (pour cela) ne devint par sale.

19. (Eu turc — Ач*ь киопект» куру.) Chien
affamé mange aussi la merde sèche.

20. (Eu turc: бокх турх кокар-ь джинсь
тирг чексрг.) Si c'est de la merde ça sent,
si c'est un cochon il sent — alias en turc
— si c'est de famille il attire.

21. Fiancé — emmerdé.

22. Grand (large) con, cœur paresseux.

23. Ta tête supérieure fait des sagesses,
tandis que ta tête inférieure fait des folies.

24. C'est péché, de passer près la fontaine
sans boire de l'eau, de rencontrer femme et
ne pas la taquiner.

25. Il sembla aux Grecs que la merde du
buffle c'est du Caviar noir, et les opintsx des
Bulgares comme fromage sec et les onj; mangés.

26. Les Grecs sont sortis du cul des Bulgares.

27. Il fait le Grec (signification de galant-
mondain), il fait le Grec, jusqu'à ce que son


MELANGES DE BULGARIE. 109

cul devient nu. Il n'y a pas longtemps chez
les Juifs aussi, celui qui se montrait plue
recherché dans son habillement, était appelé
galant comme un Grec; de même aussi pour
les femmes on disait: esta ouna gréga.

28. Son cul nu, sa tête sur le pilier.

29. Cul sans main. (Se dit de quelqu'un
tout à fait malhabile.)

30. Si son cul est sain, qu'on le batte, il
résiste encore. '

31. Cul qui pète n'a pas besoin de médecin.

32. Que les diables l'emportent.

33. Je lui demanderai comment loup pète
dans la mosquée.

34. Dieu te donne 800 ans de vie; 100 ans
comme tous les hommes; 100 ans en mar-
chant sur ton cul, et 100 ans qu'on te re-
tourne avec ta couverture. (Quand on veut
maudire, pour peu qu'on soit ennuyé de la vie.)

35. Dieu donne que tu te tiennes à la race,
que tu chies du sang.

36. Tu lui donnes l'anus, il veut encore la
salive.

37. Tu devais me la donner (la vulve) quand
elle m'était durcie.

38. Mange-moi ma pine.

Var. Да ми ядепгь кукур'ьгь (dit le tzigane)


110 MÉLANGES DE BULGARIE.

Var. Да ми ядепгь кархул-ьть (mot tzigane)
„ Да ми ядешт. миндисата (mot tzigane).
89. Je poursuivrai sa mère celui qui m'a
pris la paille. (Ainsi maudissait un curé du
village qui avait perdu la paille avec la-
quelle il avait marqué la partie de l'évangile
qu'il devait lire.)

40. Que sa langue soit courte, qu'il ne
crie pas à présent: aïe, mère, mon cnl!

41. Tu lui pisses au visage, il dit c'est la
rosée de Dieu.

42. Que je cbie dans ses os.

43. Que je cbie dans sa tête.

44. Tu eusses dû déchirer le chat à temps
à présent, même si tu déchires ton cul, je ne
veux pas t'entendre. — Quand on se marie, il
y a l'usage des jeunes mariés d'écorcher
un chat devant leurs femmes, pour montrer
qu'ils seront sévères. — Quand l'homme s'est
montré d'abord trop timide, et que la femme
ayant pris trop d'ascendant sur lui, le mari
veut alors retourner à la sévérité en dé-
chirant un chat. Alors la femme lui dit____

45. Que tu dusses déchirer ton cul, il ne
t'entendra pas. *

46. Que ton cul brûle pour mari.

47. Que ton cul meure pour femme.


MELANGES DE BULGARIE. Ill

48. Lee deux bouts de merde, le milieu
d'excréments.

49. Deux pets font un curé arménien. (En
turc — Iki oussovrouktan bir ermini papas
olour.)
Cela s'explique comme ça: der —
veut dire en arménien pet; derder — veut
dire encore en arménien curé de là le proverbe.

50. Les diables se sont le plus fâchée
quand les morts ont pété.

51. Lève ton pied, pisse-le.

52. Bonne rencontre! — J'ai acheté une
casquette. — Que je chie dans tes oreilles
— C'est pour cela que je l'ai achetée pour
que ça me chauffe les oreilles.

53. Bonjour! — qu'est-ce que tu pètes?

54. Le bonjour des Russes c'est: (que je
foute ta mère !)

55. La femme — c'est de la merde.

56. Merde de lièvre, ça ne sent pas, ça ne
sent pas mauvais.

57. Merde de lièvre (sèche) de trois années.

58. Le cochon a promis de ne plus manger
de la merde, il saute la haie et en mange

^einq. '

59. Il s'est enfourré comme le porc dans
de la merde.


112 ' MÉLANGES DE BULGARIE.

60. Pourquoi est-ce que je le nourris si je
n'entends pas sa voix? (ainsi dit quelqu'un
qui a pèté).

61. Sans doute oui, qui a pèté qui a
pris la piastre (peter a ici le sens de tra-
vailler).

62. Fais du mal et pète, c'est le monde
qui a tort.

63. ôte l'épée rouillée, Coupe (fais peur)
la mère péteuse.

64. Il a mangé sa merde.

65. Et la pine aussi a une âme.

66. Des deux côtés merde, au milieu des
excréments. (La première partie du pro-
verbe sont des mots en turc, la seconde
partie des mots en bulgare.)

67. Bien-être et santé — honneur entaché;
paix et abondance, avec le cul en avant.

68. Il y a un Dieu, aussi pour le cul de
Badina.

69. Nous avions la petite merde, mainte-
nant est aussi venue sa grand-mère.

70. Nom noble, con poreux.

71. Que veux-tu que te fasse la mère
lorsque ton con est étroit.


MELANGES DE BULGARIE. 118

72. Il s'invite comme le Grec affamé (qui
s'invite) à chier.

73. Quand nous voyons chez les autres
une casquette dorée, devons-nous chier sur
la nôtre?

74. Quand Dieu cousut l'homme, il lui vint
du fil en superflu, quand il cousut la femme
il lui en manqua; alors il dit qu'ils se cou-
sent l'un l'autre.

75. Ils ne se séparent pas comme s'ils fus-
sent caleçon et cul.

76. Quand le loup se verra son cul.

77. Quand l'homme se trompe, il chie merde
de cheval.

78. La chèvre se moque de la brebis parce
que son cul est découvert.

79. Qui a chié dans ma culotte?

80. Autant de feuilles dans la forêt autant
de salives dans son cul.

81. De qui as-tu vu le cul, que tu ris?

82. Tu m'es parrain ou pine?

83. Où (vas-tu)? — (chercher) couillons
de cheval.

84. Fourrure courte, couillons. ftngs et bas
colorée.

Kçvnx. VI. 8


114 MÉLANGES DE BULGARIE.

85. Il aboie sur sa merde.

86. La merde près de la merde, l'homme
près de l'homme.

87. C'est de la merde, elle sent; c'est un
cochon il la flaire.

88. Merdes d'âne, et elles aussi sont re-
cherchées.

89. Quand la mère a pété ça n'a pas senti
mais quand Tenso (Antoine) a pété, il a en-
levé l'odeur.

90. La petite tête a vaincu la grande.

91. Jeune fille, jeune fille, ne fais pas des
amours avec Marc parce que sa pine est
petite comme une colonnette.

92. Le garçon grandit comme sous la pierre,
et la fille comme sous la merde.

98. Est-ce que son cul lui démange?

94. Sur sa tête un bouquet, à son cul de
la salive.

95. A cul nu, pas besoin de cloche.

96. Espère comme le loup qui attend que
tombent les couillons de bélier.

97. Le plus difficile, c'est de déchirer
la pine.

98. La baba (vieille) a pissé de travers.


MÉLANGES DE BULGARIE. 116

99. A cul étranger 500 coups ne sont rien.

100. Fais le bien mange de la merde.

101. Tu ne tiens le cul de personne toi,
vas donc, voir.

102. Ce n'est pas de merde qu'elle restera
dans la pelle. '

103. Ne te vantes pas à moi, je saie te
foutre.

104. Il ne se sépare pas de mon cuL

105. Je n'ai pas foutu la vache ni le eul
du boeuf.

106. Si le Bulgare ne mange pas de la
merde le Turc ne mange pas de la pâtisserie.

107. Tout le temps que mon cul sera chez
vous, lâ où vous irez, toujours vous sur-
chierez.

108. Tout le temps que ne pète pas une
bourse dans l'autre, on ne peut former un
capital.

109. Tout le temps que le cul ne pète pas,
ça ne sent pas.

110. La chatte a su que sa merde avait
du prix, et elle a commencé à la cacher;
pour cela, elle l'enterre.

111. Je vais lui porter son con à son cul.

8*


116 MÉLANGES DE BULGARIE.

112. Jusqu'à ce que la vieille a couru, son
cul a déjà cuit

118. A chaque homme sa merde, a chaque
merde son homme.

114. La pointe lui est arrivée jusqu'au cul.

116. Cul battu a eon gosier (estomac)
rassasié.

116. C'est mon cul, c'est ma volonté.

117. Puisque c'est cul pour cul, que le mieu
reste à moi.

118. Pour cela (lui), il donne même son cul.

119. Qu'il lui demande un cul même, il le
lui donnera.

120. Il donne sa parole, il ne donne pas
son cul.

121. Son âme sort et il ne pense que
pour con.

122. Parole profonde, — grande comme
un cul.

128. Il divise comme la vieille la pine.

124. Où pissent plusieurs, là court rivière.

125. Où tu es invité à pisser, là le monde
a déjà chié.

126. Quelle heure est-il? Une bat, deux
pendent (oscillent).


MÉLANGES DE BULGARIE. 117

127. N'est-ce qu'on estomac, je chie(rai) et
je le nourris (nourrirai).

128. Un — merde
Deux — café

trois — le pope s'est couché
quatre — raetchopetri (incompréhen-
sible)

Cinq — sucez-le comme le miel
six — que tu n'aies pas d'honneur
sept — pâtisserie de miel
huit — poil de con.

129. (On disait devant une femme que
dorénavant les femmes auront deux maris.
Elle répondit:) Voici de la place, par ici et
par ici.

130. La femme jusqu'à ce qu'elle élève un
enfant, mange une oke*) de merde.

Les proverbes suivants sont tirés du tome II du
même recueil publié en ÎS97 à Sofia.

Y. Il apparaît comme le pet (sortant) du
pantalon.

2. Marie-moi — chie-moi.

*) Oke, poids en Turqie équivalent à 1280
grammes.


118 MÉLANGES DE BULGARIE.

3. Oh! lélé, petit veau colorié, il paît sur
l'herbe et son cul mûrit.

4. La sienne demande un cul, et son âme
(demande) le paradis.

5. Etends ton cul et gagne; le gain ne
vient pas facilement.

6. La vache a labouré, c'est la charrue
qni a chié.

7. La vache a chié sur sa queue, elle veut
aussi salir les autres.

8. Laisse-le, c'est une merde rare.

9. Il a pèté entre deux planches (on ne Pa-
pas entendu).

10. Emmerdé de tous côtés, par où le
prendre.

11. Etranger — cul nu.

12. Ils sont des merdes d'un même champ.

13. Forteresse (faite) de merde, l'urine peut
la détruire.

14. Une femme marchait seule et conver-
sait avec son derrière (elle pétait), son beau-
père marchait derrière. En se retournant
elle le vit et lui demanda: Depuis quand
tu me suis, père? — Du grand au petit.

15. Il a les yeux à son cul.


MELANGES DE BULGARIE. 1І9

16. Il est allé où les femmes lavent et les
oies chient.

17. L'argent, l'âne ne le pète pas.

18. Oie qui ne sait pas nager se noie par
son cnl.

19. Pisse et mire-toi.

20. La femme a pissé (une affaire impor-
tante est terminée).

21. Pisse ponr lui.

22. Il a pissé contre le soleil (ce fut là
son péché).

23. On lui pisse sur la tête, il dit qu'il pleut

24. Pisser sans péter, c'est une noce sans
violon.

25. Rajeunis-moi, Dieu, rétrécis-moi le con.

26. Mieux avec son mari de merde en
merde, que seule de fils à fils (d'un fils à
l'autre).

27. En foutant il n'y a pas de querelle.

28. Il se souvient quand il était encore
dans la pine de son père.

29. Telle peine, tel chiement.

30. Va plue loin parce que tu sens (dit le
chieur au péteur).


120 MELANGES DE BULGARIE.

31. La femme du curé allumait du chanvre,
elle a brûlé eon con.

32. Pète, vieille, mais ne chie pas.

33. Quand le curé pète, le peuple chie (son
équivalent existe en turc).

34. Sa teigne a grandi. (Il est devenu
grand.)

35. Il enfonça comme la mouche dans la
merde.

36. Loue-moi, bouche, qu'on ne te chie pas.

37. Loue-toi de ton cul.

38. Il converse comme la folle avec son con.

39. Mesure d'abord l'os à ton cul, ensuite
mets-le à ta bouche.

40. Il pisse pour une paille (l'avare). *

41. La femme a pèté, la noce s'est terminée.

42. Kéra a peté à Elhovo, on l'a entendue
à Gabrovo.

43. La chienne affamée de Ganiuche a
mangé du poivron et a chié de la laine.

44. Con et menu poisson (affaire embrouillée).

45. Le con se donne contre poires il ne se
donne pas à sentir.

46. Je dois croire Rada ou ma pine?

47. Il chie lui-même sa chance.


MS LANGES DB BULGARIE. 121

. 48. Femme vent être seule avec son der-
rière nu.

49. Le pet se loue lui même.

50.11 chie dans le plat dans lequel il mange.

51. Mara a tout terminé, seulement elle
n'a pas encore chié.

52. Arrêtez le cheval, l'épouse veut pisser.

53. Il a chié au sommet de la mosquée.

54. L'oie a chié sur la glace, il s'est élevé
de la vapeur et le roi l'a su.

55. Lève-toi, pine, il y a noce.

56. Il s'est levé avec son cul en haut.

57. A vieille femme pine ne fait pas peur.

58. A cul étranger cent coups ne sont rien.

59. Fais du bien, mange de la merde.

60. J'ai peur de l'ours et de sa merde.

61. Femme froide sa merde chaude.

62. Cul sec ne mange pas de poisson.

63. Avec un pet la couleur ne se fabrique
pas (ou l'on ne colore pas) les œufs.

64. Il converse avec son cul.

65. Avec mon cul j'ai trouvé de l'ennui

. 66. Un festin avec un pet.


122 MELANGES BE BULGARIE.

67. Tu es mal assis et tu pètes, c'est le
monde qui a tort.

68. Assieds-toi sur ton cul (reste tranquille).

69. Il paraît qu'il le retire de son cul.

70. Il paraît qu'il a été fait d'une pine
morte.

71. Il paraît qu'il s'est levé le cul en haut,
et il marche de travers.

72. Il paraît qu'il a un bâton foutu à
son cul (qu'il ne peut pas marcher).

73. Tout petit (homme) grand cul.

74. Chacun aime que son pet (seul) sente.

75. Chaque merde à sa place est douce.

76. Il se cache comme le con sous la cor-
beille.

77. Tire, femme, le fil, car mon «ni éclate.

78. Tu parleras quand l'âne pètera.

79. Là où tu vas pisser, le monde y a
déjà chié.

80. Tu lui parles, et lui regarde (à)
son cul.

81. Tu ne sais pas encore par où pisse
la poule.

82. A la question qui? on répond: citrouille
embourrée pleine de merde, pour répondre: toi.


MÉLANGES DE BULGARIE. 123

83. Us sont comme culotte et cul.

84. N'avez-vous pas tel cul, là où vous
irez, vous cbierez.

85. Il a déchiré le chat, voyons s'il dé-
chirera anssi son cul.

86. Que le mari soit ainsi comme la merde
dans la pluie.

87. Nous avions tant de merde, à présent
est venue aussi la grande merclée.

88. A tel un morceau, à cet autre un
autre morceau, à toi cul nu.

89. Le chêne est haut, mais les corbeaux
chient sur lui.

90. Son cœur tremble comme le cul nu
du poussin.

91. Il l'a envoyée lui chercher comme médi-
cament merdes de lapin sèches de trois ans.

92. Ici on cbaute, là-bas on rit, plus loin
on pète.

93. Turc et Persan, la même merde divisée.

94. Le Turc ne mange pas de pâtisserie si
le Bulgare ne mange pas de la merde.

95. Il patiente l'aga (le Turc) faut-il aussi
sa merde?


134 MELANGES DB BULGARIE.

96. A Soviers (Tillage) il y a bon marché
— trois bozas (boisson) pour une obole, mais
le chiement 1 piastre et 1 obole.

97. Sa pensée (sa mémoire) est à son cul.

98. Droiture jusqu'au con, pine jusqu'aux
genoux.

99. Sa bouche sent encore le lait, sa merde
est plus haute que sa taille.

100. Sa bouche plus grande que son cul.

101. Il a ses oreilles à son cul.

102. Prospérité et abondance, avec son cul
en avant

108. Fils inutile se voit à chier. — Il sort
de sa maison pour chier sur le chemin.

104. Hassan, vrai Turc, ne tire pas la sale»
épée, n'égorge pas la péteuse vieille.

106. Indulgence fait chier dans les culottes.

106. Et la pine au cul, et l'âme en paradis.

107. Et emmerdé, et (cependant) grand.

108. Il attend, comme le loup, que les
couillone du bélier lui tombent.

109. Attendez qu'il lui croisse un chêne
à son cul.

110. Comme si le diable avait chié dans
ses oreilles.


MÉLANGES DE BULGARIE. 125

111. Il s'étonne comme s'il avait vu le cul
de quelqu'un.

112. Le vent bruit, le cul se meut et pète.

113. Cul poreux n'attend pas les coqs.

114. Il verra ses couillons. (Il se mariera
et ne réussira pas.)

115. U le foulera comme le turc ivre foule
sa merde.

116. Tu chercheras ma merde pour ta
fièvre mais tu ne la trouveras pas.

117. D sautera comme le cul nu sur les
buissons.

118. Pourquoi me regardes-tu comme l'en-
* fant emmerdé — sa mère.

119. Ce que vieille a pété l'an passé, à
présent commence à sentir.

4. Varia.

Conversation de Sofia: Deux hommes se
sont rencontrée. Ils s'interrogent:
Бай Йване кад£ отивапгь?
— отивапгь vb града да го еба


126 MÉLANGES DE BULGARIE.

— какво ще правипгь в*ь град а?

— Ще викамт. попа да го еба.

— Какво ти е попа?

— болна е мамо да го еба.

Compère Ivan, où vas-tu?

— Je vais à la ville que je dusse le foutre.

— Que feras-tu à la ville?

— Je vais appeler le curé que je dusse le

foutre.

— Pourquoi tu veux le curé

— Ma mère est malade que je dusse etc.

On causait entre soldats dans la caserne.
„Le con,tt disait-on, „est la plus douce chose.*4
Un jeune soldat répondit: ce n'est pas vrai.
J'étais un jour chez une femme. Mes bottes
étaient gelées. J'ai glissé près du lit, mon
nez rencontra son con. Ça sentait plus fort
que la merde. Ce n'était par doux du tout.

Я го лгжя че ще го зсмам'ь
А той ме е бала.
Je le trompe de l'épouser
et il m'a foutue.

Небесата красиясь с'звіздами
A Балконі с'пиздами.


MELANGES DE BULGARIE. 127

Le ciel s'embellit d'étoiles et les balcons
de cons.

Я бро моме, като идешх огь горе, що
ми носипгь огь долу?

— На майка ти путката нося.

— Дай я скоро че бата ми я гьрси.

Demoiselle, toi qui viens d'en haut, que me
portes-tu par le bas?

— Je porte le con de ta mère

— Donne-le vite, car papa le cherche.

1. Дири, дири дупка
еба циганска путка.

П a cherché, il a cherché un trou, U a fini
par foutre un con de tzigane.

2. Боли пиче огь голішо куре.

Le соп fait mal à cause de la grande pine.

3. Здравт. кург може да пгрди.

Cul sain peut bien péter.

4. Здравт. курт> путка ебе.

Pine saine peut bien foutre con.

5. Гявуринт. не биян-ь німа
и турчинг не ебанх н£ма.


128 MELANGES DE BULGARIE.

Il n'y a Chrétien sans avoir été battu
ni Turc sans avoir été foutu.

Едно — цалуни говно
три — газггь ти се скри
четири — газт>гь ти се разчитетири
петь — топи путка с*ь мід*ь
шесь — да ти серя да ядеш-ь
осемх — топи путка сь косьмх
д*сегь — на хуи да те обісагь.
(A chacun des mots que Гоп prononce, on
répond par les phrases correspondantes for-
mant rime.

Un — baise la merde
trois —■ ton cul s'est caché
quatre — ton cul s'est fendu
cinq — trempe du соп avec du miel
six — que je chie et que tu manges
huit — trempe du соп avec du poil
dix — que l'on te pende par le соп.

... опть — да епгь лайна сь копгь — que tu

manges de la merde en corbeilles
... ка — да епгь кур*ь огь ока — que tit
manges pine du poids d'une oke.

Un jeune enfant demande à son père
qui est gros:


MELANGB8 DX BULGARIE. 129

Тате, какво нмадть хука?

— Гомна.

— Кога си го ял*ь?

„Реге qu'est-ce que tu as ici?" (lui montrant
le ventre)

— Merde.

— „ Quand l'as-tu mangée ?.....

... ko — лайно тежко — merde lourde
... pa — да го сіря — que je le chie
... ва попь ти го натрива — le curé te
la fourre

... me — путката скачете — le con sautait
... ась — да те ебе Спась — que Spass te
foute

... ce — да си прасе — que tu sois cochon

... лук*ь — да те влізе до тукх — qu'elle
t'entre jusqu'ici

... на — огь газа му отюьсна — il a dé-
chiré de son cul

... ясно — изянгь куче бісно — mange chien
enragé.

„Jean, tu ne me connais pas?
Tu n'as pas dormi avec moi que j'aie pu te
mettre

mon sceau pour te connaître.
Kçwn. VI. 9


130 MÉLANGES DE BULGARIE.

Дід о Димитри! дай ми една свіпгьда еба мамо му.

— защо ти?

— Тате умрі, да еба мама му.

— А бре! не думай!

— Да еба маму му умрі ела та вить кагь ще е.
Père Dimitri, donne-moi un cierge que je

foute sa mère.

— Pourquoi (le veux)-tu?

— Mon père est mort, que je foute sa mère!

— Ah ! ne dis par ainsi. (Est-ce vrai ce que

tu dis?)

— Que je foute sa mère! oui il est mort,

viens voir comme c'est ainsi.
Les mots да еба мама му ou да го еба re-
viennent dans la conversation, presque à
chaque phrase.

П. Milien juif.

1. Contes et facéties.

/. L'homme qui pisse au lit. Conte.
Un homme avait la mauvaise habitude de
pisser chaque soir dans son lit. Or cet


MÉLANGES DE BULGARIE. 131

homme se maria. Sa femme loi demanda
pourquoi il se levait ainsi mouillé chaque
matin. 11 lui répondit que c'était ainsi
l'usage des hommes, et elle était ainsi forcée
de lui. préparer chaque jour du nouveau
linge. La voisine de cette femme qui la
voyait chaque jour laver parvint à apprendre
l'affaire. ^Ignorante que vous êtes, „lui dit-
elle," ceci n'est point un usage des hommes,
les hommes n'ont aucun usage comme celui
des femmes ; la vérité est que votre mari a un
défaut et qu'il faut que vous tachiez à le
déshabituer de ce mauvais défaut. Elle lui
conseilla de loi défendre de pisser, ou il ne
sera pas reçu au lit. Elle suivit le conseil
et au soir le mari fut avisé que s'il pissait
une antre fois il ne serait pas reçu au lit.
Le pauvre homme ne savait à quoi s'en tenir.
Il sortit un peu faire un tour pour se dis-
suader de son chagrin et aussi penser à la
manière dont il se tirerait de ce mauvais
pas. Il rencontra un ami qui lui demanda
la cause de son chagrin; il lui raconta
l'affaire. „Та femme*a bien raison de te le
défendre. Tu ne peux donc pas te défaire
de cette mauvaise habitude?44 — «Impossible,
si tu savais; chaque matin, c'est comme si
quelqu'un venait me pousser du coude en

9*


132 MÉLANGES DE BULGARIE.

me disant: „Allez, c'est l'heure de pisser",
et il ne me laisse tranquille que lorsque j'ai
pissé.44 — «Alors, ce soir quand il viendra te
réveiller, tu lui diras que tu ne veux pas
- l'écouter, qu'il te faut de l'eau etc.**

Vers le matin, comme d'habitude, l'Esprit
vint réveiller notre homme : „ Allons, lève-toi,
c'est temps de pisser, allons vite!" — Je ne
veux pas pisser, et je ne puis pas, parce
qu'il n'y a pas d'eau, il me faut de l'eau pour
me laver. — Eh bien, je vais t'apporter de
l'eau, et il lui apporta de l'eau dans un go-
belet. — Il me faut aussi du savon, je ne
me lave pas sans savon. — Viens que je
t'emmène prendre du savon. Il fut mené
dans un magasin où il vit rangée de grande
sacs de savon. Voici du savon, prends-en
un sac pour que tu en aies pour toujours, et
fais vite. — Mais je ne puis en prendre à pré-
sent, c'est très lourd. — Eh bien, mets un
signal sur un sac, demain tu viendras le
chercher. — Quel signal faut-il que je mette ?
— Chie dessus.44 Vers le matin l'homme se
réveilla, mais au lieu de pisser cette fois, il
« avait chié. Sa femme voyant cela, lui ac-

corda de pisser plutôt que de le voir chier
au lit.


MÉLANGES DE BULGARIE. 133

//. Conte.

Un certain hodja (ministre officiant turc)
aimait beaucoup s'amuser avec ses servantes,
et aucune ne pouvait durer chez lui. Le fils
de Nastradin hodja résolut un jour de lui
jouer un bon tour. Il se fit présenter par
son père et se fit admettre comme servante
en se faisant passer pour sa soeur. Le hodja
avait l'habitude de donner chaque jour à ses
3 filles des leçons du Coran. La fille de
Nastradin hodja fut aussi admise à suivre
ces leçons. Elle montra bientôt beaucoup
d'application dans ses leçons et beaucoup de
ferveur dans ses prières. Elle dit un jour
aux filles du hodja: „Prions Dieu pour qu'il
nous fasse des hommes, alors nous serons
plus saints." A son exemple, les trois autres
filles redoublèrent de ferveur dans leurs prières.
Un jour, la prétendue fille de Nastradin hodja
se sentit indisposée pendant sa prière. A la
maison il n'y avait personne. Elle se mit
au lit et dit qu'elle avait mal au ventre:
„Je ne sais ce que j'ai, il parait qu'il me
croît à la vulve quelque chose de nouveau,
tenez, voyez," et elle leur montra sa pine
qui peu à peu durcit. L'emploi de ce nou-
veau membre elles l'apprirent vite. Toutes
les trois filles en goûtèrent, et leur mère


134 MÉLANGES DE BULGARIE.

aussi. Cependant, le hodja cherchait à ta-
\ qniner la fille servante, mais il ne trouvait
pas le moyen de la rencontrer seule, elle (ou
il) ne se séparait plus jamais des filles de la
maison, vu qu'elles trouvaient plaisir à le
coucher entre elles.

On décida un jour d'aller en promenade à
une lieue hors de la ville. On fit une très
appétissante pâtisserie et on partit. On cou-
vint que la servante resterait pour garder la
maison. Pendant la marche, le mari prétexta
qu'il avait oublié sa tabatière et retourna
à la maison. U trouva la servante en train
d'arranger la chambre. Ce ne fut pas long
à la faire accorder à son désir, mais pendant
que le hodja s'y attendait le moine, il était
déjà à demi-nu, vient la servante par derrière
le foute et s'enfuit. Le pauvre hodja re-
tourna à la compagnie de sa famille tout
déconfit. Pendant qu'on mangeait la pâ-
tisserie, la plus jeune fille dit: c'est re-
grettable que la fille de Nastradin n'en goûte
pas, je lui garde un morceau. — Moi aussi,
dit la cadette, je lui en garde un. — Et moi
un plus grand, dit l'ainée, parce que je l'aime
plus que vous. — Je lui garderai aussi de
ma part, dit la mère, parce qu'elle fait tou-
jours bien mon service.


MÉLANGES DE BULGARIE. 186

Le père alors dit: „Oui, tous ayez raison,
elle vous a fontn toutes les quatres et vous
ne vous gênez point. Il a foutu même votre
père et je lui garde mieux que de la pâ-
tisserie.*4

IIL Le pied et Voie (pata)*).
(Conte entendu à Salonique.)

Le pied et l'oie se racontaient un jour
leurs ennuis et leurs souffrances. „Tu sais,
disait le pied, combien Гоп me fait souffrir
sans pitié. Tout le jour enfermé dans une
prison obscure, on me porte de lieu en lieu
contre mon gré, battu contre toutes les
pierres; et je reste si fatigué que tous mes
côtés en souffrent. Si la nuit on me laisse
un peu de repos, je le passe à souffrir des
cors causés par la marche du jour.

— Eh, dit Foie, je ne suis pas en meilleure
position que toi. Le jour je pends entre
deux colonnes; pendant tout le jour je me
berce en me frappant entre eux. Derrière

*) A Constantinople et en général à Salo-
nique, la pine est appelée pata.


186 MELANGES DE BULGARIE.

moi deux bourses lourdes qui pendent, ne me
laissent pas fuir ces coups. La nuit quand
je m'attends au repos, quand tout le monde
comme toi repose, à moi on me fourre dans
un trou sale et étroit, on m'y pousse tant
jusqu'à ce que je vomis. — Sais-tu, réponds
le pied, que toute la peine qu'on me donne
le jour est pour ce tien vomissement qui est
l'unique plaisir de l'homme?"

IV. U pet.

Une nouvelle mariée, en faisant le ménage
à la maison de son mari, pèta. Il n'y avait
personne dans la chambre, mais la femme
eut grande peur de cet affreux péché. De
honte, elle se cacha vite dans l'armoire.
Vint ensuite sa belle-mère. „Femme, où es-tu?"
à plusieurs reprises elle appela sa bru, à
la fin celle-ci répondit d'une voix étouffée : Je
suis ici. Elle raconta alors à sa belle-mère le
motif de s'être cachée. La belle-mère partagea
aussi la peur de sa bru. Vinrent ensuite le
père et le fils qui, ayant appris la grande
affaire, se cachèrent eux aussi dans l'armoire.
Un voisin leur conseilla d'appeler le curé


MÉLANGES DE BULGARIE. 137

pour réparer la grosse faute. Ayant tout,
dit le curé, je tous prie de me dire si le pet
en sortant, a-t-il fait paf, pouf ou piff. Si
c'était paf, il aurait troué le ciel; si c'était
pouf, il aurait creusé la terre.

— Le pet, répondit la femme, était très-
léger; il a fait un piff très lent.

— Dans ce cas, répondit le curé, la chose
est facile, il n'y aura qu'a boucher un peu
le trou, ce qu'il fit de suite avec son bouchon.

V. Conte.

Un homme entra un jour visiter son ami.
Le mari ne se trouvant pas à la maison, sa
femme le reçut. Elle le retint alléguant que
son mari reviendrait sans retard. Ayant
attendu une heure et deux, et le mari ne
retournant pas, le visiteur voulut partir. Eh
bien, puisque vous avez tant attendu, dit la
dame, et que c'est déjà tard pour votre
départ, mangez et couchez ce soir ici, vous
partirez demain matin. — Seulement, dit le
visiteur, je regrette une chose, c'est que je
ronfle pendant le sommeil, et je crains de


138 MELANGES DE BULGARIE.

voue iucommoder. — Ne voue eu inquiéter-
pas, répondit la dame, nous ronflons aussi.
Après le dîner, la dame fit arranger le lit
de cette manière: dans la même chambre,
d'abord celui du visiteur, ensuite celui de la
dame, puis de sa fille, de la servante arabe,
et à la fin celui de la vieille nourrice.
Quelque temps après s'être couché, le visiteur
commença à ronfler: „hrrr, si cette dame
brrr voulait hrrr me le donner hrrr La
dame commença aussitôt: hrrr est-ce que
hriT vous me l'avez demandé hrrr que je ne
vous ai par satisfait hrrr. L'homme ne se
fit pas répéter deux fois la permission. Pen-
dant quil travaillait, sa fille lui dit ronflant:
„Laisse le large hrrr viens à l'étroit hrrr."
De la femme le visiteur passa chez sa fille
près de laquelle il entendit la servante arabe
lui dire: „Beyazin adi var, carnin dadi var =
C'est le blanc qui a nom, c'est le noir qui
possède la saveur. Le blanc passa alors chez
l'arabe. La vieille femme lui dit alors : Si ta
as commencé du commencement viens jusqu'à
la fin, et il dut aussi satisfaire la vieille.


ME LAN (J 18 DB BULGARIE. 189

VI. Conte.

Des femmes turques étant entrées an bain,
en se déshabillant elles placèrent leur bijou-
terie quelque part et entrèrent se baigner.
En sortant, elles oublièrent où elles avaient
mis leurs bijoux. Ne pouvant se rappeler,
elles envoyèrent chercher le devin qui était
à la porte du bain.

Celui-ci, perplexe, ne savait comment
deviner ce qu'il ne savait pas. Les femmes
qui étaient à demi-habillées s'étaient assises
en rond autour de lui. Une d'elles, tenant
les jambes écartées inconsciemment laissait
voir son con. — Le devin lui dit: „Hanoum,
dilik yorouniyor — madame, le trou se
voit! — Ah, c'est vrai! c'est dans le trou
du mur que nous avons caché les bijoux.
Le devin fut ainsi récompensé sans avoir rien
deviné. Il avait en seulement l'intention de
dire à la dame de se couvrir mieux, et la
dame le comprit autrement.

VIL Conte.
Un certain lut dans un livre que ceux
qui ont «nom Ahmet et qui ont la taille haute


140 MELANGES DB BULGABLE.

sont dee so te: „ouzoun bouylou Ahmet ahmak-
tir*: ce qui le chagrina beaucoup, car il se
vit lui aussi de haute taille et il avait nom
Ahmet. Il alla chercher conseils chez d'autres.
П rencontra un menuisier du nom de Ahmet
et de haute taille: „Je te prie mon ami,
raconte-moi, quelle sottise aurais-tu faite
dans ta vie.u

— „Laisse-moi donc tranquille, ne m'impor-
tune pas." Cependant notre homme le pria
avec tant d'instance, que le menuisier se décida
à lui raconter son passage. „Mes garçons de
l'atelier", dit-il, „ voulurent un jour prendre
congé pour s'amuser. Comment faire? Ils
imaginèrent de me rendre malade malgré moi.
Dès que j'entrai à l'atelier, le matin, un des
garçons me dit d'une manière sympathique:
„ Maître, qn'as-tu donc? Tu es changé ce
matin, tu as les joues très-pales.

— „Mais je n'ai rien, mon ami.tt

— On dirait, maître, dit un autre, que tu
n'as pas dormi cette nuit. Est-ce que tu as
mal à la tête?

— „Mon Dieu! dit un troisième, ce sont
les signes précurseurs de la fièvre, va te
coucher, maître, ce sera mieux."

Etonné d'abord, puis ému de leur souci,
il commença à me paraître que j'étais peut-»


MELANGES DE BULGARIE. 141

être malade, je commençais à me sentir in-
disposé, et je retournai à la maison.

„Femme, die-je, en entrant chez-moi, il
paraît qne je suis malade, fais-moi le lit

— Mon Dieu, mon homme, qu'est-ce que
tu aurais! repose-toi, je cours chercher le
médecin.

En attendant garde bien la diète. Ne bois
ni ne mange rien jusqu'à mon retour. Ma
femme partie chez le médecin, moi cependant,
j'avais faim, et je ne trouvais rien à manger,
elle avait emporté les clefs. Sur ce point
je devais lui obéir, puisque j'étais malade, je
ne devais pas manger. A la fin ayant trouvé
un oeuf je le mis à bouillir pour le manger.
Pendant ce temps, voilà ma femme qui arrive
avec le médecin. Craignant des gronderies,
je mis l'oeuf tel quel dans la bouche ne
pouvant pas le cacher. «Voyez, Mr. le doc-
teur, quel progrès a déjà fait la maladie, sa
bouche est toute enflée. Le médecin con-
stata l'enflure, mit tant de médicaments que
la joue me resta déformée pour m'étre laissé
tromper aux gamineries de mes ouvriers."

Notre Ahmet alla ensuite chercher d'autres
à haute taille pour pouvoir vérifier le pré-
cepte qu'il avait lu dans le livre. Il s'arrêta
un soir dans une auberge. A minuit il eut


142 MÉLANGES DE BULGARIE.

besoin de pisser. L'aubergiste par précaution
indélicate avait fermé à clef la chambre de de-
hors. Que faire? Il remarqua un trou dans le
plancher. Il y introduisit sa pine, la vida. Or,
an dessous de sa chambre c'était une écurie.
Le cheval au-dessous qui ruminait son avoine,
furieux de ce torrent inattendu, éleva sa tête
et arracha avec ses dents un morceau de la
pine. Notre homme se dissuada dès lors de
continuer ses recherches.

VIII. Conte.

Il y avait un homme chez qui les dome-
stiques ne pouvaient pas durer. Très jaloux
de sa femme, dès qu'il s'apercevait que son
domestique avait un peu de connaissances
maritales, il le chassait Un jeune homme
né un vendredi*) voulut lui jouer un bon tour.
S'habillant de haillons, il alla se présenter
comme domestique, en se montrant presque
idiot et stupide dans ses réponses. Accepté

*) L'expression né un vendredi veut dire
rusé et malin.


MELANGES DE BULGARIE. 143

comme domestique, il se montra de pins en
plus incapable dans son service. Pour tons
les pièges que lui tendait son maître, poor
voir s'il avait connaissance des plaisirs sexuels,
il se montrait absolument ignorant. Un jour
il entra par hasard dans la chambre des
époux pendant que son maître s'amusait sur
sa femme. „Maître, pourquoi donc battez-
vous la maîtresse?" demanda le garçon.

Un jour que le maître devait partir pour
un voyage, il dit au domestique: ^Regarde
un peu, si par hasard, tu fais la moindre
faute, je te mets en prison dans ce trou
étroit en montrant le con de sa femme.

Le maître parti, le garçon cacha un jour
le soulier de sa maîtresse pour le faire
chercher. Le lendemain il fut cherché par-
tout. A la fin il mit bas sa culotte, et dit
à la dame: nMaîtresse, voyez qui l'a volé!
(il avait suspendu le soulier à sa pine
durcie). Misérable! vite, maîtresse, mettons-la
dans la prison étroite avant que le maître
n'arrive, et la pine tut mise en prison entre
les jambes de la femme.


144 MÉLANGES DB BULGARIE.

IX. En chemin de fer. Conte.

Dans an compartiment de chemin de fer,
l'employé de la douane vérifiait le passeport
d'une famille allemande.

«Comment vous nommez-vous ?u s'adressant
à l'homme.

— Hamster (am ester veut dire en turc: il
désire un con).

— Et vous? continua l'employé en s'adressant
à la femme.

— Sikster (siq ester, veut dire en turc:
il désire une pine).

— Et moi je désire un çul, répondit l'em-
ployé. (Sa réponse est: hadji-baba yot-èster.)

Quand les Turcs font la prière, ils s'age-
nouillent par terre et se courbent en avant
montrant leur derrière et semblant dire:
yot siquén varmif (y a-t-il qui veut foutre
des culs?)

Les israélites dans la 'amida en disant :
kadosche, kadosche, kadosche, sautent sur leurs
pieds, voulant dire aux Turcs : Estémem, esté-
mém
(je ne veux pas, je ne veux pas [des
culs)).


MÉLANGES DE BULGARIE. 146

Un jour un jeune homme s'était par hasard
arrêté sous les fenêtres de sa fiancée pour
pisser. La fiancée, de la fenêtre, aperçut la
pine et elle lui parut trop grande. Elle dit à
sa mère qu'elle ne voulait plus du jeune homme.

On parvint avec beaucoup de peine à con-
vaincre la fiancée qu'il y a one pine pour
pisser, une autre pour foutre. La nuit du
mariage, la fille eut trop peu de la pine; elle
demanda: „Laisse celle-ci, mets celle à pisser
qui est plus grosse". — Mais c'est la même. —
Et ceci qu'est-ce? demanda la fille en tou-
chant les testicules, fourre-les tout de même?

Le fils d'un négociant de Vienne vint un
jour à Constantinople en promenade. C'était
un beau jeune homme sans moustaches en-
core. Son hôte l'emmena un jour au bain
et lui servit de garçon de bain. Après qu'il
l'eut bien frotté et lavé par tout le corps, il
lui dit: „A-présent il faut te nettoyer par
dedans", et il lui fourra sa verge dans le cul.
A son retour l'enfant raconta à son père
qu'à Constantinople on avait été très com-
plaisant envers lui; dans les bains on vous
nettoie par dehors et par dedans!

Кцгяг. VI.

10


146 MÉLANGES DE BULGABIE.

Le haham (professeur) d'une école d'hébreu
aimait beaucoup caresser les enfants, mais il
craignait les parents. Quand un enfant en
taillant sa plume d'oie se coupait le doigt,
vite il faisait fourrer le doigt malade dans
son cul; ainsi ça guérissait. Un jour le père
d'un enfant, à la maison, se coupa le doigt
en taillant une pomme. De suite l'enfant
jette bas ses pantalons; „fourre ton doigt ici,
papa, ça guérira, c'est le haham qui nous a
appris cela.

Le curé d'une église qui aimait beaucoup
gigoter avec les femmes fit pendre au-dessus
de la porte du confessional un caleçon de
femme. Quand une femme entrait se con-
fesser, il lui disait: déliez le caleçon. Pour
la courtisane, elle jetait bas son caleçon et
le curé savait à qui il avait affaire. Pour la
femme honnête qui s'étonnait de l'ordre
c'était le caleçon pendu au-dessus qu'elle
devait délier.

Il y avait une fois un maître qui ne payait
jamais ses domestiques. Un jour, un jeune
homme se présenta chez lui comme domes-
tique. «Comment te nomme t-on?tt Como'sto


MÉLANGES DE BULGARIE. 147

(traduisez : tel que je suis). Le jeune homme
fut agréé.

Il se présenta ensuite chez sa femme à
qui il dit se nommer „sarsitcha" (saucisson)
et à sa fille à laquelle il se nomma «étroi-
tesse44.

Un soir à minuit notre jeune homme alla
se coucher avec la femme de son maître.
Celle-ci appela son mari: „Mon homme, il y
a dans mon lit «saucisson". — Onf! gardez-
le pour demain, lai répondit son mari, et il
se rendormit. Avec cette permission la femme
put gigoter à son aise. Ensuite le jeune
homme alla an lit de la jeune fille. Celle-ci
appela son père: „II y a avec moi étroi-
tesse.44 — Etire-toi donc tes membres, lui
répondit son père. Ayant terminé avec la
fille, il se mit sur le chapeau de son maître
dans leqnel il chia et s'enfuit. Au matin, le
mari demandai sa femme: où est le saucisson
d'hier au soir? — Mais c'est le domestique
qui était dans mon lit. — Chez moi aussi,
papa, il est venu, dit la fille. L'homme se
mit fort en colère, mit son chapeau et sortit
pour le chercher. Il demandait aux passants
qu'il rencontrait: «Avez-vous vu Comôsto? —
On lui répondait toujours: «Vous voulez donc
être pis que vous n'êtes mis?44 — Il comprit

10*


148 MÉLANGES DE BULGARIE.

enfin qu'on voulait lui faire remarquer la
merde de son chapeau qui s'écoulait sur la tête.

Un villageois sentit un jour sa verge durcir
fortement. U ne savait que faire. Il alla
chez le médecin qui le guérît en lui versant
de l'eau froide. Le remède fut efficace pour
ce jour-là. Quelques jours après ce fut en-
core la même chose: sa pine durcissait et
devenait une véritable verge. U alla encore
chez le médecin. Cette fois le médecin était
absent. Sa femme lui demanda de quelle
maladie il souffrait. Il le lui expliqua. „Ce
n'est que cela? Viens, moi aussi je puis te
guérir. Tu vas t'étendre sur moi, et tu vas
compter les oscillations de la pendule. Le
villageois se mit ainsi et commença à compter :

bir, iki, titch, dort, bech, 'alti, yé____yédi

1 2 8 4 5 в 7

s. s. s... sékiz, dokouz (one) oh!____oh!____

8 • 10

oh!....

Le lendemain le villageois vint encore
chez le médecin : vous ne savez pas me guérir,,
dit-il à celui-ci, c'est votre femme qui sait
mieux que vous.


MELANGES DE BULGARIE. 149

Un jeune homme avait été en apprentissage
dix années chez un coiffeur et il avait écono-
misé dix pièces d'or; il s'en retournait fort
gai à son village. En chemin il s'assit sous
une porte pour recompter son argent. De la
fenêtre d'en haut, une belle femme l'aperçut
et l'invita à entrer: «Qu'est-ce que tu as là?"
lui demande-t-elle; — c'est mon gain de dix
années, dix livres, et je m'en retourne
chez moi.

— Je puis te donner la possibilité de
tripler ton avoir et très facilement. Il s'agit
de me foutre. Faisons un marché: si tu
peux me foutre vingt fois de suite je te
donne vingt livres. Si tu ne peux pas en
faire autant, tu me donnes ton argent. Le
jeune homme accepta. Malheureusement il
n'eut par la force déjà à la septième fois.
U dut laisser son gain de dix années et
sortir. Le pauvre garçon s'en retournait
navré, quand il rencontra un derviche qui lui
demanda la cause de son chagrin — il le lui
dit. — Viens me montrer la porte, je puis te
tirer d'affaire, lui dit le derviche.

Le derviche, se fit introduire chez la femme
avec laquelle il fit ce contrat: si le derviche
peut foutre 40 fois de suite il gagnera
200 livres; autrement il perdra autant. Ils


150 MELANGES DE BULGARIE.

se mirent donc an travail. Us faisaient à la
craie nn signe au mur pour chaque fois
qu'ils terminaient nn coup. Us étaient déjà
au vingt septième tour et le derviche ne
paraissait nullement fatigué, au contraire.
La femme alors prétexta qu'elle voulait pour
un moment aller pisser. En se levant elle
effaça comme par mégarde quelques sigues du
mur. — Ah! je n'aime pas ça, j'aime mieux
recommencer, dit le derviche; il effaça tous
les signes du mur pour recommencer à
compter à partir du N. 1. Ce fut la femme
qui se fatigua plus tôt et qui congédia le
derviche après l'avoir payé. Le jeune homme
qui attendait en bas eut 20 livres pour
sa part.

Il arriva un jour un rabbin pèlerin de
Jérusalem et il fut l'hôte bienvenu d'un des
notables de la communauté. Au soir, le
rabbin demanda qu'on lui fît le lit dans le
grenier (il avait remarqué que c'est là que
couchait la servante, (la servante était chré-
tienne), parce que, alléguait-il, je suis en
pénitence, et je ne me permets pas de coucher
trop commodément. U fallut accéder à son
désir. Vers minuit, le maître de la maison


MELANGES DE BULGARIE. 151

étant sorti dehors poor des besoins, voulut
voir si le pèlerin dormait bien. Par le trou
de la serrure, il le vit travaillant sur la ser-
vante. Il ouvrit de suite la porte: rQue
faites-vous là, rabbin?" Il répondit:

— hanothen nekamotk bagoyim

thohahoth (il prononça ohohohï) balèovmim

Verset 7 du psaume 149 qui se traduit ainsi:

Pour faire vengeance sur les nations,
et châtiments sur les peuples.

Le mot thohehoth qui se traduit châtiments le
rabbin l'a changé en ohh! ohh! ohh voulant
justifier par là que c'est de par la loi qu'il se
venge sur la chrétienne en faisant sur elle
ohh! ohh! ohh.

Un pèlerin fut reçu un jour comme hôte
dans la maison d'un pauvre homme. Comme
il n'avait qu'une seule pièce, le pèlerin dut
coucher dans la même chambre que les
époux. On lui éteudit un matelas par
terre, près du lit du mari. A minuit, le
pèlerin, croyant entrer dans le lit de la
femme, monta dans le lit du mari, n'ayant
pas bien calculé les pointe cardinaux. Il
commença à fouiller sous la couverture.


152 MELANGES DE BULGARIE.

L'homme se réveilla: «Qu'est-ce que vous

cherchez ici?--Ah! pardon, c'est que je

suis tombé!"

Une dame turque aimait beaucoup les
grosses pines. Il y avait à Constantinople un
Turc Manaf (cela veut dire qui a sa verge
très développée) qdi cherchait la demeure
de cette femme. U était venu d'Anatolie ex-
près pour cela. Lassé de vaines rechercher,
il s'approcha d'un savetier qui travaillait à
la porte d'une mosquée: «Bonhomme", lui
dit-il, «je vais te demander une discrétion, et
je crois que tu sauras me tirer d'affaire."

— Explique moi ce que tu veux, lui dit le
savetier, peut-être que je saurai te le dire.

— U y a ici une femme à laquelle ma pine
seule peut convenir, je veux savoir son
adresse.

— Oni, je la connais, et je puis t'y mener,
seulement à condition que tu me donneras
le quart des gratifications que tu recevras.

— La moitié même si tu veux. Ils con-
clurent marché, et le savetier mena le Turc
à la maison de la hanoum (dame turque)."

Les présentations furent faciles, et le Turc
s'établit dans la maison de la dame en amant


MELANGES DE BULGARIE. 15В

privilégié. Il avait l'insigne aptitude de
satisfaire outre mesure les grands désirs de
lubricité de la dame.

Mais le Turc oublia de suite le savetier qui
ne s'attendait point à cette ingratitude. Il
demandait au Turc de remplir sa promesse
toutes les fois qu'il le rencontrait. Celui-ci
ne tenait aucun compte de ses demandes.
A la fin le savetier résolut de se venger par
une ruse.

Dans une conversation qu'il eut avec le
Manaf le savetier persuada que la dame le
payerait avec beaucoup plus de libéralité, si
au lien de la foutre par le con, il le faisait
par le cul. Le Manaf se le tint pour dit
et mit le conseil en pratique à la première
occasion. Mais, ceci fâcha si fort la dame,
qu'il fut immédiatement dépouillé entièrement
de ses habits somptueux et chassé de la
maison. Le pauvre Manaf erra quelque tempe
par les mes. Il alla enfin implorer le secours
du savetier: „Je te prie, réconcilie-moi avec
la hanoum et je te promets pour sûr de te
payer.44 Le savetier accéda cette fois à sa
demande voyant qu'il promettait sincèrement.

Cette dame était mariée à un cadi (juge)
qui, retenu par les affaires dans un faubourg
éloigné, venait très rarement visiter sa femme.


154 MELANGES DE BULGARIE.

Ce fut à ce теше cadi que le savetier en-
gagea le Turc à présenter la requête suivante:
„Une dame demeurant eu tel lieu (il indiqua
la demeure exacte avec tons les détails), me
loua une barque que je devais faire naviguer
sur la mer blanche. La tempête ayant assailli
la barque, elle passa à la mer noire. Pour
ce motif, cette dame me congédia. Je suis
un pauvre diable, et je me nourrissais du
travail de cette barque. A présent je me
trouve sans ressources, je prie Mr. le cadi
d'intercéder en ma faveur auprès de la dame
pour qu'elle me prête encore sa barque.

Le cadi resta étonné de cette requête. Il
ne savait pas que sa femme possédât une
barque. Il dit au Manaf de revenir demain,
et ce soir même il alla chez lui.

„Sais-tutt, ma chère, dit-il à sa femme pen-
dant le souper, „on t'intente un procès44, et il
lui raconta le sujet de la requête qu'on lui
avait présentée.

— Ah! mais, certainement que je lai con-
gédié; je n'ai qu'une barque, et je ne veux
pas qu'il aille la rompre dans les rochers de
la mer noire. Je la lui avais donnée pour
naviguer exclusivement sur la mer blanche.

— Mais enfin, tu auras pitié de lui, et il
ne désobéira plus une autre fois.


MÉLANGES DE BULGARIE. 155

— J'accepterai de le reprendre à condition
qu'il ne passera pins jamais les bornes de la
mer blanche.

Le lendemain le Manaf fut informé par le
cadi qu'il était pardonné et qu'il aurait en-
core la barque.

Dans les rapports qu'ils eurent ensuite, la
femme répétait toujours : «C'est avec l'autori-
sation de mon mari ! c'est avec l'autorisation
de mon mari!4

Un Turc jeune marié, dès la première se-
maine de son mariage, prit l'habitnde en
sortant chaque matin pour aller à son maga-
sin d'enfermer sa femme à clef.

«Mais pourquoi m'enfermes-tu enfin?" lui
demanda un jour sa femme.

— Je crains que ta ne te fasses foutre par
d'autres.

— Si je veux, je puis le faire même de-
vant toi.

—- Ceci est impossible.

— Parions.

Ce même jour, la femme se mit à la fe-
nêtre. Il appela un jeune homme qui pas-
sait pas là, lui mit dans la main de l'argent
et lui donna quelques, instructions. Cet homme,
après s'être convenablement habillé, alla


156 MÉLANGES DE BULGARIE.

se présenter an mari de la femme comme
beau-frère, venant de voyage. Le mari con-
naissait peu la famille de sa femme; il fut
donc vite admis à devenir pour la nuit son
bote. Etant venu à la maison, sa femme se
donna librement aux embrassements et baisers
envers son prétendu frère, devant son mari.

A l'heure de coucher, les lits furent ar-
rangés de telle manière: la femme au milieu
et le lit des deux hommes, un de chaque côté.

Vers minuit, le mari se réveilla, il étendit
sa main pour chercher le gobelet d'eau.
Pendant ce temps, le faux frère se dégageait
de dessus le corps de la femme. La main
qui cherchait le verre d'eau trouva la pine
de l'hôte qui sortait du con, au lieu du go-
belet.

Vers le matin, le faux frère se préparait à
partir, et la femme se plaignait qu'elle n'a
pu faire à son frère tous les honneurs voulus.

— Que veux-tu lui faire de plus, lui dit
son mari? Hier soir, tu lui a donné ton
con, et moi j'ai essuyé sa pine!

Deux hommes étaient venus se faire rendre
justice devant le rabbin. Après les débats,
l'un dit „Sikime" signor haham, ke djouré


MELANGES DE BULGARIE. 157

que se pagni. Qu'il s'assoie s'il veut, (ces
mots sont sous-entendus) sur ma pine, Mr. le
haham, qu'il jure, et je lui payerai. Le mot
sikimè (sur ma pine) (mot turc) est employé
ici comme une expression populaire dont le
diseur ne comprend pas bien le sens. Il veut
dire au rabbin juge: «Ça m'est égal en tout
cas, et il n'a pas conscience de l'irrévérence
de l'expression turque.

Djoha *) menait chaque matin son âne à la
forêt, le chargeait de bois et retournait le
vendre en ville. Il partait à quatre heures du
matin pour retourner à huit heures du soir.
On lui dit un jour: «Djoha! pourquoi donc
retournes-tu si tard?

— Que voulez-vous, l'âne a toujours son
caprice, il ne veut pas marcher.

— A cela il y a un bon remède. Il faut
que tu lui enduises le cul avec un peu d'huile
de naphte. Djoha pratiqua le conseil. L'âne,
ayant le cul cuit de douleur par le naphte,

*) Djoha est le personnage juif bouffon,
comme le Calino chez les Français et le
Naer-Eddin Hodja chez les Turcs, le Hiter-
Peter
(sage Pierre) chez les Bulgares.


158 MÉLANGES DE BULGARIE.

commença si vite à courir que Djoha ne put
l'atteindre bien qu'il se fût essoufflé à courir
après. Il raconta sa mésaventure : nVous
m'avez bien conseillé quand à mon âne, mais
moi aussi, que dois-je faire?

— C'est très simple, si tu veux atteindre
l'âne, fourre-toi dans le cul un poivron rouge
ouvert, de manière que les petits millets du
poivron entrent dans le cul. Djoha fit comme
on lui dit. Le lendemain, après avoir enduit
de naphte le derrière de l'âne, il se fourra
aussi un poivron. L'âne était déjà loin, que
Djoha commença à courir furieusement, sans
avoir le temps de ramasser sa culotte. Il
dépassa l'âne avec sa charge en vitesse, passa
près de sa maison, et dit à sa femme :
„Femme, sors retenir l'âne, moi je dois courir
jusqu'à l'autre village (par suite de la cuisson
du poivron dans son derrière).

Les Juifs dans la fête des cabanes à la fin
de septembre, ont l'usage d'employer dans
la synagogue des branches de dattier avec
lesquelles ils chantent la prière de hoeannak

Cette année-là, le bateau ayant sombré
dans une tempête, on ne put pas se procurer
des lou lob s (branches de dattiers).


MELANGES DE BULGARIE. 159

Que faire? Il fallait pourtant toucher le
loulabl Pendant la prière, on aperçut par
la fenêtre un âne, dont le membre s'était
subitement durci. Vite, on le fait entrer et
on le place au milieu de la synagogue, et
tous les assistants à l'office, hommes, femmes,
enfants, commencent à défiler devant maître
baudet, un à un, à toucher et faire osciller
le gros morceau de maître baudet, en chan-
tant : ces mots : „Touchez-la et ce sera comme
si c'était du loulab, touchez-là et ce sera
comme si c'était du loulab"

Une jeune femme passant par le marché
aperçut un porte-faix dont le pantalon était
entr'ouvert par devant et son membre s'entre-
voyait comme quelque chose de très-désirable.
Elle l'appela, lui remit quelques emplettes et
s'en fit suivre chez elle. Arrivés à la maison,
la jolie dame ne manque pas de le régaler
aussi de son corps et ils jouèrent à leur aise.
Le porte-faix était de ces manafs*) qui peu-
vent faire les délices des grosses femmes.

*) Manaf se dit de ces Turcs de haute
taille bien robustes, et qui ont leur pine bien
puissante.


160 MELANGES DE BULGARIE.

Notre homme après deux en trois heures
de gigotements, fut invité à revenir le
lendemain. U va directement raconter sa
belle aventure au négociant du magasin près
duquel il avait l'habitude de stationner, avee
tous les détails. Or ce négociant était lui-
-même le mari de la jolie dame. Il lui de-
mande s'il irait encore le lendemain. — «Cer-
tainement entre quatre et cinq heures." Le
négociant ne pensa rien moins qu'à les
prendre en flagrant délit. Le lendemain,,
notre négocient courut donc chez lui vers
quatre heures. Notre portefaix y était de long-
temps et se préparait déjà à sortir. On
frappe à la porte! vite, la femme cacha le
portefaix dans l'armoire. La porte ouverte,
le mari entre et furète partout pour trouver
quelque trace du visiteur. 11 ne trouva rien
et s'en retourna à son magasin furieux de
n'avoir par réussi. Le portefaix vient encore
lui raconter les détails de la journée, et
comment le mari ne put pas le trouver parce
qu'il était caché dans l'armoire. Le lende-
main ce fut encore la même chose. Cette
fois il fut caché dedans une natte qui était
roulée dans un coin de la chambre. Cette fois
encore le mari ne trouva rien. Le troisième
jour, le portefaix fut caché dans une corbeille


MÉLANGES DE BULGARIE. 161

suspendue an milieu de la chambre. Le mari
las de ne rien trouver alla se plaindre an
pacha de la ville qui était le père de sa
femme en basant ses conjectures sur l'infi-
délité de sa femme dans le récit même de
celui qui prenait part à l'adultère. Le porte-
faix fut appelé à témoigner devant le pacha,
et il commença donc à raconter ses aven-
tures. Or la maison de la dame était con-
tigue à la maison du pacha, et la femme
écoutait derrière le mur les secrets que le
portefait dévoilait. Vite, elle fait avancer
dans la chambre de délibération son chat
commensal qui entre en miaulant dans la
chambre. Le portefaix le reconnut et com-
prit l'avertissement. «Ce n'était qu'un songe,
Excellence", termine-t-il.

A Sofia un jeune homme nouvellement
fiancé va visiter un jour de fête les parents
de sa fiancée. U se fit faire à l'occasion de
eette fête une veste d'une étoffe blanche très-
rare. Pendant la visite il sort dehors pour
pieeer et rentre dans le salon ayant oublié
de réintégrer sa verge dedans le pantalon.
Tont le monde le regarde étonné. U s'aper-

Kqvtit. VI. 11


162 MÉLANGES DE BULGARIE.

çoit qu'il est le point de mire de tout le
monde :

„ Qu'est-ce que vous la regardez? J'en ai
encore un morceau comme ça à la maison." On
éclata de rire. On comprit qu'il parlait pour
sa verge, et lui voulait parler de l'étoffe de
so veste.

Deux jeanes filles travaillant ensemble,
l'une piqua l'autre avec l'aiguille. „Aïe! tu
m'as piquée!" — Sotte, qu'est-ce que ça fait
une si légère piqûre. Ët quand ton mari
te piquera avec son gros aiguillon?

— Mais je ne prendrai pas de mari qui
aura un aiguillon. — Tous les hommes
en ont.

— „Moi je n'en voudrai pas."

La jeune fille court chez son père lui dire
qu'elle ne veut pas de son fiancé s'il a un
aiguillon. Le père stupéfait va raconter la
chose à son futur gendre. «Rassurez votre
filled lui dit celui-ci, „ dites-lui que je n'ai
pas d'aiguillon, ja saurai ine tirer d'affaire."

Le soir du mariage, les deux époux ren-
trent dans la cbambre seuls. L'homme se
déshabille, s'assoie dans le fauteuil et com-


MELANGES DE BULGARIE. 163

mence à jouer avec sa pine. „Qu'est-ce
qu'est cela?44 lui demanda sa femme? — Ça
e'est un petit oiseau, et à présent avant de
nous endormir nous allons lui donner à
manger. Tu as chez toi une petite amande
que tu lui donneras. La jeune fille se plut si
bien aux caresses au petit oiseau, qu'elle ne
voulut pas ce soir-là dormir pour nourrir
le cher petit oiseau.

A quelque temps de là, la jeune femme
passant par la rue aperçut un homme qui
pissait près du mur. „Àh! c'est l'oiseau de
mon mari, „s'écria-t-elle, en attrapant la
verge de l'homme; „donnez-le moi, pourquoi
l'avez-vous pris?" — Mais madame, si votre
mari en a, c'est le sien, celui-ci, c'est le mien;
je puis vous le donner si vous désirez, mais
ce n'est pas celui de votre mari.

Le premier homme Adam pissait un jour
au soleil. A cause de la chaleur du jour,
sa pine durcit et devint lourde. U dit à Eve
de la tenir dans les mains jusqu'à ce qu'elle
s'allégeât. Eve se fatigua bientôt de la tenir
dans ses mains. Elle l'appuya sur son nom-
bril. De là elle tomba et vint s'engager

11*


me»de:

„Qn'e$w*e qa-;
евс\ re «a moree*
éelaia de rire, t
sa verge, et lui
w те*:е.

l*eux jeuues
Гтше piqua Tauti
m'as piquée !* —
«ne si légère pi
te piquera avee s

— Mais je ne
aura un aignilb
en ont.

— «Moi je n'en
La jeuue fille e

quelle ne veut pi
aiguillon. Le pèi
chose à son futo
fille,** lui dit ce
pas d'aiguillon,

Le soir du roi
trent dans la c
déshabille, e'i


MKLASGEfc US згг-л till

mence à jouer ат** «a j»h**i ^-^ ^
qu'est eeU V* loi 4«suiu « ' - »

C'est пп peflf 0іа*<г». *Г * yr-^KVT

nous endormir ач m* а.'мч» u ».л»г A
manger. Tu as d**z -u». m* î^rtr.* —1
que tu lui donnera*. L* .#*тш* t: **■ 1-«- »
bien aux earesée* j#"r'r - ^

voulut pas ce ^-ir-lk è.rair j.
le cher petit oi«-ea*_

A quelque t«e;+ -ô* ^
passant par la гає ш

pissait pre* do ^jfci * 1^

mon mari, ^J>. *a *«u^„ *~

verge de l'homme: Л-яалх-^ iw *

l'avez-vous pris?* — Ми* щ д c *****
mari en a, c'est le M

je puis vous le don*? «t *war <^n^.
ce n'est pas celui d*r t<a~ e«-

Ье premier h

au soleil. A cause 4e k __

sa pine dnreir * derk* kcvfc £

de la tenir ^n.- le*
e'allé*- ^ faims


164 MÉLANGES DE BULGARIE.

dans le con, où elle pnt être retenue. „lci,"
dit-il elle est bien, «ça ne fatigue pas.* Vint
une abeille piquer l'homme dans le cul. Ça
lui fit faire un mouvement en avant, et le
pine entra dans le con. De cette façon,
Adam apprit à foutre.

IL Chansons.

Formule d'exorcisme (Préganté).

Provenance: Andrinople.

Calquée sur celle que les Turcs lisent sur
la tête d'un malade pour le guérir.

Les mots en arménien sont suivis de (A) ; en
turc de (T), en hébreu d'un (H); (I) veut
dire incompréhensible.

Amin parues, axnén dares (A), (J)
Aynarah (h) tonvités, kagajonés connûtes,
Mi Coulo én ton boca mi nalga én ton narisse,


MÉLANGES DE BULGARIE. 165

Vayahinou (h) pœdrae, vayahanou (h) paratras
Ahinou (h) ata menahem désata
Kirpitch trente і très, touvla trénta і quatro
Ahén(h)bota la cavéssa rota
Baskindji na missarina (J)
Ayaklar na missa missa (J)
Yonz lirin tonmboni tonmbonl (T)
Bascbina tache kitcbina hyar (T).

Agro і salado ké no komas
Ni donlsé ni amargo

— E qnalo ké coma?

— Mi conlo.

Traduction de la formule ci dessus.

Amin etc. Incompréhensible

Tu as eu mauvais oeil, tu as mangé des

excréments
Mon cul à ta bouche, mon anus à ton nez
Voyabinoie tu pourras, voyahanou par

derrière
Brique 33 brique cuite 34
Ahénou lie, menahem délie
Incompréhensible


166 MÉLANGES DE BULGARIE.

Les pieds incompréhensible

Cent livres (monnaie) toumbonl toumboul

(interjection)
Pierre sur ta tête, pine à son derrière.

Tu ne mangeras, ni aigre ni salé,

Ni doux ni amer
Et que dois-je manger? demande l'inter-
pellé malade
— Mon Cul.

Chan 8 on.

Harn Daniel se pischa і 8Л ménéya
La moujér lo yama por la tchéminéya
Le vieux Daniel se pisse (dans sa culotte) et
se remue

Sa femme l'appelle pas la cheminée.

Jeu de mot*.

„Signor haham! Ouna erva (au lieu de
hevra) grande vamos asér; El ké mos aga
oun kéli, і el ké koma dé adientro."

Mr. le rabbin! nous ferons un grand adul-
tère (il veut dire association; faites-nous
un pot-de-nuit (ça vent dire aussi un contrat)


MELANGES DE BULGARIE. 167

et tous en mangerez aussi (du dedant du
pot-de-nuit, ou du profit de l'association).

Chanson coq-à~l'âne.

Tchatléadico no'sta
patléadico no'sta,
Por andé entro la
Pipitica adientfo él
carpous ?
Coando la viéja
sé assénto énfrénté
él sol, eélé vido
êl rignon;

kijo disir la havanah (l)

Al sikimi vour douvara (2)

El rignon lé dicho

al Péndon, і él péndon

lé dicho al téritoton; (?)

kijo disir la havanah

al sikimi vour douvara.

Ki 'afar atha

ki 'afar désata

kijo disir la etc....

Mal dé théma

ké lé saiga ouna postéma

kijo disir etc.

і


168 MELANGES DE BULGARIE.

Mal dé ouma

ké lé saïga onna néouma

kijo disir etc.

Menahem kéré

ké e'abolté por andé kéré

kijo disir etc.

Menahem Poulga, sé pischa
dise én la cama ké sonda.
Kijo disir la havanah
al sikimi vonr donvara.

Traduction. — Il n'a point signal de
coupure, il n'a point signal détre crevé. Par
où donc est entré le pépin dedans le
pastèque? Qnand la vieille s'assoit en face
du soleil, son noevd (8) fut aperçu.

Cela veut dire comme sens;

Prends ma pine, frappe-la contre le mur.

Le noeud dit à la colonne, et la

colonne dit à Tiritoton (?)

cela veut dire etc. ...

Ki afar lie j ^

et ki afar délie І

cela veut dire ... etc....

Mal de théma (5)

que ce (mal) lui devienne grosse blessure
cela veut dire etc.


MÉLANGES DE BULGARIE. 169

Mal (venu) tout d'un coup

que ce (mal) lui devienne un bouton

cela veut dire ... etc.

Menahem veut, qu'il se tourne par où il veut

cela veut dire ... etc....

Menahem la Puce (surnom) se pisse.

Il allègue qu'il a sué dans son lit

cela veut dire ... etc. ...

Notes. Dans la phrase (1), le mot haranah
-est un mot hébreu; le vers en entier: kijo
éisir la havanali
est une reminiscence de
l'école: l'élève employait ordinairement cette
phrase quand on explicait des commentaires
du thalmnd. Ici on a rimé cette phrase avec
la seconde (2) qui n'est autre qu'un juron
turc: (?) Le mot Tiritoton est formé d'un
non-sens. (3) Noeud (rignon) Colonne (Pen-
don) et tiritoton, sont mis ici pour les parties
sexuelles. (4) Ki afar atha — est une phrase
4e la bible cela vent dire: car poussiere toi.
On a choisi cette phrase rien que pour la
rimer avec dèsata qui veut dire délier avec
sous-entendu: la ceinture du caleçon pour
rendre libres les parties sexuelles. (5) Théma
nom propre de la Bible.


170 MXLAUGKS DB BULGARIE.

Provenance: Vratea (Bulgarie du
nord).

Chansons juives.

Ischakéni minéschicoth Pihou,

Davitchon la tiéné boy de oun Piping

Moschehéni aharéha naroussa,

si fruités à Brousea?

Si la vitécbe à mi'rmanica,

la tignosica,

kétal lé va la tigua?

— Binditcho él Dio,

ké con Palmos sé la dio.

Le premier ver est un verset de la Bible
(cantique) auquel on a rimé le second vers;
demême au troisième vers qui est aussi un
verset on a rimé aussi les autres vers.

Ischakéni etc.... David Га de la grandeur

s d'un concombre. Moschehéni____ Es-tu allé

à Brousse? / As-tu vu ma soeur la teigneuse /
Comment va sa teigne. / — Béni soit Dieu
qu'il la lui a donnée (de la grosseur) d'une
paume (de la main).


MÉLANGES DE BULGARIE. 171

Provenance : Philippopoli.

Elindé sapatéta
con la rose én la cavéssa
m'arogo ké se la nié ta
énei Dip de la 'scaléra.

Dans sa main les souliers, sur sa tête la
fleur, elle m'a prié que je la foute au fond
de l'escalier.

Chansons (provenance: Andrinople).
Calquées sur la manière dont on chante et
lit la Bible dans les écoles de Turquie comme
dans les écoles turques*).

Ki thétsé (h) — la coméréche éntéra,
Yéàrabtha guedola (h) grande
Dan dan yélir (t) catarina (i)
Eitchinisa oulsoun Marina (t).

Quand tu sortiras — vous la mangerez entière,
et tu auras de saveur grande

*) La plupart des mots sont intraduisibles,
d'autres incompréhensibles. Ce sont des vers
dont le commencement est fait de mots
hébreux de la Bible, auxquels on a ajouté
des mots obscènes.


172 MBLANGE8 DB BULGARIE.

Dan. dan (interjection) arrive catharina (in-
compréhensibles)
à votre cul soit la pine.

Oubarzilaï haguil'adi comio dé ellas.
La ava tiéné ougna.
El garvanso tiéné pounta
El ombré tiéné sovradoura
La moujer tiéné mengoadoura
Sé adjountau la mengoadoura con la sovra-
doura

Salé ouna bouéna crîatoura.

Et Barzilaï le gilœadith & mangé d'elles,

la fève a d'ongle.

le pois a une pointe,

l'homme a un superflu

la femme a un manque

on ajoute le superflu au manque

Il en sort un bon enfant.

1. El haham lé dicho ala roubissa:

„aboltavos poraki ké soche primirisa".
La roubissa s'abolto,
El haham se la metio.

' Le haham (rabbin) dit à sa femme (la
rabbine): „Tournez-vous de ce côté parceque


MELANGES DE BULGABIE. 178

топе êtes novice". La rabbine se tourna,
le haham la foutut.

2. Vééth schéné banéah,

afilou ké és haham sélé ménéa.

Le premier vers est un commencement du ver-
set de la Bible en langue hébraïque sur lequel
on forme une rime obscène; deuxième vers:
quoiqu'il il soit haham, ça lui joue (la pine).

3. Vééth schéné bantha

afilou ké és haham sél'alévanta.

Pour le premier verset même chose que
ci-dessus ; deuxième vers : quoiqu'il soit haham
sa pine se lève.

Provenance : Andrinople.

(Cette chanson ou plutôt cette discussion
chantée, est calquée sur la manière dont on
lit et étudie la guémarah (Thalmud); sauf
que les paroles sont tournées à l'ironie et à


174 MELANGES DE BULGARIE.

l'obscène. Comme toujours: h = hébreu;
t = turc; і = incompréhensible ou intra-
duisible.)

Amar rab (h) Calpoglou (t), amar rab beu
youvarlak (t); quando ribi abram carpousse,
kito las palavras del schalvar m a vi, dicho і
él paseouk (h) : Schul mehall (i) la ounflo ; —
ké és la havanah? — Gaméyo bivdo corédor
dé francos.

Quando la viéjà s'assénto 'nel soi sé lé
vido él rignon, él rignon lé dicho al péndon,
y él pendon lé dicho al téritoton; ké és la
havannah? — al sikimi tcbal douvara (t).

Mal dé théma, ke vos saïga ouna postéma
détrae dé la oréja; Béofan, ké vos vénga
oun mal dé ofan; vayomer michétiya, ké
ténéche ké lambervos voéstra tia.

Marido і moujer і sien kriatouras, cama-
réta y sala para ké kérémos? — Vamos al
bischistén, tomamos oun caféz. Fueron al
bischietén tomaron oun caféz y métiéron
adiéntro oun siégo y oun cocho і oun chou-
doulla. Quando él siège alévanto il ojo і
vido ouna gartéja, ké éstava asséntando
ouna lentéja, én él arvol insima dé ouna
téja. Sé alévanto él cocho і dicho: Bré!
bré! ké kosa és esta maraviya? Vino él
choudoullah tomo las tchanacas dé yigoart;


MÉLANGES DE BULGARIE. 175

trayéndolas sé lé rompio ouna én la poérta
de Tahta-Kala. Dél Tsa'ar, lé sal to gangrena
én la pounta la schonbara; yamaron Doctorés
і médicons validos, y lé émbésaron por mé-
lésina: moko de ciento y onn loco і sonmo
dé tinaja, betsilaïn (i) adientro el tirlik.
Para él mal ké éstava, la cavéssa ké lé valga.

Abén bota, la cavéssa rotta,

Ahino ata, menahem dé sa ta,

Vayavino poudras, vayahanou por atras,

Almanah mouthereth, ké sé abolté por andé

kéré, afilou bethoula né'ara.
Pirya vérivya, afilou bagoya.
Schaloche sé'oudoth, afilou bemaahaloth

assonroth,

Arba' cossoth schel péssah, afilou beyayin
nessah ;

Ërva guédola, bessim kétanim.

A dit ribi Calpoglou* (fils d'un fourbe), a
dit ribi ben-youvarlac (fils d'un rond) : lorsque
ribi Abram Pastèque retira les paroles de sa
culotte bleue, il dit et le verset: Schul
mehallel l'enfla; quel en est le sens? —
Chameau veuf coureur de français.


176 MÉLANGES DE BULGARIE.

Lorsque la vieille s'assit au soleil on lui
vit le rignon (noeud?) le rignon dit au
pendon (colonne?) et le pendon dit au téri*
soton; quel en est le sens? — Al sikimi tchal
douvara (prends ma pine, frappe-la au mur).

Mal de Théma, que vous ayez un bouton
derrière votre oreille, Béofan (de manière)
que vous ayez le mal de ofan; Vayomer
michéthiya, parce que vous deviez sucer
votre tante. Un mari et femme et cent en-
fants; quel besoin avoir chambre et salon?
Allons au bazar et achetons une cage., Ils
allèrent au bazar et achetèrent une cage.
Ils y mirent un aveugle, un perclus et un
idiot. Quand l'aveugle leva ses yeux, il vit
un lézard qui mettait une lentille sur un arbre
sur une tuile. Le perclus se leva alors et
dit: Oh! oh! quelle est cette merveille?
Vint l'idiot, il prit a porter les grandes
tassée de petit-lait. En les portant, une se
rompit à la porte de Tahta-Kalé. De crainte,
il lui apparut un bouton à la pointe de la
pine. On fit appeler des docteurs et des
médecins renommés qui lui conseillèrent pour
médicament: Mucosité du nez (prise) de cent
et un fous, essence de pot-de-grès, et bessilaïn
dedans la chaussure. Pour le mal que c'était,
la tête lui vaille.


MBLANGBS DB BULOABIB. 177

Donc tonneau, la tête cassée;

Ahinon lie, menahem délie,

Vayavinou tn pourras, vayahanou pas derrière.

Veuve libre, qu'elle se tourne par où elle

veut, même si c'est jeune fille vierge

(c'est permis);
(Précepte de) engendrement (l'obligation de

mariage), même avec l'étrangère

(non juive), (— c'est permis) ;
Trois dîners (obligatoires de samedi), même

avec des mets défendus (— c'est

permis);

Quatre verres (de vin obligatoires la pre-
mière nuit de Pâques), même avec
du vin non fabriqué par des Juifs
(— c'eefpermis) ;

Grande pine — couillons (oeufs) petits.

Ш. Proverbes, jurons et blasons juifs.

Ouno — bésa il coulo mio
Ouna — téla météré en domina
dos — m'étcharé cou vos
dos — béeaméldo vos
KifVTn. VI. 12


178 MELANGES DB BULGABJJB.

très — béeameldo otra vée
très — téla météré en piésse.
Coatro — bésamé il bonraco
Sinco — Damé oun béaico
Sèche — ke vos siéguéehé
Siété — siété paloe én los piésse.
Otcho — dé mi conlo cotcho
Moévé — Andé cayé moéré
Venté — ké s'arévénté
trénta — té entra.

Un — baise mon cul // une — que je te
la foute tout d'un coup / deux — que je me
couche avec vous / deux — baisez-le moi
vous / trois — baisez-le moi une autre fois /
trois que je te la foute sur pied / quatre —
baise-moi le trou / cinq — donne-moi un
petit baiser / six — que vous deveniez
aveugle / sept — sept coups de bâton aux
pieds / huit — de mon cul cuit // neuf — où
il tombe, il meurt / vingt — qu'il trépasse /
trente — qu'elle t'entre. /

Atchakés dé la cavéssa tchica, las-yéva і
la grande.

A cause de la petite tête, la grande aussi
souffre.


MÉLANGES DE BULGARIE. 179

Deux femmes qui ne savent pas bien le
turc montent en voiture.

L'une dit au voiturier: „koy bana arabada —
mets-la moi dans la voiture au lieu de dire
monte-moi.

Sa fille lui dit ensuite*, arabadji, anama
koydoun, bana da koy — voiturier, tu as
foutu ma mère, fous-uroі aussi (au lieu de
dire fais-moi monter). On joue sur le mot coy
(mettre).

Lana — m'étcharé con ton' rmana.
Laine — que je couche avec ta soeur.

Amaryo — bésa él coulo mio.
Jaune — baise mon cul.

Létché — por él coulo ké la étché.
Lait — par le cul qu'il la rejette.

Coucou: en turc „parfums" — en espagnol
„pines" hanoumlar! gueizel coucoular var!
Phrases des boutiquiers pour appeler les

12*


180 MÉLANGES DE BULGARIE.

clientes: Traduisez: belles dames! il y a ici
de beaux parfums ou: belles dames il y à
ici de belles pines.

і Jurons turcs, espagnols (milieu juif).

1. Comchou'n geuzel mi ? (turc). — Tiénes
ermana boena? (esp.). — Ta voisine est-elle
jolie? — As-tu une bonne soeur? — Se dit
quand quelqu'un est trop exigeant en quelque
chose et que Гоп n'est pas en intimité avec
ni pour lui faire des condescendances.

2. Candir tchoudjouja, baraber sikéloum
(turc). — Persuade l'enfant, fontons-le en-
semble. — Ce proverbe se dit quand on veut
avoir sa part d'une tromperie bien claire.

3. Mi coulou comache! — Corné vos ké
yo tengo tos. — Si tos tiniache dé mi coulo
comiache. — Mangez mon cul. — Mangez-en
vous parce que moi j'ai la toux. — Si vous
aviez la toux vous auriez mangé de mon cuL

4. La mano ké métas en la aldikéra ke te
la topés en la traséra. — Mets ta main dans
ta poche, tu la trouveras dans ton derrière.
Malédiction d'un père à son fils, voulant lui
dire qu'il ne réussira en rien.


MÉLANGES DE BULGARIE. 181

5. La boca lé coré como Г coulo la pata.

— La bouche lui court comme le cul de l'oie
(c. a. d. il parle beaucoup).

6. Pountchonés tien es enel coulo! — Tu
as des épines au cul (que tu te remues trop).

7. Une fois que j'ai vingt et un doigts je
ne crains rien.

8. Boc yééssin ischallah! (turc). — Dieu
vénale que tu puisses manger de la merde!

9. De las très la ouna. — Des trois l'une.
A quelqu'un à qui on veut dire qu'il n'aura
rien on lui dit: des trois l'une, c. a. d. des
deux testicules et de la pine, tu en pourras
avoir.

10. Daté dé coulo en bascho. — Frappe
ton cul par terre — fâche-toi.

11. No mostrés à tou haver andé pichas
porké va té sé caga. — Ne montres pas à
ton compagnon où tu pisses parcequ'il ira
y chier.

12. Si és ké mé pédi boen médico avanci.

— Si j'ai peté, j'ai bien épargné le médecin.

13. Si loque véyo no ago éntéra me cago. —•
Si je ne fais pas ce que je voie, je me chie
entière.

14. Tén boéna fama pischaté en la cama. —
Aie bonne renommée et pisse-toi dans ton lit.


182 MÉLANGES DE BULGARIE.

16. Escapo la madré, médra para el padré.

— Sauvée la mère (de l'accouchement), merde
pour le père (c'était une fille).

16. Kén sé pédo, él ké lo golio. — Qui
a peté? — celui qui l'a senti.

17. Ken no tiéné piojoe notiéné ni ojoe. —
Qui n'a pas de pous n'a pas d'yeux.

18. El tignoso és ventouroso. — Le tei-
gneux est heureux.

19. Ensima lischo, lischo, débacho médra
і picho. — En dessus bien propre, en dessous
merde et urine.

20. Cagamé vi sin as ké al bagno mé vo ir.

— Chiez-moi, voisines, car j'irai au bain.

21. Dél coulo al pousso. — Du cul au pouls.

Mi coulou én tou boca,
Mi nalga én tou narisse.
Mon cul à ta bouche,
Mon anus à ton nez.

Coulocon coulo, como las comadrès en él
otro monndo.

Cul avec cul, comme les sage-femmes dans
l'autre monde.


MÉLANGES DB BULGARIE. 183

El dio ke m ob goadré de monchmoula bam
і de koukou de (alias kokona dé) haham.
Dieu nous garde de nèfle non mûre,
et de pine (alias: dame) de rabbin.

Mi 'scuesso mé érgoélé
m'agrada ké mé la métan.
Mon con me fait mal, il me plait qu'on
me foute.

Devinettes.

Dé dises m'asénti, al bouraco la'ncachi (esp.).

Je me suis assis à genoux, je l'ai fourrée
au trou. C'est quand on s'asseoit pour mettre
la clef au trou de la serrure.

Andé la vieina foui,
Enel coulo mé la topi.
J'allai chez ;la voisine, je la trouvai sous

mon cul (c'est la chaise qu'on vous offre

pour vous asseoir).


184 MELANGES DB BULGARIE.

Б1 dia encolgando, la notché en el bonraoo.

Le jour pendante, la nuit an trou. — C'est
la cheville de derrière la porte qui le jour
pend, et la nuit sert à fermer la porte.

Ala véntana m'apari,

Akén kijl yami,

La souya con la miya méti

fin andé kijé la escouri.
Je me mis à la fenêtre, j'appelai qui je
voulus, je mis la sienne avec la mienne,
j'en versai autant qne je voulus. — Cela
veut dire la cliente qui vient à la fenêtre
appelle le négociant, fait mettre la mesure
d'huile dans la tasse, y fait verser la quantité
voulue.

Tripa con tripa,

la mano 'nél bouraco.
Ventre contre ventre, la main dans le trou.
Cela veut dire ponr quelqu'un qui s'est
abaissé sur une auge en ^erre (tinajà). Ton
ventre contre le ventre de l'ange et ta main
dedans l'auge pour remplir de l'eau.


MÉLANGES DE BULGARIE. 186

Mi tia sé éspaudio,
vino mi tio sé la raétio.
Ma tante s'étendit; vint mon oncle, se la
mit (la foutut). Cela vent dire la pâte mince
étirée (quand on fait de la pâtisserie) et le
morceau de bois (flétcha) sur lequel on
l'enroule pour étirer la pâte davantage.

Blanda, blanda, la tomi
frégando, frégando s'éndouressio.
Je l'ai prise molle, molle; en la frottant,
«n la frottant elle a durci. — Cela veut dire
la mèche de coton qui d'abord est molle, en-
suite devient dure.

Proverbes turoe.

Un jour des Turcs au café se concertèrent
pour jouer un tour à Djoha. Us prirent de
la merde sèche, la réduisirent en poussière
et lui en offrirent comme poudre de tabac à
priser. Djoha en prisa et en eut une nausée
bien désagréable. Il se tut cependant. Le
lendemain, cette compagnie-là, voulant faire


186 MÉLANGES DE BULGARIE.

une pâtisserie, envoyèrent acheter de l'huile
avec un enfant. Djoha prit la cruche de
l'enfant comme pour la lui remplir d'huile et
la remplit d'urine. Quand on vida cette huile
pour la frire au feu, Djoha leur dit: „C'eet
le suc de ce tabac à priser que vous m'avez
offert l'autre jour."

Une reine visitait un jour une timarana
(établissement de fous). Elle remarqua un
homme qui avait tout son bon sens, et ne
pouvait pas comprendre pourquoi on le re-
tenait. Elle demanda au gardien les motifs
de sa détention puisqu'il n'était pas fou. —
Vous ne l'avez pas bien examinée, Madame,
lui dit le gardien.

La reine alla l'interroger encore. Elle lui
demanda pourquoi on le détenait et quelle
est sa maladie. 11 répondit: rJe suis maçon;
je travaillais un jour sur l'échafaudage d'une
maison. J'eus des discussions avec mon patron
pour une alfa ire. A la un mon patron se
fâcha. Je m'enfuis par les toits, il prit le
marteau et me le lança par derrière. Le
marteau m'entra par ici (il montre son cul)
et voyez le trou qu'il m'a fait; il me sortit
par devant; voyez-le, il pend encore iil montre
sa pine).


MÉLANGES DE BULGARIE. 187

froverbei tnroe*

'Am oUoun, kabactan oUoun.
Il (lui) faut un con, fut-il de citrouille.
En foukhara, єн siqvi Ьіуоьк.
' Bien que pauvre, il a sa pine longue.

Yaz yazidji, kagajonés on iki (turc).
Écris, gâcheur, merdons douze.

Yaz yazidji:
Bir oka sazan
Bok yésein yazan
illa okouyan.
Écris gâcheur / une oke de saumon, / qu'il
mange de merde celui qui l'écrit / et surtout
celui qui le lit.

Ciki toute, para casane (turc).
Tiens ta pine et gagne de l'argent.


186 MÉLANGES DE BULGARIE.

Proverbe! et juroui torof (milieu
turc et juif).

Al babai — prends mes eouilles.
Sikéim anani — je fous ta mère.

Ananin am ouna sikéim — je fous le con
de ta mère.__

Azina sitchaïm — que je cbie dans ta bouche.
(On répond):

Sikiroé sitch dà,
Ahretté Bnrektschi olassin.
Chie sur ma pine et dans l'autre monde tu
deviendras pâtissier.

Quand quelqu'un pète, on lui dit:
Bounou youte bachecassini tchicar
Yazin couroute, kichin youte,
halca yap boyouna tac.
Avale celai-ci, retire un autre,
En été sèche-le, en hiver avale-le,
Fais-en un anneau, pends-le à ton cou.

Bachin douvarda' ikian,
kitchin hiarda' ikian
younlouyou nerdé tchicarirsin.


MÉLANGES SB BULGARIE. 189

Ta tête au mur étant,
ton cul sur la pine étant,
comment retires-tu ta journée.

Êachinda tarak,
kitchinda yarak
itch koymam.
Je ne mets jamais,
ni peigne à ma tête,
ni pine à mon derrière.

Mandanin yutou, kougrounou da koyadjaïs.
Cul de buffle (on nous a donné), nous
foutrons même la queue.

Kiéléschin youtou, topalin amou.
(Bien ne vaut) le cul du teigneux et le
con de la boiteuse.

Proverbes, jurons eto. twos.

Ananin amou. — Ananin amou zorna, bén
tchalaïm sén oyna.

Au con de ta mère. — Le con de ta mère
est une flûte, j'y joue et tu danses.


ДО) MÉLANGES BE BULGARIE.

Sic anani. — Siclan bâche acha, kitchinda
may m о un tacha.

(Va) foue ta mère. — Avec ma pine la tête
en bas, à ton cnl conillon de singe.

Don itchindé, Dik Donrour (énigme turque).

Dedans les pantalons il reste debout —
cela veut dire pour ia bougie qui se trouve
debout dedans le fanal.

Iki éllan touttoum
Débiné kadar soktoum (turc).
Je l'ai prise à deux mains/ja l'ai fourrée
jusqu'au fond. C'est la bottine qu'on prend
à deux mains et on y fourre le pied.

Indim tachetan acha

yamour bachetan acha

hanoumlar béni sévér

Orta-beldén achaya.
J'ai descendu en bas de la pierre / la pluie
(descend) en bas de la tête / les dames
m'aiment / à partir de ma taille en bas.


MELANGES SE BULGARIE. 191

Alémin kitchindé bin dinék aze dir,
Béera kitchimisdé bir dinék tchok dir (tore).
An cul des antres, mille (coups de bâton)
c'est pen

A notre cul un (coup de) bâton c'est
beaucoup.

Kirmizi dé ri,

tchékersin béri

Sal la kitchini

yirsin itchiri.
Peau rouge, // tu la tires à toi, // mets en
mouvement ton derrière // pour que ça entre
dedans. ( Ce sont les bottes à peau rouge quand
on les met au pied.)

Bir cari sehe boy ou,
Yaractir bachi
Altina allir beyaz coumachi
Sordouktschasse, doker tachi
О dir bitirén dounyanin і chi.
De la taille d'une main, // sa tête est (comme
celle de la) pine, // audessous de lui l'étoffe
blanche le reçoit, // en pressant il verse sa
pierre (son contenu) // c'est lui qui termine
(toutes) les affaires du monde. (C'est la
plume et l'écriture.)


192 MELANGES DE BULGARIE.

Hanoum yandi,

Djana da yandi,

Djam kirildi

Cana boyandi.
La dame brûla, / Гате ansei brûla / la vitre
se cassa, / il se colora de sang. (Quand on
sert une orange.)

Caranlie yédjé cordon

Aradi déliyi boldon,

Вігі yirdi itchéri

Ikissi caldi discbari.
L'obscurité posa dans la nuit, / il chercha
et trouva le trou, / Tun rut mis dedans, f
deux restèrent dehors (on ferme la porte la
nuit avec une cheville à trois parties).

Errata.

Page 108 proverbe 191, au lieu de кутО>
lire: куру бот eps.J.

Page 130 ligne 5, au lieu de ma вить, lire:
ma вижв.


Die Zeugung
in Sitte, Branch und Glauben
der Sndslaven.

Vorbemerkung.

Den grössten Teil dieser Materialien sammelte der
Herausgeber auf einer Forschungsreise, die er in den
Jahren 1884 und 1885 im eis vi sehen Süden machte, um
ethnographische Erhebungen au pflegen. Seine ursprüng-
liche Absicht war, den Abschnitt über das Beilager
in Dr. Friedrich 8. Krauss' Buch : „Sitte und Brauch
der Sfidslaven", Wien 1885, 8. 454-465, su vertiefen.
Die Redaction der KQVTCtdôia wünschte aber das ge-
samte Material an einem Buche vereinigt heraussugeben.
Dies bestimmte den Sammler seinen Vorrat durch-
zuschauen, den er seither im übrigen durch Mitteilungen
seiner sfidslavischen Freunde reichlich vermehren konnte.
Er besitzt etwas über vierhundert einschlagiger Lieder,
dann Rätsel, Sprichwörter, Trinkspruche, Sagen, Märchen
und Schnurren dieser Art. Hier liefert er blos eine Aus-
wahl davon, behält es sich aber vor, bei gegebener Ge-
legenheit, das betagte Kapitel über den Beischlaf be-

Kgvnx. VI. 13


194 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BBAUCH

sonders «і bearbeiten. Darum ging er weder auf jene
Vorarbeit von Krause ein, noch citierte er irgend etwas
daraus, denn er will hier nur Ungedrucktes darbieten.

Der Titel KQVntdôia ist für diese Sammlung ge-
radem falsch, weil es Texte sind, die frank nnd freit
vorwiegend im Reigen, gesungen werden. Die hier ge-
botenen Thatsaehen sind keinerlei Geheimnisse. Die
Gebildeten und Halbgebildeten im slavischen Süden
Heben trotzdem nach abendländischer Manier eine ver-
logene Prüderie, sofern man derlei Dinge veröffentlicht,
und es liegt die Gefahr nahe, da«s man den einen und
«nderen südslaviechen Schriftsteller der Herausgeber-
•chaft dieser Sammlung anklagt und ihn auf das
blutigste verfolgt. Damit niemandem schnödes Unrecht
widerfahre, sei hiermit ehrlich erklärt, dass der Heraus-
geber kein Südslave, sondern ein deutscher Gelehrter ist,
der mit seiner Arbeit nur den Zweck verfolgt, der
Wissenschaft der Volkskunde tu dienen, die er als seinen
Lebeneberuf betrachtet. Die südslaviechen Wörterbücher,
sogar das „akademische", vermeiden es möglichst, „un-
anständige" Wörter aufzunehmen. In dieser Hinsieht
schafft vorliegende 8ammlung eine allseitige Abhilfe.
Der Herausgeber sihlt daher auch auf die Dankbarkeit
der Lexikographen und sonst der Grammatiker; denn
auch ihnen erweist er einen nicht geringen Liebesdienst.


UND GLAUBEN DEB SÜD8LAVEN. 195

I. Teil.
Lieder.

Die Bezeichnung.

1. Das männliche Glied (der Zumpt, tat.
penis): chrow., serb., slov. and balg. kuract
kurec, kuro, kur
(balg.), kurlina, kurliê,
kurcekanjo, kurlekanjo.
(Will man in guter
Gesellschaft das anstössige Wort vermeiden,
sagt man kudrac, Bosnien.) bat, batina, cula
(Keule), palaver (bei den Mösl і men) ; glavuèina
(das knollige Haupt); mvsur (die Weber-
epuhle); budza; glista (der Wurm), klin (Keil),
йото (Einaug), rak (Krebs), krastavac (Gurke),
êafalada (Cervelatwurst, nur in Städten üb-
lich), tupak (der Stumpfe), litrenjak (der eine
Jjitra schwer ist), бика (der Indian), bulg.
huj, kunduk (der Kolbeu). Bei Knaben lieb-
kosend resa, resica Palmkätzchen.

In Verbindungen: kurac nadrkati (den Zumpt
▼ersteifen durch Reibung) ; kurac se dize (der
Zumpt erhebt sich) ; L\ se napinje (der Zumpt
spannt sich an).

13*


196 DIB ZEUGUNG Ш SITTE, BRAUCH

Den Zumpt eintreiben: zatucï ga, zavuéi ga,
zahrdati ga, zapariti ga, zabosti ga; bulg.:
da ti go tura, da ti go nakaram, da ti go zavrem,
butnem ti go, da ti go vkaram (beim Buze-
riren), ba§ тат eredata, bate butnem ti go.

2. Hoden : muda, heljbice, mudica (bulg.)r
kita9 klupko, jaja, jajeta, bucekanja, кет (tttrk.
Bentel).

3. Die Eichel: glaviC, njulka (Schnnpperer).

4. Die Voze9 lat. vulva: pièka, pièica, ріка,
pica, pizda, pizdra, pizdra, pizdura, pizdurina,
pizdetina, pizdekanja, pizdenjak,
bulg. : putka-
ta, риШса, ongarica, dupka;
serb., chrow.r
elov.: manda (ursprünglich wohl: mandra,
der abgeschlossene Raum), кока (die Glucke).
curka (die Truthenne), vrtaèa (Bohrloch),
vagal (das Geleise), rupa (das Loch), lupak
(die Höhlung).

5. Onanieren, Selbstbefleckung treiben:
odrti kurac vom Manne; pizdu guliti oder p.
oguliti
vom Frauenzimmer. — Onanieren selb-
zweit:
knrcati se. Beobachtete es bei chro-
wotischen Gymnasialschttlern und bei sla-
vonischen Schweinehirten. Die betreffenden
Knaben setzen sich nebeneinander, jeder
spuckt sich in die Hand und dann streicheln
sie sachte mit der hohlen Hand gegenseitig
den Zumpt ab, bis beide in wollüstigen


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 197

Krampf geraten und der Same aus dem
Zumpt hervorspritzt. Kurcevanje slagje neg
jebanje. Das gegenseitige Zumptabstreicheln
ist süsser als das Vögeln, sagen die Freunde
dieser Unterhaltung und gehen den Weibern
aus dem Wege.

6. ÎAsbische Liebe üben: pizdekati se. Die
Frauenzimmer legen sich, wie Mann und Weib
bäuchlings auf einander und reiben ihre Ge-
schlechtsteile heftig aneinander, bis sie in
masslose Verzückung verfallen. Man be-
hauptet, dass Frauen, die sich solcher Übung
hinzugeben pflegen, für den Beischlaf mit
«inem Manne unzugänglich sind. Dagegen er-
zählte man wieder andererseits dem Sammler,
-dass keine Frau besser einen Mann sinnlich
zu befriedigen möge, als eine, die eben
von einem anderen Frauenzimmer auf ge-
schilderte Weise aufgeregt worden sei.

7. Das Anchloch: dupe, zadnjica (Hintere),
prkno, zrcalo (Spiegel), tupi kraj (das stumpfe
Ende), chrow.: rit, serb.: guz, guzica, bulg.:
giizo. Buzerieren: u dupe jebati. Im übrigen
die Wendungen unter 1 oben, S. 196: „den
Zumpt eintreiben".

8. Vögeln (Ficken, Beischlafen): jebati,
jebucati (se), jebiti se, jepéti (se), grebsti se
(in Montenegro. Fluch: da mu grebu duSu


198 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

materinu, sie sollen ihm seiner Mutter Seele
vögeln); jalioti (reiten); navrUti (vollbringen);
mrdati, trti (reiben); poklopiti (bedecken);
prcati, prbiti, kundabiti (Schäften); sigrati se
tigre („sich-spielen Sich-Spiele")
in feinerem
Ausdruck: zaprikati.

Podjebavati = von hinten vögeln, indem
der sitzende Mann das Weib auf seinem
Schoosse hüpfen läset und das Glied mit
ganzer Wucht in sie hineinrammt. Ne s ti
mené podjebavati (du sollst mich nicht von
hinten vögeln) oder ne dam ti se podjebavati
(ich lasse mich nicht von dir u. s. w.) sind
Redensarten, die man gebraucht im Sinne
des Deutschen : sich über den Löffel barbieren
lassen. Angeblich wird bei dieser Begattungs-
weise das Weib um den Genuss geprellt.

9. Der Vogler: jebac (slov., der Hurer),
jebalac, jebaè, die Vögelnde: jebica (slov.r
Hure), jebicina; kvroic9 der Hurer; pizdolov,
pizdolovac,
der VozenJäger; kvrcoliz, der
Znmptlecker; piedoliz, der Vozenlecker.

Kurva (Hure) ist ein böses Schimpfwort
sowohl für ein Frauenzimmer als für einen
Mann. Es wird indessen auch als Ausdruck
höchster Bewunderung und Anerkennung
liebkosend gebraucht, so zum Beispiel im
Liedchen :


UND GLAUBEN DBB 3ÜD8LAYEN. 199

Öuvija vija — po brdo se vija,
kurve cuvije — kako zgodno umije!

(Bosnien.)

„Die Hirtenflöte (die doppelrohrige) heult —
durchs Gebirge zieht sie sich dahin, — so
eine Hure, die Flöte — wie versteht sie es
gar anmutig!*4

10. Der Kitzler: imene, jezitac. Von seiner
Entstehung erzählt man folgende Sage:

Der hl. Elias hieb das Weib durch die Mitte
durch, d. h. er spaltete sie und noch jetzt
ist der Axtriss (skjekilj, imene) mitten der
Voz sichtbar. Man sagt, der hl. Elias sei
ein Mannweib oder Hermaphrodit (zenski
covjek) und ohne ihn wäre das Menschen«
geschlecht gar nicht entstanden (er schuf
nämlich die ersten Menschen durch Selbst-
zeugung, indem er sich selber begattete) und
er werde auch das Menschengeschlecht ver-
tilgen (verbrennen, uzeéi). (Dalmatien, Bos-
nien, Montenegro.)

11. Die Mosliminen reinigen jeden Freitag
Vorschriftsmässig ihre Schamteile und ent-
haaren sie, meist durch Anwendung der
Aurumsalbe oder lassen sich von geübten
Zigeunerinnen die Haare abrasieren. In vor-
nehmeren christlichen Kreisen ist auch dieser
Brauch in Schwung gekommen, behauptet


200 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

man, weil die Männer тог den verfilzteu nnd
übelriechenden Schamhaaren zurückschrecken.
Auf das Rasieren bezieht sich das Liedchen:

Djevojka je plakala

da joj pica dlakava.

Druga joj se rugala,

§to je nije strugala.

— Daj mi, majko, britvicu,

da ostrizem picicu.

(Ragusa, Dalmatien.)

„Das Mägdlein weinte, — dass ihr Vözlein
haarig sei. — Ihre Gespielin verhöhnte sie, —
dass sie es nicht geschabt habe. — ,Gieb
mir, Mutter, ein Rasiermeseerleii), —' damit
ich das Vözelein abschere1/

12. Will eine Südslavin jemand ihre tiefste
Verachtung ausdrücken, so beugt sie sich
nach vorn, hebt mit der Linken den Rock in
Höhe, schlägt sich mit der Rechten auf die
Hinterbacke und schreit: Na ti ovo! (da hast
du dies!). Das heisst: pokazati prkno (den
After zeigen). Aus Hass ruft sie einem
Manne wohl auch mitunter zu: 0§ picke?
(möchtest nicht die Voz haben?). Der
diffamierendste Racheakt gegenüber einem
verhaesten Frauenzimmer unterscheidet sich
in der Sache durch nichts von der höchsten


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 201

Liebesbezeugung, nur geschieht dabei dem
Weibe Gewalt. Ich war einmal in einem
slavonischen Dorfe Zeuge eines bitterbösen
Zankes zwischen Ehegatten; die Bäuerin
reizte mit Schmähungen den Mann aufs
äueserste. Endlich rief er in wilder Wut
aus: „cekaj kujo saéu te jebati!" (wart\
Hündin, jetzt werde ich dich vögeln!). Es
war am hellen Nachmittag in der niederen
Stube. Das Weib wehrte «ich wie toll, aber
der Mann schlug wie rasend auf sie ein, warf
aie rücklings aufs Bett, riss ihr die Beine
auseinander und trieb ihr den ' Zumpt ein,
während die Leute lachend beim Fensterchen
hineinschauten. Die strenge Züchtigung that
dem Weibe sichtlich wohl ; denn sie beruhigte
4Ûch darauf.

Für das deutsche : Geh' zum Henker ! Einen
Dreck kriegst du ! Leck' mich kreuzweis' im
Arsch! sagt der Südslave einfach: ajd u ku-
rac! (fahr' in den Zumpt!) oder: kurac ti!
(dir der Zumpt!) und, wenn er sehr wild
wird, zieht er gar die eine Hose hinauf und
zeigt den Zumpt dem Verachteten. Ais
siebenjähriger Knabe spielte ich einmal im
Sommer im Doife P. in Slavonien mit einem
etwa um zwei Jahre jüngeren Bauernknaben,
dessen noch jugendliche, hübsche Mutter im


fe02 DIB ZEUGUNG IK SITTE, BBAUOH

Hofe ease und Erdäpfel schälte. Mein Spiel-
kamerad fing einen Handel mit dem gleich-
altrigen Söhnchen des Nachbars, eines Huf-
schmiedes, an. und warf ihm einen Stein an
den Kopf. Der Schmied schalt ihn, darüber
erbost, einen Hurenbastard (kurvino kopile).
Das missfiel der Bäuerin und sie erwiderte
den Schimpf mit ähnlichen Kraftworten.
Darauf entgegnete der Schmied noch schärfer
u. s. w. bis er zu guter letzt seinen dicken
Zumpt hervorzog und gegen die Bänerin los-
ging. Sie rief ihm wütig zu: „Komm nur
her, damit ich ihn dir abschneide1/ Er war
wirklich so verblendet, auf sie loszustürzen
und. ehe er sich dessen versah, fuhr ihm das
Weib mit dem grossen Messer in den Bauch
hinein, so dass ihm die Gedärme herausfielen.
Er hielt sie weherufend mit den Händen
zurück, verblutete aber innerhalb einer Stunde.
Das Weib kam nach Pozega ins Comitats-
gefängnis, wurde von allen Beamten gevögelt
und kehrte nach einigen Monaten als fertige
Hure mit bösen Geschwüren behaftet ins
Dorf zurück. Sie steckte ihren Mann und
ihr Kind an und alle drei endeten elendiglich.

Die Wendungen hajd u kurac, moj ti kurac
u dupe
(mein Zumpt fahre dir in das Arsch-
loch hinein!), die zwar ungemein häufig zu


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 208

hören sind, werden noch durch die Häufig-
keit des Gebrauches der Abkürzung davon,
des blossen Wortes kurac, als eines Ausrufs
der Verwunderung, des Ärgers, des Zornes,
ja sogar der Fröhlichkeit und des Mitleids
übertroffen. Man denkt eich dabei nichts
Arges und will damit eigentlich niemand be-
leidigen. Das Unpassende des Ausrufes fällt
einem erst auf, wenu er geeignet ist, ein»
von der Gelegenheit gegebene ernste Hand-
lung ins Komische zu ziehen.

Belege, a) Na slavi reèe pop paoru
Arkidiji: Pucaj Arkadija! — Ark.: Kurac,
popo, kad nemara baruta! (Sirmien.)

Bei der Sippenfestfeier sagte der Pope
zum Bauer Arkadija: „Schiess einen Böller
los, Arkadija!" — Ark.: „Den Zumpt, Pope,
habe ich, doch kein Pulver!"

b) Boktor: Ej, cujes 6iro, poslo roe nataroü,
da dogje§ kod njega.

Cira pasr: Kurac me zove?

Boktor: Ja ne znam.

éira ode kod natarosa. Ôira zbori: Je 1
natarose, kog me kurca ti zoveä?

Notarol: Nemoj ti da si tako bezobrazan;
ima ovde malo pametniji ljudi, joS mozeS ti
і zatvoren biti.


204 DIB ZEUGUNG IN 8ГГТВ, BRAUCH

біг a: A gle kurca! moie jo§ і taj kurac
biti Ї (Südungarn, Serb.)

Der Wächter (Büttel) : He, hörst mal, Cyrus,
der Notar sandte mich ab, du sollst zu ihm
kommen.

Cyrus, der Bauer: [Welchen] Zumpt ruft
er mich?

Der Wächter: Ich weiss es nicht.

Cyrus begab sich zum Dorfhotär. Cyrus
spricht: Heda, Notar, zum Zumpt, was rufst
du mich?

Der Notar: Du, sei du nicht so unver-
schämt; hier giebt es etwas gescheidtere
Leute [als du einer bist]; du kannst noch
eingesperrt werden.

Cyrus: Da schau dir mal den Zumpt an!
kann sich gar auch der Zumpt noch er-
eignen !

Vom Vögeln.

1. Beim Anblick eines Frauenzimmers denkt
der Südelave zunächst an die Begattung und
giebt seinem Empfinden auch Ausdruck im


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 205

Liede. Dergleichen singt man im Beigen
nnd bei jeder Gelegenheit, z. B.:
volio bi nz njn stati
neg n Bosnoj vezir biti;
volio b je izuvati
nego s carem vecerati;
velio b je obljubiti
nego z dusom n raj робі.
„Lieber möchte ich neben ihr zn stehen
kommen — als Vezir in Bosnien sein; —
lieber möchte ich sie entkleiden — als mit
dem Kaiser zn Nacht essen ; — lieber möchte
ich sie beschlafen — als mit meiner Seele
in das Paradies eintreten/

2. Einem ledigen Manne wird es nicht
verübelt, wenn er das Weib eines anderen,
das sich ihm freiwillig ergiebt, beschläft
Eh, dala mn je, „nun, sie hat ihm gewährt",
heisst es zu seiner Entschuldigung, während
die Ehebrecherin zu ihrer eigenen Entlastung
das Liedchen zu citieren pflegt:
svaka zena svoja bena,
koja ne da dvama trima,
danas, sjutra, crna zemlja.

(Allgemein.)
„Jedes Weib ist eine liebe Trottelin, —
die nicht zweien, dreien gewährt; — denn


Я06 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

aber heute und morgen ist man schwarze
Erde."

Qebrancht aber ein verheirateter Mann eine
fremde, verheiratete Frau (§ njome se opo-
gani), er verheidtiet sich mit ihr; den Ehe-
brecher (preljnb, fem. : preljnbnica) hebst man
verächtlich pogan = Heide (fem.: pogana),
so wird in jener Welt der hL Thomas, sagen
die Katholiken (die Altgläubigen nennen
andere Heilige), das sichvergessene Weib an
den Höllenpfosten aufhängen und ihr die
Beine auseinanderspreizen, und aus der Voze
werde ein Wasser tröpfeln, ihr Buhle aber
mit offenem Munde unter ihr die Tropfen
auffangen. Vergeht sich ein Lediger mit
einem Mädchen, erscheine dies vor Gott als
keine grössere Sünde, als ob ein Mensch ein
Blümlein pflückte.

3. Städterinnen reifen geschlechtlich früher
als Bauernmädchen und sind in ihren Sitten
freier. Auf den Vorhalt leichtfertigen Lebens-
wandels schlägt sich das städtische Mädchen
mit der flachen Hand auf die Schamteile und
recitirt dazu:

moja roba, moja volja,

komu htila, tomu dala,

nikoga se ne bojala!

(Spalato und sonst gewöhnlich.)


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 207

„Meine Ware, meine Neigung, — wem ich
geneigt war, dem gab ich — habe mich vor
niemand gescheut.44

4. Beim Vögeln muss man farzen. Daher
das Sprichwort: nema jeba bes pvda (kein
Vögeln ohne Gefarz), wohl im Sinne, man
müsse mit dem Angenehmen auch das Wider-
liche mit in den Kauf nehmen. Beim An-
blick eines begehrenswerten Mädchens ruft
der Sttdslave gern (witzig!) aus: uh, al bi ta
poda mnom prdila! (ha, würde die unter mir
tüchtig farzen!). Je heftiger das Weib
unterm Manne farzt, desto höher ist ihr
Genuss, das besagt auch das Lied:

AI §to ima lulu, al §to ima bulu, Selimbeg !
AI Selimu sada, is Careva grada stize glas.
Selim eklopi осі pa na bulu skoci pa jebe.
Bula guzom mrdnu, pet s est puta prdnu na
kurac. (Serbien, Bosnien.)

„Ei, welche [herrliche] Pfeif»», welche Frau
hat Selimbeg ! — Doch kam Selim jetzt aus
Stambol eine Berufung. — Selim schloss die
Augen, sprang auf die Frau und vögelte
sie. — Die Frau schob mit dem Hinteren
nach, farzte fünf-, sechsmal auf den Zumpt.u

Auf diese Eigenheit bezieht sich auch das
Schnadahüpfl:


206 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Nejma kise bez grmljenja,

nejma jeba bez prgjenja,

nejma ribe bez virova

nejma pice bez guzova.
„Es giebt keinen Regen ohne Donner-
wetter — es giebt kein Gevögel ohne Ge-
farze, — es giebt keinen Fisch ohne Waeser-
wirbel, — es giebt kein Vözlein ohne Arsch-
backen. "

5. Es ist üblich, dase der verliebte Jüng-
ling seine Zungenspitze dem geliebten Mäd-
chen in den Mund steckt. Das heisst jezihUi
se (sich zügeln). Frauenzimmer werden da-
durch geschlechtlich derart erregt, dass sie
sich willenlos dem Geliebten hingeben*). Beim
Vögeln pflegen sich die Leutchen in einander
förmlich zu verbeiesen. Man nennt ee grislcati
se. Die Mutter fragt im Liede ihr vom
Felde heimkehrendes Töchterlein:

sto su tebi осі pomuéene,
bjelo lice zubmi izgrizeno?

„Was sind denn deine Augen so trüb ge-
worden, — dein weisses Angesicht von Zahnen
zerbissen ?tt

*) Vgl. darüber K raus s im Smailagié Meho,
Ragusa 1886, S. 88.


UND GLAUBEN DEB 8ÜDSLAVEN. 209

In einem anderen Liedchen klagt ein.
Mädchen über ihren Liebsten:

zubmi mi je dojke izgrizao.

„Mit den Zähnen hat er mir die Brüste
wund gebissen/

Mit solchen Zeichen der Mannesliebe prunkt
förmlich das Jungverheiratete Weib *).

*) Davon ist auseinander zu halten der
Brauch mancher Männer, ihre Frau vor dem
Beischlaf
grausam zu misshandeln, um ge-
schlechtlich erregt zu werden. Es giebt
anderseits auch Männer die sich abscheulich
von der Frau vor dem Coitus beschimpfen
und sogar schlagen lassen, um leistungsfähig
zu werden. Das wäre der Sadismus und
Masochismus, krankhafte Erscheinungen, die
bei den Südslaven nicht allgemein sind.

Eine Abart davon ist die Knabengeisse-
lung oder auch Tiermarterung als Mittel zur
Begeilung. Der Elementarschullehrer Franjo
M., ein „echter Chrowote*4, in Pozega pflegte
nur allzuhäufig fünf, sechs der seiner Zucht
anvertrauten Knaben auf nacktem Leibe blutig
hauen zu lassen, um nach stundenlanger
Abschindung der hilflosen Jungen schnur-
stracks zu einer Buhldirne zu eilen. Er

Щпжт. VI. 14


210 DIE ZEUGUNG IN BITTE, BRAUCH

6. Zum Beweis besonderer Liebe nimmt
das Frauenzimmer sogar das Glied des
Mannes in den Mund und schleckt es, bis
der Same kommt. Verbuhlte Weiber thun
es ihren erschlafften Männern mit Absicht
sehr häufig, bis die Opfer impotent werden.
Dann hat das Weib für ihre Liederlichkeit
die beste Ausrede gewonnen. Im Liede sagt
ein Bursche zum Mädchen :

Oj devojko — odgrizes ml kurcu njusku.

„0 Mädchen — du beissest meinem Zumpt
die Schnauze ab/

Als weiterer Beleg ein anderes Beigen-
liedchen, топ dem nur die zweite Strophe
hier in Betracht kommt. Die erste setzte
der Sanger unpassend voran:

Oj devojko krive pundze,
ja te molim, dok ne ugje,

lachte vor Vergnügen bei dem Jammer-
geschrei der Knaben und seine blauen Augen
funkelten dabei vor Wollust.

Selbst unter den chrowotischen Volksschul-
lehrern dürfte dieser Elende, dem wegen
geines „chrowotischen PatriotismusM gericht-
lich leider nicht beizukommen ist, wenige
Genossen haben.


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 211

a kod ugje, bas ti fala,
sto ei meni picke dala.
Oj devojko a kozuàku,
odgrizeä mi kurcu njuäku,
oj devojko u éurèiéu,
pogladi me po kurcicu!

(Belgrad. Vom Tamburaspieler
Bera Muhamedoviê.)

„0 Mädchen mit dem schiefsitzenden
Mantel, — ich bitte dich so lange, bis er
eindringt — ist er aber einmal drin, da danke
ich dir gar sehr, — dass da mir Voze ge-
währtest/

„0 du Mädchen im kurzen Pelzrock, —
da beissest meinem Zumpt die Schnauze ab,
— о du Mädchen im Pelzröckchen, — streichle
mich über das Zumptlein."

Ein Bauer erzählte mir, einer seiner Wahl-
brüder sei infolge der Zumptleckerei seines
Weibes verblödet.

Man sagte mir öfters, dass manche Männer
nicht eher ein Frauenzimmer gemessen mögen,
als bis sie sich und das Weib durch Ge-
lecke der Vagina in höhere Brunst versetzt
hatten.

7. In den Liedern dieser Sammlung ist des
öfteren die Rede von der Form und der

14*


212 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Grösse des Zumptes, und der Mann bildet
sich etwas auf seinen Zumpt, als auf ein be-
sonderes Ding, ein. Eine witzige Pitalica*)
erledigt den Streit:

Pitali cum, koji je kurac najbolji? — Nije
ni dug dofatio, ni debo napunio, vec" cestoskok
zadovoljio. (Bosniern)

Man fragte ein Mädchen, welcher Zumpt
der beste wäre? — „Weder hat ein langer
[das Ende] erreicht, noch ein dicker aus-
gefüllt, sondern der Hänfigsprung befriedigt/

8. Der Mann erwartet beim Weibe ein»
enge Voze. Man bevorzugt breithüftige
Frauen mit sehr dicken Arschbacken. Stea-
topygie hält man für eine Bürgschaft der
Fruchtbarkeit, doch allzu auffällige dient
zum Gespötte. In einem Beigenliedchen
glossiert der verlobte Bursche diese Eigen-
tümlichkeit seiner Braut, um dem Spott an-
derer vorzubeugen:

*) Pitalica ist ein in eine Frage gefasstea
Sprichwort. Kommt ebenso bei den Südslaven
als bei den Griechen vor. Vgl. Krause,
Sitte und Brauch der Südslaven, S. XIX, und
K. Krumbacher, Mittelgriechische Sprich-
wörter, München 1893, S. 22—24.


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 218

—- Zarucih se ja u sein,

düi Ii, dipli li!
neva mi je arsin duga,

düi li, dipli li!
arsin duga, tri siroka,

düi Ii, dipli li!

(Ragusa, Daim.)

„Ich verlobte mich im Dorfe — meine Braut
ist eine Elle lang. — eine Elle lang, drei
breit.44

9. Als angenehmste Zeit zur Ausübung .
des Beischlafes gilt die Morgendämmerungs-
trist. In einem weitverbreiteten Beigenliede
singt das Mädchen:

A ko 1 hoée§ ljubit drago dogji u zoru;
u zoru se svako drago lipo miluje.

„Willst du dein Liebchen vögeln, komm im
Morgengrauen; — im Morgengrauen fickt
jedes Lieb gar angenehm.44

10. Das südslavische Mädchen weiss von
früher Jugend an, dass es für den Liebes-
genuss des Mannes bestimmt sei, nimmt die
Sache natürlich und findet es sonderbar

і

wenn ein Mann die ihm gewährte günstige
Gelegenheit nicht gleich benützt, um sich
und dem Frauenzimmer das Vergnügen zu


214 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

bereiten. Ein Onslarenlied erzählt vom Aben-
teuer Tadija von Zenggs, der nächtlich ins
Türkische zn Hajkuna, der einzigen Schwester
Mustapha Schmerbauchs топ Udbina, ein-
drang. Das wohlerzogene Edelfräulein, das
ihn zum erstenmal sieht, thut mit ihm recht
vertraut, wir wurden sagen, wie eine feile
Dirne, und fuhrt mit ihm ein Gespräch, das,
wenn auch nicht für ein moslimisch-slavisches
Edelfräulein, so doch gewiss für den bäuer-
lichen Kreis bezeichnend ist, dem der Guslar
seine Lieder vorträgt:

— 0 Tadijo erne осі moje,
jesi 1 kadgod na Udbini bio,
jesi 1 kadgod Udbinu robio,
jesi 1 kadgod ljnbio djevojke?

Progovara Senjanin Tadija:

— 0 Hajkuno draga duso moja,
ja sam skoro na Udbini bio

і ja skoro Udbinu robio,
u Udbini djevojke ljubio.
A djevojka njemu progovara:

— 0 Tadijo crne oëi moje,
8to ne ljubig bjelo Шсе moje?!
Ja se cudim, §to і dosad radiS
sto ne ljubiä bjelo HSce moje?!

A kat cuo Senjanin Tadija
bijelo joj obljubio liSce


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 215

і Bju mladu na mekn duseku,
ljnbi liSce і d va і tri pnta.

Kad je njojzi li§ce obljnbio
tad djevojci Tade govorio:
— 0 djevojko draga duSo moja,
bjezmo Hajko, da mi pobjegnemo.

„0 Tadija, meine schwarzen Augen — bist
du jemals zu Udbina gewesen, — hast du
jemals Udbina geplündert — hass du jemals
Mädchen beigeschlafen ? — Antwortet Tadija
von Zengg: — 0 Hajkuna, meine teuere
Seele — jüngsthin war ich zu Udbina —
und erst jüngsthin raubte ich zu Udbina —
beschlief zu Udbina Mädchen. — Da sprach
zu ihm das Mädchen: — 0 Tadija, meine
schwarzen Augen — warum kost du nicht
mein weiss Gesichtchen?! — Ich wundere
mich über dein Treiben bis nun — warum
du mein weiss Gesichtchen nicht herzest!? —
Als dies Tadija von Zengg vernahm, — koste
er ihr das weisse Gesichtchen ab — nnd that
es mit ihr, dem jungen Wesen, auf weichem
Polster — er kost das Gesichtchen wohl
zwei, wohl dreimal. — Nachdem er sie ge-
schlechtlich befriedigt hatte — sprach er zu
ihr: — 0 Mädchen, meine teuere Seele —
Hajka, fliehen wir, lass uns entfliehen1/


216 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCHE

11. Nach der juristischen, d. h. gewohn-
heitrechtlichen Vorstellung des Sudslaven ist
die Hingabe des Weibes an einen Mann eine
Leistung, die einem bestimmten Gegenwerte
in Geld und Gut entspricht. In einem
Guslarenliede nimmt Held Nukié Ibrahim in
der Brantnacht топ seiner jungen Fran Ab-
schied, weil ihn unverhofft die Pflicht auf
den Kriegspfad ins Dalmatische ruft:

Dade Zlati stotinu cekina:
— Na der Zlate od mené nicaha!
poginem li kod Zadra kamena,
nek ti duzan milovanje njesam!
„Er gab Zlata einhundert Zechinen: Da

hast du Zlata топ mir einen Heiratpreis!

Falls ich beim steinernen Zara ums Leben

komme, soll ich dir dein Liebgekose nicht

schuldig geblieben sein!

12. Das VOgeln gilt an und für sich als
nichts Schimpfliches, wird es aber dnrch Be-
gleitumstände. Wer sich топ irgend jemandem
vögeln läset, ohne es aus Liebe zu gewähren
oder dnrch den Brauch zur Duldung des Bei-
schlafes verpflichtet zu sein, ist gesellschaft-
lich anrüchig, weil entweder charakter-
schwach oder für Geld und Gnt feil. Der
ursprüngliche Sinn der im häufigen, man


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 217

muss sagen, unablässigen Gebrauch abge-
blassten Wendungen, die als Schimpfreden
and Flüche dienen: jebem ti mater, „ich
vögle deine Mutter" (bulg. da go tura na
mama ti vaf gäzo = ich werde „ihn44 deiner
Mutter ins Arschloch stecken!), jebem ti
cacu, i. v. deinen Vater; j. ti Boga, i. v. d.
Gott, war der, dass sich die Mutter von dem
Schimpfer vögeln, der Vater buzerieren lassen
und dass selbst das höchste, angebetete
Wesen des Gegners zur Klasse der Pro-
stituierten und Zumptärschler gehöre. Daraus
könne man vollends auf den Charakter des
Gegners schliessen, denn das Kind gerät
den Eltern nach. Eine Verschärfung des
Schimpfes liegt in der Behauptung: pas ti
jebo majku, „ein Hund hat deine Mutter ge-
vögelt44 (kann auch als Wunsch aufgefasst
werden); darnach erscheint der Beschimpfte
als ein pasje kopile und als ein kurvino
kopile (Hunde- und Hurenbastard). Zum
Ueberfluss kann der mit solchen Beden Be-
dachte auch auf einem Hundefell oder in
einem Straseengraben im Vorübergehen ge-
zeugt worden sein. Von einem dummen
chrowotischen Gauner, dessen Finten und
Kniffe fadenscheinig geworden sind, sagt der
Bauer: tatek ga ne dojebal, „sein Väterlein


218 DIS ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

hat ihn nicht zu Ende gevögelt" (nicht volt
gezeugt); d. h. sein Vater ist zwar ein Erz*
halunke, aber der Sohn steht ihm nach. Ein
Sehimpf- und, anter Umständen, wie kurva
(Hure), kurvic* (Hurer, Harenkind), ist auch яв-
êojepl-e (nicht fertig Gevögeiter) ein Kosewort.

13. Das Wörtchen jebem ti, jebem mu (ich
vögle dir..., ich vögle ihm...) (balg.: da
ti go nakaram ba§ ! = ich zwänge dir „ihn"
voll hinein!) ftthrt der Sttdslave ständig auf
den Lippen. Es ist die Universalinter-
jection zum Ausdruck jeglicher Empfindung.
Daher kommt es, dass man einem alles, was
auf der Welt vorhanden ist, vögeln kann. Der
Sttdslave vögelt einem den Taschenveitel
(ein einklingiges Taschenmesser), den Bohrer,,
mit dem der Schöpfer das Himmelsgewölbe
ausgehöhlt, er vögelt einen geradenwegs ins
Arschloch, um dich als einen Pathikos (Dulder)
zu bezeichnen.

Der Aueraf jebem ti ist dem Südslaven
unentbehrlich, will er aber artig sein, Be-
sagt er dafür jerem ti, was ebenso sinnlos
ist wie kudrac für kurac*).

*) Der Vollständigkeit halber seien hier
einige diesen verwandte Bedewendungen an-
gemerkt :


UND GLAUBEN DEB 8ÜD8LAVEN.

Wenn das Weib die monatliche Reinigung
hat, meidet sie der anständige Mann. Von
einem nichtswürdigen chrowotischen Beamten
sagt das Volk, seine Mutter habe ihn während
der (monatlichen) Periode empfangen und
er wäre auf den Düngerhaufen aus der Voze
herausgefallen (na bunistu is pizde jspo).

Poljubi me u guzice (leek mich im Arsch !)r
pi§ me v rit (schreib mich in den Arsch ein ?
= gleich dem vorigen). Dem Niesenden ruft
der Chrowote scherzhaft zu: v rit nos! (die
Nase fahre in den After !) statt : na zdravlje !
(zur Gesundheit!) oder dao Bog zdravlja!
(Gott gebe Gesundheit!). Eine Abweisung
im Aerger: ajd u dupe ! (fahr in den Arsch!).
Im Sinne von : „Läse mich in Frieden ! Das
ist mir ganz gleichgiltig* sagt man: moja
rupa crna! (mein Arschloch ist finster!). Einen,
êet eine Dummheit begangen, rügt man mit
der Redewendung : і u mog knrca gl a va, auch
mein Zumpt bat einen Kopf (sei., wie du),
der fehlende Nachsatz würde lauten: hat
aber keinen Verstand, wie dein Kopf auch
nicht.


220 DIB ZEUGUNG Ш 8ІТТВ, BRAUCH

Von den Arten des Vögelne.

1. Wer männlich kräftig und brünstig ist,
befriedigt seinen Geschlechtstrieb bei einem
Frauenzimmer, wo und wie er kann, ohne
erst eine Belehrung über landübliche und
nationale Arten des Vögelne bei irgend jemand
einzuholen. Nun aber haben die Generationen
der Menschen Zeit, viel Zeit übrig gehabt,
besondere Methoden ausfindig zu machen und
zn erproben, die den flüchtigen Gennss, тог
allem dem Manne, möglichst steigern und
verlängern können. So mögen sich die natio-
nalen Arten des Vögelne entwickelt haben.
Vielleicht spielen auch noch andere Neben-
umstände mit, die die Entwicklung bestimmend
beeinflußten. Dies wäre bei der sogenannten
8erbiêctien Art (srpski jeb) der Fall. Der Mann
erfaset топ Torn das Frauenzimmer unten an
den Fussgelenken, bringt es rücklings zn
Fall, sodass sich das Frauenzimmer mit den
Händen am Boden festhalten muss, um nicht
das Genick zu brechen, dann legt er die
Beine des Weibes gabelförmig über seine
Schultern, hält sie mit der vollen Kraft
seiner Arme in der Höhe fest und stösst
niederknieend sein Glied in die Vagina hin-
ein, wobei er sich ungezwungen mit der


UND GLAUBEN DEB 8ÜD8LAVEN. 221

ganzen Wucht seiner Schwere auf die Unter-
legene wirft, so dass sie unter ihm wehrlos
ächzt und stöhnt. Erwägt man. dass nach
Krause' Darlegungen (in: Sitte und Brauch
der Südslaven), die Ehen auf Frauenraub
hauptsächlich beruhten und dass der Räuber
erst dann thateächlich zum Gatten der Ge-
raubten geworden, wenn er sie begattet
hatte, so versteht man, dass ihm vor allem
daran liegen musste, seine Beute durch eigene
Kraft wider ihren Willen zu vergewaltigen,
ohne sie halbtot zu schlagen oder sonstwie
zu betäuben. Auf eine andere als auf die
geschilderte Weise ist aber einem Frauen-
zimmer, das ihre „Tugend14 verteidigt, gar
nicht beizukommen; denn Zumpt und Hoden
sind nicht von Eisen. Es spricht dafür, dass
der Mann diese Art des Yögelns, durch die
er das Weib buchstäblich zu Fall gebracht
und sich zu eigen gemacht hat, als die vor-
zugsweise seiner, des Gebieters, würdige bei-
behielt, um das Weib jedesmal, wieder buch-
stäblich, das Übergewicht des Gatten fühlen
zu lassen; denn es ist unglaublich, dass die
Frauenzimmer diesen Martervorgang sonstwie
auf die Dauer ertragen haben würden. Jetzt
ist er durch den Brauch gefestigt und würde
sich schwerlich abstellen lassen.


222 DIB ZEUGUNG IN 8ITTB, B&AUOH

Die „Helden" der Guslarenlieder vögein
nur auf diese Weise ihre eroberten Bräute,
und die bezügliche Wendung lautet ständig
(mit nebensächlichen, scherzhaften Abwechs-
inngen, die als gegenständes hier unbe-
«prochen bleiben dürfen):

Dize noge n gornje tavane
a kurcinom megju noge bode.

„Er hebt ihr die Fusse gegen die Zimmer-
decke — und mit dem grossen Zumpt sticht
er zwischen die Beine hinein/

In Gnelarenliedern fehlt auch selten bei
Schilderung der Brautnacht die nähere An-
gabe, wie man den Beischlaf ausübte. In
den durchwegs kastrierten Guslarenlieder-
sammlungen fehlen natürlich solche Stellen.
Eine Ausnahme davon machte bisher allein
Dr. Friedrich S. Krause in seinen Aus-
gaben, so z. B. im Smailagic* Meho, Pjesan
na§ih muhamedovaca (S. M. Ein Lied unserer
Muslimen. Ragusa 1886), wo man auf S. 152,
V. 2119 ff., in zwei leicht lesbaren geheimen
Sprachweisen wiedergegeben, vorfindet:

Sigrali se sigre svakojake,
ponajvise sigre krëivrata,
krcivrata і potrbuänjaka.


UND GLAUBEN BEB SÜDSLAVEN. 223

„Sie spielten miteinander Spiele aüerlei-
art, — zumeist das Spiel Enickdenhals, —
Eniekdenhals und Aufdembauchherum."

Prof. Vid Vuletié Vukasovic* bemerkte
in einem Referat über Krause' Buch (im
Javor. Neusatz 1886) „Krcivrat" wäre ein
in Dalmatien beliebtes Kinderspiel. Nun ist
es aber nach den Aussagen der Guslaren dem
Aufzeichner gar nicht zweifelhaft, dass hier
nur die übliche serbische Art des Vögelns
gemeint ist:

Grli, ljubi kao prijatelja,
grci, prci kao dusmanina.

„Umhalst und kost, wie einen Freund, —
zieht krampfhaft zusammen und stösst auf die
Arschbacken los, als wie auf einen Feind.tt

2. Wo von der Ehe durch Kauf oder Liebe,
was beinahe auf eins herauskommt, die Rede
ist (der Yerliebte muss doch auch die Braut
ehrlich bezahlen und gewöhnlich teuerer als
ein anderer), legt sich der Mann gemächlich
bäuchlings aufsein Weib zur Begattung hinauf.

Der Mann nennt sein Weib als seine Bei-
schläferin sein Bett. So spricht z. B. Sekula
der Wunderknabe zu seiner Mutter, als er
ihr ein geraubtes Mädchen heimbrachte (bul-
garisch) :


224 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Si donesof 'uba'a ne'esta
teb odmena a men je postelja.
„Ich brachte mir heim ein schmuckes Weib-
chen, — dir ein Ersatz [in der häuslichen
Arbeit], mir aber als ein Bett.**

Beim ordentlichen Beilager auf einem Bette
liegt das Weib stets linkerhand vom Manne,
was wohl einen physiologischen Grund hat,
indem das Weib dem Manne dadurch zugäng-
licher wird, weil er sich bequem auf den
linken Arm stützen kann, wenn er sich über
die Frau legt. In einem bulgarischen Liede
bittet die Frau ihren Mann, sich einmal zur
Abwechslung rechts zu legen, weil ihr die
linke Seite schon weh thue ; offenbar vögelte
sie der Mann stets von hinten:

Libe Stoene, Stoene!

ot kak sa libe s teb zehme,

aze si ljagam ot ljevo

a ti si ljagaâ ot djesno;

sega az èca da ljegna od djesno

ce ma strana-ta zabolja!
„Teuerer Stojan, Stojan! — Seitdem wir
uns genommen haben — liege ich stets linker-
hand — du aber liegst rechterhand ; — jetzt
möchte ich rechterhand zu liegen kommen —
weil mich diese Seite schon schmerzt.**


ТОГО GLAUBEN DXB 8ÜD8LAVBN.

296

Verliebte Leute, die an einander grosses
Gefallen haben, versuchen es zur angenehmen
Zerstreuung auf verschiedene Art, wie ein
Jüngling im Beigen singt:

— Marica me zove,
da ja spavem S njome,
a ja velim: ocu, ne eu,
dok utrnem svecu.
Pa ja lego S njome
pa pomesa none,
tuduSke*). potrbu§ke
pa izvrnem na legjnSke
cakajdû, cakajdu.

(Bosnien, Slavonien.)

„Mariechen ruft mich, — ihr beizu-
schlafen, — doch ich sage: ,Ich will, ich will
nicht, — bis ich die Kerze ausgelöscht.' —
Ich legte mich mit ihr nieder — und ver-
mengte die Beinchen, — von allen Seiten,
bäuchlings — und ich drehte sie rücklings —
fiedle zn, fiedle zu!"

4. Die chrowoti8che Art zu vögeln (hrvaeki
jeb)
gilt bei den Serben als eines Mannes
unwürdig. Mann und Frau entkleiden sich

*) Ein Bauernbursche ans dem Beigen er-
klärte mir das Wort: na svake strane.

Kqvtct. VI. 16


226 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

splitternackt (was übrigens beim Südslaven
keinen Anstois erregt, denn anch serbische
Ekelente begeben sich aller Kleidung ledig
zu Bette, legen ihr Gewand über dem Kopf-
kissen nieder), dann streckt sich der Mann
zuerst rücklings, nachher bäuchlings der
Länge nach auf das Lager nieder und das
Weib beleckt mit ihrer Zunge den ganzen
Leib, bis er vor Wollust zu fibern beginnt.
Hat sie ihn derart in Extase gebracht, so
hockt sie sich auf ihn, schiebt den Zumpt in
ihre Vagina ein und fängt, wie närrisch mit
dem Gesäee auf dem Manne zu schaukeln an.
Der Mann rührt förmlich im Augenblick des
Samenergusses vor Erregung und ist nach
der Handlung wie zerschlagen. Der Heraus-
geber dieser Sammlung hatte noch als Knabe
wiederholt Gelegenheit diese Art zu be-
obachten, als ihm der Zweck solcher Übung
noch unverständlich war und äusserst lächer-
lich erschien. Es sei ihm auch gestattet zu
bemerken, dass er niemals einer Südslavin
beigeschlafen, und zwar, weil er im Eltern-
hause streng keusch erzogen wurde und weil
ihm vor den Unreinlichkeiten der Südslavin
graute, da die Weiber ihre Geschlechtsteile
so gut wie nie wasehen. Der Sftdslave be-
hauptet, dass eine Voz stinken müsse, er


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 227

selber aber schont sorgfältig die käsige, weiss-
liche Unsanberkeit, die sich zwischen der
Bichel nnd der Vorhaut seines Znmptes an-
sammelt, weil er glaubt, diese widrige
Schmiere erhöhe die Wollust. Ans gleichem
Grunde pflegen sich sowohl Chrowoten als
Serben den Znmpt vor der Einfahrung in die
Scheide mit Öl oder Schweinefett einzu-
schmieren. Manche ziehen auch vorher die
Vorhaut von der Eichel zurück, ja, man er-
zählt auch, dass sehr lüsterne Männer ihre
Vorhaut, um den Beischlaf zu verlängern,
durchschneiden, sodass die Eichel stets frei
bleibt.

Man hält dafür, dass ein Frauenzimmer
acht Tage nach einer glücklichen Niederkunft
mit einem gesunden Kinde „am süssesten zu
vögeln sei*4.

Um die Lust des Mannes zu steigern, stäubt
die Chrowotin ihre Scheide mit Alaun (tipsa)
ein, wodurch angeblich die Scheide verengt
werden soll.

5. Die bulgarische Art deckt sich mit der
serbischen. Ausserdem hörte ich noch von
einer besonderen bulgarischen, wobei Mann
nnd Weib hocken, und auf diese Weise wäre
die Begattung zu Rosse reitend ausführbar.
Näheres war nicht zu ermitteln.

15*


Я86 BIS ZEUGUNG Ш 81ТТВ, BRAUCH

в. Die dalmatische oder italienische oder
angeblich auch slovemsche Art ist die, wie es
Hnnde machen. Soviel ich selber ans eigener
Beobachtung erfahren, vögeln die Slovene*
nach deutscher Art

7. Da» Vögeln in da» Arschloch hinein
(Buserieren). Es geschieht sowohl Frauen als
Junglingen, wie man ans folgenden Liedern
ersieht :

1.

Tandr, tandr, — tandrcka
starac babi zaprcka.
Kat se baba opipa,
u guzici motika,
na motici drzalje.
— Drz se, babo, za jaje !
ak se ne ce§ drzati,
svi éemo te posrati!

Jopet malo tandréka,
sjela baba na hrcka,
a djevojka na miâa
pa ne moze, da piâa.

(Agram. Kroatien.)

nEs tramp-, tramp-, trampelte — der Alte
schob ihn der Alten hinein. — Als sich die /
Alte befühlte — hatte sie im Arschloch eine
Haue — an der Haue einen Griff. — „Halt


UND GLAUBEN DEB 8ÜD8LAVEN. 229

dich, Alte, an den Eiern! — Wenn du dich
nicht anhältst, — werden wir alle dich be-
scheissen.* — Und wiederum that es tram-
peln, — die Alte setzte sich auf einen Ham-
ster, — das Mädchen aber auf eine Maus und
kann nicht pissen/

2.

Tri ulara, tri uzice,
tri joj kurca kraj guzice.
ja potegoh za uzicu
a kurac joj u guzicu.

(Bosnien.)

„Drei Zügel, drei Spagate — drei Znmpte
sind neben ihrem Arsche — ich zog an dem
Spagat — und der Zumpt fuhr ihr in den
Arsch hinein.*1

3.

— Ej curice mala,
bi 1 ti meni dala?

— Kako bi ti dala,
kat sam Joste mala ?
cekaj do proljeéa,
dok postanem теса
pa me vodi u salaä
te me jebi како znas
pa me vodi na visicu
pa me jebi u guzicu


230 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

pa me vodi na drljacu
te me jebi ko krmacn.

(Allgemein.)
„0 dn kleines Mägdelein — möchtest da
dich mir hingeben?" — „Wie sollte ich mich
dir hingeben — da ich noch klein bin? —
Wart bis zum Frühling — bis ich grösser
geworden — nnd führ mich in den Meierhof

— nnd vögle mich, so gnt dn es verstehst —
nnd führ mich auf den Hügel — und vögle mich
in den After — und führ mich auf die Egge

— nnd vögle mich, wie eine Sau" (von rück-
wärts, sei.).

4. (Lied von Urningen*).)
Qjura: Ala nme§, ala znaâ,
da mi budzu umuljaâî

*) Über die Urningsliebe, den Uranismus
vgl. Gasper-Liman: Lehrbuch der gericht-
lichen Medizin, 8. Aufl., Berlin 1889; Moll:
Konträre Sexualempfindung, Berlin 1892;
Krafft-Ebing: Psychopathia sexualis.
Stnttg. 1892, 7. Aufl. Das Lied ist eine Ver-
spottung von Urningen. Georg macht für
Dnian die Frau nnd quetscht Duean den
Zumpt zn stark ein. D. hält ihm dies vor,
nnd G. entgegnet darauf: „Nun ja, man sagt


UND GLAUBEN DER 8ÜD8LAVEN.

281

Dulan: Ot koga ei ti to èuo?

odgrizeê mi kurcu uvo!
Gjuro: I to ti je reëenica:

„moj ti knrac pecenica, haj!tt

(Südungarn.)
Georg: Ach du versteht es, da weiset es

(anzustellen) — nm mir deinen Knüttel

dazwischen hinein zn praktizieren!
Dulan: Von wem hast dn das gehört? —

Dn beisst meinem Znmpt das Ohr ab!
Georg: Auch das ist ein Sprichwort (eine

Redensart): — „Mein Znmpt ist dir

ein Braten, hei!"

5. Buzerantenlied.
a) Tndup konja ja§e,
Tndup s konja pade.
Tudnpova majka kuka:
— Moj Tudupe!

doch ,mein Znmpt ist dir ein Braten*.44 Der
Witz liegt in der Anspielung auf ein Bonmot.
Eine arme Frau hielt ihrem Gatten vor, dass
sie an Sonn- und Feiertagen keinen Braten
hätten, worauf er ihr zum Trost die oben
angeführten, sprichwörtlich gewordenen Worte
sagt Ähnlich im Deutschen: „Das Vögeln
ist des Armen Sonntagsbraten44.


888 DIB ZEUGUNG IK SITTE, BRAUCH

b) Tupan konja jale
Tupan e konja pade.
Tupanova majka knka:

— Moj Tnpane!

(Es fehlen noch drei, vier Strophen. All-
gemein verbreitet, Serb., Kroatien, Slavonien.)

a) «Dichindenarsch reitet zu Pferd — D. fiel
vom Pferd herab, — Dichindenarsch's Mntter
klagt: — О mein Dichindenarsch !**

b) „Erdrangdirein reitet zn Pferd, — Er-
drangdirein f. v. P. h. — E.'s Mntter klagt :

— О Meiner-drang-in-dich-ein!"

6.

— Oj moméiéu n rupe,
moj ti kurac n dupe;
od moméiéu u breze,
moj ti kurac uleze;

od momëicu u kl ade,
moj ti kuro upade.

(Aus Bogutovo selo, Bosnien.)

„0 Bürschlein, [geh] in die Gruben, — mein
Zumpt [fahrt] dir ins Arschloch hinein; —
geh Bürschlein in den Birkenwald, — mein
Zumpt dringt in dich ein; — geh, Bürschlein
•wischen die [aufgeschichteten! Holzklötze,

— mein Zumpterich sank in dich ein."


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 288

7.

0 moméiéu u gunjiéu,
da te jebem u gnzicu,
о moméiéu u silahu,
da te jebem na pilavn.
Oj momçiéu na sijelu,
da te jebem n si jenu !

(Bogutovo selo, Bosnien.)

„0 Bürschlein im Tuchröcklein, — lass dich
vögeln ins Arschloch; — о dn Bürschlein im
Gewaffen — lass mich, dich am Hochzeittage
(beim Pilavmahle) vögeln ; — о du Bürschlein
im Plauderkreise — lass mich, dich im Heu
vögeln !tt

8. (Bruchstück.)
Uzmem li te za cupe,
pa ti skocim na dupe!

(Titima in Boen., Saveland.)

„Pack ich dich beim Schopf — dann spring
ich dir auf den After!"

9.

Nachfolgendes Beigenliedchen ist auf einen
Pathicus gemünzt, der laut jammerte, als
ihm der Paederast den Zumpt in den After
einrammte:


234 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Jeben Dnka po potoka kuka,
jebena ga dovikuje majka:

— Jeben Dnka, kaka ti je ninka?

— Mehka éuka a tijesna гора.

(Sarajevo, Bosnien)

„Der gevögelte Doka jammerte im Bache,

— seine gevögelte Mutter ruft ihm zn: —
„Gevögeiter Dnka, was für Leid plagt dich.u

— „Der Indian ist weich, das Loch aber enge.1*

8. Die fleischliche Vermengung mit Tieren
(Sodomie)
darf man anch als eine besondere
Art des Vögelne auffassen, weil sie zweifel-
los einen eigenen Vorteil erheischt. Im
Fürstentum Serbien hatte angeblich Kara
Gjorgje die Sodomie, namentlich, die mit
Ziegen, freigegeben. In Bosnien sagt man
den Franziskanern nach, dass sie für ihren
Zumpt Haueziegen füttern. Die Popen und
Hod^en, aber anch Soldaten widmen ihre
Liebe jungen Stuten, katholische Kapläne
Hühnern nnd Katzen, behauptet man. Frauen
ergeben sich Hunden und, ich möchte es
schier nicht glauben, wenn ich es nicht mit
eigenen Augen von der Tochter eines Finanz-
wachmannes gesehen hätte, Katern. Da die
Bestialité sowohl in Österreich-Ungarn als in
Bulgarien und wohl jetzt auch in Serbien


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 235

strenge geahndet wird, ist sie begreiflicher-
weise wenig Gegenstand des Liedes. Ich
habe bloss drei Belege dafür:

1.

Jebo popo kobiln
pa se drzi za grivu.
Popadija viée:

— Sto je to nesretnice?

— §nti knrvo beena,
tvoja ріска tesna,

u kobile proetrana
ot kako je postala 1
(Sirmien, nnd sonst sehr häufig.)

Der Pope vögelte die Stute — und hält
sich an die Mähnen an. — Die Popin schreit :
— „Was ist das Unglücksmensch ?tt
„Schweig, wütende Hure, — deine Voz ist
eng, — die der Stute ist geräumig — seit
ihrer Entstehung."

2.

Odza jebe kobiln

u dnboku potoku.

gledala ga cura sa samara:

— Jami hodia, ne muci ajvana,

da sam blize і ja bi ti dala!

(Bogutovo selo, Bosnien.)


836 DIB ZBUGUNG IN 8ГТТВ, BRAUCH

„Der Hodza vögelt eine Stute — im tiefen
Bachbette. — Ihn beobachtete vom Saum-
sattel herab das Madchen: — Las* ab, Hodia»
quäl das Tier nicht, — wäre ich näher, ich
selber thät dir gewähren!44

3.

— Oj dorane, dorane,
ti da vidi§ u mené
і u ovog do mené,
crven baca u gaéa
po zemlji se vucuka,
po koljenn kucuka!

(Ebenda.)

„О Bräunlein, braves Bösslein, — sähest
du bei mir — und bei dem neben mir — ein
rotes Brûderlein in den Hosen — auf der
Erde zieht er sich nach — auf die Kniee
Schlägt er ständig auf!4*

Man glaubt, dass man den Tripper los
werden kann, wenn man eine zarte Jungfer
gebraucht. Es sind schon gerichtlich Fälle
vorgekommen, dass Väter wegen Notzüch-
tignng ihrer kleinen Töchter unter Anklage
standen, so z. B. hat im Jahre 1890 ein ser-
bischer Barbier in Neusatz sein vierjähriges
Töchterlein vergewaltigt und angesteckt
Zu gleichem Heilzwecke vögelt der erkrankte


UND GLAUBEN DER SÜDgLATON. 287

Ohrowote ein Frauenzimmer in den Mund,
bedingt sich aber ans, dass sie den Samen
schlucken müsse. Auch erzählte man dem
Herausgeber dieser Sammlung, dass der mit
einem Tripper behaftete Ohrowote eine Henne
vögle, nnd zwar unter Beihilfe eines Freundes.
Die Henne wird vor allem' lebend gerupft,
dann preset der Kranke seine Penis in sie
hinein, während der helfende Freund, die
Henne langsam abschlachten muss, so dass
sie in Todeszuckungen die Vagina krampf-
haft zusammenzieht. Damit die Heilwirkung
nicht ausbleibe, müsse man die Henne braten
nnd einem durchreisenden Fremden zu essen
geben. Der nimmt dann die Krankheit mit*).

Wie man zum Liebesgenuss einlädt.

Meine Freunde gaben öfters ihrer Ver-
wunderung Ausdruck, dass ich trotz meiner •
innigen Beziehungen zum südslaviechen Volks-

*) Nach Mantegazza (citiert bei Dr.
B. v. Krafft-Ebing, Psychopathiasexnalis,
7. Anil., S. 78) „besteht ein entsetzlicher Sport
bei entarteten Chinesen darin, Anseres zu
sodomisieren nnd ihnen tempore ejaculationis


288 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH

tum und der übergrossen Geneigtheit der
Südslavin, mit ihren Gunstbezeugungen frei-
gebig zn sein, niemals eine genossen habe,
ja, dass es mir geglückt sei, nnbel&stigt zu
bleiben. Die Antwort ist leicht zn geben.
Dem Andersgläubigen und noch dazu dem

den Hals abzusäbeln." Krafft-Ebing ver-
sieht dieses Citat mit einem Ausrufungs-
zeichen in Klammern, weil er offenbar der
Mitteilung keinen Glauben schenkt. Unwahr-
scheinlich ist dies nur als „sadistischer Akt"
aus Wollust. Der Sadist quält ein Geschöpf,
um in Erregung zu geraten, hier aber handelt
es sich dem Actor offenbar dämm, dass sein
Zumpt eine Überaus heftige Pressung erleide,
die wohl auch nicht schmerzlos sein dürfte.
Man kann daraus schliessen, dass der Chinese
in diesem Falle aus demselben Motive zu
Werke gehe, wie der Chrowote, und beide
befolgen die gleiche volsksmedizinische Regel
Es ist vielleicht auch noch zu bemerken,
dass einer während des Samenergusses unmög-
lich die Festigkeit haben kann, gleichzeitig
einem Anser den Kopf abzuhauen, sondern
dass dies Geschäft einem Beistand vorbehalten
bleiben muss, wie dies bei dem Chrowoten
geschieht.


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 289

Beisenden gegenüber ist die Südslavin so gut
wie gar nicht zugänglich, mag er die Sprache,
wie immer beherrschen, dann aber hält sie
an dem Branch fest, dass man sie um die
Liebe8gewährnng formell ansprechen müsse.
Nicht einmal die professionelle Hare, die um
den Liebeslohn feilscht, drängt sich einem
allzu frech auf. Man kann darum in allen
8Üdslayi8chen Städten in den Einkehrwirts-
häusern, die durchgehende Bordelle sind*),
unbehelligt nächtigen und zehren. Wer ein
«Vergnügen*4 haben will, muss es suchen.

Die Aufforderung zum Beischlaf erfolgt
sehr einfach. Der Mann fragt das Frauen-

*) Diese Einkehrwirtehänser sind durch-
gehende misslungene Nachbildungen abend-
ländischer, vornehmlich ungarischer Hotels.
Der Einheimische meidet sie, sowohl der
Preise als der Insassen wegen. Er besucht
am liebsten die landüblichen Schenkwirt-
schaften und auf Reisen billige Herbergväter.
Die „Frajie* (= Fräulein) iu den Hotels be-
ziehen als Stubenmädchen gewöhnlich keinen
Lohn, müssen vielmehr die Hälfte oder Zwei-
drittel ihrer Schandeinnahmen dem Hotelier
abliefern und sind ihm überdies noch für
Wohnung, Kost und Gewand tributpflichtig.


MO DIS ZEUGUNG Ш 8ГГТВ, BBAUOH

simmer, das er gemessen mochte, geraden-
wegs: hocei li dati picke (willst dn mir
Voze gewahren?) oder (in Dalmatien): hoeeS
li zaimati to mjehcica, da mi ga je raskiseti?
(magst da mir das Schläuchlein borgen, damit
ich es aufweiche?). Die Antwort lautet
kurz: hocu (ich will) oder: ne eu (ich mag
nicht) oder: evo ti megju nogama; uzni
izmegj nogft (da hast du sie zwischen den
Beinen; nimm sie zwischen den Beinen heraus).

Die Bewerbung um den Liebesgenuss ist
gang und gäbe, und ein Mädchen thut
nichts weniger als gekränkt und beleidigt,
wenn sie ein schmucker Mann um die Ge-
fälligkeit anspricht; sie fasst die Antrage
eher als eine Huldigung auf, die man ihrer
Schönheit darbringt. Gewährung oder Ab-
lehnung
steht in ihrer Macht. Selten berat
sie sich mit anderen Personen, wie die Bul-
garin, die da fragt:

— Da 11 da mu daim, mamo?

— Ti ei mlada, kura ke mu troSiS.

— Az sam mlada, kura ke mu toplim!

(Gegend von Sonja.)
„— ,Soll ich ihm gewähren, Mutter?* —
,Du bist jung, wirst ihm den Zumpt knicken.'
— Jen bin jung, ich werde ihm den Zumpt
warmen !ttt


ШГО QtJxLVMVS DBB SUD^iAVBH. 341

Es mögen nun Beispiele топ Ablehnungen,
Besprechungen und einfachen Einladungen
folgen, wie man derlei im Beigen singt:

— Oj djevojko is Palanke,
bi 1 mi dala za opanke?

— Ne bi, vala, ni za pet,
jer se valja razapet!

(Moslim., Slay., Bosnien.)
„— 0 du Mädchen aus Palanka — Gäbest
dn mir |Voe] für Opanken? — Beim Allah,
nicht einmal für fünf (Paar), — denn man
muss sich [dabei] auseinanderspannen!41

— Magjarice, dader malo pice!

— Ne dam pice, golemog si kurca!

— Dader pice, podrezacu kurca!

— Ne rez kurca elatkog zalogaja!

(Allgemein.)

— ,Magjarin, gieb mir ein Bischen Vozlein!4
— ,Ich gebe das Yözlein nicht her, hast einen
gewaltigen Zumpt!4 — ,Gib Yözlein her,
werde den Zumpt beschneiden!' — ,Beschneid
den Zumpt nicht, den süssen Bissen!"* (Die
ersten vier Silben jeder Zeile wiederholt man
im Beigen singend und springend.)

Kçvnx. VI.

16


242 DDE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH

— 0 divojko mala,
bi 1 mi picke dala?

— 0 momcicu mali,
ko joS tebi brani?
zavedi me u Sumicn,
podigni mi kosuljicu
і podigni krilce

pa vidi mi pice
pa usici dvi sosice
pa podigni dvi nozice
і nadrkaj knru
pa nacini Muju,
Mnjo ce Jakova
a Jakov 6e svakoga.

(Bosnien. Von Mosiimen.)

„ ,0 dn kleines Mädchen, — möchtest dn
mir Voze geben?' — ,0 dn kleines Bfirsch-
chen, — wer wehrt es dir noch? — Führ*
mich hinein ins Wäldchen — heb mir das
Hemdchen empor — nnd heb mir empor das
Schösslein — nnd beschau mein Vözlein —
nnd schneide zwei Gabelhölzer su — und heb
empor die zwei Beinchen — nnd reib dir den
Znmpt steif — nnd erzenge einen Mnjo —
Mnjo wird (zeugen) Jakob — und Jakob
jedermann/ 44


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 348

— Oj djevojko durale,
jeen li ti niknle

a po picki dlakule?

— Jesu bogme Martine
і brdn se vratile,
trbnha se masile,
vlaSku djecn plasile,

і aljina do kolina,
nek je picki ladovina.
' (Bosnien. Vom nachgenannten Oaslaren.)

„— ,0 du Mädchen, Magedein, — sind dir
schon hervorgespros8elein — wohl auf der
Vos die Härelein?4 — , Ja wohl, bei Gott, о
Martin, — sogar bergauf gestiegen, — über
den Bauch geklommen, — die Christenkinder
haben sie geschreckt, —und das Kleid [reicht]
bis su den Knieen, — damit die Voz im
Kühlen sei."

— Oj djevojko is Silaja,
bi li sa mnom prisnovala
jedan mosur і dva klupka?

— Nize pupka dinja pukla,
nit je zdrela ni zelena,

vie je istor zarudjela.
(Bosnien. Vom Guslaren Milovan Uija Crljic"
Martmovic* aus Gornji Rgovi.)

16*


94* DIS ZBUGUKO тд 81TTB, BRAUCH

„,0 du Mädchen ans Silaj, — möchtest dn
wohl mit mir anzetteln — eine Spohle nnd
zwei Knäuel?* [Znmpt und Eier]. — .Unter-
halb des Nabels sprang die Zuckermelone
auf, — ist weder reif noch grün — sondern
kaum erst rötlich angehaucht.**4

Sjedi snasa kot salaäa,

koSulja joj do pojasa,

maramica do rebara. .

— Bi 1 se sa mnom pojebala?

— A bi dragi, ja ôto ne bi?
Yadi kurac pa me jebi!

(Visegrad, Bosnien.)
„Die junge Bäuerin sitzt beim Meierhofè ?-
das Hemde reicht ihr bis zum Gürtel — das
Tüchlein bis zu den Bippen. — »Möchtart
dn dich mit mir vögeln?* — ,Ach ja, Liebstar,
wie denn nicht? — Zieh den Znmpt heran*
nnd vögle mich.4**

— Oj divojko dividikla,
je li tebi laka nikla?

— Oj mom&on dividUS,
pojdi amo, da vidii.

(Montenegro.)

„,0 du llädchen, Jungfer fein — ist dir
schon das Haar aufgeaprosst?4 — ,0 dn


UND GLAUBEN DBB SUD8LAVBN. Я46

Bflrechleih, Junker fein — komm daher, be-
schau es dir!'" _

— Oj secice, secice!
primi der za Salu,
da okupom moga боги
u tvome pigalü!

(Tovarnik, Sinn.)
„0 Mägdlein, Mägdlein! — fass es als
Scherz auf — dass ich meinen Einaug bade
— in deinem Pleswaseer!"

— Oj eeko, eeko!
cry en pa nabreko;
sjed na moj
pa s ne boj,

ako misliä, iiva da ostaneâ !

(Sirmien.)

„0 Mägdlein, Mägdlein! — rot ist er und
aufgequollen; — setz' dich auf meinen
(Zumpt] — und furcht dich nicht, — wenn
du glaubst, lebend zu bleiben !"

Oj curice, ourice,
syUc! gaée s uzice,
da igramo tctriee
око sroje guzice!

(Macragebiet, Serbien.)


246 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

„0 Mägdlein, Mägdlein, — zieh die Hosen
vom Band herab — damit wir Mummenspiel*)
treiben — um deinen Arsch herum !"

— Oj devojko, da mi das,
da ti bndem taljigas;
tvoje noge rukunice,
sateram ti do guzice!

(Westserbien.)
„0 Mädchen, sollst mir gewähren, — damit
ich dein Einspänner werde; — deine Beine
die Deichselstangen, - ich treibe dir ihn
bis zum Arschloch ein!**

— Oj djevojko is Kanidie
primakni se baéi blize,
nek ti baéa noge dtäe,
noge dïze, klin podvrie!

(Bosnien. Vom Qnslaren Milovan Ilija Crljié
Martinovié aus Gornji Bgovi.)

*) Turica ist im serbischen Mummenschana
die bis zur völligen Unkenntlichkeit ver-
mummte Hauptperson, die unablässig Lärm
schlägt, etwa rasselt. Ihr Spiel ist voll
obscöner Körperbewegungen. In Slavonian
behördlich verboten.


UND GLAUBEN DBB 8ÜDSLAVEN. 247

„— 0 da Mädchen ans Kanizsa — rück
näher an das Brüderchen, — damit dir das?
Brtiderlein die Beine emporhebe, — die Beine
emporhebe, den Keil unterschiebe!"

Von der vergewaltigten Frau.

Als tiefste Schmach betrachtet man für
ein Frauenzimmer, wenn es infolge eigener
Unvorsichtigkeit vergewaltigt werden konnte.
Ein solches Mädchen hält man für entehrt
und es findet nur schwer einen Gatten. Sie
ist selbst jenen Mädchen gegenüber im Nach-
teil, die ledig mehrmale Matter geworden,
aber sich aus Liebe oder sogar für Geld
Männern hingegeben. Der Schänder wird je
nach den Umständen, anter welchen ihm
sein Streich gelang, bewandert oder ver-
achtet, doch trachten ihm die nächsten An-
gehörigen des Frauenzimmers nach dem
Leben. Als Strafe war in alter Zeit die Ent»
mannung üblich.

(Die vergewaltigte Jungfrau ) Bruchstück
aus einem noch ungedruckten Gusiaren-
liede. Blazevié Omer hatte gewettet, das
Fräulein Zlata, die einzige, stolze Tochter


848 BTJS ZEUGUNG ПГ SITTE, BRAUCH

des Burgherrn Alaga, auf ihrer Vaterburg zu
entjungfern. Er verkleidete sich als Mädchen
(Omers Schwester) und suchte Schutz auf der
Burg. Die Burgfrau nahm „die Arme" barm-
herzig auf und Hess „sie" mit der Tochter
in der Kemenate übernachten:

Kada ide u meke duSeke

pa govori Blazevic* Omere:

— Ja se sramim і od moje majke

a kamo li ot tngje gjevojke;

neg uduni lukjernare zlatne,

svlaci sebe do koiulje tanke

pa ti lezi u mehke duSeke!
Kat to èulo Zlato Alagiflo,

svlaëi sebe do kosulje tanke

pa evo je u mehke duSeke.
Sve to gleda Blazevié Omere;

kad vidio dojke u gjevojke,

sve mu iivo erce podigraje.
Pa udune Zlato Alagino

pa udunu lukjernaèe zlatne.
Kad vidio Blazevié Omere,

stade svlaëit svilene kavade

pa oetane u kosulji tankoj

pa evo ga Zlatu Alaginu

pä evo ga k njome u duseke.
Nu ti vigji Blazevié Ornera

gjé mu vrazi mirovat ne dali


UND GLAUBEN DER 8ÜDSLAYEN. 249

pa joj тебе піке око vrata

і ljubi je n bijelo liSce

pa joj noge тебе preko pasa.

Prepade se Zlato Alagino
a govori Zlato Alagino:

— Sjedi s mirom dmgarice moja,
dmgo moja, sele Omerova!

Je li si se pomamila mamom,
ja li si se izopila vinom?
Ti nijesi, euro, muska glava,
Heg gjevojka, ko te rodi majka!

No da vidiS Blazevié Ornera,
gje mn sree podnïjet ne more,
neg gjevojci vako progovara:

— Drz se, Zlato, Omer je uza te!
Brjeme doSlo, Zlato, moja duso,

da te ljubim n tlvoru n tebe
na sramotn, na dn§eku tvome!

Kad joj bjelo obîjubio liSce,
bjeii Omer k bjelu dvoru svome
pa ne rece ni: „z Bogom gjevojko!"

Cmili jadno Zlato Alagino
gje je njeno lisce obljnbljeno...
<Ans Mrcevo, Bez. Ragusa, Dalm. Von der
Bäuerin Mare Lazibat Nikova recitiert.)

„Als er in die weichen Polster ging (ins
Schlafzimmer) — da spricht Blazevic* Omer:


260 DIB ZEUGUNG TN SITTE, BRAUCH

— ,Ich schäme mich sogar тог meiner Mntter,

— um wie тієї mehr erst vor einem fremden
Mädchen, — doch lisch ans die goldenen
Lampen, — entkleide dich bis auf das dünne
Hemdchen — nnd leg dich in die weichen
Polster nieder/ — Als dies Aiagae Goldkind
vernahm — zog sie sich bis aufs dünne
Hemdchen ans — nnd 'husch ist sie schon im
weichen Pfühl. — Alles dies schaut Blazevié
Omer. — Als er des Mädchens Zizen sah —
hüpfte ihm nur so sein lebendig Herz hemm.

— Und Aiagae Golde verlöschte — und sie
verlöschte die goldenen Lampen. — Als es
Blazevié Omer sah — hub er die seidenen.
Oberkleider an abzulegen — und blieb nur
im dünnen Hemdchen. — Und schon ist er
bei Alagas Goldkind — und schon ist er bei
ihr im Pfühle. — ,Da schau dir mal an,
Blazevié Omer! — wie ihn die Teufel nicht
ruhen lassen', und er schlingt die Arme
um ihren Nacken — und herzt sie ins weisse
Angesichtchen — uud legt ihre Beine um
seines Leibes Mitte. — Es erschrack Alagas
Golde — und es spricht Alagas Golde: —
»Setz dich nieder in Flieden, meine Gespielin

— meine Gespielin, Omers Schwesterlein ! —
Hat dich Wahnsinn umnachtet — oder hast
du einen Weinrausch bekommen? — Du bist


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 251

doch, o Mädchen, kein Mannsbild — sondern
ein Mädchen, wie dich die Mntter geboren!4

— Doch solltest mal Blazevié Omer sehen,

— wie ihm das Herz es nicht dulden läset, —
vielmehr spricht er zum Mädchen: — ,Halt
dich, Golde, Omer ist an deiner Seite! —
Die Zeit kam, Holde, meine Seele, — dass
ich dich in deinem Gehöfte herze — zur
Schande auf deinem Pfuhle! — Als er ihr weiss
Gesichtchen abgekost — entfloh Omer zn
seinem weissen Gehöfte — nnd sagte nicht
einmal: ,Mit Gott, Mädchen!4 — Alagas
armes Goldkind wimmert — dass ihr Ge-
sichtchen abgekost worden sei.44

Ala, mati, sramota,
al moram, da kazem.
Ti ne mieli, vjeruj mi,
ja ti pravo kazem.
Prevari se pa zaspa
pot treânjom na klupi.
Jedan doäo z dupeta
utero pa sut і.

Kat se prenn і ot sna probudi,
tolika me sramota,
ocu da poludim.

(Pilica, Bosn., Saveland.)


252 DUB ZEUGUNG HT SITTE, BRAUCH

«Ach, Mutter, die Schande, — doch muss
ich dir es sagen. — Du denke nicht, [das«
ich lftgej, glaub mir, — ich sage dir die
Wahrheit. — Ich betrog mich und schlief
ein — unter dem Kirschenbaum auf der
Bank. — Da kam einer, von der Arschseite —
trieb er ihn ein nnd schweigt. — Als ich auf-
fuhr und aus dem Schlaf erwachte — die
Schande ist so gross, — ich möchte darüber
schier verrückt werden !

Zum Abschnitt über dae Beilager

(bei Krause, Sitte und Brauch der Südslaven).

Brautnacht. Die Obliegenheit des Braut-
führers besteht darin, die Braut bis zum
Brautlager getreulich zu behüten. Darauf
bezieht sich das Spottliedchen :
Oj devere, devere,
vodi mladn da sere,
uzmi fcistu krpicu
pa oèïsti guzicu.

(Belgrad, Serbien.)
„0 Brautführer, Brautführer — führ die
Braut, damit sie scheispe, — nimm eiu reines
Läppchen — nnd wisch ihr den Arsch rein.4*


TO GLAUBEN DEB SÜD8LAVBN. 268

Dass ein Hetärismus in der Brautnacht
bei den Südslaven vorkam nnd vielleicht in
Montenegro noch vorkommt, wies Kranes
nach, was anch Dr. Albert Hermann
Post anerkannte. Einige Vorsicht bei der
Beurteilung des Brauches bleibt jedoch an-
gezeigt, sonst entdeckt man Survivals von
Hetärismus, wo keiner unbedingt zu finden
sein dürfte.

Ö о 1 а k о v, ein bulgarischer Folklorist, der
im übrigen eine ziemlich brauchbare Samm-
lung bulgarischer Volksüberlieferungen her-
ausgab, erzählt, dass es in Bulgarien Brauch
sei, in der Brautnacht nach vollzogenem
ersten Beilager das Leintuch unter der Braut
hervorzuziehen und auf Blutspuren zu unter-
suchen. Fände man welche, so rufe man
von einem Hügel die Keuschheit der jungen
Frau aus, im Gegenteil jage man die Person
zu ihren Eltern zurück. Diese Angaben sind
aus der Luft gegriffen und auch dadurch
nicht wahrhafter geworden, dass sie Philipp
Felix Kanitz, der Colakov plagiiert hat,
dem deutschen Publikum auftischte. Im
Jahre 1885 teilte mir die gleiche Fabel als
einen muslimischen Brauch der damalige
Expositursleiter in Dolnji Vakui in Bosnien
mit. Auf meine Umfragen unter Berufung


264 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

auf den erwähnten Gewährsmann, lantete die
Auskunft: laie (er lügt).

Bei Erkundigungen nach dem sittlichen
Verhalten einer Braut sagt man in Dalmatien
nnd Montenegro stereotyp : bice dosta gjuvegiji
і svijem svatovima (scilicet: pice) = „es wird
genügend Voze für den Bräutigam da sein
nnd anch für alle Hochgezeiter'. Ob dieses
Sprichwort als Survival des fast entschwun-
denen Hetärismus der Brautnacht aufzufassen
sei, mag dahingestellt bleiben, es kann näm-
lich auch als eine niedrige Gemeinheit erklärt
werden zur Verunehrung des Mädchens.

Spottlied beim Abzug der Braut:

Povedose Dudavu
kroz zelenu dubravu,
pitali jesvatovi:

— Gje s ti, neve, darovi?
Digla nogu, prdnula:

— Njesam prela ni tkala
ito bi svaéi davala;

pod orahom sigjela,
oraèice krâkala,
і mandu earn gladila!
(Ragusa, Dalm., und sonst stereotyp.)


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 255

„Man fahrte ab die Schlampsackin — durch
den grünen Hain — es fragen sie die Hoch-
gezeiter: — ,Wo hast da deine Geschenke
[für nns] Bräutchen ?' - Sie hob das Bein in
die Höhe, farzte: — ,Habe weder gesponnen
noch gewebt — womit ich die Hochzeitleute
beschenken könnte; — pflegte unterm Nuss-
baum zu sitzen — Nttsschen aufzuknacken —
und [meine] Hürde [die Voz] zu streicheln!4*

Spottlied auf unkeusche junge Frauen :
Sinoé majka ozenila Bajka.
Ljuto cvili mlada dovedena:
— Aj, ne mogu vam presti nejebena!
il me jebte il me vodte majci,
da me jebu matêrini znanci!
Zora bela a ja osta cela!
Dizi noge, otpale ti ruke!
Vrane ti se na kurac posrale
pa sa kurcem dupe obrisale!

(Westserbien.)

„Gestern abends beweibte die Mutter
[ihren] Bajko. — Grimmig jammert die zu-
geftthrte junge Frau: — ,Ach, ich kann un-
gevögelt nicht spinnen ! — Entweder vögelt
mich, oder führt mich zur Mutter, — damit
mich die mütterlichen Bekannten vögeln! —


966 DIS ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Die Morgenröte bricht weiss an, ich aber bin.
ganz geblieben! — Die Beine heb (mir] ід
die Höhe, mögen dir die Arme abfallen! —
Beben sollen sich anf deinen Znmpt be-
scheissen — nnd sich den Hintern mit dem
Znmpt abwischeu!444

Vom Alter der Texte.

Für die genauere Bestimmung des Alters der
Kryptadia fehlen uns jedwede schriftlichen
Zeugnisse, doch geben uns die Guslarenlieder
einen Anhaltspunkt, da sie in der Regel als
Zusatz im Munde der Sänger, nicht in den
Büchern, als Würze ein kräftiges Zotenliedlein
aufweisen. Derlei Anhängsel gehören zum
epischen Liede nnd gewisse Lieder haben ihre
- bestimmten Zugaben, die in der Begel so gut
zu dem vorangegangenen Guslarenliede passen,
wie ein Fuchsschwanz auf einen Myrthen-
kranz. Es ist dies gewissermassen dem
Satyrspiel nach wuchtigen Dramen vergleich-
bar. Der erste, der es wagte» eine solche
«Würze41 (zaèinka) zu drucken, war Pr.
Friedrich S. Krause in seiner Monats-
schrift »Am Urquell44, Hamburg 1891, S. 12,


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 267

freilich ohne Verdeutschung. Das Liedchen -
folgt unvermittelt auf eine ergreifende Le-
gende von der Menschwerdung des heiligen
Panteleimon und lautet:

Spremi mené, mati,
u drvasca brati,
pa me srete, mati,
momce nezenjeno.
pa me stade, mati,
po gi'lu pipati.
Ja esapljam, mati,
gjerdan 6e mi datu
Ja, kat stade, mati
po njedrim pipati,
ja esapljam, mati,
joj, mati, mati,
po njedrim pipati,
ja esapljam, mati
jahuku ce dati.
A kat stade, mati,
po pasu pipati,
ja esapljam, mati,
cerner ce mi dati;
a kat stade, mati
noge podizati,
ja esapljam, maü,
voda ée mi stati.

Kqvtix. VI.

17


868 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Opels] moga, mati,

grôtom nasmijati.
(Bosnien. Vom Onslaren Miéo Kosovic" aas
Gacko im Herzogtum, derzeit in Boéevié bei
Eozluk im Drinagebiet ansässig. Varianten
dazu bringt unsere Sammlung.)

„- Du sandtest mich, Mutter — ins Ge-
hölz, [Holz] lesen, — nnd es begegnete mir,
о Mutter, — ein unbeweibt Barsch! ein — nnd
hub an, о Mutter, — mich um den Hals zu
betasten. —- Ich wähnte, о Mutter, — er
werde mir eine Haieschnur geben. — Ei, als
er anhub, о Mutter, — im Busen herum-
zutasten, — da wähnte ich, о Mutter, — о
Mutter, о weh, о Mutter, — im Busen herum-
zutasten — da wähnte ich, о Mutter, — er
werde mir einen Apfel geben. — Als er anhub,
о Mutter, — mich um den Gurt zu betasten,
— wähnte ich, о Mutter, — er werde mir
einen Geldgurt geben. — Und als er anhub,
о Mutter, — die Beine emporzuheben, —
wähnte ich, о Mutter, — das Wasser werde
mir stehen bleiben; — und doch konnte ich,
о Mutter, — in gellendes Lachen ausbrechen."

Derselbe Guslar hatte seiner Fassung der
Alexiualegende, die Dr. Krause in der ser-
bischen Zeitschrift „Brsljan" (Neusatz 1888)


UND GLAUBEN DBB SÜD8LAVBN. 260

veröffentlichte, folgende, bisher ungedruckte
Würze angefügt, die sowohl bei anderen
Guslaren als Liederschluss beliebt, als auch
selbständig als Lied weit im slavischen
Süden verbreitet ist:

Majka cura n sandnku rani,
ranila je za dvanajs godina,
dok se èedo u sandnkn nagje.

Ukuvala pitu lojanicu
a dovede do tri gatarice.

— Gatarice, о tako vi bora
і tako vi pite lojanice,

okle éedo cari a sandnku?
A sto reèe jedna gatarica :

— О tako mi pite lojanice!
Evo meni moje vale kazu,
cura ti je mntnn vodn pila

a n vodi popila stonogu,
ot toga se cedo zacedilo!
A §to reèe droga gatarica:

— Gatarica, jedna lazivica!
A tako mi pite lojanice,

evo meni moje vale kazu,
da je cura senicn zobala,
u senici siska pozobala;
ot toga se cedo zacedilo!
A Sto rece treca gatarica:

17*


260 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Gatarice, jedne lazivice!
Evo meni moje vale kaia:
ima cura u sein jarana
kratka gunjca a dugaèka kurca.
Veé zovite is sela jarana,

ja li njemu gunjac podnljujte,
ja li njemu kurac pokraéujte!
A zavika cura is sanduka:

— Nemoj mati, oëinjeg ti vida!
NM njemu gunjac podnljujte,
niti njemu kurac pokraéujte!

ne Itetite slatkog zalogaja!

„Die Mutter nährt ihre Tochter in einer
Truhe*) — nährte sie wohl die zwölf Jahre
lang — bis sich in der Truhe ein Kindlein
vorfand. — Sie kochte einen Unschlitt-
fladen**) ein — nnd führte drei Wahrsagerinnen
herbei. — Wahrsagerinnen, so heilig euch

*) In Guslarenliedern heisst es sonst, dass
man die Mädchen im Käfig nach türkischer
Art groesziehe, um sie vor dem Verkehre mit
Männern zu bewahren.

**) Unschlitt wird flüssig gemacht und der
heisse Sud in ein Becken gegossen. Aus den
Bissen und Falten der abgekühlten Ober-
fläche des Fladens wahrsagen kundige Weiber.


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 261

die Föhre*) — und seid bei dem Unschlitt-
fladen beschworen — (sagt], woher hat das
Mädchen ein Sand in der Truhe ? — Ja, was
sprach die erste Wahrsagerin : — ,0 so wahr
mir der Unschlittfladen, — da besagen mir
meine Runen **) — dein Mädchen hat trübes
Wasser getrunken — und mit dem Wasser
einen Tauseudfuse***) getrnnkeu, — daher hat
sich das Kindlein lim Mutterleib] entwickelt/

— Ja, was sprach die zweite Wahrsagerin?

— , Wahrsagerin, о du eine Lügnerin! — So
wahr mir der Unschlittfladen, — hier be*

*) Bora, statt boga (Gott). Man ver-
meidet es, den Namen Gottes eitel auszu-
sprechen.

**) Vale erklärte der Guslar mit pismena
= Schriftzeichen.

***) Im Serbischen ein Hundertfuss. — Die
ersten zwei Wahrsagerinnen erklären das
Wnnder nach dem Volksglauben als eine un-
befleckte Empfängnis, der Guslar aber, der
über das Weibergeschwätz erhaben ist, legt
der dritten klugen Frau, die ansprechendere,
weil natürliche Erklärung in den Mund und
verspottet damit den Volksglauben, sowie die
Würze auch dem vorangegangen ernsten,
weihevollen Liede einen Stoss versetzen soll.


Я6Й DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

sagen mir meine Rnnen: — dass das Mäd-
chen Weizenkörner geschluckt, — mit dem
Weisen ein Mutterkorn hinunter geschluckt;

— davon hat sich das Kindlein entwickelt!*

— Ja, was spricht die dritte Wahrsagerin?
, Wahrsagerinnen, о ihr Lügnerinnen ! — Allda
verkünden mir meine Runen: — das Mädchen
hat im Dorfe einen Liebsten — von kurzem
Überrock, doch von langem Zumpte. — Nun-
mehr beruft aus dem Dorfe den Liebsten, —
entweder verlängert ihm den Überrock —
oder verkürzt ihm den Znmpt!' — Doch da
schrie anf das Mädchen aus der Truhe : — ,0
lass das, Mutter, bei deinem Augenlichte ! —
Weder verlängert ihm den Überrock — noch
verkürzt ihm den Zumpt! — Beschädigt nickt
den süssen Biesen !(a

Eine Variante zu diesem Stücke schliesst
der Guslar Kuzman Bjeletié in Vukasovci
unweit Bjelina (bei Koraj) einem seiner
Lieder an:

I to bilo ali nije bilo,

mi velimo da se veselimo.
Baba skova sanduk od olova

a u sanduk éercu zatvorila,

drzala je za godinn dana,

dok s n ceri trbnh ponapeo.


UND GLAUBEN DEB SÜD8LAVEN. 268

Öudila se djevojafcka raajka,
sto se cari po erdaica valja.
Sastavila do tri gatarice
pa im zbori djevojaèka majka:

§to se cari po srdaecu valja?!
Pa govori jedna gatarice:

— Djevojka je senicn zobala,
a senici sisku pozobala

pa se eiska u njoj raskotila
pa se cari po srdaecu valja,
ba§ ko glava od jalova brava!
Oovorila droga gatarice:

— Djevojka je mutnu voda pila
pa a voda stonoga popila

pa se cari po srdascu valja.
Govorila treca gatarice:

— Cara ima a sel a jarana,
kratka gunjca a dngaèka karca!

„Das mag eich wohl zugetragen haben«
oder auch nicht — wir sagen [das Lied], um
uns erfreuen. — Altmütterlein schmiedete
eine Truhe aus Blei — und schloss ihr
Töchterlein in die Truhe ein; — sie hielt sie
ein Jahr lang darin bewahrt, — bis sich der
Bauch des Mädchens merklich blähte. — Es
wunderte sich des Mädchens Mutter, — was
sieh wohl dem Mädchen auf dem Herzlein
wälzen möge. — Sie brachte zusammen wohl


964 DIB ZBUGUNG IN SITTE, BRAUCH

drei Wahrsagerinnen, — und es spricht za
ihnen des Mädchens Matter: — ,Was wälzt
sich wohl dem Mädchen auf dem Herzlein?*

— Und es redet die eine Wahrsagerin: —
»Das Mädchen hat Weizenkörner geschluckt,

— mit dem Weizen ein Mutterkorn mit-
geschluckt — und das Mutterkorn hat in ihr
ein Junges zur Welt gebracht — ganz so
wie das Haupt eines unfruchtbaren Hammels!'

— Redete die zweite Wahrsagerin: — ,Das
Mädchen hat trübes Wasser getrunken —
und mit dem Wasser einen Tausendfuss hinab-
getrunken — und der wälzt sich dem Mäd-
chen auf dem Herzlein/ — Redete die dritte
Wahrsagerin: — ,Das Mädchen hat im Dorf
einen Liebsten — von kurzem Tuchrock, doch
топ langem Zumpte!'"

Der eigentlich lustige Einfall von der
Empfängnis durch das Verschlucken eines
Tausendfusses kehrt in den „Würzen" öfters
wieder. In einer Würze, die zugleich eine
Parodie des vorangegangenen an Kämpfen
um die Braut reichen Guslarenliedes ist, fuset
die Pointe des Liedchens auf diesem Motiv.
Das Mädchen empfängt nachts auf der aus
Holz gebauten Späherwarte ihren „Offizier*,
der sie so stürmisch beschläft, dass die Warte
ins Schaukeln gerät. Die Mutter stellt ihr


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 265

Töchterlein wegen des nächtlichen Besuches
und der Nebenumstände zu Bede. Das leb-
hafte Zwiegespräch erklärt anschaulich den
Vorgang und sehne Folgen:

Sinoé majka svoju Ann kara:

— Kéeri Ano, da te bor ubio,
sto no sinoé na plot udarase,
§to no nase vaike proganjase?

— Stara neno, da te bor ubio,
ono vuëe na tor udarase

рак ga naie valke protirase.

— Kéeri Ano, da bi і to bilo,
sto ée vuku kalpak і ëelenka ? !

— Stara neno, da te bor ubio,
nije ono kalpak і ëelenka,

veée Vuëe usi narogusi

рак ti mislis kalpak і ëelenka.

— Kéeri Ano, da bi і to bilo,
sto ée vuku pojas mukadema?!

— Stara neno, da te bor ubio,
nije ono pojas mnkadema,

nego vuëe nasn kozn vuëe.

— Kéeri Ano, da bi і to bilo,
sto ée vuku tanki, mrki brci?!

— Stara neno, njima ne vidila!
ono vuëe svojim zubmi klapée
рак ti mislis, da on suëe brke.


266 DUS ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Kéeri Ano, pa bi і to bilo,
äto 6e vuku zelena dolama?

— Stara neno, ne bilo mi tebe,
veé je vuëe dlaku promjenio.

— Kéeri moja, da bi і to bilo,
sto ée vuku duga mljetaëkinja?!

— Stara neno, da te bor ubio!
Nije ono duga, mljetaëkinja,
vêée vuëe svoj rep opruzio

рак ti mislis, da je mljetaëkinja.

— Kéeri Ano, da bi і to bilo,
eto ée vuku èizme do koljena?!

— Stara neno, ocim ne vidila,
njesu ono Cizrae do koljena,
veé je vuëe po blatu gazio,

do koljenah noge zablatio,
рак ti misl'8 èizme do koljena.

— Kéeri Ano, da bi і to bilo,
eto no sin06 ëardak poljevaie?!

— Stara neno, da te bor ubio?!
Ono sinoé tiba kise pade,

рак kisica ëardak poljevase.

— Kéeri Ano, da bi і to bilo,
sto se noéae ëardak cucukase?

— Stara neno, da bi te ne bilot
naa se vianac 0 ëardak ëesase,
рак se ëardak za to cucukase.


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 267

— Kéeri Ano, da bi і to bilo,
sto se einoé éebe nadizase?

— Stara neno, da bi te ne bilo !
Meni ugrè noge nhvatio,

рак sam none svoje nadizala.

— Kéeri Ado, neka і to bnde,
sto se ono po trbnhn valja

bas ko gl a va od jalova brava?!

— Stara neno, da te bor ubio!
skoro sam ja mutna voda pila
pa u vodi stonogu popila

рак se ona po trbuhu valja,
kano glava od jalova brava!
(Kresevo. in Bosnien. Aufgezeichnet im Jahre
1860 vom Franziskaner J. F. Milosevic.)

„Gestern nachte hält die Matter ihrem
Ännchen eine Strafrede: — »Tochter Ännchen,.
dass dich doch die Föhre töte! — was schlag
da gestern nachts an den Zaun! — was hat
da unsere Hündinnen auseinandergejagt?' -—
»Alt Mütterlein, dase dich die Föhre töte! —
das hat ein Wolf die Hürde angefallen, —
und unsere Hündinnen haben ihn verscheucht.*
— ,Tochter Ännchen, mag selbst dies hin-
gehen, — doch wozu braucht ein Wolf einen
Helm und Helmbusch?! — ,Alt Mütterlein
u. s. w. — das ist kein Helm und Helm*


268 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH

basch, — vielmehr spitzte der Wolf die
Ohren — and da glaubst du, es wäre Helm
und Helmbusch/ — «Tochter Ännchen n. s. w.

— was braucht ein Wolf einen breiten Waffen-
gürtel?!' - ,Alt Mütterlein u. s. w. — das
ist kein Waffengttrtel, — vielmehr schleppt
der Weif unsere Ziege*. — ,Tochter Ännchen
n. e. w. — was soll dem Wolf ein aufge-
zwirbelter dunkler Schnurrbart?!' — ,Alt
Mütterlein, sollst mit ihnen [den Augen]
nicht schauen! — Das klapperte der Wolf
mit seinem Gebisse, — und du wähnst, er
«wirble seinen Schnurrbart auf!' — »Tochter
Ännchen u. s. w. — was braucht ein Wolf
einen grünen Dolman?!' — ,Alt Mütterlein
u. s. w. — schon hat der Wolf den Pelz ge-
wechselt!4 — ,Tochter mein, mag auch das
hingehen, — was braucht ein Wolf ein langes
Venezianergewehr?!' — ,Alt Mütterlein, dass
dich die Föhre töte! — Das ist kein langes
Venezianergewehr, — vielmehr hat der Wolf
seinen Schwanz ausgestreckt —- und du
glaubst, das wäre ein Venezianer !' — »Tochter
n. s. w. — was braucht ein Wolf Kniestiefeln?*

— ,Alt Mütterlein, sollet mit den Augen nicht
schauen! —- das sind ja keine Kniestiefeln, —
vielmehr war der Wolf im Kote gewatet, —
hat die Beine bis zu den Knieen kotig ge-


ШШ GLAUBEN DEB SÜD8LAVBN. 269

macht, — und dn meinst, es wären Knie-,
stiefeln!* — ,Tochter Ännchen u. s. w. — was
begoss gestern die Warte!' — ,Alt Mütterlein,
dich soll die Föhre töten ! — das fiel gestern
nachts ein Sprühregen, — und der feine
Regen befeuchtete die Warte.* — »Tochter
Ännchen u. s. w. — was schaukelte nächtens
die Warte?' — ,Alt Mtttterlein, о wärst du
doch dahin! — Unser Braune kratzte sich
an der Warte — und darum schaukelte sich
die Warte.' — »Tochter Ännchen u. s. w. — was
war's, dass sich nächtens die Kotze [Decke]
fortwährend blähte ?' — ,Alt Mtttterlein u. s. w.

— mir hatte der Krampf die Beine ergriffen

— und da hob ich fortwährend meine Bein-
chen in die Höhe.' — ,Tochter Ännchen, es
sei dem so, — was aber wälzt sich dir so
auf dem Bauche, — ganz wie das Haupt
eines gelten Hammels?' — ,Alt Mtttterlein,
dass dich u. 8. w. — kürzlich habe ich trübes
Wasser getrunken — und mit dem Wasser
einen Tausendfuss hinabgetrunken — und der
wälzt sich auf dem Bauche — wie das Haupt
eines gelten Hammels."

Auch folgendes Stück ist eine beliebte
„ Würze":

— Mila mati, sta je to
ito dragi imade?


970 DEB ZBUGUNG IN 8ГТТВ, BRAUCH

nelto ima debelo
pa ustati znade.
Kada dogje do mené,
niita se ne znade,
kad me grli і ljubi,
ond ustati znade.
Kad me dragi povali
і gaée odreii,
onda ono izradi
pa u mené sadi.
Kad mi tnri, milo mi,
sva n lieu prebledim,
kad izvadi, zao mi
pa se jako jedim.
— àrti, éeri nesretna,
sto tako divanis!
Je V istina jadnice !
da ti tako radis?
Znai li, éeri nesretna,
kako raste vrba,
onako ée u tebe,
da naraste trba!
(Pilica, Bosnien. Vom Ouslaren Vaso
Pavlovié.)

„— ,Liebe Mutter, was ist das, — was der
Liebste hat? — Hat so ein dickes Ding —
das sich zu erheben pflegt. — Wann er zu
mir kommt — merkt man nichts, — wann er


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 271

mich herzt und kost — pflegt es 'eich aufzu-
richten. — Wann mich der Liebste umlegt —
und die Hosen auflöst, — dann zieht er jenes
Bing hervor — und pflanzt es in mich ein. —
Wann er es hineinschiebt, thut es mir wohl

— ich erbleiche ganz im Gesichte, — wann
er es herauszieht, thut es mir leid — und ich
gräme mich darüber sehr.4 — ,Schweig un-
glückselige Tochter, — was sprichst du so!

— Ist es Wahrheit, Leidbeladene, — dass du
derlei treibst? —- Weiset du, unglückselige
Toehter, — sowie die Weide wächst, — so
wird auch bei dir — das Bäuchlein wachsen!"4

Grosser Beliebtheit erfreut sich unter an-
deren auch die „Würze14, die die Geschichten
von den grausamen Burgfräulein parodierend,
von der schurkischen Müllerin erzählt:

Tekla voda tekuéica

a na vodi vodenica;

u njoj Mara mlinarica;

krivo ujam uzimala,

ot sinike pô sinike,

od oemaka pô osmaka,

od oèïce pô oëice

a od litre pola litre

a ot kurca ëitav kurac!
(Bosnien. Vom Guslaren Milovan Ilija Crljic*
Martinovié ans Gomji Rgovi.)


272 DEB ZEUGUNG Ш 8ГТТВ, BRAUCH

„Es floes ein fliessend Wässerlein, — am
Wasserlein eine Bachmühle stand; — darin
nahm die Müllerin Marie — betrügerische
Mahlgebühr: — yon der Ladung die halbe
Ladung, — vom Achtel das halbe Achtel, —
топ der kleinen Oka, die halbe kleine Oka,
— nnd von der Litra je die halbe Litra, —
und Tom Zumpt gar den ganzen Zumpt!"

Ein relativ hohes Alter dürften auch die
Travestieen oder richtiger die Parodieen der
Gnelarenlieder für sich beanspruchen. Der
Froschmäuselerkrieg ist nur im Wortschatz
jünger als die Epen der Iliade und Odyssee.
Schade, dass uns nur diese eine Probe alt-
hellenischen Bhapsödenhuraors erhalten ge-
blieben. ' Es mögen auch ins Obecöne gekehrte
Schilderungen der Heldenkämpfe vorhanden
gewesen sein; denn dem Griechen musste es
ebenso, wie seinem südslaviechen, späten Ge-
sangbruder klar geworden sein, dass sich im
letzten Grunde alle Mühe und Not um die
Befriedigung des Geschlechtstriebes drehte.
Witzig und kurz travestiert der serbische
Guslar:

Knjigu pi§e Pica Bunjavica
a na ruke Kurinbega bana:

— Haramijo, Kurinbeze bane,
izigji mi na megdau junacki,


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 278

rok nedjelja, mejdan ponedelnjik,
u utorak nek kukaju majke,
ali moja, ali tvoja, bane !

Kurinbego ino ne mogaie,
veée sedla konja od megdana
Eada dogje do Picina dvora
al se Pica po bedenn sece,
mrkijem se brkom zametnula,
bijelijem pjenam zapjenila,
ot pomame jezik isplazila.

Hfatise se boka jnnacEoga.
Odmab bann lola sreca prigje,
ulovi ga Pica Runjavica,
baca njega na dno n tamnicu.

Da se nije jnnak pobljuvao,
tu bi bio ljeto ljetovao
і studene zime docekao!
„Einen Brief schreibt Fran Voze Zottelbart
— zn Händen wohl des Burggrafen Edlen von
Zumptlein: — »Wegelagerer, Burggraf, Edler
von Zumptlein, — erscheine mir auf der
Heldenwahlstatt, — die Frist ist Sonntag,
der Kampf am Montag, — am Dienstag aber
sollen die Mütter weheklagen, — entweder
meine, oder deine, Burggraf !* — Edler von
Zumptlein sah keinen anderen Ausweg, —
als den, dass er sein Kampfross sattelte —
und dem Vözlein auf der Wahlstatt erschien.
Kçvnr. VI. 18


274 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Als er zu Vözleins Bargfried kam — da
erging sich Fran Vözlein schon auf dem
Wall, — den dunklen Schnurrbart hat sie
aufgezwirbelt, — weisser Schaum hat sie
bedeckt — тог Wütigkeit streckte sie die
Zunge heraus. — Sie umfingen sich um ihre
Heldenlenden. — Sogleich befiel den Burg-
grafen schlimmes Glück, — es fing ihn ein
Frau Vözlein Zottelbart — nnd wirft ihn
hinab auf den Grund des dunklen Verlieeses. —
Hätte eich der Held nicht erbrochen, — hier
hätte er den Sommer verbringen müssen —
nnd würde bis zur kalten Winterzeit ver-
blieben sein!"

Denselben Gedanken führt eine andere
Gnslarenliedparodie aus, die gleichfalls in
vielen Fassungen vorkommt:

Kosuljica tanauo predivo.
Pot kosuljom crna gora reste;
u toj gori duboko jezero,
nad jezerom Crljen arambasa.

K njem proseta Brko Ôandrtija.
Tnreki mn je eelam nazovnno:
—- Salamaleé Crljen arambasa!
Odmah mn je selam prihvatio :
— Da si zdravo Brko Ôandrlija!
Al besjedi Brko Ôandrlija:


UND GLAUBEN DBB BÜD8LAVEN. 876

f— Bora tebi Crljen arambasa:
Vrlo mi je koDJic ozednio :
je li testir njega napojiti
na tvoonm dnbokom jezern?
Progovara Crljen arambasa:

— Hod otolen Brko Ôandrlija!
ne mores ti konja napojiti,

jer ée ti se konjic ntopiti
n ovome dnbokom jezern!

Za to Brko haje і ne haje,
na zôr Brko konja nagonio.

Njem se Crljen ljnto podrngnje:

— Vjedi Brko, zalostna ti majka!
Da ne bise koznije bisaga,

a na tvome plemién dor і nu,
nigda dvore veé vjedio ne bi !
{Aufgezeichnet im Dorfe Svib bei Imotsko in
Dalmatien am lö\ Jnni 1886.)

»Das Hemdchen ist ein gar dünn Gespunst.
— Unter dem Hemde wächst ein schwarzer
Hochwald; — in diesem Hochwald findet
eich ein tiefer See vor, — ober dem See
haust Botero, der Bäuberhanptmann. — Zn
ihm erging sich Schnurrbarto der Händel-
sucher. — Er rief ihm türkisch Selam zu:
,Salam aleik, Botero Bäuberhanptmann!' —
Sogleich griff der den Selam auf: ,Sollst ge-

18*


276 DIB ZEUGUNG IN 8XTTB, BRAUCH

sand sein, Schnurrharto Händelsuche/!' —
Doch spricht Schnurrharto Händelsucher: —
,80 soll die Föhre dir beistehen, Rotere
Räuberhauptmann! — Gar sehr ist mein
Röselein durstig geworden; — ist es gestattet
es hier zn tränken — an deinem tiefen See?*
— Entgegen spricht Rotero Räuberhaupt-
mann: — ,Von hinnen troll dich, Schnurr-
barto Händelsucher! — du kannst allda dein
Röselein nicht tränken, — denn dein Rösslein
wird sich hier ertränken — in diesem tiefen
See! — Darum schert sich Schnurrharto
wenig o\er gar nicht, — zum Trotz trieb
Schnurrharto sein Ross an. — Es sank sein
Rösslein bis zum Zweisack unter. — Grimmig
verhöhnt ihn Rotero: — ,Schau mal, Schnurr-
barte, bekümmert sei deine Mutter! — Wären
die ledernen Zweisäcke nicht gewesen —
wohl auf deinem edlen Braunen, — nun und
nimmermehr hättest du dein Gehöfte wieder-
gesehen !***

Das ist die Art der patriotischen Chrowoten
und sonstiger fragwürdiger Ehrenmänner, die
/ Raubmörder, deren Andenken das Guslaren-

lied verewigt, als nationale Helden und Vor-
bilder zu feiern und himmelhoch empor-
zuheben; die Guslaren fassen die Grund-
absichten der Helden und deren Thaten


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 277

anders auf. Sie erblicken darin die Neigung
eu Grausamkeiten und die Lust zur Be-
friedigung der Geschlechtstriebe. Vom be-
deutendsten Helden der christlichen Über-
lieferung fuhrt jeder Guslar die, übrigens
sprichwörtlichen Verse im Munde:

Üdrijebe jebe Kraljevicu Marko
a rep drzi Sibinjanin Janko.
On ne jebe, s to je piëke îeljan,
veé on jebe, da mu se osveti.

(Slavonien.)
„Prinz Marko vögelt das Füllen, — den
Schweif hält Johannes von Hermannstadt. —
Er vögelt es nicht, weil ihm Voze etwas
seltenes wäre, — sondern vögelt es, um sich
an ihm zu rächen.14
Eine andere Parodie beginnt mit den Versen :
Bano rani Kraljevicu Marko,
naopako kurac uzvratio.

(Ragusa, und sonst.)
„Prinz Marko bricht früh morgens auf —
er dreht verkehrt den Znmpt auf" (Statt
kurac heisst es sonst in der stereotypen
Wendung des Guslarenliedes énrak = den
Pelzrock. Den Bock dreht man um, um die
fein verzierte Aussenseite vor dem Morgen*
tan zu schützen.)


278 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Ans einer Guslarenliedparodie, Bruchstück:
0 momëiéu, sto to na vranëiéa
evo piëke na rastiéu.

(Bosnien.)

„0 dn Bürschlein, hoch zn Brännlein
reitend — hier anf dem Eichenbäumlein giebt
es Voze.14

Erzählungen in Versen.
1.

(Das Dorfmädchen in der Stadt • BelgradJ
Isla Ana pijana
do varoskog ducana
pa da knpi duvana,
svud je bila jebana.

Pa otisla tnrëinn
da sadrka kurëinu,
tnrëinn se zaulera,
nvati je pa jeba.

Pa otisla pekaru
da zapali cigaru,
pekar peée zemiëku,
nvati je za piëkn.


UND GLAUBEN DBB 8ÜDSLAVBN. 879

Pa otisla ëivntu
da sameri kaputu,
prevari ga tantusu
ëipa Ann za gnzn.
(Von einem moslimisch- slavischen Zigeuner
aus Belgrad in Serbien.)

„Anna ping betiunken — nach einem
städtischen Verkaufsladen — um Tabak zn
kaufen, — sie wurde überall gevögelt."

„Und sie ging zum Türken — um ihm einen
kalten Bauer herabznreissen *) — der Türke
nahm es ihr übel, — er ergriff sie und
vögelte sie."

„Und sie ging zum Bäcker — um eine
Zigarre anzustecken - der Bäck bäckt eine
Semmel — er ergriff sie bei der Voze.tt

„Und sie begab sich zum Juden — um
einen Bock (?) anzumessen — sie betrog ihn
mit einem falschen Geldstück — er zwickt
Anna in die Arsch backen u

*) Durch Reibung mit der Hand den Zumpt
versteifen und den Samenergnss hervor-
zurufen.


280 dib zbuouko ik sitte, brauch

2.

— Ja poogjo niz mline
a izletje grlast pas,
odgrize mi kurac vas.

Ja ga nosi kovacu,
da ga kovac nakuje.
Kovaë kuca, kurac puca.
Ja ga nosi bakici,
da mu baka probaje :

— Nuto, bako, nevolje,
kako kurac ne more!

Baka baje, kurac laje:

— Nos ga, sine, u police,
u police kraj guzice,
otkle voda prSti,

nek se kurac tiâti!
(Bosnien. Vom Quslaren Milovan Ilija Crljic*
Martinovié aus Gornji Rgovi.)

„Ich ging entlang den Mühlen — und es
kam ein wild kläffender Hund gerannt, —
bise mir ganz den Zumpt ab. — Ich trug ihn
zum Schmieden, — damit ihn der Schmied
wieder festmache. — Der Schmied hämmert,
der Zumpt springt — Ich trug ihn zum alten
Mütterlein hin, — damit ihn das Mütterchen
mit einem Zauberspruch heile: — ,Siehe da,
Mütterlein, welch Ungemach, — wie der


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 281

Znmpt unfähig geworden!' — Das Mtttterlein
spricht Zaubersprüche, der Zumpt bellt: —
»Trag ihn, Sohn, ins Fachwerk — ins Fach-
werk neben den Arschbacken, — von wo
heraus das Wasser spritzt, — der Znmpt
«oll gepresst werden."4

3.

Poslala me moja raati
u surnicu cveée brati;
u äumici crn kalugjer,
a ja mislim panjina je.
Pa me uze za ruclcu
pa povali na travicu
pa podize bele suknje,
a ja mislim, sator penje.
A kad dize bele none
a ja mislim, oraéemo,
pa odresi saren svitnjak,
a ja mislim, vesaée me,
pa izvadi erven batak,
a ja mislim ertalo je;
us ertalo kesa visi
a ja mislim, seme nosi;
pa kat stade zasipati,
jaoj, moja mila mati! (bis)
to je bolje nego tkati!
(Ans Pozega, Orijovce, Sid nnd der Васка.)


282 DEB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

„Es schickte mich meine Matter — in»
Wäldchen Blumen sammeln ; — im Wäldchen
ein schwarzer Klosterbruder, — ich aber
wähnte, es wäre ein Baumstamm, — Und er
ergriff mich beim Händchen — und streckte
mich der Länge nach im Rasen nieder —
und hebt meine weissen Röcke auf — und
ich wähnte, er baue ein Zelt auf. — Als er
die weissen Beinchen emporhob — da wähnte
ich, wir werden ackern — uud er löste das
buntfarbige Ourtbändcben auf — und ich
wähnte, er werde mich aufhangen — uud er
zog heraus einen roten Schenkelteil — und
ich wähnte, es wäre ein Furchenzieher. —
Neben dem Furchenzieher hängt ein Beutel

— und ich wähnte, er trage darin den
Samen; — als er aber auszuschütten anhub

— ach weh, meine teuere Mntter ! — das ist
angenehmer als zu spinnen!" (Vergl. oben
die „Würze*, S. 257.)

4.

— Jebla bi se al ne smem od marne.
A sto marna s mojom picom sudi?!
Neka sudi s oëevima mudi!

A sto mati s mojim slicom sudi?!
Od mog ilica ja sam gazdarica!
Turim ruku pa milujem éurku,


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 28S

éurka dreèï, hoée da se gnjeëi,
éuran vreba, hoée da zableba.

(Kroatien nnd Slavonien.)
„Vögeln möchte ich mich lassen, doch darf
ich vor der Mntter nicht. — Ja, was ge-
bietet die Mntter über mein Vözlein?! —
Möge sie über des Vaters Hodensack zu Ge-
richt sitzen! — Ja, was befiehlt die Mutter
mit meinem Schlitz?! — Gebieterin über
meinen Schlitz bin ich! — Ich strecke die
Hand ans und liebkose die Truthenne, —
die Truthenne kreischt, will sich drücken
lassen, — der Truthahn lanert, er möchte
sie vollpampfen.tt

5.

Jebe Mara devet govedara,

na devetom picu poderala.

Kat stadose govedari Maru,

salje Mara decu ot telaca,

da donesu iglu і konaca,

da sasiju picu ot kuräca.

Jaki kurci, popucale konci!

(Sirmien und Kroatien.)
„Marie vögelt mit neun Rinderhirten, -—
beim neunten zerriss sie ihr Vözlein. — Als
die Hirten von Marie abgelassen, — schickt
Marie die Kälber hütenden Kinder fort, —


284 DUS ZEUGUNG Ш SITTE, BRAUCH

damit sie Nadel und Zwirn bringen — [und]
das von den Zumpten [zerrissene] Vdzlein
vernahen. — [Nachträglich zeigte es sich,
dass] die Znmpte stark, es sprangen die
Zwirnfäden auseinander!4

6.

Hvalila se is Stapara Mara,
da joj nema na jebanju para.
Kat to cuo sentomaski Paja
satera joj і kurac і jaja.
Prdnu Mara, ofnri mu jaja,
ode Paja opurenih jaja!

(Südungarn.)

„Es berühmte sich Marie aus Stapar, —
dass sie im Vögeln ihres gleichen nicht habe.
— Als dies Paulchen aus Szent Tomasz ver-
sahm — rammte er ihr [in den Leib] sowohl
den Zumpt als die Eier hinein. — Marie
favzte, verbrühte ihm die Eier, — Paulchen
zog ab mit abgebrühten Eiern!*4

(Eine Variante hat die Fortsetzung:
Prdnu Mara, razbije mu jaja,
ode Paja razbijeni' jaja,
Pa on nagje kovaèïnu Rama:
— Skuj mi Ramo od zeljeza jaja!
Ramo skova jaja od gvozgjeta.


UND GLAUBEN DEB 8ÜDSLAYB*. Ж

— Hodi Maro, da ti Paja audi,
da ti eudi 8 ovi поті mndi!
— Es farzte Marie, zerschlug ihm die
Eier, — mit zerbrochenen Eiern zog Paulchen
ab. — Und er suchte den Schmieden Bamo
auf: — »Schmiede mir, о Bamo, Eier ans
Eisen!1 — Bamo schmiedete ihm Eier ans
Eisen. — ,Eomm nun her, Marie, damit dir
Paulchen dein Urteil spreche, — dein Urteil
spreche mit diesem neuen Hodensack!']

7.

Podigle se seke iz Banata
preko Srema, da traze zanata.
Kat su bile na surduckom bregu
snsrele se sa surdnci kurci;
svaka seka zadobila mleka,
seka Juca ne zadobi kurca.
Ona ide kot Tase kovaca:
— Skuj mi, Taso kurac ko rukavac,
nit ga duzi, niti ga otanji,
veé na kraju ostavi budzicu,
пек oeetim, kad ugje u picu.

(Belgrad. Von Bera Muhamedovié,
Tamburaspieler.)

«Es erhoben sich die Mägdlein ans dem
Banate — um nach Sirmien zn wandern, Ge-
schäfte zu suchen. — Als sie sich am Mulden-


986 DIB ZBÜGÜNG IN SITTE, BRAUCH

rand befanden — begegneten sie sich mit
den Mnldenznmpten; — jedes Mägdlein er-
langte Milch, — Mägdlein Julchen gewann
keinen Zumpt. — Sie begiebt sich zum
Schmieden Athanasius: — ,8chmiede mir,
Athanasius, einen Zumpt, wie ein Kühlrohr
— mach ihn weder zu lang noch zu dick —
sondern lass am Ende einen Propfkeil, —
damit ich ihn fühle, wenn er ins Vüzlein
eindringt'.*

8.

(Das Mädchen an einen Jägerburschen.)

— Gade, vraie ti zeleni,
sto si doso sada k meni?
Mislis gade ti na silu
jebat moju picu milu?

— Imam, Mil ko, jedan forint
I taj eu ti ja poklonit

— Picina mi kakva lovca!
kat ti nemas vise novca,
nemas viie ot formte,

ajd do kurca, ne volim te!

Ірак mu se smilovala
pa mu malo pifcke dala
pa ga moli kano bra ta:

— De zatvori ota vrata
і utrni otu svjecu

jer drukège leéi ne éu.


UND GLAUBEN DEB 8ÜD8LAVBN. 287

Pa poteraj roalo bolje,
doelo mi je srcu volje,
pa poteraj po sredini,
samo pazi, lie naèlui,
jer earn cura odveé mlada
pa ée biti pre parada!
(Otok Privlaka, Bezirk Vinkovci, Slav.)

„— ,Du ekelhafter Kerl, da grüner Teafel,

— was bist da jetzt za mir gekommen? —
Glaubst da, widerwärtiger Mensch, mit Ge-
walt — meine teuere Voz zu vögeln?* —
,0h habe, о Milka, einen Gulden — und den
will ich dir schenken.* — ,Das will ein Vozen-
jäger sein? — Wenn du nicht mehr Geld
hast, — hast du nicht mebr Geld als einen
Gulden — fahr zum Zumpt, ich liebe dich
nicht!* — Dennoch erbarmte sie sich seiner

— und gab ihm ein bischen Voze — und bat
ihn inständig, wie einen Bruder: — ,Geh,
schliesse diese Thüre — und lisch diese Kerze
aus — denn sonst lege ich mich nicht nieder.
—- Und treib ihn ein bischen besser ein, —
die Lust kam mir zn Herzen auf, — und
treib in die Mitte ein — nur gieb acht,
mache nicht [ein Kind], — denn ich bin ein
gar zn junges Mädchen — und es geschieht
eine Vögelei-Parade.*л


886 DIX ZEUGUNG TN SITTE, BRAUCH

9.

— Ja posijak Ijnbenice
e one etrane Stndenice.
Navadi se baba Ojora
pa potrga Ijnbenice.

Ja uvatik babn Gjorn
pa okrennk dnpe dvoru
a tabane n tavane
crnu picn knrca.
A baba se rasplakala'

— Da earn znala, ne bi krala,
veé bi sebi posijala!

(Von einem Moslira, bosn.-serb. Grenze.)

„Ich pflanzte Wassermelonen — jenseits
[des Flüsschens] Studenica. — Es pflegte die
alte Gjora zn kommen — nnd die Melonen
ansznreiesen. — Ich fing die alte Gjora ein

— drehte ihren Arsch gegen das Gehöfte
hin —- die Fnessohlen gegen die Zimmer-
decke, — das schwarze Vözlein gegen den
Znmpt. — Es hnb die Alte ein Geweine an:

— ,Hätte ich's gewnsst, ich hätte nicht ge-
stohlen — sondern für mich selber aus-
gesäet!"4

10.

— Kad me klao izmegj noga
izbrojla sam sve zvijezde


UND GLAUBEN DEB 8ÜD8LAVEN. 289

a kad je ulje uljevao,
od gusta sam slamu jela.

(Curzola.)

[Ein Mädchen erzählt, wie sie im Stroh von
hinten gevögelt wurde :] „Ale er mich zwischen
den Beinen schachtete — zählte ich alle
Sterne ab — und als er das Öl eingoss —
verbiss ich mich vor Wollust ins Stroh.44

11.

— Ja sam mlada dosta viäta,

iskusala jada trista;

Ijekaricom mené zovu,

kaäalj bolju svaku licim,

pa se tizim mlada dicim.

Kad na prsa meni pane§,

sehe liëis, mené tares,

al za ljubav tvoga pobre

pretrpiéu і te borbe.

Meni skuda, petak joS,

tari dragi, kolik os!

(Plehane, Bosnien.)
Ich junges Bint bin genug erfahren, —
habe unzählige (dreihundert, wörtlich) Leiden
erprobt; — man heisst mich eine Heilkünst-
lerin, — jeden Husten kann ich heilen, —
nnd damit brüste ich junges Blut mich. —
Wenn du mir auf die Brust sinkst, — heilst
Kçvnx. VI. 19


290 DIB ZEUGUNG EN SITTE, BBAUOH

da dich, reibst du mich, — doch am der
Liebe deines Wahlbraders willen, — werde
ich auch diese Kämpfe überstehen. — Mir
einen Thaler, einen Fünfer dazu, — reib,
Liebster, soviel dir behagt!"

12.

Seka Mara pieu obrijala
pa oplela kuezu rakavicu,
eksekutu lepu ogrlicu,
natarosu око vrata poôu
a kaeiru picu na tanjirn
a sumaru Subaru na glavu
a birovu picu na palicu
a cetniku kurac u guzicu.
Is toga se svadli opstinari,
knez kasira tira do bajira,
kasir kneza na kurac natera
a knez kmetu nos u dupe metu.

(Sid, Slavonien.)
„Mariechen, das Mägdlein, schor ihr Vöz-
lein glatt — und netzte dem Schulzen einen
Handschuh — dem Exekutor einen schönen
Kragen, — dem Notar ein Halstüchel, —
dem Kassier aber ein Vözlein auf dem Teller

— dem Förster eine Pelzmütze aufs Haupt,

— dem Schreiber ein Vözlein auf den Stab,

— und dem Sicherheitewachmann einen Zumpt


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 291

in den Arsch hinein. — Daraue entstand ein
Streit unter den Gemeindewürdenträgern —
der Schulze jagt den Kassier zum Ufer —
der Kassier trieb den Schulzen auf den Zumpt
an — und der Schulze steckte dem Bauern
die Nase in den Arsch.u

13.

Sinoc* strada djevojcica mlada
ba§ u mraku u tjesnom sokaku.
U sokaku zamolila bricu,
bi 1 joj mogo, da podbrije picu,
da podbrije, da se ne nasmije,
da joj kurac u ріски zabije.

— A joj kurce, na eto me navuce
tri mi vola iz pizde izvucel

— A ja odoh u varo§ na vasar
pa ja prodo sve tri za peticu.

(Vukovje, Slavonien.)

„Gestern nachts verunglückte ein jung
Mägdlein — just in der Dunkelheit in der
engen Gasse. — In der Gasse bat sie den
Barbier — ob er wohl ihr Vözlein barbieren
könnte, — so barbieren, dass sie darüber
nicht lache, — dass er ihr den Zumpt in die
Voz eintreibe. — ,Ach, du Zumpt, wohin
schlepptest du mich, — drei Ochsen zog er
mir ans der Voz heraus!1 — ,Ich aber ging

19*


292 мх zeugung in bitte, brauch

in die Stadt zn Markte — nnd y erkaufte alle
drei um einen Fünfer.'u

14.

Basrdi se popa Pera,
uze picu na palicu
pa on ide djevojëici:

— Dobro jutro devoj&ce!

— Bog ti dao dobra, Pera:

— Je li ovo vaia pica?

— Nije taka nasa pica,
пава pica crvenica
копр sitna papriëica.

Basrdi se popa Pera,
uze picu na palicu
pa on ide lepoj snasi:

— Dobro jutro, lepa snaio !
je Ii ovo vaSa pica ?

— Nije taka naia pica;
nasa pica rascvetana,
kono cveée u proljeée.

Basrdi se popa Pera,
uze picu na palicu
pa on ide staroj babi:

— Dobro jutro stara babo!

— Bog ti dao dobra, Pero!

— Je li oto vase pica?


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. ДО

— Hajd do kurca popa Pera !
Nije taka nasa pica.

Nasa pica okorela,
kono stara opancma.

Rasrdi se popa Pera,
uze picu na palica
pa on ide birtasici:

— Dobro jutro, birtaiice!
—- Bog ti dao dobra, Pera!

— Je li ovo vasa pica?

— Hajd do kurca, popa Pera !
Nije taka nasa pica.

nasa pica jebanica
ko sa sirom gibanica!

(âid, Slavonien.)
„In Zorn geriet der Pope Peter, — nahm
das Vözlein auf den Stab — und begab sich
zum Mägdelein : — ,Guten Morgen, Mägdlein !'

— ,Gott gewähr dir Gutes, Peter!* — ,Ist
das euer Vözlein?* — ,Nein, so schaut unser
Vözlein nicht ans, — unser Vözlein ist rot-
farbig — wie kleine Paprika.* — Es erzürnte
Pope Peter, — nahm das Vözlein auf den
Stab — und begab sich zur schönen jungen
Frau: — ,Guten Morgen, schöne junge Frau!

— Ist dies euer Vözlein?' — ,So schaut unser
Vözlein nicht aus, — unser Vözlein ist voll
aufgeblüht — wie Blumen im Frühling!' —


294 DIB ZEUGUNG IN 8ГТТВ, BRAUCH

Ee erzürnte Pope Peter — nahm u. e. w. —
nnd begab eich znm alten Weibe: — , Guten
Morgen, alte Vettel!4 — ,Gebe dir Gott
Gutes, Pero!' — Jet dies euer Vözlein?1
,Fahr zum Zumpt, Pope Peter! — So schaut
unser Vözlein nicht aus, — unser Vözlein ist
rindenhart geworden — wie eine alte grosse
Opanke.1 — Es erzürnte u. s. w. — zur Wirtin:
— ,Guten Morgen, Wirtin!4 — ,Gebe Gott*
u. s. w. — Jet dies euer Vözlein ?4 — ,Fahr
zum Zumpt, Pope Peter! — So schaut unser
Vözlein nicht aus, — unser Vözlein ist aus-
gevögelt, — wie ein mit Topfen gefüllter
Fladenkuchen.444

Beigenlieder.

Darüber sind die Ethnologen im Klaren,
dass der Tanz ursprünglich vorwiegend den
Zweck der Liebewerbung hatte. Seinen Ur-
sprung verleugnet selbst der vollendetste
künstlerische Tanz nicht. Der südslavische
Reigentanz ist dem äusseren Anschein nach
sogar züchtig zu nennen, aber er kann auch wild
aufregend getanzt werden. Das Hauptgewicht


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 296

beim Kolo (Reigen) fällt auf den Inhalt der
gesungenen Lieder, nod sie sind durchwegs
lasciven Charakters. Im Reigen hört für den
Sänger Scham nnd Zucht auf, denn er oder
sie genieseen volle Rede- nnd Gesangfreiheit.
Der Reigen ist die Stelle, wo man alles un-
umwunden vorbringen darf, ohne sich einen
Tadel von den Zuhörern zuziehen.

Die obscönen Schnadahüpfln, d. h. die Zwei-
und Vierzeiler, die sich häufig durch Reime
auszeichnen, heisst man in Kroatien und
Slavonien kohke (Reigenlieder) oder bestimmter
poskohnice (Hüpfliedchen) oder in Serbien und
Bosnien brojanice (Zählverse, weil man den
Takt, wie abzählt, gleichsam mit den Begel-
mäesigkeit, mit der man den Rosenkranz
absagt).

Den Beigen verabreden nnd berufen Mädchen
ein und tanzen vorher allein; daher ist die
Rede gewöhnlich von einem kolo djevojabko
(Mädchenreigen) ; ebenso, wenu auch seltener,
sind die Burschenreigen (kolo momalko). Ge-
mischte Beigen heissen kolo djeoojakâ і то-
пчака
(Reigen der Mädchen und Burschen).
Jeder Beigen hat eine Anführerin, die zu-
gleich Vorsängerin ist (kolovogjica, bezw.
kolovogja, wenn es ein Bursche ist). Die
Mädchen heben den Beigen an, zuerst massig,


996 DUE ZEUGUNG TN SITTE, BRAUCH

dann rascher und lebendiger, wobei sie, bei
vorgeneigtem Oberleibe, die Augen zu Boden
gesenkt, die Hüfte wiegen. Mit Rückeicht
auf die eigentümliche Aufgabe, die den
Hinterbacken beim kolo zugewiesen ist, könnte
man diesen Tanz mit einigem Recht einen
Arschtanz heissen. Die am besten das
Hinterteil zn wiegen versteht, gilt als treff-
lichste Tänzerin. Die Burschen lungern zu-
nächst herum und schauen zu, bis der eine
und der andere Feuer fängt und sich neben
dem Mädchen, das ihm am besten gefällt, in
den Reigen einhängt. Das nennt man uhvaHti
$e u kolo =
sich iu den Reihen einfangen,
d. h. einhängen. Man sagt für das Einspringen
in den Reigenkranz : rastrgati kolo (den Reigen
zerreissen) kod Mare, Angje (bei Marie, bei
Angelika u. s. w.). Während sich die Mädchen
tanzend an den Händen halten, umfasst der
Bursche sein Mädchen um den Leib und
tanzt mit ihr Lende an Lende gepresst. Der
geschlechtlich stark aufgeregte Bursche tritt
mit Absicht der Geliebten auf die Zehen,
beiest sie in den Nacken oder Hals, reiset
ihr mit den Zähnen die Halsschnur entzwei
und herab und schnappt auch nach ihrem
Ohr. (Die Beschreibung davon ein beliebtes
Cliché in vielen Guslarenliedern.)


UND GLAUBEN DER SUDSLAVEN. 297

In der Mitte des Kolo tanzt allein der
Dudelsackpfeifer (dudàê) ; mitunter, besonders
bei hochzeitlichen Reigen, zwei und sogar
drei, die aufspielen nnd mitsingen. In Bul-
garien fehlt neben dem Dudelsackpfeifer
selten auch der Fiedler, dessen Fiedel oder
Geige den serbischen Guslen gleichen, je-
doch dreisaitig sind (die Saiten Rosshaar-
strähnchen).

Der Kanon des Dudelsackpfeifers in Sla-
vonien und Südungarn lässt an Eintönigkeit
nichts zu wünschen übrig (siehe Noten im
Anhang). Er lautet:

dä-mü-, dä-mü-, jebe tata mä-mU-
den-Ho-, den-Ho-, vögelt Papa Mama.

Das geht ;ins Endlose, so dass man doch
das Wort muda (Hoden) deutlich heraushört.
Das ist die Einleitung zu den Schnadahüpfln,
die der Reigenführer anschliesst. Er singt
zuerst allein je einen Vers, dann wiederholt
ihn der Reigen:

Ajmo sad u cice Mi je
da vidimo kolik li je.

„Lasst uns nun zu Vetter Michel gehen, —

um zu sehen, wie gross er fder Zumpt] sei44,

oder .,. -

sidi Giro na topob,

obisio kurac doli.


296 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BBAUCH

„Супів sitzt auf der Pappel, — läset den
Znmpt herabbaumeln" oder:

haj hi, traj ritom,
ndri kitora
reduSu po pici.
„Holla he, dauere mit dem Hintern ans —
schlag mit dem Hodonsack — die Schaffnerin
anf das Vözlein.44

Nach unseren Texten, in denen sich nnver-
htillt das Volk selber schildert, erscheint ein
▼on dem landläufigen wesentlich verschiedenes
Bild der sexuellen Verhältnisse bei den Süd-
slaven. Von der berüchtigten Sittenverlotte-
rung und -faulois der sogenannten guten
Gesellschaft bei den Chrowoten soll hier
keine Bede sein; das raffiniert gezüchtete
Laster, das im Snmpflnftbereich chrowotischer
Politik üppig gedeiht, liegt ja ausserhalb
unserer Betrachtung. Wir sprechen vom
Bauernvolke. Unter den unverheirateten
Leuten herrscht vor der Eheschliessung, bis
sich das Frauenzimmer in die Mundschaft
eines Manuee begiebt, gelegentlich eine Art
freier Liebe oder geschlechtlicher Promiscuität
innerhalb des Dorfbezirkes vor. Aus manchen
Gründen könnte man der Ansicht sein, dass


UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 299

diese Erscheinimg grösstenteils ein verhältnis-
mässig jnnges Entwicklungsergebnis sei, das
nach dem Zerfall der alten väterrechtlichen
Hausgemeinschaft und Stammgliederang, so-
wie der Abschwächung der patria potestas
von selber einti at. Ich bleibe indess mit der
Formulierung meines Endurteiles noch zu-
rück; denn man hat sich unter anderem vor
Augen zu halten, dass der Bestand der väter-
rechtlichen Hausgemeinschaft keineswegs die
geschlechtliche Promiscnität unter ledigen
Leuten ausschliessen muss und dass sich ge-
schlechtlicher Umgang dieser Art noch lange
nicht mit dem Begriff der Prostitution deckt,
ja dass er sogar mit Ehrbarkeit, fast möchte
man sagen, mit Keuschheit, nicht unverein-
bar ist.

Die eigentlichen, geschlechtlichen Aus-
schreitungen unter den jungen Leuten sind,
was auch besonders angemerkt zu werden
verdient, nicht endlos, sondern fallen haupt-
sächlich in die erste Herbstzeit nach er-
ledigter Einheimsung der Feldfrüchte. Es
kommt einem vor, als ob sich die mannbare
Jugend während zweier, dreier Wochen im
Jahre, wie liebestoll geberdete. Sie stampfen
ganze Nächte hindurch den Beigen bis zur
Erschöpfung und singen bis zur Heiserkeit


800 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

vorwiegend die obscönsten Lieder. In Gross-
städten batte ich einigemal Gelegenheit, den
Übel berufenen Cancan tanzen zn sehen, aber
ich meine, dass ihm ein herbstlicher Kolo-
tanz, den hochgeschürzte Mädchen, den Basen
▼oll stark duftender Blnmen nnd Kräuter,
mit angetrunkenen Burschen im fahlen Mond-
schein aufführen, an sinnlich aufregender
Macht erheblich überlegeu ist. Es ist auch
ein bedeutender Unterschied, ob man einem
Cancan zuschaut, den gemietete Personen
professionell tanzen, oder ob man Jünglinge
und Mädchen vor sich sieht, die sich im
wilden Kolotanz schwingen, weil sie dem
Ansturm des Geschlechtstriebes gehorchen
und den ererbten Brauch befolgen. Ent-
schieden hat man es mit einem ererbten Brauch
zu thun, und es lässt sich nicht von vorn-
herein die Vermutung abweisen, dass diesen
herbstlichen Tänzen ursprünglich irgendwelche
religiöse Motive mit zu Grande gelegen seien.
Recht anschaulich bei aller Knappheit und
Zurückhaltung schildert Vuk Vre e vie im
„Niz erpskih pripovjedaka" (Pancevo 1881,
S. 326 f.) [Eine Reihe serbischer Erzählungen
aus dem Herzogtum] einen Herbstreigen, den
Mädchen einberufen hatten. Es kam damals
zu einer blutigen Schlägerei unter den Bur-


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 301

sehen, die sich in Liebeswut um die Mädchen
rissen und sie einander streitig machten.
Mit einer nicht geringen litterarischen Fein-
ftthligkeit weiss Vrcevic" das punctum saliens
des Vorfalles, der so schlimm zu der als
Vorbild für die Städter angepriesenen Sitten-
strenge nnd -reinheit seiner Gestalten passt,
zu umgehen und das Hauptgewicht auf die
nachträgliche« Vermittelung der Friedens-
richter zu legen, läset es aber auch auf der
Andeutung des Verlaufs beruhen. Ein Folk-
lorist unserer Richtung würde den Vorgang
zweifellos umständlicher beschrieben haben.

Nicht bloss der Reigen, auch die für den
Reigen bezeichnenden Lieder sind nicht von
gestern und heute. Der im Reigentanze
häufig bis zur Raserei aufgestachelte Ge-
schlechtstrieb erheischte auch in „alter Zeit"
naturgemäße Befriedigung, und da ver-
heiratete, unter Mundschaft eines Gatten be-
findliche Frauen vom Reigen ausgeschlossen
waren, durften nur die Teilnehmer dea
Reigens, also die ledigen Leute, einander
froh werden. Man bewahrt ja zum Gebrauch
gern das Altüberkommene, zumal da, wo es
mit der Erfindergabe hapert. Im alten Volke
ersinnt man nicht sobald neue Lieder. Ihre
Lieder konnten unmöglich in Vergessenheit


902 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

geraten. Es hat darum wenig zu bedeuten,
daee die mechanische Niederschrift der Texte
unserer Sammlung gar nicht alt ist und dass
die anderweitigen „alten", publizierten Texte
diese Seite des Volkstums kaum berühren.
Die früheren Sammler gaben im Grunde ge-
nommen bloss ausgewählte Proben der Volks-
dichtung zum Besten, die die Sittlichkeit,
oder was man darunter verstand, nicht grob
verletzen. Die Guslarenlieder, auf die es
hauptsachlich ankommt, wurden und waren
sogar kastriert ediert; zudem erzählen sie in
erster Reihe von der Lebensführung der be-
vorzugten ritterlichen Klasse, der Krieger-
kaste der Bevölkerung, nicht aber von der
Durchschnittsmenge des Volkes. Das geht
soweit, dass man z. B. nur auf Grundlage
der Guslarenlieder schwerlich in der Lage
wäre, ein halbwegs zutreffendes Gemälde der
Hausgemeinschaft und der Staromgliederung
zu gewinnen uud ein grosser Teil des bäuer-
lichen Volksglanbens bliebe uns ohne son-
stige Quellen und Belege für immer un-
bekannt.

Es ist nicht überflüssig, bei dieser Gelegen-
heit hervorzuheben, dass auch den Texten
dieser Sammlung zufolge, die Anmassung
eines ins primae noctis, die von Chrowoten


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 303

den bosnischen, muslimischen Edelleuten ver-
leumderisch nachgesagt wird, nichts anderes,
denn eine der abendländischen. Litteratur
entlehnte Mythe ist. Diese Frage ist; für die
Sudslaven, wie sich dies sonst noch haar-
scharf darthun läset, rein gegenstandlos*).
1.

Ein geschwängertes Mädchen darf im Reigen
nicht mittanzen:

*) Im Jahre 1882/3 erliess Se. Eminenz der
Erzbischof von Bosnien, Herr Dr. Stadler,
ein geistvoller und gerechtigkeitliebender
Gelehrte, eine Umfrage an sämtliche katho-
lischen Pfarrer des Landes wegen des Brauches
genannt ins primae noctis. Mir lag das ganze
Material an Antworten vor und ich excer-
pierte daraus mancherlei über Sitten und
Bräuche, nur nichts von Belang über den in
Frage stehenden Brauch. Die wenigsten
nämlieh von den würdigen Fratres und Patres
(Pfarrer waren dazumal vorwiegend Fran-
ziskaner) verstanden 'überhaupt, was denn
der Bischof von ihnen haben wolle, da sie
von diesem Brauch nie etwas vernommen;
weil sie aber doch antworten mussten, be-
sehrieben und schilderten sie allerlei andere
Bräuche des Volkes.


804 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Oj ti coro, zuta kruäko,
u tebi je cedo muäko.
Idi kuéi pa ga rodi,
onda dogji, kolo vodi!

(Gibarac, Slav.)
„0 da Mädchen, gelbe Birne*), — in dir ist
ein männlich Kind. — Geh heim nnd gebär
es, — dann komm nnd führ den Beigen an !"

2.

Da erzählt einer, wie er zu seinem Tripper
gekommen:

— Kat sam bio u Osjeku,

al sam jebo lepn sekn!

AI äta misli§, knt sam proäo?

TJ Spitalj sam jadan doäo,

jer je mené, majko mila,

tako piéka prevarila.

Kazala je da me voli,

zato mené kurac boli :

kada pieam, zvizde brojim

і krvlju se sav oznojim.

(Aus Bosniech-Brod.)
„Als ich in Bssegg weilte, — ei, vögelte
ich ein schönes Mägdlein! — Doch, was

*) Die Schwangere sieht schlecht ans und
ist im Gesichte gelblich geworden.


UNA GLAUBEN DEB 8ÜD8LAVEN. 805

meinst du, wie es mir erging? — Ins Spital
kam ich Ärmster! — denn es hat mich,
teuere Mntter, — so die Vos betrogen. —
Sie sagte, dass sie mich liebe, — darum
schmerzt mich der Zumpt: — pisse ich, zähle
ich die Sterne — und gerate in blutigen
Schweiss.1*

8.

Ein anderer erlustigt sich über seinen
Schanker:

Doktor pita: ,sta ti fali?'
Ja mu reko: ,sangir mali'.
Drmaj, drmaj de,
drmaj do zore!
Doktor pita : ,Gde si bio ?
Gde si glavu zagulio?(
Drmaj u.e.w.

(Belgrader Soldatenlied.)

„Der Doktor tragt: ,Was fehlt dir?4 ±-
Ich sagte ihm: ,Ein kleiner Tschanker.' —
Rüttle zu, — rüttle bis zum Morgengrauen !'
— Der Doktor fragt: ,Wo warst du? — Wo
hast du den Kopf [die Eichel] abgeschunden ?4
Büttle u. s. w.

4

Selbst die hochwürdige Geistlichkeit ist im
Reigenliede vogelfrei:
Kgvnr. VI. 20


Ш m sxueuve or am, вжлвон

U Djiegf> pope

tri deTojke mlade,

ja zaiska najmlagju,

on mi ne d* ni stariju,

▼ec* mi daje popadiju,

da joj steram oklagijm, haj !

(Sirmien.)

„Unser Pope — hat drei junge Mädchen,
— ich verlangte von ihm die jüngste, — er
giebt mir nicht einmal die ältere, — sondern
giebt mir die Popin, — damit ich ihr den
Nudelwalker hineintreibe, hei!4*
5.

Popadija, ëedo moje,
, crnu kravu nutze,
popa kurcom rasterava junce.

(Sirmien.)

„Die Ptarrerfrau, о mein Kind, — milkt
eine schwarze Kuh, — das Pfafflein jagt mit
seinem Zumpt die Öchslein auseinander.14

6.

Ja se najmi u popa
da mu orem і kopam,
da mu sijem senicu,
da mu jebem zenicu,
da mu sijem zobadiju,
da mu jebem popadiju.


ТЛШ GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 907

Preora nrn buniSte,
prekopa mn ognjiste,
pojeba mn rodiste;
to mi biJa plaça,
ja odo bez gaéa.

(Aus Magnojevié, Bosnien, vom Bauer
Lazar Perié.)

„Ich verdang mich beim Popen, - um bei
ihm zn ackern und den Weingarten zn be-
bauen, — um ihm Weizen zn säen, — um
sein Weibchen zu vögeln, — um Hafer aus-
zusäen, — um seine Gattin, die Popin, zu
vögeln. — Ich beackerte seinen Düngerhaufen,
— durchgrub seine Feuerstelle, — vögelte
der Reihe nach seine Sippschaft; — das war
meine Entlohnung, — lund] ich ging ohne
Hosen weg (d. h. beschummelt um den Lohn).4*

7.

S one strane Dunava
tri ducana rutava:
n jednim sn gjaci
na picku junaci;
u jednim je Kosta,
iste picke dosta;
u jednim je Sima
iste picke svima;

20*


808 DIE ZEUGUNG TN SITTE, BRAUCH

pred njim stoji vladika,
crven kurac nadrka.

(Sirmien.)

„Am jenseitigen Donaustrande — stehen
drei zottelige Geschäftslokale — in dem einen
hausen die Kleriker, — Helden beim Angriff
auf die Yoz; — im einen haust Konstantin

— heischt genug von der Yoz, — im anderen
haust Simeon — heischt Voz für alle. — Vor
ihnen steht der Vladika — hat den Zumpt
rot angesteift [durch Reibung mit der Hand]."

8.

Jebi pope po sein gjevojke,
jebi pope, neka selo plaça.

(Ragusa, Daun.)
„Vögle, Pope, im Dorf herum die Mädchen,

— vögle, Pope, das Dorf mag bezahlen" (sei.
für deine Bankarte).

9.

Cura place, popo dreäi gaée.
— Önti rano, popo ée lagano.
éuti duào, veé je polak uSo,
cuti euro, popo ti je zguro.

(Sudungarn.)
„Das Mädchen weint, der Pope knotet die
Unterhosen auf. — »Schweig, mein trautes
Lieb, das Poplein wird sachte vorgehen. —


UND GLAUBEN DSB SÜDSLAVEN. 800

Schweig, Seele, schon ist er zur Hälfte vor-
gedrungen. — Schweig, Mädchen, das Poplein
hat ihn schon hineingedrückt/"

10.

Isla cura, da se ispovjeda,
ne ée, popo, da je ispovjeda.
Cura place, popo, dreâi gaée:
— cuti rano, biée polagano,
éuti duSo, veé je pfolak uSo !

(Morovié, Sirm.)
„Ein Mädchen ging, zu beichten, — der
Pfarrer mag die Beichte nicht vornehmen. —
Das Mädchen weint, der Pfarrer löst die
Unterhosen auf: — »Schweig, Herzlieb, es
wird sachte geschehen, — schweig, Seele,
schon ist er zur Hälfte eingedrungen!'M

11.

Gjakon igra, pica svira,
gjakon u nju kurcem dira,
da mu pica bolje svira.
Kovaë kucka,
pica pucka,
a moj kurac

u nju pljucka. (Westserbien.)

„Der Diakonus tanzt, das Vözlein spielt
auf, — der Diakonus berührt es mit dem


BIO dub EBUGUHG пг sitte, BRAUCH

Zumpt, — damit ihm das Vözlein bester anf-
spiele. — Der Schmied hämmert, — das Vöz-
lein krachelt, — mein Znmpt aber — speit
sich in sie hinein ans.

12.

Kalugjer se grohoce.

— Ah, moj Bofce, sto hoce?

Nevjeste ga draze,

da jim trebnik kaze.

(Herzogtum.)
„Der Mönch lacht gellend. — Ach, mein
Gott, was mag er haben? — Die junge»
Frauen reizen ihn — damit er ihnen das Missale
erläutere.4*

13.

Kazali sn franciskani,

da je ріска na dvi strani;

kazali su jezuviti,

da je ріска blizu riti.

[Kazali su vlaski popi,

da se ptôka s kurcom sklopL)

(Bezirk Kreuz, Kroatien.)
„Es predigten die Franziskaner, — dass
die Voz auf zweien Seiten sich befände; -
es predigten die Jesuiten, — dass die Voze
nahe dem After sei. — Es predigten die ser-
bischen Popen, — die Voz sei dazu da, dass


UND GLAUBEN DEB 8UD8LATBN. Ш

sie sich mit dem Zumpt verbinde." (Ist eine
Verhöhnung der Ordensbrüder, die gegen den
Umgang mit Frauen predigen, selber aber
bei Frauen dem After den Vorzug vor der
Voz geben. Die zwei Schlussverse sind einer
Variante aus dem Agramer Bezirke ent-
nommen.)

14.

Ugljevicke curetine,

kakve su vam pizdetine

kano naSe njivetine:

njivetine izorane,

vase piëke izjebane!

(Zabrgje, Bosnien.)
„Ihr ungeschlachten Mädchen von Ugljevik,
— wie sind eure gewaltigen Vozen be-
schaffen, — gleichwie unsere langgedehnten
Wiesen, — die Wiesen sind von Furchen
durchwühlt, — eure Vozen durcbgevögelt !"

16.

Ej, udovice, Sarenih si gaca,
Ej, podaj momku ріски,
Kat ti dobro plaça!

(Belgrad, Serbien.)
„Ei, Witwe, hast buntbeblümte Höschen
an — hei, gieb dem Burschen Voze — da er
dir gute Bezahlung gewährt!"


819 DIB ZEUGUNG IN 8ГТТВ, BBAUOH

16.

Manda Vuku popiSala rnkn,
a Martinn rnkn і batinn.

(Bagusa, Dahn.)

Magdalene bepisste Wolf die Hand —
Martin aber die Hand nnd den »Stab4." (Dem
einen, als er sie bei der Voz erfasste, dem
anderen anch während des Coitns den Znmpt.)

17.

Haj ! haj ! ja se Salim (bis) da prevarim,
da n Sali decu pravim, haj!

(Sirmien.)

„Ei, ei ! ich treibe den Scherz (bis), um [das
MädchenJ dranzukriegen — um im Scherze
Kinder zu machen, ei!4

18.

О gjevojko is Kardaia nie Kardas

nosi picu kuda znas.

Moj je kurac budalas,

jebaée te, neka znas;

gjegod srete, noge splete,

digod strie, noge düe!
(Von einem Moslim, Bosnien. Jablaniéi.)
„О du Mädchen ans Kardas, Kardas ab-
wärts (,Strasse auf, Strasse ab1) — trag das
Vözlein, wohin du magst — Mein Znmpt ist*


UND GLAUBEN DER SÜD8LAVEN. 313

•in Poesentreiber, — er wird dich vögeln,
•ollst ee wiesen; — wo er [einerj begegnet,
▼erwirrt er ihr die Beine, — wo er [eine]
einholt, hebt er (ihr] die Beine in die Höhe!"

19.

— Mani, mani, beéarino,
mani, mani, ko і lani.

I lani smo deca bili
pa smo lepo carovali,
carovali, vragovali!

— Ono mftlo rascesijano
zaénleta podrezano,

ter je mené primamilo,

primamilo, namamilo

pa ja ne znam, knd ndaram,

da 1 na pukak il na grmak

il na gnjn earovitn. Krrr!

pa odbila koren vr

pa nza me gola legla,

joS da ne bi moclla

bi na njega skocïla

і tri noCi noéila!
(Serbien. Macvagebiet. Beigenlied.)
(Die Reigenftthrerin :) „Schwinge, schwinge,
lediger Bursche, — schwinge, schwinge [den
Beigen], wie im Vorjahre. — Aach im Vor-
jahre waren wir Kinder, — lebten herrlich,


3U DIS ZBUGUNG Ш BITTB, BRAUCK

wie Kaiser, — wie Kaiser und trieben fiber*
mutiges Spiel!" — (Der Beigenfuhrer:) „Jene*
Kleine [Ding], das ausemandergekämmt ist, —
ein bischen zapfenartig beschnitten, — ha*
mich angelockt, verlockt — und ich weiss
nicht, wohin ich treffe, — ob auf den Nabel
oder das Sträuchlein — oder auf eine bunt-
scheckige Natter. — Krrr ! nnd sie schlug dem
Zumpt den Wipfel ab, — nnd legte sich
nackt neben mich — und vollends, wenn sie
nicht gepiset hätte, — wäre sie auf ihn
hinaufgesprungen — und wäre drei Nächte
darauf übernachtet/

20.

— Oj djevojko Jesko,
jebes li se cesto?

— Hajde, bolan, ne lazi,
jebla sam se u razi.
Der upitaj Mrdila,

pot kijem sam prdila,
der upitaj Martina,
pot kijem sam daktila,
der upitaj Jakova,
koji piëku zakova.

(Bosnien. Vom Guslaren Milovan Ilija Orljié
Martinovié ans Gomji Bgovi.)


ТЛШ GLAUBEN DSB 8ÜD8LAVEN. 315

« ,0 Mädchen, Euphemiechen, — vögelst du
häufig?4 — ,Geh, Tropf, lüge nicht, — ich
vögelte {bloss] im Boggenfel4e. — Geh, frag
mal, Mrdilo, — unter dem ich gefarzt, —
geh, frag mal bei Martin an, — unter dem
ich nach Atem rang, — frag mal bei Jakob
an, — der die Voze zugeschmiedet hat.**

21.

Kako pica dlaku nosi,
обе knrcu da prkosi.
AI je kurac evoje cudi
pa polupa ріШ zubi
pa zapane njene ralje
da ne smije pisnit dalje.
(Bosnien. Von einem Mos)im in Doboj.)

„Wie trägt das Vözlein die Haare, —
möchte dem Zumpt trotzen. — Doch der
Zumpt ist eigensinnig — und schlägt der
Voz die Zähne ein — und dringt so tief in
ihren Rachen ein — dass sie nicht mehr piepsen
kann."

22.

Öuti eeko, ne brboéi,
jebaéu te u po noéi.
Öuti seko, nemoj zjati,
ja éu tebi kurac dati,


816 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

kurac ce te izjebati
a ti ées se sva usrati.
(Balgrad. Bera Muhamedovié.)

„Schweig Mägdlein, plappere nicht, — ich
werde dich um Mitternacht vögeln. — Schweig
Mädchen, zerreiss dein Maul nicht, — ich
werde dir den Zumpt geben, — der Znmpt
wird dich ausvögeln — und du wirst dich
ganz bescheissen."

28.

Ja sam dete sevkerinac
imam kurac ko solinac.

(Südungarn.)

„Ich bin ein Kind aus [Turn-] Severin —
ich habe einen Zumpt, wie einen Salzbehälter
[so gross].

24.

Kat sam bio u Curugu sluga, -
vidio sam, kako Jene zivu :
danjom predu, noéom se jebedu,
danjom tkada, noéom pièke dadu.

(Allgemein.)
„Als ich zn Curug diente — sah ich, wie
die Weiber leben: — Tagsüber spinnen sie,
nachts vögeln sie, — tagsüber weben sie,
nachte gewähren sie Voze."


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVBN. 817

25.

Kad earn bio preko u Srbijn,
ja earn vidjo, kako zene zivu:
zene ziva ko peeto na zimu,
danjom predu, noéom se jebedn.

(Sirmien.)

„Als ich jenseits in Serbien weilte, — sah
ich, wie es die Weiber treiben, — die Weiber
leben, wie ein Hnnd zur Winterzeit — tags-
über spinnen sie, bei Nacht vögeln sie.*4

26.

Kat sam bio u Perlezu,
vidijo sam sekn Rezn;
seka Beza birtalica,
pnna ріска kobasica.

(Belgrad.)

„Als ich in Perlez war — sah ich Schwester-
lein Resi; — Schwesterlein Resi ist Wirtin
— die Voze voll Würste.44 (Das heisst sie
ergiebt eich jedermann.)

27.

— Oj sekice, belo ti je lice,
rasteram ti bnve око pice,
Око pice і око guzice!

— Teraj braco od ozgo pa gore
pa rasteraj око pice bore!

(Belgrad. Yon Bera Mnhamedovié.)


818 BIB ZBUGUVG IN BUTS, ВВАЛИШ

„,0 Mägdlein, weise ist dein Gesichtchen,
— ich jage dir die Flöhe um dein Vözlein
herum auseinander — um das Vöilein nnd
das Arschloch herum!1 — «Verjag sie Brttder-
lein, топ oben und unten — und vertreibe
die Runzeln, die um das Vözlein sind!'44

28.

<5isti cura ulicu,
napréila guzicu
a ja sam se snuzdio,
kako bi joj turio !

(Sirmien.)

„Das Mädchen reinigt die Gasse — streckte
prall vor das Geeäas vor — ich aber ward be-
kümmert — wie ich ihr [den Zumpt] hinein-
stecken könnte !u

29.

Ej seka Perso,

і kurac je meso!

Ej, nema kosti,

ne ée te ubosti;

veé je samo zila.

Lezi dole, dizi noge gore,

da te, braca, salaj, voli do zore!

(Westserbien.)
„0 Mägdlein Persiana, — auch der Zumpt
ist Fleisch ! — Hei, er hat keine Knochen, —


und GLAUBEN DEB BUDSIaAVEN. SI 9

er wird dich nicht stechen; — es ist bloss
eine Ader. — Leg dich nieder, heb die Beine
in die Höhe — damit ich, das Brüderchen,
fceissa, dich bis znm Morgengrauen herze:"

80.

Oj tako ті віза tvoji,
moja kita pravo stoji;
ako mislis, da ja lazem,
ekinem gaée pa pokazem.

(Westserbien.)

„0, ich beschwöre es bei deinen Zinen, —
»ein Beutel steht gerade; — denkst du, dass
ich lüge, — ziehe ich die Hosen herab und
zeige dir ihn/

31.

Ove dve — do mené
obadve su jebene.
Ot koga? — Od mené.
Ako mislis da ti lazem,
evo kurac, da pokazem.

(Slavonien.)

„Diese zwei [Mädchen] an meiner Seite —
alle beide sind gevögelt. — Von wem? Von
mir. — Glaubst du, dass ich lüge, — hier der
Zumpt, ich will ihn zeigen (beweisen)".


890 dix zbtjguhg ш вгттв, brauch

89.

Ne moj te mi zameriti,
Sto én malo govoriti:
meni treba centn loja,
da namazem mnda moja.
Pa kat posle ja sateram
cela ріска ja rasteram, haj !

(Sirmien.)

„Verübelt mir nicht — die Kleinigkeit, die
ich mitteilen werde: — ich benötige einen
Zentner Unachlitt — am meine Hoden ein-
zaechmieren. — Und wenn ich dann [den
ZamptJ eintreibe — treibe ich die ganze Voz
aneeinander, hei!44

33.

Sevkerineko rayno polje,
tn ee pica 8 kurcom kolje;
pica korca nadjacala,
evu mu glavu izlapala,
sav ma mozak isieala.

(Sirmien.)

„Eben ist das Gefilde топ Severin — da
fahrt die Voz mit dem Zumpt ein mörder-
liches Gefecht auf; — die Voz überwältigte
den Zumpt — zerschlug ihm sein ganzes
Haupt — sog ihm sein ganzes Gehirn heraus."


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. <Ш

84.

— Ova cura z desue strane
obzine joj pica jaje.

— Ove dve do mène
joste шви jebene.

Ja би veé nji oblagati
pa éu ja uji pojebati, haj Г

(Allgemein im Ton.)
„А. : ,Dieses Mädchen rechter Hand, — ihrer
Voz umschnappt sogar die Hoden.* — B.:
»Diese zwei an meiner Seite — sind noch
nicht gevögelt worden. — Ich hoffe, sie zn
belügen — nnd werde sie dann durch*
vögeln, hei!<tt

85.

Ide seka na taljige
nosi soli і paprike
і u picu tavranjike.

(Südungarn.)
„Das Mägdlein steigt auf den Leiterwagen
hinauf — trägt Salz und Paprika — und
Sailor (carthamus tinctorius) in der Voz.u

86.

Ipa hopa numera,
nema cura gubere.
Ipa hopa numera
z guza curi ntera.

(Sirmien.)
Kçvm. VI. 21


889 DIB ZBTJGUNG Ш SITTB, BBAUOH

„Hopsassa, [eine] Nummer [enter Fick] —
das Mädchen hat keine Decke. — Hopsassa
[noch eine] Nummer — ich trieb ihn dem
Mädchen vom Hintern hinein!"

37.

Oj devojko iz Morave,
Sto ti ріска ko u krave!
A Sto gledaS u mené?
Sceram kurac u tebe.

(Aus Oeteerbien.)
„0 Mädchen aus der Morava, — warum
ist deine Voz, wie bei einer Kuh? — Und
was schaust du mich so an? — ich treibe
den Zumpt in dich hinein!"

38.

Stanarica krave muse,
vidu joj se éoSe guze
і ot pice trepavice.

(Macvagebiet, Serbien.)

„Die Sennerin milkt die Kühe, — man
sieht ihre Arschspitzen — und vom Vözlein
die Wimpern."

39.

— Svaka diaka valja raka.
svaka rupa tovar luka,
skupa li je, jebem li je!

(Maëvagebiet, Serbien).


UND GLAUBEN DBB 8ÜD8LAVEN. 823

„Jedes Härchen kostet einen Krebs —
jedes Loch eine Ladung Zwiebel, — die ist
doch teuer, die vögle ich " (d. h. hol sie der
Teufel).

40.

Seka Jula tera vola,

tera vola pa s ubola,

trnic* vadi, picu gladi,

hoce decu, da navadi,

samo mené ne бе;

guzovima kreée;

zic, ріс, na pravac,

zabijem joj krastavac!

(Maèvagebiet, Serbien.)
„Mägdlein Jnlchen treibt den Ochsen, —
treibt den Ochsen, und stach sich, — zieht
das Dörnlein heraus, streichelt das Vözlein,
— will die Kinder dran gewöhnen, — nur
mich will sie nicht; — mit den Arschbacken
wackelt sie, — zic, ріс, geradeaus, — ich
ramme ihr die Gurke ein!4*

41.

Imam lulu al nemam duhana,
lena mi se u rati posrala,
kamiSem mi dope obrisala,
duvankeeu n pièku strpala.

(Vnkovje, Slav.)
91*


88* DIB ZBTJGUNG IN 8ГГТВ, BRAUCH

„Ich habe eine Pfeife, doch keinen Tabak.

— Mein Weib beschiss sich in die Pfeife —
mit dem Bohr wischte sie mir den Arsch ab

— den Tabakbeutel stopfte sie in die Voz
hinein."

42.

PuSio bih al nemam duvana;
zena mi se u lulu posrala
a kamiS je u picu strpala.

(Sirmien und allgemein.)
„Rauchen mOchte ich, doch habe ich keinen
Tabak, — mein Weib schiss in die Pfeife —
und das Pfeifenrohr stopfte sie sich in die
Voz hinein."

43.

Turcin bulu po trbuhu lupa,

ne bili mu porodila sina:

— Kuèko jedna, porodi mi sina!

(Ragusa, Dalmatien.)
„Der Türke schlagt seine Frau auf den
Bauch — verhoffend, dass sie ihm einen Sohn
gebaren werde: — О du eine Hündin, gebier
mir einen Sohn!"

44.

Sto su zvizde, da s na nebu pizde,
svi bi ljudi astronomi bill

(Ragusa, Dahn., und allgemein.)


UND GLAUBBN DBB SÜDSLAVEN. 825

„Wäre das, was Sterne sind, am Himmel
Vozen — alle Menschen wären Astronomen" *).

45.

Ide momak nlicom,
svezo kurac uzicom.
Kad je bio blizu,
otisko n pizdu.

(Drinagebiet.)

„Durch die Gasse geht der Bursche, —
band den Zumpt mit einem Spagat. — Als
er nahe war, — schob er ihn in die Voze
hinein."

46.

Divojka je pile pekla,
is picke joj voda tekla.

(Bosnien, allgemein.)

„Das Mädchen briet ein Hähnchen — aus
der Voz rann ihr das Wasser."

*) Das ist eine Travestie zu dem welt-
bekannten Liedchen: „Wäre der Himmel ein
Blatt Papier — nnd wären die Sternlein
Schreiberlein fein u. s. w. Die serbischen
Fassungen veröffentlichte Krause in den
„Ethn. Mitt ans Ungarn11, Bd. II.


896 DIS ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH

47.

Aje, aje, piéka laje
kurac vije, da probije!

(Viiegrad, Bosnien.)

„Wau, wan, bellt die Voze — der Znmpt
heult wie ein Wolf, um durchzubrechen !"

48.

Ot kako earn ja poznala Sremca,
ot tôg doba nema pici sveca.

(Westserbien.)

„Seit ich den Sirmier kennen gelernt, —
seit der Zeit hat dat Vözlein keinen Heiligen*
tag" (keinen Buhetag).

49.

— Oj devojko is Koraja,
ti eeabig da s kod raja.

Pa esabi da j n raju,
jer je kurci èetvrtajn.
(Bosnien. Vom Qnslaren Milovan Hija Crljié
Martinovié.)

„ ,0 dn Madchen ans Koraj, — dn wähnst»
dass dn im Paradiese weilst.' — Und sie
wähnt, dass sie im Paradiese weile, — weit
sie von Zumpten gevierteilt wird."


UND GLAUBEN DBB SÜD8LAVBN. 387

60.

Oj djevojko tanka boka,
ne primiè se blizu momka,
n knrcn mn ima oka
ostace ti pica mokra!
— önti momèe, ne prijeti,
more pica podnijeti
n eubotu prêt cvijeti.

(ViSegrad, Bosnien.)

„ ,0 dn schlankhttftig Mädchen, — nähere
dich dem Burschen nicht, — er hat einen
Zumpt von einer Oka (Gewicht), — dein
Vözlein wird nase bleiben!' — .Schweig,
Bürschlein, drohe nicht, — das Vözlein kann
es ertragen — am Samstag vor Palmsonntag!1 "

61.

Starac і baba
rvali se ko zaba
na borovom listu:
starac babi u pizdu.

(Ilok, Sirmien.)

„Der Alte und die Alte — rangen mit ein-
ander, wie ein Frosch — auf einem Kiefer-
blatte: — der Alte (fuhr] der Alten in die
Voz hinein.44


328 DDI ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

52.

Aoj euro, rogozi,
digni noge pa vozi!

(Док, Simien.)
„Ach Mädchen, Schilf, — heb die Beine
empor nnd fahr zu!"

53.

Ide baba z daée,
erven kurac 2va£e.
Devojëica slatko gleda,
volila bi nego meda!

(Morovié, Sirmien.)

„Vom Trauermahle kommt die Alte — kaut
einen roten Zumpt. — Das Mägdlein schaut
süss zn — möchte ihn lieber denn Honig
haben!"

54.

Svaka ptica ima kljun,
svaki coban treba dzbun,
svakoj rupi treba klin
a djevojki ruzmarin.

(Morovié, Sirmien.)
„Jeder Vogel hat einen Schnabel, — jeder
Hirte braucht einen Strauch, — jedes Loch
braucht einen Keil — und das Mädchen einen
Boimarin."


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVBN. 829

56.

Kad uhvatim lepu snasu

pa opipam po vagaSu

pa joj kleknem med kolena

pa zabijem moga klina;

e, s, s, za babu je res

a djevojki dobra kita,

ona uvjek za nju pita.

M, m, m, svaku snajku poznajem,

crne kose, bjela lica, debeli guzica.

Kad joj reknem, uema stida,

ona meni gaée skida.

(Morovié, Sirmien.)
„Wann ich eine hübsche Bauernfrau er-
wische — und sie über ihrem Geleise befühle,
— dann knie ich ihr zwischen die Kniee —
und schlage ihr meinen Keil hinein. — S, s, s,
für eine Vettel eine Zottel, — für ein Mädchen
aber ein guter Hodensack, — stets fragt sie
nach ihm. — M, m, m, ich kenne jedes junge
Weibchen — von schwarzem Haar, weissem
Angesicht und dicker Arschbacken. — Wann
ich ihr sage, kennt sie keine Scham, — sie
zieht mir die Hosen herab."

66.

— Oj djevojko crvena jabuko!
ljeto progje, ne pope se na te !


880 DIB ZEUGUNG IK SITTE, BRAUCH

—« Б moj dragi, moj kamaiin jorgan!
Zima progje, ne lego poda te!

(Plehane, Bosnien.)
„ ,0 Mädchen, roter Apfel ! — Der Sommer
verstrich, ich erklomm dich nicht!1 — ,Ach,
mein Liebster, du mein Atlas-Polster! —
der Winter verstrich, ich legte mich nicht
unter dich!444

57.

Djevojka se uz ora penjala,

desna joj se noga omicala,

omicné se koku pokazala.

— Koko moja, Ijepa ti si kroja!

(Plehane, Bosnien.)
„Das Mädchen kletterte einen Nussbaum
hinan, — der rechte Fuss rutschte ihr ans,
— ausrutschend zeigte sie ihre Glucke. —
,0 meine Glucke, wie schön ist dein Zu-
schnitt!* 44

58.

Ja bi jebo Jä-nju,
al ne mogu nä-nju,
рак privedem pä-nju
te pojebem Ja-njû.

(Cetin, Sirmien.)
„Ich möchte Angelina vögeln, — doch kann
ich nicht auf sie hinauf, — nnd ich führe sie


UND GLAUBEN DEB 8ÜD8LAYEN. 38t

zum Baumklotz — und vögle Angeline." (Der
Witz beruht in der falschen Silbentrennung;
und Accentuation.)

59.

Main разки і kubure (bis)

a vami zenami

vlaska muda megj nogami.

(Bocca di Cattaro.)
' „[Wir Männer] mit der kleinen Büchse und
der Flinte. — euch Weibern aber sitzen —
die walachischen Hoden zwischen den Beinen."

60.

— Trn, trn, tandrla,
gje si picu razdrla?

— Eat sam iäla po lukac.
natakla se na kurac!

(Veröczer Bezirk, Slav.)
„ .Dorn, Dorn... — wo hast du dein Vöz-
lein zerrissen ?' — ,Als ich um jungen Zwiebel
ging — spiesste ich mich auf einen Zumpt auf."

61.

TJhvatila seka raka,

Boze pomozi!
Stisnusla ga megj notice (Var. kraka)

da se prevozi.

(Tovarnik, Sirm.)


•882 DDI ZBTJGUNG: TN SITTE, BRAUCH

„Ein Mägdlein fing einen „Krebs" ein. —
e helfe Gott! — Sie presste ihn zwischen
ihre Beinchen (Lenden. Var.) fest — um hin-
überzusetzen."

66.

Vrag se vrca,

pica риса

sve do kurca.
Ja je nosim kod kovaca, da je oknje,
kovac kuje, kurac bljuje, eto nevolje!
Ja je nosim kod berbera, da je obrije,
berber brije, kurac rije, eto nevolje.

(Tovarnik, Sirm.)

„Der Teufel bewegt sich ungestüm — das
Vözlein springt auseinander — bis hinan
zum Zumpt."

„Ich trage sie zum Schmieden, — damit er
sie beschlage, — der Schmied hämmert, der
Zumpt erbricht sieb, siehe da, ein Ungemach.
— Ich trage sie zum Barbier, damit er sie
rasiere, — der Barbier rasiert sie, der Zumpt
wühlt, da sieh, das Ungemach!"

63.

a) Us tarabu zvrenem te,
us tarabu prenem te,


UND GLAUBEN DBB SÜDBLAVBN. BBS

kurvo veitico! »

hajde kurvo na pravac, і Refrain.

sateram ti krastavac! '

b) U Serena zuta ljuska,

puna pica pa se pljuska, Refr.

c) Prêt kuéom ti kamen soli,
sateram ti sedam coli, Refr.

d) Prêt kuéom ti par pataka,
sateram ti do bataka, Refr.

(Kroatien und Slavonien, allgemein.)
a) „An die Planke werf ich dich an, — au
der Planke vögle ich dich rasch, — Hure,
Hexe ! — Geh, halt dich Hure geradlinig, —
ich ramme dir die Gurke hinein ! — b) Der
Karpfen hat gelbe Schuppen, — das Vözlein
ist voll und es plätschert darum darein, etc. —
c) Vor dem Hause steht dir ein Salzstein, —
ich ramme dir ihn sieben Zoll weit hinein, etc.
— d) Vor dem Hause steht dir ein Paar
Enten, — ich ramme dir ihn bis zum
Schinkenbein hinein," etc.

64.

Ja se pope na topolu
pa vidio seku golu,
seka gola tera vola,
trn vadi, picu gladi,
hoée bracu da navadi.

(äid, Slavonien.)


A4 dix zxueuxe гх am, вхлисн

»Ick kletterte auf eine Pappel hinauf —
and sah ein nackte* Mägdlein, — daa nackte
Mägdlein treibt einen Ochsen, — sieht einen
Dorn heraus, streichelt ihr Vftsleix, — will
ihr Brttderlein daran gewöhnen."

66.

Ciganine minje,

pocuvaj mi svinje,

kat se vratim, da ti platim,

kat se тгпет, da ti prdxem.

(Belgrad, Serbien.)
„Zigeuner minje — hflt mal ein bischen
»eine Schweine, — bis ich wiederkomme,
will ich dir bezahlen, — bis ich zurückkehre,
will ich dir was farzen." (Minje, ein Wort,
das de» serbischen Ohr ans der Zigeuner-
sprache am häufigsten herausklingt)

66,

Jaoh, moja picice
ti majêina dusice.
tko ce tebe derati
a tko ce te jebati?

(Herzogtum.)
«Ach weh, mein Vöseleix, — du trautes
Seelchen der Mutter, — wer wird dich reissen
— und wer wird dich vögeln?**


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 335

67.

Dok sam bila djevojcica mlada,
Iii piäati nisam znala sama.
Otkat sam se ja udala,
dignem nogu, voda cari sama.

(Slavonien, Kroatien.)

„Als ich noch ein junges Mägdlein war —
nicht einmal zn pissen verstand ich allein. —
Seitdem ich mich verheiratet — hebe ich das
Bein empor, das Wasser rinnt von selbst."

68,

— Mené moja prija zove.

da joj ljuLjam dete.

Ljuljacu vam oëin kurac!

Za§to se jebete?

Niste ni vi mené zvali

kat ste se jebali !

(Bosnien, Serbien.)
„Mich ruft meine Muhme, — ich solle ihr
Kind wiegen. — Des Vaters Zumpt werde
ieh euch wiegen ! — Warum vögelt ihr euch ?

— Dur habt mich auch damals nicht gerufen

— als ihr euch gevögelt habt!"

(In drei Varianten spricht die Tochter dies
zur Mntter, als sie aufgefordert wird, ihr
Brüderchen zu wiegen.)


886 DIS ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

69.

Faiil* se Dragica
da joj mala jamica,
se moi' веі ni iglica
а како ée kurëekanja
і na krajn bneekanja!

(Sirmien.)

„Es berühmte sich Dragica, — dass ihr
Löchlein klein sei — es könnte kein Nüdel-
chen hinein — um wie viel weniger ein ge-
waltiger Znmpt — nnd an dessen Ende die
grosse Schwellung !**

70.

Ріска peèe sarana,
kurac gleda s tavana;
pièka ima lopatu
pa eye kurca po vratu.
Kurac stade begati.
— Nemoj kurèe begati,
mi éemo se jebati!

„Die Voz br&t einen Karpfen, — der Znmpt
schaut vom Boden zu; — die Voz hat eine
Schaufel — und schlagt damit den Znmpt
über den Hals. — Der Zumpt fängt an zn
laufen. — ,0 Znmpt, lauf nicht davon, — wir
werden uns vögeln Iі"


UND GLAUBEN DBB 8ÜD8LAVBN. 887

Ріска peëe Sarana,
knrac gleda s tavana,
knrac ima oëi
pa n piëkn skoëi.

(Belgrad, Serbien.)
„Die Voz brät einen Karpfen, — der Znmpt
schaut vom Boden herab, — der Zumpt hat
Augen — und springt in die Voz hinein."

79.

Piëka peëe sarana,

kurac gleda s stavana,

piëka kureu prjeti :

— О gjavole slijepi,

ako uzmem palicu,

razbieu ti glavicu,

ni éeS тобі oditi

ni u piëkn zgoditi!

(ViSegrad, Bosnien, und sonst.)
„Die Voze brät einen Karpfen, — тот
Boden schaut ihr der Zumpt zu, — die Voze
droht dem Zumpt: ,0 du blinder Teufel, —
ergreif ich einen Stab, — zerschlage ich dir
dein Köpfchen, — wirst weder gehen, — noch
in die Voze hineintreffen können."

(Erklärung. Der Mann erschrickt vor dem
grossen Kitzler, der aus der Vagina der Frau
KçvTtv. VI. 22


188 DIS ZSÜGUNG IN SITTE, BRAUCH

hervorragt; die Frau begütigt ihn. Dies ver-
spottet das Reigenlied. Das ist das meist
verbreitete nnd beliebteste Liedchen. Warum
es den Leuten gar so gut ansagt, erscheint
als ein psychologisches Rätsel.)

78.

U magjara kurac ko lopara
n francuza kurac ko mamuza,
n engleza kurac ko lepesa,
n srbina kurac ko batjna.

(Sttdungarn, BaSka).

Der Magjare hat einen Znmpt, wie eine
Brotschanfel, — der Franzose einen Znmpt
wie Reitersporen, — der Englander einen
Znmpt, wie ein Fächer, — der Serbe einen
Znmpt, wie ein Stock."

74.

Ide cura і grede,
crnu типи prede,
yreteno joj zvrji,
piëka joj se crnL

(Sirmien.)

«Das Mädchen kommt vom Balken herab,
— spinnt schwane Schafwolle, — ihre Spindel
surrt, — ihre Voz erscheint schwarz."


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN, 839

76.

Isla cura na vodu
pa se cadi kanti.
Utjero joj neki braca
pa joä danae panti.

(Tovarnik, Sirmien.)
„Ein Mädchen ging am Wasser — nnd
wandert sich über die Kanne. — Ein Brüder-
lein trieb ihr [den Zumpt] ein — and noch
heute denkt sie daran."

76.

Ide cura uz ulicu
vodi kurca za gubicu.
(Essegger Bezirk, Slavonien.)
„Durch die Gasse geht das Mädchen —
führt den Zumpt an der Schnauze.4*

77.

Sjedi cura kraj potoka,
mjeri picu je 1 duboka,
al je pica uska:
stala bi unj guska
і tri konja turska
і djedova muda.

(Essegger Bezirk, Slavonien.)
„An dem Bache sitzt ein Mädchen, — misst
das Vözlein, ob es tief sei, — doch das Vöz-

22*


&40 DUB ZEUGUNG Ш SITTE, BRAUCH

lein ist schmal: — darin fänden Platz eine
Gans — nnd drei türkische Rosse — nnd dea
Groesraters Hodeneack."

78.

Sjedi cura kraj potoka,
mjeri picu je 1 duboka:
arSin duga, tri siroka,
u njoj ima seksen oka.
(Vom selben Guslaren Milovan, Bosnien.)
„Am Bachrand sitzt ein Mädchen, — misst
ihr Vözlein, ob es tief sei, — eine Elle lang,
drei breit, — sie fasst achtzig Oken (Mass).*

79.

Sjedi cura kraj furune, .
na pici joj ока типе,
ok mog kurca pola oke.
Uvatim je око boke
pa je sruiim u travicu
uteram joj s vu glavicu,
a njoj muka panda vrdne,
viae puta jadna prdne
a ja zato niSt ne marim,
noge dizem pa zaglavim.

(Ans Bogutovo selo, Bosnien.)
„Am Backofen sitzt das Mädchen, — auf
ihrer Voze eine Oka Wolle, — um meinen


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 841

Zumpt eine halbe Oka. — Ich umfasse sie
um die Lenden — und werfe sie in den Rasen
hinab, — treibe in sie das ganze Köpfchen
hinein, — ihr aber kommt die Qual an und
sie stösst dann, — mehrmals farzt die Ärmste,
— doch ich schere mich darum nicht, — hebe
die Beine empor und pfropfe sie zu."

80.

Sela Mara kraj vode bunara,
u svoju se picu zagledala:
— Pico moja, al si lepog kroja!
Majetor bio, koji te krojio
о joS bolji, koji te probio !

(Slavonien, Kroatien.)

„Mariechen Hess am Brunnenrand sich
nieder — beguckte allerseits ihr Vözelein: —
,0 Vözlein mein, wie schön ist doch dein
Zuschnitt! — Ein Meister war's, der dich hat
zugeschnitten, — noch mehr derjenige, der
dich durchgeschlagen !<tt

81.

Sela Mara kraj vode bunara,
opazila kurac u pudara
pa se cudi, kakva mu je glava,
bes perëina, kano u turèina!

(Slavonien.)


842 DUB ZRU6UNG IN 8ГГТВ, BRAUCH

»Mariechen liées am Bmnnenrand sieb, nie-
der, — gewahrte beim Winser den Znmpt —
nnd wunderte sich, wie sein Kopf beschaffen
sei, — ohne Zopf, wie bei einem Türken!"

82.

Djevojka je muSke gace prala,
gace prala a ere razgledala,
gje je kurac, gje je kurcu glava.

(Dahn., Kroat, 81ay.)
«Bin Madchen wusch Mannerunterhosen
(Gatjen), — wusch die Unterhosen und sah
fortwahrend nach, — wo der Znmpt, wo den
Znmptes Kopf zu liegen käme.-*

83.

Sve bi jebo, samo ne bi Lizn,
5to je ріска kod gnzice blizu.
— »Pico, snago, nisam ti se nado,
da des" kiti polazenik biti!"

(Slavonien.)

«Alle möchte ich vögeln, nur nicht Liesette,
— weil sich ihre Voze nahe dem Arschloch
befindet. — ,0 Vözlein, Kraft, das erhofft»
ich mir von dir nicht, — dass dn ein Be-
sucher der Hoden werden wirst!4* (Die
unteren zwei Verse sind топ der Sängerin


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVBN. 34S

willkürlich den vorangehenden angehängt
worden, zn denen sie gar nicht gehören. VgL
Nr. 89.)

84.

Sve hi jebo, koje bi mi dale,
ko je ne bi, nek se jebn same!

(Kinkovci, Slav.)
„Alle möchte ich vögeln, die mir gewähren
wurden, — die es nicht wollen, die sollen
sich selber vögeln!" (d. h. hol sie der
Kukuk!)

86.

Opa cupa tandrska,
sela cura na vrSka,
sela cura na misa,
pa ne moze, da pisa.

Opa cupa tandrika,
sela cura na vrska,
sela cura na cvecu,
svi je jebu, ja je ne би.

(Belgrad, Serbien.)

„Hopsassa, tralala, — das Mägdlein setzte
sich auf den 'Wipfel, — das Mägdlein setzte
sich auf die Maus — und kann nicht pissen."

„Hopsassa u. s. w., — es sitzt das Mägdlein
auf Blumen, — alle vögeln sie, nur ich mag
sie nicht"


844 DUB ZBTJGUNG Ш BITTE, BBAUOS

86.

Moja piëka sokolica,
komu htjela, tomu dala,
nikoga se ne bojala!

(Halbinsel Bal, Dalmatien.)
„Heine Voze ist [frei, wie] eine Falkin, —
wem sie wollte, gab sie sich hin, — that
sieh тог niemand furchten."

88.

Babu jebu (bis) — babu je buha upekla,
pa se jebé (bis) — p a se je begu tuiila,
da je jebu (bis) — da je je buha upekla.

(Bagusa, Dalm.)
„Man Tögelt die Vettel, — ein Floh bise die
Vettel,

und sie Tögelt sich, — und sie führt Klage
тог dem Beg,

dass man sie vögle, — dass ein Floh sie ge-
bissen habe."

87.

Moja je piska galija
a dlake joj konop&éi
tvoj je kuro arbuo.

(Bagusa, Dahn.)
„Mein Vözlein ist die Galeere — und die
Haare sind ihre kleinen Taue, — dein liebet
Zumpt das Steuerruder.**


таШ GLAUBBH DBB 8ÛD8LAVBN. 845

89.

Ріска koren ogrlicn veze:

— Di si bio befckerecki kneze?

— Ріско, snago, nieam ti se nado,
da ées biti knren na ndaren!

(Belgrad.* Vom Tambnraspieler Bera
Muhamedovié.)

„Die Voze bindet dem Znmpt eine Krause
um: — ,Wo hast du geweilt, Schulze von
Be&erek?' — ,0 Voze, Kraft, das habe ich
von dir nicht erhofft, — dass du dem Zumpt
sum Zielpunkt sein wirst."

90.

Stara slama sva zakisla,
devojeica noge stisla,
ne mozes joj ni iglicu
saterati u pièicu,
kamo 1 moju kurlekanju
u tu njenu pizdekanju;
stara slama, nova pleva
ja je jebem, ona peva.
(Belgrad. Vom Tambnraspieler Bera
Muhamedovid.)

„Das alte Stroh ist ganz verregnet, — das
Mägdelein presste die Beine zusammen, —
vermagst ihr nicht einmal ein Nadelchen —


846 DTE ZBTJGUNG IN SITTE, BEAUCH

ів ihr Vözlein hineinzutreiben, geschweige
denn meinen Zumpterich — in diese ihre
Vozeüne. — Altes Stroh, neue Spreu, — ich
Tögle sie, sie singt dabei"

91.

Oj diua, dina, dina,

pizda joj je materina,

bilo tako il onako,

jebem frajle svakojako.

(Belgrad, Bera Muhamedovié.)
„О dina u. s. w., — die Voze hat sie топ
der Mutter, — ob so oder so, — ich vögle
die „Fräulein"*) sowieso.

92.

Oj devojko is Erstura,
ne vataj se do pandura,
u pandura kriva kura,
kat satera, sve se fora.

(Belgrad.)

„О Mädchen aus Krstur, — fang dich [im
Beigen] nicht neben dem Schergen ein, —
der Scherge hat einen krummen Zumpt, —
wenn er ihn hineintreibt, so stösst er un»
ablässig heftig."

*) Im ganzen Süden heissen die Freuden*
mädchen frajle.


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 847

98.

Prêt kuéom ti vedro nebo,
triput sam te noéas jebo.
Prêt kuéom ti par piliéa,
sateram ti do gl a vi ca.

Prêt kuéom ti par pataka, /

sateram ti do bataka.
Prêt kuéom ti koza bleji,
sateram ti tvojoj seji.
(Belgrad. Vom Tambnraspieler Bera
Mabamedovié.)
„Vor deinem Hanse der klare Himmel, —
dreimal vögelte ich dich diese Nacht — Vor
deinem Hanse ein Paar Küchlein, — ich
treibe dir ihn bis sur Eichel ein. — Vor
deinem Hanse ein Paar Enten, — ich treibe
dir ihn bis zn den Hüften ein. — Vor deinem
Hanse blockt eine Ziege, — ich treibe ihn in
dein Schwesterlein ein."

94.

Ala imam kelnericu lnladn,
sateram joj mojn safaladu.
(Belgrad. Vom Tambnraspieler Bera

Mnhamedovié.)

„Ei, ich habe eine junge Kellnerin, — ick
treib in sie meine Cervelatwnrst ein.*


§48 DIS ZZUGUNG Ш 8ТТТЖ, BRAUCH

96.

'äalila se magjarica e racom,
ntrco joj megja noge pacov,
nije pacov, veé je knrac racov.

(Belgrad.)

„Es ecberzte die Magjarin mit dem Baitzen,

— es sei ihr zwischen die Beine eine Batte
gerannt, — war keine Batte, vielmehr des
Baitzen Zumpt"

96.

Magjarica prevarila raca

pa mn dala piëke bez novaca.

(Belgrad.)

„Die Magjarin betrog den Baitzen — nnd
gab ihm Voze ohne Geld."

97.

Ova seka jela soli;
kad joj tnrim ona moli.
Ova seka jela visnje,
kad joj tnrim, ona piSne.

(Sirmien.)

„Dieses Mädchen ass Salz, — wann ich
ihr ihn hineinstecke, bittet sie [nm Gnade].

— Dieses Mädchen ass Weichsein, — steck
ich ihr ihn hinein, hebt sie zn pissen an.*


TJND GLAUBEN DBB SÜDSLAVEN. 349

96.

— Aoj prijo, ala bi te bijo!
<5uje5 prijo, sta ti radi pica?

— Najela se trica, осе da se kica.

„ ,Ach Gevatterin, acb wie gern wurde
ich dich kneten! — Hör mal, Gevatterin, waa
treibt deine Voz?1 — ,Hat Dreck gegessen,
möchte hoffärtig sein.4 " (Ein Witz im Munde
des Frauenzimmers.)

99.

Ala sam se umorijo,
kurac mi se oznojio
a ja lego pa crko,
kurac mi se nadrko.

(Slavonien.)

„Ach, bin ich ermüdet, — mein Zumpt ist
in S chweise geraten, — ich legte mich nieder
nnd lag wie krepiert, — der Znmpt ist mir
steif geworden." (Der Bursche war nach
dem Coitus eingeschlafen nnd im Schlafe ver-
steifte sich sein Zumpt wiederum.)

100.

Oj devojko crna oka
ne vataj se blizu momka;
biée ti sva pica mokra
і guziea posiroka, haj!

(Sirmien, und allgemein.)


4160 DUB ZEUGUNG; Ш SITTE, BRAUCH

„0 schwarzäugig Mädchen — häng dich
{im Reigen] nicht nah an den Burschen ein,
— sonst wird deine ganze Voz nass — und
das Arschloch ziemlich breit werden, hei!"

101.

Oj devojko, viT u tebe,
kupila ti mati éebe,
da pokrije men1 і tebe
pa da vidü, Sto se jebe !
Ko to kaze, da n'umem,
da n'umem, da jebem?
Ko to kaze, da ne znam,
da ne znam da zezam?
ako mislis, da ti lazem,
legni dole da pokazem!

(Banat)

„0 du Mädchen, in dich fahre eine Vila
hinein ! — Die Mutter kaufte dir eine Woll-
decke «- um dich und mich damit zu be-
decken — und da sollst du sehen, was ge-
vögelt wird! — Wer sagt das, dass ich es
nicht verstände, — dass ich es nicht ver-
stände, zu vögein? — Wer behauptet dies,
dass ich nicht wttsste, — dass^ ich nicht
wflsete, wie man stochert ? — Falls du glaubst,
dass ich luge, — leg dich nieder, damit ich
es dir zeige!"


UND GLAUBEN DBB 8ÜD8LAVEN. .851

102.

0 devojko sikiljaèa!
sikilj ti ee vuce,
a ja bome dobra kurca
da sikilj zatucem!

(Sirmien.)

„0 da Mädchen, Kitzlerträgerin! — Dein
Kitzler schleppt sich dir nach — ich aber
bin, bei Gott, mit einem tüchtigen Zumpt
bedacht — und fähig, dir den Kitzler hinein-
zutreiben."

108.

Leva noga desnu vara.
Lezi cura do duvara,
pa okreni meni trbu
da ti sadim jednu vrbu.

(Slavonien.)
„Der linke Fuss foppt den rechten. — Leg
dich Mädchen an die Wand — und kehr mir
das Bäuchlein zu, —• damit ich dir eine
Weide einpflanze."

104.

Oj Marice vil' u tebe!

jesi 1 svuda cela? — Б ga! —■ badava.

Mora biti gdegod jama,

crna jama med nogama. /a, . ч

(Sirmien.)


868 DIS ZSUeUKÖ Ш STTTB, B&ATJOH

„О Mariechen, eine Vila*) fahre in dich!
— Biet dn überall ganz? — Bi freilich. — Nützt
nichts. — Irgendwo moss das Loch sein, —
ein schwarzes Loch zwischen den Beinen.11

106.

Ne mojte mi zameriti
Sto én malo govoriti,
ala mi je kurac debo,
yeé tri noéi nisam jebo.
Koja bi mi picke dala,
odma bi se sya usrala, haj!

(Sirmien.)

ДЬт sollt mir es nicht verübeln, — was
ich da kurz sagen werde, — ei, ist mein
Znmpt dick, — schon drei Nachte habe ich
nicht gevögelt. — Die mir ihre Voz zu-
kommen liesse, — würde sich sofort ganz be-
•cheissen, hei!u

106.

Aj seko, sekucala
a joi nisi ni brucala
a veé bi se jebucala!
Kad bi na moj kurac pala.

*) Bine Vila, d. і. eine Dryade als böser
Geist Vgl über den Vilenglauben, Krause,
Volksglaube und religiöser Brauch der Süd-
slaven, Münster i. W. 1890.


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 868

puknula bi kao kxava
do zore bi vec* brucala.

(Sirmien, und sonst häufig.)

„0 du Mägdlein, benimmst dich nach
Mädchenart (?), — sind doch nicht einmal
deine Brustwarzen voll — und schon möchtest
du kleinweis vögein ! — Fielest du auf meinen
Zumpt, — du würdest aufkrachen, wie eine
Kuh, — bis zum Morgengrauen würden schon
deine Brüste schwellen.

0 Danice bas ti pungje, * '

ja te molim, dok ne ugje
a kad ugje bas ti fala,
sto si meni pieke dala.

(Sirmien.)

„0 Danica (pungje verstehe ich nicht)*) —
ich bitte dich so lange, bis er in dich ein-
dringt — und ist er eingedrungen, — danke
ich dir bestens, — dass du mir deine Voz
überlassen.**

108.

'Обе Jula za pandura, haj ! 1

u pandura kriva kura, haj!

*) Vielleicht japungje Mantel, also: 0 DM
so lieb dir dein Mantel!
Kgvnt. VI. 23


854 ЩЕ ZEUGUNG IN SITTE, BfiAUOH

knd nayali, ta provali, haj!
kad nenjuii, tu probusi, haj!

(Sirmien.)

„Julie gedenkt einen Panduren [zu heiraten],
hei! — Der Pandur hat einen krummen
Znmpt, hei! — wo er eindringt, drückt er
eine Bresche durch, hei ! — wo er etwas auf-
schnuppert, dort bohrt er ein Loch durch, hei !"

109.

Ja earn inomce do bra kurca,
kad ja uprem pica риса ;
haj, haj, u nai kraj,
prepusu na dusul

(Sirmien.)

„Ich bin ein Burschlein mit tüchtigem
Zumpt, — wann ich stemme, knallt die Voz,
— hei, hei in unsere Gegend blasen sie (?)
über auf die Seele!" (Die letzte Zeile un-
verständlich.)

110.

Divojka je plakaia,
рійка joj je dlakava,
druga joj se rugala
eto je svoju strugala;
treéa sjedi na vreéi:
— Ja ée moju osjeéi!

(Visegrad, Boen.)


UND GLAUBEN DEB 6ÜDSLAVBN. Звб

„Ein Mädchen weinte. — ihre Voze wäre
haarig, — ihre Genossin, die ihre eigene
Voze abgeschabt, — verhöhnte sie, — die
dritte sitzt auf dem Sack: — ich werde
meine abhacken!"

111.

— Oj divojko gori doli,
der da vidim, di te boli!

— Mené boli nize pnpka,
di no mi je pica pnkla.

(Drinagebiet.)
„ ,0 dn Mädchen, oben, unten, — lass mich
sehen, wo's dich weh thut!4 — .Unterhalb
des Nabels schmerzt es mich, — wo mir das
Vözlein geplatzt ist.'44

112.

Divojka se Bogu moli,
da je dobro trbuh boli.
Druga joj je kazala:
— Nema tebi lijeka
bes knrceva m lijeka!
(Drinagegebiet, von einem Moslim.)
„Das Mädchen betete zu Gott, — dass sie
starken Schmerz im Bauch verspüre. — Die
Freundin sagte zu ihr: — ,Für dich giebt es
keine Heilmittel, — ohne Zumptmilch !4 44

23*


366 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

113.

Gjevojka se Bogu moli:

— Daj mi Boze dnge noge,

da pregazim duga baru,

da uvatim sarku ribu,

da izvadim maio sala

da namazem piÖki zjala.

(Bosnien, allgemein*.)
-Das Mädchen fleht zu Gott: — О gieb
mir Gott lange Beine, — damit ich den
langen Sumpf durchwate, — damit ich das
bunte Fischlein (den Karpfen?) fange, —
etwas Thran herausnehme, — der Voz den
Bachen einschmiere.u

114.

Gjevojka se na Drenovku kupa
desnom rukom po piëici lupa.

(Visiko, Bosnien.)
„Das Mädchen badet zu Drenovac — mit
der rechten Hand schlägt sie sich auf ihr
Vözlein.44

115.

Kurac ore dolove,
ріска stuka volove,
pifcka kaza: mokro je!
kurac kaze: orno je!

(Magiaj, Bosnien.)


UND GLAUBEN DER 8ÜDSLAX£N. 357

„Der Zumpt ackert die Thäler, — die Voze
geht vor den Ochsen einher (ruft : stu і stu !)
— die Voze sagt: nass ist es! — der Zumpt
sagt : gut geht es ! (es lässt sich ackern).

116.

Starac babi zabode
za cetiri jagode.
— Nemoj stari, za Boga,
nabraéu ti jagoda!

(Zenica, Bosnien)
„Der Alte stach in die Vettel hinein. —
um vier Erdbeeren willen. — ,0 thu es nicht,
Alter, um Gottes willen! — ich werde dir
Erdbeeren [genugI sammeln!444

117.

Stara baba knkuljata
namiguje na Murata:
— 0 Murate, Murate,
sve ti zene kurate,
a vis kuée picate.
Ti izigji vis kudu
pa pogledni us kuéu
како pice skakucu,
sve klinëiée odvrcu.

(Travnik, Jajce, Bosnien.)
„Die alte Vettel, die etwas Lebendiges im
Leibe hat, — blinzelt Murat zu : — ,0 Murat,


858 ТЯВ ZEUGUNG TN 8TTTE, BRAUCH

Unrat, — alle deine Weiber sind beznmptet

— nnd über dem Hanse bevozt. — Geh dis
über das Hans hinaus — und blicke hinan
zum Haus, — wie die Vözlein herumhüpfeln,

— alle Nagelein ablenken/" (Die boshafte
Alte verrät Unrat, dass seine Weiber herum-
ludern.)

118.

Uvatila snasa raka

pa ga tura megju kraka!

— Jebem li ti toga гака,
8vu mi ріски isparaka!
Uvatila snasa misa

pa ga tura, gje no pisa:

— Jebem li ti toga misa,
svu mi ріски iskaisa!

„Die junge Frau fing einen Krebs — und
schiebt ihn zwischen die Haxen: — Da vögle
ich dir diesen Krebs, — hat er mir die ganze
Voze zertrennt! — Die junge Frau fing eine
Maus — und schiebt ihn hinein, wo sie pisst:

— Ich vögle dir diese Maus, — hat mir die
ganze Voz zu Kiemen zerschunden!"

119.

— Tresni picom ko zobnicom,
ju eu kurom ko mosurom!

(Bosnien, allgemein.)


ШШ GLAUBSN DBB SÜDSLAYBN.

36?

„Schüttle mit der Voze, wie mit einem
Hafersacke, — ich werde mit dem Znmpt,
wie mit einer Weberwirtel." (Bezieht sich
auf die Bewegungen der Frau beim Vögeln.
Sie soll mit dem Unterleib rasch nach rechts
nnd links wackeln, während er, schnell wie
eine Weberwirtel, in die Vagina hinein- und
herausfahren will.)

120.

Auf einen armen Burschen:

Nigje tora ni obora,
ubio ga Bog!
vec* mn dohra palavera,
pomogo mu Bog!
(Moslimisch-slayisch, Bosnien.)
„Nirgends besitzt er eine Hürde oder eine
Umzäunung, — möge ihn Gott töten ! — doch
hat er einen tüchtigen Zumpt, — Gott soll
ihm helfen!"

121.

0 gjevojka gola bosa,
po pici ti pala rosa
po guzici pauëina
upala joj glavucina.

(Allgemein.)

„0 du Mädchen nackt [nnd] bloss — auf
dein Vözlein fiel der Tau, — auf den Arsch


860 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Spinnewebe, — das knollige Haupt fiel in
dich hinein." (Sie lag beim Vögeln auf dem
Boden und beschmutzte ihr Gesass.)

122.

— Ôuvaj seka pizdenjaka,
evo moga litrenjaka,

da naéera zeca,
da joj zaprndeca.

— Savila se moja zila
око tvoga tupka.

(Macvagebiet, Serbien.)

„»Behüte Mägdlein deine Vozetine — da
naht mein Literschwerer, — um den Hasen
hineinzujagen, — damit er ihr den Farz er-
zeuge (?).' — ,Möge sich meine Ader — um
deinen Stumpferich winden.'*

123.

— Sve se èudim і krstim,
како pice ne brstim!

(Macvagebiet, Serbien.)
„Ich wundere mich und bekreuzige mich
unablässig, — warum ich die Vözlein nicht
benage [vor Lust an ihnen]!

124.

— Dala bi, dala
і tri konja vrana


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 361

і alata kulasa

za momcïéa kurata!

(Майvagebiet, Serbien.)
„Ich gäbe, ja ich gäbe hin — sogar drei
Rappen — und einen mausfahlen Renner —
für ein bezumptes Bürschlein."

125.

Siljëiéi, opanëiéi

sa dva prsta kajiscicl,

kosa do zemlje,

da joj pica ne vene!

(Maèvagebiet, Serbien.)
„Ahlchen, winzige Opanken, — mit zwei
Junger [breiten] Riemlein, — das Hemdchen
bis zur Erde, — damit ihr Vözlein nicht
-welke."

126.

Isla cura is Cesara,

jebala ju tri mesara:

prvi prca, drugi strca,

treéi gleda, kako pica jezik piazi.

(Cetin, Sirmien.)
„Aus Cesar ging ein Mädchen heim, — drei
Fleischer vögelten sie: — der eine vögelt
von hinten, der andere spritzt, — der dritte
schaut zu, wie das Vözlein die Zunge heraus-
«treckt.**


368 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

127.

Cicu, mica, drz za pica,
аке bake, drz za dlake!

(Susek, Sirmien.)
„Hotz, potz, halt dich an die Voz, — gar,,
bar, halt dich am Haar!*4

128.

Tri ulara, tri nzdice,
tri joj kurca kod guzice,
і paprika tursijanka
debela ko ruka.
Savila se moja kita
око ujenog supka.

(Snsek, Sirmien.)

„Drei Halfter, drei kleine Zügel, — drei
Zumpte bei ihrem Arschloch — und eine ein-
gesäuerte Paprika, — dick wie ein Arm. —
Meine Hoden mögen sich winden — um ihre
Höhlung.44

129.

Mlad srbin sokièicu
pretisko pa ljubi,
utero joj u picïcu
sve skripuéi zubi.

(Susek, Siimien.)
„Ein junger Serbe hat eine Katholikin —
niedergedrückt und kost mit ihr, —- er trieb-


UND GLAUBEN DER SÜDSLAVBN. 388-

[den Zumpt] in ihr Vözelein hinein — fort-
während mit den Zähnen knirschend."

130.

Ova seka preko puta
jebala se do sto pnta.
Ove dve do mené,
Joste nisu jehene.

(Sueek, Sirmien.)

„Dieses Mägdlein über dem Wege — hat
schon an hundert mal gevögelt. — Diese-
zwei an meiner Seite — sind noch nicht ge-
vögelt."

131.

Tri ulara tri uzdice,
tri ti kurca kraj guzice.
Ja povuce za uzdicu
teram kurac u guzicu.

(Brodap, Slav.)

„Drei Halfter, drei Zügelein, —- drei Zumpte
bei deinem Arschloch. — Ich ziehe an dem
Züglein an, -j- treibe den Zumpt ins Arschloch
hinein."

132.

Magjarica sela u kolica,
kros kolica propala joj pica


364 BEB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

а гас misli da jê lubenica.
ttzme bricu pa osece picu.

(Susek, Slavonien.)
„Die Magjarîn setzte sich ins Wägelchen, —
•durchs Wägelchen fiel ihr Vözlein durch, —
und der Raitze meinte, es wäre eine Wasser-
melone, — nimmt ein Rasiermesser und
schneidet das Vözlein ab."

133.

Djevojka se us kurac penjala
da bi li se raja doèepala,
niti raja nit ot kurca kraja.

(Allgemein.)

„Das Mädchen klomm den Zumpt hinan, —
verhoffend, das Paradies zu ergrappeln, —
weder das Paradies, noch das Ende des
Zumptes."

134.

Setala se devojka po bregu,
smrznut kurac nasla je u snega;
pokrila ga pièïcom po glavi,
da se kurac u piëki raskravi.

(Allgemein.)
„Auf dem Berge erging sich das Mädchen,

— fand im Schnee einen erfrorenen Zumpt;

— bedeckte ihn Über das Haupt mit dem


UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 365-

Vözlein, — damit der Zumpt in der Voze-
auftaue."

135.

Poslala me moja mati
u hambaru po kantaru,
da izmerim funtu meda,
da namazem kurcu rebra.

(Sid, Slavonien.)
„Es schickte mich meine Mutter — in die
Fruchtkammer um die Stangenwage, — da-
mit ich ein Pfund Honig abwäge, — damit-
ich dem Zumpt die Rippen bestreiche."

136.

Stara baba, stari ded

isli skupa hrzi mlet.

Baba u grabu,

ded na babu,

baba vriâée,

ded pritisée,

ded primi glistu

pa je rune u babinu pizdu.

Baba veli: Jao!

ded: Bog pomogao!

(Essegger Bezirk, Slavonien.)
„Eine alte Vettel, ein alter Kerl — gingen
selbander Roggen gemischt mit Weizen,
mahlen. — Die Alte in den Graben [fiel], —


•S86 DIB ZBUeüVO IK 8ТГТВ, BBAUOH

4er Alte auf die Alte, — die Alte wimmert,

— der Alte drückt auf sie, — der Alte nahm
den Regenwurm — und schob ihn der Alten
in die Voz hinein. — Die Alte sagt : О weh !

— der Alte: Gott helfe!

137.

Volim picke veé bela pasulja,

ot pasulja nadrka se kura

pa ga moram u picku da guram.

(Snsek, Slavenien.)

„Voze [zu geniessen] ist mir lieber als
weisse Fisolen, — von Fisolen versteift sich
der Zumpt — und dann muss ich ihn in die
Voz hineinschieben.44

138.

Magjarica pile pekla,
is püeta corba tekla,
corbu éemo posrkati
magjaricu pojebati.

(Susek, Slavonien.)

„Die Magjarin briet ein Hühnchen, — aus
-dem Hühnchen rann die Suppe, — die Suppe
werden wir aufschlürfen, — die Magjarin
durchvögeln.*4


UND GLAUBEN BEB 8ÜD8LAVEN. 867

139.

Cfepi se ріско,

Tuka nema Tricko,

otisel je na kelje '

pa ce dojde da te zakolje,

(Sofijaer Bezirk, Bulgarien.)
„Die Voze zupft sich, — Triêko ist nicht
da ; — er ist in den Wald gegangen, — und
er wivd kommen, um dich abzuschlachten (zu
vögeln).

140.

Pradla mi prusten prodade, ^,
mené mi go ne (lade, , t
dade go turki tJ

pa izede sto putki.

(Sofijaer Bezirk, Bulgarien.)
„Der Farzer hat den Ring verkauft, — mir
hat er ihn nicht gegeben, — gab ihn dem
Türken — und ass dafür hundert Vozen.u

141.

Basta mi ima dva kosa drenki,
daj da ti stisna dvete nenki;
basta mi ima vodenica,
ha, da te zema za godenica;
basta mi ima dva tabaka;
daj da ti digna dvata kraka.

(Sofijaer Kreis, Bulgarien.)


868 DUB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

„Mein Vater hat zwei Scheffel Beeren, —
lass mich drücken deine beiden Brüste. —
Mein Vater hat eine Mühle, — ha, lass mich,
dich zur Braut erkiesen. — Mein Vater hat
zwei Papierbogen, — lass mich emporheben
deine beiden Beine.

142.

Ako si mi sterka, legaj na postelka,
ako si mi vnuka, huj li mi tarsi! tuka?

(Sofijaer Kreis, Bulgarien.)
„Bist du meine Tochter, so leg dich aufs-
Bett, — bist dn meine Enkelin, suchst dn
meinen Schwanz hieru (d. h. schau, dass da
weiter kommst Ь

143. "
Ріска pece sirenje
па värbovo korenje.
Iskara kurec goveda
pa se yärna da gleda.
Qrabna putka lopata
ta go udari po glavata. —
Vikna kurec da place,
a putka si go tesese:
— MälÖi, kurce, ne plaèi
zabodi se v'lestake
ce si na j del kalpako.

(Sofijaer Kreis, Bulgarien.)


UND GLAUBEN DBB SÜD8LAVBN.

869

- „Die Voze briet Käse — auf der Wurzel
einer Weide. — Da trieb der Zumpt das Vieh
hinaus — und wandte sich zu schauen um.

— Schnell ergreift die Voz die Schaufel —
und schlägt ihn auf den Kopf. — Laut fing
der Zumpt zu heulen an, — die Voz aber
tröstete ihn: — ,Schweige doch, Zumptlein,
weine nicht, — versteck dich ins Hasel-
gebusch, — dort findest du die Mütze.'"

144.

Kiridzija jaha,

hujo mu se maha;

momite skacat,

da mu dokacat.

On yärti glava

ta si go nedaya.

(Sofijaer Kreis, Bulgarien.)
„Es reitet der Fuhrmann, — es hüpft ihm
der Zumpt — Es springen die Mädchen —
und suchen ihn zu erfassen. — Er schüttelt
den Kopf — und will ihn doch nicht her-
geben. 146

Piîice le reso,
jala li ei meso ?
— Ne säm meso jala,
ni säm kos' glozdala.

(Sofijaer Kreis, Bulgarien.)
Kçvm. VI.' 24


870 BIB ZBUGUNG IN 8ГГТК, BBAUOH

„Vözlein bezoteltes, — hast dn Fleisch ge-
gessen ? — ,Hab' weder ein Fleisch gegessen,
— noch einen Knochen benagt/44

146.

Ti si, mome, ti ei

säe beute sisi;

na magare jaha,

beli jozde maha;

za Boga ei prosi,

ста putka nosi,

roätenica kusa,

na kuro mi drasa.

(Sofijaer Kreis, Bulgarien.)
„Du bist's, Mädchen, du bist's — mit den
weissen Brüstchen ; — den Esel reitet sie, —
weisse Zügel schwingt sie, — um ,Gott ver-
geh es4 bettelt sie, — schwarze Voze trägt
sie, — Sauermilch nur isst sie, — auf meinen
Zumpt hüpft sie.44

147.

Angarica, preperica, pica,

jebala baba mädica,

stroSila je kurcu vrat,

otneeli go pri deda mu

da mn pravat Sijata;

ostavili go na polica nad panica.

Bipnalo je mace da go dokaèe...


UND GLAUBEN DEB 8ÜDSLAVEN. 371

— Nemoj mené, brace,

namazacem ti kolcata

da ti trca, da ti hvrca, —

Navedete se, nadyedem vi

nad glogovo drvo.

Glog se vije, kato remik

ja vi ebem, kato selski bik.

(Sofijaer Bezirk, Bulgarien.)
„Vözelein, Schnepfleiu, Vözelein, — jlie
Grossmutter hat die Hoden gevögelt — und
dem Zumpt den Hals gebrochen. — Da trug
man ihn znm Grossvater hin, — er soll den
Hals ihm einrenken. — Auf der Stellage
unter dem Teller Hess man ihn zurück. —
Husch, sprang das Kätzchen, um ihn zu er-
wischen. — ,Lasee mich doch, Schwesterlein,
— ich werde dir die Rädchen einölen, —
dass ich dir laufe, dass ich dir fliege.1
Bückt euch, ich werde euch bücken — über
den Weissdornpfahl hinüber. — Der Weiss-
dorn krümmt sich, wie ein Riemen — und
ich vögle euch, wie ein Dorfstier. "

148.

Jebali su caca mama
poleg riti v ëniu jamu;
mama misli da je kuka
a to kurac как і гака.

(Rakovac, Kroatien.)

24*


879 DIS ZSUGTJKG Df 8ITTS, BBAUGH

«Es vögelte der Vater die Matter — neben
dem Arschloch ins schwarze Loch; — dir
Mntter wähnt, es wäre eine Laos, — indeas
ist's ein Znmpt von Armetärke."

149.

Ja se капі joi od lani
da podignem noge 8tanL

(Bogntovo selo, Bosnien.)
„Noch im Vorjahre faeete ich die Absicht^
— Stana (dem Mädchen) die Beine in die
Höhe zn heben (d. h. sie zn vergewaltigen)^

160.

— Djevojöica vecerala?

— Nisam nista vecerala
neg glavicn bela Inka;
bise meni vrlo muka,
dok mi ngje kolik rnka!

(Janja, Bosnien.)
„A.: ,Hat das Mädchen genachtmahlt?1
B. : »Habe nichts zn Nacht gegessen — als.
ein Häuptlein Knoblauch ; — es war mir sehr
schlecht zn Mute — bis er in mich eindrang,,
so dick wie ein Arm!4"
161.

Udri picu n gubicu,
spusti mnda niz gnzicn!

(Allgemein,)


UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 373

„Hau das Vözlein auf das Schnäuzlein, —
lass den Hodensack arschabwärts baumeln !"

153. ,

U nasega majstor Mije,
da ga vide koliki je,
koja bi mu 6ela dati,
morala b se popisati.

(Allgemein.)
„Wenn sie (die Mädchen) nur mal sehen
wurden, — wie gewaltig er (der Zumpt) bei
unerem Meister Michel ist, — ja, die ihm
(Voze) gewähren würde — müsste sich be-
irissen."

154.

Ein Juchhezer:

Da li mi je picke і paprike,

ja bi bio bolji od vladike! Ijuju!

(Allgemein.)
„Hätte ich doch Voze und Paprika, — ich
"würde mich reicher als die Vlandika fühlen !"

Kommerslieder Agramer Universitätshorer.
155.

a) Moj otac konjanik,
sin sam mu ja.
On konja jaäi,
curice ja.


374 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Hop, cnlaj, culaj, j

evak po evom zanatu. ' ^е^а|п

Poskocicu na konjica (
curu poljubicu!

b) Moj otac krcmar,

ein sam mu ja.
On flase cepa,
curice ja.

c) Moj otac tiSler,

ein earn ran ja.
On stole hobla,
curice ja.

d) Moj otac pjesnik,

sin sam mu ja.
On pjesme krpa,
curice ja*).

(Wird ins Endlose variiert.)

*) Ist ursprünglich aus dem Volksmunde
aufgenommen. Eine bulgarische Fassung
lautet:

Baâta m і e kovaë — kovaë sam і ja,
baSta mi kove konje — momite kovem ja.

„Mein Vater ist ein Schmied, — ein Schmied
bin auch ich, — mein Vater beschlagt Pferde,
— Mädchen beschlage ich."


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVBN. 376

„a) Mein Vater ist ein Reitersmann, —
sein Solin bin ich, — er reitet das Rose, —
ich Mägdelein. — Hop u. s. w. — jeder nach
seinem Gewerbe. — Ich werde aufs Rösslein
springen, — das Mägdlein küssen ! — b) Mein
Vater ist Wirt, — sein Sohn bin ich, — er
korkt Flaschen, — ich Mägdelein. — c) Mein
Vater ist ein Tischler, — sein Sohn bin ich,
— er hobelt Tische, — ich Mägdelein. —
d) Mein Vater ist ein Dichter, — sein Sohn
bin ich, — er flickt Lieder, — ich Mägdelein.44

156.

Na obali stara kuéa

(jeder Vers wird vom
Chor wiederholt)
Düna, duna, duna le,
Düna voda ladna!

(Refrain, nach jedem Verse
vom Chor wiederholt.)

U toj kuéi stara baba,

u te babe mlada kéerca,

u te kéerke trbuh raste.
Pita baba svoju kéerku:
— A Ito tebi trbuh raste!

Il su vjetri naduvali,

il su zajci natskakali?
—■ Nit su vjetri naduvali,

nit su zajci natskakali,


196 m uuotme or ата, в&лион

тее je mené nüadi mlinar

jebal sa je& guldmar.

(Aach sonst ah volkstümlich.)
»Am 8trande steht ein altes Hans, — Donau,
Donau, Donan Heb, — Donan kaltes Wasser!
— in dem Hans ein altes Weib, — diese
Alte hat ein junges Tochterlein, — diesem
Töchterlein wichst der Baach. — Es betragt
die Alte ihr Töehterlem: — Да, was wichst
dir der Baach so? — Haben dich etwa die
Winde aufgebläht — oder sind Hasen Aber
dich hinweggehOpft ?4 — ,Weder haben mich
Winde aufgebläht, — noch sind Hasen über
mich hinweggehüpft, — vielmehr hat mich
der junge Müller — gevögelt für einen
Golden.4 -

(Beliebte Kommerslieder sind femer: Baba
se je- (siehe S. 844, Nr. 88) nnd Jebe pop
kobiln (Der Pfarrer vögelt die Stute n. s. w.).

Warum Ckrowotenl Warum nicht Kroatent
Obwohl man es bei einem deutschen Ethno-
logen als selbstverständlich voraussetsen
muss, dass ihn nur gewichtige Gründe bei
der Wahl eines Volksnamens leiten, ist es
in diesem besonderen Falle nötig, um Miss-


UND GLAUBEN DBB SÜDSLAVBN. 377

deutungen vorzubeugen, darzulegen, was den
Herausgeber dieses Werkchens bestimmte,
eich far den Namen Chrowoten zu ent-
scheiden.

Das Bauernvolk in Kroatien (bei dem geo-
graphischen Ausdruck kann man verbleiben)
nennen sich selber Horvoaii. Über die Neben-
formen des Namens vergL man Krause:
Die vereinigten Königreiche Kroatien und
Slavonien. Wien 1889. S. 63. Die im Deut-
schen übliche Form „Kroate" ist dem Fran-
zösischen „Oroate" entlehnt, das wieder auf
ein deutsches Chrovrat zurückgeht, dem in
der Bauernsprache Kroatiens ein Hrovat
entspricht.

Es ist daran festzuhalten, dass die Chro-
woten eine bis ins XII. Jahrhundert zurück-
greifende Literatur, wie sie ist, ist sie, be-
sitzen. Seit etwa 30 Jahren sind sie aus
der Liste der Literaturvölker gewaltsam ge-
löscht und ihre Sprache ist zu einer ver-
achteten und verfehmten Bauernsprache herab-
gedrückt worden. In der Sprache, in der ein
Frangipani dichtete, in der Sprache, deren
eich noch ein Fran Kurelac in der zweiten
Hälfte dieses Jahrhunderts als Schriftsteller
auszeichnete, erschien der letzte Bauern-
kalender in den 70 er Jahren. Sie ist aus


378 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

der Literatur, den Ämtern und Schalen darch
die serbische Sprache verdrängt worden.

Im Jahre. 1836, als in Kroatien die natio-
nale Bewegung unter dem Schlagworte Iliri
(IUyrier) entstand, träumten die politischen
Initiatoren von einem mächtigen südslavischen
illyrischen Reiche. Da sie mit der chrowo-
tischen Sprache bei deren engem Verbreitungs-
bezirk nicht auskamen, entschieden sie sich
für die slavonieche, d. h. serbische Sprache,
um die Serben für sich zu gewinnen. Die
Häupter der katholischen Kirche in Kroatien
billigten dies Vorgehen in der Hoffnung, auf
diese Weise die altgläubigen Serben zum
Katholizismus zu bekehren. Man wählte
folgerichtig die serbische Wortform Hrvati
für Horvati und benannte die serbische
Sprache hrvacki jezik. Nur vom Gesichts-
punkte dieser Bewegung aus ist die Be-
zeichnung Hrvati t/t Srbi (Kroaten oder Ser-
ben) berechtigt.

Franz Miklosich als Grammatiker ge-
brauchte zur Benennung der eigentlichen
kroatischen Sprache den Ausdruck chorwatisch*
Das klingt so geziert, als ob wir im Deut-
schen statt „Franzosen14 „Francaisen" sagen
würden. Der Ethnograph braucht keine Neu-
bildung, sondern kann sich an den in der


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 879

deutschen Sprache längst eingebürgerten, von
chrowotischen, des Deutschen mächtigen
Bauern auch angewandten Namen Chrowoten
halten, wenn er die Chrowoten ohne fatales
„oder** bezeichnen will.

Kroate-Hrvat ist nach Abtakelung des
Illyriemus ein politisches, aber auch zugleich
katholisch - konfessionelles Schlagwort ge-
worden, so wie etwa in Frankreich „Anti-
semit4*, in Deutschland „Agrarsozialist*, in
Österreich „Christlichsozialer41. Die Kroaten-
Hrvati sind geschworene Feinde der Chro-
woten. Die Agramer Akademie, die Matica
hrvateka und der St. Hieronymus-Verein
(Sv. jerolimsko drnstvo) sind nichts anderes
als Entchrowotisierungs- oder Serbisierungs-
vereine. Den Chrowoten geht es ausserordent-
lich schlecht in ihrer angestammten Heimat,
nämlich im Agramer, Varazdiner und Karl-
städter Bezirke. Sie wandern in Scharen in
fremde Länder aus, und die daheim bleiben»
rüsten sich endlich zum Widerstande gegen
die Hrvati. Als ein erfreuliches Zeichen mag
man es ansehen, dass der Haupt-Serbisierungs-
verein, die Matica hrvatska, in wenigen Jahren
von 21000 Abonnenten ihrer 9000 verloren hat
und die Akademie, trotzdem sie 10 starke
Bücher far bloss 10 fl. alljährlich liefert, im


WO DIB ZBUGÜHG IN 8ГТТВ, BBAUOH

Lande selbst kaum ISO Abonnenten noch
-zählt

Das chrowotische Völklein, das schwerlich
mehr als 9CO000 Seelen stark ist, erscheint
auf das Aussterbeetat gesetzt Seinen sttt-
licheu Zustand erkennt man aus den hier bei-
gebrachten Oberlieferungen. Sein Volkstum
wäre vielleicht vor dem ganzlichen Verfalle
zu retten, wenn der Bauernstand von der
Herrschaft der Hrvati oder Kroaten eine Er-
lösung fände.

Naohtrâgt.

Das Zumptlein bei ganz kleinen Knaben in
Kroatien: êtrfiôak, bei einem reiferen Jungen
▼on 12—16 Jahren pimpek. Die Schamspalte
unreifer Mädchen wird in Kroatien Іипбіса
genannt Für onanieren sagt der Chrowote :
■brundati (eigentlich: die Maultrommel rühren).
Picek (das % kurz) in Slavonien für: Vozen-
riecher. Die Geschlechtsteile, d. i. das Ge-
machte beim Manne heisst iivot (das Leben),
beim Weibe шпада (Kraft, Stärke). Otnaliti $e,
-sich bepissen, nur vom Weibe.


UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 88L

Kanon des Dudsleakpfeifers und
die ständige Beigenweise,

Da-mu, da-mu, je-be ta-ta ma-mu.

Aj - mo sad u сі- се Mi - je,
da vi - di - mo, ko - lik li je!

Haj hi, traj ri - tom,

n-dri ki-tom re-du-su po pi-ci


Varia.

Wiegenlied ans der Umgegend
yon Luxemburg«

(Da$ junge Mädchen wiegt das Kind.)

Schlaf, mein Kindchen, schlaf,
Dein Vater hütet die Schaf,
Deine Matter hütet die Lammelein,
Heute Abend kommen sie alle herein.
Schlaf, mein Kindchen, schlaf.

(Der Liebste uwnicht einzutreten.)

— Wie komm* ich denn die Treppe hinauf?

— Komm, mein Liebchen, komm,
Nimm du die Schuhe In deine Hand,

Auf den Hosen, das macht dir ein leichtem
Gang;

Komm, mein Liebchen, komm.


VARIA.

383

~ Wie komm1 ich denn in die Kammer hinein ?

— Komm, mein Liebchen, komm,

Dreh dn den Schlüssel um wie der Wind,
•So meint mein Vater: es war' der Wind;
Komm, mein Liebchen, komm.

— Wohin leg' ich denn meinen Mantel nnd

— Komm, mein Liebchen, komm, [Rock?
Bei meinem Bett da steht ein Stock,
Darauf legst du deinen Mantel und Rock;
Komm, mein Liebchen, komm.

— Wie komm' ich denn ins Bett hinein?

— Komm, mein Liebchen, komm,
Die Decke ist kein Mühlenstein,

Da hebst sie auf und springst herein;
Komm, mein Liebchen, komm.

— Wohin leg' ich denn meinen kalten Bauch ?

— Komm, mein Liebchen, komm,
Deinen Bauch bei meinem Bauch,
Das ist ja heute der Leutsgebrauch,
Komm, mein Liebchen, komm.

— Wohin leg1 ich denn meinen süssen Mund ?

— Komm, mein Liebchen, komm,
Deinen Mund bei meinem Mund,

Das macht keinen Menschen Affrunt*),
Komm, mein Liebchen, komm.

*) Vom franz. Affront.


ТАВІА.

— Wohin leg' ich denn mein steifet Ding?

— Komm, mein Liebchen, komm,
Unter meinem Baach, da ist ein Ring,
Darein stecket dn dein eteifes Ding;
Komm, mein Liebchen, komm.

Sa tradlçïo oral portngaeaa.

L Cantigaa.

!.

0' filha, aperta as bimbinhas,
Qne о praser è todo nosso;
Por alma dos tens defnntos
Fôde tn, qne en jà näo posso.

2.

Esta noite, a meia-noite,
Da meia p'ra a nma hora,
Staya en mette, näo mette
0 alcatrnz na nora.

8.

Stando en mette, näo mette,
Nnnca me snccedeu tal!
Entornou-se a cera toda
Nas bordas do castiçal.


ТЛВІЛ.

886

4.

О trabalho é de quem canta,
О prarer é de quem 'scuta;
Ao depois ficou dizendo:
Coûtas bem, filho da putaî

6.

Estava о moleiro
Sentado ao borralho,
Veiu о Diabo,
Rapou-lhe о caralho.

П. Comprimentos velhacoe.
1.

— Adeus, adeus, men amigo!
Se te vi, nao te conheco;
Ca te levo retratado
Nas aldrabas do sêsso.

2.

Très dias a cruzado

E' um quartinho !

De hoje a 8 dias

Estamos na semana qne vem.

Pnta qne о pariu ...

Passasse por là muito bem!

Kovm. VI.

26


yawl

HL Adivinhas.
1.

Venha ca, minha menina,
Mas näo venha em suspeita:
Câ stou deitado de costas,
Co'a ferramenta direita.

(Sedeiro.)

2.

Por cima de ti eetou,

Por debaixo de mim te tenho:

Mnito fraco sou eu,

Se te näo roetto о que tenho.

(Cavalieiro.)

3.

Sou um coxo encoihido,

Ao pè dae 8enhoras eatou mettido:

Tiro-lhe о que ellas tem,

Metto-lhe о que ellas näo tem:

E ao pé das senhoras é que estou bem.

(Leque.)

4.

A carne da mulher é dura,
Mais duro é quem a iura;
Depois de ella furada,
Ficam dois ä dependura.

(Orelhas e Brincos.)


VARIA.

5.

Braço com braço,
Pança com pança,
Com um palmo de carne
Se faz a dança.

(Gtdtarra.)

6.

Caracol que encaracolava,
Sobre as peinas da môça andava,
Quanto mais a môça mexia,
Mais о caracol se encolhia.

(Joeira.)

7.

Sou um triste encolhido,
Ao pé das roôças estou estendido:
Dou-lbes о que ellas querem,
Tiro-lhes о que ellas tem;
Nas mäos das môças
E'que estou bem.
Cfr. No. 3. (Leque.)

8.

Rufu estendido,

Rufû encolhido,

Ao pè das meninas

Estou divertido;

Dou-lhes^o que ellas querem,

Tiro-lhes о que ellas tem;

25*


aie

ТАВІА.

Nat m&oe das meninas
E'que eu estou bem.

Variante do No. 7.

9.

Em cima de t6s me ponho,
Em cima de тбв me vejo 1
Em quanto о nao metto todo,
Nao mato о men deeejo.

(Sapato.)

10.

Que é aquillo,

Que è de carne e näo tem carne,
E' de 0880 e nao tem ояво,
Oadelhndo pelo poecoço,
Tosquiado a desguem (de arrepio),
Quando se mette nao tem gôeto,
Qnando se tira, eabe bem?

(Borracha com rinho.)

11.

A menina quer que lh'o metta todo?
Todo nao pôde ser.
% Para fazer о gfato à menina,
Todo lh'o hei-de metter.

(Panno para cape.)


VABIA.

889

IV. Nomes chiilos do penis:

mangalho

bate-eitacas

porra

caralho

tira-virgoe

chicote da barriga

marteUinho

picha

pista

gaita

marrapo

pingélo

naba.

V. Nomes chuloe do anusr

gerne

culatra

az de сором

rabo

raba.


VARIA.

VI. Varia.
1.

Isto passou-se no anno de mil oitocentoa
trinca о peido; estava cà о en me cheiraa
de Abrantes.

2.

A desgraça do orvalho!
Foi a cagar,

Б cahiu-lhe a cabeça do caralho.
3.

— Maria cachucha,
Com quem donnes tu?

— Dormo c'um frade,
Qne me beija о eu.

La Muse Latrinale.

Si le mot «fleur" n'était vraiment trop*
éloigné de Pidée qu'éveille le titre ci-dessus,
je dirais que je me propose seulement
d'effleurer le sujet pour aujourd'hui. Je vou-
drais appeler en passant l'attention des folk*


VARIA.

loristes ear une forme spéciale de la mani-
festation du sentiment populaire qu'il est
difficile mais qu'il n'est pas sans m élite de
recueillir. C'est bien le cas de dire qu'il
y a des perles dans le fumier d'Ennius, mais
qu'elles y sont assez rares.

«Que faire en un gite à moins que l'on nesonge ?*

Que faire dans un de ces réduits où la
nécessité vous enferme? Songer convient
aux penseurs; mais les autres? Les gens
communicatifs écrivent ou dessinent sur les
murs à leur portée; les oisifs déchiffrent les
dessins ou les inscriptions de ceux qui les
ont précédés. Et il en a toujours été ainsi,
du moins depuis qu'il existe des latrines
publiques, car Martial nous montre le bohème
de son temps, le poëte crotté,

Nigri fornicis ebrium poetam
Qui carbone rudi, putrique creta
Scribit carmina, quae legunt cacantes.

Epigr. XII, lxi, 7-rlO.

En 1872 j'ai relevé à Biarritz la confidence
suivante qui est d'une belle inspiration, maigre
son caractère politique:

. Je jure sur l'honneur
Que, pour baiser l'Impératrice,


VABIÀ.

Je ferais volontiers l'ignoble sacriice
D'enculer l'Empereur.

En 1878 j'ai trouvé à 8* Jean de Lus celle-
ci qui a rapport à la politique étrangère:

Don Carlos est un con de la plue belle espèce;
Il prétend, dites-vous, sauver les Espagnols,
Mais je crois quant à moi que tous ces
rossignols
Veulent surtout sauver la caisse.

Dès 1888, j'avais recueilli aux environs de
Bayonne, à la campagne, cette déclaration
d'un caporal à sa payse, intéressante malgré
l'incorrection du premier vers:

Sophie, je t'aime avec constance;
Pour comble d'nn si doux aveu,
Accorde-moi la jouissance
De ce bijou qui s'ouvre un peu
Lorsque tu fais la révérence.

Il y avait „tu fait" dans l'original

Beaucoup plus tard j'ai lu à Saint-Sébastien
(Espagne) cette exclamation laissée à la gare
par un voyageur français:

De l'amour lorsqu'on sonde l'antre
Plus on pousse et plus ça entre;


VARIA.

loi, par un contraire effort,
Plus on pousse et plue ça sort.

J'arrête mes citations sur cette antithèse
et je présente mes excuses au lecteur pour
l'avoir retenu un moment dans de pareils
lieux. Les morceaux que j'ai donnés sont
tous poétiques; aussi je les mets sous la
protection de ces Muses pudibondes qu'in-
voquait Sterne pendant son aventure avec
Mme. de Rambouillet. La même aventure
peut d'ailleurs arriver à tout le monde
aujourd'hui de l'antre côté des Pyrénées où
le langage est plus libre que chez nous. Si
par hasard, rencontrant une femme charmante
de vos amies sur un paßer ou dans un jardin,
vous avez l'imprudence de lui demander:
„adonde va Và?\ „où allez-vous", elle
pourra fort bien vous répondre ce que j'ai
entendu de mes propres oreilles: me voy à
meaty
ce qui est tout à fait le „rien que de
pisser44 du Voyage sentimental.


394

Orafites frangaie des latrines.

і.

C'est ici l'exercice du canon sans affût,
On charge par la gueule, on décharge par
le cul.*)

(Ce grafite a été relevé sur un mur de
latrines dans une caserne.)

2.

On trouve plutôt un soldat sans cartouche»
Qu'une chemise de femme sans foutre.

3.

On trouve plutôt une giberne sans pondre
Qu'une chemise de femme sans foutre.

4.

On trouve plutôt un pré sans herbe
Qu'une chemise de femme sans merde.

5.

On trouve plutôt un ciel sans nuage**)
Qu'une fille avec son pucelage.

*) Variante: C'est ici qu'est l'affût des
canons sans lumière,
On braque par devant, on
décharge par derrière.

**) Variante: Un printemps sans feuillage.


Y ABI A.

m

Toi, qui viens ici soulager tes entrailles,
Lèche-toi les doigts plutôt que d'salir la
muraille *).

7.

Malgré la pudeur**) et la vertu
Ici on est forcé de montrer son cuL

8.

Chiez dur, chiez mou,

Mais, nom de Dieu! chiez dans l'trou!

9.

Plus d'une dllette

En cette occasion

Montre à la lunette

Ce qu'elle cache aux garçons.

10.

Celui qui de ses mains
Bâtit ces lieux d'aisance
Fit plus pour les humains
Qne tous les rois de France.
Quelques fois ces vers sont suivis de cette
réplique :

*) Variante: Chie dans la lunette et non
snr la muraille.
**) Variante: l'honneur.


УАВІА.

Celui qui de cet yen
A eu l'heureuse idée
Mérite d'une année
Tous les produits d'mon cul.

11.

L'amour est un feu qui dévore,
L'envie de chier c'est encore plus fort.

12.

Dans ce lieu solitaire
Où l'on vient pour chier
La bouche doit se taire
Et le cul doit parler.

13.

Quoique ce lieu soit détestable
Tenez-vous y comme à table;
Faites en sorte que la lunette
Soit aussi propre que votre assiette.

14.

Cest ici que tombent en ruine
Tous les chefs d'oeuvre de la cuisine.

15.

Quand le besoin presse
On préfère le trou des chiottes
A celui de sa maîtresse.


VARIA.

897

16.

Celui qui se doute

Que sa femme se fait foute,

Qu'il prenne un crayon

Et la marque au con. ' 1

La marque effacée

La femme est baisée

L'enfant est bâtard

Et le mari corn aid.


Table den matières.

--- p»er«

Glossaire eryptelegifjue da breton

(2« Supplément)........ 1

Detti a mezza boeea raeeolti nella

рготіпсіа d'Alessandria .... 77
Note allègre:

canti popolari napolitani ... 97

proverbi.........99

Stornelli del Montale-Pistojese . 100

Mélanges de Bulgarie:

Milieu bulgare.......103

Milieu juif.........lbO

Die Zeugung in Sitte, Brauch und
Glauben der Südslaven:

Vorbemerkung.......193

I. Teil: Lieder.......195

Yarja:

Wiegenlied aus der Umgegend

von Luxemburg.....382

Da tradiçâo oral portuguesa . . 384

La Muse Latrinale.....390

Grafites français des latrines . . 394

Planches.

1 und II: Südslaviecbe Reigentänzerinnen.


Tafél I.

Hochzeitliche Reigentänzerinnen aus Oriovci
im Savelande.



Tafel П.



En vente à la Librairie E. Welter.

КРГПТАДІ A.

Recueil de documents pour servir à l'étude
des traditions populaires. Tomes I à VI.
In-12, toile rouge. Heilbronn, 1883—1889.
Paris, 1897—99. Тгев rare. 260 fr.

Sommaire des 5 premiers volumes:

— Tome I. In-12, toile. Net 50 fr.

Contient: Contes secrete traduits du russe. —
Norwegische Märchen und Schwanke. — Trois
contes picards. — Devinettes et formulettes
bretonnes.

— Tome II. (Réimpression en facsimile faite
en 1898.) In-12, toile. Net 50 fr.

Folklore de la Haute-Bretagne. — Contes pi-
cards. — Schwedische Schwanke und Aberglauben
aus Norland. — Literatura popular erotica de
Andalucia. — Some erotic folk-lore from Scot-
land. — Dictons et formulaires de la Basse-Bre-
tagne. — An Erotic English dictionary. — Trois
contes alsaciens. — Le poskocnika des Serbes. —
Glossaire cryptologique du breton. — Welsh
iEdœology.

— Tome III. In-12, toile. Net 50 fr.

Contient: Le gai ohansonnier français. — Welsh
Folk-Rhymes. — Spigolature Siciliane. — Volks-


EN VENT! A LA LIBRAIRIE H. WBLTBR.

Überlieferungen aus Oeeterreioh. — Contes poi-
tevins. — Contée de la Hte-Bretagne. — Blatoa
erotique de 1» France. — Vaseonie» lingu» erotici
glossarii tentâmes. — Amulettes antique*. —
Bibliogr. dee dictionnairee erotiques. — Piosenski
polski. — Contes direra et. Varia.

— Tome IV. In-12, toile. Net 60 fr.

Folklore polski. — Contes polonais. — Vieraeüent
aus den österr. Alpen. — Novell! popolari umbre.
Noreli popolari toscane. — La tentation du Con-
fesseur. — The Welshman's lament. — L'étron.
parlant. — Contes flamands de la Belgique. —
Le* testicules dans le langage familier flamand.
— Contée du dépt. d'Ille-et-Vilaine. — A school-
boy rhyme. — Varia.

— Tome V. In-12, toile. Net 30 fr.

Contient : Folklore de l'Ukraine (usages, conte»
et légendes, chansons lyriques et nuptiales, blason
popul., proYerbes, devinettes, jurons). Folklot»
de la Grande Russie. (Contes, chantons, pro-
Yerbes et dictons.) — Folklore polski. Folklore-
polonais. Folklore віате de la vallée de Resta.
Folklore de la France (Hjes et В. Рут., Hte-
Garonne, Ariège, Gers, Tarn-et-Gar., Charente,
Corrèse, Vienne, Deux-Serres, Vendée, Lyon,
Cftte-d'Or, Jura, Doubt, Vosges, Pae-de-Calaie,
Seine-Inf., Loiret, Seine-et-Oise, Ше-et-Vü.). —
Paroles facétieuses mises sur das airs de chatte»

 

 

 


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