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КРГПТАДІА
"VOL. VH.
Tiré à 175 exemplaires numérotés à la main
№.....
K P Y II T À А I А
BECUEIL DE DOCUMENTS FOUB SEBVIB
À L'ÉTUDE
DES TBAD1TIONS POPULAIRES
VOL. VII
PARIS
H. WELTER, ÉDITEUR
4, BUE BERNABD-PALISSY, 4
1901.
Tous droits réservée.
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Imprimerie polyglotte à Weimar.
Contes flamands de Belgique.
і.
Pourquoi les singes ont les fesses
dénudées.
Aq commencement le derrière des singes
était aussi bien couvert de poils que les
antres parties de leur corps.
Il arriva un jour qu'un certain singe, se
suspendant à une branche d'arbre et regar-
dant en bas, vit une jeune fille couchée dans
l'herbe. Comme le vent soufflait assez fort,
il avait relevé les jupons de la fille, à telle
enseigne que les petits mystères de son corps
allaient se révéler aux yeux du passant. Le
singe, la voyant en cet état, se dit en lui-
même: „Ça n'est pas permis." Et d'un seul
bond, il fut auprès de la dormeuse. Et le
dos tourné vers elle, il s'assit sur son derrière
entre les jambes de la jeune fille, cachant
ainsi ce qui ne devait pas être vu.
Kçvnx. VII. 1
2 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
Maie voilà que la filte se réveille, et re-
marquant le hideux animil, elle le repousse
avec force. Malheureusement les poils du
derrière du singe se détachent et restent
collés au pubis de la jeune fille. Depuis lors
la femme porte des poils au con, et le singe
a les fesses dénudées.
2.
Le doigt sans ongle.
Il y avait une fois une pauvre femme
aveugle et le petit garçon qui lui servait de
guide venait de l'abandonner. Se trouvant
devant un pont qu'elle devait traverser, elle
n'osa pas s'y aventurer. Arrive un curé.
„Monsieur", dit-elle, ,je dois passer ce pont,
et comme je suis aveugle, je n'ose pas.
Voulez-vous m'ai der, s'il vous plaît, ne fut-ce
qu'en me laissant prendre un de vos doigts ?"
Le curé, n'apercevant là personne, releva
sa robe et mit son Charel*) dans la main de
la femme. A l'aide de ce „doigt" l'aveagle
traversa heureusement le pont. Arrivée à
l'autre bout, elle remercia le brave curé, en
ajoutant: „Si vous n'êtes pas aussi malheureux
*) Cha/rlen, un des noms populaires du membre
viril.
CONTES FLAMANDS DS BELGIQUE.
3
que moi, vous êtes cependant aussi à plaindre,
car, en tenant votre doigt, j'ai senti qu'il
n'avait pas d'ongle/4
3.
Entré avec une canne et sorti avec
un parapluie.
Une jenne fille qui s'était beaucoup amusée
avec les garçons et pour qui le monde n'avait
plus de secrets, allait enfin contracter ma-
riage. Mais comme elle avait perdu son
pucelage, cela ne laissa pas de l'inquiéter
un peu. Elle s'en ouvrit à sa mère qui lui
conseillait de tenir, la première nuit da ma-
riage, une feuille de chou entre les jambes.
„Ton homme", dit-elle, „en la perforant avec
son membre, entendra un léger craquement,
ce qui lui fera croire qu'il a percé l'hymen
et que tu avais encore ton pucelage."
La fille trouva le conseil très boo, et la
première nuit des noces étant arrivée, elle
fut sur ses gardes. Aussitôt que le mari
prépara son fusil pour tirer un coup, elle
sortit la feuille de chou de sa cachette et se
l'appliqua prudemment sur le trou. L'homme
«'étant mis à la besogne, sentit une petite
résistance qu'il eut vite vaincue, et alors les
1*
4 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
choses marchèrent à souhait. La besogne
finie, il constata avec un certain étonnement
que son Charel était maintenant couronné.
„Tiens", dit-il, „voilà qui est drôle: je suis
entré ici avec une canne, et j'en sors avec
un parapluie."__
4.
Le pucelage et la tabatière.
Une jeune fille qui avait toujours été fort
amoureuse de l'autre sexe, et s'était bien
amusée avec lui, allait enfin se marier.
Mais maintenant la perte de son pucelage
l'inquiétait, et son inquiétude allait en aug-
mentant à mesure que le jour des noces
approchait. Elle résolut enfin d'en parler à
sa mère, et dit: „Mère, contracter mariage
n'est rien du tout, mais ce maudit pucelage,
tu sais bien que je l'ai perdu. Comment
faire maintenant pour que mon homme ne
s'en aperçoive pas? Jean m'a souvent de-
mandé, si j'ai encore mon pucelage et j'ai
toujours dit qu'oui. Comment lui ferai-je
croire que j'ai dit vrai?"
— „Si ce n'est que ça", répondit la mère,
„ne t'inquiète pas de si peu. Voici comment
il faut t'y prendre. En allant te coucher le
jour des noces, tu prends avec toi une petite
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 5
tabatière et ta la places, tout ouverte, entre
tes jambes. Aussitôt que Jean se met au
travail, tu rapproches vivement les jambes
et la tabatière se fermera d'un coup, en pro-
duisant un petit crac! Au même instant tu
te mets à crier: „Aïe, mon pucelage! aïe, mon
pucelage !"
Bon. Le jour des noces arriva, et le soir,
tous les invités étant partis, Jean manifesta
le désir d'aller au lit. La mariée fut du
même avis et tous deux se rendirent à la
chambre à coucher. Elle sauta la première
au lit et mit la tabatière à l'endroit indiqué.
A peine Jean est-il enfoncé son stek*) dans
son trou, que la mariée, se tortillant comme
une anguille, se mit à crier: „aïe, Jean, mon
pucelage! aïe, Jean, mon pucelage!"
— „Z)a '« nik$, Qodverdomme", dit Jean,
maar mijn klooten stehen er in!" (= Ça n'est
rien, Dieu me damne, mais mes couilles y
sont prises!) Et si elle n'a pas ouvert la
tabatière, elles peuvent y être encore.
6.
Les deux bouches.
Trois sœurs, jeunes paysannes flamandes,
se trouvèrent un jour à la kermesse d'Ost-
*) 8tek, litt, petit pieu (un des noms populaires
pour
le membre viril).
6 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
ende. Comme elles n'avaient encore jamais
été dans une grande ville, elles y virent tant
de magasins, de boutiques et d'échoppes avec
tant de choses rares et belles, que, tout
éblouies, elles achetèrent des bibelots à droite
et à gauche. Cela fit que leur petite bourse
fut vite dégarnie, d'autant plus qu'à Ostende
tout se vend très cher.
L'heure n'étant pas encore assez avancée
pour retourner à la maieon, les jeunes pay-
sannes se promenèrent bras dessus bras
dessous par les rues de la ville et arrivèrent
à la place de la foire. Ici elles trouvèrent du
plaisir à regarder les bouffonneries des forains,
à voir les gracieux mouvements des danseuses
de baraques avec leurs beaux atours. Les
quolibets et les mots salés, partis d'une de
ces baraques, les firent éclater de rire. Le
directeur, un rusé renard, remarquant dans
la foule les trois gaies paysannes, les invita
à plusieurs reprises à entrer dans sa baraque,
mais les filles s'étant approchées davantage,
lui dirent qu'elles n'avaient plus de sous.
„Qu'à cela ne tienne", dit-il, ,,entrez seule-
ment. Comme vous m'avez l'air de filles
éveillées, je vous poserai deux petites questions;
si vous répondez bien, vous pouvez voir le
spectacle sans payer un rouge liard."
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
7
La proposition fnt acceptée avec plaisir,
et Гаівее étant entrée la première, le forain
lui dit : „Voici, ma fille, la première question.
Vous ayez deux bouches, n'est-ce pas? Une
en haut, et nue en bas. Eh bien, laquelle de
ces deux bouches est la plus âgée?44
— „Ah, monsieur" répondit la rusée pay-
sanne, en riant; „ça n'est pas difficile à de-
viner; la plus âgée, c'est celle d'en haut."
— „Pourquoi cela?"
— „Parce que ma bouche d'en haut a déjà
toutes see dents, et celle d'en bas n'en a
encore aucune."
—- „Bien répondu, mon enfant; vous pouvez
rester dans ma baraque."
Le forain appela la seconde sœur et lui
posa la même question.
Et elle répondit sans la moindre hésitation:
„Ah, monsieur, la plus âgée, c'est ma bouche
d'en bas."
— „Pourquoi?"
— „Parce que celle-là porte déjà la barbe,
tandis que celle d'en haut n'a pas encore un
seul poil."
— „Parfaitement bien", dit le forain et il
appela la troisième.
Celle-ci, la plus jeune des trois, ne lui pa-
raissait pas moins alerte que les deux autres.
8
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
„Ma chère enfant", dit l'homme, „vos sœurs
out très bien répondu, et je suis sûr que
votre réponse ne sera pas moins bonne. Dites-
moi donc, laquelle de vos deux bouches est
la plus jeune?"
— „Ah, monsieur", dit-elle, sans hésiter
une seconde, „si ce n'est que ça, c'est facile
à dire. Ma bouche d'en bas est, pour sûr, la
plus jeune."
— „Et pourquoi cela?"
— „Tont simplement parce qu'elle prend
encore le biberon, et ce matin même, elle en
a encore eu un de notre domestique."
— „Bravo! Bravo! Voilà qui est bien parlé",
dit le monsieur. „Une telle réponse mérite-
rait une récompense particulière, si j'avais le
moyen de vous en donner."*)
f5.
La grosse dent.
Il y avait une fois une femme qui se
plaignait d'un affreux mal de dents. Se te-
nant la tête entre les mains, elle courut à
droite et à gauche, disant et répétant sans
cesse: „Aïe, mes dents! aïe, mes dents!"
*) Voir une variante de ce parallèle, provenant du
département français des Vosges, dans le tome V, p. 387.
C0NTE8 FLAMANDS DE BELGIQUE.
9
Comme ce refrain menaçait de dorer encore
longtemps, le mari s'impatienta à la fin et
dit en grommelant: „Econte, va chez le mé-
decin, et laisse arracher la mauvaise dent,
pour que ça finisse." .
— „Oh non", gérait-elle, „le médecin n'y
peut rien. Monsieur le curé seul sait me
guérir."
—- „Eh bien, va alors chez le curé", dit le
paysan.
La femme partit immédiatement, mais le
rusé paysan envoya son jeune fils après elle,
lui recommandant bien de venir rapporter
tout ce qu'il aurait vu et entendu.
Le garçon arriva devant la cure, au mo-
ment même où sa mère y entrait. Comme
les fenêtres étaient trop élevées, il ne put
rien voir; mais devant la cure se trouvait un
grand noyer, d'où l'on pouvait épier tout ce
qui se passait à l'intérieur. Le garçon grimpa
au haut de l'arbre, avec l'agilité d'un chat,
et se plaçant à un endroit favorable, il tenait
l'œil ouvert. Après être resté une petite
demi-heure à cet observatoire, il redescendit
rapidement, et tout d'une haleine il courut à
la maison. „Père, père", dit-il, haletant,
„monsieur le curé a retiré du trou de mère
une si longue dent!"
10 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
7.
Un malentendu.
Un mariage avait en lien, et le soir, quand
toute la noce fut partie, le jeune couple se
retira dans sa chambre à coucher. Le mari,
tronvant sur son oreiller un bonnet de nuit,
essaya de le mettre, mais impossible d'y
fourrer la tête : le bonnet était beaucoup trop
petit. „Marie", dit-il, „qu'est-ce que c'est
donc, je ne sais pas y entrer, je ne sais pas
y entrer."
La mère qui écoutait à la porte, l'oreille
contre le trou de la serrure, et qui avait
entendu cela, cria d'une voix étouffée: „Marie,
écarte tes jambes ! Marie, écarte tes jambes !"
8.
Une leçon de monsieur le Curé.
Le fermier Janseens avait épousé une
robuste paysanne qui cependant ne lni donnait
pas d'enfants. L'homme ne s'en souciait guère,
mais la fermière était tout autre. Elle raffo-
lait de petits enfants, et désirait vivement
être mère.
Un jour que l'occasion s'en présentait, ils
en parlèrent à monsieur le curé. „Je suis un
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 11
peu pressé maintenant", dit le saint homme,
„mais je reviendrai une antre fuis, et pour
vous faire plaisir, je veux bien vous montrer
comment il faut vous y prendre."
Monsieur le curé tint parole. Quelques
jours après il revint et la fermière, seule à
la maison, lui parla tout de suite de l'affaire
qui la préoccupait tant. „Si vous y tenez",
dit le curé, ,.je suis à votre disposition.
Appelez alors le fermier, cela ne durera pas
longtemps."
Le fermier arriva bientôt, salua monsieur
le curé, et après avoir échangé quelques pa-
roles, ils s'en turent à eux trois dans la chambre
à coucher.
Sur l'ordre du curé, la femme se coucha
sur le dos. „Et vous, Janssens", dit-il au
paysan, „tenez-vons par derrière, regardez
bien et jouez un peu avec mes couilles." Sur
ce, notre saint homme entra dans le stadhuis
(= hôtel de ville) de la fermière, et chacun,
faisant de son mieux, l'affaire marchait à
souhait. Quand le curé repartit, le fermier
et sa femme lui présentèrent leurs meilleurs
vœux et leurs sincères remercîments.
„II n'y a pas de quoi, vraiment, il n'y a
pas de quoi", dit-il.
12 CONTES FLAMANDS DXf BELGIQUE.
Quand le paysan se retrouva seul avec sa
femme, il lui dit: „Eh bien, ma femme, je
vais aussi une fois faire ça maintenant."
„Je ne demande pas mieux, mon homme",
dit-elle, et deux secondes après, elle fut au
lit. Le mari entama aussitôt la conver-
sation. Tout à coup une idée lui traversa
la tête et il s'arrête: „Ah, ma femme, c'est
vrai", dit-il, „nous avons oublié quelque chose.
Qui jouera maintenant avec mes couilles?"...
Il réfléchit un instant et dit: „Si j'enfonçais
un clou dans cette solive, je pourrais y attacher
une ficelle, et si je nouais alors la ficelle autour
de mon (гов*), ne penses-tu pas que ça fasse
aussi notre affaire?"
La femme fit un signe de tête affirmatif,
et le mari, sautant à bas de son lit, eut en
un tour de main bâclé l'affaire, telle qu'il
l'entendait. Et aussitôt il reprit la conver-
sation interrompue. Notre paysan poussa, se
remua, poussa toujours avec une ardeur
croissante. Mais soudain, un grand craque-
ment se fit entendre: les barres de bois du
fond du lit venaient de céder, entraînant dans
leur chute la paillasse, le matelas, la femme
*) Littér. : grappe. Un des noms pop. pour la bourse,
le ecrotum.
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 13
et tout le bataclan. Seul, notre homme, ayant
les conilles solidement prises dans un double
noeud de la ficelle, resta suspendu à la solive,
se balançant dans les airs. Et si sa femme
ne l'a pas délivré, il peut s'y trouver encore.
9.
Ceux qui ont un oiseau doivent sortir.
C'était un dimanche, pendant la grand'me&se.
Le curé, monté dans la chaire, avait com-
mencé un sermon furibond gesticulant comme
un forcené, et criant avec de tels éclats de
voix qu'on put l'entendre à l'autre bout du
village. L'auditoire était tout oreilles. Tout-
à-coup on entendit vers la porte de sortie un
léger cri d'oiseau — le pépiement d'un jeune
moineau — ce qui eut pour effet de faire
perdre au curé le fil de ses idées. ... Il y
eut un moment de silence, suivi de rires
étouffés. Cela acheva de dérouter le curé,
ce qui le rendit furieux. Frappant la chaire
d'un coup de poing, il s'écria d'une voix
tonnante : „Tons ceux qui ont un oiseau doi-
vent sortir." Personne ne bougea. Le curé
reprit tant bien que mal son sermon, mais
quelques minutes après, le même cri d'oiseau :
„piep! piep!" se fit entendre, et le saint
14 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
homme, de plus en pins irrité, cria si fort que
«on auditoire en sursauta: „Tons ceux qui
ont un oiseau doivent sortir." Quelques per-
sonnes quittèrent l'église. Il y eut encore
un petit silence, mais à peine le curé eut-il
repris son texte, que de nouveau l'oiseau
se mit à pépier, et le curé, rouge de colère,
hurla : «Pour la troisième et la dernière fois,
je vous dis que tous ceux qui ont un oiseau
doivent sortir."
Cette fois-ci tous les hommes se levèrent
et quittèrent l'église ; seul, un petit vieillard,
devenu faible d'esprit, faisait exception. Mais
sa vieille femme, à l'esprit encore lucide,
avait mieux compris. Voyant non sans étonne-
ment, que de tous les hommes son mari seul
restait en place, elle s'approcha de lui et le
prenant par la main, elle lui dît: „Viens,
Tiste, sors aussi, car monsieur le curé pour-
rait bien croire que tu n'as pas d'oiseau, toi."
(Il y a ici un jeu de mots: le flamand vogel
désigne non seulement un „oiseau" réel, mais
aussi le membre viril. Le mot flamand le
plus usité par le vulgaire pour indiquer le
coït, c'est vogelen, lit ter. „oiseler". Le mot
vogelaar (oiseleur) a aussi la signification de
amateur de coït.")
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 15
10.
Celui de Jan.
C'était la fête patronale de la supérieure
da couvent, et les sœurs avaient décidé de
lui offrir, à cette occasion, un tableau re-
présentant l'enfant Jésus. La sœur Clara,
une des plus jeunes et aussi une des plus
ingénues du couvent, savait bien peindre;
elle fut donc chargée du travail.
Le tableau achevé, sœur Clara invita toutes
les sœurs à venir voir, dans l'espoir que son
travail aurait l'approbation unanime. Mais
elle fut vite désillusionnée, car à la vue du
tableau toutes les sœurs éclatèrent de rire.
Grand fut l'étonnement de la bonne Clara.
^Pourquoi riez-vous donc?" demanda-t-elle,
toute déconcertée. „Que manque-t-il au ta-
bleau? Dites-le moi.14
Pour toute réponse, il y eut de nouveaux
rires. Et elle eut beau répéter ses questions
et insister pour obtenir une réponse, aucune
sœur ne voulait dire pourquoi elle riait.
Cela intrigua tellement la pauvre artiste
qu'elle s'en alla enfin trouver Jan (Jean),
le jardinier du couvent, l'invitant à venir
voir la peinture. Jan ne se fit pas prier.
Mais a peine eut-il jeté un coup d'oeil sur
16 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
l'enfant Jésus qu'il se prit à rire à son tour.
„Allons, Jan, dites-moi maintenant, pourquoi
vous riez", dit sœur Clara.
— „Ne savez-voue donc pas, ma sœur**,
répondit-il, „que l'enfant Jésus était un garçon,
et vous en avez fait une fille!"
— „Ah, bon Dieu, c'est vrai aussi!" s'ex-
clama la sœur, „que faire maintenant?"
Voyant la perplexité de la bonne fille, Jan
eut pitié d'elle et dit: „Je m'en vais vous
tirer d'embarras ; d'ailleurs, c'est simple comme
bonjour. Remettez-vous de suite à l'ouvrage,
je servirai moi-même de modèle vivant."
Et Jan posa effectivement devant elle; et
sœur Clara travailla, et peignit avec tant d'ar-
deur que la sueur lui dégouttait du front...
Enfin, tout était bien fini; et dans sa naïveté
d'enfant sœur Clara courut auprès des autres
religieuses pour les inviter de nouveau à
venir voir sa peinture. Cette fois-ci elle
était sûre du triomphe; on ne pourrait plus
dire maintenant que son enfant Jésus était
une fille. Mais à peine les sœurs eurent-elles
aperçu le membre génital du petit Jésus,
qu'un rire général éclata, et toutes à la fois
s'écrièrent: „C'est celui de Jan! C'est celui
de Jan!"
CON TBS FLAMANDS DE BELGIQUE.
17
11.
La laitière est là!
Nieverêgem*) est un très petit et très
pauvre village, et par conséquent aussi une
très mauvaise cure. On comprendra facile-
ment que le digne curé y vit dans la misère;
aussi, pour épargner les frais d'un second lit,
conche-t-il avec sa servante. Mais pour qu'il
n'y ait rien à redire à cela, il a placé au
milieu du lit une solide planche.
Or il arriva que l'évêque, faisant sa ronde
pastorale pour donner la confirmation aux
enfants, choisit la cure de Nieversgem pour
y passer la nuit. Ce fut un coup de foudre
pour notre pauvre curé. Que faire? Ne
posséder qu'un seul lit et devoir loger Mon-
seigneur! C'était un cas bien difficile!
Après avoir beaucoup réfléchi et avoir long-
temps délibéré avec la servante sur l'affaire
en question, il fut convenu que Monseigneur
coucherait avec le curé et que la servante se
contenterait pour cette nuit d'une simple
paillasse par terre.
Ainsi dit, ainsi fait. Le grand jour était
arrivé. L'évêque et le curé couchaient dans
*) Village imaginaire ; le mot flamand signifie : village
qui n'est nulle part.
Kçvm. VIL 2
18 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
le même lit et ronflaient bientôt comme des
hannetons. Le lendemain matin, de très bonne
heure, le curé s'éveilla en sursaut par suite
d'un violent coup de sonnette... En un mo-
ment d'irréflexion et se frottant encore les
yeux, le curé découvrit le derrière de son
compagnon de lit, y donna deux tapes reten-
tissantes, en criant: „Lève-toi, Marie, la lai-
tière est là!"__
12.
Le devin.
Il y avait une fois un paysan avec une fille
unique qu'il aimait tendrement. Il la sur-
veillait du matin au soir pour la préserver
de la souillure des mauvaises compagnies et
des jeunes gens de mœurs dépravées. Or, il
arriva que notre paysan perdit son domestique;
lui trouver un bon successeur fut maintenant
pour lui une affaire très sérieuse. Plusieurs
avaient déjà offert leurs services au paysan,
mais tous furent refusés, parce qu'il leur
trouva l'air trop éveillé. Le brave homme
craignait pour son trésor, sa sainte fille. Ricus
(Henri) qui avait entendu raconter cela, se
dit en lui-même: „Je vais, moi aussi, essayer;
nous verrons un peu si le paysan ne me
prendra pas à son service."
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 19
Ricas savait si bien faire l'enfant et le
niais, donnant dee réponses bêtement naïves,
que le paysan eat pleine confiance en loi, et
l'admit à son service, à titre d'essai. „Ce
n'est tont de même pas d'un pareil imbécile
qu'il y a quelque chose à craindre", se dit-il,
en se frottant les mains.
„Ricus, mon garçon", dit le paysan, peu de
jours après, „ma vache est en chaleur; nous
allons trouver le taureau et il faudra m'ac-
compagner."
— „Oh, je veux bien, fermier", répondit-il;
„je n'y risque rien."
Quand le taureau saillit la vache, le paysan
demanda: „Ricus, mou garçon, dis donc,
pourquoi le taureau fait-il cela?"
— „Àh! fermier, c'est pour voir plus loin."
— „Oni, justement, pour voir plus loin",
répéta le paysan, se réjouissant de la sim-
plicité du garçon.
De retour à la maison, le paysan raconta
le fait à sa femme, et après quelques minutes
de délibération, il fut décidé que Riens serait
admis à titre définitif.
Ricus était un domestique exemplaire. Le
dimanche il allait régulièrement à la messe
et aux vêpres; il ne fréquentait pas les
cabarets, et s'amusait avec les enfants à
2*
20 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
jouer aux billet, sachant pour le reste si bien
se faire passer pour un innocent, qu'il ne
donnait plus le moindre soupçon au paysan.
Or, un jour, Ricus dut garder la vache et
dans l'après-midi la fille lui apporta sa tartine.
Lorsqu'il la vit arriver de loin, il baissa
la tête et se mit à sangloter comme un
enfant.
La fille, le trouvant en cet état, fut émue
de pitié, et lui demanda la cause de sa
tristesse. Il ne répondit pas d'abord, pleurant
de plus belle. A la fin, il lui dit, avec des
larmes dans la voix: „Oh! ma chère enfant,
c'est pour vous que je pleure ainsi ; je n'ose
pas vous dire le motif, et je le devrais ce-
pendant."
Sa curiosité étant encore plus excitée
maintenant, la jeune fille supplia le garçon
avec tant d'insistance de lui dire la chose,
qu'à la fin il se décida à parler.
„Eh bien, ma chère enfant, puisque vous
ne permettez pas que je garde ce secret pour
moi, écoutez donc. Je possède un devin, et
celui-là m'a dit qu'il y a un œuf devant votre
cul, et que vous en mourrez si vous ne laissez
pas l'éloigner."
Maintenant c'était à la fille d'éclater en
sanglots. „Oh! mon Dieu, mon Dieu!" gémit-
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 91
elle; „être encore si jeune et déjà devoir
mourir!"
Biens, à son tour, eut pitié d'elle et se mit
à la consoler. „Ma chère enfant", dit-il,
„c'est un bonheur pour vous, que moi, je suis
ici pour vous venir en aide. Je suis sûr que
quelques bons coups de mon devin suffiraient
pour chasser l'œuf et vous guérir à jamais.
Je serais heureux de pouvoir vous rendre ce
service."
— „Oh, Ricus, mon garçon, faites-le et
dépêchez-vous, s'il vous plaît, car j'ai si peur
de mourir."
Le .garçon ne se le fit pas dire deux fois.
En un clin d'oeil le fameux devin s'était in-
troduit dans la brèche et attaqua l'ennemi,
poussant, reculant, et revenant à la charge
pour chasser l'œuf fatal.
„C'est fini, et pour de bon", dit Ricus, en
se levant. „Vou8 n'avez plus rien à craindre."
La fille qui avait goûté un plaisir sensuel
inconnu jusque-là et se savait en outre dé-
livrée de l'œuf, en était doublement heureuse.
Sans dire un mot, elle prit ses jambes à son
cou et courut à la maison. „Mère, mère",
cria-1-elle de loin, „ob, quel .brave domestique
nous avons! 11 a un devin, et ce devin lui
avait dit qu'un œuf se trouvait devant mon
22 C0NTE8 FLAMANDS DE BELGIQUE.
cul, et que je mourrais sûrement, si l'œuf
n'était pas chassé de là. Avec son devin il l'a
fait disparaître, et maintenant je ne mourrai
pas, mère." Et, embrassant sa mère, elle
pleura de joie.
Mais la paysanne qui savait quelle heure
il était, devint toute rouge de colère et se
mit à taper sur sa fille „a/s de duivel op
Geeraard*)." Et voyant arriver Ricus, elle
le menaça de loin, en criant: „Ah, devin, es-tu
là avec ton devin ! Viens un peu ici et je
t'apprendrai à „deviner".
Mais Riens qui savait bien d'où venait le vent,
montra les talons et court peut-être encore.
18.
La petite Marie qui „e'eet faite
homme".
Mieken et Janneken (la petite Marie et le
petit Jean) montaient toujours à cheval sur
leur chien. Mieken était beaucoup plus âgée
que Janneken, et quand celui-ci se préparait
encore ponr sa première communion, Mieken
était déjà une grande fille, bien développée.
Depuis plus d'un an, la mère avait défendu
à Mieken de jouer encore le jeu favori de
*) Litt. : ,,comme le diable sur Gérard" ; expression
flamande, fignif. : battre quelqu'un comme plâtre.
CONTES FLAMANDS DB BELGIQUE. 23
son petit frère, d'abord parce qu'elle devenait
trop grande fille, ensuite parce que les poils
du chien s'attachaient à ses belles robes. Et
s'il arrivait encore une fois à la fille d'en-
fourcher le chien, Janneken allait de suite le
rapporter à sa mère.
Un jour Mieken monta sur une échelle et
Janneken se trouva en dessous. Or, en re-
descendant, le fille oublia de faire attention
à ses jupons qui, à un moment donné,
restaient accrochés à l'un des échelons. Et
Janneken qui ne la quittait pas des yeux, se
moqua d'elle parce qu'il vit ses cuisses et
son bas-ventre tout nus. Mais tout à coup
il remarque quelque chose de louche: une
tache noire, produite par des poils. Sans
attendre une seconde, il court dans la cuisine.
„Mère, mère", crie-t-il, Mieken a encore une
fois enfourché le chien, car elle a de nouveau
beaucoup de poils à son cul. Je l'ai vu,
quand elle était sur l'échelle."
— „Bien, bien, Janneken, tais-toi seule-
ment, ce n'est rien", dit-la mère. „Mieken
ne fait plus ça, et ces poils, c'est seulement
parce qu'elle „s'est faite homme"*).
*) Le flamand „menach worden" (= se faire homme),
est mis pour: „groote mensch worden" (= devenir nne
grande personne, un adulte).
24 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
Quelques jours après, Janneken assista à
l'église à la leçon de catéchisme, et il y
avait justement question du mystère de l'in-
carnation. „Qui s'est fait homme pour nous?"
demanda le curé. Janneken leva le doigt et
fut autorisé à répondre. Et le garçon, éle-
vant la voix parce qu'il était sûr de son fait,
se hâta de dire: „Ma sœur, Mieken, s'est
aussi faite homme, monsieur le curé."
— ^Pourquoi cela, Janneken", demanda le
curé, surpris.
— „Parce qu'elle ą déjà des poils au cul."
— „Vous connaissez bien votre leçon;
Janneken", dit le curé; „vous pourrez faire
votre première communion."
Variante. La mère dit à Janneken : „Tons
les chrétiens ont ça" (ces poils entre les
jambes). Ą la leçon de catéchisme, le curé
demande: „Qu'est-ce qu'un chrétien?" Ré-
ponse de Janneken: „Quelqu'un qui a des
poils entre ses jambes."
14.
Le garçon et sa grand'mère.
Selmus (Anselme) était un jeune homme
encore adolescent, mais vigoureux et ami des
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 26
plaisirs. Digne fils de son père qui avait
toujours fort recherché l'autre вехе, il se
passionnait pour la femme et ses voluptés.
Un de ses amis reçut chaque semaine un franc
de pourboire et avec cet argent il s'en alla le
dimanche à la ville pour y coudre (baiser)
une fois. Maintenant qu'il avait tiré au sort
et qu'il croyait être devenu d'égal des grands,
il importunait toujours son père par cette
question: „Père, si je travaille bien cette
semaine-ci, aurai je-alors un franc, dimanche
prochain?"
A la fin le père lui demanda: „Et que
feras-tu de ce franc?"
^ — „Oh, père, j'irai avec ça à la ville pour
y coudre une fois."
— „Eh bien, oui, mon garçon, travaille
avec zèle, et tu auras ton franc."
Cette semaine-là, du matin au soir, Selmus
se mit tout en eau à force de travailler, et
le dimanche il reçut son franc. Alors il partit
pour la ville. En chemin, il rencontra sa
grand'mère, qui lui demanda: „Dis donc,
Selmus, mon garçon, où vas-tu comme ça?'
— „A la ville, grand'mère", dit-il, „pour y
coudre une fois."
— „Ah ça, Selmus", dit la vieille, „laisse-
moi gagner moi-même ce franc; tu peux bien
S6 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
me coudre aussi. Je ne refuse pas ça non
plus, moi, bien au contraire."
— „Ça m'est bien égal", dit Selmus, „toi
ou une antre ; pourvu que j'aie cousu une fois."
Selmus entra de plain-pied dans la vieille
doo$*) (boîte), toute ouverte, de la grand'mère,
et son affaire fut vite b&clée.
Son père, étonné de le voir revenir si
vite à la maison, lui dit: „Déjà de retour,
Selmus! Comment ça se fait-il?"
— „Oui, père, je n'ai pas été à la ville,
puisque j'ai trouvé mon affaire en chemin.
J'ai fait la rencontre de grand'mère qui m'a
proposé de la coudre elle-même, au lieu
d'aller chercher ça dans la ville."
— „Mais tu n'as tout de même pas fait ça
sans doute?"
— „Et pourquoi pas, père?" dit Selmus.
„Toi, tu couds bien ma mère."
15.
La meunière et le curé.
Le curé d'un certain village flamand ne se
servait jamais, dans la conversation, que du
français. Il venait souvent chez le meunier
*) Encore un nom populaire pour la partie genitale
de la femme.
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 27
pour causer un peu avec lui. Malheureuse-
ment, la jolie meunière qui ne savait pas un
traître mot de français, ne comprenait rien
de la conversation et devait rester muette
comme une carpe. Bile en était bien triste,
car le curé était toujours si aimable, si char-
mant, surtout avec elle.
Le hasard voulut qu'un jour un soldat, un
déserteur, parlant très bien français, vint à
passer par là. Sur les instances de la
meunière son mari le prit à son service. Le
soldat lui enseignerait le français, dit-elle.
Et la meunière se mettant courageusement à
l'étude fit des progrès rapides, d'autant plus
que le curé, multipliant maintenant ses visites,
se mit de la partie en continuant les leçons du
soldat. Un jour ce dernier, trouvant le
couple ensemble, resta aux écoutes sans être
remarqué, et apprit ainsi à connaître le ca-
ractère trop intime de lenrs relations.
— „Viens me trouver dans la grange cet
après-midi à trois heures", dit la meunière
en mauvais français, „car mon mari est parti
et rentrera assez tôt."
— „Je serai à mon poste", répondit le
curé, „tu peux y compter."
Mais le domestique qui était un fin matois,
résolut de jouer un vilain tour au curé. Il
28 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
avait manœuvré de telle façon que la femme
ne pût pas être à son poste à trois heures,
et lui-même s'était caché dans la grange. Le
curé qui arriva deux ou trois minutes avant
l'heure fixée, se dirigea tout droit vers la
grange, mais trouva porte close. Il frappa
doucement, et le soldat, imitant le timbre de
voix de la meunière, répondit de l'intérieur
qu'il n'osait pas ouvrir, parce que son mari
était déjà de retour. Mais le curé qui ban-
dait, fit connaître son ardent désir de la
coudre une fois.
— „Eh bien, passe ta fluit *) (= flûte) par
ce trou de la porte, je la mettrai dans ma
êooze**), pour autant que faire se pourra.
Vite alors!"
Le curé, faisant de nécessité vertu, mit son
Charel dans le trou, mais au même instant il
sentit qu'on le lui coupait avec un couteau ...
Le lendemain on se raconta dans le village
que le curé était malade, gravement malade,
mais tout le monde ignorait ce qu'il avait.
Seulement on ajoutait que probablement il
succomberait à son mal.
*) Encore un des nome populaiies les plus usités
pour le membre viril.
**)• Est-ce une corruption du français chose, ou
une
abréviation de Françoise (en flam.: Fransooze)?
COMTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 29
La meunière en fut très alarmée et brûlait
du désir d'aller rendre visite à monsieur le
curé. Le brave meunier y consentit volontiers,
et comme on avait tué le porc, il fit même
préparer un zende*) pour le malade. Le
soldat étant aux aguets, avait enveloppé le
bout de la verge du curé dans du papier et
glissé ça furtivement dans le paquet qui lui
était destiné.
Quand la meunière se trouva près du curé,
ce fut une kyrielle de plaintes et de lamen-
tations: „Ahl monsieur le curé, comme ça me
peine que tu es devenu malade. Que de
chagrin j'ai déjà eu depuis ! Ce n'est vraiment
pas toi seul qui en souffres. Etre privée du
grand plaisir que nous eûmes ensemble, voilà
surtout ce qui me tourmente ! Mais monsieur
le curé, es-tu réellement aussi malade qu'on
le dit? Et quelle maladie as-tu donc?"
— „Fant-il venir demander ce que j'ai?"
grogna le curé. „Ne le sais-tu pas aussi
bien que moi ? Et crois-moi, je n'en guérirai
plus. Avant donc de nous quitter pour tou-
jours, il faudrait bien me rendre encore un
petit service, le dernier que je te demande."
*) Cadeau, surtout de viande de porc, qu'on envoie
à quelqu'un. Beaucoup de paysans flamands, quand ils
tuent un porc, envoient un zende A leur curé.
30 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
— „Oh, monsieur le curé, je ferai tout ce
que tu diras, duesé-je te donner ma dernière
goutte de sang."
— „Eh bien, mets encore une fois la langue
dans ma bouche, je t'en serai bien recon-
naissant."
A peine le curé eut-il exprimé ce désir,
que déjà la langue de la femme lui entra
dans la bouche. „Happe", fit le curé, et il
lui emporta avec la moitié de la langue.
La meunière sortit de la chambre en
courant, et prononçant des „houbele, boubele"
incompréhensibles. De retour au moulin, elle
ne fit encore entendre que des „houbele,
boubele", s'escrimant des pieds et des mains
pour bien articuler les mots. Le meunier
qui, au coin du feu, fuma tranquillement sa
pipe, n'y entendit goutte et fit appeler le
soldat. Celui-ci devina de suite ce qui s'était
passé à la cure, mais il dit au mari: „Oui,
oui, meunier, elle commence déjà à bien parler,
français, seulement la prononciation est encore
un peu vicieuse." Après cela il sortit et
jugeant qu'il devenait temps pour lui de dé-
camper, il fit son paquet et prit le large.
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 31
16.
Le jeune boucher et la supérieure
du oouvent.
La kermesse approchait et le boucher du vil-
lage, un jeune homme de vingt-cinq ans, ayant
besoin d'une bonne bête de boucherie, s'en
alla droit au couvent, où l'on avait une étable
de gros bétail bien gras. La révérende mère
le reçut et ayant appris le but de sa visite,
elle le conduisit à Гétable. Le bétail fut exa-
miné, palpé, jaugé et mis à prix. Mais le
prix exigé étant trop élevé, on ne tomba pas
d'accord. Seulement la supérieure, avec ses .
formes arrondies et sa chair appétissante,
avait excité les désirs charnels de notre jeune
boucher.
„Reverende mère", dit-il, ,j'ai une pro-
position à vous faire. Si vous permettez que
je vous prenne une fois par le genou, rien
que par le genou, remarquez bien — je vous
donne tout l'argent que j'ai sur moi, et c'est
une somme assez rondelette."
— „An genou seulement, ça n'est tout de
même pas grave", se dit la supérieure, à
part soi, ... et elle laissa faire. Le boucher
paya et partit, lui promettant de revenir
sous peu.
82 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
Quelques jours après il renouvela sa visite ;
et tout se passa comme la première fois. Seule-
ment le boucher ne se contenta pas de si
peu: „Si vous me permettez", dit-il à la
supérieure, „de vous prendre une fois par la
cuisse, je vous donne tout ce que j'ai en
poche."
— „Bah ! ça ne peut être mal", se dit encore
la supérieure, et elle lui accorda sa demande.
Peu de jours après, il retourna une troi-
sième fois an couvent, mais la supérieure
tenant mordicus au prix fixé, il n'y eut pas
encore moyen de s'entendre.
„Ecoutez, révérende mère", dit-il alors;
„nous ne sommes plus des enfants et nous
avons tous deux assez de bon sens pour savoir
ce que nous faisons. Eh bien, si vous me
permettez de vous frotter le ventre avec mon
zot *) (= fou), je vous donne tout l'argent que
j'ai sur moi."
— „Frotter mon ventre avec son fou, ça
ne peut pas mal en tout cas", se dit encore
la supérieure à part soi, et elle l'autorisa a,
la faire. Elle se coucha sur le dos et en
un clin d'œil le jeune boucher était étendu
sur elle.
*) Encore un nom populaire pour la verge.
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 33
Se bornant d'abord au bas ventre, il des-
cendit ensuite plus bas et promena son lui*)
(= biberon) sur la pruim **) (= prune) de
la
supérieure et aux alentours. Bientôt la ré-
vérende mère eut de fortes démangeaisons
qui allaient en augmentant, à mesure que le
„fou" manœuvrait. À la fin, sa muis**)
(= souris) s'échauffait tant, que ça devenait
presqu'insupportable.
„Allons, mettez-le dedans", dit-elle enfin
au boucher. Mais celui-ci ne voulut pas
entendre et frottait toujours, toujours.
— „Pour l'amour de Dieu, mettez-le de-
dans", snpplia-t-elle, „et je vous rendrai tout
votre argent." Mais le boucher fit encore la
sourde oreille et continuait toujours à lui
chauffer le viool**) (= violon).
„Mais je vous en prie, mettez-le dedans,
mettez-le dedans", supplia-t-elle encore, „et
je vous donnerai mes bêtes par dessus le
marché."
C'était là où le boucher voulait l'amener.
Ii fourra aussitôt son piezewie***)
dans son
*) Encore un nom populaire pour la verge.
**) Prime, souris et violon, trois
nome populaires
pour les parties sexuelle8 de la femme.
Nom populaire (intraduisible) pour la verge de
l'homme.
Kqvtix. VIL 3
34 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
minne*) (= minet), et s'il ne l'en a pas
retiré, il pent y être encore.
17.
„Halt, minne, vaders bimbom."
Jefken (petit Joseph) savait déjà un peu
marcher et commençait à bégayer quelques
mots. Le père, assis par terre, les jambes
étendues, s'amusait à jouer avec son jeune
fils. Il le plaça à une petite distance, et
l'appela alors vers lui, en étendant les bras
pour le recueillir. Tout à coup le fond de
son pantalon se déchira, livrant passage aux
parties génitales. L'homme ne s'en aperçut
sans doute pas, car il continua son jeu comme
avant. Eu ce moment le chat s'avança douce-
ment vers lui et se glissa entre ses jambes
pour être caressé. Mais Jefken qui lui prê-
tait d'autres intentions, cria: ,Halt, minne,
vaders bimbom!" (= „Halte-là, minet, c'est le
bimbom de père." — Bimbom, c'est le
mot —
l'onomatopée — par lequel on désigne aux
petits enfants la cloche du village: De
bimbom luidt = la cloche sonne).
*) Minne ou katteminne (en réalité une
tautologie,
car kat et minne = chat): le cul de la femme.
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 35
18.
Chair ou poisson.
Certain vicaire était grand amateur de
poisson et son curé encore davantage. En
été, pendant que le curé disait la première
messe, le vicaire faisait toujours une petite
promenade. Il allait surtout vers une rivière
qui coulait à proximité et où il rencontrait
souvent un pêcheur jetant ses filets. Cet
homme Pavait pris en affection et, de temps
à autre, il lui faisait cadeau d'un beau
poisson. Mais, chaque fois que le vicaire
arrivait avec ce poisson dans la sacristie —
notamment quand le temps ne lui permettait
pas de le porter d'abord à la maison — le
curé lui disait sans détour que le poisson
était son plat favori et qu'un tel cadeau lui
serait particulièrement agréable. Et comme
le vicaire était bon entendeur à qui demi-
mot suffit, il avait le chagrin de voir passer
son poisson dans la poêle du curé.
Or, un jour le vicaire avait reçu un magni-
fique brochet que le pêcheur venait de prendre
dans ses filets. Comme le temps lui manquait
de nouveau pour aller encore à la maison,
et que cette fois-ci il voulait absolument
garder la belle bête pour lui, il leva sa soutane,
3*
36 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
et an moyen d'une petite ficelle il attacha le
brochet aux boutons de son pantalon. Et
avec le poisson sur son ventre, il se rendit
à l'église.
Mais qu'arriva-t-il? Quand le vicaire se
trouva maintenant devant l'autel et qu'il
dut se retourner la première fois, pour son
„Dominus vobiscum", le brochet sursauta
soudain, soulevant d'un coup énergique de sa
queue la soutane et le surplis du célébrant.
Quelques-uns des fidèles réunis à l'église re-
marquèrent ce mouvement insolite au bas-
ventre du prêtre et se mirent à rire, assez
haut pour être entendus; d'autres le chucho-
tèrent à l'oreille du voisin ou de la voisine.
Le vicaire entendit les rires, sans savoir à
quoi les attribuer. Inutile d'ajouter que,
quand il se retourna la seconde fois vers le
peuple, tous les yeux étaient fixés sur lui.
Et voilà qu'au même instant, le brochet sur-
sauta encore ; tout le monde commença de rire
naturellement. Mais cette fois-ci le vicaire
avait compris; il se rappela son brochet,
attaché vivant à son pantalon et avait même
ressenti un petit coup au bas-ventre. Lors-
qu'il se retourna enfin pour donner la der-
nière bénédiction, le brochet fit encore un
bond, ce qui provoqua de nouveau un rire
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 37
général parmi les fidèles, mais cette fois-ci
le vicaire resta dans la même attitude
jusqu'à ce que les rires eussent cessé. Alors
il dit à haute voix:
„Beminde parochianen, gij zijt mis,
Oij meent daft vleesch is, en't is visch."
(= Chers paroissiens, vous êtes dans Terreur,
Vous croyez que c'est de la chair, et c'est du
poisson).
19.
Le diable qui veut aller en enfer.
Un jeune homme se présenta au confessionnal
et ne s'accusa que de petits péchés. Le curé
sachant bien qu'il courtisait une appétissante
jeune fille, de mœurs assez légères, lui de-
manda s'il n'avait rien à se reprocher sous
ce rapport-là. Le garçon secoua la tête, mais
mis au pied du mur par les questions insi-
dieuses du confesseur, il. avoua avoir péché
un jour, mais pas gravement.
— „En quoi consistait votre péché?" de-
manda le curé.
— „Eh bien, mon amoureuse devait pisser,
et pendant qu'elle s'accroupit comme ça, en
relevant un peu ses jupons, l'envie me prit
de regarder en dessous."
88 CONTBS FLAMANDS DB BELGIQUE.
— „Et qu'est-ce que vous voyiez alors?"
— „Une tache noire, monsieur, et rien
d'autre."
— „Dieu, Dieu, c'était l'enfer!" dit le curé.
—- „Je le crois fort bien", répondit le
garçon, „car j'avais le diable dans mon
pantalon, et il voulut absolument y entrer."
20.
Un curé endetté.
Certain cnré, très dissipateur, était criblé
de dettes. Chez son boucher, ayant nom
David, comme chez nombre d'autres four-
nisseurs d'ailleurs, il avait à payer une assez
jolie somme, à telle enseigne que cet homme
ne voulait plus lui livrer de viande.
Un dimanche, avant la grand'messe, le curé
envoya de nouveau sa servante chez David,
dans l'espoir que, en lui faisant un tas de
promesses, il se laisserait entraîner à fournir
encore de la viande. Mais c'était de la peine
perdue.
Sur ces entrefaites le curé célébra la messe,
et il avait déjà entamé son sermon sur le
prophète David. Au moment où il posa la
question: „Et qu'est-ce que David a répondu?"
la servante, revenant de chez le boucher,
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 39
entra dans l'église. Et entendant la demande
dn curé, elle répondit à haute voix : „Que le
curé, s'il n'a pas de viande, peut manger ses
couilles!" ____
21.
La garde-robe du curé.
Un curé possédait nue garde-robe antique,
fort curieuse. Comme elle était devenue
assez caduque, il l'avait fait retaper et bien
arranger; depuis lors elle lui était devenue
d'un emploi journalier et il aimait à la
montrer à tout le monde.
Un jour qu'il reçut la visite du doyen, il
lui parla aussi de son beau meuble et dé-
sirant le lui montrer, il conduisit son hôte
à l'une des chambres. Or, dans cette même
pièce, la servante était occupée en ce mo-
ment à mettre une nouvelle chemise e', elle
se trouvait toute nue quand le curé mit la
main au loquet de la porte. En un clin d'oeil,
elle s'était réfugiée dans la garde-robe. Sur
ce, le curé entra avec le doyen dans la
chambre.
„Уоісі mon pins beau menble", dit-il, „et
dont je fais maintenant un usage journalier."
Disant cela, il ouvrit toute large la porte de
40 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
la garde-robe, et devant leurs yeux étonnée
apparut la servante, en costume d'Eve.
22.
Le chien qui savait parler.
Un curé avait un joli petit chien, très in-
telligent. „ Vraiment, il ne lui manque rien
que la parole", dit-il au sacristain. Celui-ci
était un finaud de première classe. „Je con-
nais un établissement", dit-il au curé, „où
Гоп apprend à parler aux chiens." Le curé,
un grand niais, le crut sur parole, et s'informa
du prix de la pension.
— „400 fr. par trimestre", dit le sacristain,
„payables par anticipation. C'est cher, mais
les progrès sont tels, qu'en un an votre chien
saura bien parler."
— „Accepté", dit le curé; „des demain vous
porterez mon chien au dit établissement."
Le lendemain, en effet, le sacristain partit
avec le petit chien et les 400 frs. du l«r
tri-
mestre. Il empocha l'argent et alla noyer le
chien dans un village voisin. L'argent des
trois autres trimestres que le curé remit
chaque fois au sacristain, reçut la même
destination. Après le second trimestre, il
vint raconter au curé que son chien savait
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 41
déjà dire „ko?*, au lieu de „koster"
(= sa-
cristain) et qu'il faisait des progrès rapides.
Au quatrième trimestre il parlait déjà très,
très bien. A la fin de l'année, le sacristain
écrivit une lettre au curé, au nom du direc-
teur de l'école des chiens pour lui annoncer
qu'il pouvait venir reprendre sa bête dont
l'instruction était complètement finie. Le
curé envoya encore le sacristain, mais il
l'attendit en vain ce joui*-là. Le lendemain,
en le revoyant à l'église, il lui demanda:
„Où donc êtee-vous resté hier avec mon
petit chien?"
— „Ob, monsieur le curé", gémit-il, „je
n'ose pas le dire."
— „Quoi, un malheur?" s'écria le curé,
„allons, parlez."
— „Helas, je n'ose pas, monsieur le curé."
— „II le faut, et de suite, car je deviens
impatient."
— „Ne serez-vous pas fâché alors, dites?"
— *,Non, je vous le promets, mais à con-
dition que vous ne cachiez rien."
— „Eh bien, lorsque, au sortir de la ville,
je voulais passer le pont, votre chien refusa
d'aller plus loin. Il se tourna vers moi et
me dit: „Sacristain, avant que je fasse un
pas de plus, il fant me dire, si le curé couche
42 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
encore toujours avec sa servante, oui ou
non." Vons comprenez bien que j'en étais
tout bouleversé. Dans mon indignation je
saisis le méchant animal par les pattes et le
jetai sous le pont dans l'eau, où il s'est
noyé. N'ai-je pas bien fait?"
— „Oui, oui, très bien", répondit le curé,
et il lui fit encore un cadeau de cent fre.,
lui recommandant de garder absolument le
silence là-dessus.__
23.
Le gibier ineonnu.
Un chasseur n'avait rien tiré de toute la
journée, et le soir il s'en retournait à la mai-
son, la rage dans le cœur. Mais voilà qu'il ren-
contre un étranger qui lui adresse la parole:
„Pendant cinq ans", lui dit-il, ,je vous pro-
curerai autant de gibier que vous désirez;
vous ne manquerez pas un seul coup, à con-
dition qu'après ce laps de temps vous me
cédiez votre âme. Seulement, il vous restera
encore une chance pour m'échapper: vous me
montrerez une pièce de gibier, n'importe la-
quelle, et si je n'en sais pas dire le nom,
votre âme ne m'appartiendra pas."
Le chasseur accepta la proposition, et dès
ce jour il eut tant de gibier qu'il en aurait
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 43
pu approvisionner tout le village. — Les cinq
années touchèrent à lenr fin, et le chasseur
en était devenu si morose et si malade qu'il
ne pouvait plus ni boire ni manger.
Sur les instances de sa femme, il raconta
enfin ce qui lui était arrivé. Celle-ci, beau-
coup plus rusée que lui, le consola et lui
promit de jouer un joli tour au diable. Le
lendemain expirait le terme fixé par le pacte,
mais le chasseur, plus rassuré maintenant,
passa une assez bonne nuit. Le matiu la
femme défit le lit de plumes, se mit toute
nue, s'enduisit tout le corps de sirop et se
roula ensuite dans les plumes. Quand le
diable parut, elle se tint sur ses quatre pattes
comme un animal. „Voila le gibier dont il
faut m'iudiquer le nom", dit le chasseur. Le
diable l'examina attentivement et trouva le
cas bien étrange. „Deux trous par derrière
et les couilles par devant, ce gibier-là m'est
inconnu", s'écria-t-il. Et jetant sa langue
aux chiens, il disparut en proférant un juron
formidable. _
24.
Le soldat et la fille du roi.
Du temps que les bêtes parlaient, il était
une fois un roi qui possédait un ours in-
44 C0NTE8 FLAMANDS DE BELGIQUE.
domptable. Tons ceux qui avaient osé at-
taquer le terrible animal, y avaient laissé
leur peau. Un jour le roi fit écrire en grosses
lettres sur sa porte: „Celui qui vaincra Tours
du roi, recevra la princesse, sa fille, en ma-
riage."
Un soldat, aussi brave qu'intelligent, lisant
cette annonce, se présenta devant le roi pour
tenter l'aventure; il demanda seulement un
sachet de noisettes et de cailloux, un crampon
et une corde. Tout cela lui fut donné. En-
trant ensuite dans la cage de l'ours, il fut
assez mal reçu, mais il n'y fit pas attention,
et, parlant d'un ton amical à son ami, Tours,
il cassa une noisette devant lui et lui donna
l'amande à manger. L'ours la trouva dé-
Іісіеизе et en obtint une seconde; mais
voyant comment le soldat s'y prit, il voulut
aussi avoir des noisettes à casser. Le soldat
lui jeta son sachet de cailloux. „En voilà
toute une poignée", dit-il; „c'est un peu dur
à croquer, mais avec tes dents d'ours, ça ira
bien." Pendant que l'ours s'essayait à casser
des ... cailloux, sans autre résultat que de
casser ça et là une dent, le soldat lui dit:
„Attends, je vais t'apprendre autre chose."
Et fixant un crampon au plafond de la cage,
il y glissa sa corde; la prenant alors par
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 45
les deux bouts, il se fit balancer comme un
enfant. L'ours trouva le jeu très amusant et
voulut avoir son tour de balançoire.
Le soldat lui lia les quatre pattes, et lui
imprimant alors un mouvement de va-et-
vient, l'animal y prit tant de plaisir qu'il rit
à gorge déployée. Mais tout-à-coup le soldat
tira la corde par l'autre bout et l'ours fut
lancé au plafond. Fixant alors solidement la
corde, le soldat quitta la cage et alla annoncer
sa victoire au roi. Celui-ci le félicita, lui
promit la main de sa fille et l'autorisa à
avoir une entrevue avec elle. Le brave sol-
dat plut beaucoup à la jeune princesse qui
en devint éperdûment amoureuse. Comme
elle craignait que son père ne rétractât sa
parole, et qu'elle fit part de ses craintes à
son fiancé, celui-ci lui proposa de s'enfuir en-
semble, ce qu'elle accepta aussitôt.
Les amoureux quittèrent le palais, in-
aperçus, et après avoir marché quelque temps,
ils arrivèrent dans, un bois. Là ils rencon-
trèrent nn éléphant, occupé à fendre avec
une hache le bas bout d'un tronc d'arbre.
Remarquant sa maladresse, le soldat veut lui
donner une leçon, si l'animal y consent; et,
prenant la hache, il l'enfonce de toute la
force de ses bras dans le tronc. Puis, tirant
46 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
et poussant, il réussit à pratiquer une large
fente. „Mets-y la patte", dit-il à l'éléphant,
„pour que je puisse retirer la hache." La
bête, sans défiance, y met la patte, et le sol-
dat retirant aussitôt la hache, la fente se
resserre tellement qne la patte y reste prise
«omme dans un étau.
Continuant maintenant lenr chemin, les
amoureux remarquèrent un singe qui se ba-
lançait sur une branche d'arbre. Il essayait
vainement d'atteindre quelques noisettes que
portait un petit rameau. Le soldat se
moque de lui: „Comment est-il possible qu'un
singe n'entende pas mieux son métier!
Attends, je te l'apprendrai." Et saisissant
une longue et solide perche, il la tend
au singe, l'engageant à se mettre dessus.
Comme l'animal avance le derrière, le soldat
en profite pour lui enfoncer la perche dans
l'anus. Puis, il plante la perche en terre, et,
s'éloignant avec son amie, il dit en riant:
^Maintenant, tu sauras bien y atteindre, hein?"
A une petite distance de là, le couple
heureux trouva dans une clairière un endroit
très favorable pour s'asseoir et s'amuser. Ils
s'embrassèrent longuement et s'étendirent
bientôt dans l'herbe dans une étreinte amou-
reuse.
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 47
Sur ces entrefaites, le roi voyant sa fille
et le soldat partis, alla demander à l'ours
quelle direction ils avaient prise. „Si vous
déliez mes liens, je saurai bien les rattraper",
dit l'ours. En un tour de main l'animal était
rendu libre et se mit à la poursuite des fugi-
tifs. Il retrouva d'abord l'éléphant, encore
retenu prisonnier dans la fente du tronc d'arbre,
et il apprit de lui qu'un soldat, accompagné
d'une belle fille, lui avait joué ce vilain tour.
L'ours délivra son confrère et tous deux s'en
allèrent à la recherche de leur ennemi commun.
Plus loin ils remarquèrent le singe au haut
d'une perche et le délivrèrent également. Les
trois victimes du soldat, maintenant réunies,
jurèrent de se venger du vaurien et con-
tinuèrent la poursuite. Us le retro Qvèrent
bientôt, couché par terre, dans une clairière.
A la vue de leur ennemi, qu'ils ont appris
à connaître comme un très rusé compère, le
cœur leur devient foie et ils s'arrêtent pour
délibérer ensemble. On tire la courte-paille
pour savoir qui attaquera le premier. Le
sort tombe sur l'ours. Celui-ci, marchant
avec précaution, s'approche du soldat par
derrière, mais il revient sans avoir rien fait,
disant pour son excuse: „Non, je n'ose pas.
Il est là, couché sur le ventre et presqu'en-
48 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
tièrement nu. Le malheur, c'est qu'il porte
son sachet de noisettes entre les jambes, et
je sais par expérience ce que c'est que de
casser des noisettes."
L'éléphant, voulant se poser en brave, dé-
clare qu'il ira lui-même, mais il s'en revient
aussi honteux: „J'ai remarqué quelque chose",
dit-il, „qui m'a fait peur. J'ai vu notamment
que sa patte était engagée dans une fente,
et j'ai appris à mes dépens ce que ça signifie
que d'être pris dans une fente."
„II me payera cependant pour ce qu'il m'a
fait", déclare le singe et il s'en va à son
tour; mais quelques minutes après, il revient,
la queue entre les jambes. „Ça ne vaut rien
pour moi", dit-il; „car j'ai vu là quelqu'un,
dans le trou duquel le soldat avait fiché une
perche, et je sais trop bien hélas! ce que
c'est que de vous enfoncer une perche dans
le cul."
Et les trois amis s'éloignèrent, renonçant à
leur vengeance.__
25.
Les trois frères.
Il était une fois trois frères qui n'héritèrent
de leurs parents qu'un chat, un coq et une
échelle, et ils se les partagèrent entre eux.
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 49
Ils ne savaient pas de quel bois faire flèche,
mais on jour l'aîné des frères, le propriétaire
du coq, dit aux antres: „Je ne reste pas ici.
Je va і s courir le monde, pour voir s'il n'y a
rien à attraper là." Et il partit avec son
coq. Après avoir marché longtemps, il arriva
dans un paye, où il n'y avait pas d'horloges,
où l'heure et le temps étaient des idées in-
connues. Tout le monde se plaignait de cet
état de choses. Quand notre voyageur en-
tendit cela, il haussa les épaules, en disant:
„Cessez vos plaintes. J'ai ici une petite bête
qui annonce le jour." Personne n'ajouta foi
à ses paroles, mais le lendemain, de grand
matin, le cbant du coq éveilla tous les ha-
bitants, et lorsqu'ils virent peu après le soleil
poindre à l'horizon, ils durent bien reconnaître
que l'étranger avait dit la vérité. Tout le
monde voulut voir et posséder le merveilleux
animal; à la fin il le vendit vingt mille
francs et, très heureux, il s'en retourna à la
maison paternelle.
Quand ses frères entendirent ce qui lui
était arrivé, le second d'entre eux prit son
chat et partit à son tour pour aller courir le
monde. Après avoir longtemps marché, il
arriva dans un pays dévasté par les rats.
Le chat y était inconnu, et pour ne pas être
Kçvnx. VIL 4
50 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
dévoré par les rats, la nuit, on devait chaque
soir cuire de grandes marmites de pommes
de terre, et les éparpiller dans toutes les
pièces de la maison.
Notre homme se moqua de ces gens, et
leur dit: „Bepandez ici autant de pommes
de terre que vous voudrez, mais il les faut
bien compter, et je parie ma tête que demain
matin il n'en manquera aucune."
Le chat fut enfermé dans la pièce aux
pommes de terre cuites, et le lendemain, en
effet, il n'en manqua pas une seule. La
nouvelle s'en répandit, comme une traînée de
poudre, aux quatre coins du pays et de tous
côtés ou accourut pour voir ce miraculeux
animal. Ou lui en offrit des sommes folles,
mais il fut tenace et à la fin il le vendit pour
la bagatelle de trente mille francs!
Tout heureux il retourna dans son pays,
auprès de ses frères. Quand le plus jeune
apprit ses aventures, il mit son échelle sur
ses épaules et partit à son tonr pour courir
le monde. Après avoir longtemps, longtemps
marché, il vit un jour de loin, de très loin,
un château aux fenêtres ouvertes. S'étant
approché, il entendit distinctement des pleurs
et des lamentations. Curieux de sa nature,
il appliqua son échelle contre le mur et entra
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 51
dans le château. Il trouva là une dame, laide
comme les sept péchés capitaux, un vrai remède
d'amour. Il lui demanda la cause de son
chagrin et il apprit d'elle que, délaissée par
son mari à cause de son affreuse laideur, elle
ne pouvait jamais l'accompagner dans ses
voyages, condamnée pour toujours à rester
enfermée dans ce château; qu'en ce moment
son mari avait de nouveau entrepris un
voyage de plaisir sans la prendre avec lui,
et qu'elle avait donc assez de motifs de se
plaindre et se désoler.
„Quelle bonne aubaine", pensa notre homme.
„Madame", dit-il, „j'entends que j'arrive ici
fort à point. Il faut savoir que je suis
sckoonmaker (= embellisseur; qui rend beau)
de mon métier et si vous y consentez je vous
rendrai si belle que monsieur ne voudra plus
sortir sans vous." Madame accepta des deux
mains, comme bien on pense, et elle lui remit
d'avance une somme de qnarante mille francs,
lui promettant le double si l'affaire réussissait
très bien. Là-dessus il se fit remettre un
litre de sirop et un œuf. La dame s'étant
mise au lit, nue comme un ver, il l'enduisit
de sirop de la tête aux pieds, et lui fourra
l'œuf entre les cuisses, avec la pointe dans
la vulve.
4*
52 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
„Voila, Madame", dit-il alors. „Vous res-
terez comme ça pendant deux jours, sans
bouger et sans dire un mot à n'importe
qui. Si vous n'observez pas ponctuellement
ce qui est prescrit, je ne réponds de rien."
Quand la servante — déjà une vieille peau,
au visage ratatiné — entendit tout cela, elle
désira aussi se soumettre à cette cure, et,
rassemblant toutes ses économies — un millier
de francs — elle les remit à l'„embellisseur".
Elle subit la même opération, mais au lieu
d'un œuf, notre homme lui fourra une chan-
delle dans le cul. Après ça il sortit du châ-
teau et s'éloigna à grands pas.
Peu après le seigneur du château fut de
retour. Etonné du silence de mort qui ré-
gnait partout, il se mit à crier, mais n'obtint
pas de réponse. Mais le domestique qui était
monté et avait trouvé les deux femmes dans
cette étrange posture, descendit l'escalier
quatre à quatre, comme si le diable était à
ses trousses. Hors d'haleine, il cria: „Mon-
sieur, monsieur, madame est occupée à pondre
et la servante à agneler."
En un clin d'œil, le seigneur fut en haut,
et cria d'une voix de tonnerre: Qu'est-ce que
c'est que cela? Qui a été ici? Que signifie
cela?" N'obtenant pas de réponse, il saisit
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 53
sa femme par le bras et la secoua si rudement,
qu'elle poussa un cri et, d'une voix entre-
coupée de sanglots, elle dit : ^Maintenant,
c'est ta faute si je redeviens laide. „L'em-
bellisseur" a été ici et il nous avait bien recom-
mandé de ne pas bouger et de ne pas parler."
Comprenant ce qui s'était passé, le seigneur
sauta à cheval et, au grand galop, il se mit
à la poursuite de l'imposteur. Celui-ci s'y
attendait et avait l'œil au guet. Et voilà
qu'un trépignement de cheval lui frappe
l'oreille. Il comprend de suite qu'on est à
ses trousses, et voyant là une vieille femme
occupée à rassembler des fouilles mortes, il
l'aborde en disant: „Ma petite mère, si vous
voulez vous glisser sous cet amas de feuilles
et permettre en même temps que je fourre
le doigt dans votre cul, je vous donne une pièce
de vingt francs." La vieille qui en avait vu
bien d'autres, y consent volontiers et se glisse
aussitôt sous les feuilles. Dans l'intervalle,
le cavalier s'est approché, et, arrêtant son
cheval, il demande à notre homme: „Dites
donc, l'ami, n'avez-vous pas vu passer ici, il
y a quelques instants, un jeune homme bien
fait et à l'air intelligent?"
—- „Oui, monsieur, en effet", dit l'autre. „II
me semble le voir encore, et si j'allais à sa
54 CONTES FLAMANDS Dïf BELGIQUE.
recherche il ne courrait pas bien loin ou je
rattraperais."
— „Eh bien", dit le seigneur, „prenez mon
cheval et poursuivez-le ; vous aurez une riche
récompense."
— „Tout ça est bel et bon", répond notre
homme, „mais j'ai ici une barrique de genièvre
dont le bondon a sauté et j'y mets mon doigt
pour boucher le trou. Si je le retire, tout le
liquide s'écoule. Voulez-vous y mettre le
doigt à ma place, je veux bien accepter."
Le seigneur y consent, et l'autre, monté à
cheval et piquant des deux, s'éloigne avec la
rapidité de l'éclair.
Mais à la longue la vieille, cachée sous les
feuilles, commence à s'ennuyer et elle crie:
„Eh bien, est-ce que ça va être bientôt
fini?"
Le seigneur, tout effrayé, fait un bond;
maintenant il comprend dans quelle drôle de
barrique il avait fourré le doigt et combien il
s'était laissé mystifier. Et s'il est resté là,
il y peut attendre encore.
26.
Le Mercredi des cendres.
On sait que le Mercredi des cendres, dans
toutes les églises catholiques les cendres sont
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 56
bénites et que le curé, au moyen de ces
cendres et d'un tampon, met sur le front des
fidèles accourus de partout, une petite croix
de Saint-André*). On appelle cela: „от een
kruiêken gaan" (= aller chercher une croix)
et l'enfant qui gardera cette croix au front
jusqu'aux Pâques, recevra du curé un habit
tout neuf.
Or, certain curé qui avait un sacristain fort
niais, dut absolument s'absenter le Mercredi
des cendres et il demanda à son sacristain
s'il ne saurait pas lui-même „mettre une
croix" aux paroissiens.
— „Oui, sans doute", dit le sacristain;
„tiens, comme ça", et il mit une croix sur le
front du curé.
— „Oni, mais ça ne suffit pas", dit le curé,
il faut ajouter le texte prescrit: Memento, homo,
quia pulvis es et in pulverem reverteris" Mais
comme il fut absolument impossible de faire
répéter cela par le sacristain, le curé lui dit
qu'il pouvait remplacer le texte latin par ces
mote: „Vou8 avez été fait de poussière et de
*) Aujourd'hui, dans beaucoup d'églises, cette croix
de cendres a disparu, parce que les curés, pour accélérer
les choses, ont remplacé le coup de tampon par un coup
de pouce. On porte donc une simple tache noire
au front.
56 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
cendres et vous y retournerez." Cela allait
mieux, mais à la prière du sacristain, le curé
écrivit ces quelques mots sur un morceau de
papier que le sacristain mit dans la poche de
son pantalon.
Le grand jour arrivé, le sacristain mit ses
habits de dimanche sans penser encore au
morceau de papier. Quand il se trouva main-
tenant devant le banc de communion, le
tampon à la main, tout prêt à commencer les
opérations, et qu'un fidèle avança déjà le
front pour recevoir la sainte croix, le sacris-
tain se rappela tout à coup qu'il fallait
ajouter une formule, et la mémoire lui faisant
défaut, il porta la main à la poche du pan-
talon. Hélas, le fatal billet n'y était pas —
oublié dans son pantalon de tous les jours!
Que faire? Eu ce moment il croit se rap-
peler une partie du texte et il commence:
„Ce de quoi vous avez été fait" ... Le reste
ne venant pas, il ajoute, en rougissant un
peu: „•/ se trouve dans mon autre pantalon".
Mais, continuant à distribuer des croix, et
répétant toujours machinalement le même
texte, celui-ci se modifie bientôt comme suit:
„Ce de quoi vous avez été fait, se trouve dans
mon pantalon"
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 57
27.
Le bossu et la fille du roi.
Il était une fois un roi qui avait une belle
fille. Comme il se faisait vieux, il désirait
vivement que la princesse se mariât, mais elle
se sentait médiocrement attirée vers l'autre
sexe et refusait obstinément. Enfin, cédant
aux instances de son père, elle consentit à
laisser publier partout qu'elle accepterait pour
mari celui d'entre les prétendants qui la satis-
ferait pleinement.
Plusieurs princes se présentèrent bientôt,
mais ils la satisfirent si peu, qu'elle les con-
damna tous au cachot.
Or, le roi d'un pays voisin avait trois fils.
L'aîné, un prince accompli, aussi beau que
brave, dit un jour à son père: „Je vais me
présenter devant la belle princesse, notre
voisine; je réussirai peut-être à lui plaire."
Son père le vit partir à regret, mais ne voulut
pas l'en empêcher. Pas plus qne les autres
il ne trouva grâce devant les yeux de la fière
princesse qui l'envoya également au cachot.
Le père ne voyant pas revenir son fils, en
fut inconsolable, mais sa douleur augmentait
encore quand le cadet lui fit connaître son
intention d'aller à son tour tenter l'aventure.
58 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
En таіп le père essayait de retenir Je second
fils qui ne le cédait en rien à son aîné. Le
prince partit, mais il eut le même sort que
son frère.
Il restait un troisième frère, le plus jeune,
mais celui-là était un petit bossu, et avait
en outre une eieîsfluit (= flûte d'âne) *) ; d'un
autre côté je dois dire qu'il était rusé comme
quatre. Quand le père apprit que le bossu
allait à son tour essayer de gagner le cœur
de la belle princesse, il ne s'y opposa
aucunement: à ses yeux celui-là n'était tout
de même bon à rien!
Le bossu se met donc en voyage. Vers le
soir il entre dans une auberge pour y passer
la nuit 11 y cause si agréablement avec la
fille de la maison, et sait si bien l'amadouer
qu'elle en est tout amourachée. La même
nuit il couche avec elle et lui fait sentir la
force et la saveur de sa flûte d'âne. Le matin,
avant le départ, elle lui dit: „Parce que vous
m'avez fait cette nuit un plaisir inexprimable,
je veux vous en récompenser. Voici des ciseaux
merveilleux: chaque fois que vous vous en
servirez pour couper, vous obtiendrez un
magnifique costume tout neuf." Le prince la
*) U avait la verge d'un âne.
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. «9
remercie et continue son chemin. Le second
soir il entre de nouveau dans une auberge
pour y loger et y trouve également une char-
mante jeune fille. Les manières et les propos
du prince lui plaisent tant, qu'elle se laisse
séduire aussi. Et quand elle goûta, la nuit,
de la flûte d'âne, cela lui fut encore plus
agréable que le reste. Le lendemain matin,
au départ, elle lui dit: „Parce que vous
m'avez rendue, cette nuit, infiniment heureuse,
je veux à mon tour vous faire un plaisir.
Voici une serviette précieuse*): chaque fois
que vous retendrez, tous les mets que vous
aurez souhaités, vous seront servis." Le bossu
la remercie de sa bonté et continue son
voyage. Le soir il arrive à nne troisième
auberge, où il va demander un gite pour la
nuit. Il y trouve de même une appétissante
jeune fille qu'il sait si bien enjôler qu'elle lui
accorde également ses faveurs. La flûte d'âne
ne lui paraît pas moins savoureuse qu'aux
deux autres. Le matin, au moment du départ,
elle lui dit : „Parce que vous m'avez procuré
des jouissances impayables, je veux à mon tour
vous faire un cadeau. Voici un robinet
curieux: chaque fois que vous l'ouvrirez, il
*) Le conteur ditait: handdoek — eeeuie-mains.
60 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
vous donnera une bière aussi délicieuse et
aussi abondante que voue la souhaiterez." Le
bossu remercie la fille et repart pour aller
plus loin.
Le quatrième soir il arrive dans la capitale
du royaume, et le palais du roi s'ouvre
aussitôt pour lui. Mais à peine la princesse
a-t-elle jeté les yeux sur lui qu'elle l'envoie
Tejoindre ses deux frères.
Quand les antres condamnés — tous princes
bien tournés — voient entrer ce vilain petit
bossu, ils l'accueillent par un éclat de rire
général.
„Quelle outrecuidance pour un bout d'homme
aussi contrefait", se dit-on, „que d'oser pré-
tendre à la main de la princesse!"
— „Ne riez pas trop haut", dit le bossu,
d'un air calme, „car je sais vous rendre tous
heureux."
Nouvelle explosion d'hilarité, ce qui n'em-
pêche que plusieurs deviennent curieux et
ouvrent les oreilles. „Beauconp d'entre vous",
continue le bossu, „out sans doute faim ? Eh
bien, je m'en vais vous servir un dîner tel
que vous n'en avez jamais eu de meilleur!"
Disant cela, il étend sa serviette et aussitôt
elle se couvre de mets si délicieux qu'un roi
s'en serait léché les doigts. Et il y en a
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 61
tant que tout le monde peut s'en donner à
cœur joie.
La fille du roi qui, par l'ouverture d'une
porte secrète a tout entendu, fait comparaître
le bossu devant elle et lui demande: „Par
quel moyen avez-vous pu nourrir tant de
personnes ?"
— „Par la vertu de ma serviette magique."
— „Et par quel moyen vous êtes-vous
procuré cette serviette?"
— „Par ma flûte d'âne."
— „Est-ce que cette serviette n'est pas à
vendre?"
— „Non, mais on peut la mériter."
— „Et de quelle façon?"
— „En me laissant coucher avec vous."
La princesse accepta, mais quand ils furent
au lit, une garde particulière les surveillait, de
sorte que le bossu ne put pas mettre son
plan à exécution. Délesté de sa serviette,
il fut renvoyé au cachot.
„Amis", dit-il à ses compagnons d'infortune,
,,vous avez probablement tous le gosier sec?
Eh bien, je vais étancher votre soif."
Et, ouvrant son robinet, il sert à tous un
rafraîchissement qu'on est unanime à trouver
délicieux. De nouveau la fille du roi a tout vu
et entendu. Elle fait encore appeler le bossu, lui
Ь2 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
pose les mêmes questions et obtient les mêmes
réponses. Il pent une seconde fois coucher
avec elle, mais avec le même résultat négatif.
Rentré au cachot, il dit: „Amis, plusieurs
d'entre vous portent une redingote défraîchie,
d'autres un pantalon usé. Eh bien, je Tais
vous donner, tous, un costume tout battant
neuf." Et, prenant ses ciseaux, il se met à
couper: autant d'hommes, autant de coups
de ciseaux. Et cinq minutes après, tout le
monde porte des habite neufs, merveilleuse-
ment beaux.
La princesse qui, par le trou de la porte,
a vu tonte la scène, fait pour la troisième
fois comparaître le bossu devant elle.
— „Par quel moyen", lui demande-t-elle,
„avez-vous pu habiller de neuf toutes ces
personnes ?"
— „Par la vertu de mes ciseaux magiques."
— „Et par quel moyen vous êtes-vous
procuré ces ciseaux?"
— „Par ma flûte oVâne."
— „Ces ciseaux ne sont-ils pas à vendre?"
— „Non, mais on peut les mériter."
— „Et de quelle façon?'
— „En me laissant cette nuit coucher avec
vous. Mais cette fois-ci il est entendu qu'il
n'y aura pas de garde dans la chambre."
CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 63
La princesse refusa d'abord, mais tenant
particulièrement à ces ciseaux qui lui per-
mettraient de renouveler sa garde-robe quand
ça lui plairait, elle accepta la nouvelle con-
dition du bossu. La garde qui se présenta
devant eux comme d'habitude, fut donc ren-
voyée. Sur ce, on se mit au lit, et la flûte
d'âne ne tarda pas à faire des merveilles:
elle entra triomphalement dans l'hôtel de ville
de la princesse, la soulevant presque jusqu'au
plafond et la caressant si voluptueusement,
que, oubliant cette fois sa fierté, la princesse
dit tout heureuse: „Cessez, je suis pleinement
satisfaite."
Le bossu fut donc le premier qui put la
satisfaire; elle se maria avec lui, et s'ils ne
sont pas morts, ils vivent encore.
28.
Un paysan à la table d'hôte.
Un jour un paysan se trouvait à une table
d'hôte.*) Tout le monde avait une serviette,
lui seul excepté. Désirant faire comme les
autres, il hésite un instant, puis, ouvrant son
pantalon, il en retire son pan de chemise et
*) D'après le conteur, le héros de l'aventure était le
paysan Van Brüssel, député démocrate flamand pour la
circonscription de St. Nicolas.
64 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.
Tétend sur ses genoux. Après le dîner, le
paysan reprend sa serviette et la remet à sa
première place. Malheureusement pour lui,
un des garçons voyant disparaître ce linge
dans le pantalon du paysan, alla signaler le
vol à madame qui accourat aussitôt.
— „Monsieur", dit-elle, „je ne vois plus de
serviette à votre place, et on en a cependant
remis une à chaque personne ici présente.
Où est donc la vôtre?"
—- „Madame, je n'en ai pas reçu, moi."
- — „Si, si, monsieur, autant de couverts,
autant de servfettes."
— „Je vous vjure que, je n'en ai pas eu."
— „Allons, pas tant de façons. Vous l'avez
cachée dans votre pantalon, mais je la trou-
verai bien. Garçons, empoignez-le, pour que
je le fouille."
Là-dessus deux, trois garçons empoignèrent
solidement notre paysan qui se débattait en
vain. Pendant qu'ils le tenaient, la dame lui
déboutonna hardiment le pantalon; puis, soule-
vant sa chemise, elle lui fouilla le bas-ventre
et les cuisses; tont-à-coup, elle s'écria, in-
dignée: „Ah, le coquin! Il n'a pas seulement
volé la serviette, mais il a encore pris une
saucisse et deux boulettes."
Mélanges polonais et russes.
I Variantes de toxtes polonais,
publiés dans les volumes précédents des
Kpu7tT<£5ta.
1.
Chanson.
Słuchaj, Kaśko, су ty śpis?
daj mi tego, cym ty scys.
— Nie dla ciebie ja to mam ;
dam ci tego, cym ja sram.
Trad.: Écoute, Catherine, est-ce que tu
dors ? donne-moi cela, avec quoi tu pisses. —
Ce n'est pas pour toi que je l'ai; je t'offre
cela, avec quoi je chie.
Cf. Kçvm. IV, pg. 64, 65, No 105.
2.
Entretien amoureux entre une fille et un
garçon, mi-chanté, mi-parlé*
La dame chante:
Pamientasz, pamientasz, jakeś obiecował,
kiedyś ze mną na górze na sianku nocował?
Kqvtit. 5
66 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.
Trad.: Est-ce que tu te souviens, est-ce
que tu te souviens, comme tu me promettais,
quand tu as passé une nuit avec moi dans le
grenier sur le foin?
Le cavalier répond:
Nie pamientam, psia bestyjo, bo byłem pijany;
trza się było chudziną obrócić (odwrócić) do
ściany.
Trad.: Je ne me souviens-pas, bête de
chien! (vilaine bête!) car j'étais ivre; il fallait
te tourner avec ton conniu vers la paroi.
La dame chante:
Poczekaj, poczekaj, kole Wielkiej Nocy
użyje na tobie ksiądz proboszcz przemocy.
Trad.: Attends, attends, vers les Pâques
c'est monsieur le curé qui usera de sa force
envers toi.
Le cavalier répond:
Ksiądz proboszcz nie głupi,
sam dziewkom dupę łupi.
Trad.: Monsieur le curé, il n'est pas sot,
il frotte lui-même le cul (la conasse) aux filles.
La dame chante:
I wujaszek i wujenka
i stryjaszek i stryjenka
za ruciany wianek
zrobią ci frasunek.
MÉLANGES POLONAIS ET RU8SE8. 67
Trad.: Et mon oncle (le frère de ma mère)
et ma tante (sa femme) et mon antre oncle
(le frère de mon père) et mon antre tante
(sa femme) te feront chagrin ponr ma cou-
ronne de rue. *)
Le cavalier répond:
Całuj-że mnie w dupę ze swoją rodziną;
trza ci się było do ściany odwrócić chudziną.
Trad.: Baise-moi le cul avec toute ta
famille; il fallait te tourner vers la paroi
avec ton connin.
Cf. Kçvm. V, pg. 233 s., 259 s.
U. Chansons russes.
1.
Le texte originel et primitif de la célèbre
„Kamarinska'ia".
Агь! (зхх!) (зй!) тьі, сукинт» сміть, Камарин-
скій мужніть!
пьяньїй без-ь штанов-ь по улиці біжить:
онт> (ой!) біжить, біжить, попердьіваеть,
а мудями он*ь подергиваеть.
Trad.: Oh! toi, fils de chienne, paysan de
Kamara! ivre, sans culotte, il court la rue;
*) c. à. d. de plante de rue, allemand Raute.
68 MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES.
oh! il court, il court, et il ne cesse pas de
péter de temps en temps, et de tirailler
(branler) sa pine avec testicules.
2.
О! (зй!) какь поїть ебегь кобилу!
попадья держить за гриву,
а діяконь держить сбоку,
направляеть прямо Fb жопу.
Trad.: Oh! comme le pope fout la jument
(la cavale!) la popesse tient par la crinière,
et le diacre tient de côté et il dirige [la pine}
tout droit dans le cul.
3.
У вороть дівка стояла,
кулаком* пизду совала,
уй ли! уй да ли! *) кулаком* пизду совала.
Увидала ее мать,
начала ее ругать,
уй ли! уй да ли!*) начала ее ругать:
„Зй! тьі курва! зй! тьі блядь!
распрообх твою мать!
Продай косу, купи хуй,
кулаком* в* пизду не суй.
Тебі коса не на в&сь,
а хуй добрьій человікь."
*) Refrain sane signification qui se répète après
chaque distique.
MELANGES POLONAIS ET RUSSES. 69
Trad.: La fille (la garce) se tenait auprès
de la porte cochère et elle fourrait dans son
con avec son poing. Sa mère l'a aperçue et
elle a commencé à la gronder (injurier) : „Oh !
toi garce-putain! oh! toi putain! je fous mille
fois ta mère! Vends ta tresse et achète-toi
un vit, et ne fourre pas dans ton con avec
ton poing. Ta tresse n'est pas pour toujours,
et le vit est un bon homme."
4.
Жуюь! жуїсь! гді твой дом-ь?
— „Мой доагь под-ь говномх;
іхали Татари,
мой домь растоптали." —
Жук-ь! жую.! гді твой домь?
Trad.: Scarabée! scarabée! où est ta mai-
son? — „Ma maison est sous l'étron; les
Tatares sont allés à cheval et ils ont écrasé
(foulé) ma maison." — Scarabée! scarabée!
où est ta maison?
5.
Русскій пітніть*) и русскіи хуй —
два родньїе брата:
онй изгь бідьі виводять
русскаго солдата.
Trad. : La baïonette*) russe et le vit russe —
*) Le mot russe ІПТЬІІГЬ (baïonette) eit masculin.
70 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.
sont deux frères germains : ils tirent le soldat
russe de nécessité.
6.
Не поможегь крик* твой блядскій,
когда встанет* хуй солдатскій
большой !
Trad.: Ton cri de putain ne t'aidera pas,
quand le grand vit de soldat se dressera debout.
7.
Я как*-то ненароком*
обь-дал* у блядей:
хуевина с* горохом*
и соус* из* мудей.
Trad.: J'ai diné l'autre jour par mégarde
(par accident) chez les putains : [on y a servi]
la viande de pine aux pois et la sauce de
testicules.
8.
Travestissement de la chanson française
sur Malborongh (Malbrouk).
Мальборуг* в* поход* собрался,
понос* бьіл* цільїй день;
дорогой он* уералея
и умер* в* тот* же день.
Четьіре генерала
штаньї его несли,
MELANGES POLONAIS ET EUSSES. 71
a двадцять три капрала
говно изь нигь трясли.
Tra'd.: Mal borough se mit en marche (en
campagne), [mais| il a eu la diarrhée (le flux
de ventre) tonte la journée; chemin faisant
il se conchia pleinement et mourut le même
jour. [Pendant les funérailles] quatre géné-
raux ont porté sa culotte, et vingt-quatre
caporaux en ont secoué la merde.
9.
Travestissement.
Мадам* Конде!
в* твоей манді,
как* в* морі-океані,
чижи поюгь,
грибьі ростуть
и полно всякой дряни.
Trad.: Madame Condé! dans ton con c'est
comme dans une mer-océan: voisi des serins
qui y chantent, voici des champignons qui y
croissent, et il y a plein de chaque espèce
d'ordure.
10.
Travestissement de „Madame Àngot".
Блядовала,
всім* давала,
никому отказа ніть:
72 MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES.
ебь вельможа,
мужніть тоже —
вогь мадам-ь Анго портреть. *
Trad.: Elle faisait une putain, elle se
donnait à tons, elle ne refusait à personne:
elle a été foutue par un grand-seigneur, de
même par un paysan, — voici le portrait de
Madame Angot.
Ш. Vers russes.
1.
Не ебитесь дівки сь жароьгь,
трудьі ваши пропадуть:
юнкера ебуть вась даромь,
- ни хуя вам-ь не дадуть.
Trad.: Ob! filles, ne mettez pas beaucoup
d'ardeur en vous laissant foutre, vous perdrez
vos peines: les sous-officiers nobles vous
foutent gratuitement, ils ne vous donneront
même une pine. Cf. Kqvux. V, pg. 195.
2.
Не ті бляди,
что, денегь ради,
спереди, езади
дають ети;
MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES. 78
ho еть не дагощія,
деньги сосущія,
вогь бляди сущія —
мать нхь ети!
Trad.: Pas celles-ci sont putains, qui pour
l'argent se laissent foutre par devant et par
derrière; mais celles-ci qui ne se laissent pas
foutre, mais qui pourtant sucent (extorquent)
l'argent, — voici des putains véritables, —
foutons leur mère!
IV. Travestissements russes
de la Salnte-Éoritnre et de la langue
ecclésiastique.
1.
И пріиде Апостол* Іоаннь на островх
Кипр-ь, и уебе ихт, тамо, сямо и овамо и даже
до тьісящи.
Trad.: Et il est arrivé (venn) l'Apôtre Jean
sur l'île de Chypre (Cypre) et il en a foutu
là-bas, de ce côté, et de l'autre côté, et même
jusqu'un millier.
74 MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES.
2.
гБхал*ь поїть Макарій на кобьілі карій; и
разверзошася небеса и бьість глась сь небесе
велій: пррру!*)
Trad.: Le pope Macarie chevauchait une
jument baie-brune; et le ciel s'ouvrit et il y
eut du ciel une voix forte: prrrou!*)
3.
Ащс возьімеши хотініе, пріимн кдоендронь
твой в*ь руці твой и водрузи и ВО ЄФЄНДІЮ
жсньї твоея.
Trad.: Quand tu auras le désir, prends
ton vit dans tes mains et fourre-le dans le
con de ta femme.
V. Anecdotes polonaises.
і.
Student przyrodnik udzielał lekcji mło-
dziutkiej panience. Dla przyzwoitości bywała i
przy tern obecną babcia panny. Pewnego razu
student zaczął się rozwodzić nad powstawa-
raiem różnych ciał drogą łączenia się chemicz-
nego. Panna słuchała pilnie, ale po niejakim
czasie zauważyła: „Wszystko to bardzo
piękne i interesujące; ale mnie więcej ob-
*) Exclamation avec laquelle on arrête les chevaux.
MELANGES POLONAIS ET RUSSES. 75
chodzi powstawanie istot żyjących, a zwła-
szcza lndzi. Skąd się biorą Indzie? W jaki
sposób powstają?" — Student, nie tracąc
kontenansu, odparł: „Dla nas chemików to
nic łatwiejszego. Bierze się potrzebne do
tego elementy w odpowiedniej ilości; miesza
się je, kładzie do retorty, zagrzewa, a po
niejakim czasie człowiek gotów."
Babcia, wysłuchawszy uważnie tego wszyst-
kiego, zapytuje z kwaśną miną: „Proszę
pana, a ten stary dobry sposób to już całkiem
zarzucony ?"
Trad.: Un étudiant naturaliste donnait des
leçons à une très jeune demoiselle. Con-
formément aux convenances c'est la grand'-
mère de la demoiselle qui y assistait toujours.
Une fois l'étudiant a commencé de s'étendre
sur l'origine de divers corps par voie de
l'union chimiquow La demoiselle écoutait
attentivement (avec application), mais au
bout de quelque temps elle a observé: „Tout
cela est très beau et très intéressant; mais
pour moi c'est encore plus intéressant l'ori-
gine des êtres vivants, et principalement des
hommes. D'où proviennent les hommes?
quelle est leur origine?" — L'étudiant, sans
perdre contenance, répliqua (répondit) : „Pour
nous, chimistes, rien n'est plus facile. On
76 MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES.
prend les éléments qui y sont nécessaires,
proportion gardée ; on les mêle entre eux, on
les met dans la cornne, on les échauffe, et
après un certain temps l'homme est fait."
La grand'mère, après avoir entendu tout
cela très attentivement, demande, l'air ren-
frogné: „Dites-moi, Monsieur, et cette vieille
bonne manière (mode) est-ce qu'elle est
devenue tout-à-fait négligée?"
2.
Kłóciły się dwie przekupki i wymyślały
sobie od ostatnich. Nareszcie jedna z nich
wykrzykuje: „Panie* mnie nie warta w dupę
pocałować!" — „Otóż wartam! otóż wartam !"
odpowiada zaperzona towarzyszka.
Trad.: Deux revendeuses (regrattières) se
querellaient et elles se disaient toutes les
choses possibles. Enfin une d'elles s'écrie:
„Madame ! vous n'êtes pas digne de me baiser
le cul!" — „Me voilà que je suis digne! me
voilà que je suis digne!" — répond sa com-
pagne irritée.
VI. Anecdotes russes.
1.
Спрашиваегь дочь y матери : „Огь чего зто,
матушка, таїсь сладко, когда ебешься ?" — Мать
MÉLANGES POLONAIS ET EUSSES.
77
обт>ясняегь: „Оттого, голубушка, что на хуі
зарубка єсть." Дочь: „А відь слаще бьіло бьі,
еслибг на хуі бьіли дві зарубки?" — Зтогь
разговорь разсльїшалт» мужх и отеїгь и воз-
негодовалх : „Ишь, дурьі! станегь-ли Богь для
ваших* пизд*ь поганих* хуи-то портить."
Trad.: La fille demande à la mère: „Pour-
quoi, maman, c'est si doux (agréable), quand
on se fout?" — La mère explique: „C'est
pour cela, ma chère, qu'il y a une entaille
sur la pine." — La fille: „Ce serait donc
pins doux, s'il y avait deux entailles sur la
pine." — Le mari et père a bien entendu ce
discours et il s'indigna: „Voici des bêtes
(sottes)! Est-ce que vous pensez que le bon
Dieu n'a rien mieux à faire que de gâter les
pines pour vos cons souillés (impurs)?"
2.
Зашелт. Армяшка вт> бордакх; вьібралт. себі'
одну изт> дівиїгь и сталь ей говорить любез-
ности: „У вась єсть трубка, у меня єсть чу-
букь; я бьі хотіль вашу трубку надіть на
мой чубукь." — Пошли на верхь. Во время
іздьі дівка стала поддавать. Армяшку зто
покоробило и овть сказаль: „Посльїшь, дівка!
кто кого ебегь? тьі меня ебешь, или я гебя
ебу?" — „Ну, конечно, тьі меня." — „Видишь;
78 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.
ну, таїть и оставь вту танцу*); здісь не
время и не МІСТО."
Trad: Un Arménien est entré dans un
bordel; il a choisi une fille et il commencé de
lui dire des compliments: „Vous avez une
pipe et moi j'ai un tuyau de pipe; je voudrais
mettre votre pipe sur mon tuyau/' — Ils se
sont rendus en haut. Pendant la chevauchée
la fille a commencé à faire des contre-coups.
L'Arménien se sentit piqué et il dit: ,,Ecoûte,
garce ! qui fout ici un autre ? est-ce que c'est
toi qui fous moi, ou moi qui fous toi?" —
„Sans doute c'est toi qui fous moi." —
„Alors tu le vois (tu le reconnais toi-même) ;
eh bien ! laisse donc cette danse ; ici ce n'est
pas ni un temps, ni un lieu convenable."
3.
Иошла ссмидесятяльтняя старуха кь нону
исповьдьіваться. Сказавь про то н про се,
заявляегь: „Блудом* согрішила, батюшка."
Попь таїсь и оціпеніль: „Неужто? помилуй,
матушка, в-ь твоемь возрастЬ! когда же зто
бьіло?" — „Сорокь льгь тому назадь, батюшка."
— „Такт» развь тьі ex зтого времени не испо-
вьдьівалась?'4 — „Ежегодно исповідуюсь, ба-
*) Féminin au lieu du masculin, ЗТО'ГЬ 'raiICUT.,
pour montrer le langage pas correct de l'Arménien.
79
тюшка." — „Такт. затЬмт, же тьі миі зто гово-
рить, матушка ?" — „Оладко вспомнить, ба-
тюшка."
Trad.: Une vielle à soixante-dix ans est
allée se confesser chez un pope. Après avoir
parlé de ceci et de cela elle dépose: „J'ai
péché en fornication (paillardise), révérend
père." Le pope stupéfait exclame: „Est-il
possible? de grâce, chère mère, à ton âge!
et quand donc cela est-il arrivé?" — „II y
a déjà quarante ans, révérend père." — „Alors
est-ce que tu n'est pas allée te confesser de
ce temps-là?" — „Je me confesse chaque
année, révérend père." — „Alors pourquoi 4u
me le dis maintenant, chère mère?" — „C'est
si doux de se le rappeler, révérend père."
VU. Devinettes.
I. Polonaises.
1. Jaka jest różnica między kobietą a
butelką? — Ta, że do butelki najprzód się
nalewa, a potem się. ją korkuje, kobietę zaś
najprzód się korkuje, a potem się do niej
nalewa.
Trad.: Quelle est la différence entre une
femme et une bouteille ? — Celle-ci, que dans
la bouteille on verse d'avance et après on
80 MÉLANGES POLONAI8 ET RUSSES.
la bouche, et chez la femme tout au contraire :
on la bouche d'avance et après on y verse.
2. Jaka jest różnica między papieżem a
lewatywą? — Że papież idzie do nieba, a
lewatywa do dupy.
Trad.: Quelle est la différence entre un
pape et un lavement? — Celle-ci, que le pape
va dans le ciel et le lavement dans le cul.
П. Bliese.
Сверху пушисто, внизу остро; всунешь —
сухо, вьінешь — мокро. — Перо.
Trad.: En haut c'est duveteux (poilu), en
bas c'est aigu (pointu) ; quand tu fourres de-
dans — c'est sec, quand tu retires — c'est
mouillé. — La plume (c'.-à. d. la plume d'oie,
usitée jadis). Cf. Kçvnr. V, pg. 149, № 3.
VIIL Proverbes polonais.
1. Cieszy się, jak goły (nagi) w pokrzywach.
Trad.: Il est content comme un homme nu
dans les orties.
= Cieszy się, jak gdyby mu kto w portki
nasrał.
Trad.: Il est content, comme si quelqu'un
lui avait chié dans sa culotte.
Cf. Kqvtit. Ш, pg. 360.
MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 81
2. Gówna bzdem nie zbędziesz.
Trad.: Tu ne seras pas quitte de la merde
avec une vesse. = Tu ne seras pas quitte
d'une affaire sérieuse avec des bagatelles.
3. Im dłużej w gównie grzebać, tym więcej
śmierdzi.
Trad.: Plus on fouille dans la merde, plus
elle pue. = Plus on fouille dans les fadaises,
dans les cancans, pins on se cause de l'ennui.
4. Nie widziała dupa słońca, ogorzała od
miesiąca.
Trad.: Le cul n'a pas vu le soleil, et il
est devenu tout hâlé dans la lune. — Se dit,
quand les choses tout à fait ordinaires rem-
plissent quelqu'un d'étonnement.
5. Smaruj chłopu dupę miodem, zawsze
smierdrieć będzie.
Trad.: Tu peux graisser le cul du manant
avec du miel tant que tu voudras, et pourtant
il puera toujours. — On emploie cette ex-
pression, en parlant de l'ingratitude des
hommes.
6. Tępym nożem po jajach.
Trad.: Passer aux couilles un couteau
émoussé. — Causer à quelqu'un une peine ex-
cessive. Cf. Kçvm. V, pg. 148, No 7.
Ь'і>ілт. VIL 6
82 MELANGES POLONAIS ET RUSSES.
7. Wyżej bździ, niż ma dziurkę.
Trad.: Il yesse plus haut que son petit
trou. — On dit d'un homme présomptueux,
qui a de ses propres qualités une opinion
démesurée. *)__
IX. Proverbes russes.
1. Оь говна пінку снимать.
Trad.: Oter la peau de la merde. — C.-à d. :
Etre trop minutieux, trop vétilleux.
Par euphémisme on change cela en
С/ь бсзпробнаго золота пінку снимать.
Trad.: Oter la peau de Гог sans titre.
C'est à cause de ce proverbe qu'on a formé
le mot пінкоснимательство (qualité d'un esprit
vétilleux).
2. Безт> мьіла вт, жону лізегь.
Trad.: Il est capable de s'introduire dans
le cul, même sans mettre de savon. — On
dit cela d'un homme très obséquieux, d'un
flatteur. Cf4 Kçvnx. V, pg. 202, № 9.
3. На бсзрьібьи u рак-ь рьіба.
На безлюдьи и вома дворянннь.
На безлюдьи и прапорх ОФИцерь.
На безптичьи и жопа соловей.
*) De même en français populaire „ vouloir peter plu»
haut que le cul", correspondant, pour le sens, au latin
ne SUtor supra crepidam. — (Note de la Rédaction.)
MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 83
Trad.: Pendant le manque de poissons
même l'écrevisee en joue le rôle. — Pendant
le dépeuplement même Thomas (c.-à d.: le
paysan) devient gentilhomme. — Pendant le
dépeuplement c'est même l'enseigne qui joue
le rôle d'un officier. — Pendant le manque
des oiseaux c'est le cul qui remplace le
rossignol (c.-à-d. : en pétant). (= Au royaume
des aveugles les borgnes sont rois.)
4. Своє говно не вонясть.
Trad.: Son propre étron ne pue pas. (C.-à d.:
Les défauts qui causent notre indignation
dans les autres personnes, dans les autres
familles et chez les antres nations, sont
traités avec indulgence dans nous mêmes,
dans nos propres familles et chez nos propres
nations.) *) __
X. Dictons.
I. Polonais.
1. Lepiej dobrze się wyszczaé, niż kiepsko
echędożyć (spierdolić).
Trad.: Il vaut mieux pisser bien, que
foutre pauvrement, de mauvaise manière.
*) C'est la traduction du mot latin (d'un poète peut-
être) stercus cuique suum bene olet. — (Note de la
Bédaction.)
6*
84 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.
2. Nie będziesz ty, łysy, w niebie z twojem
czołem gładkiem,
bo święci myśleć będą, że ty idziesz
zadkiem.
Trad.: Chauve! tu ne seras pas au ciel
avec tou front lisse, car les saints penseront
que tu marches avec le cul en avant.
3. O ! tak, tak, w dzień pracuje jak wół, a
w nocy jak byk.
Trad.: Oh! oui, oui, il travaille pendant le
jour comme un boeuf, et pendant la nuit
comme un taureau.
4. Srał, pierdział,
4 trawy się dzierżał;
trawa się urwała,
dupa się zwalała.
Trad.: Il chiait, il pétait, il se tenait ferme
à l'herbe; l'herbe se rompit (se cassa), le cul
se souilla (se salit).
[On dit cela, quand quelqu'un dit des non-
sens, des sottises, ou parle sans liaison.]
6. Stoi jak chuj na weselu.
Trad.: Il se tient debout comme le vit
aux noces.
Cf. Dictons russes, pg. 86, № 8.
6. Z nim gadaé to samo co w kij pierdzieć.
MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 86
Trad.: Parler, disputer avec lui c'est la
même chose que péter vers un bâton. = C'est
tont à fait inutile de disputer avec lui.
П. Busses.
1. Богь, создавши мірг, на шестой день
пошелт> вт> баню.
Trad.: Біен, après avoir créé le monde, la
sixième journée est allé au bain russe.
2. Все глупость против-ь вічности, а в^чііость
против-ь солоньїх-ь огурцовт..
Trad.: Tout est bêtise (bagatelle) devant
l'éternité, et l'éternité devant les concombres
salés.
3. Голось какт> вг жоп* волось: тонокь, да
не чисгь.
Trad.: La voix comme le poil dans le cul:
fine (mince), mais pas nette (pure).
Cf. Kçvm. V, pg. 210, No 49.
4. Для хорошаго ебца ігігь засранной пиздьі.
Trad.: Pour un bon fouteur il n'existe pas
de con souillé de merde.
5. Или хуй по поламь, или пизда вт» дребезги.
Trad.: Ou le vit (la pine) par moitié (c.-à
d.: sera cassé par moitié), ou le con en pièces
(c.-à-d.: sera brisé en pièces).
86
[Traduction libre dn dicton: Aut Caesar,
aut nihil.]
6. Получиль звізду черезх женину пизду.
Trad.: Il a reçu l'étoile (une décoration)
grace au con (moyennant le con) de sa femme.
[Se dit d'un tel qui a été décoré parce
que sa femme s'était donnée aux protecteurs.}
7. Присталі» какт. банньїй листь кгь жопх.
Trad.: Il s'est accroché (attaché) comme
une feuille de bain (une feuille détachée du
balai de bain) au cul.
[On dit cela d'un homme importun.]
8. Стонгь какт, хуй на свадьбі.
Trad.: Il se tient debout comme la pine
aux noces.
Cf. Dictons polonais, pg. 84, № 5.
9. „У всякаго свой вкусь" — сказаль Фран-
цузі, вьіебши корову вт» ноздрю.
Trad.: „Chacun à son goût" (De gustibus
non est disputandum) — a dit le Français, après
avoir foutu une vache dans la narine.
X. Jurons.
L Polonais.
1. Całuj mię w dupę. (= Baise-moi le cul.)
Całuj psa w dupę i kwaśnym obarzankiem
MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 87
zakąś. (= Baise le col an chien et mange
pour la bonne bouche un craquelin aigre.)
2. Jebał cię pies. (= Que le chien te fonte.)
On change cela par euphémisme en:
Jechał cię sęk. (= Que le nœnd d'arbre
marche sur toi.)
3. Psia krew. (== Sang de chien.)
Psia jucha. (= Sang de chien; coquin,
gredin.)
Psie nasienie. (= Semence de chien.)
Psia noga. (= Jambe de chien.)
Psia ci mać. (= Tu as une chienne pour
mère.)
4. Skurwysyn. (= Fils de putain), changé
par euphémisme en:
Skurczybyk. („Skurczyć* = rétrécir, con-
tracter, crisper; „byk" = taureau.)
П. Busses.
1. Еби твою мать! = Мать твою еби
(= Fous ta mère.)
Мать твою ети! (= Та mère est à foutre.)
Ебт, твою мать! (=: J'ai foutu ta mère.)
Распрообх твою мать! (:= J'ai foutu et
foutu ta mère. = J'ai foutu mille fois ta mère.)
Ебу твою мать! = Мать твою ебу! (= Je
fous ta mère.)
88 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.
Ебня! (= Action de foutre.)
Cette obscène manière d'injurier on l'appelle
ругаться по матерному (= injurier en men-
tionnant la mère)
ou
ругань с*ь упоминовеніемх родителей (= in-
vective en faisant mention de parents).*)
2. Хуй тебі в*ь рогь, пизду на закуску.
(= La pine dans ta bouche, et le con pour
la bonne bouche.)
ZI. Etymologie populaire (Volks-
etymologie) russe.
1. Le terme militaire
Фейерверкер,ь (artilleur, sous-officier de
l'artillerie),
provenant de l'allemand Feuerwerker,
est changé par les soldats russes, avec une
assimilation à хуй (le vit, la pine), en
*) Ces jourons russes rappellent :
a) un juron serbo-croate
Jebao te vrag! (= Que le diable te foute),
b) les jurons italiens suivants :
1. Madonna fottuta!
2. Porca Madonna!
3. Corpo dell' ostia fritto nel raarchese délia
Madonna !
MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.
89
хуйерверкер-ь,
et dans cette forme est devenu presque
un terme officiel.
2. Le nom italien
Monteverde
d'un général russe s'est changé en
Мандовертовь,
par suite de la ressemblance de ses parties à
манда (le con) et
вертить (forer, percer).
ZU. Turlupinades, jeux de mots,
équivoques.
I. En polonais.
1. D'une manière badine on change quelque-
fois le mot szczęśliwy (heureux) = szczę-
- śliwy (je pisse des prunes) en szczç-
- gruszki (je pisse des poires), szczę-
gruszki, et le mot rachuje (il compte)
= ra-chuje („ra"-pines) en ra-kutasy,
parceque kutas (houppe, bouftîette) s'emploie
comme synonyme de chuj (la pine, le vit).
2. Un certain gentilhomme Polonais Piotr
Doliński se nommait lui-même avec pré-
dilection en français: Pierre Doliński; et
cela a donné aux railleurs de l'endroit Госса-
90 MÉLANGES POLONAIS ET EUSSES.
si on de changer son nom en Pierdoliûski,
avec une allusion obscène à pierdoła fré-
teur, ganache) et pierdolić (caracoller,
enfiler). *)
3. Le mot wielebny (révérend) dans
ojciec wielebny rie père révérend, c-à. d.:
un abbé, un prêtre) va être changé en se
moquant en wielejebny, wiele-jebny
(qui fout beaucoup, grand fouteur), ayant
le verbe jebać la signification de „foutre",
„enfiler". De même l'adjectif świątobliwy
(saint) et le substantif Świątobliwość
(Sainteté, comme titre de papes) se changent
en święto-jebliwy (saint-foutant, saint-
fouteur), święto - jebliwość (Sainteté
foutante).
П. En russe.
Comme les voyelles russes inaccentuées se
prononcent d'une manière indistincte, on peut
comprendre les mêmes expressions d'un»
double manière. Ainsi p. ex. la phrase
я ближе вась, позвольте и мн£
*) Ceci rappelle une
turlupina.de
française suivante:
Vous avez un соп, madame,
vous avez un compagnon,
qui joue bien du vit, madame,
qui joue bien du violon.
MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 91
(= je sais plue près de tous, permettez
alors et à moi, c.-à. d. de vous servir ou sembl.)
peut être entendue et comprise comme
еближс вась, позвольте и мні
(r= on vous a donc foutu, alors permettez -
•moi aussi, c.-à.-d. de voue enfiler).
Ш. Equivoque russe-polonais.
Un paysan polonais, connaissant, à peine les
caractères russes, mais ne comprenant pas
bien cette langue, arrivé dans une ville, a
aperçu l'enseigne d'un restaurant:
здісь беруть закуски n ужипаготь
(m ici on prend les hors-d'œuvres et on
soupe),
et il l'a compris dans le sens de la phrase
polonaise:
tu biorą za kuśki i urzynaja,
(— ici on pred par des pines et on les
coupe).
Effrayé, au lieu d'entrer dans le restaurant
il s'enfuit.
IV. Equivoque russe-français,
inventé par des élèves des établissements
aristocratiques de St. Pétersbourg, comme le
Corps de pages, l'École de droit etc.
92 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.
On demande à nn certain: — Comment ça
va? — Il répond: Hibou.
Pour comprendre cet équivoque, il faut
savoir que le substantif russe сова, prononcé
savà, veut dire „hibou'', et le verbe russe
ебу, prononcé yeboù, presque iboù, veut
dire „je fous", „j'enfile".
XIII. La Muse Latrinale.
Cf. А>гтгт. VI, pg. 390.
Polonaise.
1. Panowie i panie! miejcie tę naturę:
nie srajcie na deskę, ale prosto w dziurę.
Trad.: Messieurs et mesdames! ayez cette
nature (cette coutume): ne chiez pas sur la
planche, mais tout droit (directement) dans
le trou (dans la lunette).
2. Gdy gówno z dupy się tłoczy,
człek się sroży i nadyma,
zgarbiony wytrzeszcza oczy,
a papierek w ręku trzyma.
Trad.: Quand l'étron se presse hors du
cul, on se déchaine (on est en fureur) et on
se gonfle, courbé (plié), on écarquille les
yeux et on tient le papier dans la main.
MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES 93
*) Ceci rappelle l'inscription italienne:
„Italia! ti ringrazio,
perché almanco da cacar non foi pagar il dazio",
notée dane le privé de chemin de fer à Tarcento, pro-
тіпсе d'Udine.
3. Gówno w darze poecie,
co pisze wiersze w pre wecie.
Trad.: La merde doit être le don d'un
poëte (La merde comme don pour un poëte),
qui écrit des vers dans un privé.
4. Lorsque il y a plusieurs années on avait
érigé à Varsovie les latrines publiques, les
farceurs y ont fait tout de suite l'inscription
suivante:
Sraj, Polaku, niech wie Polska cała,
że ci tylko ta jedna wolność pozostała.*)
(=: Chie, Polonais, pour que toute la Pologne
sache que c'est l'unique liberté qui t'est restée.)
Et & coté de cela un avis en russe:
Однакожі» нужно вамт> знать,
что только по немножку можно вамт» срать.
(= Et pourtant vous devez savoir qu'il ne
vous est permis de chier qu'un petit peu
chaque fois.)
94 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.
XIV- Varia.
1. Dans la littérature polonaise du XVIIe
siècle, ainsi comme dans plusieurs autres de
même époque, on déniche une quantité de
titres de livres extrêmement drôles et bi-
zarres. Pour en donner l'idée, voici un:
Pokarm dla dziewic, jajeczkami Ojców świę-
tych zaprawny.
(= Nourriture pour des vierges, assaisonnée
avec les petits testicules des Saints-Pères).
Je ne veux pas insister sur l'authenticité
de ce titre, mais .... %e non e vero, e ben
trovato.
2. Aux temps de Nicolas I, empereur de
Toutes les Russies, et sons le règne du duc
Paskewitch, comme lieutenant du Royaume
de Pologne, il y avait à Varsovie un certain
Grass, commissaire de police et espion, géné-
ralement détesté et méprisé. Pour le persifler
d'une manière blessante, un farceur de la ville
lui a attribué le blason, dont le tableau a été
exprimé dans les vers suivants:
W błękitnem polu niedźwiedź, a na jego łapie
ogromna z krzyżem przez grzbiet wesz w
dupę się drapie.
W koronie stoi panna, ugięta do brzucha,
MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 95
a z tyłu klęczy ryoerz i w dupę jej dmucha.
Nakoniec z obu stron herbu tego tarczy
stoją dwa psy: z nich jeden sra, a drugi
warczy.
Trad.: En champ d'azur un ours, et sur
sa patte un pou énorme (immense) avec une
croix en travers du dos se gratte le cul.
Dans la couronne une demoiselle, retroussée
jusqu'au ventre, se tient debout, et par
derrière un chevalier agenouillé lui souffle au
cul. Enfin de deux côtés de l'écu de ce blason
il y a deux chiens debout, dont un chie et
l'autre gronde (murmure).
Varia.
1. Un usage de guerre*
(Cf. Kovrn. Ill, p. 375.)
La même coutume a été pratiquée par les
insurgés de Bosnie et d'Herzégovine et 1878
et après, pendant toute la durée de la
guerre. Ils coupaient aux soldats autri-
chiens morts sur le champ de bataille le
membre viril et le leur introduisaient dans
la bouche.
VARIA.
2. Hellenics.
2à fi dyanâç xal tub noveïç,
Bydk* Ti)v novôida, và
ów то fivl a.
(c.-à.-d. Byd?.e rrjv Tcoôtd aov,
và ôw то fiovvi aov.)'
Si tn m'aimes et si tn me plains.
Lève le pan de ta robe, que je voie ton chas.
Zagora (Thesealie).
Jurons.
Гари гг/ fxdvva aov, je fous ta
mère. —
Га^іш xijv тсіахц aov, je fous ta
foi, ou:
Гацш хуг Ttlaxr\ (nlaxlç, — ewç) je
fous la foi.
Formules propitiatoires.
Nà yaçw хц fidvva aov, puisse-je
jouir
de ta mère (tant ce que je te dis est vrai,
ou: tant je désire que tu fasses ou dises ce
que je te demande) et même: vd уасш та.
/лахіа aov, que je puisse jouir de tes yeux;
jouir = foutre, baiser ; mais toutes ces locutions
ont complètement perdu leur sens primitif
propre.
3. Italicum e latrina.
Dolce è '1 cacare
Peccato non esser peccato
Ohe sarebbe ancor piu grato!
(Padova.)
r
Die Zeugung
in Sitte, Branch und Glauben
der Sudslaven.
Lieder.
Erste Fortsetzung.
Vorbemerkung.
Eine Beihe der bedeutendsten Ethnologen aus der
zweiten Hälfte des XIX. Jahrb., so z.B. Bachofen,
Bastian, Post, Lubbock, Morgan, Mao Len-
nan, Giraud-Teulon, v. Hellwald, Friedrieh
Müller, Kohler, Wilk en sprachen sich dahin aus,
dass die menschliche Gruppe in ihrem „Urzustände"
dem freiesten geschlechtlichen Verkehr ergeben war,
der da und dort durch Sitte und Brauch gewisse Ein-
schränkungen erfuhr. Abwechselnd gebrauchen sie sur
Bezeichnung dieses Zustandes die Ausdrücke „He-
tärismus, Prostitution, geschlechtliche Promiskuität,
Gemeinschaftsehe, Genossenschaft sehe" und ähnliche
Wendungen. Mit grosser Skepsis behandelt diese
Themata M. Bartels, mit grösserer C. K. Starcke*)
und mit allergrößter Eduard W e s term arck **).
Westermarcks Werk unterzog Starcke einer scharfen
Beurteilung***), streifte aber kaum den wundesten
*) Die primitive Familie in ihrer Entstehung und
Entwickelung. Leipzig 1888.
**) Geschichte der menschlichen Ehe. Deutsch von
L. Katscher und B. Grazer. Jena 1803.
***) Im International Journal of Ethics, Juli 1893.
(14 Seiten lang.)
Kçvnr. VIL 7
98
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Punkt, W.B „Kritik der Promiskuitätslehre" (S. 46—180
und später öfters), die, wenn sie fällt, den Hauptteil
des Buches su Fall bringt. Dass .der Mensch ursprüng-
lich in Ehegemeinschaft lebte", diese „Annahme haben
wir durchaus unwissenschaftlich befanden", sagt er im
„Rückblick" (S. 639). Es trägt sich, warum „durchaus
Schlüsse auf Grund einer Menge gleichartiger Erschei-
nungen bei den verschiedensten Völkern. Auf diesem
Wege gelangten die obenerwähnten Forscher su ihrem
Urteil. Westerraarck bemühte sich nun aber in vollen
vier Abschnitten, die von jenen aufgesammelten Belege
zu kritisieren und zwar in der Weise, dass er jeden mit
einer anderen, - noch immerhin möglichen Erklärung
zu erledigen and abzuthun suchte. Seine Deutungen
sind wieder ihrerseits stark anfechtbar, weil er zu oft
in Ermangelung von Beweisen, seine subjektive Auf-
fassung oder seine Skepsis als einen Beweis vorschiebt.
Schliesslich dreht sich bei ihm doch nur alles um die
Zulässigkeit des Ausdruckes „primitive geschlechtliche
Promiskuität". Hier sind zwei Begriffe ' aneinder-
gekoppelt, die man von Fall zu Fall an dem Stoffe, der
einem zur Verfügung steht, auf ihre Anwendbarkeit zu
prüfen hat, nachdem man vorher genau festgesetzt,
was man unter Promiskuität sowohl als unter primitiv
verstehen soll. Es bleibt jedem anheimgestellt, jeweilig
ein geeigneteres Schlagwort für eine Gruppe nach-
gewiesener Erscheinungsthatsachen aufzubringen, nur
hüte man sich, Schlagworten zu Liebe, Thatsachen sa
modeln oder gar abzuleugnen, weil man mit ihnen
nichts anzufangen weiss. Unter Ethnologen, d. h. For-
schern, die sich weder durch nationale oder politische
oder konfessionelle oder ästhetische Bücksichten in
ihren Urteilen bestimmen lassen, muss man sich über
Sachen ruhig sachlich verständigen können.
»Eine solche Fülle von einem Berufe - Folkloristen
erhobener zuverlässiger Belege über eine Form der ge-
schlechtlichen Promiskuität innerhalb eines sehr engen
Gebietes einer einzigen geographischen Provinz, wie sie
in dieser Sammlung zum Teil schon vorliegt und
späterhin abgeschlossen vorliegen wird, stand der For-
schung bisher nicht zur Verfügung. Der Herausgeber
hält sich innerhalb der Grenzen des Planes dieser
Kryptadien-Sammlungen, indem er sich lediglioh auf die
nüchternste philologische und folkloristische Inter-
pretation der Texte beschränkt und über das ethno-
99
logische Problem der geschlechtlichen Promiskuität
nicht abhandelt.
Auf die Lieder werden die üblichen Trink- und
Zaubersprüche, Sprichwörter, Rätsel, Sehnarren, Er-
zählungen, Spiele und Gebrauche folgen nebst Dar-
stellungen der Mittel cur Verhütung der Empfängnis,
Abtreibung der Leibesfrucht, sur Heilung venerischer
Leiden und wohl auch ein eigener Abschnitt über den
After, die Darm winde uud Exkremente; endlich ein
ausführliches Glossar obszöner Ausdrücke der Südslaven.
Nach annähernder Berechnung dürfte dieses Material
noch gut zwei Bände der Kryptadia füllen. Von einer
Erschöpfung des einschlägigen südslavischen Volks-
tums kann hier nicht im entferntesten die Rede seilt;
denn der Herausgeber lebte viel zu kurze Zeit unter
dem chrowotischen und serbischen Volke und hatte
zudem sein Hauptaugenmerk auf andere Seiten des
Volkstums zu richten, die ihui mehr Vorteile für seine
Untersuchungen versprachen, so dass er nur nebenher
das Geschlechtsleben beobachten konnte, soweit sich die
Dinge in breiter Öffentlichkeit abwickeln. Indes
giebt
er der Erwartung Ausdruck, dass auch schon diese
Mitteilungen, wie er sie darzubieten hat, ausreichen
werden, um die Begriffe von geschlechtlicher Pro-
miskuität zu klären und einer fruchtbringenden For-
schung auf diesem Gebiete die Grundlagen zu sichern.
Schon haben namhafte Gelehrte nach der Lektüre
des 1. Teils der „Zeugung" mit Nachdruck auf die un-
gewöhnliche Wichtigkeit dieser Veröffentlichungen hin-
gewiesen +) und es unterliegt kaum einem Zweifel, daas
sich bald auch andere Fachgenossen mit dem Thema
ernst beschäftigen werden. Der Herausgeber selber
hielt es mit seiner Ehre für unvereinbar, sich in Ano-
nymität für immer zu hüllen und bekannte sich im
Leitaufsatz zum 12. H. des II. B. der N. F. des Urquells,
Leiden 1898, namentlich als den Urheber des Werkes.
*) M. Bartels in der Zeitschrift für Ethnologie,
Berlin 1899, II. H.; M. Höf 1er in der Zeitschrift für
österr. Volkskunde, Wien 1899, S. 93—95; A. Wiede-
mann in der Orientalietischen Litteratnrzeitung 1899 II,
p. 800 f. ; The. A che Iis im Archiv für Anthropologie
1899, S. 902—904; Jul. A. Javorskij in der Zivaja
.Starina (St. Petersburg) 1899, S. 384; Leo Wiener im
Journal of American Folk-Lore 1900, S. 75.
7*
100 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Vom Vortrag
der Lieder und Erzählungen.
„Zu Fasching ist alles erlaubt, nach Faschiug
weiss man aber doch, wer ein grober Kerl
i#ttt, sagt ein altes deutsches Sprichwort. Bei
den Chrowoten ist alles im Reigen frei, nach
der Reigenbrunftzeit jedoch darf man nicht
alles frei heraussagen. Nun kann der Chrowot
von seiner Art nimmer lassen, uud, um ausser
den Reigenzeiten in Anwesenheit von Respekt-
personen keinen zu argen Anstośs zu erregen,
bedient er sich mitunter zur Wiedergabe seiner
schlüpfrigen Lieder und Erzählungen einer
geheimen Sprachweise, die doch der Zuhörer-
runde bekannt ist.
Über die geheimen Redeweisen, namentlich
die der Südslaveu, veranstaltete Krause
eine ergiebige Umfrage in „Am Ur-Quell",
die sich durch 6 Bände hinzieht. Die schwe-
reren, weil verwickeiteren Weisen eignen
sich wegen ihrer Umständlichkeit wenig zur
Wiedergabe von Geschichten und Liedern.
Es genügt die einfachste, die der Erzähler
freilich mit grosser Fertigkeit beherrschen
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
101
rouss, um den gewünschten Erfolg zu er-
zielen. Hier drei kleine Proben nach dem
Diktat des Bauern Z el en Va kić* aus Bogntovo
selo, der übrigens noch eine zweite zu der
folgenden Schnurre in derselben Sprach-
weise zum besten gab. Er setzt jedem Worte
ein sr vor und ein ser nach. Ser bedeutet
„scheisse".
a) Warum die Voz und das Arschloch mit-
einander im Hader leben.
Srpiëkaser srdavalaser srguziciser srtriser
srdukataser srdaser sriser sronaser srguzicaser
srzoveser, sraliser srguzicaser srneéedneser
srpristatiser; srzaotoser srpiëkaser sriser
srguzicaser sruvjekser sruser srsvadnjiser
srzivuser !
Schissrf/escheiss schissuosscheiss schissôoJ-
scheiss schissrfmscheiss schissarscÄ/ocÄscheiss
schissrfrascheiss schissrfuA-atenscheiss schissan-
scheiss, schiss</a/wt7scheiss schisgaî/c/ischeiss
schisseiescheiss schissarec/i/ocAscheiss schiss-
//etWscheiss, schisstfoc/ischeiss schisstfa*scheiss
schissarscA/ocAscheiss schisswo/Ztescbeiss schiss-
mc/rfscheiss schissrfraw/scheiss schisseingehen-
scheissr Schissefan/wischeiss schiss/efonscheiss
schissefoscheiss schisstwzscheiss schisstW-
scheiss schissrföwscheiss schissarocÄ/oeAscheiss
102 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
8chis8tmmer<far8cheiss schiestmscheiss schiss-
AoaVrscheiss achièsmiteinanderschtiêB !
b) Qnje grbla grma grgra grde grvet gro gxve
grda gra, grkad grpo grbe grli grma grw
gro
grvé grda grigri grlte grma grla gri grglu
gri grko grna grca, grda gna grli grje grpi
grtku grod grku grd grca.
Marie vögelte mit neun Binderhirten; —
als sie mit Marien fertig waren, — verlangte
sie Nadel und Faden, — um die von den
Znmpten (zerrissene) Voz zu vernähen.
(Es sind nur die cursiv gedruckten Silben
zn lesen, und man hat den unverhunzten Text
vor sich. — Von Nnri efendija zu Koraj
wörtlich aufgenommen. Er gebrauchte anch
noch zwej andere Sprachweisen für zwei
andere Liedchen, doch bieten sie nichts be-
sonderes dar.)
Der Bauer Tosan Bukoviëanin in Ja-
mina, Bosnien, wandte folgende geheime
Sprachweiee an, die er, übrigens unzutreffend,
abececki jezik (Abc-Sprache) nannte:
c) Cije cibo cMdre cita cRra cilje dvi
c\vu
cimar сі Аго; сіяв cije cibo сіда cisto cije c\piz
tide c\ze ciljan, tiveô сіда cije c\bo tida c\mu
eise cio c\sve сіл', сіко cije cipoj cijo
сім
cipret cUar cica cue cino!
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. / 103
Prinz Marko vögelte ein Füllen; — er
vögelte es nicht, weil er vozlüstern war, —
sondern, um sich an ihm zu rächen, — weil
es das Heu vor dem Schecken weggefressen
hatte !
(Tosan berühmte sich, er verstünde „auf
jeden Buchstaben zu sprechen14 (na svako
slovo govoriti), nicht bloss auf die CV-Weise.
Wahrscheinlich leitete er daher die Berech-
tigung für die Bezeichnung Abc-Sprache ab.
Nebenbei sei erwähnt, dass er vom Abc nur
vom Hörensagen wusste; denn die Kunst des
Lesens war ihm fremd.)
Eine vierte und fünfte Probe geben wir
späterhin unter den Liedern zum besten.
Um die Wirkung eines Gedichtes oder einer
Erzählung zu steigern, pflegen die Chrowoten
ein kräftig Wörtlein in die Mitte der Zeile
einzuschalten oder an den Schluss anzuhängen,
z. B. moj t u dupe, tam te jebu (meiner [fahreJ
dir ins Arschloch, dort hinein vögelt man
dich). Diese Art von Witz kannte auch
Heinrich Heine, wie man aus seiner Ver-
spottung Platenischer Ghaselen weiss. Hier
gebe ich ein chrowotisches Beispiel wie ich
es selber vorgemerkt. (Der Text ist eine
Variante zu Kqvtit. VI, S. 316, Nr. 24.)
104 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Kat sam bio — tam te jebu, moj t u dupe —
u Pożegi sługa,
vidio sam — tam te jebu, moj t u dupe —
како źene zive,
żene zive — tam te jebu, moj t u dupe —
ko guske na snigu.
Als ich war — dort vögelt man dich, meiner
fahre dir ins Arschloch — in Poźega Diener
— sah ich (Interpolation) wie die Weiber
leben. — Die Weiber leben (Interp.), wie die
Gänse im Schnee.
I.
Mädchenreigen.
Aus dem Mädchenreigen.
Einmal im Sommer 1893 musste ich als
Dolmetsch in einer Verhandlung beim k. k,
städtischen delegierten Bezirksgerichte Ottak-
ring in Wien vermitteln. Eine junge, dralle
Chrowotin, die nach Wien gekommen, um
einen Dienst zu suchen, traf mit einem Lands-
mann aus dem Heimatdorfe hier zusammen,
ass und trank mit ihm und folgte ihm aufs
Zimmer. Sie hatte ihn wegen Vergewaltigung
und Diebstahles eines Kopftücheis gerichtlich
106
belangt und stellte sich als die tückisch in
die Falle des Verführers geratene Unschuld
hin. Sie behauptete, er habe angefangen,
und er blieb dabei, dass sie den Anfang ge-
macht. Der Richter sagte ärgerlich: „Die
Weiber fangen immer an!" und wies das
Mädchen schliesslich ab. Der Richter ist ein
guter Beobachter. Den Reigen zumindest
heben zuerst die Mädchen zu tanzen an.
Zuerst tanzen sie ganz allein für sich, um
einander ihre Mädchenangelegenheiten be-
kannt zu geben. Auch junge Frauen, die
noch nicht Mütter geworden, dürfen da mit-
thun und ihre Erfahrungen in Liebessachen
zu Nutz und Frommen ihrer ledigen Freun-
dinnen vortragen. Hat sich allmälig um die
Mädchen ein Kreis zuhörender Burschen ge-
bildet, fangen sie scharf mit dem Hintern zu
wackeln und Locklieder zu singen an. Bald
reiset da, bald dort ein Bursche den Reigen
neben einem Mädchen auseinander, das ihn
zur Minne reizt und hängt sich fest ein, um
mitzutanzen; es beginnen, wie üblich, Zwie-
gesänge zwischen Mädchen und Burschen,
und wenn jedes Mädchen ihren Liebsten an
der Seite hat, ist der gemischte Reigen fertig.
Die Führung fällt hierauf gewöhnlich einem
Burschen zu.
106 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Ausschliesslich dem Mädcheureigen gehören
die Lieder an, die den Ehebruch der Männer
mit ledigen Mädchen behandeln. Sie erzählen
топ der allerdunkeleten Seite des Volkslebens,
vom Zerfall der Familie, von Zuständen, über
die einem Menschenfreunde das Herz brechen
könnte. Diese Berichte sind nicht einmal
durchgängig obszön, sie sind dagegen nach
unseren abendländischen Moralbegriffen ent-
setzlich und schaudererregend gemein und
niederträchtig. Ich schied sie vorläufig aus,
um sie späterhin in einem besonderen, leider
sehr umfangreichen Abschnitte zu vereinen.
Es wird sich empfehlen, einen oder zwei
chrowotische Mädchenreigen unverkürzt unter
Nennung des Namens einer jeden Sängerin
abzudrucken.
Ich führe hier alte und ganz neue Lieder
aus der allerjüngsten Zeit an, die ich zur
Beleuchtung des Sittenzustandes der Chrowo-
tinnen besonders erhob. Man verstünde die
Vergangenheit nicht, wüsste man nicht, dass
sie sich mit der Gegenwart vollkommen deckt.
P. J. Śafafik, den Erek, der berüchtigte
Erfinder slavischer Götter und Mythen from-
men Gemütes, citiert, sagt: „Wo ein sla-
vieches Weib ist, da ist auch Gesang. Haus
und Hof, Burg und Thal, Wiese und Wald,
UND GLAUBEN DEK SÜDSLAVEN.
107
Garten und Weinberg, alles erfüllen sie mit
den Tönen ihrer Lieder .... Wir glauben
ohne Widerspruch sagen su können, dass
naturliche Poesie unter keiner anderen euro-
päischen Nation in solcher Fülle, Reinheit,
Herzlichkeit und Gefuhlswärme eich findet.44 *)
„In solcher Gefuhlswärme, wie bei der Chro-
wotin, Gott sei gedankt, vielleicht bei keiner
anderen europäischen Nation Iм So dürfte ver-
mutlich mancher Leeer unserer Sammlung
auerufen. Indes ist thatsächlich der freie
geschlechtliche Verkehr der Art, wie er sich
hier zeigt, gar nicht selten in der Welt an-
zutreffen. **)
*) Geschieht« der slavischen Sprache und Litteratur
nach allen Mundarten. Ofen 1826. S. 62. Citiert bei
K rek in іеіпег „Einleitung in die slavische Literatur-
geschichte". Gras 1887. S. 828 ff. — Über Krek und
seinen Kreis mag man die Böhmischen Korallen aus
der Götterwelt (von Krauts), Wien 1898, II. Tausend,
Löwit, nachlesen.
•*) Vgl. Dr. Albert H. Post: Stadien rar Ent-
wickelungsgeschichte des Familienrechte. Oldenburg
1886. S. 846 ff. und Ploss-Bartels: Das Weib in
der Natur- und Völkerkunde. Leipzig 1898. I. Bd.,
Kap. XIII. Eine prächtige Parallele su dem chrowo-
tischen Beigen giebt der burjatische ab. Vgl. Nik.
Ii e 1 n i k o w, Die Burjaten des Irkutskischen Gouverne-
ments, Intern. Archiv für Ethnographie, Leiden 1899,
8. 203.
108 DIE ZEUGUNG- IN SITTE, BRAUCH
161.
— Skoëila bi poskofcke
al ne mogu ot pifcke,
duga mi je peta
pa mi pica smeta.
(Saveland, Bosnien.)
Springen möchte ich ira Hüpfsprung, —
doch kann ich vor der Voze nicht, — lang
ist meine Ferse — und mein Vözlein hin-
dert mich.
162.
Im Sprungtanz, aufs lebhafteste:
— Oj neno, neno!
na tavanu sjeno,
sjeno se susi
a nena se gusi.
Po trbuhu mekana s
a po legjih tvrda,
da bolje zarda.
Opa, opa, opsasa!
nikad bolje neg sada.
Surdum suknja sekundira, ю
crna pica komandira!
(Aus Bosnisch Brod, im Herbste 1884.)
— O Mama, Mama! — Auf dem Boden
Heu, — das Heu trocknet, — die Mama aber
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 109
ist dem Ersticken nahe. *) — Auf dem Bauch
ist sie weich, — auf den Schultern aber hart,
— damit er besser einramme. — Hip, hopt
hopsassa! — Niemals besser als jetzunder. —
Dem Tuchoberrock sekundirt der Kittel, —
das schwarze Vözlein kommandirt!"
163.
— Kurva nisam ai s kurvarem zivim,
eto tako zivjet mi je lako.
Kurva nisam, kurva mi govore,
Kurvacu se sve do boźje volje!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Bm keine Hure, doch lebe ich mit einem
Hurer, — wohlan, so fällt es mir, leicht zu
leben. — Bin keine Hure, eine Hure heissen
sie mich, — ich werde huren, so lange ea
Gottes Willen gewährt! —
164.
—- Kurva nisam, kurva mi govore,
kurvaéu se, dok mi biti more.
Kurva nisam, kurvino je tjelo,
samo nije kurvino odjelo.
Kurva jeeam, i oći mi kaźu, •
al mi moji svaleri pomaźu.
*) Sie wird nämlich nach serbischer Art gevögelt,,
wobei ihr der Atem ausgeht.
110
DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH
Kurvacu se/ ma rodila djece,
makar bilo brocke regemente!
(Ans Vrpolje bei Brod a. d. S., Slavonien.)
— Bin keine Hure, Hure heissen sie mich,
— hnren werde ich, so lang als es mir sein
kann. — Bin keine Hure, hab einen Huren-
leib, — nur das Gewand ist nicht das einer
Hure. — Bin eine Hure, auch die Augen ver-
raten es, — doch sind meine Liebhaber dazu
behilflich. — Huren werde ich, und sollte ich
Kinder gebären, — mögen es ihrer so viel
sein, wie das Broder Regiment (Soldaten hat).
165.
Ein Jnchhezer:
Dala sam i daću,
i sinoć sam*) i saću!
(Drinagebiet, Bosnien, sonst auch allgemein.)
Gewährt habe ich (Voze) und werde [noch]
gewähren, — auch gestern nachts und gleich
jetzt wieder!
166.
— Seka Ana leżi u kućaru,
raSirila noge po duvaru,
*) Variante: і prê sam = auch früher habe ich
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. Ill
doso dragi pa ja dira,
ne da joj mira.
manda jebe a u Mara glede!
(Ans Cepin in Sirmien.)
— Schwesterlein Ana liegt in der Kammer,
— hat die Beine an die Wand auseinander-
gespreizt, — kam ihr Liebster und vögelt
sie, — giebt ihr keine Ruhe. — Vögelt
die Voz und schaut Marien an!
167.
— Blago nasoj seki Ani,
koja s uvjek duvani.
Na drumu je leźala,
sva ju deca jebała.
To se seki dopalo: •
— Dete deco jos malo!
(Aus Tenj bei Essegg.)
— Heil unserem Schwesterlein Anna, — die
immer Tabak raucht. — Sie lag auf der
Fahrstrasse, — alle Kinder vögelten sie. —
Das gefiel dem Schwesterlein: — „Wohlan,
Kinder, noch ein wenig!"
168.
Zna§ eta veli nasa seka Kata?
Ona htela Neka advokata;
112
DIB ZEUGUNG Ш SITTE, BBAUCH
dala bi mu, da tera parnicu,
za parnicu dala bi mu picu!
(Aus einem Dorfe bei Belgrad in Serbien.)
— Weiset, was unser Schwesterchen Käte
sagt? — Sie wollte Neko den Advokaten
haben ; — sie wollte sich ihm ergeben, damit
er Prozess führe, — für den Prozess will sie
ihm ihr Vözlein gewähren!
169.
— Jebac majku na vratima vice
a jebice kucu oboriśe,
kurac gladi a cvanciku vadi
— Sto ć*u mati, oću li mu dati ?
— Podaj ćeri, i majka je dala !
(Aus Maleeevci in Bosnien.)
Der Vogler ruft die Mutter an der Thüre,
— die Vöglerinnen aber stürzten das Haus
um, — er streichelt den Zumpt und zieht
einen [Silber-]Zwanziger heraus. — „Was soll
ich thun, o Mutter, soll ich ihm gewähren?"
— „Gewähr ihm, o Tochter, auch die Mutter
hat gewährt!"
170.
— Aj ti seko is Seksara,
podaj picu, nek se para,
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
118
ako bade kakvog kvara,
neka kurac odgovara!
(Aus Bosnisch Brod. Wahrscheinlich ans dem
gemischten Reigen übernommen.)
— O du Mägdlein ans Sekszard, — gieb das
Vözlein, man soll es trennen, — sollte irgend
ein Schaden daraus entstehen, — mag es der
Zumpt verantworten!
171.
— Nema slagjeg jela
ot Sećera bjela
ni milijeg rada
ot avalera mlada!
(Ans Otok, Slav., gesungen vom Reigenmädchen
Gjula Lukinac.)
— Es giebt keine süssere Speise — als
weissen Zucker, — auch keine köstlichere
Arbeit, — als die ein junger Liebhaber (mit
dem Mädchen) verrichtet!
172.
— Moja mama budala,
. mené ne bi udała
a ja ću se udati,
ne će mama ni znati!
(Aus Eomljetinci in Slavonien.)
— Meine Mutter ist eine Närrin, — möchte
mich nicht ausheiraten; — ich aber werde
Kçvnx. VII. 8
114
DEE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
„heiraten", — die Mutter wird davon gar
nicht einmal wissen!
173.
— Stani drugo, da ti każem,
Kada pogje Mato u soldate,
ja би drugim ptôku dati!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Wart mal, Gefährtin, will dir etwas
sagen, —- bis Mathias zum Militär einrückt,
— werde ich anderen Voze gewähren!
174.
— Jaoj meni, svaler mi se żeni.
Nek se żeni, nek se żeni,
piëku bi mu dala,
premda sam se ja udała!
(Ans Rusevo in Slavonien.)
— O weh mir, mein Liebster verheiratet
sich. — Er soll nur heiraten, soll nur hei-
raten, — ich würde ihm Voz gewähren, —
obwohl ich selber verheiratet bin!
176.
— Mené mama u sumi rodila,
ej, pa za nogu dovukla u sobu!
— Ej, mené mama u sumi rodila,
pa me ko angjelak u sobu donela!
(Aus Rusevo. In diesen Zeilen ist nichts
Obszönes. Ich führe sie hier nur an als Probe
eines Mädchendialoges im Reigen.)
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 116
176.
— Gjura, ljuljaj dete!
— Ljuljaéu ti ocin kurac,
da se vi jebete!
(Aus Öepin in Sirmien 1885. Verspottung
eines Mädchens, das den kleinen Bruder mit
dem Wiegen des Wickelkindes beschäftigen
wollte, um Zeit zu gewinnen, sich ihrem
Liebsten zu widmen. Das enfant terrible
durchschaute aber die Absicht der grossen
Schwester.)
— „Georg, wieg das Kind!" — „Wiegen
werde ich dir des Vaters Zumpt, — damit
ihr (Zeit gewinnt,) euch zu vögeln!*4
177.
— Baciću te preko grede,
jebaéu te, gje svi glede;
baciću te preko bare,
jebaéu te kao jare;
jare vice: „be* ЬЄ be"!" •
ćeram kurac u tebe!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Ich werde dich über den Balken werfen,
— vögeln werde ich dich, wo alle Welt zu-
schaut; — ich werde dich über die Pfütze
werfen, — vögeln dich, wie ein Ziegenböcklein ;
— das Böcklein schreit: „mek, mek, mek!tt
— ich treibe den Zumpt in dich ein!
8*
116
(Das ist zweifellos ein Bursehenliedchen.
Das Mädchen sang es offenbar, um auf einen
bestimmten Fall, der den Tänzerinnen be-
kannt war, anzuspielen.)
178.
— To je pesma maleśna,
al je dosta i smesna,
kad bi cure slusale,
na kurac bi pisale!
(Aus Tenj bei Essegg. Diesen Vierzeiler
sangen die Mädchen als Schluss-Strophe zu
einer anderen Fassung des Liedes, das
Kçvm. VI, S. 278 f., steht.)
— Das ist wohl ein kleines Lied, — aber
es ist auch genug komisch, — wenn die
Mädchen darauf achten thäten, — sie würden
auf den Zumpt pissen!
179.
— To je pesma u modi,
da je vise ne rodi :
Tko me voli, volim ga,
tko ne voli, serem ga,
serem mu se na rame •
mjesto bele maramel
(Aus Tenj bei Essegg.)
— Dieses Lied ist modern, — kein er-
habeneres ist noch erstanden (?): — Wer mich
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 117
liebt, den liebe ich, — wer nicht liebt, den be-
scheiese ich, — ich scbeisse ihm auf die
Schulter, — (er trage den Dreck) statt eines
weissen (Hals-)Tüchels !
180.
— Posla mené moja mati
s kalugjerom zelje brati,
ne ć kalugjer da niiruje,
ve6 u picu zaviruje!
(Aus Malesevci iu Bosnien.)
— Es schickte mich meine Mutter — mit
dem Mönche Grünzeug klauben, — der Mönch
mag keine Ruhe geben, — guckt vielmehr ins
Vözlein hinein!
181.
— Moja ljepa etrina
ima jednog turëina,
koji tera bes truda
evoga kurca sve do muda!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Meine schöne Muhme — hat einen
Türken, — der ohne Anstrengung eintreibt —
seinen Zumpt ganz bis zu den Hoden!
(Bosnische Moslimen besuchen mit ihren
Viehtreibern als Viehhändler häufig die sla-
vonischen Dörfer. Sie haben ihre Gast freunde,
bei denen sie absteigen. Für die Bewirtung
bezahlen sie nicht bar, aber den Weibern
118
müssen sie zu Willen sein, die auf einen
„stumpfen Zumptu (tup kurac) fliegen. An-
geblich vögeln die ^Türken" sehr andauernd.)
182.
— Dala bi, dala
za dva vola plava,
za ëetiri mrkonje,
za picine brkove;
brkovi se razmakose, в
kur і, glavu u to pise !
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— Ich würde gewähren, ja gewähren —
für zwei hellrote Ochsen, — für vier braune
Ochsen, — für des Vözleins Schnurbart; —
die Schnurbartteile öffneten sich zum Spalt,
— ertränkten dem Zumpterich das Haupt!
183.
— Kad ja bija kozarica,
bise pica ko parica;
mało stado pa s udado,
saviie me ko gudalo,
turise mi ko krfcalo, б
izvadise ko crtalo!
(Zabrgje, Bosnien. Sang eine Jungver-
heiratete Bäuerin, die sich noch in den Beigen
einhängen durfte, da sie noch kein Kind ge-
boren hatte.)
119
— Als ich noch eine Ziegenhirtin war, —
war mein Yözlein so (gross) wie eine kleine
Para*). — Kurze Weile darnach verheiratete
ich mich, — man bog mich um, wie einen
Fiedelbogen, — schoben in mich [ein Ding],
wie einen Pflugnagel ein, — zogen es heraus,
wie ein Pflugeisen!
184.
— Misli mama, da зат Joste mala,
da ja ne znam ni pisati sama,
pa za dem privezala kern.
Kera łaje, § val er łeba daje.
Sedmoricu pustam u sobicu, s
na trojicu nateram groznicu
a trojicu caknem u guzicu
a sedmoga za avalera moga!
(Aus der Вабка, Südungarn.)
— Meine Mutter denkt, ich wäre noch
klein, — dass ich allein nicht einmal pissen
kann, — und band an die Vorhürde den Haus-
hund an. — Der Haushund bellt, mein Lieb-
ster giebt ihm Brot. — Ihrer sieben lasse
ich in mein Stübchen ein, — drei von ihnen
versetze ich in Fieberglut, — dreien versetze
ich einen Tritt in der Arsch — den siebenten
aber nehme ich zum Liebsten!
*) Die kleinste türkische Münze, kleiner und
schwächer als ein Heller.
120 DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH
(Dieses Stück, oder eine Variante dazu,
hat wohl schon anch Vnk Karadzic gekannt,
der im serb. Lex. die dritte Zeile citiert.)
186.
— Kat sam bila kod majkę leventa,
bila mi je pica ko cimenta,
otkat sam se ndala za loin,
napravi mi ot pice kastrolu!
(Aus der Baëka, Südungarn.)
— Als Jen noch bei der Mutter (frei wie)
ein fahrender Geselle war, — war mein Vöz-
lein, wie ein Ziment (so klein), — seitdem
ich aber mit dem langen Kerl verheiratet
bin, — machte er aus meinem Vözlein eine
Kastrolle !
186.
- Oj gloginje, gloginje,
sitno ste mi rodile!
Devojke se hvale,
da se vama rane,
sitno polje preskakuju, б
siroko se opasuju.
Tesko onoj lopati,
Koja бе ih kopati,
men i drużi źalostnoj,
koja će nas żaliti ю
i nis prsi plakatu
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
121
sto ća, kaca, ja sto ća?
Nauèi me, како ća!
(Aus einem Dörfchen im bosn. Savelande.
Nähere Angaben müssen hier entfallen, da es
sich am Abtreibung der Leibesfrucht durch
Genuas von Weissdornbeeren handelt. Mit
Hinblick auf den heiklen Gegenstand unter-
liess es der Aufzeichner, über den Zu-
sammenhang der schwer verständlichen Zeilen
weitere Auskunft zu verlangen.)
— O Weissdornbeeren, Weissdornbeeren, —
zart seid ihr gewachsen ! — Die Mädchen be-
rühmen sich, — dass sie sich mit euch nähren,
— sie hüpfen fein über das Feld, — um-
gürten sich (aber) breit. — Wehe jener
Schaufel, — die sie schaufeln wird, — mir
und der betrübten Genossin, — die uns be-
trauern — und beweinen wird, so dass ihr
die Thränen über die Brust rinnen! — Was
fange ich an, wohin soll ich, ja, was thu' ich
nun? — Belehre mich, wie ich es anstellen soll!
187.
— Sinoć kurva rodila mi djete
pa ga smafce u bile saivete
pa ga nosi svaleru u dvore,
da ga vidi, je 1 njegove forme!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
122
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Gestern nachts gebar mir die Hure ein
Kind — und hüllte es in weisse Servietten
ein — und trug es zum Buhlen ins Gehöfte,
— damit er sähe, ob es von seiner Gestalt seif.
(Bezieht sich auf ein lokales Ereignis vom
5. August 1899.)
188.
— Kisa pada, meni noge zebu,
Antelićka porodila bebu.
Misla Ana da rodtla bana,
nije bana, nego kopilana!
(War im Jahre 1885 im Podvufcijak-Bezirke,
bosn. Saveland, sehr beliebt. Ana Antelië
verhätschelte ihren Bastard im Gegensatz
zu anderen Mädchen, die ihre vorehelichen
Kinder Heblos behandeln. Daher der Spott.)
— Regen fällt, mir frieren die Beine, —
die Antelic* gebar ein Baby. — Ana glaubt,
sie habe einen grossen Herrn geboren, —
wohl keinen Herrn, vielmehr einen Bankart t
189.
— Stara baba uranila,
fcicKom pifcku nakitila;
stari (lida uranio,
бісак s pice uklonio!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Die alte Strunsel erhob eich früh mor-
gens, — schmückte die Voz mit Kletten ans y
— der alte Vetter erhob sich früh morgens>
— beseitigte die Klette von der Voz! —
190.
— Stara baba isla k misi,
is pice joj trulja visi,
is sikilja tri fi til ja
ot kuda sn djeca mila!
(Ans Bosnisch Brod.)
— Die alte Strunsel ging zur Messe, —
aus dem Vözlein hängt ihr eine Hader heraus,.
— aus dem Kitzler drei Dochte, — woher die-
lieben Kinder kamen! —
191.
— Starać babi is ćaksira prjeti:
— Vidis babo, s èega ces umrjeti!
Baba każe: To je moje żiće,
Koliki je, u mené uniće!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Der Alte droht der Alten (mit dem
Ding) aus den Hosen: — „Siehst du, Alte,,
woran du sterben wirst!*4 — Sagt die Alte:
„Das ist mein Lebensgenuss, — so grosse
er sein mag, in mich wird er eindringen,
können!44
124 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
192.
— Digni suknju, digni de,
ne stidi se gospodę!
I gospoda vole rado
pojebati m lad u!
<Aus einem Dörfchen zwischen Agram nnd
Sisek.)
— Heb den Rock in die Höhe, wohlan, heb
ihn auf, — schäm dich nicht vor den Herren
(Beamten)! — Auch die Beamten haben es
sehr gerne, — eine jnnge (Maid) durch-
ZUVÖgeln ! jgg
— Hajde seko, seko de!
ne boj de se gospodę!
I gospoda, kada mogu,
podigniće seki nogu!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Voran, Schwesterlein, nur voran! —
Furcht dich doch nicht vor den Beamten ! —
Auch die Beamten, bei günstiger Gelegen-
heit, — sind bereit, dem Mägdlein das Bein
-emporzuheben! —
194.
— Ajde, ajde, ajde de!
ne stidi se gospodę;
jer gospoda dobro mogu
podigniti seki nogu!
(Ohrowotische Fassung [allgemein].)
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
125
— Geh, geh, geh nur zu! — schäm dick
nicht vor den Herren*); — denn die Herren
verstehen es gut, — dem Mägdlein die Beine-
emporzuheben !
Voz und Arschloch.**)
195.
— Svadila se pica i guzica:
„Oj guzice, smrdljiva konsijce!
tebi moji gosti dodijaju,
mené jebu, tebe s mudi tuku!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Das Vözlein und das Arschloch gerieten,
in Streit: — O Arschloch, du stinkige Nach-
barin! — dir fallen meine Gäste lästig, —
mich vögeln sie, dich hauen sie mit den
Hoden!
196.
In einer montenegrischen Fassung spricht
das Arschloch:
— Oj ti pico, huda dusmanico!
tvoji meni gosti dodijase,
*) Gemeint sind die Beamten. — Ein Mädchen hatte
die Anträge eines Beamten zurückgewiesen, da sie doch
keine Hure war; ein erfahreneres Mädchen weist sie
wegen ihrer Verzagtheit öffentlich zurecht.
**) Ein Gespräch dieser Art in einer russischen Er-
zählung Kç V71X. I, S. 70, Nr. IX.
126
DIE ZEUGUNG INJ SITTE, BRAUCH
tebe jebu, mené mndi bija,
ti jis meso, meni èorbu dajes!
— O du Vözlein, tückische Feindin! — deine
Oäste sind mir zur Last geworden, — dich
vögeln aie, mich schlagen sie mit den Hoden,
— da isst das Fleisch, mir giebst da die
Jauche!
197.
— Svadila se pica i guzica:
— Pico moja, nevjernice moja,
meso jedes, meni èorbu dajes!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Das Vözlein und der After gerieten in
Streit: — „Du mein Vözlein, du meine treu-
lose Genossin, — du isst das Fleisch, mir
giebst da die Jauche!
198.
— Svadila se pica і guzica,
sto je pica rutavoga lica!
(Aus Rusevo.)
— Das Vözlein und das Arschloch gerieten
in Zwist, — weil das Vözlein ein behaartes
-Gesicht hat!
199.
— Sjela Mara kraj duvara
pa se s picom razgovara:
127
— Moja pica runjavica,
ko u svabe rukavica.
(Boen., allgemein.)
— Marie setzte sich an die Wand — nnd
unterhielt sich mit ihrem Vözlein: — „Mein
Vözlein bist ranchhaarig — wie der Hand-
schuh eines Schwaben (Deutschen).
200.
— Sjedi Mara kraj vode bunara
pa se s svojom picom razgovara:
— Pico moja, sta si ti krvava,
ko da si se s kurcem pohrvala?
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Marie sitzt am Brunnenwasser — nnd
«prient mit ihrem Vözlein: — „0 dn mein
Yözlein, was bist dn blutig, — als ob du mit
•dem Zumpt gerauft hättest!"
201.
— Śjela Mara kraj vode bunara,
u svoju se picu zagledala:
— Aoj moja pico kukavico!
sto si se ti tako izbecila,
izbeëila, jezik isplazila, i
konda da si Milka opazila?
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.).
— Marie sass am Brunnen, — verschaute
«ich in ihr Vözlein: — „0 mein Vözlein,
128
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Jammerröglein! — Was glotzst da so drein,
— glotzst so, hast die Zunge herausgestreckt,
— als ob du Milko erblicktest?"
(Vgl. Kqvtcx. VI, S. 341, Nr. 81.)
202.
— Aoj moja koporasta koko,
sto si tako uzbuljila oko?
— „Vidua sam kurac bastovana
pa se èudim kolka mu je glava!"
(Aus der Вадка, Südungarn.)
— О weh, du meine spitzenverbrämte
Glucke, — was hast du so das Auge weit
aufgerissen? — „Habe des Gärtners Zumpt
erschaut, — und wundere mich, wie gross
sein Haupt ist!" —
203.
— Sjela Ana kraj y ode bunara,
sa svojom se picom razgovara:
— Pico moja, peèeni golube!
sto si na me iskesila zube?
Tko te jebe gori je ot tebe, s
tko te plaéa, odaće bez gaća!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Anna Hees sich am Wasserbrunnen
nieder, — fing ein Gespräch mit ihrem Vözlein
an : — Mein Vözlein, du gebratene Taube ! —
warum weist du mir grimmig die Zähne? —
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
129
Wer dich vögelt, ist ärger als du, — wer
dich bezahlt, der wird ohne Leinenhosen
herumgehen !
204.
— Sela Mara kraj vode bunara,
sa svojom se pikom razgovara:
— Pico moja, graorasta koko,
sta si tako izbuljila oko?
(Aue Paraćin in Serbien.)
— Mariechen setzte sich ans Brunnen-
wasser, — hielt ein Zwiegespräch mit ihrem
Vözlein: — Mein Vözlein, meine scheckige
Glucke, — was hast du so das Auge weit
aufgerissen?
205.
— Sjela Mara kraj vode bunara
pak se svojom picom razgovara:
— Pico moja, drugarice moja!
koliko smo bojeva borile,
koliko Ii ljudi oznojile, &
jos se nikad zavadile njesmo!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Mara Hess sich am Brunnenwasser
nieder — und unterhielt sich mit ihrem
Vözlein: — Mein Vözlein, meine Gefährtin!
— wie viele Kämpfe haben wir durchgekämpft,
— wie viele Männer in Schweiss versetzt, —
Kqviït. VII. 9
180
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
and dennoch gerieten wir miteinander nie in
Streit! —
206.
Spottlied auf ein Mädchen,
das über das heiratsfähige Alter hinaus ist
and doch unter den jungen im Mädchenreigen
mittanzen möchte.
— Podize se stara baba
pot starosti govna jesti
u pianinu ëobaninu.
— Kut si posła, stara baba? »
— Od otalen, èobanine,
ja nijesam stara baba,
yeće cura sedmakinja!
— Kat si cura sedmakinja,
Sto si legja pogrbila! ю
— Daleko mi bila drva
te sam legja pogrbila.
— Kat si cura sedmakinja,
sto si zube pogubiła?
— Prêt kucom mi kostunj orah u
te sam zube pogubiła!
— Kat si cura sedmakinja,
Ito su kose pobjelile?
— Prêt kucom mi vodenica
te sam kose pobjelila! зо
(Allgemein in Bosuien und Slavonien.)
131
— Es machte sich eine alte Strnnsel auf
— in ihrem Alter Dreck zu fressen*) — ins
Waldgebirg zum Hirten. — Der Hirte fragte
sie: — „Wohin des Weges, alte Strunsel?"
— „Troll dich von hinnen, Hirte, — ich bin
keine alte St Hinsel, — vielmehr ein Mädchen
von sieben Jahren !" — „Warum hast du den
Rücken gekrümmt, — wenn du ein sieben-
jährig Mädchen bist?" — „Weit hatte ich
das Holz (zu holen), — und habe davon einen
krummen Rücken bekommen!" — „Bist du
ein siebenjährig Mädchen, — warum hast du
die Zähne verloren?" — „Vor dem Hause
steht mir eine beinharte Nuss, — und so habe
ich daran die Zähne verloren!" — „Bist du
ein siebenjährig Mädchen, — warum sind die
Haare weiss geworden ?" — „Vor dem Hause
steht mir eine Wassermühle — und da habe
ich davon die Haare weiss bekommen!"
207.
Wie Mara Vrbaniô in Rulevo durch einen langen
Zumpt in Krankheit verfallen (nastradala).
Na kraj sela stoji ona kuca mala,
u njoj Mara Zivi, svakome bi dala.
*) Die Redensart bedeutet soviel wie: Dummheiten
reden und treiben, natürlich im unzüchtigen Sinne.
Eine nähere Erklärung davon bei Krause im Small-
Agio Meho S. 111.
9*
132 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Dukat' u nje siła a sikilj je svrbi,
nema Mara mira, vrlo tesko trpi.
Muz joj Ivo lugar u nasemu selu, »
noću je ostavlja te druge jebava,
jerbo njegov kurac nju ne zadvoljava,
ona trażi yećeg iz dobroga vrela.
Stara snasa Ana u selu poznata,
da je dobra stara, vista jebaèica. і»
Pa njn пава Mara za savjet zapita,
da joj nagje knrac a za njenu picu.
Zove Ana Jocu iz Djedine rjeke,
da on jebe Maru a sa svojim kurcem;
ta on već* je poznat bas kot svake seke, is.
da on ima kurac s predugaëkim koncern.
Tura Joca kurac u Marinu piëku,
ona od radosti njega da pojede;
al ni polo vice Joca nij u tako,
Mara пава vice od velikog jada: s»
— Nemoj dalje turati, ne mogu podneti!
vice Mara, ali Joca joste dalje tjera
te ne slusa Mare i nje zanovjeti,
ta ne zna mu kurcina nikakove mjere!
(Wurde im Mädchenreigen zu Rusevo in Sla-
vonien am Sonntag den 13. August 1899 nach-
mittags gesungen und darnach aufgezeichnet.
Den Zunamen der verunglückten Bäuerin,
deren Erlebnis die Mädchen besangen, giebt
die Überschrift. — Zu V. 13 Djedina rjeka
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 133
oder Didina rika ist ein Dörfchen etwa eine
Stnnde von Rusevo gegen Pleternica zu.
Dort steht noch das Gemäuer einer chrowo-
tischen Ritterburg aus dem XII. Jahrhundert.
Anch der alte Name ist verbürgt)
— Am Dorfende steht jenes kleine Haus, —
darin lebt Marie; jedem würde sie gewähren.
— Sie besitzt eine schwere Menge Dukaten,
doch der Eitzler juckt sie, — Marie hat keine
Ruhe, sie leidet sehr schwer. —
Ihr Gatte Ivo ist Waldheger in unserem
Dorfe, — nachts lässt er sie allein und vögelt
andere, — denn sein Zumpt befriedigt sie
nicht, — sie sucht einen grösseren aus guter
Quelle. —
Die alte Bäuerin Anna ist im Dorfe wohl-
bekannt — als eine tüchtige, alte, gewandte
Vöglerin. — Also befragte sie unsere Mara
um Rat, — sie möge ihr einen Zumpt für ihr
Vözlein besorgen. —
Es beruft Anna Joco aus Djedina rjeka
her, — damit er mit seinem Zumpt Mara
vögle; — er ist ja schon bei jedem Mädchen
bekannt, — dass er einen Zumpt mit zu langem
Ende hat. —
Joca schiebt den Zumpt in Maras Voze
ein, — vor Wollust möchte sie ihn aufessen;
— doch hat Joca nicht einmal die Hälfte
184 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
hineingesteckt, — schreit schon unsere Mara
vor grossem Wehe:
„Schieb nicht weiter hinein, ich kann es
nicht ertragen !tt — so schreit Mara, doch
Joca treibt ihn noch weiter hinein — und
hört nicht anf Mara und ihre Einsprüche, —
fürwahr, sein Znmpterich kehrt sich an gar
kein Maass!
208.
Warum ein Dorfmädchen vom Mädchenreigen
fern blieb.
Ide sęka doi u kolo,
za njom bajo naokoło.
Istom seka tnda si s la,
pita bajo: „Gdje si bila?
A ona će njemn reći: &
— Ajde bajo, cibnlinaj picu!
Eno tamo moja stalą,
gdje ćemo mi zbijat salu!
Kat su oni tamo dosli,
on je pita, sta će pieką kost at? ю
Na to mu se ona sroije,
dok joj klina ne zabije.
Kada prużi bele nogę,
on satjera dokle more,
kano liljan svoje roge. is
A ona reëe kano luda:
136
— Samo tjer aj eve do muda
pa Dap ravi grëka kola
і sljepaëke osovine!
Tari karac a glavine, s«
eto tebi osovine!
UtopiSe konja bez ulara,
crne grive i crljene glave.
Svadili ee n pivnici,
ongje akov dvojki zabi, *»
da on trojki ne kazuje!
(Gesungen von den Banernmädcheo im
Mädchenreigen zu Soveki dol im Gebirge bei
Pleternica in Slavonien, am Sonntag den
6. August 1899 abends zur Biossstellung einer
Gefährtin, die sich ans dem geschilderten
Grunde von einem Mädchenreigen fern ge-
halten hatte.)
Es geht das Schwesterlein*) hinab in den
Reigen, — hinter ihr umher folgt das Brüder-
lein. — Just war das Schwesterlein da her-
unter gekommen, — fragt das Brüderlein sie :
„Wo bist du gewesen ?" — Darauf entgegnet *
sie ihm: — «Geh, Brüderleiu, drücke (wie
eine Zwetschke) das Vözlein auf! — Sieh,
dort ist meine Kammer, — all wo wir Scherz
treiben werden!- — Als sie dahin kamen,—
*) Schwesterlein und Brüderlein hier bloss Kose-
namen für Mädchen und Burschen, wie sonst üblich.
136 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
fragt er sie, was demi die Voz kosten werde ?
— Darauf lacht sie ihn an, — bis er ihr den
Keil eintrieb. — Als sie die weissen Beine
ausstreckte, — trieb er ihn ein, so weit er
nur vermochte, — wie ein Hirsch sein Geweih.
— Sie aber sprach wie vertollt: — „Treib
nur zu bis zu den Hoden — und fertige einen
griechischen Wagen an — und eine Blinden-
achse ! — Steck deu Zumpt in die Naben ein,
— siehe, da hast du die Achse!*4 — Sie er-
tränkten das un gezäumte Boss, — das
schwarzmähnige, rotköpfige. — Sie gerieten
im Keller in Streit, — dort schlug er ein
Eimerfass einem Zweieimer ein, — damit er
einem Dreieimerfass nichts ausplaudere!*)
209.
— Oj curice sekana,
na guzici. mekana
a na legji glatka
a na pici siatka!
(Diesen und die zwei folgenden Vierzeiler
sang die Reigenführerin MarijaVrbanëeva
im Herbste 1899 zu Sovski dol, Slavonien.)
— 0 Mägdlein, Schwesterlein, — hast
weiche Arschbacken, — bist glatt am Rücken,
— doch hast ein süsses Vözlein!
*) Z. 22—27 sind ein Rätselspruch, dessen Lösung
„Vögeln" ist.
137
210.
— Ojo cura, crna rupa
a na rupi zvonce;
zvonce kuca, pica puca
od debela kurca!
— Heissa Mädchen, schwarzes Łoch — und
auf dem Loch ein Glöcklein ; — das Glöcklein
klingt, das Vözlein springt — vom dicken
Zumpte auf!
211.
— Oj curice gizdava,
pokri kuce pizdama
pa pogledaj na kucu,
како kurci skakuću!
— O du aufgeputztes Mägdelein, — bedeck'
die Häuser mit Vozen — und wirf den Blick
auf das Haus hin, — wie (allda) die Zumpte
hüpfen!
212.
— Oj vi ljudi, ne budite ludi,
gje bi cure vase kurve bile!
(Pożegaer Gegend, Slavonien.)
— 0 ihr (verheirateten) Männer, seid nicht
toll, — wie sollten denn Mädchen Euere
Huren sein!
(Die Mädchen geben sich anständigerweise
nur den ledigen Burschen preis.)
138
213.
— Jer je mené moja mama
ostavila sama,
doso dragi sa tarana
te je jebo mené pol dana!
(Von Ana Kuzmić zu Rusevo.)
— Weil mich meine Mutter — gelassen
allein, — kam mein Liebster vom Boden
herab — und vögelte mich den halben Tag
hindurch!
214.
Wie hoch sie ihr Vözlein eiuscbätzt:
— Svaka dlaka vrjedi dva dukata,
svaka pola vrjedi po dva vola
a eredina sto carskih cekina!
(Nurkovci bei Poîega, Slavonien.)
— Jedes Haar ist zwei Dukaten wert, —
jede Lefze ist zwei Ochsen wert — die Mitte
aber ein hundert kaiserlicher Zechinen!*)
*) Man erzählt sich folgende Schnurre : Ein Poiegaer
Bürger erblickte im Wirtshaus beim hl. Rochus ein
hübsches Bauernroädchen, bekam eine Schneid auf sie
und fragte sie um den Preis ihrer Gunst. Sie ant-
wortete ihm mit obigen Zeilen. Er willigte ein und
legte sie über das Bett der Wirtin im anstossenden
Zimmer. Nach Erledigung des Vergnügens gingen
sie in die Wirtestube zurück und der Bürger knüpfte
ruhig mit der Wirtin, die inzwischen aus der Küche
herbeigekommen war, ein Gespräch an. Nach einer
139
216.
— Svaki fcovjek, svaki vrag,
jebe zenu, dok je mlada,
a kad ni je vise to,
jebe cure, u kojih je snaga!
(Von der Reigenftthrerin Ana Enzmié
in Rusevo.)
— Jeder Mann, jeder ist ein Teufel, — er
vögelt sein Weib, solang es jung ist, — und
ist sie dies nicbt mehr, — vögelt er M&dchen,
denen Kraft innewohnt!
216.
— Sinoc" rekle jedne seke,
da se baba na gredi jebe,
otud ide s tari did a,
da onu gredu skida!
(Von Ana Kuzmic* zu RuSevo.)
Weile bub das Mädchen verlegen an: „Herr, du
weiset, was du mir zugesichert!" Er that, ale hörte
er nichts. Sie wiederholte eindringlicher ihre Mah-
nung, bis er endlich mit zorniger Geberde sur Wirtin
sagte: „Daj toj curetini fraklić rakiję, jebo joj pat
mater!" (Gieb diesem Mensch ein Meeschen Brannt-
wein, ein Hund soll ihr die Mutter vögeln !) „E pa
fala, gospodine neka jedanput, ne će viae!" (Nun,
Dank, o Herr, einmal mag es hingehen, mehr wird er
es nicht thun!) Als dann die Wirtin in ihr Zimmer
hineinschaute und ihr eingedrücktes Bett erblickte,
erriet sie den Zusammenhang und schlug das Mädchen
sur Thtire hinaus.
140
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BBAUCH
— Gestern nachts sagten einige Mädchen,
— daee sich das Mütterchen auf dem Balken
vögeln lasse; — daher kommt das greise
Väterchen, — um jenen Balken herabzu-
nehmen!
217.
— Dali mama, dali tata?
obadvoje spi.
A ja mala djevojfcica
ne imadem s kim.
U komsije preko puta s
ima dobar sin,
a ja mala djevojcica
ja bi mogła s njim!
(Aus Eomusina bei Peżega, Slavonien.)
— Ob die Mutter, ob der Vater (schläft)?
— Alle beide schlafen. — Ich aber kleines
Magedein, — habe nicht mit wem. — Der
Nachbar über dem Wege — hat einen braven
Sohn, — und ich kleines Magedein, — ich
könnte mit ihm!
218.
Eine junge Frau singt:
— Muz me tjero oko peéi,
rekao mi na klup leci,
sirio je moje nogę,
kao jeleń svoje roge,
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
141
tresao je moja dusu, б
као medved sahn krueku,
vrtao je moje tjelo,
kao evrdar suho drvo,
bacio me na klupicu
pa me jebo ko prasicu ! ю
(Aas Mihaljevci bei Pożega, Slavonien.)
— (Mein) Mann jagte mich um den Ofen
herum, — hiess mich, mich anf die Bank zu
legen, — breitete meine Beine auseinander,
— wie der Hirsch sein Geweih, — schüttelte
meine Seele — wie der Bär einen trockenen
Birnbaum, — bohrte meinen Leib, — wie der
Bohrer dürres Holz (bohrt), — warf mich auf
das Bänkchen nieder — und vögelte mich
wie eine Zuchtsau!
219.
Eine junge Frau singt:
— Da sam znala,
sto ja sada znadem,
dala b svakom,
koga rad imadem!
(Aus Blacko bei Pożega, Slavonien.)
— Hätte ich gewusst, — was ich jetzt
weiss, —- ich hätte jedem gewährt, — den
ich lieb habe!
142
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Juchhe zer (pocikule).
220.
— Uh inati, koliki je
erven knrac n komsije!
(Allgemein.)
— Oh Mutter, wie ist doch so gross — der
rote Zumpt des Nachbars!
221.
— Mila majko, ja marame nemam!
— Nek ti kupi, tko ti lice ljubi !
(Bosnisch Brod.)
— „Teuere Mutter, ich habe kein Tüchel!"
— „Soll dir der eines kaufen, der dich vögelt!"
(Das ist kein Zwiegespräch im Reigen,
sondern das Mädchen vertratschte ihre Mutter,
deren Antwort eine Niederträchtigkeit ist;
denn die Tochter ist ja keine professionelle
Hure, die sich für Geschenke preisgiebt, viel-
mehr ein anständiges Mädchen, das nur mit
jenen Burschen vögelt, die ihr gefallen.)
222.
— Diko moja, kupi mi zemièku,
ako mislis poljubit u pièku!
(Aus Bosnisch Brod.)
— Mein Schatz, kauf mir eine Semmel, —
wofern du gedenkst, mich auf die Voz zu
küssen !
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
143
(Das Mädchen vermeidet das unfeine Wort
pojebat (vögeln) und sagt dafür artiger:
„küssen die Voz\ — Vom Vozlecken ist hier
nicht die Rede. — Die Semmel ist in diesem
Fall nicht etwa der Preis für die Hingabe,
sondern nur ein Beweis von Aufmerksamkeit,
den das Mädchen von ihrem Liebsten, der
dem Reigentanz der Mädchen zuschaut,
haben will.)
223.
— Jasi бісо a ti ces budaka,
nemoj drugo onoga ludaka!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Reite (vögle) Vetter, du aber (nimm)
jene Rodehacke, *) — wähle, Gefährtin, nicht
jenen Trottel!
224.
— Ala Frka sitno drka,
nemos niśta da izdrka!
(Aus einem Dörfchen zwischen Agram
und Sisek.)
— Ei reibt Ferdinand emsig den Zumpt, —
vermag aber nichts herauszureiben !
(Die Mädchen erlnstigen sich über einen
Burschen, der es trotz aller Bemühung nicht
fertig bringt, den Zumpt zu versteifen.)
*) Den Beinamen bekam der Bursche wegen der Art
seines Zumptes, der wie eine Rodehacke arbeitet.
144
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
225.
— Da mi nije sramotiti roda,
rodila bi èedo pa nek hoda!
(Ans Rusevo in Slavonien.)
— Wäre es mir nicht darum zu thun, meine
Sippe nicht zu verunehren, — ich thät ein
Kind gebären, und mag es herumlaufen!
(Um der Sippe die Schande zu ersparen
treibt sie sich lieber das Kind ab.)
226.
— K veèeri ću bfti poljubljena,
makar sutra bila i bijena!
(Von der Reigenführerin Reza Lnkié
in Komljetinci, Slav., gesungen.)
— Abends wird man mich kosen, — mag
ich dafür morgen auch gehaun werden!
227.
— Starać gleda is komorę,
rad bi jebat al ne more!
(Bosnisch Brod.)
— Der Alte schaut aus der Kammer zu,
— möchte gern vögeln, kann aber nicht.
228.
— Ide mlada snasa sa salasa
u ketuse, gdje se snase guse!
(Aus Bosnisch Brod),
146
— Die junge Frau geht vom Meierhofe —
zu den Genossenschaftsarbeitern, wo man die
jungen Frauen würgt!
(Grundbesitzer verpachten für die Saison
an Bauern Grundstücke. Der Eigentümer
des Bodens giebt den Samen her, die Bauern
leisten die Feldarbeit; der Ernteertrag wird
zwischen beiden dem Abkommen gemäss auf-
geteilt. Es vergesellschaften sich in der
Regel mehrere Bauernfamilien zur Übernahme
einer solchen Leistung. Sie nennen sich unter
einander ketusi, Compagnons. Die Weiber
pflegen nun den Feldarbeitern das Essen aufs
Feld zu tragen und man vögelt sie bei dieser
Gelegenheit. Gemeint ist hier die serbische
Art des Vögelns, die dem Frauenzimmer übel
bekommt.)
229.
— Ćudila se skoro dovedena,
da ne more presti nejebena !
(Bosnisch Brod.)
— Es wunderte sich die jüngst Heim-
geführte, — dass sie ungevögelt nicht
spinnen kann!
230.
— Aoj popo, ubio te svetac,
(5eras kurac ko éoravi slepac!
(Bosnisch Brod.)
]цітст. VII. 10
146 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Hei Pope, der Heilige töte dich, — da
rammst den Zumpt wie ein einäugiger Blin-
der ein!
231.
— Sjela svaja sogoru na jaja.
— Bjeżi luda, polupa mi muda!
(Bosnisch Brod.)
— Die Schwägerin setzte sich dem Schwa-
ger auf die Eier. — „Geh weg, du Närrin,
du zerbrichst mir die Hoden."
232.
— Ajde drugo, da se refenamo,
da obadvje svalere imamo!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Komm Gefährtin, lass uns gemeinsam
zehren, — damit wir beide Liebhaber ge-
winnen !
(Zwei Mädchen wollen unzertrennlich sein,
gleichzeitig ihre Liebhaber in einem und dem-
selben Räume gemessen und mit einander
abwechseln. Mädchen behaupten, es wäre die
reizvollste Unterhaltung, wenn ihrer mehrere
mit einer gleichen Anzahl Burschen in ver-
dunkelter Stube der Liebe pflegen und der
Bursche nicht weiss, welches Mädchen und
das Mädchen nicht, welchen Burschen sie
nimmt.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
147
233.
— Di bi nama jecam urodio,
kad je juda cum poljubio!
(Aus Otok in Kroatien.)
— Wie sollte uns denn die Gerste ge-
raten, — nachdem der Jude ein Mädchen
geherzt !
234.
— Seka Ana Ćifut judi dala
pa nas kompir ljetina izdala !
(Aus dem chrowotischen Saveland.)
— Schwesterlein Ännchen gewährte (Voz)
dem Juden — und daher hat uns die Erd-
äpfelernte versagt!
(Zum Teil infolge der von der Kanzel
herab und von den Zeitungen ständig be-
triebenen Judenhetze, noch mehr aber wegen
ihrer vom chrowotischen Branch tief ver-
schiedenen Lebensweise, wegen ihrer An-
hänglichkeit an abendländische Gesittung
und an das Deutschtum,. sind die Juden den
Chrowoten sehr verdächtig und erscheinen
ihnen als gesellschaftlich Ausgestossene. Zu-
dem hält sich der Chrowote für den Ausbund
aller Tugenden und den Inbegriff eines
Menschen. Alle übrige Welt ist minder-
wertiger als er. Wenn sich nun eine Chro-
wotin mit einem Nichtchrowoten, vollends
10*
148
mit einem Juden, vergisst, verhängt der liebe
Gott über die Gegend eine Missernte. Im
übrigen muss man hinzufügen, dass jene
seltenen Juden, die sich mit Chrowotinnen
abgeben, von ihren Glanbensgenossen als
sközim (unreine Gesellen) bezeichnet und
aufs tiefste verachtet werden. Der Jude ver-
abscheut die Chrowotin, wie man mir ver-
sicherte, hauptsächlich darum, weil sie sich
selten oder nie ihre langen Fingernägel putzt.
Der wirkliche Grund dürfte vielmehr im
keuschen Familienleben des Juden zu suchen
sein.)
LT.
Eeigenzwiegesänge.
235.
Zumptlutschen.
— Oj Kosana, Kosana,
jesi 1 kurac posala?
— Ot kako sain postała,
nisam kurac posala.
— Beli ćes ga posati, «
ja da ces ga posrati!
(Aus Malesevci in Bosnien.)
149
— „0 Kosana, Kosana, — hast du schon
an einem Zumpt gesogen?" — „Seitdem
ich auf der Welt bin, — habe ich noch an
keinem Zumpt gesogen.44 — „Du wirst ihn
fürwahr lutschen, — und solltest du ihn be-
echeissen !* ллл
236.
— Oj devojko lekedis,
Kazi meni gje leżis!
— Gje leżim, da leżim,
ja ot tebe ne bjeżim!
(Drinagebiet, Bosnien.)
„O du Mädchen, Schminkgefäss, — sag mir,
wo du dein Nachtlager halst?44 — „Wo immer
ich auch schlafen mag, — ich entziehe mich
dir nicht!44
237.
— Oj ti eeko is Kikis,*)
Kazi meni, di leżiś?
— U krevetu, u seketu,**)
de se prave grëka kola
i slepaSke osovine. §
Tun kuru med glavine,
gotove su osoyine,
niże pupka podlanicu,
da ti dadem podanicu.
*) Kikiä, scherzhaft für Kikinda, ein Ort in Süd-
Ungarn.
•*) für sepet.
150 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Pukla dinja a iz dinje voda pisa, і*
sateram ti slepog misa !
(Von einem serb. Kaufmann in Brod a. d. S.r
Slavonien.)
— „0 du Mädchen aus Kikis, — sag miry
wo du zu schlafen pflegst ?" — „Im Bette,
im Korbe, — wo man den griechischen
Wagen *) macht — und die Blindenachse. —
Steck den Zumpterich zwischen die Stirn-
leisten — und fertig ist die Wagenachse, —
eine Spanne unterhalb des Nabels, — damit
ich dir die ,Darunterin' (= Voz) gewähre."
— „Die Melone sprang auf und aus der
Melone piest Wasser heraus, — ich ramme
in dich die Fledermaus ein!4* **)
238.
— Kazi pravo golubice bjela,
koliko si imala avalera?
— Triput sedam dvadeset i jedan
і jos oeam, eto toliko sam.
Koliko je niza Savu sela, »
toliko sam imala avalera!
_ (Aus Rusevo in Slavonien.)
*) Schiebkarren. Der Mann hebt die Beine dea
Franeneimmert empor und schiebt die vor ihm liegende
förmlich vor lieh hin.
**) Er meint damit, dass er ihr mit dem Zumpte die
Voz (= die Fledermaus) nach innen umstülpen werde.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
151
— „Gesteh wahrhaftig, weisses Täubchen,
— wie viele Bahlen hast du gehabt?44 —
„Dreimal sieben sind einundzwanzig — und
acht dazu, siehe, soviel hatte ich ihrer. —
Soviel als Dörfer Save abwärts sind, — so-
viele Buhlen habe ich genossen!44
(Das Mädchen meint, sie habe mit un-
zähligen Burschen der Minne gepflogen. Je
mehr sich um ihre Gunst beworben, desto
ehrender für sie. Am meisten begehrt man
Mädchen, die mit der Voz zu schnappen
verstehen.)
239.
— Oj devojko tankolika,
je 1 ti pica bas velika?
— Jest mi pica bas velika ;
trbuha se masila,
nasu djecu plasila! ь
(Vom Reigenvorsänger Mihajilo Mifcić zu
Titima, Bosnien. — Von ihm sind alle
Titimaer Liedchen unserer Sammlung.)
— „0 du hochaufgeschossen Mädchen, —
ist dein Vözlein recht gross?" — „Wohl ist
mein Vözlein recht gross, — hat nach dem
Bauch hinüber gelangt, — (und) unsere Kinder
geschreckt !u
A.: — Hoj fcina fcièina,
kolika je рісша?
152
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
В.: — Kolika je piëina,
Ko subara еісша!
(Aua Tenj bei Essegg.)
— „Heda, du Vetters Liebling, — wie gross
ist deiue Grossvoz?* — „Wie gross die Gross-
voz sei? — So gross, wie des Vetters Pelz-
mütze !"
(Das ist bloss ein neckisches Gespräch
zwischen einem Burschen und einem Mädchen.
Grossvozigkeit ist ja eiue Schande für ein
Frauenzimmer.)
241.
— A moj. kurèe obruëane,
gjeno osta tvoje fumenilo?
— Pot sekiljem gradom rumenijem!
(Aus Magnojevic* in Bosnien.)
— „0 mein reif beschlagener Zumpt, — wo
verblieb deine Rote?" — „Unterhalb der roten
Kitzler bürg!14
(Nach dem Coitus wird der Zumpt schlapp
und blutleer.)
242.
— Pico, Jeca, peceni golube,
tko je tebi povadio zube?
— Kuro ludi lupajuéi s mudi!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— „Du Vözlein, Elisabetchen, gebratene
Taube, — wer hat dir die Zähne heraus-
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
153
gerissen?" — „Der närrische Zumpterich, mit
den Hoden dreinschlagend!"
243.
— Ko te toga nauÔi?
— Moj te knrac namuëi.
— Ko te toga svjetova?
— Moj u tebi ljetova.
— Ot koga to primi? s
— Moj u tebi zimi!
(Aus Titima in Bosnien.)
— „Wer hat dich dies gel ehrt ?u — „Mein
Zumpt plagt dich ab." — „Wer hat dich so
beraten ?" — „Meiner übersommerte in Dir."
— „Von wem hast du (diese Fertigkeit) über-
nommen?" — „Meiner überwintert in dir!"
244.
— U na§ega majstor Joska
ima kurac ot tri совка;
vino pije, meso jede,
po lest puta na noć jebe.
— Ćuti vraze, ko ti każe? s
— Każe meni fcica ban,
koji jebe svaki dan
moju picu ko tiganj!
(Ans Titima in Bosnien.)
— „Unser (Zimmermann-)Meister Josko —
hat einen dreieckigen Zumpt ; — trinkt Wein,
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
iset Fleisch, — vögelt nächtlich zu zehn-
mal." — „Schweig, du Teufel, wer sagt dir
das?" — „Es sagt mir der Herr Vetter, —
der jeden Tag vögelt —- das wie ein Tiegel
schwarze Vözlein!44
245.
— Zdrava budi Stojo!
Pa ti podaj Mati,
ope meni vrati!
— Pila sam i picu,
dala sam i daću, •
i sinoć* sam i eaću!
(Aus Titima in Bosnien.)
— „Sollst gesund sein, Stoja! — Und gieb
Mathias (einen Schluck), — dann stell mir
(denn Branntwein) zurück!" — „Ich habe
getrunken und werde trinken, — habe (Voz)
gewährt und werde noch gewähren, — habe
es nächtens und werde auch jetzunder."
(Dies Zwiegespräch mit dem Wortspiel in
der zweiten Zeile hat Bezug auf einen
Vorfall bei einer Festmahlzeit, gelegentlich
deren Stoja einem Mathias sich sehr gefällig
erwiesen. Der Beigenführer hält ihr dies
öffentlich vor, um sie blosszustellen, doch sie
antwortet ihm schlagfertig, dass sie trinken
und vögeln kann, wie es ihr behagt, und
ihm keine Rechenschaft darüber schuldig sei.
154
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 166
Für den Reigen ist die Angelegenheit damit
abgethan. Die zwei Schlusszeilen der Ant-
wort sind stereotyp nnd fast sprichwörtlich
im Mädchenmunde.)
246.
— Oj ti euro mala,
bi 1 ti meni dala?
— Daću, ja eta eu?
і sinoé sam i saću!
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
— „0 du kleines Mägdlein, — möchtest du
mir (Voz) gewähren?** — „Werde sie dir ge-
währen, was sollt ich denn? — habe es
nächtens und werde es auch jetzt thun!" —
247.
— Ćuti Zeno, ja bi tebe jebo!
— Soba je bliska, '
gje me mozes da tiskas!
(Aus Soveki dol in Slavonien.)
— „Hör mal, Weib, ich möchte dich vögeln !"
— „Die Stube ist nahe, — wo du mich
drücken kannst!"
248.
Ej ! t)j enrice, alaj bi te jebo
ma zivota vise і ne trebo!
— Ej! luti vraze, tako se ne każe,
veé ovako tiho i polako!
(Ans Rusevo in Slavonien.)
166
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— „Hei! 0 Mägdlein, wie gern möchte ich
dich vögeln, — und sollte ich den Zumpt nie
mehr gebrauchen!* — „Hei! Schweig, du
Teufel, so sagt mau nicht, — sondern so,
leise und langsam1/
249.
— Oj ti seko iz Varosa,
bi 1 ti dala za dva grosa?
— Ne bi dala ni za tri,
da se pica napati!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— „0 du Mägdlein aus Varoi, — möchtest
du mir um zwei Groschen gewähren?" —
„Ich thät nicht einmal um drei gewähren, —
das Vözlein abzuplagen."
(Vergl. Kqvtct. VI, S. 241.)
250.
— Oj devojko iz Varosi,
bi li dala za dva grosi?
— Ne dam momëe ni za pet,
treba picu razapet!
(Aus Malesevci, Bosnien.)
— „0 du Mädchen aus Varos, — möchtest
du sie mir wohl für zwei Groschen gewähren?*4
— „Ich gebe sie, Bürscblein, nicht einmal
für fünf her, — man muss ja das Vözlein
ausspannen1/
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 167
(Das Mädchen ans Varos war zn Besuch
bei ihrer Freundin in Maieâevci. Der Anbot
war für sie keine Beleidigung, vielmehr eine
schmeichelhafte, öffentliche Anerkennung, dass
sie begehrenswert sei. Zwei Groschen zahlt
der Bauer durchschnittlich einem Feldarbeiter
an Taglohn. Also bot der Bursche für seine
Verhältnisse nicht zu wenig für den Ge-
nuss an.)
251.
— Oj devojko iz Moetara,
podaj picu da se para!
— Како bi ju jadna dala,
Kad je momak svu ispara!
(Bosnien, Herzogtum.)
— „O Mädchen aus Mostar, — gieb das
Vözlein her, damit es getrennt werde!44 —
„Wie soll ich ärmste sie hergeben, — wenn
sie der Bursche ganz auftrennt!44
252.
— Oj djevojko is Palanke,
bili dala za opanjke?
— Ja bi dala za dva grosa,
kamo 1 ne bi za opanjke !
(Aus der Umgebung von Pożega, Slavonien.)
— O du Mädchen aus Palanka, — würdest
du (Voz) gewähren für Opanken?44 — „Ich
158 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
würde sie für zwei Groseben gewähren, —
wie denn nicht erst für Opanken!"
253.
— Oj djevojko iz Dubice,
koänlja ti do guzice,
saren jelek do rebara,
bi 1 se sa mnom pojebała?
— Suti bolan, kako ne bi? »
Uzmi knrac pa me jebi.
(Bjelinaer Bez., Bosnien.)
- nO da Mädchen aus Dubica, — das
Hemd reicht dir bis zum Arsch herab, —
das buntverzierte Leibchen bis zu den Bippen,
— möchtest du mal wohl mit mir vögeln?"
— „Schweig, Leid dich verschone, wie sollte
ich denn nicht? — Nimm den Zumpt und
vögle mich."
254.
— Oj djevojko mala,
bi 1 mi mało dala?
— Oj moraĆiću mali,
ko to tebi brani?
Privuci se vuèki s
a priskoëi zeëki,
obazdri se lisiëki,
osta kurac u piëki!
(Aus Malesevci in Bosnien.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
169
— „0 du kleines Mägdlein. — möchtest
du mir ein wenig (Voz) gewähren?" — „0
du kleines Bttrschlein, — wer wehrt dir dies?
— Schleich dich nach Wolfsart heran — und
überspring nach Hasenart, — schau dich nach
Fuchsart um, — husch, blieb der Zumpt in
der Voz stecken!"
255.
— Oj devojko mala mrka,
da nvatim, bi Ii crkla?
— А o ata bi jadna crkla?
zar ot tvoga meka kurca?
— Moj je kurac tvrdi, »
od njega se prdi.
— „0 du kleines, schwarzes Mädchen, —
wenn ich dich einfinge, würdest du krepieren?"
— Doch nicht von deinem weichen Zumpte
aus?" — „Mein Zumpt gehört zu den harten, —
von ihm muss mau farzen." *)
256.
— GjevojÖice malo mrka,
da te jebem, bi Ii crkla?
— Ne bi borne ni hajala,
vece bi se nasmijala!
(Aus Bogutovo seli in Bosnien.)
— „0 du brünettes Mägedein, — thät ich
dich vögeln, thätst du krepieren?" — „Nein,
*) Das Frauenzimmer nämlich, in das er hineinfahrt.
160 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
bei Gott, ich thät mich darum gar nicht
scheren, — vielmehr würde ich darüber herz-
lich lachen!"
257.
— Koj bi sraeo zatvoriti*vrata,
dala bi mu tri milje granata!
— Ćuti sejo, ée ne cuti nana
pa ćes onda rużno proći od nje,
veé ti lezi i tvoje oduzi, &
ja би tebi megj nogama ući,
valjda mogu rukunice vuć"i!
(Aus Jagodina in Serbien.)
— „Wer sich getraute, die Thüre zu
schliessen, — dem würde ich drei... Granaten
geben!" — „Schweig, Schwesterlein, die Muhme
wird uns hören, — und sie wird dir dann
garstig mitspielen, — leg du dich vielmehr
nieder und streck die deinen aus, — ich
werde dir zwischen die Beine schlüpfen, —
wohl kann ich Deichselstangen ziehen!
(Der Reigen tanzte in einer Scheune.)
258.
— 0 devojko is Krivaka,
jêr popisa svoga svaka?
— Ako sam ga popiiala,
nisam tvoga, nego svoga!
(Aus Magnojevic in Bosnien.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
161
— „0 du Mädchen aus Krivak, — warum
bepisstetst du deinen Schwager?" — „Habe
ich ihn bepisst, — habe ich doch nicht den
deinen, sondern meinen!"
259.
— Daj divojko, rekla ti je mama!
— Kad je rekla, da ti'bude dala!
sta te kurca na me otirala?
(Aus Bosnisch Brod ; im gemischten Reigen.)
— „Gewähr mir, Mädchen, deine Mutter
hat es dir sagen lassen!" — „Hat sie es ge-
sagt, hätte sie dir auch gewähren sollen (ihre
Voz)! — Was, zum Zumpt, hat sie dich auf
mich losgejagt ?■*
260.
Das Mädchen:
Cvjece berem pa se kitim,
sretna ti sam ja!
Der Pope im Reigen:
Travu cupam, dupe tarem,
jadan ti sam ja!
Mädchen: Blumen pflücke ich und schmücke
mich, — wohl bin ich eine Glückliche!" —
Pfarrer: „Gras raufe ich aus, wische mir das
Arschloch aus, — bin wohl elend daran!"
(In Sarajevo von einem Schreiber aus
Kroatien vernommen, der diesefZeilen angeb-
Kgvnz. VII. 11
162
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
lich von einheimischen Bosnjaken her haben
wollte.)
261.
— Oj djevojko duio moja,
біт mirise njedra tvoja?
— біт mirise, da mirise,
ne vele ti mirisati!
— Oj djevojko duäo moja, »
na tebi je kara boja,
ljudi vele, da si moja
a ti reci, da nijesi;
iii tako il ovako,
biées moja svakojako! і*
(Von Pajo Pantić* und einem Mädchen im
Beigen zu Zabrgje in Bosnien gesungen.)
— „0 du Mädchen, meine Seele, — wonach
duftet dein Busen?" — „Mag er wonach
immer duften, lass ihn duften, — er heisst
dich nicht dazu riechen!-* — „0 du Mädchen,
meine Seele, — du bist schwarz gekleidet, —
die Welt sagt, du wärst mein, — du aber
sagst nein; — ob so oder so, — jedenfalls
wirst du mir zufallen Iа
Zu V. 2: Die Mädchen stopfen sich den
Busen voll an mit stark duftenden Kräutern,
vornehmlich mit Basilicum (bosiljak). — Zu
V. 6: Schwarz ist die Farbe der Fröhlichkeit.
— Jäger, der Seelenriecher, beruft sich zur
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 163
Begründung seiner Theorie auf eine Variante
zu diesem Liedchen, natürlich mit Unrecht.
262.
— Ajd u pizdu materinu!
Koj vas kurac sas ta vi?
Pizdo klopava,
§to si tako opala?
— Kurac bangavi, »
jebo t otac Santa vi!
(Aus Morovicl in Sirmien.)
— Fahr in die mütterliche Voz hinein! —
Welcher Zumpt hat euch zusammengepaart?
— Du schwammige Vez, — was bist du so
schlapp geworden? — Du krummer Zumpt,
— dein hinkender Vater soll dich vögeln!
(Das Mädchen erwidert mit schimpflicher
Bede auf die Verunglimpfung ihrer Voz.)
263.
Bursche A.:
— Volim picu nego gibanicu,
pica tisna, gibanica prisna,
picu jebem, gibanicu jedem!
Bursche B. :
— Volim picu nego deset skuda,
jer ot pice pokvaee se muda!
(Aus Djedina rjeka in Slavonien.)
A.: — Das Vözlein ist mir lieber als ein
Honigfladen, — das Vözlein ist eng, der
11*
164
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Honigfladen roh, — das Vözlein vögle ich,
den Honigfladen esse ich! — B.: Das Vözlein
ist mir lieber als zehn Scndi (Thaler), — denn
vom Vözlein werden die Hoden befeuchtet!
264.
Bursche A.:
— Men govore, da se ja kurvarim,
sto ja nosim se sir na oëima!
Bursche В.:
— Meni vele, da sam pustaija,
sto ja saram pokraj kuce moje!
(Aue Rusevo in Slavonien.)
A.: — Mir sagt man nach, dass ich ein
Hurenleben führe, — weil ich den Hut in die
Augen gedrückt trage! — B.: Von mir sagt
man, ich wäre ein Wegelagerer, — weil ich
um mein Haus herumstreiche!
265.
Bursche A.:
— Piri vatru, jebi Katu,
Kata ne će brez dukata.
Ja ću Kati dukat dati
pa ću Katu pojebati!
Bursche В.:
— Ja ću dva, pa ću ja, »
ti će§ tri pa ćes ti,
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
165
ja ćn pet pa opet,
ti c"es devet pa u krevet!
(Ans Cepin in Sirmien.)
A.: — Fach das Feuer au, vögle Kätchen,
— Kätchen mag nicht ohne Dukaten. — Ich
werde Kätchen einen Dukaten geben — und
werde Kätchen durchvögeln. — B. : Ich werde
zwei geben und habe vor dir den Vorzug, —
du giebst drei und hast du sie, — ich gebe
fünf und vögle wiederum, — du giebst neun
und mit ihr zu Bett!"
266.
Bursche A.:
—- Vefceraske pojebaéu Rezu,
ma me selo prijavilo knezu!
Bursche B.:
— Veceraske poljubiću Lizu,
makar kneza ućero u pizdu.
Jos ću ovu pojebati seku, »
makar moro і б u apateku!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
A.: — Heute zu Nacht werde ich Theresen
durchvögeln, — selbst wenn mich das Dorf
beim Schulzen verklagt! — B.: Heute zu
Nacht werde ich mit Lieschen kosen, —
müsste ich selbst den Schulzen in die Voz
hineintreiben. — Auch dieses Schwesterlein
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
werde ich durchvögeln — und sollte ich dann
in die Apotheke gehen müssen!
267.
— Cobanine, je 1 ti żena mlada?
— Pogledaj joj megju noge,
je 1 joj seda brada!
(Aus der Вабка, Südungarn.)
— „0 Hirte, ist dein Weib jung?" — „Schau
ihr zwischen die Beine hin, — ob ihr Bart
grau ist!4*
(Nach der Volksauffassung ist die Antwort
äusserst witzig und bissig; denn der Hirte be-
zeichnet mittelbar den Frager als einen Vozen-
schnüffler.)___
III.
Apostrophen.
268.
— Jebi danas, jebi entra,
jebi s mraka, jebi s jutra,
jebi danju, jebi noći,
jebi s cjelom svojom moći;
jebi sprjeda, jebi straga »
jebi sjedeć, jebi stojeć",
jebi sjajne zvjezde brojeé,
jebi crnu, jebi plavu,
jebi svaku pizdu zdravu!
(Pożegaer Umgebung, Slavonien.)
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
167
— Vögle heute, vögle morgen, — vögle in
der Dämmerung, vögle im Morgengrauen, —
vögle tags, vögle nachts, —- vögle mit deinem
ganzen Vermögen; — vögle von vorn, vögle
von hinten, — vögle sitzend, vögle stehend,
— vögle die funkelnden Sterne zählend, *) —
vögle die Schwarze, vögle die Blonde, —
vögle jedwede gesunde Voz!
269.
An die verheirateten Männer, die lüstern
um den tanzenden Beigen herumstehen:
— Sto ste stali oko kola,
ko volovi oko tora?
sto mićete brkovima,
ko devojke pizdovama?
(Stańko Dragić in Zabrgje, Bosnien.)
— Was habt Ihr Euch um den Reigen
herum aufgepflanzt, — wie die Ochsen um
die Hürde? — Was bewegt Ihr Euere Schnurr-
barte — wie die Mädchen die Vozen?
270.
Die Burschen an die Mädchen:
— Sinoć* nama ferman dogje
da jebemo kolovogje,
*) Nämlich auf dem Rücken liegend.
168
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
a jutroe nam dragi stiże,
da jebemo оте bliże!
(Ans dem serbischen Drinabezirk.)
— Nächtens traf bei uns ein Ferman ein,
— wir sollen die Reigenführerinnen vögeln,
— heute morgens langte wieder ein anderer
(mit der Weisung) an, — wir sollen diese
näheren (Mädchen) vögeln! —
271.
Der Reigenführer an alle:
— Ao sokci mladi momci
i sokice jalovice,
serem pice do gnzice!
(Aus einem Dörfchen bei Sissek in Kroatien.)
— Hei Katholiken, junge Burschen — und
Ihr Katholikinnen, die Ihr gelt seid, — ich
bescheisse die Vözlein bis zum Arschloch ! —
272.
Eine Apostrophe an den Aufzeichner dieser
Texte:
— Oj pisaru, posten bijo!
Ja ti snaei djever bijo!
Ja je jebo, ti je gledo. Kr!
(In Tutnjevac, Bosnien.)
— O du Schreiber, sollst ein Ehrenmann
sein! — Ich soll deiner jungen Frau der
*JND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
169
Brautführer sein! — Ich soll sie vögeln, du
sollst ihr zuschauen. Bum!
Eine Beleidigung lag dem Bauernburschen
.ganz fern. Diese Zeilen sind bloss ein Scherz
und als solcher von allen mit Lachen auf-
gefasst worden, zumal da man die Frechheit
des Burschen dem angesehenen Besucher
.gegenüber mit in Anschlag brachte. Wenn
man glauben würde, dass der Bursche dies
Impromptu gedichtet habe, so hätte man eine
unbegründet günstige Meinung von der
-Schlagfertigkeit eines bosnischen Durch-
schnittsmenschen. Die Zeilen sind nämlich
bloss eine neue Anwendung eines allgemein
verbreiteten Reigenvierzeilers, der auch als
Trinkspruch in feuchtfröhlicher Branntwein-
runde üblich ist:
273.
— Oj momëiéu polten bijo,
і ti mi se ożenio;
ja ti snasi gjever bijo,
ja je jebo a ti gledo!
— O du Bürschlein u. s. w. — auch du
«ollst mir heiraten u. s. w.
274.
An Geschwängerte.
— Eisa pada, cud noge zebu,
cmi joj se, da бе rodit bebu.
170
Vidice se стіно postenje,
dok ponese èedo na krstenje.
Il nosite il podajte tati, »
nek ne stoji na crkveni vrati.
(Vukovar, Slavonien.)
(Es regnet, dem Mädchen frieren die Pttssey
— es kommt ihr vor, dass sie ein Baby ge-
bären werde. — Die Tugendhaftigkeit dea
Mädchens wird man erkennen, — sobald sie
ihr Kindlein zur Taufe trägt. — Tragt ea
entweder [selber hinein] oder übergebt es
dem Vater, — er soll nicht an der Kirch en-
thüre stehen.)
275.
— Oj devojko sa salasa,
kosulja ti do pojasa;
skoro si ju uzimala,
te te trbuh zabolijo
te je kurac zamorijo, »
te je trbuh zabolijo!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— 0 du Mädchen vom Meierhofe, — daa
Hemde reicht dir bis zum Gürtel; — unlängst
erwarbst du es — und bekamst ein Bauch-
leiden, — er (der Bauch) hatte ja einen Zumpt
müde und mürbe gemacht, — und daher be-
kamst du das Bauchleiden!
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
171
(Dies „G'sangerltf dürfte in Südungarn ent-
standen sein. Im bosn. Savelande ist nämlich
das Wort salas sonst ungebräuchlich.)
276.
— Zakla tata saronju,
baci koźu na tavane,
pokri kucu lubovima.
Makni coro guzovima.
Ako bude muski sin, »
potrefiee u sekilj;
ako budu suva rebra,
potrefiee gjeno treba;
ako bude suvo voce,
potrefiee gjeno осе.
(Korajer Gegend, Bosnien.)
Der Vater schachtete den scheckigen Ochsen,.
— warf die Haut auf den Boden hinauf, —
überdachte das Haus mit Baumrinden. — Be-
wege, о Mädchen, die Arschbacken (beim
Vögeln). — Wird es ein männlicher Sohn
werden, — wird er den Kitzler treffen; —
werden es trockene Bippen sein, — werden
sie dorthin treffen, wo es sein soll; — wird
es Dörrobst sein, — wird es treffen, wohin
es ihm beliebt.*)
*) Was mit „trockenen Rippen" und mit „Dörrobst"
gemeint ist, weiss ich nicht ; jedenfalls ist ea eine An-
spielung auf die Leibesfrucht dee geschwängerten.
172
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
276.
— U RuSevu żandari
jebu cure te ne mare
ako і naprave djete,
kojeg se nikad ne sjete!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)*)
— Die Genedarmen in Rusevo — vögeln
die Mägdlein und scheren sich nicht darum.
— wenn sie auch ein Kind machen, — dessen
sie nie gedenken mögen!
Apostrophen von Mädchen.
277.
Ein Mädchen singt:
— Oj jasi me, ja§i me,
puna pica pras ine;
ti zaviri pa opiri
pa da vidis како miri!
(Ans Magnojevic in Bosnien.)
— O reite mich, reite mich, — das Vözlein
ist voll Staub; — du guck dazu und blas
mal drauf, — um zu sehen, wie sie misst!
Mädchens. Die für uns sinnlose Zusammensetzung топ
V. 1—3 und "weiter war wohl für den Beigen als An-
deutung eines lokalen Ereignisses ausreichend ver-
ständlich.
*) Ein polnisches Liedchen stellt das Vögeln stehen-
den Fusses als einen deutschen Brauch hin. Yergl.
KqVTIX. III, S. 316, Nr. 16.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
17a
278.
Ein Mädchen singt:
— Oj mom5iću ludi,
тебі ruke pot pazuke
pa izvadi dvi jabuke;
nisu zrele ni zelene,
nego istom za ljubljenje!
(Drinagebiet, Bosnien.)
— О närrisch Bürschlein. — leg die Hände
(mir) unter die Achselhöhlen — und nimm
heraus die zwei Äpfel; — sie sind weder
reif noch auch grün, — sondern eben ge-
eignet zum Kosen!
(Äpfel = Brüste.)
279.
Ein Mädchen singt:
— Dogji diko ranije,
makar ispot kapije,
та dogji mi, ma u zoru,
ispuni mi volju.
(Bosnien, Drinagebiet.)
— Liebster, komm zeitiger, — selbst wenn
du unter dem Hausthor hindurch müsstest, —
jedenfalls komm zu mir, sei es sogar im
Morgengrauen, — erfülle meine Lust (wört-
lich: den Willen, sei. gevögelt zu werden).
174 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH
281.
Ein Mädchen singt:
— Óisni pisni Ajko !
— Joj ne mogu majko.
Oetverica gledaju,
popieat se ne daju
a i peti preźa, e
da ubaci jeża.
(Bosnien, Majevicagebirge.)
— „Hock Dich ein klein wenig nieder und
piss ein wenig, o Ajka!" — „O weh, ich kann
nicht, Mutter. — Ihrer vier schauen zu, —
lassen mich nicht, mich auspissen, — und
Auch ein fünfter lauert, — um mir den Igel
hineinzuwerfen."
(So singen Christenmädchen zur Verspottung
«der Mosliminen.)
282.
Ein Mädchen singt:
— Sutra nam je nedilja,
kup mi diko belela;
treba, diko, da mi kupis,
ti mi lice ljubiś!
(Von der Beigenführerin Kata Tomasevic*
in Otok, Slavonien.)
— Morgen haben wir Sonntag, — kauf
mir, Schatz, Puder; — du sollst mir, o Schatz,
kaufen, — (denn) du vögelst mich ja!
»JKD GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
176
283.
Ein Mädchen singt:
Ajde more ti ne laj,
serem ti se za sihlaj*)
pa ti śjedi pa izjedi;
ja ću stati pa gledati,
kako jedes, kako źderes, s
како ti se nzrignje!
(Ans Titima in Bosnien.)
— Geh, Tropf, bell nicht, — ich Scheies
dir was für die Schärpe — und setz dich und
friss ihn auf; — ich werde mich hinstellen
und schauen, — wie du isst, wie du frisst, —
wie es dir aufstösst!
284.
— Vidi, vidi mila mati,
kako ti se 6eri pati
u kućici na vreèici!
(Aus Malesevci, Bosnien.)
— Schau, schau mal, liebste Mutter, — wie
sich deine Tochter abmüht, — im Kämmerlein
auf dem kleinen Sack!
*) Sonat ailaj. Der Bursche hatte ihr für die leib-
liche Hingabe seine Schärpe als Gabe in Aussicht ge-
stellt, das Mädchen war aber schon anderweitig
Tersorgt.
176
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BBAUCBŁ
286.
— Ao mama, protoći mi jamal
Dogji strini, nek zatisne drinom! .
Dogje strina i zatisne drinom.
Ne pomaże strina ni njezina drina!
—- Ao mama, protoći mi jama! »
Dogji njcem, da zatisne s knrcem!
Dogje s njcem i zatisne s korcem.
— Evala ga njcn i njegovu kurcu!
(Aus Cattaro in Dalmatien.)
— O Mütterlein, o weh, mein Loch bekam
den Fluss! — Geh zur Muhme, sie soll es
mit einer Kornelkirsche verstopfen! — Die-
Muhme kam und verstopfte es mit einer
Kornelkirsche. — Es half weder die Muhme
noch ihre Kornelkirsche!
— O weh, Mütterchen, mein Loch bekam
den Fluss! — Komm her mit dem trauten
Ohm, er soll es mit dem Zumpt verstopfen.
— Sie kam mit dem lieben Ohm und ver-
stopfte es mit dem Zumpt.
— Herzlichen Dank dem liebsten Ohm und
seinem Zumpt!
Apostrophen einzelner Burschen,
186.
— Oj djevojko gin, gin, gin,
digni nogu da vidim
177
izmed noga rupicn,
moga kurca kućicu. *)
(Von der Halbinsel Sabbioncello, Dalmatien.)
— O du Mädchen, gin, gin, gin, — heb das
Bein in die Höhe, damit ich sehe, — zwischen
den Beinen das Löchlein, — meines Znmptes
Häuslein.
287.
— Oj devojko u jeleku Krk!
робегат te po jendeku * Krk!
kako rotkvu po rendetu; Krk!
rotkvu drem da jedem Krk!
a devojku da jebem! Krk!
(Aus Jagodina in Serbien.)
— O du Mädchen in der Zierweste, — ich
treibe dich im Graben hin, — wie einen
Rettig über das Reibeisen; — den Rettig
reibe ich, um ihn zu essen, — das Mädchen
aber treibe ich, um zu vögeln! Bum!
288.
— Oj devojko smilje moje,
sto бе tebi jaje moje,
da nakitis dupe svoje?
__ (Bosnien, allgemein.)
*) Variante: Oj d. is Potstupa — d. d. ispot skuta,
— iepot skuta r. u. s. w. O du Mädchen aus Potetup —
heb das Bein unter dem Schoss empor, — unter dem
Schoes u. s. w.
Kqvtit. VII. 12
178
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— 0 du Mädchen, mein Sandruhrkraut*),
— was soll dir mein Hodensack, — damit du
deinen Arsch schmückst?
289.
— Oj devojko, devojko,
ne valja sto radis!
Po mom kuri èupas dlake
pa po pici sadis!
(Vom Vorsänger Miko Golubovié in Bogutovo
selo in Bosnien.)
— O Mädchen, Mädchen, — dein Thun
taugt nichts! — Um meinen Zumpterich
herum reisst du Haare aus — und pflanzt
sie auf das Vözlein!
290.
— Oj, oj, rode moj,
pojedose mace loj,
Spasenija kurac moj!
(Vom Reigenführer Lazar Gjorgjić
in Zabrgje, Bosnien.)
— Oh, oh, meine Sippe, — die Kätzchen
assen den Unschlitt auf, — Spasenija aber
meinen Zumpt!
(Er erzählt damit, dass er das Mädchen
Spasenija genossen und empfiehlt sie damit
*) Als Kosenamen für Mädchen üblich.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
179
den anderen Burschen als eine hitzige
Vöglerin.)
891.
— Cura vunu grebenala
na grebena oku vune;
meni vlas і kuëine,
da uéeram pol kurëine!
(Aus Bogutovo selo.)
— Das Mädchen krempelte Schafwolle —
auf die Krempel eine Oka Wolle; — mir die
Haare und das Werg, — damit ich die Hälfte
des grossen Zumptes eintreibe!
292.
— Ova seka nista ne zna,
veé uza me sitno zeza.
Pogledi ju mila mati,
kako znade zezukati!
(Aus Sovski doi in Slavonien.)
— Dieses Mägdlein weiss nichts, — als an
meiner Seite sachte (auf und nieder schiebend)
zu vögeln. — Schau sie mal an, teuere Mutter,
— wie sie (auf- und abrutschend) zu vögeln
versteht !
293.
— Najmise me gjevojfcice,
da im rezern bijel hljebac,
ne bi 1 bio bolji jebac!
(Aus Zabrgje in Bosnien.)
12*
180
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Es mieteten mich die (herzigen) Mägd-
lein auf, — damit ich ihnen Weissbrot
schneide, — vielleicht dass ich dadurch ein
tüchtigerer Vogler würde!
294.
— Kat sam bijo mali klapać,
vodijo me otac na plac,
kupijo mi jedan hljebac,
da ja budem bolji jebać!
(Vom Vorsänger Miko Golubovié in Bogu-
tovo selo in Bosnien. — Dies Gestanzel ist
chrowotischen Ursprunges.)
— Als ich ein kleiner Junge war, — führte
mich der Vater auf den Marktplatz, — kaufte
mir ein Brötchen, — damit ich ein tüchtigerer
Vogler werden soil!
295.
— Sve se smijem sto sam kurat
al ga nemam gjegod turat!
al mu hvala, sto je glavat,
ja ću njega Mari davat.
(Koraj, Bosnien.)
— Bin allweil fröhlich, weil ich bezumpt
bin, — doch habe ich nicht, wohin ihn zu
schieben; — aber Dank sei ihm, dass er ein
(tüchtiges) Haupt hat, — ich werde ihn
Marien geben.
181
296.
— A joj moja okorela budżo,
odavna te kiselio nisam,
vec* tri dana stojie nadrkana,
faraj budżo, sutra se ne mrsi!
(Aus der Вабка, Südungarn.)
— О weh, du meine rindenhart gewordene
Keule, — schon lang ist's her, dass ich dich
nicht gesäuert habe, — schon drei Tage lang
stehst du angesteift da, — stoss zu, Keule,
morgen wird kein Fleisch genossen!
297.
— Рібке żeljan a krajcare nemam,
Oj lane, Lazo utero pa kazo:
Ej, seko Jelo, zovi me na prelo,
ej, neeto mi se u turu napelo.
Ej moja mama ćetir posła radi, 6
ej, pisa, sere i salatu bere.
(Pożegaer Gegend, Slavonien.)
— Ich sehne mich nach einer Voz und
habe keinen Kreuzer Geld, — o Rehkalb*),
Lazarus trieb ihn ein und sagte: — He,
Mägdlein Helene, lade mich zur Spinnstuben-
versammlung ein, — he, ein Ding ist mir im
Hosenlatz steif aufgestiegen. — He, meine
Mutter verrichtet vier Arbeiten, — he, sie
pisst, scheisst und pflückt Salat.
*) Ein Kosenamen für ein geliebtes Wesen.
182
298.
— Hop salaj pa salaj,
cum lie varaj!
jer je cura pogana,
In pice te nogama;
łupiła je moga tatu б
nogama po vratu.
— Hop salaj pa salaj,
curu ne varaj,
jer je cura luda,
zdrobiće ti muda! ю
(Das ist eines der beliebtesten chrowotischen
Reigenliedchen, von dem es viele Varianten
— Hop trala hopeassa, — neck das Mäd-
chen nicht; —- denn das Mädchen ist heim-
tückischer Natur, — sie wird dich mit den
Füssen schlagen; — sie hat (schon) meinen
Vater geschlagen — mit den Füssen über
den Hals*).
— Hop trala hopsassa, — neck das Mäd-
chen nicht; — denn das Mädchen ist toll, —
sie wird dir die Hoden zerquetschen!
299.
— Oj ti euro malena,
piëka ti je sarena!
*) Nämlich, als sie mit ihm der Minne pflog.
183
Oj ti euro katolicka,
bjele nogę, ста ріска!
(Aus der Umgebung von Pożega, Slavonien.)
— О du kleines Mägdlein, — deine Voz
ist gescheckt! — О du katholisches Mädchen,
— (du hast) weisse Beine, eine schwarze Voz !
300.
— Oj divojko din, din, din,
digni nogu da vidim
pa će§ dobit jen cekin ! .
(Aus der Agramer Umgebung, Kroatien.)
— 0 du Mädchen, he-, he-, he-, — heb das
Bein empor, damit ich sehe (die Voz) — und
du bekommst eine Zechine!
301.
— Hop salaj raci,
sto ne valja baci
a sto valja to sacuvaj,
u curu zagruvaj!
' (Aus Blacko bei Pozega, Slavonien.)
— Hopsassa, ihr Rait ze u, — was nichts
taugt, wirf weg, — was aber taugt, das be-
wahre, — pampf es ins Mädchen hinein!
(Der Bursche rät, sich der Exkremente zu
entledigen, den Samen jedoch für den Liebes-
genuss aufzusparen.)
184
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
302.
— Lepa moja Mitrovica
gje mi raste kiselica;
kiselica sva pokisla,
mlada cara nogę stisla;
drżi nogę kao roda б
izmegj noga kaplje voda;
drżi nogę kao èaplja,
izmegj noga voda kaplja!
(Aus der Umgebung von Pożega, Slavonien.)
— O'mein schönes Mitrovitz, — wo mir
Sauerampfer wächst; — der Sauerampfer ist
insgesamt verregnet, — das junge Mädchen
presste die Beine aneinander; — sie hält die
Beine, wie ein Storch, — zwischen den
Beinen tröpfelt Wasser; — sie hält die Beine,
wie ein Reiher, — zwischen den Beinen
tröpfelt Wasser herab!
303.
— Oj kurane, kurane!
kada eure porane,
kada pogju na vodu
a ti jednu za nogu;
kad nalije èupicu s
teraj kurac u picu!
(Aus Caglin in Slavonien, Toma Krnić,
Herbst 1899.)
186
— O Zumpterich, Znmpterich! — Wenn die
Mädchen zeitig aufbrechen, — wenn sie ums
Wasser gehen, — da (pack) die eine bei den
Beinen; — wenn sie das Kraglein anfüllt, —
treib den Zumpt ins Vözlein hinein!
304.
— Ja bih jebo koja bi mi dala,
koja ne da, nek se jebe sama!
Ja bih reko, sama mi je dala,
sama dala i nogę dizala
i prstima rupu kazivala: s
— Evo rupe, ne diraj u dupe!
(Aus Jagodina in Serbien.)
— Ich möchte die vögeln, die mir gewähren
wollte, — die nicht mag, die soll sich allein
vögeln! — Ich würde sagen, sie habe mir
von selbst gewährt, — von selbst gewährt
und die Beine hoch gehoben — und mit den
Fingern das Loch gewiesen: — „Hier das
Loch, rühr nicht in das Arschloch hinein!14
305.
— Oj djevojko u kecelji,
kecelja ti progorela
na tri mjesta vis koljena,
mrka zuna pro vir u je,
na mog kuru namiguje!
(Aus Titima in Bosnien.)
186
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— 0 du Mädchen im Fürtuch, — das Für-
tuch ist dir durchgebrannt — an drei Stellen
oberhalb der Knie ; — ein Schwarzspecht lugt
daraus hervor, — blinzelt meinem Zumpte-
rich zu! 306
— Oj snijesśe, snijeże,
cura mi se slijeże,
pica joj se rogusi,
da je kurac probusi!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— O Schnee, o Schnee, — das Mädchen
streckt sich mir aus, — ihr Vözlein sträubt
sich auf, — damit sie der Zumpt durch-
löchere ! 3q7
— Tugja sęka do meneka
iste mesa od meneka;
sto imado ja joj dado!
(Aus Magnojevic", Bosnien.)
— Das fremde Schwesterlein an meiner
Seite — heischt Fleisch von mir; — soviel
ich davon besass, gab ich ihr hin!
308.
— Eto tako drijemas!
Ja sam doso, da mi das;
ako das, ako ne das,
jebo te moj pajd as!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
187
— Schau, wie du so traumhäuptig bist ! —
Ich kam, damit du mir gewähren sollst; —
ob du gewährst oder nicht gewährst, — mein
Gefährte hat dich schon gevögelt!
309.
— Ova seka meke sike,
rek la mi je dati pike ;
ii će dati il ne dati,
zaboravi' poiskati!
(Ans dem serbischen Drinabezirk.)
— Dieses Mädchen mit den weichen Tutel-
chen — versprach mir, Vözlein zu gewähren -r
— mag sie mir gewähren oder nicht ge-
währen, — ich vergase sie darum anzugehen L
310.
— Kat sam iso preko śume,
sretnem seku bes kosulje,
zaboravim ja iskati
a htjede mi вага a dati!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Als ich durch den Wald ging, — be-
gegnete ich einem Mägdlein ohne Hemd, —
ich vergass, von ihr (Voz) zu heischen, — und
sie wollte mir von selber gewähren!
311.
— Ot topole do topole,
Kazi, euro, sta te bole?
188
Ako li te glava bole,
ja od glave De znam trave;
ako li te noge bole, t
ja od noga pomoc mogn:
zavijacu, zabijaću,
sve za snnca do po kurca,
za meseca sav do mada,
da ne ides kao luda! ю
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
— Von Pappel zu Pappel*), — sprich,
Mädchen, was thut dir weh? — Thnt dir
tier Kopf weh, — weiss ich wohl gegen Kopf-
weh kein Kraut; — thun dir aber die Beine
weh, — gegen Beineweh kann ich dir helfen!
— aufwinden werde ich, eintreiben werde ich,
— bei Sonnenlicht bis zur Zumpthälfte, —
bei Mondschein **) den ganzen bis zum Hoden-
sack, — damit du nicht gleich einer Närrin
herumgehst! —
312.
— Oj gjevojko, na gargas,
zast se sa mnom ne igras,
*) Der Beigen bewegt eich nämlich zwischen Pappel-
bäumen.
**) Das ist eine Persiflage üblicher Heilkräutlerinnen-
vorschriften, die dahin gehen, dass man gewisse Mittel
in gewissem Auemaasse bei Tag im Sonnenlicht und
andere nur im Mondscheine gebrauchen soll.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 18fr
ko da pice ne imas
a za knrac і ne znas?
Moj je knrac bevetas s
jebaéu te neka znas?
(Ans Bosnisch Brod; gem. Beigen.)
— O du Mädchen, fahr zum Erämpel, —
warum tanzet du nicht mit mir, — als ob du
kein Vözlein besässest — und vom Zumpt
gar keine Ahnung hättest? — Mein Zumpt
ist ein Fanatiker, — ich werde dich vögein,,
sollst es wissen!
313.
— Sisi-, 8І8І-, Sisine,
puna ptôka prasine;
ja cu pustit masinu,
iséeraéu prasinu!
(Bosnisch Brod ; gem. Beigen.)
— Gescho-, gescho-, geschorenes Haar, —
die Voz ist voll Staub; — ich werde meine
Maschine loslassen, — werde den Staub her-
austreiben! —
(Hier ist mit prasina, Staub, das Seifen-
luder gemeint, das beim Vozenbarbieren in
die Scheide eindringt. Der Bursche erklärt
sich bereit, dem Mädchen die Scheide mit
seinem Zumpt zu säubern, damit sie sie nicht
sonstwie reinigen müsse.)
190
DIE ZEUGUNG IN'SITTE, BRAUCH
314.
— Oj devojko gola bosa.
po pici ti pala rosa;
detić* kuro dobar bijo
pa u picu rosu zbij o.
(Bjelinaer Bez., Bosnien.)
— O du nacktes, barfüssiges Mädchen, —
auf dein Vözlein fiel Tau; — der Knabe
.Zumpterich war wacker — und schlug ins
Vözlein den Tau hinein.
315.
— Oj devojko iz daleka, Krk!
sto ti nosie dva duleka, Krk!
jedan crven, drugi beo, Krk!
sateram ti ovaj ceo! Krk!
(Aus Jagodina in Serbien.)
— 0 du Mädchen aus der Feme, — die du
.zwei Kürbisse trägst, — einen, der rot, den
anderen, der weiss, — ich treibe in dich
diesen ganzen (Zumpt) ein! Bum!
316.
— Oj devojko dusice,
skini gaće z guzice;
како dogje prvi mrak,
razbiću joj pizdenjak.
(Saveland, Bosnien.)
— O Mädchen, (trautes) Seelchen, — lass
die Hosen vom Arsch herab; — sobald die
UND GLAUBEN DER SÜDS LAVEN.
191
Dämmerung eintritt, — werde ich ihr den
Vozerich zerschlagen.
317.
— O devojko is Kardas,
ti si rekla pa ne das
mrku picu і коїаб,
na kolaëu tikvicu;
razbijem joj piëicu!
(Aus Magnojevic* in Bosnien.)
— O du Mädchen aus Kardas, — du sagtest
zu, gewährst aber nicht — das schwarze
Vözlein und das Rundgebäck, — auf dem
Rundgebäck das Kürbisfläschchen ; — ich zer-
schlage ihr das Vözlein!
318.
— Kako sam se rodijo,
nisam picke probijo;
beli ću ^e probiti
pa da eu se pobiti!
(Aus Malesevci, Bosnien.)
— Seitdem ich geboren worden — habe
ich keine Voz durchgeschlagen; — traun,
ich werde eine durchbrechen — und müsste
ich mich deswegen (mit jemand) prügeln!
319.
— DjevojÖica dreraa,
pica joj zijeva
192 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
a ja uze sisalo
pa joj razbi pisało!
(Aus Magnojevic in Bosnien.)
— Das Mägdlein schlummert, — ihr Vözlein
gähnt, — da ergriff ich den Scherer — und
zerbrach ihr BrunzWerkzeug!
320.
— Oj devojko letetusa,
pica joj je kiepetusa;
moj je kurac zvecak,
gje udari jeëi!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— 0 du Mädchen, du Flatterwesen, — ihr
Vözlein ist eine Klapper; — mein Zumpt
ist der Schlägel, — wo er hinschlägt, wider-
hallt es!
321.
— Oj ti seko seketusa,
pica ti je zveketuea
a moj kurac zvefci,
gje udari jeĆi!
(Aus Titima in Bosnien.)
— 0 du Mägdlein, Mägdendelein, — dein
Vözlein ist eine Klapper, — mein Zumpt aber
tönt, — wo er hinschlägt, widerhallt es!
322.
— Oj ti pico picauna,
śjutra ćemo u raaune
193
a prekśjutra u gloginje.
Gloginje se żute,
oće kurac u te!
(Vom Reigenfübrer Lazar Gjorgjić
in Zabrgje, Bosnien.)
— O du Vözlein, trautes Vözlein, — morgen
werden wir Schotten klauben gehen, — über-
morgen aber Weisedornbeeren; — die Weiss-
dornbeeren sind gelb, — der Zumpt fährt in
dich hinein!
323.
— Gajdas svira, kolo igra
a ja svoju dragu ljubim,
na plot tiskam te ne marim,
kurac turam, gajdas dalje svira!
(Aus Soveki dol in Slavonien.)
— Der Dudelsackpfeifer spielt, der Reigen
tanzt, — ich aber herze meine Liebste ab, —
drücke sie ohne Rücksicht an den Zaun an,
— schiebe den Zumpt ein, der Dudelsack-
pfeifer spielt weiter fort!
324.
— Oj devojko duso moja,
ujela me buha tvoja;
nek ostała gola rebra,
ti uz mené gola legia!
(Drinagebiet, Bosnien.)
Kqvtix. VII. 13
194 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— 0 du Mädchen, meine Seele, — dein
Floh hat mich gebissen; — sollen die Rippen
nackt bleiben; — mögst du nackt neben mich
dich legen!
(Den Sinn der dritten Zeile verstehe ich
nicht recht.)
325.
— Oj devojko taravara,
lezi tamo do duvara
pa okreni braci trbu,
da ti braca sadi vrbul
(Bei Sissek in Kroatien.)
— O du kokettes Mädchen, — leg dich
dort an die Wand hin — und kehr dem
Brüderchen das Bäuchlein zu, — damit dir
das Brüderlein eine Weide pflanze! —
326.
— Oj ti seko sekiljaca,
sekilj ti se vuce,
eto braca, skida gaće,
осе da zatuèe!
(Malesevci, Bosnien.)
— О du kitzier behaftetes Mägdlein, — dein
Kitzler schleppt sich dir nach; — da ist das
Brüderlein, lässt die Hosen herab, — will dir
ihn fest hineintreiben!
195
327.
— Daj mi seko korpu slame,
da te ljnbim, dok ne svane,
a kat svane u basti,
hvala, sto si meni slame dala!
(Ans Sovski dol in Slavonien.)
— Gib mir. Mägdlein einen Korb Stroh, —
damit ich dich herze bis zum Morgengranen,
— und wenn der Tag im Garten graut, —
danke ich dir, dass du mir Stroh gegeben!
328.
— Tiho vjetar potpiruje,
tanku kosu podizuje,
golu picu pokazuje
i na pici svaku diaka.
„Svaka diaka pare val ja, »
dvije pole dvi cvancike, #
sikiljbasa tri marjasa,
gola rupa oka lnka.u
Skupa ti je, jebem Ii je!
zagorela kano lula ю
digla noge ko żabura.
(Vom Bauer Stańko Dragić in Zabrgje,
Bosnien. Vgl. Nr. 214.)
— Leise weht der Wind, — hebt langsam
das dünne Hemdchen empor, — zeigt das
nackte Vözlein — und am Vözlein jedes Haar.
13*
196
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— „Jedes Haar ist eine Para wert, — die zwei
Schamlefzen zwei (Silber-)Zwanziger — das
Kitzlerhaupt drei Marien-(Silbermünzen), —
das nackte Loch eine Oka Lauch !" — Die ist
dir (verflucht) teuer, vögeln möchte ich sie!
— Angebrannt ist sie, wie eine Pfeife, —
die Beine reckte sie empor, wie ein grosser
Mutterfrosch.
329.
— Kat sam bio u Pesti na vasar
kupio sam suknju „lezi dole"!
i kecelju „digni nogę gore*!
bele strimfle „vuci pa natuci"!
(Aus Jagodina in Serbien.)
— Als ich zu (Buda-)Pest zu Markte war,.
— kaufte ich einen Kittel „Leg dich nieder- !
— und ein Fürtuch „Heb die Beine in die
Höhe14! — weisse Strümpfe „Zieh an und
pampfe voll an"!
(Das ist eine Umschreibung des Preises,
um den sich ihm ein Mädchen hingegeben.)
330.
— Oj gjevojko tanena,
vodi koze za nama
u debelu lugu,
di za pièku vuku!
(Aus Malesevci in Bosnien.)
197
— 0 du schlankes Mädchen, — treib die
Ziegen uns nach — in den dicken Hain, —
wo man an der Voze zerrt!
331.
— Oj gjevojko tanena,
goni koze za nama;
koze бето pogubiti,
ті бето se poljubiti;
koze бето za roge, s
ті бето se za noge;
kozn бети za sisu,
tebe бето za рібки!
(Aus Malesevci.)
— О du schlankes Mädchen, — treib die
Ziegen uns nach; — die Ziegen werden wir
töten, — wir (aber) werden uns küssen; —
die Ziegen werden wir an den Hörnern, —
uns (aber gegenseitig) an den Beinen (an-
fassen); — die Ziege werden wir an den
Zizen, — dich an der Voz (anpacken)!
332.
— Cudna бага za Ьебага,
ni orati ni kopati
ve6 ovako vragovati,
tugju seju milovati!
Tugja seja pasja vjera, s
пататібе, prevariée
198
DIE ZEUGUNG IN 8ITTE, BRAUCH
is Ćelića Cavariéa,
is Eoraja Omer&ća;
Omerëié se nasrdijo,
sav je Koraj zasmrdijoî ю
(Ans Malesevci in Bosnien.)
— Ein seltsamer Handel für einen ledigen
Burschen, — weder zu ackern, noch zu hauen,
— vielmehr so den Teufelskerl zu spielen, —
zu herzen ein fremdes Schwesterchen ! — Das
fremde Schwesterchen die Hundetreue,*) —
das wird anlocken, wird betrügen — aus Cilié
einen Cavaric", — aus Koraj einen Omerfcić;
— Omerèié ist bass giftig geworden, — hat
ganz Koraj mit Gestank erfüllt!
333.
— Snase kisu begenisu
a devojke su su,
da se bolje bueu!
(Aus Malesevci in Bosnien und im serbischen
Drinagebiet.)
— Die jungen Frauen lieben den Regen, —
die Mädchen aber die Dürre — damit sie
besser gebohrt werden.
*) Der Hand gilt dem Sudelaven als das Urbild der
Treulosigkeit. Vergl. Vilim Korajac: Filozofija
brvatsko - srbskih narodnih poslovica. Essegg 1876,
S. 80—83. — Das Lied bezieht sich auf eine örtliche
Begebenheit, die mir sonst unbekannt ist.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
199
(In einer Variante statt busu : gusu = damit
sie gewürgt werden.)
334.
— Oj devojko, nbio te Bogo!
§to si rekla, da te nisam mogo?
al ja mogo i kurne si odro !
(Aus Boen. Brod ; im gemischten Reigen.)
— O du Mädchen, der liebe Gott möge
dich töten! — Wie durftest du sagen, ich
hätte dich nicht gekonnt (vögeln)? — Habe
es doch gekonnt und mir sogar den Zumpt
abgeschunden !
335.
— Oj curice, ubio te Bogo,
sto si rekla, da ti nisam mogo!
(Aus Rusevo; häufig als Juchhezer.)
— O Mägdlein, der liebe Gott soll dich
töten, — weil du gesagt hast, ich hätte dir
ihn nicht gekonnt (hineintreiben)!
336.
— Aj devojko iz Batra,
pica joj je ko vatra
a guzica kano led,
slagja pica nego med.
(Serb., Bosn.)
— O du Mädchen aus Batar, — ihr Vözlein
ist wie Feuer, — der Arsch aber wie Eis, —
süsser ist das Vözlein als Honig.
900
337.
— Pirni vjetre sa planine,
volim pice neg alanine;
pirni vjetre niz dolove,
volim pice neg volove;
pirni vjetre niz dolaèe, »
volim pice neg pogâèe!
(Ans Maleâevci, Bosnion.)
— Blas, du Wind, vom Hochgebirge herab,
— lieber ist mir das Vözlein als Speck; —
blas, о Wind, die Thäler abwärts, — lieber
ist mir das Vözlein als Ochsen; — blas, о
Wind, den Thalmulden entlang, — lieber ist
mir das Vözlein als Brotfladen!
338.
— Svojoj dragoj eto tako
zaljeèiti glavu:
u picu joj pustit jedan akov,
ne će biti badava!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Seiner Liebsten kann man also — vom
Kopfweh abhelfen: — ins Vözlein lässt man
ihr einen Eimer hinein, — es wird nicht ver-
geblich sein!
339.
— Śiri kolo na tri éoska!
Neka curi nije troska,
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 201
eto troska dvije rublje,
neka curi ide dnblje
pa kako joj posle bade!
(Tutnjevac, Bosnien.)
— Breite den Reigen dreiwinkelig ans. —
Damit das Mädchen keine Kosten habe, —
hier sind an Kosten zwei Rubel, — er soll
dem Mädchen tiefer eindringen — und mag
es ihr nachträglich wie immer ergehen!
340.
— Drżi onu guznatu,
stono sjedi uz vatvu
a ja 6 onu sakatu,
stono lezi za kacu
a ti onu euvonjavu,
sto se guri pot ponjavu.
(Bosn. Saveland.)
— Halt fest jene mit den grossen Arsch-
backen, — die an dem Feuer sitzt, — ich
aber werde jene lahme, — die hinter den
Bottich flüchtet, — du aber jene magere, —
die sich unter der (Bett-)Decke zusammenduckt.
341.
— Oj djevojko tanka boka,
u pici ti polu oka
a u morne ravna oka.
Ak t udarim niże boka
ispasćeti oba oka 5
202
pa ces ostat corava
ko krmaca gjorava.
(Bjelinaer Bez., Bosnien.)
— 0 du schlankhüftig Mädchen, — dein
Vözlein faset eine halbe Oka, — mein Zumpt
aber eine volle Oka. — Gebe ich dir einen
Schlag unterhalb der Hüfte, — werden dir
beide Augen herausfallen — und du wirst
blind bleiben, — gleich wie eine ....*) Sau.
842.
Eine Variante davon giebt sich als Warnung :
— Oj devojko tanka boka,
ne prilazi blizn momka;
u kurcu mu ima oka,
pogodiće niże boka u. s. w.
wörtlich, wie oben.
(Ans Malesevci, Bosnien.)
— O du Mädchen u. s. w., — tritt nicht
nahe an den Burschen heran, — sein Zumpt
fasst eine Oka, — er wird dich unterhalb der
Hüften treffen, — beide Augen werden dir
herausspringen u. s. w.
343.
— Oj djevojko ëiëina,
kolika ti рісша,
kolik usta cïcina!
__ (Aus Malesevci, Bosnien.)
*) Die wahre Bedeutung von gjorav ist mir dunkel.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 208-
— 0 Vetters Mädchen, — wie gross ist
deine Voz, — so gross wie des Vetters Mnnd t
344.
— Cura sjela u potoku,
mjeri picu, je 1 duboka:
arein duga, dva siroka,
al unutra seksen oka.
(Zabrgje, Bosnien.)
— Im Bache setzte sich das Mädchen
nieder, — misst das Vözlein, ob es tief sei:
— eine Elle lang, zwei breit, — doch in-
wendig faset sie achtzig Oken.
345.
— Oj djevojko iz Leven,
je 1 kolika u tebe?
Ti da vidis u mené,
crven kuro do zemlje!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien).
— 0 Mädchen aus Leven, — ist die deine
ansehnlich? — Du solltest mal bei mir sehen,
— da hängt ein roter Zumpterich bis zur
Erde hinab!
346.
— Oj sekana sekucana,
da se nisi jebucala,
ne bi pica ispncala!
(Beide Liedchen gesungen vom Beigenführer
Luka Teodorovic zu Zabrgje in Bosnien.)
204
— 0 du Mägdlein, lieb Magedein, — hättest
du dich nicht so fleissig vögeln lassen, —
wäre dir dein Vözlein nicht so rissig ge-
worden!
347.
— Oj curice namjernice,
spustila si nogavice,
vidi ti se pol guzice
i ot picke nahusnice!
(Vom Reigenführer Pajo Pantić* zu Zabrgje
in Bosnien.)
— 0 du Mädchen, dem ich zufällig be-
gegnet bin, — du hast die Hosen herab-
gelassen, — man sieht dir den halben Arsch
— und von der Voz die Lefzen!
348.
— Ide seka uz ulicu.
zagrnila svu guzicu;
vidi joj se ріка,
èmi joj se dika!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— Gasseauf w ärts schreitet das Mädchen, —
hat den ganzen Arsch verhüllt; — man sieht
ihr Vözlein, — ihr erscheint dies, rühmlich
zu sein!
349.
— Stanarica kupus kuva.
guziĆinom vat ru du va
206
a pièmom lonac leva,
sikiljcmom mjesa!
(Aus Bogutovo eelo in Bosnien.)
— Die Sennerin kocht Kraut, — mit dem
grossen Arsch blast sie das Feuer an, — mit
der grossen Voz aber giesst sie in den Topf
hinein, — mit dem grossen Kitzler rührt
sie um!
(Vgl. Kqvtit. VI, S. 422, Nr. 38.)
350.
— Mala cura kupus kuva
a is picke vatru duva,
da se kupus bolje skuva!
(Aus Irig in Sirmien.)
— Ein kleines Mädchen kocht Kraut —
und bläst aus der Voz das Feuer an, — damit
sich das Kraut besser abkoche!
(Die Feuereteile ist ein Erdloch mitten in
der Küche. Das Mädchen hockt am Feuer,
man sieht ihr Vözlein, und es erscheint dem
Burschen, als ob daraus das Feuer angeblasen
Wttrde° 361.
— Oj djevojko sto me mamie
і па trnëic i na grmcić
i na vodu piahovitu
і na vatru zarovitu
i na guju sarovitu s
ІЮ6 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
i na oni zelen bor,
da joj turim knrac moj!
(Saveland, Bosnien.)
— 0 du Mädchen, was lockst du mich an
— sowohl zum kleinen Dorn als auf den
kleinen Strauch, — als auf das heftige Wasser,
— als auch auf das glutreiche Feuer, — als
auch auf die scheckige Natter — als auch
auf jene grüne Föhre hiu, — damit ich ihr
meinen Zumpt hineinstecke!
(Die Zeilen 2—5 sind poetische Umschrei-
bungen für Voz.)
352.
— Ti moma, ti djevojka,
ti moga brata mamiś
na tvoju rusu kosu.
Ti moma, ti moma,
ti djevojka, ti djevojka, 5
ti moga, ti moga
brata mamis, brata mamis
na tvoje erne обі,
na tvoje bjele dojke,
na tvoju emu picu. 10
(Montenegro. Eine andere Fassung davon
war um das Jahr 1876 bei den Obergym-
nasiasten zu Pożega in Slavonien sehr beliebt.)
— Du Jungfrau, du Mädchen, — du lockst
meinen Bruder — auf dein kastaniendunkles
207
Haar. — Du Jungfrau, du Jungfrau, — du
Mädchen, du Mädchen, — ja meinen, ja meinen
— Bruder locket du, Bruder lockst du —
auf deine schwarzen Augen, — auf deine
weissen Brüste — auf dein schwarz Vözlein.
353.
— U dike mi erne обі male
a n mené kurvanjaste plave!
— Alaj mi je draga usanila,
dok je mené sebi primamila!
(Aus Ćepin bei Vukovar, Sirmien.)
— „Mein Liebster hat kleine schwarze
Augen, — ich aber verhurte blaue!" — „Ach,
wie welkte meine Liebste dahin, — ehe es
ihr gelang, mich anzulocken!"
354.
— Sinoć* mi se svalerka najavi,
na prozoru maramu ostavi,
da ju èuvam, dok se s njome kurvam!
(Aus Djedina rjeka in Slavonien.)
— Nächtens meldete sich bei mir die Ge-
liebte, — Hess auf dem Fenster ihr Tüchel
liegen, — ich soll es behüten, während ich
mit ihr hure!
355.
— Kurac stoji na obali
а ріска mu prijeti:
— Ugursuze slijepi,
208
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
napravicu maljicu,
prebiću ti glavicu, &
da ue moźes hoditi
ni u piëku zgoditi!
(Aus Ivanica im Użicaer Bezirk in Serbien.)
— Am Ufer steht der Zumpt — und die
Voz droht ihm: — „Du blinder Schuft, —
anfertigen werde ich einen Schlägel, — werde
dir das Köpfchen einschlagen, — damit du
nicht gehen — und nicht in die Voz hinein-
treffen können sollst!'1
356.
— Zigu migu jagoda,
ріка se je naboia;
ona misli da je trn
pa je kurac debel, cm.
(In Dolnji Vaknf, Bosnien, aufgezeichnet nach
dem Citât eines Moslimen.)
(Die ersten zwei Worte unübersetzbar) Erd-
beere, — das Vözlein spiesste sich auf; —
sie wähnt, es wäre ein Dom, — indes ist's
ein Zumpt, dick und schwarz.
337.
— Pica łasa putom kasa,
sretijo je mumin bos
pa odbijo pici nos.
(Vom Reigenführer Lazar Gjorgjić in Zabrgje,
Bosnien.)
TJND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
209
Das Vözlein, das Wieseltierchen, trabt des
Weges einher, — es begegnete ihr ein bar-
füseiger (Muselman) — und schlug dem Vöz-
lein die Nase ab.
358.
— Oj djevojko duso moja,
u kuci ti oka soli.
jer ti moga ćoru slomi!
(Zabrgje, Bosnien.)
— O du Mädchen, meine Seele, — im
Hause (in der Küche) hast du ein Mass Salz,
— dieweil du meinen Blinden (den Zumpt)
eutwei gebrochen!
(Salz hier für Samen. Der Burschen meint,
dass sein Mädchen, bis sie seinen Zumpt
schlaff gemacht, ein Mass voll Samen in sich
[ihr „Haus"] aufgenommen habe.)
359.
— Tinder tata, tinder mama
kupite mi cicu micu,
miii su se navadili,
da odgrizu picu.
Navadi se crni kos s
pa odgrize pici nos.
Ode pica kraj a ta
i prez nosa frnjata.
(In Kroatien allgemein.)
Kovnx. VIL 14
210
— Tralala Vater, tralala Matter, — kauft
mir ein Mietzi-Kätzchen ; — Mäuse pflegen zu
erscheinen, — um das Vözlein abznbeissen. —
Es pflegt ein schwarzes Amselmännchen zu
kommen — und das beisst dem Vözlein die
Nase ab. — Am Rand verletzt zieht das
Vözlein ab — und ohne Nase übertölpelt.
360.
— Prêt kucom ti sljivurina,
na njoj viei pizdurina;
ona zja pa ne da
dok ne dojdę ajzliban.
(Broder Bez., Slavonien.)
— Vor dem Hause steht dir ein grosser
Zwetschkenbaum, — auf ihm hängt eine
riesige Voz; — sie sperrt das Maul auf und
gewährt nicht eher — als bis die Eisenbahn
eintrifft.
361.
a) Prêt kucom je mrtvo tele,
ja je jebem, ona sere.
salaj Drina, Drina, Drina, і .
ta pizda joj materina! ( Refirain-
b) Prêt kucom joj kriva vrba, •
jebao je Marko grba. Refr.
c) Prêt kucom joj nova ruda,
sateram joj sve do muda. Refr.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
211
d) Pala s tvoga pa ne moga,
tria tvoja muda moja. Refr. і»
e) Prêt kucom joj vedio nebo,
triput sam je sinoć* jebo ! Refr.
(Aus Jagodiua in Serbien.)
a) — Vor dem Hause liegt ein totes Kalb»
— ich vögle sie, sie scheisst. — Hussa, Drina,
Drina, Drina, — das ist ihr die mütter-
liche Voz! —
b) — Vor dem Hause steht ihr eine schiefe
Weide, — Marko der Bucklige hat sie ge-
vögelt. — •
c) — Vor dem Hause steht ihr eine neue
Deichsel, — ich ramme ihr ihn bis zu den
Hoden ein. —
d) Sie möge von deiuem auf den meinen
fallen, — dein Hodensack soll den meinen
reiben. —
e) Vor dem Hause lacht ihr der heitere
Himmel, — dreimal habe ich sie nächtens
gevögelt. —
362.
— Ajde seko, ti ne laj,
prużi ruku, nesto naj!
Jos je jedan taki bio,
sto j is pice vodu pio.
To je tako reèeno: s
ljubis kurac u fcelo.
14*
212 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Ako mislis, da ti lażem,
evo ti ga da pokazem,
mog malana mog Stojana,
kano svica ba§ lojana; ю
како duda sitno jeca
kad ugieda Babogreca.
Haj, baj, nariktaj,
ршш babu nabitaj!
Eako jedan tako może, is
kad u svoje gvozgje zeće!
Taki jedan nije bio,
sto je vraga stvoorio;
jedan se je nasao,
sto j nas upropastio! to
(Pieses Lied sang ein serbischer Hochzeits-
reigen im Juni 1884 zu Doboj in Bosnien in
einem Zimmer, wo die Gäste mit dem Braut-
paar am Tische sassen und sich gütlich
thaten. In diesem Reigen tanzte ich selber
mit, weil ich stark angeheitert war. Das
Lied setzt sich aus mehreren Stücken zu-
sammen, die alle einen, mir ziemlich unklaren
Bezug auf das Brautpaar hatten.)
— Komm Schwesterlein, bell du nicht, —
streck die Hand aus, da hast ein Ding! (den
Zumpt, scilicet). — Noch einen solchen gab
es, — der aus dem Vözlein Wasser trank
(ein Vozenlecker war). — So lautet die
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
213
Redensart: — du küssest dem Zumpt die
Stirne. — Wenn du glaubst, dass ich dich
anlüge, — da hast du, ich will dir ihn zeigen :
— meinen Kleinen, meiuen Stehgrad, — der
da (steht) wie eine Unschlittkerze (gerade);
— wie doch die Flöte fein ächzt*), — wenn
sie den Babinagreder (Weibersteiger)**) er-
blickt! — Hallo! hallo! richte ihn fertig, —
pampfte die Alte voll an ! — Wie nur einer so
kann, — wenn der Hase***) in seine Falle
gerät! — So einen gab es nicht, — der den
Teufelf) erschaffen hat; — einer hat sich vor-
gefunden, — der uns ins Verderben stürzt ! —
363.
— Digla nogu na potegu
pa sve viëe: „ne ću!*
a u desnoj ruci drzi
bes fitilja sveć*u!
(Aus einem Dörfchen bei Sissek, Kroatien.)
— Sie erhob das Bein wie einen Stangen-
wagearm — und schreit unablässig: „Ich mag
♦) Die Flöte ist die Voz.
**) Babogredac, einer aut dem Dorfe Babina greda
im slavon. Savelande, hier wörtlich: „einer der aufs
Weib losgeht", wie dies V. 13 und 16 zeigen.
***) Der Hase ist hier der Zumpt.
t) Der Teufel ist der Zumpt. Er fragt scherzhaft,
wer wohl diesen Verderber der Menschheit ins Leben
geaetzt haben mag.
214
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
nicht!14 — in der rechten Hand aber hält sie
— die dochtlose Kerze!
(Das Mädchen erhob horizontal das Bein. —
Der Zumpt ist die Kerze ohne Docht.)
364.
— Haj huj djevojèice,
al ti stoji reklja,
jos da vidis kako ti je
pi&ca nabrekla!
Sela cura na potegu
pa sve veli: „ne ćutt
a u ruci pridrzava
voètanicu evecu. (Kroatien.,
— Ha, hu, Mägdlein, — wie steht dir das
Röckchen an, — sähst du noch dazu, — wie
dir das Vözlein aufgequollen ist! — Das Mäd-
chen setzte sich auf die Wagenstange — und
spricht fortwährend: „ich mag nicht44, — in
der Hand aber hält sie fest — die Wachskerze.
(Die V. 6—8 sind willkürlich den voran-
gehenden angefügt, wie dies im Reigengesang
gewöhnlich ist. — Ein Bursche heischt vom
Mädchen Liebesgunst. Sie verweigert sie
ihm, hält ihn aber dabei fest beim Zumpte.)
366.
— Oj curice krst ti tvoj,
ukrala si ćemer moj,
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 216
У--—-—--
u ćemeru tri novèica,
jebaću te do bożića,
od bożića do miholja,
od miholja kat ti volja!
(Ans Rusevo in Slavonien.)
— O du Mädchen, ich vögle dir dein Kreuz,
— hast meinen Geldgurt gestohlen, — im
Geldgurte drei Kreuzer, — ich werde dich
bis zu Weihnachten vögeln, — von Weih-
nachten bis zum Michaelistag, — vom
Michaeiistag, soweit du magst!
366.
— Oj curice is Sesara,
jebala te tri mesara:
jedan strca, drugi prca,
treći pazi ko dolazi,
kako pica jezik plazi!
(Aus Rusevo in Slavonien. — Sesar ist ein
Dörfchen im Pożegaer Komitat.)
— O du Mägdleiu aus Sesar, — drei Fleisch-
hauer haben dich gevögelt : — der eine spritzt,
der andere vögelt von hinten. — der dritte
passt auf, ob wer kommt, — wie das Vözlein
die Zunge reckt!
367.
— Oj devojko gizdava,
pokri kucu pizdama
216 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
pa pogledaj oko kuce,
како pice skakuću!
(Aus Magnojevic* in Bosnien.)
— O du putzsüchtig Mädchen, — bedach
das Haus mit Vozen — und schau dich um
das Haus um, — wie die Vözlein hüpfen!
368.
— Jadan ti sam, malen ti sam!
Mené meću pokraj vatre,
gjeno cure vatru preću,
preko mené nogę meću.
već to każe ëifca Joca, б
pisam li ga posred nosa,
da se trgnem, da joj vrgnem!
(Vom Burschen Stańko Dragić* zu Zabrgje,
Bosnien, vernommen.)
— 'Wie bin ich leidvoll, bin so klein-
gewachsen! — Mich setzt man ans Feuer, —
wo die Mädchen das Feuer anschüren, — über
mich werfen sie ihre Beine. — Das sagt schon
Väterchen Jokl, — ich pisse ihm mitten in
die Nase, — ich will mich losreissen, um ihr
ihn (den Zumpt) hineinzufügen!
369.
— Oj ti eeko is Paka,
oko pice ti nikła diaka.
217
To sa tebi brkovi,
jer sa nikle vise neg dvi!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— O du Mägdlein aus Pak, — um dein
Vözlein sprosate Haar auf. — Dies ist dein
Schnurrbart, — denn es sind mehr als zwei
(Haare) aufgeeproset !
370.
— Tri je rifa sameta,
je 1 ti euro eramota,
sto ti ljubis momka mlada
a nema te rada!
(Aus Ćepin bei Vukovar, Sirmien.)
— Drei Ellen Sammt sind es, — ist es
denn, Mädchen, keine Schande, — dass du
einen jungen Burschen liebst, — ohne ihn
gern zu haben!*)
371.
— Oj seko sekana,
po trbnhu mekana
a po pici tvrda,
jedva ju izmrda!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
*) Dass tie sich überhaupt hingiebt, ist keine Schande,
daas tie es aber gethan für drei Ellen Sammt einem
Ungeliebten, das dient ihr zum Vorwurf.
218
— 0 Mägdlein, traut Magedein, — auf
dem Bauche weich, — doch auf dem Vözlein
hart, — mit Mühe vögelte ich sie durch!
372.
— Sada da znam da igram!
Sada igra seka.
Z blatom zamazała picu.
Kat se bratać rasrdio,
sve je blato raeprdio!
(Aus Sovski doi in Slavonien.)
— Jetzt sollte ich wissen, dass ich tanze!
— Jetzt tanzt das Mägdlein. — Mit Strassen-
kot schmierte sie das Vözlein ein. — Als sich
das Brüderlein erzürnte, — hat er den ganzen
Kot auseinandergefarzt!
(Der Bursehe erzählt da, dass sein Mädchen
die Schamteile ekelhaft unsauber gehalten
habe, als ob sie sie mit Strassenkot ver-
unreinigt hätte. Wie schon in der Einführung
bemerkt, waschen die Südslavinnen die ge-
wisse Gegend nicht rein.)
373.
— Sve bih jebo, samo ne bih Lizn,
pica joj je kraj guzice blizu,
klizi, puzi, primice se guzi!
(Aus der Baëka, Südungarn.)
— Alle möchte ich vögeln, nur Lisetten
nicht, — ihr Vözlein liegt nahe beim Arsch-
219
loch, — rutsche, krieche hin, es nähert sich
dem Arschlöchlein!
(Vgl. Kqvtit. VI, Nr. 83, S. 342.)
374.
— Curo moja, biće tebi górko,
kad nas dvoje u vajat zatvore:
vajat tesan a ja momak besan!
(Aus einem Dörfchen bei Sissek in Kroatien.)
— Mädchen mein, dir wird bitter zu Mute
werden, — wenn man uns zwei in die Schlaf-
kammer einsperrt; — die Kammer eng, ich
Bursche aber wildwütig! —
875.
— Seka Rezo, i kita je meso,
nema koeti, da ce te ubosti,
samo źila, sto je pifcki mila!
(Aus einem Dörfchen bei Sissek in Kroatien.)
— Mägdlein Thereschen, auch das Ge-
machte ist Fleisch, — hat keine Knochen, die
dich stechen würden, — nur eine Ader ist's,
die aber der Voz liebwert ist! —
376.
— Krk pico vestico!
stoj kurvo na pravac,
sateram ti krastavac!
(Bei Sissek in Kroatien.)
1ЙЮ DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Bum, Vözlein, die Hexe! — steh gerade,
du Hure, — ich treibe in dich die Gurke
hinein!
(Vgl. Kqvtit. VI, S. 333, Nr. 63.)
377.
— Eto oyde zive zgode,
gde ee pica s kurcem bode
a gnzica poludila
pa se bije sa mudiroa!
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
— Allhier ist eine lebendige (greifbare)
Gelegenheit, — wo sich das Vözlein mit dem
Zumpt her umsticht, — das Arschloch aber
ist verrückt geworden — und schlägt sich
mit den Hoden herum!
378.
— Ni u vrecu ni u żak,
veé djevojki u budżak
tur i kurac pot pokrovac,
neka bade crnogorac!
(Aus Malesevci in Bosnien.)
— Weder in einen Sack noch in eine
Tasche, — sondern dem Mädchen im Winkel
— steck den Zumpt unter die Decke, — er
«oll ein Schwarzwäldler*) werden!
*) Ein Montenegrer. Der „schwarze Wald", wie
-öfters, die behaarten weibUchen Schamteile. Hier liegt
UND GLAUBEN DER 8ÜDSLAVEN.
221
379.
— Oj sikilju picin!
Grenatirin u dżepu stoji,
kurac na kvartiri!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— 0 du Kitzler des Vözleins! — Ein Gre-
nadier steht in der Tasche, — der Zumpt im
Quartier !
380.
— 0 djevojko iz Glogovca,
pripasala tri tobolca:
u jednome pusat nosi,
u drugome dva kremena,
u trećemu mało truda,
goni momak sve do muda.
— O Mädchen aus Glogovac, — hat drei
Köcher (Beutel) umgegürtet; — in dem einen
trägt sie das Gewaffen*), — im anderen zwei
Feuersteine, — im dritten ein wenig Züud-
schwamm, — der Bursche treibt ihr (den
Zumpt) bis zu den Hoden ein.
381.
— Momci se tużu,
_ sto imadu resu
nach bosnisch - bäuerlicher Auffassung ein brillante*
Wortspiel vor.
*) Im Munde die Zunge und die Zähne, in der Vos.
die zwei Schamlefzen und im Arschloch dan Dreck.
222 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
a djevojke cicn raicu,
svaka ima picu!
(Ans Blacko bei Pożega, Slavonien.)
— Die Burschen beklagen sich, — weil sie
ein Palmkätzchen, — die Mädchen aber, weil
sie ein Mietzi-Kätzchen haben, — jede hat
ein Vözlein!
382.
— Kad sam isel n Kelemen,
knpil sem si svetli remen,
evetli remen za pasati,
jos je lep se s cnrom spati!
(Agramer Gegend, Kroatien.)
— Als ich Kelemen*) besuchte, — kaufte
ich mir einen glänzenden Riemen, — einen
glänzenden Riemen, um mich zu umgürten,
— noch schöner ist es, mit einem Mädchen
zu schlafen!
383.
— Kat sam sinoć* jednu prco
u njenom duvaru,
osam put a jesam strco
u njenu gadnu barn!
(Ans Rusevo, Slavonien.)
— Als ich nächtens eine vögelte — an ihrer
Stubenwand, — achtmal spritzte ich hinein —
in ihre ekelhafte Pfütze!
*) Ein Dorf in der Varazdiner Gespannschaft.
223
384.
— Kat sam prve noći jebo,
govorila meni dika:
—- Jebi samo Joste sada,
dok sam cnra posve mlada,
i zateraj sto moś brże, »
da mi pica ot stra ne puknę!
(Aus Ćaglin, Slav., gesungen im Herbst 1899
von Toma Krnić.)
— Als ich in der eisten Nacht vögelte, —
sagte mir mein Feinslieb: — „Vögle nur
noch anitzo, — solang ich ein ganz junges
Mädchen bin, — und ramm ihn so rasch da
nur kannst ein, — damit mir das Vözlein vor
Schreck nicht platzt!
385.
— Isla snasa sa salasa,
uzjasila na kulasa;
kulas hoće, da se grebe,
snasa hoće, da se jebe.
(Ebenda, von demselben.)
— Eine junge Frau ging vom Meierhofe
heim, — ritt zu mausfahlem Ross; — der
Mausfahle will beschält, — das junge Weibsen
will gevögelt werden!
386.
— Iso dido us pianinu,
voli pifcku neg slaninu,
224
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
voli pice tj Є8І1Є
neg alanine presne!
(Ebenda, von demselben.)
— Es zog ein Väterchen in den Hochwald
hinan, — lieber ist ihm die Voz als Speck, —
lieber ist ihm das enge Vözlein, — als
roher Speck!
387.
— Jeb za novce, dokle ima 5 snage,
kad je nema§, ta' ces jebat dżabe!
(Mihaljevci bei Pożega, Slavonien.)
— Vögle für Geld, so lang du Kraft hast,
— hast du einmal keine, dann vögelst du
umsonst !
388.
— Jos ovako cudo nije bilo,
da se covjek s żenom svadio,
svadio se, alaj badava,
sto mu żena sa komsijom spa va!
(Aus der Umgegend von Pożega, Slavonien.)
— So ein Wunder trug sich noch nicht zu,
— dass der Mann mit der Frau in Streit
geriet, — ja, in Streit geriet, wohl umsonst,
— weil sein Weib mit dem Nachbar zu
schlafen pflegt!
(Das ist eine Verspottung eines Ehemannes,
der sich gegen den Brauch auflehnte und
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
226
seinem Weibe das Herumvögeln in der Nach-
barschaft verübelte.)
389.
— Popela se Stuka na karasa
pa da vidi, sto je u alas a;
u alasa kurac do pojasa!
(Aus Ćaglin, Slavonien. Vom Beigenführer
Toma Konic, im Herbst 1899.)
— Es stieg der Hecht auf die Karausche
hinauf, — um zu sehen, was der Fischer hat;
— der Fischer hat einen Zumpt, der bis zum
Gürtel reicht!*)
390.
— Sjela seka na svijecu,
ti je jebi a ja ne ću,
te je isla po tjeći
nasla kurac u vreci!
(Aus der Umgebung von Pozega, Slavonien.)
— Das Mägdlein setzte sich auf eine Kerze,
— du vögle sie, ich aber mag nicht, — und
sie ging (mir unverständlich), — fand im Sack
den Zumpt!
*) Nämlich, wenn er sich versteift!
Kqvtix. VU.
15
DIS ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH
IV.
Wie ältere Lente młnnen.
Von den Alten.
391.
— Svaka krava crna je u mraku
a kad nem am devoj&ce
pristanem i baka. ,
Stara baba kurac glaba,
ne moż da sazvaÖe, •
devojaèke bele none
same me navlaèe!
(Ans dem serbischen Drinabezirk.)
— Jede Kuh ist in der Dunkelheit schwarz
— und wenn ich kein Magedein habe —
willige ich auch auf eine Vettel ein. — Ein
altes Weib nagt am Zumpt, — kann ihn
nicht weich kauen, — weisse Mädchenhaxerln
— ziehen mich von selber an!
392.
— Jebi babu u veèe,
da ti pile ispe£e
a snasicu u zoru,
da do bij es kosulju
a devojku svaki put, в
kad god ti je kurac krut!
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
227
— Vögle die Alte abends, — damit sie dir
ein Hühnchen brate, — das junge Weibchen
im Morgengranen, — damit dn (von ihr) ein
Hemd bekommst, — doch das Mädchen jedes-
mal, — so oft dir der Znmpt starr ist!
393.
— Imam deda snlnda,
knrac mu jo ko ruda;
on zabije do muda,
seka osta ko luda!
Pa joj stera od muke
emu diaku na dupe!
(Aus Tenj bei Essegg.)
— Ich habe einen tolpatschigen Gross-
vater, — sein Zumpt ist wie eine Deichsel;
— er keilt ihn bis zu den Hoden ein, — das
Mägdlein bleibt davon wie toll! — Und er
treibt ihr vor Pein — das schwarze Haar
auf das Arschloch zu.
394.
•— Kat sam bio u Eregu,
vidio sam babu Regu:
baba Rega sirac siri,
is pice joj kurac viri!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Als ich in Irig (= Ereg) war, — sah ich
die Vettel Regine : — Die Vettel Regine be-
16*
228
DÏE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
reitete Topfen, — ans dem Vözlein logt ihr
ein Zumpt heraus.
395.
— Stara baka okorjela snha,
ona traźi oko pice buha.
Stara baka grbavo èeljade,
kat s naguzi, sikilj joj ispade!
(Aus Rusevo, Slavonien.)
— Das alte Mütterchen ist verrindet,
trocken, — sie sucht um das Vözlein herum
Flöhe, -t- Das alte Mütterchen ist ein ge-
krümmtes Wesen, — wenn sie den Arsch
vorstreckt, fällt ihr der Kitzler heraus!
396.
— Brise baba ulicu,
natrtila guzicu;
vidi joj se ріка,
njoj se cmi dika!
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
— Die Vettel wischt die Gasse auf, — hat
den Arsch emporgereckt; — man sieht ihr
Vözlein ; — ihr erscheint es als ein Ding, mit
dem sie sich brüsten kann. —
(Zur Hälfte eine Var. zu Kqvtix. II, S. 287,
Nr. III. — Dort muse es aber statt naprućila
richtig: naprlila heissen.)
UND GLAUBEN DER SÜDS LAVEN.
229
397.
— Trfci starać po tavanu,
nosi kurac n maramu;
to će starcu trebâti,
kad on stane jebati!
(Ans Irig in Sirmien.)
— Auf dem Boden läuft der Alte herum,
— trägt den Zumpt im Tüchel; — das wird
der Alte brauchen, — wenn er zu vögeln
begÜmt! 398.
— Sarga repa і cvekla,
baba picu ispekla,
ispekla je na masti,
oće dedu da casti!
(Aus Tenj bei Essegg.)
— Die gelbe und die rote Rübe, — die
Vettel buk ihr Vözlein aus, — buk es im
Fett aus, — gedenkt den Grossvater zu be-
wirten!
(Die Alte hatte ihre Voz mit Bratfett ein-
gerieben, damit des Alten dicker Zumpt ohne
Schwierigkeit eindringen könne.)
399.
— Ja uvati babu Dorn
pa okreni picu moru
a guzicu prnjavoru!
(Malesevci, Bosnien.)
280 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Ich erwischte die alte Dorothée — und
wandte ihr Vözlein dem Meere, — den Arsch
aber dem Kirchhof zu !
400.
— Stara baka na banëicu spava,
pica joj se po pepelu valja,
okrenula dupe Varadinu,
staru pizdu no vom Segedinu!
(Aus der Вабка, Südungarn.)
— Das alte Mütterchen schläft auf dem
Ofenbänkchen, — ihr Vözlein kugelt sich in
der Asche herum, — sie kehrt den Arsch
gegen (Peter-)Waidein, — das alte Vözlein
gegen Neu-Szegedin zu!
401.
— Op sulac bake kurac.
Koliki je? toliki je,
kolika je sesurina,
tolika je pizdurina!
(Aus Sovski dol in Slavonien.).
— Hopsassa! der Zumpt der Alten. — Wie
gross ist er (für sie) ? So gross ist er ; — so
gross als ein gewaltiger Strohhut ist, — so
gross ist ihre riesige Voz!
402.
— Starac babu na koleno cuca,
satera joj polovinu kurca;
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
281
baba vesta guzicu namesta
pa se Cuva, da se ne npnva!
(Aus Jagodina in Serbien.)
— Der Alte wiegt die Alte anf dem Knie,
— trieb ihr die Hälfte des Znmptes ein; —
die Alte ist geschickt, richtet den Arsch zu-
recht — und giebt ja acht, um keinen stillen
Farz zu lassen!
403.
— Starać baki zabode
za cetiri jagode;
osta jedna zelena,
ode baba jebena;
osta jedna pupajući, ь
ode baba kukajući.
(Aus Magnojevié in Bosnien.)
— Der Alte stach (den Zumpt) in die
Vettel hinein — für vier Erdbeeren; — eine
blieb grün, — die Vettel ging gevögelt weg;
eine blieb knospend zurück, — die Vettel zog
weheklagend ab.
(Vergl. Kevm. VI, S. 357, Nr. 116.)
404.
— Starać ide kros strnikn,
vuèe kurac ko vrljiku.
Baba ide njivetinom
pokrila se pizdetinom
882
DIE ZEUGUNG TS SITTE. BRAUCH
a njoj starac govori, B
da on körn odmori:
— Dosta sam ga vnko,
dok babi zatuko.
(Zabrgje, Bosnien.)
— Der Alte geht durchs Stoppelfeld, —
zieht den Zumpt wie einen Zaunpfahl nach.
— Die Alte geht durchs Brachfeld, — hat
sich mit ihrer gewaltigen Voz bedeckt, — da
spricht zu ihr der Alte, — er wolle den
Zumpterich rasten lassen: — „Genug lang
habe ich ihn nachgeschleppt, — bis ich ihn
in die Alte eingerammt.*4
405.
— Starac Janja i baba Bojana,
vidi im se nelto iz burjana!
starcu kapa a babi èarapa!
(Aus Alekeinac in Serbien.)
— Der alte Janja und die alte Bojana, —
man erblickt etwas von ihnen aus dem Attich
heraus: — des Alten Kappe und der Alten
Socken! —•
(Das Paar pflog nämlich im Attichfelde der
Minne. Sie lag auf dem Boden und er be-
arbeitete sie serbisch; also waren seine Mutze
oder Kappe und ihre Socken sichtbar.)
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
233
406.
— Ide kisa, rominja,
starac babu kominja
u livadi na kladi.
— Nemoj starce, za Boga,
nabraću ti jagoda!
(Ans dem serbischen Drinagebiet.)
— Es hebt zu regnen an, es rieselt, — der
Alte rüppelt die Alte — auf der Wiese auf
einem Holzblock. — „0 Alter, um Gottes
Willen, thu es nicht, — ich werde Erdbeeren
für dich sammeln!"
407.
— Ajde baba, ëem si rada!
tri ti skoka do potoka
a cetiri ot potoka.
Suv sirac, mokar kurac,
oko kuce kaldrma, s
kurac ti piëku razdrma!
(Ans Bosnisch Brod ; gem. Reigen.)
— Vorwärts Alte, zur Ausführung deiner
Absicht! — Drei Sprünge hast du bis zum
Bach — und vier vom Bach. — Die Quargel
ist trocken, der Zumpt nass, — um das Haus
das Steinpflaster, — der Zumpt rüttelt dir
die Voz auseinander!
(Der Bursche sagt zum Frauenzimmer: Du
willst ja vögeln; geh denn die paar Schritte
984
DIE ZEUGUNG IK SITTE, BRAUCK
nach Hans; die käsige Masse zwischen meiner
Vorhaut und der Eichel ist trocken, wirst
daher einen besonderen Genuss haben u. s. w.)
408.
— Jebah babu kros tarabu
te napravih svabu;
otrh kurac o pokrovac,
izmetnu se crnogorac!
(Aus dem Rudnik er Bezirk in Serbien.)
— Ich vögelte die Vettel durch den Bretter-
zaun — und erzeugte einen Schwaben; —
den Zumpt wischte ich an der Bettdecke ab,
— der Schwarzenbergsr erbrach sich!
409.
— Sije baba mlivo
na raseto krivo;
ne imala na sto,
na gjedove gaće.
— Тобі gjede vino, і
da se veselimo,
da bijemo krmacu,
da idemo na Racu,
da prosiшо Jesu
za nalega Tesu! ю
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— Die Vettel siebt Mehl — auf den schiefen
Reuter; — sie hatte nicht wohin, — (als) auf
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
des Alten Hosen hin. *) — „Grosevater, schenk
Wein ein, — damit wir fröhlich seien; —
lass uns eine San abstechen, — lass uns-
nach Raèa gehen, — um Jesa zu werben —
für unseren Teso!"
(Noch eine Reihe solcher Liedchen von der
Liebeslust der Alten spare ich für die Nach-
träge auf.)__
V.
Varia.
(Vom langen und kurzen Zumpt. — Ein-
reibungen. — Wie man vögelt. — Vom Arsch-
vögeln. — Vom Vozenlecken und Vozenscheren^
— Von Angesteckten. — Sodomie.)
410.
— Daj mi, Boże, duge noge,
da pregazim dugu baru,
*) „Mehl sieben" bildlich für das Vögeln, wobei sieb,
das Weib rücklings auf den sitzenden Mann schwingt.
— Der schiefe Reuter ist der Zumpt. — Raca am linken
Saveufer in Slavonien ist gut sechs Wegstunden von
Bogutovo eelo entfernt. Der Reigensänger setzt dae
Ehepaar dem Gespött aus, weil es für den Sohn aus
so weiter Ferne die Braut holen will. Der Anstifter
ist die Alte, die den Mann zur Einwilligung bestimmt,
indem sie sich ihm auf die für das Weib schimpflichste
Art hingiebt. Vergl. KçVTCT. VI, S. 193, zu podjebavatû
286 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
da uvatim dugu stoku,
da izvadim stuki salo,
da namażem pici zvalo, і
pici zvalo zargjalo!
(Aus dem Drinabezirk in Serbien.)
— Gieb mir, o Gott, lauge Beine, — damit
ich den langen Teich durchwate, — damit
ich den langen Hecht einfange, — damit ich
■aus dem Hecht den Schmeer herausnehme, —
damit ich dem Vözlein die Goschen be-
schmiere, — dem Vözlein die eingerostete
Ooschen !
(Der Bursche will die Öffnung mit Fett be-
streichen, um sich beim Entjungfern nicht zu
arg abmühen zu müssen. Gewöhnlich reibt
sich der Bauer den Zumpt und den Hoden-
sack mit Fett ein. Fischfett wählt man,
damit der Zumpt so agil wie ein Fisch werde.
Es ist also ein sympathetisches Mittel. Den
Oipfel der Frechheit erklimmt der Bursche
der seine Beigennachbarin auffordert, Butter
auszulassen, damit er sich damit einsalbe und
«ie dann leichter bezwinge. Das Liedchen
folgt hier. — Über das Einschmieren der
Voze mit Unschlitt vergl. das poln. Liedchen
KQVTix. III, S. 832, Nr. 50.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 287
411.
— Oj gjevojko jasna
raetopi mi masla,
da se maela nakram,
da ti picu raskram!
(Von Lazar Gjorgjić in Zabrgje, Bosnien.)
— 0 du hellstimmiges Mädchen, — schmilz,
mir Butter, — damit ich mich mit Butter
vollspeie, — um dir das Vözlein zu sprengen t
412.
— Posla mené moja mati
u mlecarić po kantarić,
da izmjerim litra meda,
da namażem kurcu rebra,
da proderem pici njedra!
(Aus Malesevci, Boszien.)
— Meine Mutter schickte mich — in da»
Milchkämmerchen um die kleine Stangen-
wage, — damit ich eine Litra Honig abwäge,.
— dem Zumpt die Rippen bestreiche, — um
dem Vözlein den Busen durchzulesen !
413.
— Posla mené moja noja
u Zlatarić po kantarić,
da izmerim guku ioja,
da namaźem muda moja.
238 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Muda su mi okorela, t
kurac mi je do koleiia,
od njega se prdi,
może se umreti!
(Ans dem serbischen Drinabezirk.)
— Meine Mabm schickte mich — nach
21ataric* um ein Stangenwägelchen, — damit
ich einen Unschlittknollen abwäge, — und
meine Hoden damit einreibe. — Meine Hoden
sind rindenhart geworden, — der Zumpt
reicht mir bis zu den Knieen, — von ihm
muss man farzen, — man kann auch sterben !
(Vergl. A>t7rr. VI, S. 356, Nr. 135. — Der
Barsch hat einen zu langen Zumpt, und seine
Meinung, dass ein Frauenzimmer, das sich
ihm hingiebt, daran sterben kann, ist wohl-
begründet. In heiterer Erinnerung ist mir
folgender Fall. Ein riesig ausgewachsener
Bauernbursche von etwa 24 Jahren, der den
grössten Teil des Jahres im Weinberg als
Winzer verlebte, каш einmal ins slavonische
Dorf hinab, wo ich gerade weilte, und wollte
am Reigen teilnehmen, doch Hess man ihn
wegen seiner Grösse nicht zu. Er trieb es
arg und der Reigen löste sich auf, um ihm
zuzuhören. „Ich muss einmal vögeln", sagte
*er, „es melde sich die, die mir gewähren
will!** „Golemog si kurca!" (Hast einen ge-
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 239
waltigen Zumpt!) schrieen die Mädchen, nnd
der Reihe nach befühlten sie ihn und lachten
dazu unbändig. Merkwürdigerweise wollte
ihm gerade ein unansehnliches, schmächtiges
Mädchen zu Willen sein, doch ihre zufällig
anwesende Mutter verwehrte es ihr streng-
stens. Ich untersuchte den Burschen später-
hin. Das Glied war über zwei Spannen
lang, unförmig angeschwollen, fast sichel-
förmig gebogen und die Vorhaut zurück-
getreten. Der Hodensack verhältnismässig
klein, kaum faustgross und wie eingeschrumpft,
hart zu greifen. — Um das Jahr 1870 fand
zu Pożega in Slavonien im Magistrathause
•die Assentierung statt. Die Frau Obergespann
liess es sich nicht nehmen, bei der Beschau
.zugegen zu sein. Gegen 4 Uhr nachmittags,
es war im Frühjahr, kam sie auf den Platz
herab und erzählte, von echter Begeisterung
glühend, den übrigen versammelten Beamten-
frauen, was für einen kolossalen Zumpt Maksa
Kusevic* habe. Das war ein halbblöder, aus-
gewachsener Bursche, der, wie die meisten
Kretins, thatsächlich ein ungewöhnlich kräftig
entwickeltes Gemachte besass. — Man er-
zählte mir, dass langbezumpte Männer, um
ihre Weiber zu schonen, vor der Begattung
ihren Zumpt mit einem Tüchel umwickeln,
240
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
damit er nicht ganz in die Scheide eindringe»
Huren von Beruf ballen dagegen zum Schutz
gegen einen langen Zumpt beide Fauste vor
die Vagina, sodass der Zumpt nur zum Teil
vorwärts kommt, manche wieder umfassen
zur Vorsicht mit der Hand den Zumpt an der
Wurzel.)
314.
Einfetten der Voz.
— Majka Maru u kolo posiała
a picu joj łojem zamazała,
da ne риса od debela kurca.
(Aus Ruievo in Slavonien.)
— Die Mutter sandte Marie in den Reigen,
— hatte ihr aber das Vözlein mit Unschlitt
verschmiert, — damit es nicht zerspringe
durch einen dicken Zumpt —
315.
— О djevojko tulele*),
golem kurac u mené
і ovoga do mené;
po zemlji se vuce,
sve u picu tuce, і
po zemlji se vucuka,
sve u picu tucuka!
_ (Aus Magnojevié in Bosnien.)
*) Die Bedeutung dieses Wortes ist mir unklar. —
Die Iterativa in Z. в und 7 sind unübeitetzbär.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 241
— 0 du Mädchen____, — ich habe einen
grossen Zumpt, — ebenso mein Nebentänzer;
— er zieht sich auf der Erde hin, — schlägt
unablässig aufs Vözlein los, — schleppt sich
auf dem Erdboden dahin, — schlägt un-
ablässig ins Vözlein!
416.
— Ot kada sam posto na svijetu,
teli su mi kurac da otsjeku.
Samo da mi kurac ne otsjeku
popio bi celu apoteku!
(Aus Ćepin in Sirmien.)
— Seitdem ich auf die Welt gekommen, —
wollten sie mir den Zumpt abhauen. — Nur
dass sie mir den Zumpt nicht abhauen, —
möchte ich lieber eine ganze Apotheke aus-
trinken !
(Der Bursche hatte mit seinem langen
Zumpt schon viel Unheil angerichtet und es
tauchte der Vorschlag auf, ihm den Zumpt zu
kürzen. Er meint nun, eher möchte er es
mit allen Mitteln der Apotheke versuchen.)
— Sokac sokac sokicicu
ujtijo pa ljubi,
tera kurac u pi біси
pa skripuće zubi.
Kçvnx. VIL 16
I
242 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Sokiëica lepa mlada •
dere se ko luda,
zato sokac niet ne mari,
vec" tera do muda.
(Aus Titima in Bosnien.)
— Ein Katholik, ein Katholik hat eine
Katholikin — erwischt und herzt sie ab, —
er treibt den Zumpt ins Vözlein hinein —
und knirscht mit den Zähnen. — Die schöne
junge Katholikin — schreit Gewalt, wie ver-
rückt, — darum schert sich der Katholike
gar nicht, — sondern treibt ihn bis zu den
Eoden hinein.
418.
Der kleine Zumpt ist ein Gegenstand des
Spottes und der Verachtung. Darum singt
man von ihm:
— Ajde noga za nogom,
kao riba za vodom!
Sitna riba pljnskavica,
mali knrac kukavica!
(Aus dem Drinabezirk in Serbien.)
— Wohlan! Ein Fuss folge dem anderen,
— gleichwie der Fisch dem Wasser! —
Kleiner Fisch ein Plätscherer, — ein kleiner
Zumpt ein Taugenichts!*)
*) Wörtlich : Ein Kukuk. Dieser Vogel ist das Sinn-
bild des Jammers und Leides. Vergl. Krause, Bojagić
Allies Glück und Grab. Leiden 1897. S. 4.
ШШ GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
243
419.
Um den Burschen mehr aufzuregen, preset
das Mädchen die Beine eng aneinander, dann
aber muss sie sich im Beigen ihre Grausam-
samkeit vorhalten lassen:
a) — Stara slama sva zakisla,
ova cura noge stisla,
ne możel joj ni iglicu
saterati u guzicu
a kamo li kurekanju s
saterati u pićicu!
(Aus der Вабка, Südungarn.)
— Das alte Stroh ist ganz verregnet, —
dieses Mädchen presste die Beine aneinander,
— da vermöchtest ihr nicht einmal ein Nadel-
chen ins Arschloch hineinzutreiben, — ge-
schweige denn erst den dicken Zumpt — ins
Vözlein einzurammen!
420. y
b) — Stara slama sva pokisla,
mlada cura noge stisla;
ne more joj ni iglica
kamo 1 moja cjenanica!
(Aus Cepin in Sirmien.)
— Das alte Stroh ist ganz verregnet, —
das junge Mädchen presste die Beine an-
einander; — es kann ihr nicht ein Nädelchen
16*
244
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
(dazwischen eindringen), — geschweige denn
mein Scheit!
Vergl. Kqvjix. VI, S. 346, Nr. 90.
421.
— Udri nogu o nogu,
a podmakni podlogn,
dvije glave nek se gnjave,
dvije duse nek se buse,
dvije noge nek se sloze!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— Press das Bein an das Bein an — und
leg eine Unterlage (ein Eissen) unter, — zwei
Häupter sollen sich würgen, — zwei Seelen
einander bohren, — zwei (Paar) Beine sollen
sich zusammenlegen!
(Zu V. 4: Ähnlich die bei Spielhagen übliche
Romanphrase: „ihre Seelen fanden sich", oder
„ihre Seelen küssten sich", oder „ihre Seelen
schmolzen ineinander", d. h. sie vögelten.)
422.
— Oj djevojko kopotafcko,*)
pokri pica obojkama
a guzicu brabonjkom;
mętni diaku na dlaku
pa navrzi kurlaku, »
*) Die Bed en tan g dieses Wortes ist mir unklar.
"UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
245
sam ostavi vrata,
gje moj kurac gata.
Kurac mi je budala,
gje nanjusi busi!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— O du Mädchen..... — bedeck das
Vözlein mit den Socken, — das Arschloch
aber mit Ziegendreck ; — leg Haar auf Haar
— und beschütt es mit Hirse, — nur lass die
Thtire offen, — wo mein Zumpt wahrsagt. —
Mein Zumpt ist ein Narr, — wo er auf-
schnüffelt, bohrt er!
423.
— Stara slama, nova pleva,
ja je jebem, ona peva.
Ajde, ajde, nije vajde,
lezi euro, imał kade;
il ovako il onako, s
jebaéu te svakojako
iii s preda il sa traga!
ode pica do sto vraga!
(Aus der Вабка, Südungarn.)
— Altes Stroh, neue Spreu, — ich vögle
sie, sie singt dazu. — Geh, geh nur, es nützt
nichts, — leg dich, Mädchen, nieder, hast
Zeit; — ob so oder so-, — vögeln werde ich
dich so wie so, — ob von vorn oder ob von
246
hinten, — das Vözlein fährt zu hundert
Teufeln!
424.
— Pićka knrcn ogrlicu vezla.
Kad je kurcu dobra volja bila,
popucase puca oko kurca.
Kurcu mnka, sto se pićka sTukla,
piëki volja, Sto j ot kurca bol ja!
(Allgemein in Kroatien, Slav, und Bosnien.)
— Die Voze wand um den Zumpt eine
Krause. — Als der Zumpt in gute Laune
geriet, — zersprangen die Knöpfe um den
Zumpt. — Dem Zumpt wird übel, weil sich
die Voz entkleidet hat, — die Voz (ihrerseits)
ist gutgestimmt, — weil sie sich wackerer
als der Zumpt gehalten.
(Derselbe Lied-Anfang Kqvtit. VT, S.
346,
Nr. 89.)
425.
— Pogje cura na tavan,
pogje momak za taban;
pogje cura za nacve,
pogje momak za gacV,
pogje cura za sitku, s
pogje momak za pićkn;
pogje cura za debe*),
*) Der Bursche sang deutlich debel; das Vf ort
heiset
aber richtig, wie ich es im Texte habe. Debe ist ein*
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
pogje momak da jebe.
Kat se cari stali,
sama nogę pruzi: ю
— Aj gjavole vraze,
ko to tebi każe?
— Każe meni ëika ban,
koji jebe svaki dan,
mrku picu ko tiganj! 15
(Aus Titima in Bosnien.)
— Dae Mädchen ging auf den Boden, —
ging der Bursche ihrer Ferse nach; — ging
das Mädchen um die Brotmulde, — liess der
Bursch die Hosen herab; — ging das Mädchen
um das Sieb, — griff der Bursche nach der
Voz ; — ging das Mädchen um das Mehlfass,
— fing der Bursch zu vögeln an.
— Als das Mädchen ins Gedränge kam, —
streckte sie von selber die Beine aus: — nO
du Satan, Teufel, — wer hat dich so unter-
wiesen?" — „Es lehrt mich es der Herr
Vetter, — der täglich vögelt — das tiegel-
gleich schwarze Vözlein!"
426.
— Nesto eu te moliti,
nesto ćes mi pomoći,
___curi nogę podići;
auegehöhlte Holxwalxe in Mörserform, die auch all
Mörser für Kaffeebohnen benutzt wird.
248
ako dobro mogbude,
da joj dobro podigne!
(Tutnjevac, Bosnien.)
— Um etwas will ich dich bitten, — du
sollst mir in etwas behilflich sein, — dem
Mädchen die Beine emporzuheben; — wenn
es gut möglich wird — sie gehörig empor-
zuheben.
(Der Bursche versichert sich der Mitwirkung
eines Genossen zur Vergewaltigung eines
Mädchens, mit dem er allein nicht fertig
werden zu können glaubt.)
427.
— On je hvata za pifcku
a ona ga za kurac
te idu u duvar,
da ju jebe ko żandar!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Er greift sie bei der Voz an, — sie aber
ihn an den Zumpt — und sie gehen zur
Wand, — damit er sie wie ein Gendarm
vögle!*)
Anmerkung. Alle die 24 Zwei-, Drei- und
Vierzeiler aus Sovski dol sang der ge-
*) Der Gendarm vögelt stehend, weil er instruktiona-
mässig anf der Diensttour seine Waffen nicht ab-
legen darf.
ТОГО GLAUBEN DER SÜDS LAVEN. 249
mischte Reigen am Sonntag, den в. August
189V nach der Vesper auf dem Tanzplatz
unweit der Kirche. Man sang noch bei
20 andere Liedchen dazwischen, die nicht
eigentlich obszönen Inhalts sind. Der Tanz
währte bloss drei Stunden lang. Dass nicht
mehr Texte zum Vortrag gelangten, erklärt
sich aus dem Umstände, dass jeden Vers des
Reigenführers der ganze Reigen einmal und
auch zweimal wiederholt und dass man mit
dem Schäkern einen starken Bruchteil der
Zeit vertändelt.
Vom Arschvögeln.
428.
Svadila se pica z guzom:
— rMene jebu a teb zebe!"
Odgovara ovaj suzom:
— U Rusevu i men jebu!
(Ans Soveki doi in Slavonien.
— Das Vözlein geriet mit dem Arschloch
in Streit: — Mich vögeln sie, dich aber friert!
— Thränend erwidert ihm das Arschloch : —
Zu Rusevo vögelt man auch mich!
429.
— Ja zabio kurcmu
u guzicu turtum.
250
— «Joj, velika kurëina!"
prigovori turcina!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Ich rammte den gewaltigen Znmpt —
dem Türkenkerl in deu After ein. — „Wehe,
groas ist der Zumpterich!" — sagte, Ein-
spruch erhebend, der Türkenkerl.
430.
— Miëi, mièï, blago ëiëi,
ima ëiëa mrdalo,
razbiée ti prdalo!
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
— Beweg dich, beweg dich, wohl dem
Vetter, — der Vetter hat einen Stössel, —
er wird dir dein Farzgerät zerschlagen.
431.
— Hop, hop lengjera!
spala pica s pendżera,
jebadiju uhvatili turci
pa ga biju u guzicu s kurci!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Hop! hop! zieht den Anker auf! — das
Vözlein fiel vom Fenster herab, — den (Arsch-)
Vogler fingen die Türken ab — und hauen
ihn mit Zumpt en in den Arsch hinein.
(Zur Strafe wird er nun selber gevögelt
und die Bichter haben anch noch selber den
Oenuss davon.)
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
251
432.
— Jebadżiju vode na robiju.
— „Jebadżija, koga ti je zao?"
— „Zao mi je koga jeba nisam !tt
(Ans Bosnisch Brod. Alle die Mädchen-
reigen-Liedchen aus diesem Orte sang au
einem Nachmittag die Reigenführerin Mara
Petrovié.)
— Den (Arsch-)Vögler führen sie ab auf
die Galeere. •— „Du (Arsch-)Vogler, um wen
thut dir leid ?u — „Leid thut es mir um den,
den ich nicht gevögelt habe!- /
433.
— Jebala se djeca kot telaca.
To gledala baba od ovaca,
jedno drugom cera do jaj аса!
(Aus Djedina rjeka in Slavonien, auch sonst
häufig.)
— Es vögelten die Kinder auf der Kälber-
weide. — Dem schaute die Vettel von der
Schafweide zu, — eines treibt dem anderen
(den Zumpt) bis zu dem Hodensäckchen ein!
(Mit den Rindern gehen nnr Knaben auf
die Weide. In Ermangelung von Mädchen
buzerieren sie einander zum Zeitvertreib. Die
Schweinehirten gelten im allgemeinen als
Päderaeten. In der Pakracer Gegend im
252
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Gebirge von Kamensko sagt man svinjar
[Schweinetreiber] für Päderaet.)
434.
Für Geschenke und freundliche Worte lassen
sich auch Frauenzimmer in den Arsch vögeln :
— Tri djevojke dragovale,
bijel knpus kupovale,
dala picu za glavicu
a guzicu za tri tukę
pa paprikas naèinile!*)
(Boen. Saveland.)
— Drei Mädchen lebten miteinander freund-
schaftlich, — kauften Weisskraut ein, — (die
eine) gab ihr Vözlein für ein Häuptlein —
das Arschloch aber für drei Indianę preis —
und da bereiteten sie ein Paprikasch. **)
435.
— Kuma kumu postivala,
knpus kumi nzimala;
dala picu za glavicu
a guzicu za listinu.
(Janjići, Bosnien.)
*) Bine Variante hat noch die zwei Zeilen: dale
momku da on jede, — da devojke bolje jebe — Gaben
ihn dem Burschen zu essen, — damit er besser vögle.
**) Auch unter dem Namen Goulasch bekannte
Fleischspeise.
ТЛШ GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
25S
— Die Gevatterin hielt die Gevatterin in
Ehren, — sie kaufte Kraut für die Gevatterin
ein; — gab das Vözlein für ein Krauthäupt-
lein — das Arschloch aber für ein grosses
Krautblatt preis.
426.
Ein anständiges Mädchen warnte man vor
einem Arschvögler:
Starać ide kros strniku,
vuèe kurac ko vrljiku.
— Kazi jadna, gje je jama,
da ne trażim ja rukama;
podiću ja belu suknju s
pa ću naci pici rupu,
navadicu svoga Corn;
kad navadi, ne odvadi.
Cuvaj is] euro budaline,
èuvaj rupe, ne u dupé! ю
(Aus Titima in Bosnien.)
— Der Alte geht durch das Stoppelfeld, —
zieht den Zumpt wie einen Zaunpfahl nach.
— „Sag an, du Elende, wo das Loch ist, —
damit ich es nicht mit den Händen suchen
muss ; — ich werde das weisse Böckchen auf-
heben — und des Vözleins Höhlung finden, —
werde meinen Blinden daran gewöhnen; —
hat er sich einmal daran gewöhnt, lässt er
sich nicht entwöhnen. — Behüt dich, Mädchen,
254 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
▼or dem Thoren, behüt die Höhlung, lass ihn
nicht ins Arschloch hinein!44
437.
Eine allgemein beliebte Verwünschung giebt
der Hoffnung Ausdruck, dass den Miesliebigen
der eigene Vater in den Arsch vögeln werde.
Das ist der Gipfel von Schmach, die einem
widerfahren kann. So versteht man denn
nachfolgende zwei Liedchen:
— Jedan sokac, jebo g otac,
izgubio gaj de,
a sokica nesretnica
nasla pa ne dade!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Ein Katholike, sein Vater soll ihn vögeln,
— verlor den Dndelsack, — die Katholikin
aber, das Unglücksmensch, — fand ihn und
giebt ihn nicht her!
(Der Dudelsack = die Hoden. — Der
Bursche spielte seinen Hodensack dem Mäd-
chen in die Hände, sie aber in ihrer Auf-
regung Hess sie nicht mehr los.)
438.
— I sinoć sam jednu jebo,
al je bila hladna.
Jebo j otac u guzicn,
valjda j bila gladna!
(Aus Rusevo.)
255
— Auch nächtens habe ich eine gevögelt,
— doch war sie kalt. — Ihr Vater soll sie
ins Arschloch vögeln, — möglich, dass sie
hungrig war!
439.
Vozen- und Zumptlecken.
a) — Grk sere na eksere
a turkinja na klinove,
moli Grka da nadrka.
Ako dobro ne nadrka,
sere mu se u po brka: •
jol je jedan taki bio,
is picke je vodu pio,
a i ti ćea taki biti,
is pićke ces vodu piti!
(Aus der Вабка, Südungarn.)
— Der Grieche scheisst auf Nägel, — die
Türkin aber auf Keile, — sie bittet den
Griechen, er möge ihn (den Znmpt durch
Reibung) versteifen. — Falls er ihn nicht
gehörig steif macht, — scheisst sie ihm in
die Mitte des Bartes: — es hat noch einen
solchen gegeben, — der aus der Voze Wasser
trank, — und auch du wirst ein solchen sein,
— wirst aus der Voze Wasser trinken!
(Der Zusammenhang der vier Schlusszeilen
mit den vorangehenden Versen ist mir unklar.
Im übrigen singt man diese vier Zeilen auch
256 DIE ZEUGUNG Ш SITTE, BRAUCH
sonst für sich. Dieses Stück wird mit grösster
Lebhaftigkeit vorgetragen.)
440.
b) — Ciganine pasi sine,
je 1 ti źena mlada?
IjnbiS li je megju noge,
gje joj raste brada?
(Ans Bogntovo selo in Bosnien.)
— Du Zigenner, du Hundesohn, — ist dein
Weib jung? — Kost du sie zwischen die
Beine, — wo ihr der Bart wächst?
(Den Vorwurf eines Vozenleckers macht
der christlich-slavische Bosnier dem Zigeuner,
weil er dessen sippenrechtliche Abhängigkeit
vom Weibe nicht versteht. Die Vermutung
des Bosniers hat übrigens als eine sonst zu-
treffende Beobachtung etwas für sich. Ich
spürte der Sache auch hier in Nieder Österreich
nach und erfuhr von Ärzten und Geburts-
helferinnen, zu denen sich andere Frauen rück-
haltlos aussprechen, dass Vozenlecker ihren
Gattinnen überaus unterthan wären und sich
als echte Siemandl leiten und lenken Hessen.)
441.
c) — Ciganine, pasji sine,
zar se źena tako bije
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
257
ni nogama ni rnkama
veé brkovma po gnzovma?
(Tutnjevac, Bosnien.)
— О du Zigeuner, du Hundesohn, — schlägt
man denn ein Weib so, — weder mit Füssen
noch mit Händen, — sondern mit dem Schnurr-
bart auf die Arschbacken?
(Angeblich beobachteten die christlichen
Bnrschen einen Zigeuner, wie er seinem Weibe
die Hinterbacken abküsste. Darüber macht
sich der Sänger im Beigen lustig.)
442.
d) — Kada jebat vec* ne more atari,
onda vako svojoj żeni każe:
— Stani Ijepo, deder Maro,
da poliżem pićku staru!
— Wenn ein Alter schon nicht mehr vögeln
kann, — so spricht et also zu seinem Weibe :
— Stell dich schön hin, wohlan, o Marie, —
damit ich deine alte Voz belecke!
443.
e) — Zabol'l Katu njena pica mala
te ne moż ju jebat vise dragi,
on joj njenu picu liże.
a 'na njegov kurac sise!
(Beide Liedchen sang die Reigenführerin
Ana Kuzmić zu Rusevo. Beide sind auf be-
KçiTiT. VIL 17
958 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
stimmte Personen im Dorfe gemünzt, die sie
dem Spott preisgab, indem sie deren Unfug
bekannt machte.)
— Erkrankt Eätchen ihr kleines Vözchen —
und kann es ihr Liebster nicht mehr vögeln,
— so leckt er ihr Vözlein, — sie aber sangt
an seinem Zumpt!
Vom Vozenècheren.
444.
— S onu stranu Drine
tri djevojke żmire,
megju njima luda
polupala muda.
Druga joj se smijala, ь
Sto je nije brijala;
treća sjedi na vreci:
— Ja ću picu ośjeći!
(Aus Magnojevic* in Bosnien.)
— Jenseits der Drina — blinzeln drei
Mädchen, — unter ihnen eine Närrin, — hatte
(einem) die Hoden zerschlagen. — Die zweite
verlachte sie, — weil sie sie (die Voz) nicht
rasiert hatte; — die dritte sitzt auf einem
Sack: — „Ich werde das Vözlein abhauen!"
(Vergl. Kqvtct. VI, S. 290, Nr. 12. — Wenn
sich die Scham haare verfilzen oder wenn sich
darin Filzläuse einnisten, muss auch die
259
Christin, so wie es die Moslimin allfreitäglich
that, ihre Voz barbieren lassen, sonst findet
sie keinen Liebhaber. Über das Vozenscheren
bei den Polen yergl. Kyvm. III, S. 320, Nr. 30
nnd 32; S. 330, Nr. 47.)
445.
— Sela cura us topolu
u[sjtopolu brije polu;
jedna pola valja vola,
druga pola valja кой ja.
Kakva joj je skupa, ь
moj je kurac stukla!
(Vom Reigenvorsänger Niko Golubovic
in Bogutovo selo in Bosnien.)
— An der Pappel setzte sich das Mädchen
nieder, — an der Pappel (sitzend) schert sie
die Schamlefze; — die eine Schamlefze ist
einen Ochsen wert, — die andere Schamlefze
ist ein Pferd wert. — Wie ist sie doch zu
teuer — hat meinen Zumpt niedergeschlagen !
446.
— Devojka je zamolila bricu,
da joj dogje obrijati picu,
jer je pica rugjivoga lica,
te ne Ce dragi, da joj tura u picu!
(Aus Sovski doi, Slavonien.)
— Das Mädchen bat den Barbier, — er
möge kommen, ihr Vözlein barbieren; — denn
17*
960
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
das Vözlein habe «in verfilztes Geeicht, —
und der Liebste wolle ihr ihn nicht ins Vöz-
lein hineinschieben! —
447.
— Strina Fata obrijala picn
i oplela rukavice Strien,
mladom hodźi za knjign torbien
a mnktern kitn na palicn!
(Ans Bosnisch Brod. Dieses Liedchen wurde
vom Mädchenreigen gesungen.)
— Muhme Fatime barbierte ihr Vözlein —
und netzte dem Vetter Handschuhe, — dem
jungen Hodźa für das Buch ein Beutelchen,
— dem Schulzen aber eine Quaste auf den
(Schulzen-)Stab!
Von Angesteckten.
448.
— Kurac kuka preko Inga,
pica place preko basée;
jadan kuro kukavica,
jadna pica bljuzgavica,
malo tnri pa izvadi •
pa ga nosi svojoj babi,
neka vidi, Sto sn jadi.
(Janjicl, Bosnien.)
— Über den Hain hin stösst der Zumpt
Jammerrufe aus, — das Vözlein weint über
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
261
den Garten hin; — der leidbeladene Znmpt
ist ein Jammervogel, — das leidige Vözlein
ist ein Schlammpfützlein*) — er schob ihn
ein wenig hinein und zog ihn heraus — und
trägt ihn zu seinem Grossmütterlein, — sie
möge schauen, was Leiden seien.
449.
— Kat sam bio kot cara u Beću,
teli su mi kurac da otsecu,
a ja ne dam pa ne dam,
skinem gaće pa begam!
(Aus Irig in Sirmien.)
— Als ich (als Soldat) beim Kaiser in
Wien war, — wollten sie mir den Zumpt ab-
schneiden; — ich aber gebe es nicht zu, gebe
es ja nicht zu, — lasse die Hose herab und
laufe davon!
(Der Bnrsche hatte einen Schanker. Eine
ausführliche Schilderung des Vorganges siehe
unter Nr. 464.)
450.
— Jebao sam jedanput u veku,
potrosio celu apoteku;
*) bljuagav ist eigentlich „schleimig", man sagt es
ж, B. von einer Schnecke. Das substantivierte Adjektiv
könnte man fuglich mit „8chleimsäckchenu
verdeutschen.
— Der Bursche hatte sich einen schweren Tripper oder
noch etwas Schlimmeres geholt. Seine Grossmutter,
«ine Heilkräutlerin, sollte ihn heilen.
262
jos su hteli kurac da oteeku,
da oteeku, frajlama da dadu,
da se frajle s njime uparade!
(Aua Jagodina in Serbien.)
— Einmal im Leben habe ich gevögelt —
und (aus diesem Anlasse) eine ganse Apotheke»
verbraucht, — dazu wollten sie mir gar den
Zumpt abhauen, — ihn abhanen, den Freuden-
mädchen geben, — damit sich die Freuden-
mädchen mit ihm festlich schmücken!
461.
— Oj da mi je picïjega mesa,
da saćeram sakagiju s kese!
Oj da mi je pice і pilava,
ne bi kuru zabolila glava!
(Ans Rusevo in Slavonien.)
— 0, hätte ich nur Vozenfleisch, — um
den Tripper vom Beutelsack wegzutreiben ! —
0, hätte ich Vözlein und Reisfleisch, — thät
meinem Zumpterich der Kopf nicht weh!
(Sakagija ist die Rozkrankheit bei Pferden.
Mein Correspondent erklärt dies Wort an
unserer Stelle mit èankir (Schanker), was un-
zutreffend ist. Der Bursche besingt vielmehr
seinen Tripper, den er los zu werden glaubt,,
wenn er ein noch jungfräuliches Mädchen
findet, das sich ihm hingiebt. Vergl. Kovnr.VI,
S. 236. Er wünscht sich also ein Vözlein
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
268
und dazu Reisfleisch als kräftige Nahrung
zur Wiederherstellung des leidenden Gliedes.)
452.
— Jebao bih al ne mogu,
imam sangir megju nogu!
(Aus Jagodina in Serbien. Den vollen Text
siehe zur Melodie Nr. V.)
— Vögeln möchte ich, doch kann ich nicht,
— habe einen Schanker zwischen den Beinen!
453.
Obwohl es kein Reigenlied der Bauern ist,
und nur stofflich hierher gehört, mag das im
Jahre 1899 beliebteste Kommerslied Agramer
Universitätshörer an dieser Stelle folgen:
Doktor pita, „sta ti fali?*
Ja pokazem èankir mali.
Oj doktore, doktore!
drmaj, drmaj, drmaj de j j£etr
drmaj doktore! » i
Kot cure sam sinoć bio,
taj sam èankir zadobio,
Oj doktore itd.
A kat pisam, sve se znojim
pa po nebu zvezde brojim. ю
Oj doktore itd.
264 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Doktor uze sada noz,
pa proejece rann skroz.
Oj dok tore itd.
— Der Doctor (Arzt) fragt: „Was fehlt
dir?" — Ich zeige einen kleinen Schanker.
— O Doctor, Doetor! — Rüttle, rüttle, rüttle
zu! — Rüttle, o Doctor! — Bei einem
(Freuden-)Mädchen war ich nächtens, — diesen
Schanker habe ich erworben, — O Doctor
n. s. w. — Und wenn ich pisse, gerate ich
ganz in Schweiss — nnd zähle (vor Schmerz)
am Himmel die Sterne*). — O Doctor u. s. w.
— Der Doctor nahm jetzt ein Messer zur
Hand — und schnitt die Wunde durch. — O
Doctor u.s.w.
(Als Eommerslied mir beglaubigt von
mehreren chrowotischen Studierenden, die im
Juli 1899 zum Kurgebrauche über Wien nach
einem höhmischen Badeorte reisten und bei
mir ihre Aufwartung machten. — Eine andere
Fassung davon zeichnete ich vor 15 Jahren
von einem kgl. serb. Soldaten aus Belgrad
auf. Vergl. Kqvtit. VI, S. 305, Nr. 8. Als ich
die Besucher auf den wahrscheinlich ser-
bischen Ursprung ihres Textes aufmerksam
machte, behaupteten sie, das Liedchen wäre
*) Eine Redewendung für: es flimmert mir vor den
Augen.
265
bei den Chrowoten schon sehr alt nnd die
Serben hätten es von ihnen entlehnt Das
ist wahrscheinlich zutreffend. Durch eifrige
Nachforschung gelang es mir, das vermutliche
erste Original dieser Erzählung in Versform
zu erlangen. Die Niederschrift dürfte aus
dem Jahre 1880 stammen. Sie lautet:
454.
Otkako sam momak posto
ta uvjek sam sretan proso,
za èankira nisam znao.
prevarit se nisam dao.
Evo jada iznenada, s
prevari me jedna mlada !
Grli mené oko vrata,
vodi mené u sobicu,
skida svoju kosuljicu,
a ja mislim, da je raj, ю
sto je ono kupleraj!
Ja odrjesim gaće svoje
pa joj velim: „Lezi dole?"
Kat sam snasu jebat stao,
sve sam svece sebi svao. ie
Kat sam poso sa nje doli,
neśto mené kurac boli.
Znate 1, braćo, kut sam doso?
U spitalj sam jadan doso.
DIE ZEUGUNG IN 8ГГТЕ, BRAUCH
Doktor ide eada k meni to
i upita, eto je meni?
Ja se stidi m, kazat njemu
pa pogledam doi u zemlju.
Doktor pita, sta mi fali,
ja pokaza kurac mali t*
a na njemu cankir tuzan,
gledam kurac, al je ruzan!
Pa ja jadan i ne zuadem,
da i tripel ja imadem!
Eada pisam, zvjezde brojim, sa
od muke se ват nznojim.
Kurva me je ożehila,
s piëkom me je prevarila.
Kazala je, da me voli,
zato mené kurac boli. s»
Otkut koji, brate ide,
dogju k meni, da me vide.
Svaki pita: „Gje si bio,
gje si cankir zadobio?"
„Kod Milerce, psujem nebo, «»
jednu mladu jesam jebo !
Doktor pita, di sam bio
„gje si cankir zadobio ?u
A ja mislim, „sto ću sada?
sta će reći ona mlada?" м
Po nju doktor pismo salje.
Da znas brate, śto je sada,
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN
267
sto će reći ona mlada,
Kada dogje pred doktora?
Doktor veli: „Svuc se gola!" «о
pa uzima nekn kvaku,
izvrne joj picu na opako ;
pa uzima nekve soli,
alaj snasu pica boli!
Kako doktor soli meće, 55
snasa misli, sad umrijeće.
Kada snasu on ostavi,
pa mené se on private
pa da vidis sad parade!
I jos nze nozić mali в o
pa mi knrac sav razvali.
I on uze nest u ruke,
spopann me teske make,
jer on ne zna, da to boli,
oće knrac, da izgori. «»
Boże mili, sto ću sada,
ostati ću bez alata!
Nemoj jebat u Osjeku,
oće kurac, da otsjeku!
— Seitdem ich zum Burschen geworden, —
bin ich wohl immer glücklich durchgekommen;
— von einem Schanker wusste ich nichts zu
sagen, — habe mich nicht betrügen lassen.
Siehe da, unverhofft stellt sich Leid ein, —
es betrog mich ein junges Frauenzimmer! —
968 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Sie schlingt ihre Arme um meinen Hals, —
führt mich in ihr Stübchen hinein, — nimmt
ihr Hemdchen herab, — und ich glaube, es
wäre ein Paradies, — was nur eine Kupp-
lerei ist! —
Ich löse meine Leinenhose auf — und sage
zu ihr: „Leg dich nieder!44 — Als ich die
junge Person zu vögeln anhub, — rief ich
mir alle Heiligen (zu Hilfe) an.—
Als ich von ihr herabstieg, — fühlte ich so
einen Schmerz im Zumpt. —
Wiest Ihr, Brüder, wohin ich kann ? — Ich
Elender kam ins Spital. — Da tritt schon
der Doctor auf mich zu — und fragt mich,
was mir fehle? —
Ich schäme mich, es ihm zu sagen, — und
schlage die Blicke zu Boden. —
Der Doctor fragt mich, was mir denn fehle,
— ich wies ihm den klein (gewordenen) Zumpt
— und an ihm den traurigen Schanker, — ich
betrachte den Zumpt, o, wie ist der garstig ! —
Und ich Ärmster weiss es gar nicht, — dass
ich auch einen Tripper habe! —
Wann ich pisse, zähle ich die Sterne (flim-
mert es mir vor den Augen), — vor Plage
gerate ich ganz in Schweiss. —
Eine Hure hat mich abgebrüht, — mit der
Yoze hat sie mich betrogen. — Sie redete
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
269
mir ein, dass sie mich liebe, — darum schmerzt
mich der Zumpt. —
0 Bruder, woher immer einer des Wege*
kommt, — jeder besucht mich, um mich zu
sehen. — Jeder fragt : „Wo bist du gewesen,
— wo hast du den Schanker erworben?44 —
Bei der „Müllerin44 *), ich verfluche ihr den
Himmel, — habe ich ein junges Ding ge-
vögelt! —
Der Doctor trägt, wo ich gewesen, — „wo
hast du den Schanker erworben?" — Ich aber
denke, was fange ich nun an, — was wird
jenes junge Weibsbild sagen? —
Als sie vor den Doctor kam, — befahl ihr
der Doctor: „zieh dich nackt aus!44 — Und
er nahm so einen Haken her, — stülpte ihr
das Vözlein um. — Und er nahm so ein Salz.
— Ei, thut der Jungen das Vözlein weh! —
Als der Doctor das Salz hineingiebt, — ver-
meint die Junge, sie werde gleich sterben. —
Als er mit den Jungen fertig worden, —
nahm er mich vor. — Ja, da solltest du mal
die Parade sehen ! — Und er ergriff noch ein
kleines Messer — und zerlegte mir ganz den.
*) „Zur schönen Müllerin". Diesen Namen führt im
Schilde ein BordeU oder Einkehrwirtehaus in Essegg.
Eine Filiale davon bestand oder besteht noch su Pozega
unter der Firma K deregliji (Zum Nachen).
270 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Zumpt. — Und er nahm etwas zur Hand, —
Folterpein bemächtigte sich meiner, — denn
er weiss nicht, daas das schmerzt; — der
Zumpt will schier verbrennen ! —
Du lieber Gott, was fange ich jetzt an, —
ich bleibe ohne Werkzeug! — (Darum) sollst
du nicht in Essegg vögeln, — man ist (gleich)
dabei, den Zumpt abzuschneiden!
Sodomie.
455.
a) Pop jebe kobilu,
gjak drzi za grivu;
popadija vice:
— Sta to radis krmèe?
— Ajd otalen bjesna! s
U tebe je tjesna;
more uéi guska
і dva kurca turska
і èetiri vlaska
і jelova daska so
і njemaëka maćka,
da je bolje praska!
(Aus Bogntovo selo in Bosnien.)
— Der Pope vögelt die Stute, — der
Schüler hält sie an der Mähne fest; — die
Popin schreit: — „Was treibst du Sau da?"
— „Pack dich von hinuen, du wütende ... !
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 271
— du hast eine enge (Voz); — hinein kann
eine Gans — und zwei türkische Zumpte —
und vier walachische — und ein Tannenholz-
brett — und eine deutsche Katze, — um sie
(die Voz) besser zu vögeln !tt
456.
b) Pop jebe kobilu,
gjak drźi za grivu,
popadija z brda vifce:
— Sta to radis nesretnièe!
Vom Reigenvorsänger Lazar Perić in Mag-
nojevic*, Bosnien. Alle hier aus diesem Orte
mitgeteilten Liedchen sind nach seinem Vor-
trag im Reigen festgehalten worden. Vergl.
die vollere Fassung, Kqvtcx. VI, S. 285, Nr. 1.)
— Der Pope vögelt die Stute, — der
Schüler hält sie an den Mähnen fest, — die
Popin schreit vom Berge herab: — „Was
treibst du da, du Unglücksmensch !■*
457.
c) Dieses bestialischen Vergnügens eines
Popen gedenkt jeder südslavische Reigen und
man variiert den Bericht bis zum Überdruss
für den Sammler. Hier eine Fassung aus
dem Innern Serbiens:
Pop jebe kobilu
na vrh sela na brdu,
272 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
popadija vice:
Sta to radiS bice?
ne mucl marvince! і
— Ćuti kurvo besna,
u tebe je teena,
u kobile prostrana
ot како je postała.
Uska je, uska, ю
upala bi guska
i dva konja tureka
i neinaćka maćka,
Sto pilice caĆka!
— Der Pfarrer vögelt die Stute — auf der
Spitze des Dorfes, auf dem Berge, — die
Pfarrerin schreit: — „Was treibet du Stier
da? — Martere das Vieh nicht!1* — „Schweig,
du wütige Hure, — du hast eine enge, — die
Stute eine geräumige — seitdem sie besteht
— Eng ist sie, eng, — es könnte hineinfallen
eine Gans — und zwei türkische Rosse —
und eine deutsche Katze, — die Küchlein
knabbert !
(Noch eine Variante zum Schluss mit der
Melodie unter Nr. I.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 278
VI.
Betrachtungen
und kleine Mitteilungen.
458.
— Sve se èudim i krstim,
kako pica ne brsti,
vec* stalą pa guli;
poguli mi sljivice,
razbijem joj vilice, s
pobijem joj znbe,
da ne kolje ljnde!
(Ans dem Diinabezirk in Serbien.)
— Unablässig wundere ich mich nnd be-
kreuzige mich, — wie so das Vözlein nicht
abknabbert, — vielmehr sich mit dem Ab-
schälen abgiebt; — sie hat mir die Zwetschken-
hülschen abgeschunden, — ich zerschlage
ihr die Kinnladen, — schlage ihr die Zähne
ein, — damit sie die Welt nicht abmurkse!
459.
— Sve se èudim і krstim,
kako pica vodu drzi!
Nigde tuka ni potuka,
strmo vrata okrenula!
(Aus dem Drinabezirk in Serbien.)
Kovnr. VIL 18
274
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH
— Unablässig wnndere ich mich und be-
kreuzige mich, — wie so das Vözlein Wasser
hält! — Weder ein Keil noch eine Stemme
dabei, — hat die Thüre nach abwärts steil
gekehrt!
Vergl. Kqvtit. III, S. 153, Nr. 9, im wali-
sischen Liedchen, wo der Teufel diese Er-
scheinung als ein unfassbares Wunder be-
trachtet. Eine Variante dazu Kqvtit. II,
S. 288, IV. Nebenher bemerkt bedeutet po-
skoćnica einfach ein Hupflied, keineswegs
aber „sorte de Kolo ou ronde des Serbes",
wie jener Sammler auf S. 384 sagt. — In einer
anderen Fassung aus Bosnisch Brod lauten
die zwei Schlussverse: ni obruèa ni karike,
— vec* onako bes prilike! — Ohne Reifen,
ohne Kette, — sondern so ganz unerklärlich!
460.
— Devojfcica baru kosi,
u рібісі yodu nosi,
na oberu sudoperu,
u guzici mazalicu.
(Aus Malesevci in Bosnien.)
- Das Mägdlein mäht die Pfütze, — im
Vözlein trägt sie das Wasser, — auf dem
Kamm (dem Kitzler) den Abwaschfetzen, —
im Arschloch die Ölbüchse.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 276
461.
— Opa cupa gola rupa,
nije jedna nego dvije,
prisijem joj straga mije,
nek se bolje ріска smije.
— Hopsasa! ein nacktes Loch,
nicht eines, sondern zwei sind es, -
ihr von hinten einen Schlauch an,
ihr die Voz noch besser lache.
462.
— Sjela cura kraj duvara,
metnula picu na stolicu
pa se smije, jebem Ii je !
(Bjelinaer Bez, Bosnien.)
— An die Wand setzte sich das Mädchen,
— legte ihr Vözlein auf den Schemel — und
lacht, die wollte ich doch vögeln!
463.
— U curice gle nożice!
U na äeg kreveca,
sniźe pupka dinja pukla,
jes' tako mi sveca!
(Belgrader Bezirk, Serbien.)
— Schau mal die Beinchen des Mägdleins
an ! — Unseres Bettlein (?) — Unterhalb des
Nabels platzte die Zuckermelone auf, — so
18*
— es ist
- ich nähe
— damit
276
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
ist's, so wahr mir meine Schutzheiliger bei-
stehen möge!
(Der zweite Vers ist mir in diesem Zu-
sammenhang unverständlich.)
464.
— Pica kurcu ogrlicu veze:
— „Gje si bio beëkereèki kneże?
Evo ima tri èetiri dana,
како jadna pica nema sana!
(Aus Jagodina in Serbien.)
— Die Voze windet dem Zumpt eine Krause
um: — „Wo hast du geweilt, Schulze von
Befckerek? — Jetzt sind es drei, vier Tage
daher, — dass das ärmste Vözlein schlaf-
los blieb!
(Vergl. Kqvtix. VI, S. 846, Nr. 89.)
465.
— Ja sastavim sedam osam cura,
ja poznajom, koja j od njih kurva:
svaka kurva u struku je tanka
a postena u struku debela!
— Ich stelle sieben, acht Mädchen zu-
sammen, — erkenne, welche von ihnen eine
Hure ist: — jede Hure ist in der Taille dünn,
— ein anständiges Mädchen in der Taille dick!
466.
— Kurva mati, kurva кбі,
kurva strina, to su tri,
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
277
parbile se za jednoga
sina gazdinskoga !
(Aus Cepin bei Vukovar, Sirmien.)
— Hure die Mutter, Hure die Tochter, —
— Hure die Muhme, das sind ihrer drei; —
sie führten den Prozess um eines — Haus-
besitzers Sohnes willen!
(Vergl. die kleinruss. Liedchen Kqvtit. V,
S. 76 f., Nr. 68 ff.) 0
467.
— Ćika, fcika*), tri cvancika,
jedna ćeri, tri ma ter і;
ako bude éeri malo,
jos će mati ćeri dati,
pa će joj se éer udati s
i ot kurca pobljuvati!
(Aus Malesevci in Bosnien.)
— Frisch und munter! drei (Silber-)Zwan-
ziger, — einer der Tochter, drei der Mutter;
— sollte es der Tochter zu wenig sein, —
wird die Mutter der Tochter noch geben —
und die Tochter wird (Дг) heiraten — und
vom Zumpt sich erbrechen!
468.
— Majka kćerku is kreveta budi:
— „ Us taj kcerko pa u kurac trubi!
*) Ein türkischer Zuruf zur Ermunterung.
278 DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH
Sjela cara pa u kurac trubi,
doso momak pa djevojku ljubi!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Die Mutter weckt ihr Töchterlein aus
dem Bette: — „Erheb dich, Töchterlein, und
posaune in den Zumpt hinein !u — Das Mäd-
chen setzte sich und posaunte in den Zumpt
J hinein; — es kam der Barsche und koste mit
dem Mädchen!
469.
— Skoći Mara i Bogdan
bas vis kuce u paprad
pa slomise kurcu vrat.
— Nos terziji, nek presije!
Terzja sije, kurac vije. •
— Nosi babi, nek obaje!
Baba baje, kurac iaje.
— Nos kovaèu, nek prekuje!
Kovafc kuje, kurac bljuje.
(Vom Reigenführer Lazar Gjorgjić in Zabrgje,
Bosnien.)
— Es sprang Marie mit Bogdan — just
oberhalb des Hauses ins Farrendickicht —
und sie brachen zusammen dem Zumpt den
Hals. — „Trag ihn zum Schneider, er soll
ihn zusammensteppen!* — Der Schneider
steppt, der Zumpt heult. — „Trag ihn zur
Alten, sie soll ihn besprechen !u — Die Alte
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
279
bespricht ihn, der Zumpt bellt. — „Trag ihn
znm Schmied, er soll ihn zusam mensch weissen !"
— Der Schmied schweisst ihn, der Zumpt er-
bricht sich.
470.
— Ajde vole, dok ja orem,
dok n orahu puknu kore
a na vrbi zelen list
a na pi£ki pukne prist!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— Zieh an, Ochs, während ich ackere, —
bis auf der Nuss die Rinde platzt — und auf
der Weide das grüne Blatt — und auf der
Voz die Eiterblase aufspringt!
(Der Bursche lässt den Ochsen allein die
Ackerfurche ziehen, indess er sich selber ver-
gnügt, ein Mädchen zu entjungfern.)
471.
— Cura gola tera vola,
tera vola pa s ubola;
trn vadi, pieu gladi,
oće kuru da na vadi;
kad navadi, ne odvadi!
(Aus Malesevci, Bosnien.)
— Ein nacktes Mädchen treibt einen Ochsen,
— treibt einen Ochsen und stach sich; —
zieht den Dorn heraus, glättet das Vözlein,
— will den Zumpterich daran gewöhnen, —
280
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
hat sie ihn einmal daran gewöhnt, entwöhnt
sie ihn nimmermehr!
(Man läset Kinder bis zu 14—15 Jahren
zur Sommerzeit auch splitternackt herum-
laufen, ohne dies zu beanstanden. Erst reigen-
fähige Mädchen müssen stets zu mindest mit
einem Hemde bekleidet sein; stets, bei Tage
nämlich, nachts aber begiebt man sich aus-
nahmslos aller Kleidung bar zur Ruhe.)
472.
— S one etrane Zasavice*)
sve su pice dlakavice,
samo jedna nije,
ja je jebem, ona s na me smije!
(Aus Malesevci, Bosnien.)
— Auf dem jenseitigen Zasavica-Ufer —
sind alle Vözlein behaart, — nur eine ist es
nicht, — ich vögle sie, sie aber lacht auf mich!
473.
— S one etrane Zasavice
tri su pice dlakavice,
samo jedna golusava,
moga kuru perusala.
(Serbien, Bosnien.)
— Jenseits der Zasavica — sind drei
haarige Vözlein, — nur eines ist ungefiedert
*) Ein Flüsechen im Macvagebiet in Serbien, das bei
Mitro vi ca in die Save mündet.
ШШ GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
281
(unbehaart), — hat meinen Zumpterich ent-
fiedert.
474.
— Devojka se Bogu moli :
— Daj mi Boże dobra brku,
da naćera sikilj prknu!
(Zabrgje, Bosnien.)
— Zu Gott fleht das Mädchen: — „Gieb
mir, Gott, einen wackeren Schnurr bart (träger),
— damit er den Eitzler bis zum Arsch hinein-
treibe !"
476.
— Ta gjevojka sirak sije,
na momka se smije.
Ni je seki do Sijanja,
vec je seki do jebanja!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Das Mädchen näht einen Topfensack, —
lächelt dem Burschen zu. — Dem Mägdlein
ist es nicht um das Genähe, — vielmehr ist
es dem Mägdlein um das Gevögel zu thun!
476.
— Dva kurca na jemput
primila Marica,
da joj se vec jemput
razveseli pica,
kirije, kirije, kir'eljson, kirje, kirj'elejson,
kiiirje — elejson.
(Kroat. Eüstenland.)
282 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Zwei Zumpte auf einmal — empfing
Mariechen, — damit sich ihr doch einmal —
ihr Vözlein erfreuen möge. — Kirie eleison etc-
477.
— Posetala guzata Danica
s nekoliko njeni drugarica;
to vidio Stankovicu Sima
pa satera tamo njima svima!
(Aue einem Dorfe bei Belgrad in Serbien.)
— Danica mit den grossen Arschbacken
ging spazieren — mit einigen ihrer Gefähr-
tinnen; — das sah Simeon Stankovic — und
trieb ihnen allen dort (seinen Zumpt) ein!
478.
— Pece pekar zemicKU,
uze Janju za piëku,
dade Janja pièku
za pekarevu zemicKu!
(Aus Soveki dol in Slavonien.)
— Der Bäck bäckt Semmeln, — ergreift
Janja an der Voz, — Janja gewährt Voze —
für des Bäckens Semmel!
479.
Ein Mädchen singt:
— Majstor ljubi majstoricu,
kalfa ljubi kuharicu
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
28fr
a dadilja zagrlila
majstorova sina! (Ebenda.)
— Der (Handwerk-) Meister vögelt die
Meisterin, — der Geselle vögelt die Köchin,
— und die Amme umarmte — des Meisters
Sohn!
480.
— Żena naseg natarosa
ne bi dala za pet grosa
svoje noge razapeti
a kamo li picn zacepiti!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Die Frau unseres (Dorf-)Notars — würde
nicht um fünf Groschen gewähren (zugeben) r
— dass ihre Beine auseinandergespannt, —
geschweige denn ihr Vözlein zugepfropft
werden soll!
481.
— Magjarica tiskala kolica,
kros kolica ispala joj pica;
magjar misli, da je ljubenica,
al kat tamo, to rutava pica!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Die Magjarin schob ein Wägelchen, —
durchs Wägelchen fiel ihr das Vözlein her-
aus; — der Magjar vermeint, es wäre eine
Wassermelone, — wie er aber hinzuschaut,.
da ist es das haarige Vözlein!
284 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
482.
— Baba zetu poruèuje
iz Źabara pod Debelac:
— Pazi zete to dijete !
Ako budę dobar sin,
uairiće baba sir; в
ako bnde hrgjay sin,
daće tebi pnnac kurac!
(Zabrgje, Bosnien.)
— Die Alte läset ihrem Eidam kund thon
— ans Żabar unter Debelac: — „Behüte,
Eidam, diesen Sohn! — Gerät der Sohn vor-
trefflich, — wird die Alte einen Käse an-
setzen; — sollte der Sohn missraten, — wird
dir der Schwiegervater einen Zumpt geben!
{soviel als: einen Dreck geben).
483.
— Porucila baba zetu,
da nabije klin detetu;
ako dobro ne nabije,
èabar sira ne dobije!
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
— Die Alte Hess dem Eidam die Botschaft
zukommen, — er möge dem (ihrem) Kinde
den Keil eintreiben; — sollte er ihn nicht
gehörig eintreiben, — werde er den Schaff
Käse nicht erhalten!
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
484.
— Dever snahu na kolenu cuca,
satero joj polovinu kurca.
— Oj devere, ne gledao sunca,
sto ne steras i to pola kurca!
(Aus dem Drinabezirk in Serbien.)
— Der Brautführer hutscht auf seinem Knie
die junge Frau (die Söhnerin), — rammte in
sie die Hälfte des Zumptes hinein. — „0 du
Brautführer, sollst die Sonne nicht schauen,
— warum treibst du nicht auch diese (rest-
liche) Hälfte des Zumpt es hinein !"
485.
— Strina stricu napr&la picu,
a strie se je rasrdio
pa je strini zaprdio !
(Aus Kloster Ivanic, Kroatien.)
— Die Muhme steckte dem Vetter die Voz
von der Arschseite zu, — der Vetter aber
geriet in Zorn — und farzte der Muhme einen
herunter!
486.
— Nesto mi se kona moli,
da privatim malo doli
podlanicu pot kanicu.
(Zabrgje, Bosnien.)
— (Ich weiss nicht, was das ist, um) was-
mich die liebe Nachbarin bittet, — ich soll
986 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
«in wenig unten anfassen, — eine Spanne tief
vom Gürtel abwärts.
(Der Bursche macht sich lustig, dass ihn
die Nachbarin handgreiflich zum Vögeln ver-
führen wollte, aber die wörtliche Aufforderung
•an ihn zu richten scheut.)
487.
— Nesto mi se kona moli,
da uvâtim malo doli,
mało doli niże pupka,
gjeno joj je dinja pukla;
nije dinja za rezanja, •
već je pica za jebanja!
(Serb. Drinagebiet)
(Ich weiss nicht) um was (wozu) mich die
liebe Nachbarin bittet, — ich soll sie ein
wenig unten packen, — ein wenig unten unter
«lern Nabel tiefer, — wo ihr die Melone auf-
geplatzt sei; — das ist keine Melone zum
■Schneiden, — sondern das Vözlein zum
Vögeln!
488.
— Sarga ripa żuta,
moja dika ljuta,
sarga ripa zelena,
moja dika medena,
pet put noćas jebeną!
PD GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
287
(Im1 Jahre 1817 zu Bonyhäd in Ungarn von
einem chrowotischen Hausknecht gesungen,
und zwar als Sprachprobe für die deutschen
Handlungsgehilfen, die von ihm Chrowotisch
lernten.)
— Die gelbe Hübe ist gelb, — meine
Liebste ist zornig, — die gelbe Rübe ist grün,
— meine Liebste ist honigsüss, — ist nächtens
fünf mal gevögelt worden!
489.
— Onu strinu preko puta,
tu sam jebo devet puta;
jos da mi je korpa slame,
jebo bi je dok ne svane!
(Aus Irig in Sirmien.)
— Jene Muhme über dem Weg, — die habe
ich neun mal gevögelt; — hätte ich noch
einen Korb voll Stroh, — ich thät sie bis
zum Morgengrauen vögeln!
490.
— Starac sjedi na kamenu,
drzi kurac na ramenu;
prêt kucom ti vedro nebo
a u kuci ti se jebu;
prêt kucom ti sljivurina, •
u kuci ti jebuóma;
988
DIE ZEUGUNG ts SITTE, BRAUCH
u kuci ti devet stupa,
noćas sam te devet pata!
(Ane Delnice im Zagorje, Kroatien.)
— Ein Alter sitzt auf dem Steine, — hält
den Zumpt auf der Achsel; — vor dem Hause
hast du klaren Himmel, — im Hause aber
vögelt man sich dir; — vor dem Hause steht
ein grosser Zwetschkenbaum, — im Hause
hast du das Gevögel; — im Hause hast du
neun Stampfen, — nächtens habe ich dich
neun mal gevögelt!
(Vergl. Kqvtit. VI, S. 332 f., Nr. 63.)
491.
— Prêt kucom ti par pataka,
eateram ti do bataka;
nat kucom ti vedro nebo,
noćas sam te triput jebo !
(Diese Zeilen, die vielfach variiert und aus-
geschmückt werden, sind so allgemein in
Kroatien beliebt, dass man sie als die
wahre chrowotische Nationalhymne bezeichnen
dürfte.)
— Vor dem Himmel steht dir ein paar
Enten, — ich ramme ihn dir bis zu den
Schenkeln ein ; — über dem Hause wölbt sich
dir der klare Himmel, — nächtens vögelte
ich dich drei mal!
ТЛШ GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
289
492.
— Eakva cura, kakvi jadi,
kat se iż nje meso vadi,
ni peèeno ni vareno,
već* na vrhu zavraéeno
malo vise neg karika, •
crveni se ko paprika!
(Ans Bogutovo selo in Bosnien.)
— Was für Mädchen, was für Leiden, —
wenn man ans ihr Fleisch herauszieht, — das
weder gebraten, noch gesotten, — sondern an
der Spitze umgestülpt ist, — etwas mehr als
ein Kettenring — (und) rot ist, wie eine
Paprika!
493.
— Sjedi cura na topoli,
objesila noge doli;
nesto joj se crveni,
kao raci peöeni.
Kad zaviri al kompiri, •
kad istreso suknu meso,
kad pogleda, sve goveda!
(Aus Magnojevic in Bosnien.)
— Auf der Pappel sitzt das Mädchen, —
lässt die Beine herabbaumeln; — etwas rotes
lugt aus ihr hervor, — gleichwie gebackene
Krebse. — Als ich hinguckte, waren es Grund-
birnen (Erdäpfel), — als ich es ausbeutelte,
Kçvm. VII. 19
290
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
echoes das Fleisch heraas, — als ich hinein-
schaute, lauter Binder waren es!
494.
— Djevojëica drjemaia,
pica joj je zjevala;
svom se jadu osjetila
pa je kurom zaëepila.
(Zabrgje, Bosnien.)
— Ein Mägdlein schlummerte, — ihr Vöz-
lein hatte das Maul aufgerissen ; — sie spürte
ihr Leid — und verkorkte es mit dem
Zumpterich.
495.
— Uvatila sęka raka
pa se ponosi;
metnula ga megju noge
da ga prenosi:
rak se тгса, pica риса,
ode do kurca!
(Aus einem Dörfchen bei Sissek in Kroatien.)
— Ein Mägdlein fing einen Krebs ein —
und thut stolz damit; — sie steckte ihn
zwischen ihre Beine, — um ihn hinüber-
zutragen: — der Krebs fährt ungestüm hin
und her, das Vözlein kracht, — hin fährt sie
zum Zumpt!
Im französischen Chanson heisst die Voz
écrevisse, vergl. Kqvtix. III, S. 9, Nr. IV. Im
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
291
Kiemrussischen dagegen wie im Chrowotischen
rak = Zumpt, vergl. Kçvm. V, S. 62, Nr. 20;
S. 97, Nr. 86.
496.
— Devojtica vata raka,
vidi joj se jedna diaka.
Ja isèupa onu diaku
pa opięto kurcu kapu.
Ne će kuro da nosi, б
već* se kapom ponosi.
(Bosnien, Serbien.)
— Das Mägdlein fängt den Krebs (Zumpt),
— man sieht von ihr ein Haar. — Ich rise
jenes Haar heraus — und flocht daraus für
den Zumpt eine Kappe. — Der Zumpterich
mag sie nicht tragen, — sondern thut stolz
mit der Kappe.
497.
— Djevojëica vata misa
pa ga tura, gjeno pisa.
Stare babe, stari ljudi
pa se jebu kano ludi
a djevojka s megje gleda •
voljela bi nego meda.
(Allgemein in Bosnien.)
— Ein Mägdlein fängt eine Maus (Zumpt)
ein — und schiebt ihn dort ein, von wo sie
pisst. — Alte Weiber, alte Männer — und die
19*
298
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BEAUOH
vögeln wie verrückt, — das Mädchen aber
schaut vom Bain zu — und möchte es lieber
(auch so treiben) als Honig (essen).
Im Schwedischen (wie in der Wiener Mund-
art) Maus (Mus) fur Voz, vgl Kqvtix. II, S.
221.
498.
— Mis ide po polici,
nosi tikvu na guzici;
mis prde, tikva puce,
mekinje se zapalise,
pici dlake opalise!
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
-— Auf dem Wandschrank geht die Maus,.
— trägt die Kürbisflasche anf dem Arsch;.
— die Maus farzte, die Kürbisflasche platzte
die Kleien entzündeten sich, — versengten
dem Vözlein die Haare!
(Maus = Zumpt; Kürbisflasche = Hoden»
sack. Das Liedchen bezieht sich auf einea
frühzeitigen Samenerguss.)
499.
— Mis prde, tikva puöe,
mekinje se zapalise,
cigani se pomamise!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— Die Maus farzte, der Kürbis platzte, —
die Kleie entzündete sich, — die Zigeuner
wurden wahnsinnig !
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
993
(Mans = der Znmpt; der Kürbis = die
Voz; die Kleie = der Samen. — Die drei
Zeilen durften das Bruchstück eines längeren
Liedes sein.)
500.
— Pica peèe Sarana
kuro gleda s tavana;
pica uze mladicu,
odbi kuri glavicu.
Stade kuro plakati, •
stade pica tjesiti:
— Śuti, suti kuro moj!
sutra ćemo na vasar,
kupiéemo crven pas,
zavicemo kurcu vrat! ю
(Aus Malesevci in Bosnien. Alle in unserer
Sammlung abgedruckten Stücke ans diesem
Orte sangen als Reigenführer des gemischten
Reigens die Burschen Teso Perić* und Mico
Novakovié.)
— Das Vözlein brät den Karpfen. — der
Zumpterich schaut vom Boden zu; — das
Vözlein ergriff eine Gerte. — schlug dem
Zumpterich das Köpfchen ab. — Hob der
Zumpterich zu flennen an, — hob das Vözlein
an, ihn m trösten: — „Schweig, schweig,
Zumpterich mein! — Morgen gehen wir zum
294
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Markt, — werden ein rotes Gürtelband kaufen,
— dem Zumpt den Hals einwickeln !"
Vergl. KQvnt. III, 8.182, Nr. 26, das Wort-
spiel pisci — Fisch und pisci = piest.
601.
— Dran, dran, drana,
peèe piëka sarana,
gledi kuro s tavana;
uze pica lopatu,
udri kuru po vratu. в
Ode kuro dreceć,
najdę babu kleceć*:
— Koj je tebi, babo, vrag?
yaljda ti je kurac drag?
(Aus Kloster Ivanié in Kroatien.)
— Dran, dran, drana, — die Voze brät
einen Karpfen, — der Zumpterich schaut vom
Boden zu; — nimmt das Vözlein eine Schaufel,
— schlägt den Zumpterich über den Hals. —
Winselnd ging der Zumpterich weg, — fand
eine Vettel knieend: — „Welcher Teufel fehlt
dir, Vettel? — Wahrscheinlich hast du den
Zumpt lieb."
Vergl. Kçvnt. VI, S. 386, Nr. 70, 71 und 72.
502.
— Malo pogjo preko lume,
sreto cum ores koiulje;
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
295
sav se izgrebo,
dok je jebo!
(Ans Malesevci in Bosnien.)
— Ich ging ein wenig über den Wald, —
begegnete einem Mädchen ohne Hemde; —
bekam am ganzen Leibe l^ratzwunden, — bis
ich sie gevögelt!
503.
— Ide cura nz brdo,
pa udari na svrdo;
kat se mało popipa,
propala bi motika!
(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)
— Ein Mädchen wandelt den Berg hinan —
und stiees auf einen Bohrer; — als sie sich
ein wenig befühlte, — eine Schaufel könnte
durchfallen!
(Der Zumpt war zu schmächtig für die aus-
gedehnte Vulva. Das ist der Sinn.)
504.
— Ide cura stranom,
na me mase granom
a ja idem ługom
pa je pipam rukom.
(Drinagebiet, Bosnien )
— Das Mädchen geht am (felsigen) Hang
einher, — winkt mir mit einem Zweig zu, —
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
ich aber gehe in der Aue — nad befühle sie
(die Voz des Mädchens) mit der Hand.
505.
— Ide cura potokom,
mjeri picu obojkom;
sam ostavlja vrata,
knd moj knrac gâta.
(Bosnien, Treskavicagebiet.)
— In der Bachmnlde geht das Mädchen, —
misst ihr Vözlein mit dem Fusslappen; —
bloss die Thüre lässt sie offen, — durch die
mein Zumpt wahrsagt.
506.
— Cura ide putom,
goni krave prutom,
goni krave, guli kore,
zove momka, koji more.
(Bosnien, Saveland.)
— Das Mädchen wandelt des Weges, —
treibt die Kühe mit einem Stecken einher, —
treibt die Kühe, schält Binden ab, —- ruft
den Burschen, der (tüchtig vögeln) kann.
507.
— Imam zenu, donoće mi tala,
doneće mi gvozdenu masinu,
izradiće piëku materinu!
(Aus einem Dörfchen bei Sisek, Kroatien.)
UND GLAUBEN DEB SÜDS LAVEN.
297
— Ich habe ein Weib, das wird mir ein
Erbgut bringen, — wird mir eine eiserne
Maschine bringen, — wird die mütterliche
Voze erwirken!
(Der Bauer erzählt, dass ihm seine Gattin
einen „Teil" (täl) des Vermögens ihres Vater-
hauses zubringen werde, und zwar eine eiserne
Fruchtreutermaschine, die das Eigentum der
Mutter ist. Das mütterliche Eigentum nennt
er witzig : mütterliche Voz. Erwirken würde
es seine Frau gerichtlich.)
508.
— Zeno moja, sikira je tvoja!
Zenu tu&em a kurvi se vuèem,
żeni lażem, kurvi pravo każem:
— Kurvo moja, jos je rublja tvoja!
<Vom Śargijaspieler Hasan Reżić aus Trnava
beim Kloster Tavna, Bosnien.)
— „0 mein Weib, die Axt ist dein!*4 —
Das Weib haue ich und zur Hure schleiche
ich mich hin, — das Weib lüge ich an, der
Hure sage ich die Wahrheit: — „0 meine
Hure, noch ein Rubel gehört dir!u
(Ist offenbar das Bruchstück eines längeren
Liede8-> 609.
— Kat se żeni Durgut ciganine
pa povede Tarhanu djevojku
298 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
pa poseta eitnijem sokakom,
gledali ga ршіас i panica
ia èardaka sa kokosinjaka •
— Nato zeta, nnto sijaseta
Nat panice siroke gazice,
n aja staje tri Sinika graha!
(Von Hasan Reżić* ans Trnava beim Tavna-
Kloster in Bosnien.)
— Als Durgat der Zigeaner heiratete —
und Eierspeise das Mädchen heimführte, —
and sich darch die schmale Gasse erging, —
betrachteten ihn Schwieger und Schwiegerin
— von der Warte, der Hühnerstiege, aus. —
„Welch ein Eidam, welch ein Tausendsassa!
— Sieh dir mal an die Schwieger mit dem
breiten Arsch, — der achtzig Oken Bohnen
aufnimmt!*
(Der Sänger erlustigt sich damit über die
allgemeine Begeisterung beim Anblick eines
besonders stark entwickelten Frauengeeässes.
Auch eine Zigeunerin könne ein solches be-
sitzen und doch wäre sie nur eine verächt-
liche Zigeunerin ohne Haus und Heim.)
510.
— Kona konu preko basée vice:
— Odi kono, da ti jade każem !
U moje kćeri gaće ukradene;
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
da bi s plota, ne bi ni żaliła,
veée s kraka, żałosna joj majka!
(Von Eadika Ljnbojevic* im Dorfe Magno-
jevic, Boen. Saveland, am 5. Jan. 1885. — Von
jeder Zeile wiederholt der Beigen znerst die
letzten drei Silben, dann den ganzen Vers.)
— Die Nachbarin ruft der Nachbarin über
den Gartenzaun zu: —- „Komm, Nachbarin,
damit ich dir (meine) Leiden klage! — Meiner
Tochter sind die Hosen gestohlen worden;
— wären sie es vom Zaune herab, wäre ich
gar nicht so betrübt, — sondern (es geschah)
von ihren Haxen herab, wie traurig ihrer
Mutter zu Mute!tt
(Das Mädchen Hess sich vögeln, zum Über-
flues von einem Diebskerl, der ihre Höschen
mitnahm.)
511.
Variante dazu:
— Sunce zagje za gore zelene,
s moga dike gaće ukradene;
da bi kako ne bi ni żaliła,
već baa в njega, ne bilo ni njega!
Kad mi kogod o dike spomene, s
triput mi se tkanica okrene!
(Aus der Iloker Gegend in Sirmien. — In
Z. 3: kako (wie, auf welche Weise) missver-
ständlich für: s krakä. — Z. 6: tkanica =
300
DIB ZEUGUNG IN SITTE, BEAUOH
öürtelband, scherzhaft für źigerica = die
Leber.) Ein Mädchen spricht:
— Hinter dem grünen Gebirge ging die
Sonne unter, — von meinem Liebsten herab
sind die Hosen gestohlen worden; — wenn
es wie wäre, that es mir nicht so leid, —
doch (geschah es) von seinem Leib herab, o
wäre es auch um ihn geschehen ! — Erwähnt
mir jemand des Liebsten, — dreht sich mir
dreimal das Gürtelband um!
(Als der Bursche volltrunken war, zogen
ihm Juxbrüder die Hosen aus und er musste
den Leuten zum Gespött mit nacktem Unter-
leib heimtorkeln. Sein Mädchen ist über sein
Verhalten entrüstet und wendet nun auf ihn
mutatis mutandis das ihr bekannte bosnische
Liedchen an.)
612.
Vrvi Biöo is poljana,
vlaCi kurac do koljana
a po nego Pasa-Mara
dum, bam, bara! (bis).
Legną Mara ta zaspała •
a Bićo і go nakara,
ta i putka omeknala
і vlaknat і nakara,
dum, bam, bara! (bis).
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
301
— A bre Bico, param Bico, ю
zasto mi go ti nakara,
ta mi pntka omeknala
і vlaknata mi nakara!
dum, bam, bara! (bis).
(Bulgarien. Sof.-Bezirk.)
— Es geht ein Stier ans dem Felde, —
zieht einen Zumpt bis zu den Knieen nach,
— hinter ihm folgt Pasa Mara einher — dum,
bam, bara!
— Mara legte sich nieder und schlief ein,.
— indessen schiebt ihn Bico (der Stier) in
sie hinein, — sodass-ihr die Voze mürbe
ward, — auch trieb er ihr in den Leib die
Haare hinein, — dum, bam, bara!
— 0 du Stier, du arger Stier, — warum
hast du ihn in mich hineingetrieben, — dass
mir die Voze mürbe ward, — und triebst
sogar die Haare in mich hinein! — dum,
bam, bara!
Vergl. Kqvxt. V, S. 222, Nr. 22. Auch im
poln. Liedchen bik = Stier zur Bezeichnung
eines ausdauernden Voglers.
802
DIE ZEUGUNG IN 81TTE, BBAUGH
VII.
Jnohheztr im gemiiohten Beigen,
Der Reigenführer oder die -führerin haben
das grosse Wort im Reigen, das erste Wort;
ihnen singt der Reigen Zeile für Zeile nach.
Wenn, es sich um die Besingung eines Ort-
lichen Vorkommnisses handelt, haben die
interessierten Teilnehmer mit dem Reigen-
ruhrer vorher den Text aufs genaueste ver-
einbart. Der Vorgang heisst pjesmu skladati =
ein Lied aufschichten, daran beteiligen sie
sich alle; dagegen mnss der Vorsänger pjesmu
dotjerati = das Lied zu Ende treiben, d. h.
mit Pointen versehen und den Vers har-
monisch (slicno) gestalten. Er wählt nämlich
eine Melodie dazu und sie ist für ihn die
versifikatorische Krücke.
Den Vorsänger und den nachsingenden
Reigen zu unterbrechen, ist unstatthaft, hin-
gegen ist es jeder und jedem erlaubt, während
der Pausen zwischen einzelnen Liedchen
einen Zwei- oder Dreizeiler mit dem unver-
meidlichen „Oj4* vor oder auch nach der Zeile
auszuetoseen, um seinen individuellen Ge-
fühlen und seinen Empfindungen öffentlich Aus-
druck zu geben. Der Reigen tanzt dabei
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
303
weiter, ist aber nicht verpflichtet, den Juch-
hezer mitzumachen.
Diese Aufschreie (pocikuse) mitteilungs-
bedürftiger Jünglinge und Mädchen sind
häufig bloss Bruchstücke längerer Lieder und
Liedchen, gleichsam Schlagworte zur Ge-
dächtnisstärkung, gewöhnlich aber variieren
sie nur den Gedanken: vögeln möchte ich!
Die Voz ist mein Himmelreich ! Zur Not kann
eine Reihe gedanklich zusammenhängender
Pocikuse ein Liedchen ergeben ; das ist dann
die eigentliche brojanica, eine Abart von
Kettenreimen.
Da ein Reigen dem anderen wie ein Mais-
kolben dem anderen gleicht und die Juchhezer
überall auf eines ausgehen, hätte es keinen
rechten Zweck, ihrer hier eine grosse Anzahl
abzudrucken. Absichtlich wähle ich den ge-
mischten Reigen in Rusevo vom 13. Aug. 1899,
um alle bei dieser Gelegenheit vorgebrachten
Juchhezer beizubringen und ergänze sie mit
noch einigen, die als stereotyp beim chro-
wotischen und serbischen Volke in Um-
lauf sind und einen fast sprichwörtlichen
Wert erlangt haben, indem man sie auch
ausserhalb des Reigens, wenn die Brunft-
zeiten vorbei sind, oft genug zu hören be-
kommt.
804
DIE ZEUGUNG Ш SITTE. В BAUCH
513.
— Siroma sam i selo me znade,
al mi opet svaka cure dade!
(Allgemein.)
— Arm bin ich. auch das Dorf kennt mich
(als armen), — und doch gewährt mir jedes
Mädchen!
(Das ist selbstverständlich; denn alle Beigen-
teilnehmer sind einander vollkommen eben-
bürtig und einander wert. Die Beigenmädchen
beurteilen den Bnrechen nach keinem anderen
Gut, als nach dem angeborenen, und gefallt
ihnen einer mit seinen Leistungen, dann hat
er gewonnenes Spiel bei allen.)
514.
— Oj da mi je pice i rakiję,
kat s napijem, da bolje zabijem,
ak primakne, privati se dlake!
(Aus Rusevo.)
— O hätte ich Vözlein und Branntwein, —
damit ich, wenn ich mich angetrunken, besser
(den Zumpt) eintreibe, — wenn er nahe
kommt, erfasst er sich am Haarl
515.
— Volim piëke neg bela pasulja,
volim jepeti nego ribe jesti!
(Aus der Belgrader Gegend, Serbien.)
XTND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
806
— Lieber ist mir die Voz als weisse
Bohnen, — zu vögeln ist mir lieber als Fische
zu essen!
516.
— Jenem babu, dok n dvojki vina
al djevojku, dok je ona ziva!
(Ans Djedina rjeka, Slavonien.)
— Die Vettel vögle ich so lang als im
Zweieimerfass Wein vorhanden, — doch das
Mädchen ihr lebelang.
517.
— Igra seka do meneka,
ja imado pa joj dado !
(Tutnjevac, Bosnien.)
— An meiner Seite tanzt das Mädchen, —
ich hatte*) und gewährte ihr.
518.
— Staro bure novo dno,
jebi cum slobodno!
(Aus Malesevci, Bosnien.)
— Ein altes Fass, ein neuer Boden, —
vögle ohne weiteres das Mägdlein!
619.
— Нора, cupa, ja napipa,
puna saka crni diaka!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
*) Nämlich : einen steifen Zumpt.
Kçvnr. VIL 20
806 DDE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Hopsassa! Ich habe hingetastet, — die
Hand ist mir Toll schwaner Haare!
620.
— Dok je mené і moga mosnra,
biće dosta povrtanih cura!
(Ans Впіето.)
— So lange ich nnd meine Weberwirtel
(Zumpt) bestehen, — wird es genug durch-
bohrter Mädchen geben!
621.
— Jula hajde, nije fajde,
lezi cura, imai kade!
(Aus Öepin in Sirmien.)
— Julie komm, es geht nicht anders, —
leg dich, Mädchen, nieder, du hast ja Zeit!
622.
— Pada kisa, okiso pokrovac,
al moj kurac ostao udovac!
(Aus Djedina rjeka in Slavonien.)
— Es regnet, die Decke verregnet, — doch
mein Zumpt blieb ein Witwer.
(Der Bursche besagt damit, dass er nachts
einen wollüstigen Traum gehabt und beim
Erwachen wohl die besudelte Decke, doch
kein Mädchen bei sich hatte.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
807
— Ko se ruga evo moga,
ko ne ruga skram mn ga!
(Ans Bogntovo selo in Bosnien.)
— Wer da höhnt, hier ist der meine (Zumpt),
— wer nicht höhnt, ich knicke ihm ihn ab!
(Dein Spötter der Zumpt Vergl. Kqvtit. VI,
в. 202 ff.)
— Tresni picom ko zobnicom,
ja ću kurom ko cutnrom!
(Aus dem serbischen Drinabezirk.)
— Schüttle das Vözlein wie einen Hafer-
sack, — ich werde den Zumpterich wie eine
Holzflasche!
526.
— Strina Roza na kurcu se voza,
kad je jebem prdi kao koza!
(Aus Rusevo.)
— Muhme Rosalie fährt auf dem Zumpt
herum, — wann ich sie vögle, farzt sie wie
«ine Gaie! ш
— Strina Strien okrenula picu,
moja meni picu i guzicu!
(Aus Rusevo.)
— Die Muhme kehrte dem Vetter das
Vözlein zu, — mir die meine das Vözlein und
das Arschloch!
806
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
627.
— Volim earn, makar кака bila,
nego babn, da je na njoj svila !
(Ans Rusevo in Slavonien.)
— Lieber ist mir ein Mädchen (zu vögeln),
mag es wie immer sein, — als eine Vettel,
und stäke sie in Seidengewand!
628.
— Uzdala se strina u sinovea
pa ostade jalova ko ovea!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Die Muhme verliess sich auf den Neffen
(sei., dass er sie vügeln werde), — und blieb
gelt wie ein Schaf!
529.
— Uvatila snasa misa
pa ga тебе, gjeno pisa.
(Allgem., serbisch.)
— Die junge Frau fing eine Maus ein —
und steckt sie dort hinein, von wo sie pisst.
680.
— Cura luda lnpa muda,
snasa vjeäta pa namjesta.
(Bosn. allg.)
— Das Mädchen unkundig schlägt die
Hoden, — die junge Frau erfahren aber
richtet (den Zumpt) zurecht.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
309
631.
— U djevojke popucale dojke,
sve po prjeko iscurilo mljeko!
(Ans Rusevo in Slavonien.)
— Des Mädchens Brüste sind geborsten,
— durchwegs querüber rann die Milch aus!
632.
— U curice cm piëuljak mali
a u bake ko opanak stari!
(Aus Rusevo, Slavonien.)
— Das Mägdlein hat ein schwarzes, kleines
Vözlein, — die Vettel aber eines, wie einen
alten Opanak!
533.
— TJ djevojke пі oca ni marne
pa joj svako èeprka po jame!*)
(Aus RuSevo, Slavonien.)
— Das Mägdlein hat weder Vater noch
Mutter, — und so kommt es, dass ihr jeder-
mann im Loche herumstiert!
534.
— U curice ni sikilja nema
a u babe vjesi do koljena!
(Aus Rusevo.)
*) Es sollte heissen jami, doch um des Beimes willen
«findigt der Barsche sprachlich.
310
— Das Mägdlein hat gar nichts von einem
Eitzler. — der Vettel aber hängt er bis zu
den Knieen herab!
536.
— Ej! Oj curice, jebo t otac prase,
sto me nisi pnetila poda se!
(Ans Rusevo.)
— Hei! O Mägdlein, dein Vater soll ein
Ferkel vögeln, — warum Messest du mich
nicht unter dich hinunterlegen!
536.
— Ej! oj curica, jebo tebe caca,
sto mi nisi odvezala gaće!
(Aus Rusevo.)
— Hei! O Mägdlein, dein Vater soll dich
vögeln, — warum hast du mir die Leinen-
hosen nicht aufgebunden?
537.
— Oj djevojko prdnula na budźu
il na moju il na fciju tugju!
(Aus Rusevo.)
— O Mägdlein, sollst auf einen Zumpt
farzen, — entweder auf meinen oder auf
irgend einen fremden!
538.
— Prêt kucom ti crni vö,
ućerom ti kurac gü!
(Aus Rusevo.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
311
— Vor dem Hanse steht dir ein schwarzer
Ochs, — ich treibe dir den nackten Znmpt
hinein!
(Daran schlössen sich die Jnchhezer a), b),
c) und d) an, die Kqvtzt. VI, S. 332 f„ Nr. 03,
zu lesen sind, nur Hess der Beigen den
Refrain aus.)
539.
— Sinoć* popo prediku predaje,
kros caksire ispalo mu jaje!
(Aus Rusevo.)
— Gestern hielt der Pfarrer eine Predigt,
— durch die Hosen fiel ihm ein Ei durch!
540.
— Curica se penjala na ljestve
pa upade na cicak
pa razbila pièak!
(Aus Rusevo.)
— Das Mägdlein klomm eine Leiter hinan,
— und fiel auf Kletten herab — und zer-
brach sich ihren Vozerich!
541.
— Śalaj sam se pièaka najebo,
kot ëetvrte kurac mi ozebo!
(Ans Rusevo.)
— Hei! habe mich an Vozen satt gevögelt,
— bei der vierten erfror mir der Zumpt!
819
(Der Sänger berühmt sich, dass er drei
Mädchen nach einander genossen, doch bei
der vierten habe ihm aber der Znmpt ver-
sagt. In der Kälte schrumpft eben der Zumpt
zusammen.)
542.
— Stara baka pa u kolo ne će,
jer ne może sikiljem da kreće!
(Aus Rusevo.)
— Alt ist das Grossmütterlein nnd mag
nicht in den Reigen, — denn sie kann sich
mit dem Kitzler nicht drehen!
543.
— Al sto će mi Milica na krilu,
kat se ne da milo vat po tilu?
(Bosnisch Brod, gem. Reigen.)
— Was soll mir Milica auf dem Schosse,
— wenn sie sich auf dem Leib nicht schön
thun läset?
544.
— Otkat sam se oźenio,
nisam pice poźelio!
(Aus Sovski dol in Slavonien.)
— Seitdem ich mich beweibt, — hatte ich
kein Verlangen mehr nach der Voz!
(Sein Weib stillt nämlich sein Bedürfnis
vollkommen.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 313
545.
— Seka luda guli mada,
snasa vesta pa nameita
ovaj moj !
(Aas dem serbischen Drinagebiet.)
— Eine Thörin ist das Mägdlein, sie
schindet einem die Hoden ab, — die junge
Frau aber erfahren and stellt zarecht — diesen
meinen (Zumpt)!
546.
— Kad ja baka isla u lesnjake
poderala picu i opanke!
(Aus Rusevo.)
— Als das alte Mütterchen Haselnüsse
lesen war, — zerriss sie ihr Vözlein und die
Opanken!
547.
— Devojka se u Bistrici kupa,
bistra voda u picu joj lupa.
(Bjelinaer Bez., Bosn.)
— Das Mädchen badet in der Bistrica*), —
das klare Wasser schlägt sie auf ihr Vözlein.
548.
— Udri s mjesta nevjesta,
jos dva prsta do mjesta!
(Aus Malesevci, Bosnien.)
*) Häufiger Bachname: „Klares Wasser".
814
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Schlag auf der Stelle drauf, o junge»
Frau, — noch zwei Finger fehlen bis zur
(richtigen) Stelle.
(Bezieht sich auf den Angriff des sinnlich
erregten Frauenzimmers auf den Zumpt. Die
Situation ist mir unklar.)
549.
— Kovaë kuje, kovaèlca prede,
gola djeca u pizdove glede.
(Zabrgje, Boen.)
— Der Schmied schmiedet, die Schmiedin
spinnt, — die nackten Kinder schauen in die
Vozen hinein.
550.
— Na sarami żuta ljuska,
puna pica pa se pljuska.
(Allgemein unter Serben.)
— Gelb ist am Karpfen die Schuppe, —
das Vözlein ist voll und plätschert (spritzt an).
(Der Karpfen hier für den Zumpt. Der
Bursche merkt an seinem Zumpt, dass das
Frauenzimmer vorher schon von jemand
anderem genossen worden.)
551.
— Aj risi baka risi,
uzmi kitu pa obrisi!
(Aus Ruzevo.)
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
(Der erste Vers ist mir unverständlich) —
nimm den Beutel (Hodensack) und wisch da-
mit ab !
562.
— Zeno moja, Bogara ti tvoga
zapamtieeä za jebafca tvoga!
(Aus Rusevo.)
— O mein Weib, (ich vögle) dir dein Herr-
göttle, — du wirst dir deinen Hurer merken!
(Ein Mann hatte sich über sein Weib ge-
ärgert, weil es herumhurte. Darauf bezieht
sich der Juchhezer.)
553.
— Dika mi se rasrdila
pa mi s picom ponudila!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Mein Schätzlein ist mir zornig ge-
worden — und trug mir Voze an!
(Schamlos erzählt der Bursche, wie ihn sein
Liebchen mit tiefster Verachtung abgefertigt
hat. Wenn ein Frauenzimmer im Zorne zu
einem Manne sagt: Os piëke! [magst du Voz?)
so ist dies beiläufig eine noch schimpflichere
Ausdrucksweise, als wenn ein Mann dem
anderen zuruft: jebi me u dupe! [vögle mich
in den After!]. Vergl. Kovnr. VI, S. 200 f.)
816
564.
— Svaja атаки dala na sokaku:
— Jebi svace nek subara skaëe!
(Aus Rusevo in Slavonien.)
— Die Schwägerin gewährte dem Schwager
auf der Gasse: — „Vögle zu, o Schwager,
dass die Peltzmütze hüpfe!"
(Ähnlich drückte sich ein schwäbischer
Bauer aus Buk in Slavonien aus: er vögelt
so wild, dass die Haare in der Nachbarschaft
herumfliegen!)
655.
— Kurvo moja, cuvenoga lica,
kakva ti je sad sinjava pica!
(Aus Djedina rjeka, Slavonien.)
— Du meine Hure, deren Angesicht be-
rühmt ist, — wie ist dein Vözlein jetzt
so (blau) fahl!
556.
— Stani seko, nesto bi ti reko,
ako sam ti mio, jebat bi te htio!
(Aus Djedina rjeka, Slavonien.)
— Wart, Schwesterlein, etwas möchte ich
dir sagen, — bin ich dir genehm, möchte ich
dich vögeln!
657.
— Oj curice iz Babinegrede,
tri ti kurca iz guzice glede!
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
317
— 0 Mädchen ans Babinagreda, — drei
Znmpte logen dir ans dem Arschloch heraus l
(Die Mädchen топ Babinagreda gemessen
in ganz Kroatien und Slavonien den Buf,
dass sie am geilsten sind und am besten
TÖgeh,-) 568.
— Oj curice is Sesije,
dala pice za tepsije!
(Aus Rusevo.)
— O Mädchen aus Sesija, — gabst Vözlein
für Becken her!
559.
— Starać babi is ćaksira preti:
— Vidi s, bako, ot èeg ćes umreti!
(Aus dem serbischen Drinagebiet.)
— Der Alte droht der Alten aus den Hosen
heraus: — Siehst du Mütterchen, woran du
sterben wirst! 56q
— Сік, euro, ako smes,
poslji pieić na kuröic*!
(Aus dem serbischen Drinagebiet.)
— Wohlan, Mädchen, wenn du dich ge-
traust, — lass den Vözerich über den
Zumpterich losgehen!
561.
— Nema pièke bez Uzièke,
niti jepca bez Valjevca!
(Aus dem serb. Drinagebiet.)
818
DIE ZEUGUNG IN 8ГГТЕ, BRAUCH
— Es giebt keine (vollendetere) Voz als
die üzicer — und keinen (tüchtigeren) Vogler
als einen Valjevcer!
vin.
Lieder ausserhalb der Bronftzeiten.
Es soll hier eine grössere Anzahl von Lieder-
texten folgen, die man zu Unterhaltungs-
zwecken bei geselligen Zusammenkünften
unter Instrumentalbegleitung vorträgt. Ihr
Charakter ist vorwiegend lyrisch und das
Epische tritt nur als Behelf für die Erzählung
auf. Man feiert das Obscöne nicht um seiner
selbst willen, um es zu verherrlichen und
damit zur Minne aufzureizen, vielmehr dient
es nur als dichterisches Motiv an sich. Die
Sänger und ihr bäuerlicher Zuhörerkreis ver-
pönen ja den ihnen liebtrauten Stoff nicht.
Die Kunst des Dichters erweist sich in der
witzigen und satirischen Behandlung der
Freuden und Leiden des Liebelebens.
Die Tambura ist eine kleine, roh gearbeitete
Mandoline; ihre grossbauchigere Schwester
ist in Bulgarien heimisch und heisst darnach
Bugarija. Ist sie grossbauchig und langhalsig,
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
319
führt sie den Namen Śargija. Das ist das
Lieblings - Instrument muslimisch - slavischer
Liebegirrender. Von den Gnslen, dem In-
strument der Ependichter, soll hier nicht
weiter gesprochen werden, da man sich aus
K r a u s s1 Schriften darüber ausreichende Be-
lehrung holen kann.
Der Spieler begleitet mit dem Spiel seinen
Gesang allein. Das Publikum hat nur zu-
zuhören.
Wir fangen hier mit Liedern zur Śargija
an, schliessen daran Lieder, die man zur
Tambura oder Bugarija singt und bieten zu-
letzt noch einige Proben der Guslaren-
epik dar.
Selbstverständlich waren alle diese Texte,
sowie die vorangegangenen, noch ungedruckt.
Es sei verstattet zu bemerken, so wenig uns
die Sache sonstwie angeht, dass man unter
den nachstehenden Stücken manche echte
Perle südslavischer Volksdichtung vor sich
hat, die auch in etwas geänderter Fassung
einem abendländischen Kunstdichter zur Ehre
gereichen würde. Eigentlich dürfte man vielen
dieser Lieder eine Mittelstellung zwischen
Volks- und Kunstdichtung zuweisen. Es fehlt
ihnen nur die letzte Feile und der feine
Schliff, im übrigen sind sie vom wahren
320 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Blütenduft ursprünglicher poetischer Natur-
empfindung durchsättigt, leicht und heiter,
launig und traurig, wie die Liebe und Herzens-
neigung es sind.
Lieder tur Śargija.
Lieder im Bau und Reim der drei ersten
Stücke bezeichnen die Sänger als Stambolije =
Konstantinopel er Lieder. Je drei elfsilbige,
gleich oder für das Ohr des Slaven ähnlich
auslautende Zeilen bilden eine Strophe. Beim
Vortrag wiederholt der ganger die letzten
drei Silben, die ein Wort ausmachen müssen,
— Präpositionen und Bindepartikeln ver-
schmelzen lautlich im Sprechen mit dem dazu
gehörigen Worte. Der Vers kann durch Ein-
schaltung einer Interjektion auch eine Störung
erleiden, die beim Zuhören des Vortrages
weniger dem Ohr als beim Lesen der Nieder-
schrift dem Ange weh thut. Ans Stambol
bezog der muslimische Slafve sein Vorbild,
indess ist das Urbild nicht türkisch, viel-
mehr arabisch. Den Arabern und ihren
spanisch-jüdischen Nachahmern (z. B. einem
Jehuda Halevi) dient häufig diese
Strophe zur Wiedergabe von Balladen und
Romanzen. Es ist möglich und sogar wahr-
scheinlich, dass unsere Beispiele, wo nicht
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
321
Übersetzungen, so doch Nachbildungen tür-
kischer oder arabischer Lieder sind. Darauf
weist auch der reiche Gebrauch von Fremd-
wörtern vielleicht hin, doch möchte ich gerade
auf diesen Umstand kein besonderes Gewicht
legen, weil die eingestreuten Fremdworte
auch der gewöhnlichen Umgangssprache ge-
Der verliebte Mujezin.
Pod Mostarom ta zelena livada,
s krają u kraj gjul beharom procvala,
ne sret sredi sarenika [jabnka].*)
Pod njom śjedi gondże cura gjevojka
і podvlafci**) ćabe surmu pod осі в
і navlafci***) sahinove obrve.
Ona misli, da to nitko ne vidi,
al to gleda mlad mujezin s munare.
Govorijo mlad mujezin s munare:
— O gjevojko, moja siatka sladijo! ю
I tko ti je tako ime nadijo,
handżar mu se u srdasce zadijo!
Pot kucom ti tu śićahne vrbice;
pogledaj me tekę mało mrvice,
da ti vidim obrvice i lice! is
*) Die letzten Silben jeder Zeile wiederholt der
Sänger um eine Oktave tiefer. In der dritten Zeile
sagte er nicht jabuka, sondern: procvala.
**) und ***) Der Sänger sprach aus: vlaci.
läufig sind.
562.
Kçvtcx. VIL
21
892
DOE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Pot kucom ti tu zeleno moftilo;*)
ja ti junak n njedarca skocljo,
gje sko&jo do tri noći noéijo!
(Vom Sargijae Osman Salepoić* ans Brèka,
Bosnien. Von Beruf ist er Holzfäller. Der
Mann stammt ans dem Herzogtum. — Bine Va-
riante zu diesem Lied veröffentlichte Krause
deutsch in Versen in seiner Erzählung „Schön
Fatime und Omer der Hodźa", S. 158 des
Sammelwerkes „Schrif tstellerhans", Wien 1894,
S. 154—192. Den Anstoss zu der besonderen
Schilderung moslimisch-slav. Lebens gab ihm
ebem dieses Lied.)
— Unter Moetar ist der grüne Wiesenplan,
— von einem Ende bis zum anderen blühen
da Rosenblumen, — gerade in der Mitte ein
Apfelbaum bunt (im Blütenschmuck).
— Darunter sitzt die Knospe ein Mägdlein
fein — und streicht unter die Augen Pomade
*) Der Sänger erklärte unaufgefordert: jezero, ein
See. Das ist nämlich sein Sehen. Kuca, daa Haut
oder die Küche, ist der Bauch; die winiigen Weiden-
xweiglein lind die Haare und die Schamteile und der
grüne See unter dem Bauche die Spalte. Mokriti
heisst speziell das Pissen einer Frau (nässen), eine
Bildung móćilo entspricht dem pföalo (der Ton auf
der drittletzten), püati = pissen, und kann sur Not
auch als Befeuchtungswerkieug oder Befeuchtungsort
gelten.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
323
voii der Kaba (aas Meka) — and pinselt
ihre Edelfalkenbranen an.
— Sie meint, dass dies niemand sehe, —
doch beobachtet sie der junge Mujezin vom
Minaret. — Es sprach der junge Mujezin vom
Minaret herab:
— О da Mädchen, mein süsses Süsskind!
— Und wer dir einen so süssen Namen auf-
gebracht, — dem möge ein Handżar ins
Herzlein gestochen werden!*)
— Unter deinem Hause sind dir da zarteste
Weidenrütchen; — o, schau mich doch nur
ein klein wenig an, — damit ich deine Augen-
brauen und dein Gesichtchen sehe!
— Unter deinem Hause ist ein grüner
Teich; — möge es mir Kämpen vergönnt
sein, dir in den lieblichen Busen zu springen,
— am Sprangorte wohl drei Nächte lang zu
nächtigen! ш
Taubenpost.
Poljetela dva bijela goluba
pa su pala na dva bora zelena.
Gledala hi**) do dva brata s pendźera.
*) Dieser Wunsch ist nicht ernst su nehmen. Der
Mujezin wünscht ihm im Gegenteil alles„Gute, nur тег-
deckt er aus abergläubischer Vorsicht die wahre
Meinung.
**) Für ih.
21*
324
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
GoYorila do dva brata rogjena:
— O bora yam dva bijela goluba!
jeste 1 skoro ot te Bosne ponosne?
Jeste 1 yidli gondźe Mare u majkę!
nosi li se ko sto se je nasila?
Nosi 1 jako ot sedefa nalune?
Po nalunma sandal gace spanule, i»
po gaćama burundżukli kosulja,
po kośulji teli*) diba do zeuilje.--
(Vom Holzfäller Osman Salepëic* aus Brëka,
Bosnien. — Das Liedchen ist ein Bruchstück.
Während der Niederschrift trat ein Besuch
störend dazwischen. Es fehlen nur noch zwei
Strophen, die von den verhüllten Reizen des
Mädchens erzählen.)
— Zwei weisse Tauben flogen wohl über
das Land — und liessen sich auf zwei grünen
Föhren nieder. — Zwei Brüder erschauten sie
vom Fenster aus.
— Die zwei leiblichen Brüder sprachen zu
ihnen : — So euch die Föhre, ihr zwei weissen
Tauben! — Seid ihr nicht lange weg aus
dem stolzen Bosnaland?
*) Sonst ter Ii. Das e kurz, scharf betont. Osman
erklärte unaufgefordert vezena, gestickt. Ebenso be-
merkte er eu V. 7 gondle, pupak, teke će procTasti
ruiica, also eine Rosenknospe. Das ist ein übliches
Kosewort für ein jungfräuliches Mägdlein. Türkisch
bedeutet gonće natürlich bloss Knospe.
325
— Habt ihr die Knospe Marie bei ihrer
Mutter gesehen? — Trägt sie sich noch so,
wie sie sich trug? — Trägt sie jetzt (noch)
perlmutterbesetzte Holzpantöffelchen ?
— Über die Holzpantöffelchen fielen herab
die Taffethöschen, — über die Höschen das
seidenleinene Hemde, — über das Hemde die
gestickte Seide bis zur Erde nieder.---
(Die Brüder nehmen an, dass sie zu zwei
Brieftauben reden, die von ihrer Herrin mit
einer Botschaft ausgesandt worden. Ähnlich
unterhält man sich in Liedern auch mit
Falken, die Briefe befördern. — Die Tauben-
und Falkenzucht zu Botenzwecken ist bei
den Türken schon im XIII. Jahrhundert nach-
weisbar.)
564.
Wie Ali erschrak.
Kolika je na bimbasći jalija
Jos je visa Dżenetića avlija;
po njoj seće Dżenetiću Alija.
Gledala ga Nurhanuma s pendźera:
— Gjela, gjela Dżenetiću Alija, б
alah dzelmez Nurhanumu s pendźera,
dilber s pendźera.
Aman dżeldi sin Alija sirota,
da ti reknem dvije trije dilber lakrdije!
зав
A kad dogje sirotan Anja, dilber Alija, 1»
pa poteże labku kosu lagahnn, dilbere,
al spadose one gaće sarene, dilber sarene,
nkaza se mrka vrana crnomaska !
(Vom Śargija-Spieler Achmed Sulejmanovic
zn Oornja Tnzla.)
So hoch auch das Bachnfer an dem Tanaend-
garten ist, — noch höher ist der Hof Dżenetićs;
— darin ergeht sich Dzenetić Ali. — Ihn
betrachtete Fran Lichtstrahl vom Fenster
ans: — „Komm, o komm. Dzenetić Ali", —
so ruft ihm Frau Lichtstrahl vom Fenster zn,
— die Holde vom Fenster. — „Ach, Liebster,
komm her, dn Waisenknabe, — damit ich
dir zwei, drei schöne Reden sage!"
— Und als der verwaiste Ali, der schöne
Ali hinkam, — da zog sie heraus das leichte,
das gar leichte Hemdchen, die Schöne, — da
fielen herab jene scheckigen Hosen, die schönen
scheckigen, — es erschien dem Blick eine
schwarze Rabin*), eine dunkelfarbige!
665.
Vom Mädchen, das einen Burschen züchtigt,
der sie schänden wollte,
Falio se, jado — Hadżi Musié Meho:
— Nit sam żenjen, jado — niću se żeniti,
*) Die weiblichen Schamteile nämlich.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
327
dok ne ljubim, jado, — Srnićića Ajkn!
To govori, jado, — da nitko ne èuje,
al to slnsa jado, — Srnićića Ajko; »
uze sude, jado, — te ode na vodu,
pa za njome, jado, — Hadźi Musić Meno.
— Sto će§ sada, jado, — Srnićića Ajko?
Ti si doiła, jado, — lica neljubljena,
a otićes, jado, — lica obljubljena! i©
— Oder amo, jado, — Hadźi Musić Meno,
da ti vidim, jado, — usi u perćmu!
Prevari m ga, jado, — Srnićića Ajko,
eveza njemn, jado, — ruke naopako.
Rud ga kuca, jado, — sve mu koza puca, u
kud ga bije, jado, — sve mu krvca lije!
(Von Hasan Reźić aus Trnava beim Tavna-
kloster in Bosnien. — In V. 5 und 13 sang
er Ajko, Vokativ für den Nominativ, wie sonst
üblich bei Namen. — Die Interjektion jado
nannte er umestak (Einschiebsel) viel zu-
treffender als der Lexikograph der südslav.
Akademie, der im Lexikon für diesen Ausruf
die Bezeichnung pripjevak (Refrain) gebraucht.
Das Wort wird ja nicht zum Vers gesungen,
sondern eingeschaltet nach der Cäsur in den
10 silbigen Vers hinein. Die älteren Heraus-
geber ähnlicher Lieder fehlten daher, indem
sie sechszeilige Verse schrieben und jedem
ungeraden das jado anhingen.)
— Es prahlte, ach ja, Hadźi Musié Meho:
— „Bin weder verheiratet, ach ja, noch werde
ich mich beweiben, — ehe ich nicht gekost,
ach ja, mit Srnićićs Ajka!" — So spricht er,
ach ja (so leise), damit es niemand höre, —
doch hört es, ach ja, Ajka Srnićićs; — sie
ergriff den Wasserkrug, ach ja, und ging zur
Quelle, — und hinterdrein, ach ja, (folgte ihr)
Hadźi Musić Meho. — „Was fängst du nun
an, ach ja, Srnićićs Ajka? — Du kamst, ach
ja, ungevögelt, — wirst aber heimkehren,
ach ja, durchgevögelt!a — „Komm her, ach
ja, Hadźi Musić Meho, — damit ich dir be-
sehe, ach ja, die Läuse im Zopfe!44 — Sie
überlistete ihn, ach ja, Srnićićs Ajka, — sie
fesselte ihm, ach ja, die Hände auf dem
Rücken. — Wohin sie lospocht, ach ja, springt
ihm allwärts die Haut auf, — wohin sie auf
ihn dreinschlägt, ach ja, schiesst aus ihm
allwärts Blut hervor!
666.
Ein guter Rat.
— Oko moje garavo
svu noć nije spavalo;
nije dala cura mira,
hoće da se dira!
— Oko moje plavetno, ь
pogledaj me pametno,
329
ti pogledaj koga volis,
da se ne razbolis!
(Von Mulosman Salepfcié aus BrÊka, Bosnien.
— Der Sänger bemerkte, dass er diese zwei
Strophen noch als Knabe von seinem stein-
alten Grossvater gelernt habe. Demnach wären
sie wohl mit Sicherheit ins XVIII. Jahrhundert
zu setzen.)
— Mein russfarben Auge — schlief die
ganze Nacht hindurch nicht; — das Mädchen
gab keine Ruhe, — es wollte berührt werden!
— O du mein Blauauge — schau mich
klug an, — du beschau (jeweilig), wem du
deine Gunst zuwendest — damit du nicht
erkrankst !
(Erklärung: Der Bursche ist schwarz-, das
Mädchen blauäugig. Er sieht, dass sie feurig
ist und er wohl in ihrer Gunst Nachfolger
haben wird. Darum berät er sie freund-
schaftlich, sich nicht dem Erstbesten hin-
zugeben, sondern jeden vorher genau zu be-
schauen, ob er auch gesund sei, sonst könne
sie angesteckt werden.)
667.
Die gute Gelegenheit.
— O Katuso, Kata,
otvor d'jetu vrata,
330
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
dijete će noćiti,
ić ce vatru lożiti
i none će dizati! »
Dizala ga Kata
uza sYoja legja.
Hiti djete raćicu
na Katinn piöicu.
— Tu je vodà i tu j zgoda, ю
tu su mlini i klini!
(Von Mulosman Salepeić aus Brfcka, Bosnien.)
— „O Katrein, Kati, — öffne dem Jungen
die Thüre, — das Kind wird zu Nacht
bleiben, — wird Feuer heizen gehen — und
die Beinchen in die Höhe emporheben!" —
Kati hob ihn herauf — an ihren Schultern.
— Es langte der Junge mit dem Händchen —
nach Kaüs Vözlein. — „Hier giebt es Wasser
und hier giebt es eine Gelegenheit, — hier
sind Mühlen und Keile!"
568.
Das ängstliche Mädchen.
— Kuhaj pitu Maro!
— À kakvu ću, mamo?
— Nabrdnjaèu Maro!
— Nejmam brda, mamo!
— Na tavanu, Maro! •
ТЛШ GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
331
— Poèagjelo, mamo!
— Operi ga, Maro!
— Nejmam vode, mamo!
— Hajd lia vodu, Maro!
— Je ne smijem, mamo, ю
na vodi je brko,
obataliće prkno !
(Von Mulosman Salepfcić aus Brëka,
Bosnien.)
— „Back einen Fladen, Marie!" — „Jar
was für einen soll ich, Mutter?" — „Einen
mit Billen verzierten*), Marie!" — „Ich habe
dazu keinen Rillenkamm, Mutter !" — „Er ist
auf dem Boden, Marie!" — „Ist verrusse
Mutter!" -— „Wasch ihu rein, Marie!" —
„Habe kein Wasser, Mutter !" — „Geh um
Wasser, Marie!" — „Ich trau mich nicht,
Mutter, — am Wasser weilt der Bartmann,
— er wird meinen Hintern zu Schaden,
bringen!"**)
*) Der Sänger erklärte: śećerlama ot pekmeza il
meda il Sećera, ein Zuckerkuchen aus eingekochten
Früchten oder Honig oder Zucker. Die Vertiefungen,
und Erhöhungen auf dem Fladenteige im Becken er-
zeugt man mit einem hölzernen Kamme, den man
langsam über den Teig zieht, ohne ihn zu zerreissen.
**) Das Mädchen besorgt, dass sie ein schnurrbärtiger
Mann an der Quelle buzerieren werde.
332 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
569.
Strafen für Vergewaltigung.
a) — Stari starce КеІЬапбе,
Kelebane gjavole,
ujedem je za volje!
S one strane Morave
visi komad ponjave, s
pod njom śjedi leventa
i probada reseta.
K njetn dolazi djevojka:
— Probodi mi reseta!
Progovara leventa: ю
— Stani, s tani djevojko,
dok odrjesim tobolac
a izvadim probojac.
Ośjeti se djevojka,
da su gaće tobolac, їв
da je kurac probojac;
progovara djevojka:
-r Tiho, tiho leventa,
ti ne gradis" djeteta!
U selu je subasa, ю
âtetavo je dva vola
i crtalo i lemes;
ne ćes znati kad jebes!
(Von Mulosman Salepèié aus Brćka,
Bosnien.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
33»
— Greiser Greis Keleban *), — o Keleban,
du Teufel, — ich beisse sie bei der Unter-
kinnschwellung! **)
— Jenseits der Morava — hängt ein Stück
von einem Leintuch, darunter sitzt ein
fahrender Geselle — und sticht Reuter
durch ***). — Zu ihm kommt ein Mädchen:
„Stich mir einen Reuter durch!44 — Spricht
der fahrende Geselle: „Wart, wart, Mädchen,
— bis ich meinen Köcher öffne — und die
Ahlef) herausnehme!14 — Da merkte das
Mädchen, — dass die Hosen der Köcher, —
dass der Zumpt die Ahle sei; — spricht das-
Mädchen: — „Gemach, gemach, du fahrender
Geselle! — Du hast kein Kind zu erzeugen!
— Im Dorf ist ein Unterrichter ; — der hatte
(von solcher Arbeit) einen Schaden von zwei
Ochsen — (er gab als Strafe dahin) das^
Stricheisen und die Pflugschar; — dir wird
das Vögeln verleidet werden!"4
*) Keleban, erklärte der Sänger, sei in alter Zeit
ein Lump gewesen.
**) In Niederösterreich sagt man dafür „das Goderl".
Gemeint ist der Bisskuss im Augenblick der Ekstase. —
Was diese drei Verse hier sollen, ist ein Geheimnis
des Sängers geblieben.
***) Eine trockene, gegerbte Haut wird zu einem
Beuter gemacht, erklärte Mulosman.
f) Er erklärte: vrst śila, ćim se probija äinja, eine
Art Ahle, mit der eine Radschine durchschlagen wird..
334
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
670.
b) — Nelto mało poljane
s onu strann Korane,
na njoj sjedi Remeta
i probija raieta*)
і propravlja vretena. •
K njem dolazi gjevojka:
— Oj Remeta, Remeta,
probij de mi raseto
і popravi vreteno!
Ai govori Remeta: ю
— Sam prièekaj gjevojko,
■ dok odrisim tobolac
i izvadim probojac!
Osjeti se gjevojka,
da sn gaće tobolac, u
da je kurac probojac
pa poleće gjevojka.
Bog postavi kupina
pa gjevojku ukinu.
za njom leti Remeta, so
stoji kurca drekota.
Al govori gjevojka:
— Jebi, jebi Remeta!
Ne napravi gjetjeta.
Ako ćuju gospoda, »
_ti ć*e§ dati tri vola
*) Für reseto.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
336
i crtalo і lemes,
дека znades Ito jebes!
(Mitgeteilt vom Mädchen Petra Lazarevic
zn Magnojevic in Bosnien.)
— Ein kleines Gefilde (erstreckt sich) —
jenseits der Kor ana — dort sitzt Bemeta —
und durchsticht Beuter — und bessert Spindeln
aus. — Zu ihm kommt das Mädchen: — О
Remeta, Remeta, — geh, stich mir den Reuter
durch — und bessere die Spindel aus ! — Da
spricht Remeta: — Wart nur ein wenig,
Mädchen, — bis ich den Köcher aufschnüre
— und die Ahle herausnehme ! — Es merkte
das Mädchen, — dass die Hosen der Köcher,
— dass der Zumpt die Ahle sei — und zu
laufen begann das Mädchen. — Gott stellte
einen Brombeerstrauch (auf dem Wege) auf
— und darüber strauchelte das Mädchen (der
Strauch hielt sie fest). — Hinter ihr läuft
einher Remeta, — der Zumpt erhebt ein
(Freuden-) Geschrei. — Doch spricht das
Mädchen: — Vögle, vögle Remeta zu! —
Mach nur kein Kind. — (Denn) wenn die
Herren*) davon hören, — wirst du drei
*) Die Herren, die vom Gericht nämlich, werden ihn
wegen der Vergewaltigung bestrafen wollen und er
werde sich durch kostspielige Bestechungen davon be-
freien müssen.
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH
Ochsen hergeben —- und das Stricheisen und
das Pflugeisen, — damit du einen Denkzettel
für das Vögeln haben sollst!
671.
Die Strafe der Ehebrecherin,
a) Posetao lijep mlad'
uz bijeli Budim grad.
Qledala m ga Jelina
sa demi) li pendźera;
govorila Jelina s
prebijela latinka:
— Gjela, gjela lijep mlad,
i ponesi sargiju
i svilene èembere,
da z as trem o pendżere! i*
— Ja, gje ti je Ilija?
— Otiso je u timar,
ne će doći do noći
a ni sutra do podne,
ni preksutra do zore! u
Privari se lijep mlad
pa on ode Jelini
i odnese sargiju
i svilene èembere
pa zastrjese pendżere. 1»
Do po noći kucase,
ot po noći legośe.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
S87
Kad je bilo pre zoru,
halkom kuca Ilija:
— Otvor vrata Jelina! — «
Uplasi se lijep mlad
pa beśjedi Jelini :
— Sto ću sada cmiti ?
Progovara Jelina:
— Ne boj mi se lijep mlad, so
sakriću te u dolav!
Otvori vrata Jelina
pa unigje Ilija.
Govorio Ilija:
— Oli moje Jelina, ss
sto s ti oëi mućene?
Govorila Jelina:
— Srce moje Ilija,
glava me je boljela
pa sn s oĆi mutile! «о
— Ofci moje Jelina,
sto je kosa mrsena?
' — Plaho sam se valjala
pa se kosa mrsila!
Uze uźe Ilija «і
pa eaveza Jelinu,
namaza je ka tran om
pa otvori taj dolav
pa izigje lijep mlad.
Kçvm. VIL 22
388
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
Govorio Ilija: to
— Ne boj mi se lijep mlad
vec da gledas Jelinu!
Potpali je Ilija
pa izgori Jelina.
(Vom Sargijaspieler Salepfcić ans BrÔka in
Bosnien. — Er bezeichnete das Stück als
stara pjesma, turska, ein altes Lied, ein
türkisches; alt, weil er es noch als Knabe
von seinem hochbetagten Grossvater gelernt
habe. Eine Variante dazu zeichnete der
Pfarrer Lukas Ilić zu Oriovci im slav. Save-
lande (bei Brod) in den dreissiger Jahren
auf. Türkisch ist an der Erzählung die
Versart, der Reim und die unslavische, zu
starke Betonung der letzten Verssilbe; auch
die Verbindung der Beiwörter lijep mlad.
Der echte serbische Volksdichter würde für
mlad das Hauptwort mladić gesagt haben. —
Die Nachahmung des stammfremden türkischen
Vorbildes ist dem slavischen Moslim übrigens
glänzend geglückt, wie sonst fast immer. Die
Arbeiten ragusäischer, christlicher Kunst-
dichter, die italienischen Vorbildern nachäfften,
sind damit verglichen Zerrbilder und durch-
gehende Sprachverhunzungen unerträglicher
Art)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 339
— Es erging sich ein schöner Jüngling —
hinein zur weissen Burg von Ofen. — Es er-
schaute ihn Helene — vom Eisengitterfenster
aus. — Sprach Helene, — die schneeigweisse
Katholikin : — „Komm, o komm, holder Jüng-
ling, — und nimm die Sargija mit — und
seidene Vorhänge, — damit wir die Fenster
verhängen!44 — „Ja, wo weilt dir Elias?44
—
„Er ging aufs Lehen weg, — er kommt zu
Nacht nicht heim, — auch morgen zu Mittag
nicht, — auch nicht bis übermorgen bis zur
Morgenröte!44 — Der schöne Jüngling Hess
sich verlocken — und begab sich zu Helene
— und brachte die Sargija mit — und seidene
Vorhänge — und sie verhängten die Fenster.
— Bis Mitternacht spielte er, — nach Mitter-
nacht legten sie sich nieder. — Kurz vor
Morgengrauen — pochte Elias mit dem Thor-
ring: — „Schliess, Helene, die Thüre auf!4*
— Es erschrak der schöne Jüngling — und
sprach zu Helene: — „Was soll ich nun be-
ginnen? — Antwortet Helene: — „Sei ohne
Furcht, schöner Jüugling, — ich werde dich
im Wandschrank verbergen!4 — Helene
schloss die Thüre auf — und Elias trat ein.
— Sprach Elias: — „Auge mein, Helene, —
warum sind deine Augen getrübt?** — Sprach
Helene: — „Herze mein, Elias, — der Kopf
22*
340
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
that mir weh, — und die Augen sind mir
trüb geworden!" — »Auge mein, Helene, —
warum ist dein Haar verworren?" — „Wälzte
mich heftig, — und das Haar verwirrte sich !M
— Elias ergriff einen Strick — und legte
Helene in Hände, — bestrich sie mit Teer —
und öffnete diesen Wandschrank — und der
schöne Jüngling trat heraus. — Sprach Elias:
— „Sei ohne Furcht, schöner Jüngling, — du
sollst mal Helenen schauen!" — Elias unter-
zündete sie — und Helene ging in Flam-
men auf.
572.
Die Strafe der Ehebrecherin.
b) Vino pije Nurbeg i Alibeg
па ëardaku bega Sejdibega,
njima ljuba vinca dodavase:
— Dete bolje Nurbeg i Alibeg!
Mało vrime, za dugo ne bilo, »
al eto ti bega Sejdibega:
— Vjerna ljubo otvori mi vrata!
Skoëi ljuba te otvori vrata;
sakriśe se Nurbeg і Alibeg.
Kad unigje beze Sejdibeże: і»
— Vjerna ljubo sto si vino proljevala ?
— Dolazila meni moja mila braća!
— Śto si ljubo du&eke sterała?
— Dolazile meni moje mile seke!
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
341
— Sto si ljubo oèma pomutila? u
— Vrlo me je glava zaboljela !
— Sto si ljubo kosu pomrsila?
— Iskala me po dvoru robinja!
— Dajder meni kljuce od odaje!
Dade njemu kljuëe od odaje. 20
Kad otvori najprvu odaju,
zu vratima Nurbeg i Alibeg!
Mahnu sabljom, otsjeće im glave.
Svu mi Ijubu katranom namaza,
sagorela, żałosna joj majka! »б
(Zur Śargija vorgetragen von Hasan Reżić
aus Trnava beim Tavnakloster, Bosnien.)
Nurbeg und Alibeg laben sich mit Wein —
auf der Warte Beg Seïdibegs, — dessen Ehe-
lieb reichte ihnen den Wein dar: — „Nur
munterer zu, Nurbeg und Alibeg!" — Nach
kurzer Zeit, es währte nicht lange, —~ er-
schien unverhofft Beg Seïdibeg: — „Getreues
Ehelieb, öffne mir Thüre!* — Das Ehelieb
sprang auf und schloss die Thüre auf; —
Nurbeg und Alibeg versteckten sich. — Als
Beg Seïdibeg eingetreten (sagte er): — „Ge-
treues Ehelieb, warum vergössest du Wein?"
— „Meine teueren Brüder waren bei mir zu
Besuch !" — „Warum hast du, 0 Ehelieb, die
Polster aufgebreitet !" — „Meine teueren
Schwesterlein waren zu Besuch bei mir!M —
842 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
„Warum sind dir, o Ehelieb, deine Augen ge-
trübt?" — „Ich bekam sehr heftiges Kopf-
weh!44 — „Warum hast du, o Ehelieb, dein
Haar verworren?44 — „Die Sklavin that mich
im Gehöfte lausen!" — „Gieb mir mal die
Schlüssel zur Stube her!" — Sie überreichte
ihm die Stubenschlüsse). — Als er die erste
Stube aufschloss — (fand er) hinter der Thüre
Nurbeg und Alibeg! — Er schwang den
Säbel, schlug ihnen das Haupt ab. — Das
ganze Ehelieb bestrich er mit Teer, — sie
verbrannte; in Trauer verfiel ihre Mutter!
IX.
Lieder zur Tambura und Bugarija.
573.
Die Qual dee Brautsuchers.
Der Chrowotin und der bosnischen Save-
länderin bietet die Brautnacht gewöhnlich
keine sensationelle Überraschung dar, eher
dem Ehegemahl, wenn er die Entdeckung
macht, dass die traute Gemahlin schon ge-
schwängert sei, aber nicht von ihm. Das führt
mitunter zu ärgerlichen Auseinandersetzungen,
äusserst selten jedoch zu einer Ehescheidung.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
343
Zumeist teilen sich in den Vorgenuss der Braut-
nacht der Vater, die Ohme, Brüder (Braut-
führer) und sonstige Verwandte des Bräuti-
gams, öfters der Geistliche und die Beamten,
vor allem der Reigen u. s. w., und unter dem
moralischen Einfluss solcher höheren Gewalten
beruhigt sich der junge Ehegatte und nimmt
sich vor, bei gegebener Gelegenheit, die
Bräute anderer für die Gymnastik der Ehe
vorzubereiten. Bei der Häufigkeit früher
Niederkünften entfällt der Grund zu beson-
derer Entrüstung im Einzelfalle, vielmehr
tritt der Humor in sein Recht ein. Man
widmet dem Ereignis ein Liedchen, belacht
es und damit ist die Angelegenheit abgethan.
Der Text des Liedes ist natürlich stereotyp,
nur die Namen lauten jeweilig anders. Hier
ist die breitest ausgesponnene Fassung des
Liedes mit einer behaglicher Schilderung der
Qualen eines Jünglings auf der Suche nach
einer passenden Ehehälfte. Um die Pointe
allseitig zu verstehen, muss man wissen, dass
es Brauch ist, das heiratsfähige Mädchen,
um es leichter an den Mann zu bringen, d. h.
zu verkaufen, ein Jahr etwa hindurch mit
jeder härteren Arbeit zu verschonen und sie
dabei mit Reisfleisch förmlich zu mästen,
damit sie dick werde. Unser Mägdlein wurde
844 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
so beleibt, dass ihr weder ein King noch ein
Jäckchen vom Schneider passte und hundert
Ochsen zu ihrer Beförderung erforderlich
waren. Zu ihrer Überraschung erfuhr dann
die Schwiegermutter, dass die Beleibtheit der
jungen Schnur auch noch anderen Umständen
zu verdanken gewesen.
a) Ja se najmi u popa,
da mu orem i kopam;
reèe mené ożeniti,
ne će mené ożeniti —
Dili, diii, dilili, б
gugu, gugu, gûliiL
A ja pogjo sam se zenit,
progjo selo, probi ëelo,
progjo drugo, probi uho,
progjo treće, probi piece, 10
u èetvrtom tri djevojke —
Dili, diii. dilili,
gugu, gugu, gûlili.
Dvije kude, treću hvale,
ja isprosi koju hvale. іб
Kad isprosi mladu momu
pa ja odo svome dvoru —
Dili, diii, diii,
gagu, gugu, gulili.
Dok me sitna knjiga dostignula 20
ot punice nesretnice:
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
345
— 0 ti zete sijasete ! *)
Eamo momi zeći prsten?
Kat se vigjo na nevolji
a ja sigjo na ćarsiju, 26
knpi momi zeći prsten.
Kad ne more ni gledati
a kamo li nalazit.i, diii itd.
Opet situa knjiga dolazila
ot punice nesretnice: 80
— O ti zete sijasete!
posiji momi zeći prsten,
ovaj ne more ni gledati
a kamo li nalaziti.
Kat se vigjo na nevolji as
a ja nze sikiricu
pa ja sigjo u lużinu
pa ja ubra suprużinu
pa ja savi guzvurinu
pa ja posla mojoj momi, 4o
da joj bnde zeći prsten,
tamam momi zeći prsten,
nalazijo, prilazijo, diii itd.
Ni tn mené Boże ne pomoże,
opet sitna knjiga dolazila is
ot pnnice nesretnice:
*) Der Sanger gab bei meiner Verlesung der Aufzeich-
nung dazu die Erklärung: ruglo (Gegenstand des
Hohnes).
846
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— 0 ti zete sijasete!
Kamo momi an tari ja?*)
Kat se vigjo na nevolji
a ja sigjo na caisiju, »o
kupi momi antariju,
posla momi antariju.
Dok mi sitna knjiga dostignula
ot punice nesretnice:
— O ti zete sijasete! «5
Ne more ti ni gledati
a kamo li nalaziti;
poslji momi antarijn ! Diii itd.
Kat se vigjo na nevolji
a ja imam kobilicn eo
i na njojzi ponjevica,
ja raskroji ponjevicu,
вазі momi anteriju,
posla momi anteriju;
tamam momi anterija e&
nalazila, prelaziia, diii itd.
Dok mi eitna knjiga dostignula
ot punice nesretnice:
— O ti zete sijasete!
kupi svate, od po momu 70
pa je vodi svome dvoru
*) Daneben gebraucht der Mann auoh die übliche
"Wortform: anterija.
347
і povedi vrau a konja,
koji nosi tri tovara, diii itd.
A ja stado knpit svate:
devetina ot Cetinja, 75
eedmerina s Nevesinja,
dva ovfcara iz Lonèara,
dva Radosa iza kosa
і dva Mina iza mlina
і dva gjaka iza vrata so
і dva popa iza plota,
hod/лі Misa iza krsa,
starog dedu is Kupresa,
і povedo vrana konja
koji nosi tri tovara, dili itd. g&
Kad ja dogjo u punice
pa povedo mlad u momn,
pa povedo, da izvedem,
kad ne more ni gledati
a kamo li izlaziti. so
Kat so vigjo na nevolji,
ja izvali vrata i dva dovratnika
pa izvedo mladu momn,
a dovedo vrana konja
pa navali mladu momn, ss.
kolan puce, vranac crce, dili itd.
Kat se vigjo na nevolji,
sali kola od olova
pa uvati sto volova
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
pa navali mladu momu; 100
kola skriplju, voli mien,
s mjesra [morne] ne pomièu.
Povikuju mladi vologonci:
— Ća plavota! ća jakota!
c'a petonja i setonja юв
a naprijed bijelonja!
Nije pro ja ni senica
vec je moma stopanica*), dili itd.
Kad dovedo svome dvoru
ja povedo, da uvedem, no
kad ne more ni giedati
a kamo li ulaziti.
Kat se vigjo na nevolji,
ja izvadi vrata і dva dovratnjaka
і dva elana od brvana us
pa uvedo mladu momu, dili itd.
I tu moma noću prenoćila.
Bano rani svekrvica,
da obigje snahu svoju,
kad joj snaha fcedo ljulja! im
Progovara svekrvica:
— A sta je to, snaho moja?!
Odgovara mlada moma:
*) Der Sänger erklärte mir das Wort, als wäre M
unverständlich, mit kuvarica (Köchin), was nur zum
Teil sutrifft.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 34fr
— Svekrvice, jedna bntro,
mol se boga, gje je prvo jutro, 12s
bilo bi ti crno jutro!
Ті se cudis, kat se rodi
a ja se èudim, sta ne odi,
sta je njemu baba bilo !
Devetina ot Cetinja, no
sedmeriua s Nevesinja,
dva ovèara iz Lonëara,
dva Radosa iza kosa
і dva Mina iza mlina
і dva gjaka iza vrata is*
і dva popa iza plota,
hodża Mrśa iza krsa,
stari dedo is Kupresa.
Stari dedo sinoć zezo
a kat svanu kapca kann, i«»
ëini mi se, njegovo je!
Diii, diii, dilili,
gugu, gugu, gnlili!
(Nach dem Vortrag des Sängers Todor
Popovié ans Zabrgje, Bosn. Saveland. In
Ermangelung einer Tamburica behalf er sich,
zur Begleitung mit Gnslen.)
— Ich verdang mich beim Pfarrer — um
für ihn zu ackern uud zu hauen; — er ver-
sprach mir, mich zu beweiben, — er mochte
mich nicht beweiben. — Dil, dil, dilili —
860 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
gugu, 8W>, gulili*). — De zog ich denn
aus, allein mir ein Weib zu suchen; — ich
kam durch ein Dorf, schlug mir ein Loch in
die Stirne, — kam durch ein anderes Dorf,
schlug mir ein Loch durchs Ohr durch, —
kam durchs dritte, schlug mir das Schulter-
blatt durch**), — im vierten fand ich drei
Mädchen vor — dili, dili u. s. w. — Zweien
hält man üble Nachrede, die dritte rühmt
man, — ich hielt um die an, die man lobt
— Als ich das junge Mädchen zur Braut ge-
wonnen, — zog ich heim zu meinem Gehöfte,
— dili, dili u. s. w.
— Inzwischen traf ein zierlich Schreiben
bei mir ein — von dem Unglücksmensch, der
Schwiegermutter: — 0 du Eidam, du Un-
gemach, — wo blieb der Eidam-(Braut-)Ring
für das Mägdlein? — Als ich mich in schlimmer
Verlegenheit sah — stieg ich hinab auf den
Markt, kaufte für das Mägdlein einen Braut-
ring. — Ja, kann ihn gar nicht beachten, —
*) Diesen Refrain könnte man zur schweren Not ver-
deutschen: sie tei-, sie tei-, sie teilten ab, — sie schun-,
sie schun-, sie schunden ab.
**) Diese drei Redewendungen besagen nur die grossen
Schwierigkeiten der Umschau. Man spielte ihm, dem
fremden Burschen, eben überall sehr schlimm mit und
wies ihn schroff ab, sodass er mit „blauem Auge"
davonsog.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
361
geschweige denn, dass er ihr passen wurde.
Dili n. s. w. — Wieder kam ein zierlich
Schreiben an — wohl von der Schwieger-
mutter, dem Unglücksmensch: — O du Eidam,
du Ungemach! Schick dem Mädchen einen
Brautring zu! — Diesen da kann sie gar
nicht beachten, — geschweige denn, dass er
ihr passen thät.
— Als ich mich in arger Verlegenheit sah
— nahm ich zur Hand die kleine Axt — und
stieg hinab in den Auenwald — und sammelte
starke Keisigstäbe zusammen — und wand
daraus einen mächtigen Reisigflechtenkranz
— und sandte ihn meinem Mägdlein zu, —
damit er ihr als Brautring dienen soll, —
er passte ihr, er taugte ihr, diii, dili u. s. w.
— Auch damit half mir der (liebe) Gott
noch nicht (aus der Klemme) heraus, —
wiederum traf ein zierlich Schreiben ein —
von der Schwiegermutter, von dem Unglücks-
mensch: — O du Eidam, du Ungemach! —
Wo bleibt für das Mägdlein die Unterjacke?
— Als ich mich in arger Verlegenheit sah,
— stieg ich auf den Markt hinab, — kaufte
dem Mädchen eine Unterjacke, — schickte
dem Mädchen die Unterjacke zu. — Indess
erreichte mich ein zierlich Schreiben — wohl
von der Schwieger, dem Unglücksmensch:
852
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— 0 du Eidam, du Ungemach! — Kann dir
darauf nicht einmal hinschauen, — geschweige
denn, dass er ihr passen würde; — schick
dem Mädchen einen (ordentlich passenden)
Unterrock zu ! Diii, diii u. s. w. — Als ich
mich in arger Not sah, — ich habe doch eine
nette Stute — und auf ihr ruht eine hübsche
Kotze, — ich schnitt die Kotze zu, — nähte
dem Mädchen einen Unterrock zusammen, —
sandte dem Mädchen den Unterrock zu; —
dem Mägdlein gerade dieser Unterrock —
passte, war angemessen, dili u. s. w.
— Indess traf bei mir ein zierlich Schreiben
ein — wohl von der Schwieger, dem Unglücks-
mensch: — O du Eidam, du Ungemach! —
Sammle Hochgezeiter, — komm um das
Mägdlein — und führ es zu deinem Gehöfte
heim — und bring mit ein braunes Ross, —
das drei Maultierlasten zu tragen vermag.
Diii u. s. w. — Da begann ich Hochgezeiter
einzuberufen: — neun Mann von Cetinje, —
sieben Mann von Nevesinje, — zwei Schaf-
hirten ans Lonèar, — zwei Radose*) hinter
dem Dürrhaus, — und zwei Minen*) hinter
der Mühle — und zwei (geistliche) Schüler
hinter der Thüre — und zwei Pfarrer hinter
dem Zaun, —- den Hodża Mrsa *) hinter dem
*) Das sind Eigennamen.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
853
kahlen Gestein, — den alten Grossvater ans
Kupres, — und ich führte mit das braune
Boss, — das drei Maultierlasten zu tragen
vermag. Dili u. s. w.
— Als ich zur Schwieger hinkam — und
das junge Mägdlein abführte, — es abführte,
um es hinauszuführen, — ja, nicht einmal
dranfschauen konnte sie, — geschweige denn
erst herausschreiten.
— Als ich mich in so arger Verlegenheit
fand, — stemmte ich die Thüre und die
zwei Thürpfosten heraus — und führte das
junge Mägdlein heraus, — und führte herbei
das braune Boss — und lud ihm das junge
Mägdlein auf, — der Leibgurt sprang ent-
zwei, der Braune verreckte! Dili u. s. w.
Als ich mich in arger Verlegenheit sah, —
gose ich einen Wagen aus Blei — und spannte
hundert Ochsen vor — und wälzte auf den
Wagen die junge Maid hinauf; — der Wagen
knarrt, die Ochsen ziehen an, — vermögen
(das Mädchen) nicht von der Stelle zu rücken.
— Es muntern die jungen Ochsentreiber auf
(die Ochsen): — Hü! Blöndling! Hü! Stark-
ling! — Hü! Fersling! und Spazierling! —
und vorwärts, du Weissling! — Das ist weder
Hirse noch Weizen, vielmehr eine Schaffnerin !
Dili u. s. w.
KçvTtz. VIL 23
354
— Ale ich sie vor mein Gehöfte gebracht,
— nahm ich sie, um sie hineinzuführen, —
sie aber kann gar nicht draufschauen, — ge-
schweige denn, hineingehen. — Als ich mich
in arger Verlegenheit sah, — hob ich die
Thüre und die zwei Thürpfosten ans — und
zwei Teile des Querbalkens — und führte
das junge Mägdlein hinein. Dili n. s. w.
— Und hier nachtete zu Nacht das Mägd-
lein. — Früh morgens erhebt sich (ihre) die
Schwiegermutter, — um ihre Söhnerin zu be-
suchen; — siehe mal, ihre Söhnerin wiegt
ein Kindlein ! — Das Wort ergreift die traute
Schwiegermutter: — Ja, was ist denn das,
meine Schnur?! — Zu Antwort giebt das
jnnge Mägdlein: — Tränte Schwiegermutter,
o du Fresssack, — bete zu Gott (ein Dank-
gebet), dass es der erste Morgen ist, —
(sonst) wäre es für dich ein schwarzer Morgen!
— Du verwunderst dich, dass es geboren
ward, — ich aber wundere mich, weil es noch
nicht gehen kann, — bei so vielen Vätern,
die es gehabt hat! — Neun Mann von Cetinje,
— ihrer sieben von Nevesinje, — zwei Schäfer
ans Lonèar, — zwei Radose hinter der Dörre
— und zwei Minen hinter der Mühle — und
> zwei Scholaren hinter der Thüre und zwei
Pfarrer hinterm Zaun, — Hodża Mrsa hinter
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
356
dem kahlen Felsgestein (haben mich gevögelt),
— der greise Grossvater ans Enpres. — Der
greise Grossvater that heute nachts (mit
seinem Zumpte in mir) lutschen — und als
der Morgen graute, tröpfelte (ihm erst) der
Tropfen heraus. — Es scheint mir, das (Kind)
ist von ihm! — Dili, dili, dilili, — gugu,
gugu, gulili!
574.
b) Ja se najmih u zla hodże,
u zla hodże u amidże;
rekose me ożeniti,
to rekose pa slagase.
Ja se odoh sam żeniti s
na zlu konju na kobili,
na zlu eedlu na samaru,
na zloj uzdi na julara.
Progjoh solo razbih celo,
progjoh druga odbih uha, ю
progjoh treće razbih piece.
Kad nastupih na öetvrto,
na Öetvrtom kolo igra,
u tom kołu tri gjevojke:
jednoj ime Kukonosa, 15
drugoj ime Dugonoea,
trećoj ime mala m oma.
Ja zaprosih Kukonosu
pa ieproeih Dugonosu
23*
866
DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
pa povedoh mala momn ю
ра je metnuh na kobilu;
kobila se salomila!
Ode mené sjetovati:
— Oj dragane, moj dragane!
hod ti idi u ćarsiju, «
salij kola od olova,
osovinu ot celika
pa uvezi See volova!
A ja imam puno blaga,
puno blaga pê stotina s*
pa ja odoh u carsiju,
salih kola od olova,
osovinu ot celika
pa uvezah ges volova
pa je metnuh na kolica, s»
a kolica poskripuju
a volovi odjekuju.
— Ća maloto, ca biroto,
ca mojijeh ses volova!
Pomakole, dovnkoie, 4о
bjelom dvoru dovukose.
Nuto sada moje inuke,
moje muke і nevolje,
ne mere*) mi u dvor uéi!
Ode mené sjetovati: 4»
+) Mere iit kein Drackrenehen.
XJND GLAUBEN DEB SÜDS LAVEN.
— Oj dragane, moj dragane!
hod ti idi u ćariiju
pa ti uzrai nadża&nn
pa iskopaj direcmu!
Pô sam dvora oborio
dok sam bjelëe namjestio,
arSin duga, dva siroka
a guzovma seksen oka
a a njoj je jedna oka!
Nnto sada moje muke,
moje mnke і nevolje,
ne mogu joj nogn diéi!
Ode mené sjetovati:
— Oj dragane, moj dragane!
hod ti idi n mahaln
pa ti zovni sve komäije
nek pomognu nogn diéi.
A ja odoh n mahaln
pa ja zovnnh sve komsije.
I dogjose sve komsije
ondar bjeâe dobar zeman:
koji motkn, koj polngn,
mahalbasa knćno âljeme.
Ljevn nogn podigose,
desna mi se sama diże.
Pomoli se knjraćina,
mrkn kosu razmrsio,
crven jezik isplazio
858
DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH
a ja uzen mizracmu
pa ubodoh kujracinu ! тб
(Zur Bugarija vorgetragen von
Mustafa Sovdic* aus Teocak beim Юo8ter
Tavna, Bosnien.)
— Ich verdang mich einem schlimmen
Hodia, — einem schlimmen Hodźa, dem
Oheim; — sie versprachen mir, mich zu be-
weiben, — so versprachen sie und logen mich
an. — So machte ich mich denn selber auf
J den Heiratweg — auf schlimmem Rosse,
auf
einer Stute, — auf schlimmem Sattel, einem
Saumsattel, — auf schlimmem Zügel auf dem
Halfter. — Ich zog durch ein Dorf, schlug
mir in die Stirne ein Loch. — zog durch ein
zweites, schlug mir die Ohren ab, — zog
durch ein drittes, zerbrach das Schulterblatt.
— Als ich ins vierte kam, — im vierten
tanzt ein Reigen, — in diesem Reigen drei
Mädchen: — die eine heisst Hakennase, —
die andere Langnase, — die dritte kleines
Mägdlein. — Ich freite um Hakennase — und
erwarb Langnase — und führte Kleinmägdlein
heim ~ und setzte sie auf die Stute hinauf;
— die State brach unter ihr zusammen!
— Sie begann nun, mich zu beraten: —
„0 Liebster, mein Liebster! — Geh da mal
auf den Markt, — giess einen Wagen aas
UND GLAUBEN DER SÜD8LAVEN.
359
Blei; — (echmied) die Achse ans Stahl —
und spann sechs Ochsen vor!44
— Ich besitze ja viel Vermögen — viel
Vermögen fünfhundert (Dukaten?) — und
ging auf den Marktplatz, — goes den Wagen
aus Blei, — (schmiedete) die Achse aus Stahl
— und spannte sechs Ochsen vor — und
setzte sie aufs Wägelchen, — und das Wägel-
chen knarrte in den Fugen — und die Ochsen
ächzten dazu. — »Hü! Maloto! Hü! Biroto!
— Hü! meine sechs Ochsen!44 — Sie rückten
ihn vorwärts, sie schleppten ihn hin, — sie
schleppten ihn zum weissen Gehöfte hin.
— Nun fing erst meine Pein, — meine
Pein und mein Ungemach an, — sie kann
mir nicht ins Gehöfte hineingehen! — Sie be-
gann, mich zu beraten: — „0 Liebster, mein
Liebster! — Geh du mal auf den Markt, —
kauf eine grosse Hammeraxt — und haue
den grossen Pfosten heraus!"
— Die Hälfte des Gehöftes riss ich ein, —
ehe es mir gelang, mein weisses (Täubchen)
unterzubringen, — ist ja eine Elle lang, zwei
breit, — achtzig Okas hat sie mit den Arsch-
backen — und in ihr ist eine Oka (sei. das
Arschloch). — Siehe, da fängt meine Pein, —
meine Pein und mein Ungemach an, — ich
kann ihr Bein nicht emporheben!
860 DIE ZEUGUNO Ш SITTE, BRAUCH
— Sie begann mich zu beraten: — „0
Liebs ter, mein Liebs ter! — Geh du mal ins
Dorfviertel — und mfe herbei alle Nachbarn,
— sie sollen dir das Bein helfen emporheben!*4
— Und ich ging ins Dorfviertel — und
berief alle Nachbaren, — und es kamen alle
Nachbarn, — damals war (noch) eine gute
Zeit: — der eine bringt eine Haue, der
andere wieder eine Hebel(stange), — der
Viertelmeister gar einen Trambalken mit.
— Sie hoben das linke Bein empor, — das
rechte erhob sich selber. — Bs zeigte sich
ein gewaltiger Wolf, — das schwarze Haar
hat er auseinandergesträhnt, — die rote
Zunge herausgestreckt — und da ergriff ich
den grossen Speer*) — und stach in den
Wolf hinein.
575.
Des Mietknechts Freuden und Leiden.
— Ja se najoh u kovaèa lani,
da mi skuje fcekić batić mali.
Tu ga dvorih godinicu dana
pa mi skova cekić batić mali.
Tute meni vrlo dobro bise, б
*) Der Speer für Zumpt ist auch Altwieneriech. Bei
Blumauer fragt ж. В. Dido in der travestirten Aeneide
den Helden Aeneas, wie gross Hektora Speer gewesen.
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
al mi vrazi mirovat ne dase,
već pobjegoh preko gore erne.
Sretose me kravarice trazi,
oteee mi cekić batić mali,
poëese se nmećati s njime,
pribile mi cekić batić* mali.
Ode najam za godinn dana!
Kucu, sto ću, moja mila majko?
Pak pobjegoh preko gore erne
pak se najoh u djevojke mlade,
da joj perem nogę do kolina.
I tu meni vrlo dobro bise,
al mi vrazi mirovat ne daSe,
već* pobjegoh preko gore erne
pak se najoh u udove mlade,
da joj svlaëim gaće i oblaëim.
Tute meni vrlo dobro bile
al mi vrazi mirovat ne dase,
vec* pobjegoh preko gore erne
pak se najoh u star babetine,
da joj cuvam koĆku i pilice
i da vodam tele u uzici.
Ni tu meni loie ne bijase,
al mi vrazi mirovat ne dase,
vec pobjegoh preko gore erne.
Dostiże me listak knjige bjele
pak mi knjiga vako progovara,
da j djevojka enru podgojila,
862
udovica bakovita junca,
stara baba velikoga vraga! *»
(Aufgezeichnet zu Svib bei Imotsko in Dal-
matien von einem mir befreundeten Franzis-
kaner.)
— Im Vorjahr verdang ich mich bei einem
Schmiede, — damit er mir einen kleinen
H ammergehlögel schmiede. — Allhier diente
ich ihm ein volles trautes Jahr — und er
schmiedete mir einen kleinen Hammer-
schlögel *).
— Hier erging es mir sehr gut, — doch
gaben mir die Teufel keine Ruhe, — so riss
ich denn aus über den Schwarzwald.
— Mir begegneten Kuhhirtinnen (holen
mögen sie die Teufel!), — nahmen mir den
kleinen Hammerecblögel weg, — begannen
damit ein Fangspiel zu treiben, —- zerbrachen
mir den kleinen Hammerschlögel. — Pfutsch
war der Mietlohn für ein Jahr!
— Wohin soll ich, was soll ich, meine
teuere Mutter? — Und so entfloh ich über
den Schwarzwald — und verdang mich bei
einem jungen Mädchen, — damit ich ihr die
Beine' bis zu den Knieen wasche.
*) Gemeint ist einPriap, bildlich,1 wie etwa
iîqvw.\ly
S. 284, Nr. 6 (Variante), wo auch ein Schmied hilft.
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 363
— Auch hier erging es mir sehr gut, —
doch die Teufel gaben mir keine Ruhe, — so
entfloh ich denn über den Schwarzwald —
und verdang mich bei einer jungen Witwe,
— damit ich ihr die Hosen ausziehe und
anziehe.
— Allda erging es mir sehr gut, — doch
liessen mich die Teufel nicht ruhen, — und
ich entfloh über den Schwarzwald — und ver-
dang mich bei einer alten Vettel, —- damit
ich ihr die Henne und die Küchlein hüte —
und das Kalb an der Leine führe.
— Auch hier erging es mir nicht schlecht,
— doch Hessen mich die Teufel nicht ruhen
— so entfloh ich denn über den Schwarz wald,
— Ein weisses Schreibebrieflein holte mich,
ein — und der Brief vermeldet mir also: —
das Mägdlein habe ein Mädcben an der
Brust, — die Witwe ein Öchslein, wie einen
Stier, — die alte Vettel einen grossen Teufel 1
576.
Die Drohung mit dem Zumpt.
Ej ovce, Suva dugokure Rado
Kod Dunava kod vode studene;
kod njeg jeste tankopica Mara.
Privuèe se tank o kur e Rado
pa zavuëe tankopici Mari. s
864
DIB ZSUOUNG IN SITTE, BRAUCH
Kat to Yigje tankopica Mara:
— Cfujee mené, dngoknre Bado,
n mog babe biljada ovaca,
sve hiljadn oén prodavati;
ja ć knpiti devet katanaca, ю
і desetu bravn dabrovniëkn!
Al sto veli dngoknre Rado?
— Öujeä mené, tankopico Maro,
n men ima hiljada ovnova,
sve hiljada ocu prodavati іб
pa ća knpit jednn belegijn
pa naoStrit moga dngoknrn
pa ćn probit devet katanaca
i desetn brava dabrovniëkn
a najposle tvoja tankn pica! so
(Vom Tamburasen Lazo Simić aus der
Gegend von Brfcka, Bosn. — Eine Variante
dazu kommt als Guslarenliedwürze vor.)
Hei! Schafe weidet Rado Langzumpt — an
der Donau, an dem kalten Strome; — bei
ihm weilt Marie Dünnvözlein. — Rado Lang-
zumpt schlich sich heran — und fädelte ihn
Marie Dünnvözlein ein.
— Als dies Marie Dünnvözlein bemerkte
(sprach sie): — Hör mal, o Rado Langzumpt,
— mein Vater besitzt eintausend Schafe, —
das ganze Tausend werde ich verkaufen, —
UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.
366
kaufen werde ich nenn Anhängschlösser —
und als zehntes ein Ragnsäer Anhängschloss l
— Doch was spricht Rado Langzumpt? —
Hör mal, Marie Dunnvözlein ! — Ich besitze
eintausend Schafe, — das ganze Tausend
werde ich verkaufen — und kaufen einen
Wetzstein — um meinen Langzumpt zu
schleifen — und werde die neun Anhäng«
Schlösser durchbrechen — und als zehntes das
Ragnsäer Vorhängschioes — und zuletzt dein
dünnes Vözlein!
677.
Der Reiter und die Wäscherinnen.
Kravu kusu oterase turci,
jednu kozu ujedose vuci;
savi mi se tuuga na srce.
Ja imado dobra konja gjogu
pa ja odo po bij élu svjetu, »
kano cela po bijelu cvjetu
pa ja nagjo studenu vodicu,
kod vodice trides gjevojaka,
pa ja eveza gjogu za narancu.
Povikujem glavitu gjevojku: 10
— Donesi mi studene vodice!
Ne ce meni vode donijeti.
Ja povuko pa zatuko
pa pogazi płatno gjevojaëko.
8вв DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH
Ljnto kann trides gjevojaka: i5
— Ja, da Bog da, neznana delija,
volike ti nske njivn biie!
A ja bija mndar i pametan
pa se maei gjogi za koljeno:
— Voliki mi bili koknrnzi! 10
Ljutn knnn trides gjevojaka,
potegose dojke iz njedara:
— Je, da Bog da, neznana delija,
vovlike ti s neba kmpe biie
te pobile tvoje koknrnze! n
A ja bija mndar і pametan
pa ee maei gjogi za grivinn:
— Ovaka mi Sena cesta bila!
Ljnto knnn trides gjevojaka,
potegose gaće nis knkove, so
nkazase svoje mrke èavke:
— Je, da Bog da, neznani delija,
ovlike ti mrke èavke bile
te pojele tvoje koknrnze!
A ja bija mndar і pametan ss
pa ja tnri rnke u salvare
pa potego eivog kalavundru:
— Je, da Bog da, trides gjevojaka,
ovlike mi bile otuéine
te podavi vase mrke èavke! 40
(Vom Tamburaspieler Pero Lazarovic*
in Öagjavica, Bosnien.)
UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.
367
— Die gestutzte Kuh trieben die Türken
fort, — die eine Ziegen frassen die Wölfe, —
Gram rollte sich auf meinem Herzen ein. —
Ich besass ein wacker Schimmelross — und
zog auf ihm durch die weisse Welt, — gleich-
wie die Biene durch das weisse Blumenfeld;
— und ich stieee auf ein kaltes Bächlein, —
am Bächlein waren dreissig Mädchen —- und
da band ich den Schimmel an einen Orangen-
baum an.
— Dem stattlichen Mädchen rufe ich zu:
— Bring mir einen Schluck kalten Wassers!
— Sie mochte mir kein Wasser bringen. —
Da zog ich (das Boss an) und schlug darauf
los — und trat nieder die (ausgebreitete)
Leinwand der Mädchen.
— Wild fluchen die dreissig Mädchen: — 0,
wollte Gott, du unbekannter Kämpe, — so
schmal (wie die Leinwand) sollen deine Triften
sein! — Ich aber war klug und gescheit —
und langte nach des Schimmels Knie: — So
gross mögen meine Kuknruzkolben sein! —
Wild fluchen die dreissig Mädchen, — sie
nahmen ihre Tatein aus dem Busen heraus:
— 0, gab es Gott, du unbekannter Kämpe,
— so grosse Graupenkörner sollen dir vom
Himmel fallen — und deinen Kukuruz zu-
sammenschlagen!
868 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH
— Ich aber war king und gescheit — und
griff nach des Schimmels Mähnenbusch: — So
dicht soll mir mein kostlicher Weizen ge-
deihen! — Wild fluchen die dreissig Mädchen,
— sie Hessen sich die Hosen топ den Haxen
herab, zeigten ihre schwären Dohlen: — 0,
gab es Gott, du unbekannter Kämpe, — so
gross sollen dir die schwarzen Dohlen sein,
— die deinen Kukuruz auffressen mögen! —
Ich aber war klug und gescheit — und schob
die Hände in die breiten Hosen und zog den
grauen Seetaucher hervor: — 0, gab es Gott,
ihr dreissig Mädchen, — so gross mögen
meine abgeschlagenen Stücke*) sein, — und
möge ich euere schwarze Dohlen erwürgen!
*) Der Bedeutung топ otuéine (oder otucine?) bin ich
nicht sicher. _
(Diese Sammlung wird fortgesetzt.)
Über die I. Abteilung der „Zeugung" erschien im
Indian Antiquary, Bombay 1900, eine Besprechung aus
der Feder Dr. Moria Winterniti's, die sich durch
ihre für unsere Studien wichtigen Verweisungen auf
rerwandte altindische Literatur auszeichnet.
Contes de la Croatie et du
Monténégro.*)
і.
Oh! mon vit, où m'as-tu mené!
Une jeune popesse, qui avait le sang un
peu chaud, devint amoureuse d'un ouvrier de
son mari le pope. Elle couchait et péchait
avec lui chaque fois que le pope était absent
pendant la nuit. Enfin le pope apprit cela
et prit la résolution de se venger. Un soir,
après le souper, il dit à sa femme: „Je vais
dans le village voisin pour baptiser un enfant
malade; probablement je ne reviendrai que
le matin." Après avoir dit cela, il sortit de
la maison et se coucha derrière l'écurie. La
popesse s'empressa de prévenir son amant en
*) Nous avons choisi ces contes dans un recueil
inédit, fait il y a trente années par un des ethno-
graphes'serbo-croates les plus compétents, VukoVrcevié.
D'après l'usage de cette époque, il évitait où il pouvait
les mots grossiers, ce qui donne à ces contes l'aspect un
peu littéraire.
Kqvtit. VIL 24
370 CONTES DE LA CROATIE
l'engageant à venir la nnit pour recommencer
leur jen accoutumé. A la tombée de la nnit
celui-ci frappe légèrement à la porte de la
cour en appelant la popesse: „Pocho, Pocho,
ma petite popesse, ma brebis, ouvre-moi!"
Le pope, qui n'attendait que cela, s'approcha
d'un saut vers la porte et en imitant la voix
de sa femme dit tendrement: Dis-moi, mon
chéri, qu'est-ce que tu m'apportes de bon?"
. .. „Je t'apporte un gâtean, une poule rôtie
et une calebasse du vin!" — „Passe-moi tout
cela, pièce par pièce, à travers ce trou dans
la porte, pour ne pas faire de bruit en ouvrant
la porte !" Le bonhomme passa tout à travers
le trou et dit: „Mais fais moi entrer, Pocho,
il fait froid!" — Tais-toi, mon chéri, ma
belle-mère n'est pas encore endormie! . . .
Mais pour nous dédommager passe par le
trou ton "timon, je le caresserai un peu!"
L'amant de la popesse obéit et passa son
vit par le trou. Le pope le saisit d'une main
et le coupa net avec le rasoir qu'il avait dans
l'autre. „Oh mon vit malheureux, où m'as tu
mené!" criait le pauvre amant en pleurant
et s'enfuyant à toutes jambes ! ... Cependant
la popesse se réveilla et ayant entendu le cri
sauta de son lit pour ouvrir la porte. En
voyant le pope elle fut étonnée et commença
ET DU MONTÉNÉGRO.
371
à crier. — „Taie-toi, Pocho" dit il, „allume
vite la bougie et allons souper: il y a quel-
qu'un qui a apporté pour moi un gâteau,
une poule rôtie et une calebasse de vin, et
pour toi un morceau d'andouille fraîche.
(Dalmatie.)
II.
Une vieille femme turque instruit
les jeunes filles.
Un vendredi d'été, une compagnie de
femmes alla dans un jardin pour de l'eau.
Parmi ces femmes il y avait une vieille veuve
turque très gaie qui ne se gênait jamais de
plaisanter, même en parlant avec les jeunes
gens ou jeunes filles. Pour cette fois les
jeunes filles lui demandèrent à quel âge
l'homme peut coucher le plus avec la femme ;
et par conséquent avec l'homme de quel âge
est-il le plus préférable de se marier? La
vieille femme leur répondit: Mes enfants!
Les hommes et les jeunes gens sont comme
les taureaux et les taurillons: quand le
tanrillon est châtré de très bonne heure il
devient plus gras et ses cornes lui poussent
plus longues ; et le jeune homme plus de bonne
heure il se marie, plus il devient large des
24*
872
CONTES DE LA CROATIE
épaulée et plus poilu en sa moustache
Alors on reconnaît les boeufs à leurs cornea
et les hommes à leurs moustaches. Et quant
à l'âge, c'est ainsi, mes enfants: A partir de
20 ans l'homme ne peut pas encore faire comme
il faut, à partir de trente c'est comme une
massue; à partir de quarante — comme un
loup noir; depuis cinquante, il (son membre)
commence à regarder dans ses souliers et
c'est seulement une fois en sept jours qu'il
regarde en haut; à partir de soixante un
homme par mille peut faire autant que noua
le voudrions. _
III.
Le père, le fils et une aubergiste.
Un homme âgé voyageait un jour avec son
fils non marié; ils descendirent dans une
auberge tenue par une veuve très jeune et
fort jolie, qui forçait chacun de ses hôtes de
coucher avec elle à condition de la foutre
neuf fois dans une nuit Celui qui ne man-
quait pas à cela ne devait rien payer pour
ce qu'il avait mangé et bu; autrement il
devait laisser à l'aubergiste le cheval sur
lequel il était arrivé. Le fils de cet homme
âgé s'entendit avec l'aubergiste, coucha avec
elle, mais ne put pas la foutre que six fois
ET DU MONTÉNÉGRO, 373
seulement. Quand il comprit qu'il ne pouvait
plus, il raconta tout en pleurant à son père.
Celui-ci était un homme ingénieux; mais ne
pouvant pas continuer son voyage sans cheval,
il décida de rester encore un jour dans
l'auberge. Vers le soir il dit à l'aubergiste
qu'il a encore deux chevaux à la maison qui
sont meilleurs que celui qu'elle a gagné de
son fils la nuit passée, et lui proposa de
coucher avec elle à condition que dans le cas
où il ne la foutrait pas neuf fois pendant la
nuit elle aurait ces deux chevaux qu'il a chez
lui; mais dans le cas contraire elle devra
restituer le cheval qu'elle a déjà gagné de
son fils. La veuve consentit avec beaucoup
de joie en pensant: „si le fils qui est en
pleine vigueur de l'âge ne pouvait pas
faire cela, comment le pourrait le père, un
homme si âgé?! La nuit venue, ils sou-
pèrent et couchèrent dans le lit. Le vieux
non sans peine monta sur l'aubergiste et sans
faire quelque chose restait au dessus d'elle.
Après quelque temps la veuve lui demanda:
Eh, bien, pourquoi couches-tu comme-ça,
pourquoi ne termines-tu pas ton affaire? —
Beste tranquille, ô jeunesse audessous de la
vieillesse! Tu dois savoir que les vieux ont
besoin que* leur pine reste jusqu'à minuit
374 CONTES DE LA CROATIE
dans l'humidité, afin qu'elle se pénètre bien
de l'odeur du fourneau feminin et après
minuit jusqu'à l'aube on pourra te foutre
même douze fois. „Quoi, quoi?!" s'écria-t-elle
de dessous de lui: „tu yeux rester comme-ça
jusqu'à minuit!? — „Et comment faire
autrement ?" . . riposta le vieux, „ce n'est pas
une bagatelle de perdre trois chevaux, enfin
que le diable m'emporte mes chevaux, mais
je ne peux pas supporter l'outrage de mou
amour propre! Patiente de cette manière
jusqu'à minuit et après tu verras comme tu
seras servi par un vieillard !" Ayant entendu
cela, l'aubergiste s'écria encore plus forte-
ment: „Descends, si tu connais Dieu, je ne
venx rien pour ce que toi et ton fils avez
bu et mangé, et je te donne ce cheval que
j'ai gagné de ton fils!" — „Ah, si c'est
comme-ça," dit le vieux,, je suis d'accord, mais
ne dis pas que c'est moi qui ai refusé, tu
vois bien que cela vient de toi!.."
IV.
Qu'est-oe qui est plus agréable
à baiser P
Dans un village, après le service divin,
quelques jeunes gens restaient assis devant
BT DU MONTENEGRO. 375
l'église, plaisantaient et riaient beaucoup. Le
pope en sortant de l'église remarqua cela
et leur demanda : Pourquoi riez-vous ? Un des
assistante lui répondit: „Nous rions d'une
plaisanterie d'un des nos voisins. Comme
une jeune femme sortait de l'église, elle a
voulu arranger sa jarretière déliée et elle
retroussait sa robe de sorte qu'il était
possible de voir quelque chose. Alors il dit
en regardant cela qu'il aimerait mieux
baiser cela que le seuil de l'église! Le pope
se fâcha et dit: „Que Dieu fasse que sa
langue lui tombe!' — „Non pas à lui, mais
à toi," lui dit un jeune homme joyeux: „s'il n'y
avait pas le trou de la mère, il n'y aurait
pas ni pope, ni nous tous, et quant à l'artisan
pour faire le seuil d'église — combien en
peut-on trouver ?!"
V.
Et cela, est-ce que ce n'est pas pour
les dames P
Je vous raconterai une nouvelle bien amu-
sante que j'appris pendant ma visite à Con-
stantinople. Comme vous savez, il y a beau-
coup des hammams (bains) à Constantinople,
où se baignent les hommes et les femmes,
376 CONTES DE LA CROATIE
seulement sur une porte est inscrit: „Pour
êffendiê" et sur l'autre „pour Hanums". Un
jour un jeune homme très beau et très gai
voulut entrer dans les bains ; mais ne sachant
ni lire, ni écrire, il se dirigea vers la porte
des dames. A peine entré il trouva un en-
droit qui lui paraissait commode pour faire
l'eau, délia son pantalon et se mit à pisser.
Dans ce moment il fut remarqué par deux
femmes turques, employées de l'établissement,
qui s'élancèrent vers lui comme deux chiens
et se mirent à crier et à jurer en voulant le
chase er. Bien étonné, il cessa de pisser et
leur demande: „Est-ce que vous êtes folies,
que voulez-vous de moi? Je suis venu pour
me baigner pour mon argent!" — „Yok,
yok, yok!" (non, non, non!) hurlaient celles-ci:
„cet endroit n'est pas pour les hommes!"
„Mais je ne savais pas!" .. — „Comment tu
ne savais pas: c'est inscrit audessus de la
porte: Pour dames ! Le jeune homme qui ayant
cessé de pisser tenait encore sa pine dans sa
main, leur s'écria à son tour: ,,Que Dieu vous
frappe! .. Et ce que je tiens dans ma main,
est-ce que ce n'est pas pour les dames?!!"
ET DU MONTÉNÉGRO. 377
VI.
Jeune fille sur le mauvais chemin.
Un pope confessait nn jour nne jeune fille
et entre antres péchés lui demandait : ne t'es-
tu pas laissée entraîner sur le mauvais
chemin ? „Une seule fois," répondit celle-ci, „cet
hiver, quand un novice de votre couvent m'a
emmenée dans la forêt du monastère et me
fit entrer dans une grotte par une voie où,
excepté ce novice, les diahles seuls peuvent
aller." — „Et quel était le nom de ce jeune
homme, sais-tu?" — „II me disait qu'il
s'appela Hennadiue!" „Mais qu'est-ce que
vous avez fait dans cette grotte?" — „Je ne
sais pas moi-même comment te raconter cela :
il m'enfonça quelque-chose entre mes jambes,
de sorte que même toi, mon confesseur, tu
aurais tout ton bonnet plein de douleur, et
qu'est-ce que cela a dû être pour moi ! !" „Maie
à quoi, par exemple, cela ressemble-t-il ?" —
„Est-ce que je puis le savoir ... c'était comme
la troisième jambe qui lui sortait de sa culotte
de la grandeur d'un enfant d'un an! — Mais
ne sais-tu pas toi-même, mon confesseur?
est-ce que les jeunes gens du couvent ont
une troisième petite jambe? En vérité, moi
je ne peux pas le savoir?1' Oh, oui, ils l'ont, ma
878 CONTES DE LA CROATIE
fille, tous les jeunes Tont, et elle s'appelle;
cette troisième jambe, le diable; dans la
vieillesse elle se transforme en bâton qui sur
les mauvais chemins nous sert comme une
troisième jambe.
VII.
Voici, Monsieur ! Regardez ce que le
soleil ne brûle pas.
Un monsieur de Cattaro arriva un jour au
marché du Monténégro pour voir entre antres
choses les femmes et les jeunes filles monté-
négrines et à demanda il un homme: Dis-moi,
pourquoi vos femmes et vos jeunes filles ont
les figures si noires? Le Monténégrin ne lui
répondit rien, mais une jeune femme qui
passait auprès d'eux et entendait la question
de ce monsieur dit en s'adressant au paysan:
Brajo Krtzoune, pourquoi ne lui réponds-tu
pas? „Ma foi," lui dit celui-ci, ,je ne sais pas
quoi répondre: dis-lui toi-même!" Alors la
femme tourna son dos à monsieur et retroussa
ses vêtements jusqu'à la ceinture en lni disant:
„ Voici, Monsieur, regardez comme c'est blanc...
cela et tonte autre chose que le soleil ne
brûle pas !.."
ET DU MONTÉNÉGRO. 379
VIII.
Tiens, mon chien, tiens!
Un paysan tua pendant le carême un porc
et sa femme fit des saucissons. Après avoir
rempli chaque saucisson elle liait les bouts
d'une ficelle et l'accrochait audessus de la
porte de la cabane. Un chien tacheté du
voisinage, attiré par l'odeur de la viande, vint
sauter sur le mur et emporta un saucisson
dans ses dents. Un enfant qui avait vu cela
s'écria: ,;Papa, papa, voici un chien qui a
saisi un saucisson!" Le paysan voulut
attraper le chien, mais ne put pas le trouver.
Après avoir mangé un saucisson le chien vint
de nouveau et emporta un autre. L'enfant
s'écria comme auparavant et le paysan pour
attraper le chien et le fouetter, prit les
saucissons et les transporta dans la cabane,
puis délia son pantalon et en tenant dans
une main derrière son dos le fouet, prit sa
pine dans l'autre main et se mit à la montrer
au chien. Celui-ci se tenait de loin et se
gardait bien de s'approcher. Alors le paysan
se mit à l'appeler en lni montrant toujours
sa pine en guise de saucisson: „Tiens, mon
chien, tiens! Tiens, mon tacheté, tiens!"
Ayant entendu cela, sa femme s'étonna que
880 CONTES DE LA CROATIE
son mari repète toujours la même chose,
s'approcha la porte et en le voyant dans
cette position s'élança vers lui en criant:
„ Qu'est ce que tu fais? Est-ce que tu es
devenu fou?! Je donnerais volontiers tontes
les saucisses que nous avons, même toutes
celles qu'il y a dans le village entier, pour
celle-ci seule. Tant qu'elle est en bon état
et les autres deux choses audessous d'elle,
jusque là nous n'avons rien à craindre de la
faim, ni moi ni toi.
IX.
Sans ces deux pistolets je ne com-
mence rien.
Un jeune homme faisait la cour à une
jeune et belle femme, mais celle-ci, fidèle à
son mari, refusait toujours à son amant.
Enfin ennuyée pas see insistances elle décida
de faire connaître tout à son mari. Celui-ci
était excessivement avide pour l'argent et
voulut profiter de cette occasion pour en
extraire quelque chose à son profit. Il dit à
sa femme: „Die-lui qu'il vienne demain soir,
mais qu'il apporte avec lui dix sequins; fais
lui payer d'avance et enferme l'argent dans
ton coffre : quant à moi je me cacherai sous le
ET DU MONTÉNÉGRO. 381
lit avec on fouet et quand il couchera avec
toi je sortirai de ma cachette et je lui ferai
son affaire, afin qu'il sache comment faire la
cour à la femme d'autrui!" La femme pensa
qu'il faut toujours obéir à son mari et dit au
jeune homme qu'il vienne et qu'il apporte
dix sequins. C'est à peine si le jeune
homme put attendre jusqu'au soir! Quand il
arriva, le mari était déjà installé sous le lit
avec son fouet. Le jeune homme donna
comme il était convenu dix séquins à la
femme, mais en se mettant au lit sortit de
sa poche deux petits pistolets et les mit
auprès de lui, après les avoir armés: „Et
pourquoi ces deux pistolets ?" lui demanda la
jeune femme. — „Eh, ma chère, je ne me
couche jamais sans ces deux pistolets chargés:
si quelqu'un survient, cela vaut mieux que je -
le tue aù lieu d'être tué par lui!" Et il
commença sa besogne, tandis que mari sous
le lit se dit : „Heureux est celui qui est sourd
et aveugle dans un moment pareil!"
X.
Si la ficelle passe entre les deux,
il n'y a pas de péché.
Un jeune pope était en relations intimes
avec une femme de sa paroisse. Le mari
382 CONTES DE LA CROATIE
de celle-ci, ayant remarqué qne le pope entre
et sort furtivement de sa maison, pendant son
absence, se cacha nn jour sous le lit. Quand
le pope vint et commença ses occupations
habituelles il sortit de dessous le lit, prit
un bâton assez fort et administra au pope
et à sa femme une volée dont la moitié
serait bien suffisante pour eux. Le pope
battu ayant peur que le mari vienne chez
l'évêque pour porter la plainte, décida de le
prévenir et courut vite chez l'évêque pour
porter sa plainte le premier. Arrivé chez
l'évêque, il lui dit qu'il était arrivé pour con-
fesser sa paroisienne et pas pour une autre
chose, que le mari de celle-ci tomba sur lui
comme un brigand et le battit. L'évêque prit
le parti de son subordonné et envoya chercher
le mari de la femme. Quand celui-ci fut
arrivé, l'évêque lui demanda pourquoi il battit
le prêtre. Comment pourquoi, Monseigneur,
mais je l'ai trouvé audessus de ma femme !.."
— „Et qu'est ce que tu as pensé de cela?!'4
— „Mon Dieu! c'est qu'il fallait le bien
battre ! !" — „Maudit sois-tu, toi et chacun qui
ose lever sa main sur son père spirituel,
directeur de sa conscience !.." — „Non, c'est
toi, Monseigneur, qui sera maudit par Dieu,
toi qui n'as pas de croyance et qui ordonnes
BT DU MONTENEGRO. 383
prêtres les jeunes gens non châtrés !" Va-t-en
de moi, pécheur imbécile, et sache que si tu
trouves encore une fois ton père spirituel
audessus de ta femme, tu ne dois pas de prendre
le péché sur ton âme en croyant que nous
sommes corrompus comme vous autres les
laïques. Enfin si tu supposes quelque chose,
il faut faire une épreuve sur ce ce que tu
crois ou non: il faut prendre une ficelle ou
une petite baguette et la faire passer entre
deux têtes et plus loin ... si la ficelle ou la
baguette passe sans s'accrocher, alors on
ne peut pas soupçonner ton père spirituel;
le battre c'est un péché dont nous tous les
évêques ne pouvons pas absoudre!! — „Eh
bien, Eminence," dit le bonhomme, „mais tu
n'as rien dit snr ce qu'il faut faire quand la
ficelle s'arrêtera au milieu? .." „Ah, cela, c'est
déjà mon affaire!" répondit l'évêque.
XI.
Va encore deux fois et reviens
demain.
Il y avait dans un village mirdite (diocèse
de Scodar) un pope qui n'était pas trop in-
telligent. Un jour il confessa un jeune homme
qui lui dit entre autres choses avoir péché
884 CONTES DE LA. CROATIE
cinq fois pendant la nuit précédente avec
one femme mariée. Le pope ayant appris
cela fut tellement effrayé par ce cas si in-
accoutumé qu'il dit au pénitent : „Je ne peux
pas t'absoudre d'un péché pareil ; reviens de-
main, je vais demander à l'évêque. Le lende-
main il courut tout essoufflé chez l'évêque.
Celui-ci en le voyant si agité lui demanda:
„Qu'est ce qu'il y a de nouveau?" „C'est une
chose affreuse et même inouïe, Eminence!"
— „Mais dis donc plus vite!" — „Mais j'ai
peur que la terre tremble!" — „Mais ra-
conte tout de même, n'importe!" — Le pope
lui raconta son cas et lui demanda quelle
pénitence il faut administrer au pécheur ? —
„Dis lui," répondit l'évêque, „qu'il récite trois
Pater et deux Ave Maria et après
cela fais
le communier!" Le pope s'en alla et fit ce
que l'évêque lui a ordonné. Quelques jours
après arriva chez lui un autre jeune homme
pour se confesser aussi et lui dit qu'il a
péché trois fois dans la nuit précédente.
Alors le pope d'après le conseil de l'évêque
lui dit: „Va à la maison et récite trois Pater
et deux Ave et reviens demain pour l'abso-
lution!" Le jeune homme partit, mais le
pope pensa ! Qu'est ce que je lui ai dit, à ce
jeune homme: il n'a péché que trois fois et
ET DU MONTÉNÉGRO. 386
je lui ai administré nne pénitence comme pour
cinq fois ! Ne voulant pas aller contre l'ordre
de l'évêque et ne sachant pas comment par-
tager la pénitence entre cinq et trois, il
s'élanca hors de l'église en criant et en agitant
les mains pour faire revenir le jeune homme
qui était déjà assez loin. Enfin il le rattrapa
et lui dit: „Entends-tu, va pécher encore
deux fois et reviens demain!"
XII.
Pes, Pes! U me l'a emporté!!
Il y avait un homme un peu toqué qui
n'aimait rien que sa jeune et belle femme.
Mais elle ne l'aimait pas tant, et lui avait
préféré un jeune homme de voisinage qui
faisait le métier de barbier et de chirurgien.
Mais elle ne pouvait trouver aucun pré-
texte pour rester avec lui tête-à-tête, sans
que. son mari ne sache pas cela ou ne les
voie pas, parce qu'il ne la quittait jamais ni
jour ni la nuit. Alors elle se creusait la tête
en cherchant le moyen de le voir intimement.
Mais la femme, disaient nos vieux, a trompé
le diable lui même, comment pourrait-elle
ne pas tromper son mari? Un jour après
le souper elle jetta à un chat un rognon de
Kgvnx. VIL 25
386 C0NTE8 DE LA CROATIE
porc, dans lequel elle avait soin de découper
un trou au milieu, et se mit à crier: „Рве, рве..
Il me l'a emporté .. Attrape-le, si tu es
vraiment mon mari ! !.." — „Mais quoi donc,
ma chère?..'4 Est ce que tu ne vois pas,
ouvre tes yeux: il m'a emporté mon con! ..
Le mari courut en poursuivant le chat, et vit
qu'il portait entre ses dents quelque chose qui
lui parut d'avoir ressemblance à une chose
de sa femme. Il s'élança vers lni mais le
chat sauta sur le toit et commença à manger
tranquillement le rognon. La femme cepen-
dant ne cessait pas de crier: „Enlève-Ів si tu
es mon mari, enlève-le comme tu sais!.."
„Ah", dit-il, „enfin je sais comment se tirer
d'affaire!" 11 ôta hâtivement sa culotte et
montra au chat sa pine nne en lni disant
d'une voix basse: „Minon, minon, mon chat
chéri, ne mange pas de la viande de ma
femme !" Mais le chat a fini déjà le rognon..
Alors il saisit sa tête complètement désespéré:
„Qu'est ce qui je ferais maintenant?!" — Ça ne
fait rien, ça ne fait rien!" .. s'écria alors la
femme, „cours seulement le plus vite possible
appeler le barbier, notre voisin, enfin qu'il me
coupe un nouveau con plus étroit et plus
jeune, sur la place fraîche!!" Le barbier,
qui était déjà prévenu par la femme, accourut
ET DU MONTÉNÉGRO. 387
et dit au mari: „C'est facile à réparer, dis-moi
seulement, quelle largeur et quelle longueur
veux-tu?" — „Comme longueur quatre pouces
et comme largeur comme Dieu t'indiquera!"
Alors ils s'enfermèrent tous les deux, la
femme et le barbier, dans une chambre et
quant à cela qu'ils y ont fait, il faut le de-
mander à eux-mêmes.
XIII.
Laboureur sur ïe champ d'autrui.
Un jeune homme paria avec une jeune
veuve une paire de boeufs qu'il la foutrait
douze fois dans une nuit; dans le cas con-
traire il perd son gage. L'engagement fait,
ils ont commencé le soir, en marquant chaque
fois par un trait de charbon sur le mur
audessus de leurs têtes. Avant l'aube le
jeune homme compta les traits et vit qu'il
n'en y avait que dix. En sentant qu'il ne
peut plus, mais ne désirant par perdre son
gage, il quitta le lit en disant à la femme
qu'il accomplira demain les deux fois qui
manquent. Mais la veuve ne voulut pas se
laisser duper ainsi, et elle courut le matin
même chez le kadi pour porter plainte. Elle
lui dit que le jeune homme s'était engagé à
25*
388 CONTES DE LA CROATIE
loi labourer son champ dans une journée et
n'a pas fini. Le juge envoya chercher le
jeune homme et quand il fut venu lui de-
manda, pourquoi il n'avait pas labouré le
champ de la pauvre veuve, comme c'était con-
venu? „Aman Effendi!" (pardon Monsieur!)
lui répondit le jeune homme, je me suis bien
engagé, mais juge-toi-même, ai-je raison, moi
ou cette femme?" — „Eh bien, raconte-moi
la chose, mais dis toute la vérité, sur ton
âme!" „II le veut bien. Effendi!" Elle m'en-
gagea à labourer dans une journée, sans me
reposer, son champ tout entier ... la terre est
si humide et si longtemps non labourée que le
soc de ma charrue s'émoussa et mes boeufs
devinrent si fatiguée que je ne pouvais pas
finir! Qu'elle attende jusqu'à demain ou le
plus loin jusqu'après-demain: je finirai la
reste!" — „Tu n'as pas raison, veuve, en-
tends ce qu'on te dit: et s'il ne finissait pas,
viens de nouveau chez moi: ce n'est pas
facile pour les boeufs quand la terre est
humide et dure!..."
XIV.
Jugez-le vous-même, père supérieur!
Dans un couvent il y avait un moine qui
avait le sang excessivement chaud et ne
ET DU MONTENEGRO. 389
pouvait aucune manière vivre sans pécher
avec les femmes. Le supérieur du couvent
savait cela et plusieurs fois déjà lui ordonna
diverses pénitences, mais tout était en vain, le
moine restait toujours incorrigible. Un matin,
quand tous les religieux étaient sortis de la
messe matinale et se ressemblaient dans la
cellule du supérieur, celui-ci pour détourner
le frère pécheur de ses mauvaises habitudes,
lui promit eolennement qu'il sera nommé
supérieur de leur couvent après sa mort s'il
s'abstenait de pécher à partir de ce moment.
H consentit, non sans faire se prier, mais
demanda: „Eh bien, je suis d'accord, mais
tant que je ne suis pas encore le supérieur,
je suis au moins un demi-supérieur, par con-
sequent je demande qu'il me soit permis de
pécher avec une moitié de la femme, laissant
à votre conscience et votre honnêteté de me
désigner quelle moitié doit m'appartenir:
audeesus de la ceinture ou audessous; pour
vous c'est égal, mais quant à moi, je pré-
férerais la moitié inférieure!" En entendant
ces paroles le supérieur se mit en colère et
ordonna de le mettre en cellule pour trois
jours au pain et à l'eau. Le quatrième jour
il le fit appeler chez lui et lui demanda : „Et
bien, qu'est ce que tu penses à présent,
390
veux-ta t'abstenir de ces œuvres, oui ou non?
Die!" Le moine joignit ses mains, abaissa la
tête et garda la silence. Le supérieur le
regardant et attendant la réponse remarqua
que la robe du moine saillait en avant.
Etonné, il lni demanda l'explication. „C'est
comme-ça, mon père, du matin jusqu'au soir
et du soir jusqu'au matin," répondit le moine
en écartant les pans de sa robe ... ,Je ne
peux rien faire! Jugez-le vous même, père
supérieur !..."
XV.
Un peu plus haut! Un peu plus basi
Une jeune fille grecque alla un jour avec
deux pots pour chercher de l'eau et mena
devant elle une ânesse pour l'abreuver. Au
bord de la rivière elle trouva quelques-unes
de ses amies, des jeunes filles aussi, remplit
tout de suite ses pots avec de l'eau et resta
ainsi en les tenant dans ses deux mains en
babillant avec ses amies. Tout-à-coup elle
vit qu'un âne accourait vers l'eau et ayant'
remarqui une ânesse monta subitement sur
elle. Toutes les jeunes filles les entourèrent
et les regardaient avec beaucoup d'intérêt.
Celle à qui appartenait Гânesse se mit à
ET DU MONTENEGRO. 391
sauter et à crier à l'âne: „Un peu pltfb haut!
Un peu plus bas !" et quand Pane porta enfin
juste, elle se mit à crier encore pins haut:
c'est cela, kalo, kalo, kalo! (c'est bien, c'est
bien!) et frappa ses pots l'un contre l'autre
de telle manière qu'ils tombèrent en éclats.
„N'importe les pots", s'écria-t-elle, „que ce soit
bon seulement pour l'âne!" ...
XVI.
Mitsatz! (Tirez!)
Il y avait dans un couvent un supérieur
et deux moines, et non loin de là habitait sur
la terre du monastère une famille dans laquelle
il y avait une jeune femme bien jolie, à qui
les moines depuis longtemps déjà faisaient la
cour. C'était tellement ennuyeux pour elle
qu'enfin elle raconta tout à son mari. Celui-ci
qui était un homme intelligent, mais vindi-
catif, lui ordonna de dire aux religieux qu'ils
viennent la nuit suivante tous les trois, seule-
ment pas par la porte, mais par la cheminée
en descendant l'un après l'autre à l'aide d'une
corde et ayant ôté auparavant leurs culottes,
afin de finir plus vite avant la rentrée du
mari. Elle leur dit tout cela et la nuit
892 CONTES DE LA CROATIE
tombée ils Tinrent tons les trois sur le toit
tle la cabane et se mirent à l'appeler: „ Chérie,
es-tu-là?" — „ Venez", répondit elle, „mais
l'un après l'autre, comme c'est convenu!"
Alors le supérieur dit: „Mes enfants, allez, tous,
les premiers, l'un et puis l'autre, et je serai
le dernier, mais quand un de tous accom-
plira sa mission, qu'il crie „Mitzatz! (Tirez!).
Alors les deux qui seront en haut le retire-
ront атес la corde et feront descendre
l'autre !" Cependant le mari de la femme mit
la pelle de cheminée dans la feu et la chauffa
tant qu'elle devint toute rouge et quand le
moine descendait du haut sans culotte, il
appliqua la pelle rougie à ses couilles. Le
moine s'écria de toute sa force: „Mitzatz" et
ses confrères le retirent tout de suite, mais
il ne leur dit rien. Alors on descendit un
autre moine qui fut reçu comme le premier
et ne dit rien lui aussi. Arriva le tour du
supérieur, qui dit: „Mes enfants, vous êtes
jeunes et robustes et vous pouvez faire cela
bien-vite, mais moi, qui suis vieux, je ne peux
pas comme-ça, et je vous prie de ne pas me
retirer trop vite, laissez-moi rester un peu!.."
Alors les moines le descendirent et quand
brûlé avec la pelle rouge il se mit a hurler
comme un lion furieux „Mitzatz!" ... ils
ET DU MONTÉ NEGBO. 393
obéirent à son ordre et ne le remontèrent
pas et le maître de la maison ent le temps
de le brûler encore nne fois, tandis que le
supérieur ne cessait de hurler à-tue-tête:
„Mitzatz, mes enfants, au nom de tous les
saints !... Non seulement les couilles, mais la
pine aussi est déjà brûlée!"
CMstes y dmerçoenzas del
Rio de la Plata.
La voz puta anda en boca del paisano
rioplatense como la sangre por el cnerpo.
Pnta que lo pariô! Hijo de puta! Hijo de
una gran puta! Puta digo! Puta! mozo
guapo! Puta! mnjer linda! Puta! que buena
estuvo la reunion! Puta! como pelearonf
Alla va a todo correr: a la puta! Puta! ayer
me ganaron veinte pesos. Este caballo hijo
de puta ha dado en empacarse. Mira que
bien baila el pericón: hijo de puta! Puta!
como llueve! Pnta! que frîo hace! Puta!
herm ano, si la hubieras vis to! Etcetera, et-
cetera, etcetera.
Enterado el lector del uso que se hace por
аса de la interjección puta! y de las
putcada*
en general, podrâ apreciar bien la siguiente
referenda.
El hispano-americano odia y desprecia al
brasileno (de origen portugués), y el brasilefto
CHISTES Y DESVERGUENZAS etc. 396
le paga con la misma moneda. Esta inquina
es tradicional. Pues bien, cnando disputan
6 pelean entre si, el uruguayo, argentino 6
paragnayo dice al brasileno: — „Portugues
de mierda, hijo de puta.tt I el brasileno con-
testa: — „Castelläo, filho da pnta, ladrâo",
esto es, „castellano, bijo de pnta, ladrón".
Porque los brasileîlos del Snr usan también
las puteadai con la misma facilidad que los
rioplatenses.
De la persona que tiene malas pulgas, que
por poco 6 nada se enoja, que no aguanta
bromas ó todo lo toma â mal, se dice: es
necio como pija de novio en noche de bodas.
Pija Haman vulgarmente al miembro viril.
— Como se llama ese sujeto?
— Benito Câmelas.
Los rioplatenses dicen beni por ven,
pro-
nnnciando la v como b, y
tocàmelas por taca-
melas (véaee art. Arcaismos del
Vocabulario
Rioplatense, 2а ed) Y llaman vulgarmente
bolas a los testiculos. Ven y tôcame las
bolas.
„Se llama, ô me Uamo Benito Càmelas"
— Lucas Gómez. (La сад ато s, la
ecbamos
à perder.)
— Federico Jones. (Federi —
cojones.)
896 CHISTES Y DESVEBGUENZAS
— Vete a la mierda (6 andate à la mierda).
— Vete a comerla (6 andate a comerla).
Andà por anda; andate por
andate. Vêase
Vocabulario Rioplatense, 2* ed., art.
Arcaismos.
„Qu i en con пійо8 se acnesta, cagado se
le vanta.tt (El que se asocia a personas sin
experiencia para nn negocio 6 empresa,
ealdrâ mal.) ____
En disputa 6 pelea:
— Tu madre.
— La tuya.
— La que te parió. (La puta que te parió.)
— La que te contrapariô.
— La que te tiro de las patas.
„Hombre estenido muere de curso." Refrân
con que se moteja la avaricia, porque los
herederos del avaro suelen derrocbar la for-
tuna de él beredada, y aun en vida suele el
avaro perderla.
En altercado:
— „Metete la lengua en el culo.u
„La tusaron por puta.1* A la mujer infiel.
El campesino del Rio de la Plata, para ven-
garse de una amante infiel, desenvaina su
DEL RIO DE LA PLATA.
397
daga, córtale la trenza 6 cabellera y la ata
à la cola de sa caballo.
„AI mal cogedor los pendejos le es tor ban.44
Es cuanto se paede decir de la inutilidad de
an sajeto: qae el pelo de las ingles le estorbe
para fornicar. En el Rio de la Plata dicen
vulgarmente coger por fornicar.
„No alcanza â ver el culo â un perro rabôn.*
Muy ciego tiene que ser quien no vea el culo
de un perro sin rabo. Alûdese al que es muy
corto de alcances.
— Mi marido es tan bueno, que jamâs me
ha tocado un pelo.
— La felicito por la punteria.
(»Que jamâs me ha tocado un pelo", équi-
vale à „que jamâs me ha puesto la mano
(pegado)", „que jamâs me ha tocado con un
dedo-. Pero el taimado del interlocutor,
tomando lo de „un pelo" en mala parte,
simuló entender que el marido, al fornicar,
no habia tocado nunca con el miembro viril
un pelo del empeine de su mujer, lo que
revelaba tener muy buena punteria.)
398 CHISTES Y DE8VEBGUENZAS
Al aji cumbari (Véase Vocabulario Rio-
platense), aji muy bravo, que qnema macho,
le llama familiarmente el vnlgo campesino
„aji pata que lo pari6tt.
Un viandante llegô al vado de nn rio, qne
no pudo pasar, por estar el rio muy crecido.
— Amigo, le dijo otro qne iba a caballo,
yo lo pasaré en ancas.
Desnudâronse ambos, montando en ancas el
de a pié. Cnando el caballo empezô â perd er pié,
el jinete se inclinô hacia delante abrazândose
del pescuezo del caballo, y el que iba en
ancas â en vez se abrazô del cnerpo del
jinete. El caballo empezô â dar manotadas,
snmergiéndose, ora de nn lado, ora de otro,
y en esta ocasiôn el que iba en ancas intro-
dujo el miembro viril por el ano del otro
sobre quien iba abrazado. Este, al sentir
adentro el miembro viril de su companero,
le dijo:
— Que esta haciendo, amigo?
— Que quiere que haga, companero : coda
uno se agarra con las uîias que tiene.
Cerrando la mano izquierda de modo que
quede formado un agujero, meten por él el
dedo indice de la mano derecha, corriéndolo
399
repetidas veces hacia dentro y bacia fuera,
sacandolo por ultimo y pegando después un
golpe en la boca del agujero con la palma
de la misma mano derecha, y diciendo & la
persona â quien se quiere insultar:
— Toma (6 tomâ), para tu madré.
Por las muestras que anteceden, se те que
estas gentes no han de morir de empacho de
inocencia.
Errata des pages 1—64.
P. 6, ligne 14, au lieu de: est-il, lire: eut-il
„ 8, „ 2, „ „ „ out, „ ont
„ 32, „ 4 du bas, au lieu de: la faire,
lire: le faire
„ 32, я 3 n „ au lieu de: clin,
lire:
clin
„ 53, „ 14, au lieu de : fouilles, lire: feuilles
„ 64, „ 6, du bas, au lieu de: accourat,
lire: accourut.
Table des matières.
Contes flamands de Belgique.....1
Mélanges polonais et russes.....65
Varia: 1. Un usage de guerre; 2. Hel-
lenica; 8. Italicum e latrina ... 95
Die Zeugung in Sitte, Brauch und Glauben
der Südslayen. Lieder: erste Fort-
setzung ...........97
Contes de la Croatie et du Montenegro 869
Chistee y deeyerguenzas del Rio de la
Plata............894
Errata des pages 1—64 ...... 399
|